Aime Simone : « je fais une musique DIY qui va vers la pop »

  • l’année dernière
Aime Simone, vous l'avez sûrement déjà entendu, et très probablement avec « Shining Light », une chanson qui est devenue un énorme tube à plusieurs millions d'écoutes. Mais l'artiste français qui a trimballé sa guitare à Los Angeles ou encore Berlin est de retour avec « Oh Glory », un deuxième album qui affirme un style et accueille la pop à bras ouvert. Sa carrière, le succès de « Shining Light » et son nouvel album : Aime raconte tout, et c'est juste en haut.
Transcript
00:00 La façon dont j'ai vécu le succès de Shining Lights,
00:02 je suis assez content parce que j'ai un peu forcé le passage
00:05 dans le sens où le morceau était un tube.
00:06 Avant d'avoir l'appui de l'industrie, des radios et tout ça,
00:10 j'étais content de rentrer par cette porte plutôt que de moi qui toquait
00:14 et disait "s'il vous plaît, vous pouvez me laisser rentrer".
00:27 Ce qui passait en boucle à la maison, je pense que c'était The Talking Heads,
00:31 Ecstasy.
00:33 Et puis après, moi, j'ai fait mes propres expériences
00:37 et j'écoutais beaucoup Gang of Four.
00:39 Moi, j'ai commencé à faire de la musique, à composer vers 14-15 ans.
00:51 Mes premières chansons, j'ai commencé à produire vers 17-18 ans.
00:56 Je me suis acheté une carte son et tout ça, Logic,
00:58 et j'ai commencé à m'enregistrer moi-même.
01:00 Après, j'ai travaillé dans la mode vers 19-20 ans.
01:03 Et puis, j'ai détesté travailler dans la mode en tant que mannequin.
01:08 C'était une expérience très douloureuse pour moi,
01:10 surtout que j'étais déjà un peu malade,
01:13 je traînais des choses d'anorexie et tout ça,
01:15 donc c'était compliqué de travailler dans ces milieux
01:17 qui un peu entretenaient, moi, mes problèmes.
01:19 Et puis à un moment donné, je me suis séparé vraiment
01:22 de cet univers-là, de cette industrie.
01:24 J'en ai appris quelque chose quand même, de dur,
01:26 mais c'était quand même une bonne expérience pour ça.
01:28 Et j'ai commencé à me lancer pleinement dans la musique après.
01:31 Et Berlin, c'est effectivement là que j'ai eu mon enfant, ma fille.
01:35 Et quand ma fille est née,
01:37 je me suis pris une grosse claque dans la gueule.
01:38 J'ai voulu revenir vers quelque chose de plus songwriting, plus pop,
01:43 récupérer la guitare et l'amener dans le club, quelque part.
01:47 Et c'est là qu'il y a eu ce concept d'écrire des chansons pop
01:50 et de faire une production qui pourrait quand même
01:53 taper très fort dans un club.
01:54 La façon dont j'ai vécu le succès de Shining Lights,
02:08 je pense que j'ai beaucoup appris de cette expérience.
02:10 Je le reçois très bien.
02:12 Je suis assez content parce que j'ai un peu forcé le passage
02:15 dans le sens où le morceau était un tube
02:17 avant d'avoir l'appui de l'industrie, des radios et tout ça.
02:21 J'étais content de rentrer par cette porte plutôt que de moi qui toquait,
02:25 qui disait "s'il vous plaît, vous pouvez me laisser rentrer".
02:26 C'était vraiment à force des choses, le morceau, les gens l'ont voulu.
02:30 Donc ça, je suis très reconnaissant.
02:32 Et la difficulté, c'est d'arriver à proposer autre chose.
02:36 Ce qui est difficile, c'est qu'on se sent un peu dépossédé quelque part du morceau.
02:39 On n'a plus le contrôle sur la musique.
02:41 On ne sait pas ce qui va plaire ensuite.
02:44 On peut effectivement s'enfermer dans des délires de "ah, il faut que je refasse
02:48 la même chose, le même succès, tout ça".
02:49 Moi, ce n'est pas le cas. Vraiment, j'essaie de...
02:51 d'élargir ma palette le plus possible.
02:53 Je le vis bien et maintenant, je crois que je suis un peu impatient de passer à autre chose.
02:58 Sur mon deuxième album, "O'Glory", je n'ai pas l'impression d'avoir tenté
03:13 de forcer une direction artistique différente par rapport au premier album.
03:17 J'essaie d'aller toujours un peu dans la même direction quelque part,
03:20 c'est-à-dire faire quelque chose de DIY et en même temps qui va vers la pop
03:24 et en même temps en live qui va taper très fort avec des basses.
03:27 C'est un peu la même chose que le précédent album.
03:31 Je pense juste que j'ai évolué et du coup, en fait, par la force des choses,
03:35 il devient plus accessible et plus populaire.
03:37 En réalité, ce deuxième album, c'est le premier.
03:46 C'est la première fois que je prends trois ans pour écrire des morceaux,
03:49 pour les rassembler, pour en faire quelque chose de cohésif,
03:52 avec une vraie direction artistique.
03:54 Et puis après, on construit une carrière
03:57 et on construit quelque chose qui vraiment va s'inscrire sur la durée.
04:01 Alors moi, des albums, je ne sais pas, je vais en faire 10, 20, je n'en sais rien.
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