S’agissait-il des championnats du monde de la maturité pour le combattant de FLAM 91 ? Sacré champion d’Europe dans une autre vie (en 2016), il a su concrétiser tout le travail mis en place ces derniers mois pour grimper sur son premier podium planétaire à sa cinquième tentative, après ne pas être passé loin il y a deux ans en -60kg. De quoi aiguiser encore davantage son appétit olympique…
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00:00 J'aurais pu la voir avant, mais je suis ultra content.
00:12 J'étais énormément reconnaissant d'être là aujourd'hui.
00:16 J'étais heureux d'être là aujourd'hui, de combattre pour l'équipe de France.
00:20 J'en étais fier aujourd'hui.
00:21 C'est ce qui m'a porté tout au long de la journée.
00:24 J'avais une espèce de force supplémentaire, je pense, parce que l'âge aussi.
00:31 On grandit, on se rend compte de certaines choses, et on est reconnaissant de participer
00:35 à son cinquième championnat du monde.
00:37 Deuxième en 1966, six mois après celui d'octobre, où je perds de peu.
00:42 Ça ne s'est jamais joué à grand-chose.
00:45 Et aujourd'hui, je finis troisième et je suis super content.
00:50 Toute la journée, je me suis dit ça.
00:51 Je me suis dit "impossible".
00:52 Des fois, ça passait dans ma tête et on a travaillé dessus, on a travaillé sur ça.
00:57 Il ne fallait pas que ça me perturbe.
00:59 Bien sûr, la demi-finale, elle était dure à encaisser.
01:02 Mais mon coach m'a dit directement qu'on en discutera après.
01:07 Là, on n'y pense plus.
01:09 C'est ça qu'on a cherché à faire pendant la pause.
01:13 Et du coup, grosse place de trois sur un double médaille olympique, champion du monde, Anne.
01:19 J'ai élevé le niveau, il fallait de toute façon pour pouvoir passer.
01:24 Du coup, ça a marché.
01:26 C'est une belle compétition de référence.
01:29 On a tellement travaillé avec mon club, avec la FED, avec tout le monde,
01:33 toutes les personnes qui m'entourent,
01:35 que j'étais obligé par respect envers eux d'arriver prêt.
01:40 Je ne pouvais pas, ce n'était pas possible.
01:43 On a énormément travaillé avec Kylian, avec Baptiste, avec Dani,
01:51 avec toutes les personnes qui sont autour de moi.
01:55 On est arrivé prêt.
01:57 Je suis arrivé en tout cas, j'étais prêt.
01:59 Après, bien sûr, la demi-finale, elle ne s'est pas passée comme prévu sur AB.
02:03 Je l'avais en travers, mais on se donne rendez-vous une prochaine fois.
02:08 À la FED, ça a pas mal bougé aussi.
02:10 J'ai changé d'entraîneur.
02:12 Il y a des choses qui ont été remises en question de mon point de vue et de celui de mon club.
02:19 Il y avait pas mal de choses qu'on a voulu changer ou améliorer.
02:24 Je pense que ça a porté ses fruits aujourd'hui.
02:27 Je pense qu'à un moment donné, je me suis posé la question.
02:30 Je me suis dit, en vrai, je sais faire judo.
02:32 Je gagne parfois aux pénalités, mais je sais faire tomber.
02:36 C'est l'un de mes points forts, donc autant l'utiliser.
02:39 Hier, pendant le débrief de la journée, on nous a prévenu.
02:43 On nous a dit qu'aujourd'hui, ils ne pénalisent pas.
02:45 Ils n'ont pas pénalisé.
02:47 En fait, dans un coin de ma tête, je me suis dit que j'étais obligé de faire tomber.
02:50 Ça n'allait pas marcher, les pénalités.
02:52 Ça n'allait pas marcher, même si ce n'est pas mon objectif.
02:55 Peut-être un petit truc en plus où je voulais vraiment faire tomber.
03:00 C'est là où je suis le meilleur, en vrai.
03:02 C'est là où je me sens le mieux.
03:04 Voilà, donc je pense que j'ai fait du beau judo aujourd'hui.
03:08 J'en suis fier.
03:09 Deux Japonais en finale et le Mongol en place de trois.
03:13 C'est sûr que quand on voit le podium, on se dit, c'est un beau podium.
03:18 Il y a de la médaille.
03:20 La concu, elle est sévère.
03:22 Il y a du monde.
03:23 Après, ils vont tout donner, on va tout donner.
03:27 C'est comme ça. C'est le jeu.
03:28 J'ai toujours été en concurrence, en réalité.
03:30 Même en 60, j'ai toujours été en concurrence.
03:32 J'ai fait un seul championnat du monde seul.
03:36 J'ai toujours été en concurrence avec d'autres personnes.
03:38 Ça n'a pas toujours marché.
03:40 Peut-être qu'aujourd'hui, ça fait la différence.
03:42 Mais je pense que ça vient d'autre chose.
03:44 Après, elle est bonne la concurrence, donc tant mieux.
03:46 [Musique]