«Elisabeth Borne, la secrète», la biographie de la Première ministre par Bérengère Bonte

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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur le livre "Elisabeth Borne, la secrète" de Bérengère Bonte.
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Transcript
00:00 Vous avez écrit ce livre sur Elisabeth Borne, "La secrète",
00:02 aux éditions L'Archipel,
00:03 quand elle dit qu'elle est choquée par ces images.
00:05 Oui, évidemment, elle.
00:06 C'est un combat qu'elle mène depuis longtemps, politiquement.
00:09 Oui, et ça rejoint d'ailleurs une histoire familiale très forte,
00:15 on en parlera sans doute,
00:16 et politiquement, effectivement.
00:19 Le sujet politique et du positionnement politique,
00:22 il est complexe chez Elisabeth Borne.
00:23 Elle est indéfinissable ?
00:25 C'est une femme de gauche, une femme de droite ?
00:26 C'est quelqu'un qui n'a pas réellement de charpente politique.
00:29 C'est pas une idéologue.
00:32 Alors oui, elle a eu beaucoup de sympathie de gauche,
00:35 elle a travaillé à gauche,
00:36 elle a été jospiniste,
00:38 c'est-à-dire elle a vraiment adhéré à cet homme.
00:40 Et sans doute, évidemment, au fond de valeurs
00:44 qui venaient sans doute aussi de son histoire personnelle,
00:47 la solidarité,
00:49 des moments où sa maman qui s'y retrouvait veuve
00:51 était sans le sou, etc.
00:52 Donc oui, la solidarité nationale, etc. c'est important.
00:55 Est-ce que ça suffit à faire une femme de gauche ?
00:57 Non, et aujourd'hui, en tout cas, quand on l'entend parler
01:00 et de cette époque-là,
01:01 elle m'a parlé de dogmatisme des 35 heures, etc.
01:04 On comprend pourquoi Elisabeth Borne ne veut plus en parler.
01:06 Et de liberté individuelle,
01:09 et de tout ça,
01:10 le positionnement gauche, il n'est pas évident.
01:12 Mais sur ce sujet-là,
01:14 oui, il y a quelque chose quand même,
01:16 quelque chose dans les tripes qui est assez présent.
01:17 Expliquez-nous, parce qu'elle a vécu une expérience traumatisante
01:20 à 11 ans, le suicide de son père.
01:22 Alors, toute la famille paternelle,
01:25 le père, les quatre frères ont été déportés.
01:29 Sur les cinq, ils sont revenus à deux.
01:32 Le père d'Elisabeth Borne et son frère,
01:33 qui n'était pas encore évidemment son père,
01:36 et qui, à leur retour à tous les deux,
01:39 tombe sur une jeune scout qui va les héberger.
01:41 Et cette jeune scout va devenir la maman d'Elisabeth Borne.
01:45 Mais c'est un homme, comme elle l'a dit dans sa déclaration de politique générale,
01:48 qui n'est jamais complètement revenu des camps.
01:51 Allusion au titre de l'ouvrage de Marceline Loridan,
01:54 "Et tu n'es pas revenue ?"
01:55 On pense évidemment à Primo Levi,
01:57 et en fait, cet homme se suicide quand elle a 11 ans.
01:59 Après une enfance qui...
02:01 Je veux dire, il a été dépressif toute son enfance.
02:04 C'est non seulement ce moment terrible du suicide,
02:09 c'est un contexte familial qui est très dur,
02:12 c'est une maman qui s'en sort sans doute comme elle peut,
02:15 mais qui quand même va aussi lui dire un jour,
02:19 "Tu sais, le jour de ta naissance,
02:21 ton père a fait une crise d'épilepsie, c'était le début de la fin."
02:24 Donc elle porte tout ça.
02:26 Et quand elle arrive à Matignon,
02:30 pour le coup, c'est un élément qu'on ne connaissait pas,
02:32 que je révèle dans le livre,
02:34 le jour de sa nomination à Matignon,
02:36 cette histoire la submerge.
02:38 Elle est au ministère du Travail,
02:40 puisque c'était son poste précédent,
02:41 elle a appris le matin même qu'elle allait devenir première ministre,
02:45 elle est avec ses communicants,
02:46 ils essaient d'envisager le discours, il faut aller très vite.
02:49 Ses communicants essaient de lui dire,
02:50 "Il va falloir peut-être évoquer ça,
02:52 c'est sans doute le jour, ça fait plusieurs années."
02:54 Cette histoire personnelle.
02:55 Et en fait, c'est au-dessus de ses forces et elle fond en larmes.
02:58 Et tout ça va progressivement avancer,
03:03 et puis elle va l'évoquer, comme on le sait,
03:05 à sa déclaration de politique générale.
03:06 Et puis de plus en plus, il y a eu un discours au CRIF récemment,
03:09 où là, on sent qu'on a changé complètement de...
03:13 Cette histoire-là, quand on est une femme politique,
03:15 c'est difficile de la garder pour soi.
03:18 On peut considérer que c'est injuste, mais c'est comme ça.
03:20 Je disais tout à l'heure que c'était une première ministre
03:22 dont les jours sont comptés à Matignon.
03:24 C'est quasiment un pléonasme, parce que
03:26 chaque premier ministre sait qu'il a une durée de vie illimitée à ce poste-là.
03:29 Elle est plus menacée aujourd'hui qu'elle ne l'était hier, Mme. Ranger-Bande ?
03:32 Je ne crois pas.
03:33 Pourquoi ?
03:33 Je ne crois vraiment pas.
03:35 Elisabeth Bande, c'est une dure au mal.
03:38 Il suffit de regarder la période qu'elle a vécue avec Ségolène Royal,
03:42 par exemple, que je raconte par le menu.
03:44 Elle travaillait très très dur.
03:46 Elle était directrice de cabinet de Ségolène Royal,
03:48 ministre de la Transition écologique sous Hollande.
03:51 Dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
03:54 Une année très très très dure.
03:57 Et Emmanuel Macron voyait tout ça depuis Bercy.
04:01 Je pense qu'il a parfaitement compris qu'il avait affaire à quelqu'un qui s'accroche.
04:03 Donc, c'est quelqu'un qui ne va pas lâcher comme ça.
04:05 Et deuxièmement, c'est quelqu'un qui l'a mis là à une mission quasi impossible.
04:11 Parce qu'il n'y a pas de majorité et qu'il n'y aura pas plus de majorité avec un autre premier ministre.
04:15 Donc, pour plein d'autres raisons aussi.
04:19 Je ne suis pas sûre qu'elle lâchera l'affaire et que ce serait une bonne idée.
04:23 Peut-être que François Bivoni...
04:24 Elle ne lâchera pas l'affaire.
04:26 On l'a vu récemment, elle s'est même un peu affrontée au président de la République.
04:29 Quand il dit "je veux une loi sur l'immigration rapidement"
04:32 et que deux jours après, elle dit "je n'ai pas de majorité et il n'y en aura pas,
04:34 ça sera éventuellement à la fin de l'année", c'est une manière de s'affirmer.
04:38 Est-ce que le président de la République va longtemps accepter ça ?
04:40 C'est un autre débat.
04:40 Mais elle, effectivement, je pense qu'elle va s'accrocher parce qu'elle veut aller jusqu'au bout.
04:44 Après, la vraie difficulté, si je peux me permettre,
04:46 c'est qu'elle n'a pas été capable, jusqu'à présent, de constituer la fameuse majorité,
04:50 qui est peut-être difficile à constituer.
04:52 Mais pour avoir des retours du Parlement, c'est quelque chose que...
04:54 Qu'est-ce qui ne passe pas ?
04:55 Elle ne sait pas faire.
04:56 Elle ne sait pas faire ? Elle ne sait pas parler aux gens ? Elle n'est pas empathique ?
04:59 Je connais quelques groupes qui seraient prêts à pouvoir discuter et personne ne les appelle pas.
05:04 Quand on n'essaie pas de constituer cette majorité en appelant les responsables du groupe,
05:08 c'est qu'il y a un blocage quelque part.
05:09 Vous croyez vraiment qu'avec un autre, il en serait autrement ?
05:12 Au moins, elle aurait pu essayer.
05:13 Je veux dire, vous mettez un Gérald Darmanin, vous perdez d'autres forces d'appoint.
05:18 Sincèrement, ils n'ont pas de majorité.
05:20 Donc, ils peuvent retourner le sujet dans tous les sens.
05:23 Elle aurait pu essayer de négocier, je ne crois pas que c'est possible.
05:25 Moi, je l'ai croisée à deux ou trois reprises comme ça.
05:28 Elle était préfète aussi.
05:30 Poitou-Charente.
05:30 Charente-Maritime.
05:31 Charente.
05:32 Charente-Maritime.
05:33 Charente-Maritime.
05:34 Enfin, pardon, de Poitou-Charente et de la Vienne.
05:37 De la région Poitou-Charente et de la région du Parc en-Avion.
05:39 J'ai une certaine admiration pour Elisabeth Borne.
05:41 Je vais vous dire, je ne la connais pas.
05:43 Politiquement, elle incarne, quand je vous écoute,
05:47 et c'est vrai, je ne savais pas qu'elle a eu cette définition sur les 35 heures,
05:50 mais qui est quand même, pour une femme de gauche,
05:52 effectivement, presque un tabou.
05:57 Et moi, j'ai une certaine admiration parce que je la trouve très courageuse.
06:01 Elle est quand même dans une situation politique absolument hallucinante.
06:04 Je ne parle même pas de ce que lui a demandé le président de la République,
06:06 mais elle est dans une situation politique absolument cataclysmique.
06:10 Et je trouve que sa façon de faire face,
06:13 sa façon de faire face devrait interroger les gens
06:16 et peut-être même le président de la République.
06:17 Parce qu'on a dit que Mme Vautrin devait prendre le poste.
06:23 Donc, elle a su tout ça.
06:25 Mais le fait qu'elle soit complètement dans le costume
06:27 qu'elle incarne, peut-être même outrancièrement,
06:29 on dit qu'elle est extrêmement dure avec ses collaborateurs,
06:31 ce que je veux bien croire.
06:33 Eh bien, une femme en politique qui a ce tempérament et qui s'accroche,
06:36 je trouve que ça devrait retenir plus d'attention.
06:38 Écoutez, Elisabeth Bande, c'était le 2 mai,
06:40 elle avait des mots assez durs à l'Assemblée.
06:42 Écoutez.
06:43 Certains de nos concitoyens sont descendus dans la rue
06:46 pour exprimer leurs revendications, leurs inquiétudes.
06:50 Nous devons les entendre, nous devons leur répondre.
06:54 Ces revendications, Mme la Présidente Châtelain,
06:56 vous le savez, dépassent largement la réforme des retraites.
07:00 Le progrès social ne viendra pas du bruit des casseroles,
07:03 mais bien de l'action résolue
07:05 et bien de la discussion avec les partenaires sociaux.
07:08 - Mais alors, vous avez remonté une forme de dureté chez Elisabeth Bande.
07:11 - Énorme.
07:12 - Oui, que vous avez vue à l'œuvre.
07:14 - Énorme, qui est liée en partie, encore une fois, à cette histoire.
07:17 Pardon, je ramène tout à Sam, enfin, on peut peut-être le comprendre.
07:20 Cette histoire lui donne à la fois beaucoup de force et de fragilité.
07:25 Je parlais des pleurs tout à l'heure,
07:26 mais oui, il y a beaucoup de force, il y a beaucoup de dureté,
07:31 il y a beaucoup d'exigence qu'elle a envers elle-même,
07:34 mais aussi envers les autres.
07:37 - C'est dur de travailler avec elle.
07:38 - Oui, mais c'est plus que dur.
07:40 La difficulté, c'est que d'abord, c'est quelqu'un de très brillant.
07:46 C'est une pure politique nicienne, très concrète.
07:49 Donc, autour d'une table, vous mettez tous ces ingrédients-là,
07:52 c'est à peu près toujours l'experte, quel que soit le sujet.
07:55 - Elle connaît tous ses dossiers.
07:56 - N'importe quel conseiller qui pense arriver avec beaucoup d'éléments
07:59 n'en a sans doute pas autant qu'elle.
08:01 Et si le chiffre n'est pas exact à la septième décimale, ça ne va pas.
08:04 Donc oui, c'est très, très difficile, c'est très exigeant
08:07 et les portes claquent et ça hurle copieusement.
08:12 - Alors, vous racontez un moment, vous vous attendez pour l'interview,
08:15 vous êtes dans l'antichambre et vous entendez un coup de gueule
08:18 absolument tonitruant dans son bureau.
08:21 Elle est capable de ça ?
08:22 - Elle a l'air assez fréquent.
08:23 Et c'est un témoignage que j'ai entendu d'à peu près toutes les époques professionnelles,
08:27 puisque le principe d'une biographie, c'est ça qui est intéressant,
08:29 c'est d'aller regarder dans ses différents...
08:32 Elle a 62 ans, on peut le dire.
08:34 Il y a quand même 35 ans, exactement, 35 ans d'histoire.
08:38 - Elle fondera la traite.
08:39 - Oui, bon, ça...
08:40 - Ah bah oui.
08:41 - Mais à peu près toutes les époques, j'ai eu ce témoignage-là
08:45 de quelqu'un qu'on entend hurler de l'autre côté de la porte.
08:47 - Vous dites aussi qu'elle est très secrète, c'est le titre de votre livre.
08:51 Elle ne parle que très peu de sa vie privée.
08:53 Du coup, elle laisse un peu de place à la rumeur.
08:56 Un compagnon, pas de compagnon, une compagne, pas de compagne.
08:59 Elle ne veut pas s'exprimer sur ces scènes-là.
09:00 - C'est surtout ce qui est très écranche, c'est qu'elle en a parlé, justement.
09:04 Ce qui s'est passé, c'est pas un secret.
09:07 Il y a depuis des années des rumeurs d'homosexualité qui ont ressurgi à Matignon.
09:12 Quand elle est arrivée, elle a démenti, fin d'histoire.
09:15 Dante est tue, on peut se demander pourquoi elle fait ça dans un magazine
09:17 aussi identifié par la communauté LGBT, mais peu importe.
09:20 Elle dément, c'est faux.
09:23 Elle peut s'arrêter là.
09:24 Sauf qu'elle ajoute l'existence d'un compagnon.
09:27 Moi, je fais la biographie, je cherche qui est cet homme.
09:30 Je pense que ce serait une faute professionnelle de ne pas chercher.
09:34 Ensuite, c'est ça notre métier.
09:36 Vous cherchez et puis vous regardez.
09:37 Il serait boucher charcutier, j'adore la boucherie.
09:41 Il serait moniteur de voile, fin de l'histoire aussi.
09:44 Il se trouve qu'il a un profil politique, qu'il est très engagé,
09:47 qu'il a été président d'une association qui s'appelle les Poissons roses
09:50 jusqu'à cet hiver, qui a appelé à la manif pour tous.
09:53 Association catholique de gauche, plutôt écolo.
09:57 Il se trouve qu'elle l'a embauchée à l'ARATP quand elle est présidente de l'ARATP en 2015.
10:02 Qu'ils avaient été ensemble.
10:04 Difficile de savoir s'il l'était toujours, mais il y a quand même énormément de questions.
10:08 Elle n'est pas parasée l'été dernier dans le closer.
10:10 Elle n'est pas parasée l'été dernier dans le closer,
10:12 sauf que sur le blog de cet homme, que j'ai fini par identifier,
10:16 on apprend qu'en fait il est paxé avec une autre depuis deux ans.
10:20 Donc, moi, on peut retourner le sujet dans tous les sens.
10:25 Pourquoi aller mettre sur la table l'existence d'un compagnon si ça n'est pas son compagnon ?
10:29 Parce que je ne connais pas...
10:32 Elle fait exactement ce qu'elle veut de sa vie.
10:34 La seule chose dont je suis sûre, c'est que cet homme n'est pas son compagnon.
10:37 Pourquoi ? Pourquoi l'avoir ?
10:39 - D'accord. Louis Dragnel.
10:41 - Moi, je trouve votre titre très intéressant, "La secrète", ça donne réellement envie de le lire.
10:46 Il y a aussi un mystère. Moi, la question que je me pose, c'est que compte tenu de sa vie,
10:50 elle a vécu des importantes souffrances,
10:53 mais on a énormément de mal à comprendre son rapport au français.
10:57 Vous qui l'avez un peu vu, qui l'avez observé, vous l'analysez comment ?
11:01 - Ce qui est très étonnant, c'est quand même cette décision de partir en politique.
11:06 Je suis d'accord avec vous.
11:08 Comme j'ai dit tout à l'heure, c'est une politicienne, c'est une pure ingénieure.
11:12 Elle aime depuis toujours, dans tous ses différents jobs, prendre les dossiers.
11:16 Elle a été à la Saône à Cotras. Elle a adoré construire des logements pour les immigrés.
11:20 Elle me disait, je rentrais chez moi le soir, j'avais fait quelque chose.
11:24 Et tout fonctionne comme ça. Même le catalogue, comme on a dit,
11:28 des 100 jours qui a été présenté il y a une dizaine de jours, c'est très concret.
11:32 On peut dire que ça n'aboutit pas, il y a la machine administrative,
11:36 la machine politique, tout ça. Bon, OK. Tout ça n'est pas la politique.
11:41 Pourquoi est-elle allée ? Effectivement, à un moment,
11:44 elle tournait autour de postes politiques, elle était dans des cabines ministérielles,
11:48 donc elle n'était pas très loin. Elle a sans doute évidemment compris,
11:51 elle a vu le problème, que ça passe par le suffrage des Français.
11:55 - Mais dans son rapport au français... - Il faut y aller.
11:58 - Elle est issue de milieux populaires. Et aujourd'hui, l'image qu'elle a...
12:03 - Non, pas populaire. - En tout cas, elle a été gâtée par la vie.
12:07 - D'accord, ça, mais... Son père était un notable, son grand-père était maire.
12:12 - De Livaro, oui, absolument. - À Livaro, exactement.
12:15 Il y avait deux entreprises familiales qui ont fait faillite, à peu près,
12:19 et c'est une des raisons, en tout cas, assez concomitant avec le suicide du papa.
12:23 - Une fois qu'on a cette enfance-là, on a l'impression qu'elle est un peu déconnectée,
12:27 la vie des Français, qu'elle est dans ses chiffres, dans ses données.
12:30 - Par exemple, les déplacements que font tous les élus.
12:33 En coup de vent, elle est allée faire les voeux fin janvier,
12:36 elle est allée sur cinq sites en une journée.
12:39 Et moi, je lui ai dit, "Mais ne me dites pas que vous aimez ça.
12:43 "Quelqu'un qui aime autant rentrer dans le détail, dans le fond des sujets,
12:46 "c'est pas possible que vous aimiez ça." "Mais si, mais si."
12:49 Et sa communicante, elle me disait, "Si, si, si, si, elle a vu énormément de gens."
12:53 - Elle passe un quart d'heure sur place. - Mais c'est la politique.
12:56 Donc elle essaie de s'en accommoder, mais elle a compris que ça passait par le chiffre.
12:59 - Est-ce qu'elle rêve de l'Elysée, en un mot ? - Ça fait partie de la secrète.
13:02 - Oui, mais c'est la question. - C'était pas forcément une évidence.
13:05 Un, Matignon, elle dit qu'elle n'en a pas rêvé. Oui, elle a fait campagne.
13:08 Deux, quand je vois les coups de fil que j'ai reçus de Matignon pour me dire,
13:11 "Arrêtez de demander à tout le monde si elle va à l'Elysée." Je me dis que c'est un sujet.
13:15 - Voilà, un tout petit mot pour Jean-Pipeau-Nic ? - Non, je pense qu'elle y pense.
13:18 Parce qu'effectivement, elle réussit, elle s'accroche, elle réussit,
13:21 elle s'affronte au président et je pense qu'elle a une idée, parce qu'elle a toujours une idée,
13:24 elle a envie d'évoluer et de progresser.
13:26 - Elle n'est pas forcément en train de préparer une officine. - Non, mais ça ne perd rien.
13:30 - Mais ce n'est pas exclu, évidemment.
13:32 Béron Gerbont et Elisabeth Born, la secrète biographie aux éditions de l'Archipel.
13:36 Merci beaucoup d'être revenus ce soir.
13:37 On se sort dans plein de flammes sur CNews et sur Europe 1.

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