Couronnement de Charles III : "Qu'il soit court ou long, c'est un règne qui va marquer", estime Philip Kyle

  • l’année dernière
Notre envoyée spéciale à Londres Marion L'Hour et Philip Kyle, qui a travaillé trois ans pour la fondation du prince Charles et vient de publier une biographie intitulée “Charles III”, étaient en direct dans la matinale de France Inter pour suivre le couronnement du roi Charles, samedi 6 mai.

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Transcript
00:00 La suite de ce grand entretien avec vous Marion Lourd en direct de Londres.
00:03 Je rappelle à nos auditeurs que vous avez été correspondante permanente à Londres,
00:07 que vous avez écrit en 2021 un livre sur la Reine Élisabeth intitulé My Diary, le
00:13 journal intime de la Reine paru chez Flammarion et en studio à Paris.
00:17 Notre invité Philippe Caille, bonjour.
00:19 Vous avez travaillé au sein de la fondation Caritative lancée par le prince Charles en
00:23 1976 et vous étiez chargé des relations avec la presse et vous publiez cette biographie
00:29 du nouveau roi, sobrement intitulé Charles III, Charles III, paru aux éditions Perrin.
00:36 Philippe Caille, le prince de Galles à l'époque avait-il envie de devenir roi ?
00:41 Oui, il en avait beaucoup envie.
00:43 D'ailleurs, ça m'énerve un peu quand j'entends ça va être un roi de transition.
00:47 Est-ce que William n'aurait pas pu tout de suite devenir roi ? Parce que si on regarde
00:52 son histoire, ses combats, son engagement, sa personnalité, tout montre qu'il avait
00:55 très envie de devenir roi.
00:57 Je rappelle qu'il est devenu l'héritier direct au trône à l'âge seulement de
01:00 trois ans.
01:01 Toute sa vie, il est programmé pour devenir roi.
01:03 Et à l'âge adulte, quand il se pose la question, un peu comme nous tous, une crise
01:07 existentielle dans sa vingtaine, il se dit "qu'est-ce que je vais faire de ma vie ?"
01:12 parce que ma mère est encore jeune, elle va encore régner longtemps et il s'engage
01:15 vraiment sur un nombre de sujets incroyables.
01:17 Mais avec les années passant, puisque sa mère est restée très longtemps au pouvoir,
01:21 ça ne lui a pas passé ce goût de devenir roi ?
01:23 Non, c'est quelqu'un qui a été et qui est encore extrêmement actif sur tout un
01:28 ensemble de sujets.
01:29 On sait très bien l'écologie, Dominique Grieve le rappelait tout à l'heure sur la
01:33 jeunesse.
01:34 J'ai travaillé au sein de cette fondation, le Princess Trust, qui a aidé plus d'un
01:36 million de jeunes.
01:37 Quand j'y travaillais...
01:38 C'était une fondation pour aider les jeunes à s'insérer dans le monde du travail.
01:42 Exactement.
01:43 Mais quand j'y ai travaillé, j'ai pu mesurer à quel point il était impliqué personnellement
01:47 dans les décisions, dans les orientations, etc.
01:50 C'est quelqu'un qui, toute sa vie, a trouvé de la valeur dans les engagements, pour la
01:56 valeur propre, pour son identique propre, dans les engagements qu'il a menés.
02:00 Mais les rois comme ça, qui le deviennent tard, sur la fin de leur vie, j'ai envie
02:04 de dire, comme c'est le cas pour Charles III, qui accède au trône à 74 ans, on ne
02:08 l'a pas encore dit, ça fait quel genre de roi ?
02:10 On a un précédent avec Édouard VII, qui est le trisaïeul de Charles III, qui, lui,
02:20 était le fils de la reine Victoria.
02:21 Il a aussi énormément attendu pour monter sur le trône.
02:24 Et lui, le pauvre, la reine Victoria, ne voulait pas l'associer au pouvoir.
02:27 Elle n'aimait pas trop, elle ne lui faisait pas confiance.
02:30 Pendant toute cette période d'attente, il n'a rien fait.
02:32 Une fois qu'il est monté sur le trône, il s'est révélé être un excellent roi.
02:35 Il n'a régné que neuf ans.
02:36 Je cite toujours cet exemple parce qu'il est vocateur.
02:39 C'était un excellent diplomate.
02:40 Il adorait la France.
02:41 Il venait souvent à Paris.
02:42 Et c'est lui qui est, entre autres, le grand artisan de l'entente cordiale, en 1904.
02:47 - Mais ça fait des rois actifs, quoi.
02:50 Ça fait des rois qui aiment le pouvoir, qui l'exercent, enfin, dans la limite des pouvoirs
02:54 qui leur sont accordés.
02:55 - Oui, en tout cas, dans ses premiers mois de règne, on a vu quand même Charles III.
02:59 Il s'en sort bien, je trouve.
03:00 Il a été sur la scène intentionnelle.
03:03 Il est parti en Allemagne.
03:04 Il a parlé de ses sujets écologiques.
03:09 Il a commencé à mener des réformes.
03:11 Il est encore en bonne forme, il faut le dire.
03:14 Il a 74 ans, mais il est encore en bonne forme.
03:15 Donc oui, que son règne soit court ou long, je pense que c'est un règne qui va marquer.
03:19 - Marion Lourd, à Londres.
03:21 D'où vient cette idée que le roi Charles serait finalement mal aimé ?
03:25 - Parce qu'il est mal aimé.
03:29 Il n'est pas très aimé.
03:30 Il est moins aimé, si on regarde les sondages.
03:33 Il est moins aimé, par exemple, que sa défainte mère, qui reste en tête des sondages concernant
03:39 la famille royale.
03:40 Juste derrière, il y a la princesse Anne, qu'on ne connaît pas très bien, mais qui
03:43 est la fille de la reine Elisabeth.
03:45 Ensuite, il y a le prince William.
03:47 Ensuite, il y a Kate.
03:48 Et puis enfin, il y a le roi Charles, qui est en gros populaire autour de 55%.
03:53 - C'est pas mal quand même, 55% au final.
03:56 - 55%, j'ai envie de dire, les politiques français en rêveraient.
04:00 Mais par rapport à la reine Elisabeth, qui a 80%, c'est rien par rapport au prince William,
04:07 qui a 65% et à la princesse Kate.
04:10 Donc, on a un roi qui n'est pas forcément très apprécié, en tout cas, diversement
04:19 apprécié.
04:20 C'est vrai qu'il a regagné de la popularité depuis les années Diana, où tout le monde
04:26 a eu vent dans la presse de son divorce, de la façon dont il trompait sa femme, de son
04:31 aventure avec Camilla, etc.
04:33 - Mais du coup, Marion, est-ce qu'il y a de la ferveur ?
04:36 Quelle est l'atmosphère ?
04:37 Est-ce qu'on sent quand même que les Britanniques sont autour de leur roi aujourd'hui ou modérément ?
04:42 - Écoutez, pour ce que j'en ai vu à ce stade, j'ai l'impression qu'il y a moins de ferveur,
04:47 par exemple, que pour les obsèques de la reine Elisabeth.
04:50 Il y a des petites affichettes dans les commerces, des petits fagnons, des petits messages, des
04:58 messages qui sont diffusés dans le métro, etc.
05:01 Mais il y a moins cette unanimité qu'il y avait au moment des obsèques de la reine
05:09 Elisabeth où j'étais venue aussi et où là, elle était partout en fait.
05:14 Là, on a le sentiment que dans le centre, oui, peut-être, effectivement, on a encore
05:18 les adeptes de la famille royale qui sont là, qui sont venus camper, etc.
05:22 Mais il n'y a pas cette espèce d'unanimité populaire.
05:26 Et puis le pays n'est pas à l'arrêt, contrairement au moment des obsèques où il y avait eu
05:30 vraiment tous les commerces étaient fermés, etc.
05:33 Là, au contraire, on profite du couronnement, on essaye de faire des affaires.
05:36 Mais du coup, on a l'impression que ce n'est pas un jour comme les autres.
05:39 Mais bon, ça ressemble plus à un jour comme les autres en tout cas.
05:41 - Philippe Kailh, une famille royale éclatée, recomposée liée à ceux qui ne seront pas
05:46 là aujourd'hui.
05:47 C'est le cas d'Andrew, devenu infréquentable à force de scandales.
05:51 Quels sont d'ailleurs les liens aujourd'hui qui unissent Andrew à son frère Charles ?
05:55 - Alors, il sera au couronnement aujourd'hui en tant que...
05:58 - Mais très discret.
05:59 - Oui.
06:00 - En tant que rôle royal, quoi.
06:01 - Oui, parce que depuis les difficultés qu'il a eues, il s'est mis en retrait de la famille
06:05 royale.
06:06 Donc, il n'est plus un membre, ce que j'appelle, actif de la famille royale qui travaille au
06:09 service de la couronne.
06:10 Donc, comme le prince Harry d'ailleurs.
06:12 On a appris hier soir, le son révèle qu'il serait trois rangées derrière son père.
06:16 Ce que je trouve un peu...
06:18 Voilà, pas terrible, mais...
06:20 Puisqu'effectivement, c'est le fils du souverain.
06:22 Mais là, encore une fois, on a privilégié les membres actifs de la famille royale qui
06:26 seront au premier rang.
06:28 Aujourd'hui, effectivement, il y a une relation compliquée entre le prince...
06:31 Enfin, le roi Charles et le prince Andrew.
06:33 D'ailleurs, il y a toujours une petite rivalité.
06:36 Il y a toujours une rivalité entre celui qui est le premier et celui qui est le second.
06:40 - Andrew qui était un peu le chouchou de sa mère.
06:41 - Oui, elle affectionnait particulièrement Andrew et son ex-épouse, Sarah Ferguson,
06:46 qui n'est elle-même pas invitée au couronnement aujourd'hui.
06:49 Donc, relation compliquée.
06:52 Il y a en ce moment une bataille qui se joue aussi sur les logements, puisque le souverain
06:58 Charles, c'est une des réformes qu'il a décidé de mettre en place.
07:01 C'est de changer la façon dont les membres de la famille royale qui ne sont pas actifs,
07:06 qui ne travaillent pas au service de la couronne, bénéficient de logements.
07:08 Donc voilà, il y a tout ça qui se joue en ce moment.
07:10 Il y a pas mal de tensions dans la famille royale en ce moment.
07:12 - En tout cas, sur Andrew et sur Harry, le roi Charles s'est montré inflexible.
07:16 Plus intéressant peut-être, parlons de Camilla, détestée des Britanniques pendant une très
07:24 longue période, puis on va dire tolérée.
07:26 Est-ce qu'on peut parler de revanche aujourd'hui pour cette femme qui va porter le titre de
07:31 reine ? Alors de reine consort, qu'est-ce qu'on pense des Britanniques et comment elle
07:34 est perçue aujourd'hui par les Britanniques ?
07:36 - Je ne parlerai pas de revanche en ce qui la concerne, parce que c'est une personnalité
07:39 qui est assez simple finalement et que les Britanniques, j'espère, vont découvrir au
07:43 cours des prochaines années.
07:45 On parlait tout à l'heure de la popularité du roi Charles III.
07:49 On peut parler de la sienne aussi.
07:50 Elle est à, au dernier sondage, je pense qu'elle a 48% de popularité.
07:53 Donc plus ou moins un Britannique sur deux l'apprécie.
07:55 Il faut voir d'où elle revient.
07:57 Les années 90, pour ceux qui s'en souviennent, elle était traînée dans la boue.
08:01 Elle était née numéro un dans les tabloïds, dans l'opinion publique.
08:04 - Donc c'est quoi, une petite victoire ?
08:05 - Si, alors pour moi, ça va être, je le dis presque, pour moi, ça va être peut-être
08:11 l'un des moments les plus forts du couronnement, de l'avoir couronnée.
08:13 C'est incroyable, impensable, il y a encore 25 ans.
08:16 Donc je tempérerai peut-être les commentaires de votre correspondante, puisque pour moi,
08:23 ce sont des codes de popularité qui ne sont pas négligeables.
08:27 Et imaginer que Charles soit devenu roi dans les années 90, ça aurait fait vaciller la couronne.
08:34 - Et ce qu'on a envie de savoir, c'est quelle est l'influence qu'elle a sur Charles
08:38 et qu'elle peut avoir sur le roi Charles III ?
08:40 - Oui, donc elle aura un rôle propre, évidemment.
08:42 C'est la reine.
08:43 Elle a des engagements avec des organisations caritatives.
08:48 Elle va faire des déplacements propres, etc.
08:50 Mais effectivement, comme le reste de la famille royale, elle travaille au soutien du monarque.
08:54 Donc elle a ce soutien officiel, mais elle a aussi ce soutien privé.
08:58 D'aucuns reconnaissent que Charles III est beaucoup plus apaisé et serein depuis que
09:03 Camilla était de sa côté.
09:04 Ça fait maintenant 18 ans qu'ils sont mariés.
09:06 - Marion Lourds, à Londres.
09:08 On a vu dès hier soir le roi Charles sortir de Buckingham avec William et Kate pour aller
09:14 serrer les mains des badauds et des touristes.
09:17 Est-ce que ce sera un roi plus proche, avec plus de proximité que sa mère ?
09:21 - Ça l'est déjà en réalité.
09:23 Il est plus tactile, on va dire.
09:26 Il va au contact.
09:27 Mais depuis le premier jour de sa prise de fonction, il va plus au contact de la foule.
09:34 Il va les saluer, leur serrer la main, etc.
09:35 Ce que faisait la reine.
09:36 Mais elle était moins proche, si on veut.
09:40 Moins spontanée et moins tactile aussi.
09:43 Il y avait moins ce contact physique.
09:45 Pour ce qui est de Camilla, il faut voir que la reine Elisabeth, au départ, elle devait
09:51 être queen consort, Camilla, quand elle a épousé le roi Charles.
09:56 Et puis la reine Elisabeth a décidé qu'elle serait reine.
09:58 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que finalement, la reine Elisabeth avait vu que Camilla était
10:04 un atout pour la couronne en réalité.
10:06 Et qu'elle était une bonne façon de faire perdurer un bon atout pour la famille royale
10:12 et pour la royauté.
10:13 Donc c'était quelqu'un sur qui elle pouvait compter.
10:15 C'est pour ça qu'elle l'a "promue" reine et non pas reine consort.
10:18 Parce qu'elle a vu que c'était quelqu'un qui allait pouvoir à la fois aider son fils
10:22 à faire son travail et rendre peut-être la couronne un peu plus populaire.
10:26 Même si je crois que c'est 38% de popularité les sondages Camilla.
10:29 Vous n'êtes pas d'accord avec Philippe.
10:30 Les premiers sondages c'est YouGov.
10:31 On ne va pas faire une bataille de chiffres.
10:35 Elle a cette image de simplicité, de proximité, comme Charles peut être aussi tactile.
10:43 Elle a une image de quelqu'un qui est "down to earth".
10:46 Quelqu'un qui est simple finalement.
10:48 Un peu campagnard aussi.
10:50 Un peu rustre.
10:51 Qui peut être apprécié dans des temps où tout le monde souffre de l'inflation, où
10:59 il y a des grandes grèves, etc.
11:00 Il y a quelqu'un d'un peu "simple".
11:02 Philippe Kail, entre la tradition encore très présente et la nécessité d'une modernité,
11:07 où sera le curseur de la gouvernance de Charles III ?
11:10 C'est toujours la difficulté de l'institution royale.
11:13 La monarchie au Royaume-Uni repose sur deux piliers.
11:16 Vous avez raison.
11:17 C'est le respect des traditions.
11:18 C'est absolument important.
11:19 Et en ce sens, le couronnement d'aujourd'hui va l'incarner.
11:21 Il y a un respect absolu des traditions.
11:23 C'est une cérémonie religieuse anglicane, très rythmée, avec une liturgie ancestrale.
11:28 Pour autant, on a introduit des éléments de modernisation.
11:31 Charles III, je pense, son règne va devoir être à l'instar de ce couronnement.
11:34 Il va devoir bien respecter les traditions puisque la monarchie repose là-dessus.
11:38 Mais également introduire des éléments de modernisation, notamment vers plus de
11:42 sobriété et d'économie.
11:43 Restons sur ça.
11:44 Quels sont les liens aujourd'hui qu'il y a entre les Britanniques et la royauté ?
11:48 Est-ce qu'ils y sont toujours autant attachés ?
11:51 Parce qu'il y a quelques semaines, ça ne vous a sans doute pas échappé, lors d'une
11:54 sortie, le roi Charles a été reçu par des pancartes "Not my king", "C'est pas mon
12:00 roi".
12:01 Est-ce que les anti-royalistes vous semblent de plus en plus nombreux ?
12:05 Est-ce qu'on peut dire les choses comme ça ?
12:06 Ou alors ils font mieux leur com', je ne sais pas.
12:08 Mais il y a un mouvement républicain, c'est certain, qui a toujours existé.
12:12 Et ce qu'on peut dire, effectivement, c'est qu'il y a un lent déclin du soutien à la
12:17 monarchie.
12:18 On regarde en 2012 au Jubilé de Platine, il y avait environ 73% d'opinions favorables
12:25 envers la monarchie.
12:26 Aujourd'hui, on est à un peu plus de 50%, on est à 58%.
12:31 Mais les jeunes en majorité, les jeunes britanniques ne se sentent pas du tout concernés, a priori,
12:35 aux trois quarts, je crois, par la royauté.
12:38 Effectivement, et ce sera l'un des grands défis du règne de Charles III.
12:41 Mais j'aimerais bien dire, pour le défendre un peu, qu'il a quand même beaucoup fait
12:44 pour les jeunes.
12:45 Donc j'espère que les jeunes...
12:46 Les jeunes sont un gras, c'est ça que vous voulez dire ?
12:48 Non, mais aussi, il a des atouts jeunes autour de lui, à savoir notamment son fils William
12:53 et Kate.
12:54 Mais ça, c'est ce qui se passe à l'intérieur du Royaume-Uni.
12:57 Il y a aussi les États du Commonwealth qui sont de plus en plus nombreux à sortir du
13:01 Commonwealth et de plus en plus nombreux à vouloir devenir des républiques.
13:04 Donc ça tire de partout quand même.
13:06 Oui, alors attention, ils ne sortent pas du Commonwealth, c'est-à-dire qu'au sein du
13:09 Commonwealth, qui est un bloc d'États de 56 États, il y a 15 États, dont Charles,
13:17 dont le monarque britannique, est le souverain.
13:18 Donc l'un de ces États est évidemment le Royaume-Uni.
13:20 Il y a 14 autres États.
13:22 Vous avez raison, il y a aujourd'hui, dans ces 14 autres États, des velléités républicaines
13:27 plus ou moins fortes.
13:28 L'Australie, l'Élysée, le Jamaïque...
13:29 Oui, oui.
13:30 Ça n'arrête pas.
13:31 La transition vers la République, c'est à plus ou moins long terme pour ce qui concerne
13:35 certains des pays, mais en tout cas, ce qui concerne certains pays des Caraïbes, on parle
13:39 déjà de référendums à quelques années près.
13:42 La Barbade est sortie en 2021, ce n'est pas nouveau.
13:45 Depuis plusieurs années, il y a des...
13:46 On a l'impression que la royauté commence à avoir du mal à résister.
13:48 Oui, mais elle ne résistera pas.
13:50 Elle accompagnera la transition, comme elle l'a fait avec la Barbade.
13:53 L'important, c'est justement de garder ces États dans le Commonwealth et que le Commonwealth
13:57 reste uni.
13:58 Parce que ça, c'est une force importante pour la monarchie.
14:00 Je rappelle que Charles III est le chef du Commonwealth et c'est aussi très important
14:04 pour le Royaume-Uni en tant qu'État.
14:06 C'est une arme diplomatique.
14:08 C'est dans un contexte post-Brexit, c'est un ensemble d'États auquel le Royaume-Uni
14:12 appartient.
14:13 Merci à vous deux.
14:14 Marion Lourd, je rappelle votre livre sur la Reine Elisabeth intitulé "My Diary".
14:19 Le journal intime de la Reine, c'est sorti chez Flammarion.
14:22 Et puis, on va vous retrouver Marion tout au long de cette journée, en direct de Londres
14:26 et particulièrement dans le journal de 13h.
14:28 Un grand merci à notre autre invitée.
14:31 Philippe Kail, votre biographie "Charles III" est parue chez Perrin Éditions.
14:36 Merci beaucoup et bonne journée.
14:38 8h39.

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