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00:00 Le chef de l'Etat, après moult tractations,
00:02 on s'est entendus sur un lieu et une heure.
00:04 Deux individus ont été informés dans ce pays, cette rencontre.
00:09 C'est M. Khalifa Sal et M. Ousmane Sonko,
00:12 qui, je le répète, la dîner de son intervention,
00:16 a dit que dès que je suis sorti, je l'ai appelé.
00:19 Donc une personne qui se cache ne vous informe pas.
00:23 Une personne qui se cache ne vous appelle pas.
00:28 Je n'ai absolument rien à cacher à personne.
00:31 Lors de cette rencontre, et c'est la seule rencontre
00:34 que j'ai eue avec le président Makissal,
00:35 nous avons échangé sur deux points.
00:38 Le premier point, ça a été le forum
00:40 sur l'économie sociale et solidaire.
00:43 J'ai demandé au président de la République
00:46 d'être l'invité d'honneur
00:48 et d'accepter d'ouvrir la cérémonie officielle.
00:52 Et je lui ai donné mes arguments.
00:54 Je lui ai expliqué que 90 % des jeunes
00:58 qui travaillent aujourd'hui au Sénégal
00:59 sont dans le secteur de l'informel.
01:03 Et que l'économie sociale et solidaire,
01:05 c'est une autre appellation du secteur informel.
01:09 J'ai indiqué au président Makissal que je suis un maire
01:12 qui ne croit pas au dégarbissement,
01:14 mais plutôt au désengorgement et au désencombrement.
01:17 Et qu'à ce titre, nous avons aujourd'hui
01:21 des projets sur lesquels nous voulons travailler,
01:24 où nous allons recaser les ambulants,
01:27 sortir des trottoirs,
01:28 parce que dans une ville, il faut des trottoirs pour les piétons,
01:31 sortir des pistes cyclables et aussi aménager des chaussées.
01:35 Et qu'à ce titre, je voudrais aujourd'hui
01:38 que l'économie sociale et solidaire
01:39 soit un signal fort d'un départ vers ces projets.
01:44 J'ai rassuré surtout, M. le président de la République,
01:47 que s'il acceptait de venir ouvrir les travaux,
01:50 je lui ai promis et je lui ai garanti
01:53 que personne ne sera huillé dans la salle.
01:56 J'ai surtout pris l'engagement
01:58 que personne ne sera non plus acclamé dans la salle,
02:00 y compris moi-même,
02:02 parce que c'est le Sénégal qui était à l'honneur.
02:05 Et j'ai indiqué au président de la République, M. Makissal,
02:08 que vraiment, j'ai eu une énorme déception
02:12 avec le Forum mondial de l'eau
02:14 et qu'il y va de ma responsabilité et de la sienne
02:18 que le Sénégal ne se donne pas en spectacle
02:21 pour ce Forum mondial de l'économie sociale et solidaire
02:24 et que je pense que c'est là où les Sénégalais nous attendent,
02:27 de voir un Sénégal uni, certes dans la diversité,
02:31 mais uni pour l'intérêt commun et général.
02:34 Et ensuite, bien sûr, avec le président Makissal,
02:38 nous avons parlé de politique.
02:40 Et je lui ai indiqué aujourd'hui
02:43 que le climat politique est plus que délétère
02:47 et que j'ai pris ce mois la responsabilité
02:50 de lancer un appel au dialogue.
02:52 J'ai indiqué au président Makissal
02:54 qu'à l'heure où nous sommes assis,
02:56 il n'y a que deux hommes qui sont au courant de ma présence dans ce lieu.
03:01 Ces hommes ont pour nom Khalifa Babacar Sal et Ousmane Sonko,
03:05 parce que ce sont les leaders politiques avec lesquels
03:07 j'ai des relations les plus étroites.
03:09 Et au passage, je salue tous les leaders
03:12 de la conférence des leaders Yahya Eskandari
03:15 et leur transmets mes salutations les plus respectueuses.
03:18 Je voudrais dire qu'à aucun moment,
03:22 à aucun moment,
03:24 un de ces deux leaders s'est opposé au principe du dialogue.
03:28 À aucun moment.
03:30 Il faut qu'on sache raison garder.
03:33 Parce que si un d'entre eux s'était opposé au principe du dialogue,
03:36 je n'aurais pas continué.
03:38 Je vous ai dit que j'ai lancé l'appel au dialogue
03:40 il y a trois mois et demi, le 26 janvier 2023.
03:45 Et entre-temps, toutes les bonnes volontés
03:48 qui se sont déplacées ne sont venues que chez moi.
03:51 Et ils ont accepté de venir chez moi.
03:54 Et je n'ai pas besoin de donner des preuves.
03:57 Parce que moi, ceux qui connaissent mon domicile
04:00 peuvent aller se promener.
04:01 Quiconque rentre chez moi, quiconque sort de chez moi,
04:03 il y a des caméras partout.
04:05 Donc si certaines personnes veulent franchement rentrer
04:08 dans un jeu de preuves, moi, j'ai toutes les preuves
04:11 avec les jours et les heures.
04:13 C'est suite à toutes ces démarches de ces bonnes volontés
04:16 que j'ai accepté de me déplacer,
04:18 pas à la présidence de la République,
04:20 pas au domicile du président Amhermouz,
04:23 mais dans un lieu totalement neutre.
04:25 Et je voudrais dire tout de même
04:27 qu'un président de la République
04:29 qui accepte de se déplacer nuit à mort
04:32 pour venir échanger dans un lieu neutre
04:35 avec le maire de Dakar,
04:37 c'est que lui aussi est conscient que le dialogue est nécessaire.