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00:00 Ça va bien ?
00:02 Quel est le bilan que vous dressez de cette première partie de saison 2023 ?
00:09 On savait qu'on allait démarrer la saison difficilement.
00:12 L'hiver n'a pas été aussi productif en point de vue développement aéronautique.
00:16 Cette année, on démarre avec un handicap de perfo, d'une part, et un handicap d'exécution.
00:22 Donc ça fait beaucoup, et ça se voit, parce qu'on est à un classement qui n'est pas du tout digne des moyens engagés.
00:30 Et on est très loin de l'objectif final de l'année.
00:33 Et ce que je constate, c'est qu'il y a potentiellement aussi un état d'esprit qui n'est pas à la hauteur de ce qui a été fait dans le passé par cette même équipe.
00:41 Comment une équipe comme la vôtre peut avoir un souci d'état d'esprit ?
00:44 C'est ce qu'il va falloir déterminer, c'est pour ça aussi que je suis là.
00:48 Pour comprendre un petit peu quels sont les ressorts, ou manque de ressorts, de cette équipe,
00:53 car c'est peu ou prou les mêmes personnes que l'année dernière,
00:56 qu'est-ce qui a pu changer pour que cette équipe puisse accumuler des erreurs,
01:00 ce qu'on ne devrait pas se permettre en temps normal, et encore moins quand on a une voiture qui n'est pas là où elle devrait être.
01:05 Parce qu'on a atteint un niveau qui est un niveau maximum pour certains,
01:09 et qui donc ont du mal à se hisser au suivant.
01:11 Ça arrive dans tous les domaines, pas que dans le sport.
01:14 Il faut que l'on détermine si c'est ça qui s'est passé, et si la marche est trop haute pour certains,
01:18 et qu'ils ont dérempé, ou si des conditions ne sont pas toutes réunies pour reproduire la performance de l'année dernière.
01:23 En quoi ce qui s'est passé à la fin du Grand Prix en Australie vient marquer une rupture dans la dynamique de votre saison ?
01:32 En vérité, ce n'est pas l'Australie qui me pose problème.
01:36 Je n'ai pas du tout aimé la course du Bahrein, la première,
01:39 car il y a eu beaucoup de, je suis désolé de le dire, mais de dilettantisme.
01:42 Qui a conduit un résultat qui n'était pas le bon, qui était médiocre, mauvais.
01:48 Et je leur avais dit que c'était le premier et dernier joker de la saison.
01:52 Puis la dernière course de Bakou, qui ressemble furieusement à celle du Bahrein.
01:56 Et ça, ce n'est pas acceptable. On a le droit de faire des erreurs, c'est un principe de base.
02:01 C'est dans les erreurs qu'on apprend.
02:03 Quand on fait deux fois les mêmes erreurs, là c'est qu'on n'a pas appris, et qu'on ne prend pas ses responsabilités.
02:09 Laurent, je vous vois ici aujourd'hui, je vois Luca Demeo qui est présent aussi.
02:13 J'ai le sentiment de voir deux hommes en colère.
02:15 En colère, c'est encore un bien grand mot. La saison est jeune, mais par contre, on engage quand même des sommes assez faramineuses.
02:21 On parle quand même d'un demi-milliard tous les ans, puisqu'on est motoriste.
02:25 Ce sont des choses importantes.
02:28 Un, est-ce qu'aujourd'hui Alpine a les moyens de ses ambitions ?
02:31 Deux, est-ce qu'il faut revoir les ambitions d'Alpine cette saison ?
02:34 On est au Coast Cap tous les ans, on n'est pas en dessous.
02:37 On ne peut pas avoir plus de moyens que ça, très sincèrement.
02:40 Donc ce n'est pas une question de moyens, c'est une question de qualité, forcément.
02:44 Puisque quand tout le monde dépense la même chose, ou qu'on prône la même chose,
02:48 en tout cas pour ceux qui sont immédiatement devant nous, c'est une question aussi de qualité des personnes, d'efficacité.
02:53 Le plan des 100 courses n'est pas remis en question ?
02:57 Non, le plan des 100 courses n'est pas remis en question.
02:59 C'est un plan qui était basé sur quatre années de l'ère réglementaire en cours.
03:03 En 2025, il faut qu'on soit capable de poser Alpine comme un candidat crédible,
03:07 week-end après week-end, à des podiums, à des victoires.
03:10 Parfait, merci beaucoup Laurent.
03:11 Merci.
03:12 Merci.
03:13 [SILENCE]