Face à l'Info du 11/05/2023

  • l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 Bonsoir à tous, 19h c'est l'heure, face à l'info, bonsoir.
00:04 Charlotte est en vert donc on a beaucoup de chance ce soir.
00:07 - Et en verve !
00:09 - Mathieu Bocoté pète le feu.
00:12 - Absolument.
00:13 - La star de France Info.
00:15 - Non, c'est vous la star de France Info.
00:18 - Et vous Guillaume, vous êtes en forme.
00:20 Jolie cravate jeune homme.
00:21 Qui vous a offert ce petit bracelet ?
00:23 - Merci.
00:24 Ah, il y a des secrets qu'on ne trahit pas.
00:26 - Non, il n'y a pas de secrets.
00:27 Votre fille ?
00:28 - Bien sûr.
00:29 - Allez, la minute info, Adrien Spiteret.
00:31 - Elisabeth Borne est à La Réunion.
00:38 A son arrivée à Saint-Denis, des dizaines de manifestants l'attendaient munie de casseroles.
00:42 Aujourd'hui, des personnes hostiles à la réforme des retraites.
00:45 La Première ministre restera trois jours sur l'île.
00:48 L'objectif selon Matignon, comprendre et répondre aux préoccupations quotidiennes des habitants de l'île.
00:54 Emmanuel Macron dévoile sa stratégie pour réindustrialiser la France.
00:58 Il a reçu les industriels à l'Elysée cet après-midi.
01:01 Pour le chef de l'État, la réindustrialisation est un enjeu de souveraineté.
01:05 Il annonce notamment 700 millions d'euros pour améliorer les formations au métier d'avenir.
01:10 Et puis Carlos Martins Bilongo, visé par une enquête pour blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux.
01:17 Information du parquet de Pontoise.
01:19 Aujourd'hui, l'insoumis de 32 ans est soupçonné d'avoir dissimulé un peu moins de 200 millions d'euros.
01:25 Il a été élu en juin 2022 sous l'étiquette de la NUPES.
01:30 Au sommaire ce soir, la démission du maire de Saint-Brévent a choqué les élus.
01:39 Et le chef de l'État ainsi que la Première ministre.
01:43 Une démission suite à l'incendie de son domicile en cause de l'extrême droite qui montrait du doigt.
01:49 De quoi cette démission est-elle réellement le nom ? L'édito de Mathieu Boccotté.
01:56 La pénurie de médicaments est dramatique pour les professionnels et inquiète les Français.
02:01 L'industrie pharmaceutique souhaite la nomination d'un haut-commissaire afin de prendre le problème véritablement au sérieux.
02:09 Le ministre de la Santé, ici sur l'image, réclame une politique européenne.
02:13 Où en est notre souveraineté ?
02:15 L'Union européenne est la solution au problème de pénurie de médicaments.
02:19 Ou au contraire, la cause de ces pénuries.
02:22 L'édito de Guillaume Bigot.
02:24 Depuis la manifestation de l'ultra-droite samedi, Gérald Darmanin a décidé d'aller plus loin.
02:31 Le ministre de l'Intérieur demande aux préfets de se baser sur la jurisprudence dite « Dieu donnée »
02:37 pour faire interdire les manifestations d'ultra-droite.
02:41 Qu'est-ce qu'il fait pour interdire les manifestations s'il y a un risque de slogans
02:45 qui peuvent créer la confusion entre immigration et islamisme ?
02:49 Ou encore terrorisme et délinquance ?
02:51 Que comprendre sur le fond ?
02:53 Que comprendre sur la forme ?
02:55 Le décryptage de Charlotte Dornélas.
02:58 Le 11 mai 1865 ouvre à l'orée de Paris un grand magasin
03:03 qui deviendra un temple du commerce pour le monde entier, le Printemps.
03:08 Quand les magasins tels le Bon Marché, la Samaritaine ou encore les Galeries Lafayette
03:12 se dressaient en splendeur.
03:14 C'était le capitalisme ambitieux à l'opposé des centres commerciaux,
03:18 monstres de béton, vulgaires et leurs parkings qui en laidissent la France aujourd'hui.
03:22 Marmonnand nous raconte ce soir l'inauguration du Printemps,
03:25 ce grand magasin du 64 boulevard Haussmann, référence pour la mode, le luxe et la beauté.
03:33 Laurent Wauquiez sort du silence. Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes
03:39 veut sortir la France de la décadence.
03:42 Il a accordé sa première longue interview depuis presque deux ans dans Le Point.
03:46 Il porte son regard sur la réforme des retraites, sur plusieurs sujets,
03:49 mais également il s'en prend aux autorités administratives indépendantes.
03:52 Un état profond, je cite, qui empêcherait de gouverner.
03:56 Qu'est-ce que l'état profond ?
03:58 N'est-ce pas une expression réservée aux complotistes ?
04:01 L'édito de Mathieu Bobcoté.
04:04 Une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos mousquetaires. C'est parti !
04:09 J'ai beaucoup de questions à vous poser à propos de la démission du maire de Liévin.
04:26 De Sainte-Brévent, pardon. Merci de suivre ma belle.
04:32 Vous dormez les autres, les gars ?
04:34 Je n'oserais pas vous faire un test !
04:37 L'institutrice veut voir que font les élèves.
04:41 Pas du tout, ce sont vous les maîtres.
04:43 Mais savoir, est-ce qu'il faut s'inquiéter ?
04:46 Aurait-il dû consulter la population ?
04:49 Immigration est illégale ? On n'a pas le droit de le dire.
04:52 Immigration est égale à délinquance ?
04:56 On va se poser les bonnes questions.
04:59 D'abord avec vous, Mathieu.
05:02 On fera un tour de table dans la deuxième partie de l'émission.
05:05 Le maire de Sainte-Brévent vient d'annoncer sa démission.
05:08 En mars, son domicile avait été incendié dans un contexte de tensions
05:12 marquées par l'établissement d'un centre d'accueil de détenteurs d'asile dans sa ville.
05:18 Les partisans et les adversaires de cette mesure s'étaient affrontés.
05:22 Aujourd'hui, l'ensemble de la classe politique se porte justement, certainement, à sa défense.
05:28 Que nous dit cette crise de la situation de la France ?
05:31 C'est une histoire, il faut revenir sur les événements avant d'arriver à ce moment bouleversant aujourd'hui,
05:37 cette démission qui fait suite, on le sait, à l'incendie de sa maison
05:41 par, devine, les gens qui étaient opposés à sa politique.
05:44 Point de départ, en 2016, un centre d'accueil des demandeurs d'asile est installé dans sa ville.
05:52 Et il y a quelques résistances.
05:54 On comprend qu'il n'y en a pas tant que ça non plus.
05:56 C'est une forme de résistance, mais qui est une résistance dans une société
05:58 peut-être un peu plus apaisée que ne l'est la France aujourd'hui.
06:03 En 2021, on veut déplacer le centre.
06:06 On veut le déplacer à côté d'une école.
06:08 Et là, il y a une réaction assez vive, beaucoup plus vive.
06:11 Peut-être la société a-t-elle évolué, peut-être s'est-elle transformée,
06:14 peut-être les tensions sont-elles plus vives, plus fortes.
06:18 Et là, il y a une mobilisation, un comité, qui dit on ne veut pas de ce centre,
06:23 ce cadre, on dit, à côté de cette école.
06:27 Et là, les passions s'enflamment et l'enjeu devient rapidement national.
06:32 Ça devient, on le sait, la question de l'implantation des centres de migrants dans les villages.
06:37 Ça prend plusieurs formes.
06:38 On se rappelle à Calax, ça prenait une forme.
06:40 Quelquefois, c'est sur le mode du centre d'installation,
06:44 sur le mode les migrants vont sauver le village.
06:47 Dans d'autres cas, c'est bon, on va accueillir simplement des migrants
06:50 parce qu'il faut bien les placer quelque part.
06:52 Mais là, les tensions se multiplient, ça s'enflamme.
06:56 Ça s'enflamme jusqu'à...
06:57 Et là, la formule est appropriée, donc manifestation de gens qui s'y opposent,
07:02 qui viennent non plus partout en France pendant un temps,
07:04 contre-manifestation d'antifa.
07:06 Et souvent, quand les forces de l'ordre arrivent, il ne faut pas l'oublier,
07:10 protéger les manifestants contre les contre-manifestants violents antifa.
07:14 Ça, ça fait partie du récit.
07:15 - Manifestations autorisées, contre-manifestations qui ne sont pas autorisées.
07:18 - Oui, surtout avec des contre-manifestants qui ont comme idée,
07:21 donc les antifas, de casser les manifestants.
07:23 Il faut le garder à l'esprit parce que ça fait partie du récit.
07:25 La violence est complexe dans cette histoire.
07:27 Et par ailleurs, le maire est ciblé.
07:29 Donc, on comprend qu'il y a...
07:30 Oui, j'insiste, reconquête s'en mêle.
07:33 Des gens du RN en sont aussi.
07:34 Donc, globalement, des parties de la droite nationale s'en mêlent
07:36 et des groupuscules beaucoup plus radicaux qui sont attirés par la situation.
07:41 Le maire est menacé.
07:43 Il reçoit des menaces, notamment des gens qui lui disent « on sait où tu habites ».
07:46 Non, c'est rarement de bonnes nouvelles quand quelqu'un nous dit ça.
07:48 « On sait où tu habites ».
07:49 Et le 22 mars, sa maison est incendiée.
07:53 Ses deux voitures sont incendiées.
07:54 Il y dormait avec son épouse.
07:56 Et là, il y a un effet de choc, de sidération.
07:59 Mais c'est le 22 mars, j'entends.
08:01 Donc, ce n'est pas hier.
08:03 Et lui-même dit « je n'ai pas reçu de soutien ».
08:05 Je n'ai pas reçu un immense soutien.
08:07 Donc, il se sent abandonné.
08:08 Il se sent largué, le maire.
08:10 Et aujourd'hui, quoi qu'il en soit, il annonce sa démission.
08:14 Et il dit « c'est une raison familiale.
08:15 Ma famille ne peut plus supporter un tel climat,
08:18 ne peut plus supporter de telles menaces ».
08:20 Et on n'a rien d'autre à dire qu'on le comprend.
08:22 Ça va de soi.
08:23 C'est absolument élémentaire.
08:25 C'est-à-dire, voilà un homme qui ne veut pas risquer la vie de sa famille
08:28 devant d'authentiques sauvages
08:30 qui, parce qu'ils s'opposent à un projet politique,
08:33 se permettent d'incendier la maison de quelqu'un.
08:35 D'authentiques sauvages dont la place est en preuve.
08:37 - Un élu.
08:38 - Oui, bien sûr, un élu.
08:39 Mais je dirais quelqu'un en général.
08:40 Mais un élu en particulier.
08:41 La question des élus apparaît.
08:42 Donc, cette personne, cette personne ou ces personnes qui ont mis le feu
08:45 devraient se retrouver en prison sans le moindre doute.
08:47 Ça va de soi.
08:48 Et je note que c'est la première ligne
08:50 que tout le monde reprend dans l'univers politique.
08:52 La classe politique s'en mêle.
08:54 Et là, on voit d'Emmanuel Macron à Élisabeth Borne,
08:57 à Olivier Faure, à Marine Le Pen.
08:59 Tous disent que cette démission est terrible
09:03 et cette agression, cette attaque contre le maire,
09:05 elle était absolument scandaleuse.
09:07 Mais je le redis, attaque le 22 mars, démission aujourd'hui.
09:11 Pendant toute une période, sentiment d'abandon.
09:14 - Il a eu Olivier Véran le soir même, d'ailleurs.
09:16 - Oui, bien sûr, mais ensuite, il dit, j'ai pas eu d'aide.
09:18 Je me suis tourné, est-ce que je peux avoir des soutiens?
09:20 Et le soutien n'est pas là.
09:21 Marine Le Pen, je la cite parce qu'elle a une formule
09:24 qui synthétise l'état d'esprit des uns et des autres aujourd'hui.
09:27 Elle dénonce des agressions et des intimidations
09:30 inadmissibles à l'endroit des élus.
09:32 Elle rappelle qu'en politique,
09:34 les désaccords se règlent devant les tribunaux ou devant les urnes.
09:37 Donc, Marine Le Pen représente un peu ici
09:39 le consensus de la classe politique
09:41 qui condamne l'idée de la moindre violence
09:43 à l'endroit des élus.
09:44 Et les désaccords, quels qu'ils soient,
09:46 des désaccords profonds, des désaccords lourds,
09:48 des désaccords majeurs,
09:49 ça se règle devant les tribunaux ou dans les élections.
09:52 Ça ne se règle pas en agressant les gens,
09:54 en les intimidant, en les menaçant, en les attaquant.
09:57 Théoriquement, cette histoire pourrait se terminer ici.
10:01 Mais là bascule, apparaît un nouveau récit médiatique
10:04 qui vient un peu, je dirais, gâcher la sauce.
10:07 Et c'est une tentative d'instrumentalisation
10:09 en disant que cette violence, cette attaque,
10:12 dont on ne sait pas exactement qui, ou quoi, comment...
10:15 - C'est pas du tout...
10:16 - Cette attaque, en fait, c'est une attaque de l'extrême droite,
10:19 c'est une forme même de terrorisme d'extrême droite
10:22 contre le maire, contre les élus.
10:24 Et là, on comprend, il faut comprendre
10:26 l'espèce de jeu d'amalgame qui se positionne.
10:28 On a oublié quand même la leçon des années 2010,
10:31 pas d'amalgame, pas d'amalgame,
10:33 à moins que ça reste seulement dans un sens.
10:35 On dit "manifestants".
10:36 Il y a eu des manifestations, effectivement, de reconquête,
10:39 des gens du RN, des manifestants de la place
10:42 qui s'opposaient à ce centre.
10:44 Ensuite, il y a des contre-manifestants,
10:46 il y a des tensions.
10:47 Et là, aujourd'hui, il y a des menaces.
10:49 Le point d'abstention, ce sont les violences.
10:51 Donc, l'incendie.
10:53 Et là, on nous explique que, finalement, cet incendie,
10:55 si on suit le récit médiatique,
10:57 n'est rien d'autre que la conséquence de l'opposition
11:01 à l'installation d'un camp de migrants dans la ville.
11:05 Autrement dit, derrière l'incendiaire,
11:07 il y a surtout, il y a surtout l'opposition des manifestants
11:12 et les partis qui ont soutenu cette opposition.
11:15 Et là, c'est le discours qu'on entend ces jours-ci.
11:18 Aujourd'hui, pardonnez-moi, je vais citer par exemple Olivier Faure.
11:21 C'est une honte que l'État n'ait pas pris la mesure
11:24 de ce qui lui arrivait et ne l'ait pas conforté,
11:26 parlant du maire.
11:27 C'est une honte de continuer à banaliser l'extrême droite.
11:30 Il va falloir demander à Olivier Faure,
11:32 qui est un homme honorable,
11:33 est-ce que, selon lui, Eric Zemmour et Marine Le Pen
11:36 sont responsables de ce qui vient de se passer?
11:38 Dans son esprit, on sait que pour eux, c'est l'extrême droite.
11:40 Est-ce que, pour lui, le geste de ce fou furieux,
11:43 de ce sauvage ou de ces sauvages
11:46 qui attaquent le maire, la maison du maire,
11:48 est-ce que c'est le bras armé du RN et de Reconquête?
11:52 Il faudrait le savoir quand même,
11:53 parce que pour l'instant, il y a un effet d'amalgame.
11:55 Jérôme Gage, qui est un homme de qualité dans la NUPES,
11:58 dit "terrorisme d'extrême droite".
12:01 Terrorisme, reprenant les mots.
12:02 Terrorisme d'extrême droite.
12:03 Encore une fois, de qui parle-t-il?
12:06 De qui parle-t-il?
12:07 Michel Ménard, qui est le président du département
12:09 de Loire-Atlantique, dit "C'est parti",
12:11 RN, Reconquête,
12:13 qui diffuse des discours de haine
12:15 qui renforcent le sentiment d'impunité des racistes.
12:18 Alors là, qu'est-ce qui se met en place en ce moment?
12:21 C'est un discours qui crée un effet d'amalgame.
12:23 D'ailleurs, il y a toute une espèce de récit médiatique
12:25 en ce moment, comme quoi l'ultra-droite
12:27 menacerait la République.
12:28 Et l'extrême droite aussi.
12:29 Et tous ces gens-là, ultra, extra...
12:31 - On en parle avec Charles Bézard.
12:32 - ... méga, alpha, omega, bon.
12:34 Tous ces gens-là rassemblés.
12:35 Donc, il y a le récit.
12:36 Et on met dans la même catégorie.
12:37 Vous regarderez qu'on peut comment ça se raconte
12:39 dans les médias.
12:40 On dit "normalisation des discours de droite"
12:43 dans les médias.
12:44 On dit "manifestation néofasciste"
12:47 il y a quelques jours à Paris.
12:49 On dit "banalisation des violences policières".
12:52 On dit désormais "manifestation contre le camp de migrants,
12:56 l'installation du camp de migrants".
12:58 Et on ajoute "violence contre l'incendie
13:01 de la Maison du maire".
13:02 Et on fait une espèce d'effet d'amalgame dans tout ça.
13:05 Mais moi, je pose la question très sincèrement
13:07 et sans malveillance.
13:08 Quel est le lien entre l'élection de députés de l'IRM,
13:13 la percée médiatique et intellectuelle
13:15 qu'en sèche d'un discours conservateur,
13:17 des brigades ou des milices néofascistes,
13:20 les conflits avec les Black Blocs
13:22 qui sont réinterprétés par les médias
13:24 comme des violences policières,
13:26 et le fait que des fous furieux décident d'incendier
13:29 la Maison d'un maire.
13:31 Alors, qu'est-ce qu'il y a derrière ça?
13:33 C'est là que c'est intéressant.
13:34 C'est qu'ils ont une volonté, explicite ou implicite,
13:37 je n'en sais rien, de récupérer, d'instrumentaliser
13:41 un événement dramatique, un événement tragique
13:43 pour faire le procès de tout un courant politique,
13:46 pour faire le procès de tout un courant politique
13:48 qui, selon le vocabulaire utilisé par les pires roquets du système,
13:52 fait quand même 42 % de l'élection présidentielle.
13:54 Donc là, aujourd'hui, on est passé en l'espace de quelques heures.
13:57 Ça va toujours très rapidement.
13:59 De l'appel à la défense des élus,
14:01 la solidarité pour les élus,
14:03 le fait qu'il faut protéger les élus de la République
14:05 en toutes circonstances.
14:07 En l'espace de quelques minutes, quelques heures,
14:09 on est passé à, en fait, tout ça est la manifestation
14:11 de la montée de l'extrême droite
14:13 qui se concrétise dans le fait d'incendier la maison des élus.
14:15 Vous remarquerez le glissement et l'effet d'amalgame.
14:18 - Dans un instant, je rappelle, on fera un tour de table.
14:21 Parce qu'il y a des mairies qui ont déjà été incendiées,
14:24 il y a 900 maires qui ont déjà démissionné.
14:26 On va essayer de bien mettre tout ça en perspective
14:28 et j'ai envie de vous entendre.
14:29 Mais cette violence, ici, Mathieu Bocote,
14:32 ne vient-elle pas de franchir un cap?
14:36 - Vous savez, il y a une normalisation aujourd'hui
14:38 de la violence politique en France.
14:40 Un peu partout en Occident, mais peut-être plus en France,
14:42 vu la tradition révolutionnaire de ce pays.
14:44 On ne peut pas avoir, dans l'imaginaire national 1793,
14:47 sans que d'une manière ou de l'autre,
14:49 ça entraîne une normalisation de la violence politique.
14:51 Il y a une tentation, une forme...
14:53 Je dis quelquefois, la formule peut sembler facile,
14:55 mais d'érotisation de la violence politique.
14:57 Pour certains, la violence politique,
14:59 c'est là que la politique devient vraie.
15:01 Pour d'autres, la violence politique, c'est du blabla.
15:03 Et la politique devient vraie lorsqu'on vient au point.
15:05 Ça, ça fait partie quand même de l'imaginaire de 1993.
15:08 Et qui continue d'irriguer certains partis,
15:11 comme la France insoumise.
15:13 Cela dit, ce dont on parle ici,
15:15 je pense qu'il faut distinguer les catégories de violence,
15:17 parce que sinon, on ne comprendra rien.
15:19 Il y a ce qu'on pourrait appeler la violence organisée et militante.
15:22 La violence organisée et militante,
15:24 c'est par exemple celle des Black Blocs,
15:26 dont on parle souvent, parce qu'il y a un contexte
15:28 de violence politique en France en ce moment, aujourd'hui.
15:30 C'est une violence politique articulée, théorisée,
15:33 organisée avec des cibles,
15:35 soit les cibles du capitalisme, soit les policiers.
15:38 C'est une violence politique pensée
15:40 et assumée comme violence politique.
15:42 Ensuite, on pourrait dire qu'il y a les violences d'exaspération.
15:44 Imaginez une manifestation.
15:46 La manifestation, ça tourne mal.
15:48 Une partie des manifestants qui arrivaient là
15:50 de manière bien intentionnée
15:52 se laissent emporter par le mouvement de la foule
15:55 et participent en dernière instance à ces violences.
15:58 Et ensuite, il y a ce qu'on pourrait appeler
16:00 la violence des têtes brûlées.
16:02 La violence des têtes brûlées, c'est-à-dire toute société,
16:04 on trouve inévitablement des gens qui, il suffit d'avoir un peu...
16:07 Je dis souvent la blague, qu'ils prennent...
16:09 Il y a des gens qui ne tiennent pas...
16:11 Il y a des gens qui tiennent très mal la boisson, l'alcool,
16:13 et d'autres qui tiennent très mal les idées.
16:15 Les idées leur montent à la tête et ils deviennent fous.
16:17 Et ça, c'est un peu ce qui se passe. Donc, ça existe.
16:19 Toutes ces violences sont évidemment condamnables,
16:22 mais elles n'ont pas les mêmes ressorts.
16:24 Et ce qu'on voit en ce moment, je pense,
16:26 plus largement en France, c'est une société qui se radicalise,
16:29 qui se fracture, qui se casse.
16:31 Une société où les conditions de la conversation civique
16:34 ne sont plus rassemblées.
16:36 Une société où on ne tolère plus le discours de l'autre
16:39 et dès lors, la tentation de la montée aux extrêmes,
16:41 la tentation de la violence en vient s'emparer
16:44 de tous les camps potentiellement.
16:46 Et je suis d'impression que ce qu'on voit là, c'est un peu cette logique.
16:49 - Parce qu'il n'y a pas de débat, l'un n'écoute pas l'autre,
16:51 c'est ce qu'on dit régulièrement.
16:53 Bruno Rotaillou, Mathieu Beaucoupté,
16:55 il a dit ce matin sur notre antenne
16:57 que l'immigration massive à terme allait entraîner
17:00 la guerre civile dans notre pays.
17:04 Est-ce que c'est l'exemple de cela?
17:06 - D'autant, il disait ça avant la controverse.
17:08 C'est parce qu'il dit ça la journée,
17:10 mais avant que la controverse ne prenne autour de la démission
17:13 du maire de Saint-Brévin.
17:15 Ce qui est intéressant là-dedans, c'est que Bruno Rotaillou,
17:17 je pense, chez les LR, à droite,
17:19 c'est probablement des esprits les plus fins,
17:21 les plus subtils, les plus profonds.
17:23 Il parle de l'immigration massive,
17:25 il parle de l'immigration massive,
17:27 il parle de l'immigration massive,
17:29 il parle de l'immigration massive,
17:31 il parle de l'immigration massive,
17:33 il parle de l'immigration massive,
17:35 il parle de l'immigration massive,
17:37 il parle de l'immigration massive,
17:39 il parle de l'immigration massive,
17:41 il parle de l'immigration massive,
17:43 il parle de l'immigration massive,
17:45 il parle de l'immigration massive,
17:47 il parle de l'immigration massive,
17:49 il parle de l'immigration massive,
17:51 il parle de l'immigration massive,
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42:01 il parle de l'immigration massive,
42:03 il parle de l'immigration massive,
42:05 il parle de l'immigration massive,
42:07 il parle du vrai libéralisme,
42:09 le libéralisme sauvage.
42:11 En ce temps-là,
42:13 les affaires, les affaires, les affaires,
42:15 en ce temps-là,
42:17 en ce temps-là,
42:19 il faut reconnaître que nous avons
42:21 l'ambition d'un monde rayonnant.
42:23 l'ambition d'un monde rayonnant.
42:25 Là, ce sont nos racines grecques,
42:27 vous savez, la beauté,
42:29 et d'ailleurs, dans ces magasins
42:31 que vous avez cités,
42:33 partout, il y aurait des statues
42:35 elles attirent le regard,
42:37 elles vous enthousiasment.
42:39 Alors, le créateur, il s'appelle
42:41 Jules Jalusso,
42:43 il a eu la chance d'avoir un coup de cœur
42:45 pour une jeune fille qui était à la Comité française
42:47 qui avait un peu de sou, une belle dot,
42:49 Augustine Fijac,
42:51 et lui, c'était un ex-employé
42:53 du Bon Marché, je vais réévoquer le Bon Marché
42:55 dans quelques secondes, parce qu'ils ont fait
42:57 beaucoup d'émus, dans l'occurrence.
42:59 Et alors, il est là, il lui dit,
43:01 "Mais ça serait bien Constance dans un bon commerce."
43:03 Et donc, ils achètent des terrains
43:05 dans une partie de Paris
43:07 qui est peu occupée
43:09 avec le chemin de fer
43:11 qui s'est dressé, Carcel Hazard,
43:13 et les uns et les autres,
43:15 "Qu'est-ce que tu vas aller faire là ?"
43:17 L'opéra est en train de commencer à se dresser !
43:19 C'est la période du Baron Haussmann !
43:21 On ne veut plus des masures,
43:23 on ne veut plus ce Paris
43:25 de guingouins avec
43:27 les rouelles impénétrables
43:29 et partout, les coupe-gorges,
43:31 on veut quelque chose qui se dresse.
43:33 Alors vous allez dire, "Oui, mais au prix
43:35 de sacrifice du peuple."
43:37 Ce n'est pas tout à fait vrai.
43:39 Parce que c'est vrai.
43:41 En réalité, il y a bien des expulsions,
43:43 parce que pour dresser ces nouveaux
43:45 immeubles, oui, la population,
43:47 il faut qu'elle soit chassée.
43:49 Mais néanmoins, dans la ceinture de Paris,
43:51 il y aura, sous la volonté
43:53 de Napoléon III, que je n'adule pas spécialement,
43:55 des logements sociaux
43:57 qui ont, permettez-moi,
43:59 j'aime pas les termes triviaux,
44:01 mais de temps en temps, ça fait du bien quand même,
44:03 qui ont de la gueule, avec les petites briquettes rouges,
44:05 vous pouvez les voir aller
44:07 du côté de la porte de Bagnalet,
44:09 ils sont là encore, dans cette
44:11 resplendissance.
44:13 Alors, donc,
44:15 il fait le pari d'investir
44:17 énormément dans
44:19 un véritable musée.
44:21 Aujourd'hui, le printemps
44:23 est classé, les retombes, la Grande Verrière,
44:25 il y aura un incendie quelques années plus tard,
44:27 eh bien, qu'importe, on repart
44:29 avec la même ambition, il faut
44:31 à tout prix que le peuple
44:33 soit émerveillé, qu'il ait envie
44:35 de venir avec les yeux
44:37 luisants. Et il invente aussi
44:39 les soldes. Alors il s'est
44:41 inspiré de qui ? Eh bien, il s'est inspiré
44:43 d'Aristide Boussicaud.
44:45 Lui aussi, au départ,
44:47 c'était un vendeur presque à la
44:49 sauvette, il travaillait chez un modiste,
44:51 et puis il rencontre
44:53 une jeune dame, Marguerite Guérin,
44:55 qui avait travaillé aussi
44:57 dans une sorte de
44:59 petite... On appelait ça les bouillons,
45:01 vous voyez ? On faisait la petite
45:03 cuisine au coin de la rue pour que l'ouvrier
45:05 ait quelque chose à manger d'à peu près potable
45:07 et que ça ne coûte pas trop cher. Il dit, on va faire
45:09 un beau magasin,
45:11 et on pourra aller toucher les tissus.
45:13 Ça pourra vraiment permettre
45:15 aux autres de rêver.
45:17 Alors il dresse le Bon Marché,
45:19 il faut le voir encore aujourd'hui,
45:21 ce Bon Marché. Et il vaut même
45:23 beaucoup plus loin.
45:25 Donc il y a la beauté, mais c'est l'époque...
45:27 Je fais un petit
45:29 cadeau à Mathieu tout à l'heure, maintenant
45:31 un pour notre Charlotte,
45:33 c'est la période des patrons chrétiens.
45:35 Ils ont le cœur sensible,
45:37 il faut penser
45:39 à l'employé. Ils créent
45:41 la cantine, les premiers
45:43 congés payés. On est en 1860,
45:45 vous vous rendez compte ? Les premiers
45:47 congés payés. Il y a également
45:49 un système social,
45:51 si l'on est malade.
45:53 Je pense à mon camarade Guillaume,
45:55 ils auront tous eu le petit cadeau ce soir.
45:57 Et bien oui, ça flamboie.
45:59 Mais dans tout cela,
46:01 on a le sentiment
46:03 que ce fameux
46:05 et épouvantable libéralisme
46:07 qui naît dans les années 58,
46:09 là, il faut faire venir
46:11 le peuple, lui vendre n'importe quoi.
46:13 Alors il y a d'abord Goulet Turpin, en Bretagne,
46:15 et puis il y a un monsieur qui s'appelle Édouard Leclerc,
46:17 qui est le papa de celui qui s'agit
46:19 beaucoup dans les médias en général.
46:21 Et alors Édouard Leclerc, il dit "C'est pas mal,
46:23 ça, et on va faire un hangar,
46:25 c'est pas la peine que ce soit beau, on s'en fout que ce soit
46:27 moche, plutôt qu'on va mettre des choses
46:29 que l'on ne rangera même pas, qui seront dans des
46:31 caisses, chacun se débrouille".
46:33 Et ça montre quoi ?
46:35 Il y a une époque où on s'inscrit
46:37 dans un désir
46:39 d'enthousiasme, que tout un chacun
46:41 trouve la manière
46:43 de pétiller, d'aiguillonner
46:45 le cœur,
46:47 de caresser
46:49 l'âme, d'avoir quelque chose
46:51 donc qui rende la vie plus
46:53 belle, la beauté.
46:55 Et à partir de 1958,
46:57 c'est le profit pour la
46:59 profit, la laideur, la
47:01 détérioration de tout. Allez,
47:03 vous alliez au cinéma, oh c'était
47:05 difficile de se payer une place, on mettait
47:07 la cravate, fallait être beau,
47:09 on s'en dimancheait, on allait à l'opéra
47:11 avec le queue de pie.
47:13 Et bien maintenant, vous achetez dans les
47:15 casins, vous achetez quoi ? Vous achetez
47:17 des jeans troués. La laideur
47:19 nous a emparés.
47:21 Elle nous a accaparés.
47:23 Et ça donne quoi ? Et bien de
47:25 plus en plus de gens qui sont dans la dépression,
47:27 même les jeunes, parce
47:29 que la laideur, c'est
47:31 la lèpre de l'âme, c'est l'effondrement
47:33 de l'homme.
47:35 - Vous êtes tous beaux,
47:37 en tout cas ce soir. Marc Menand,
47:39 je reste avec vous parce qu'on va passer à un petit
47:41 sujet. Avant de parler de
47:43 Jean-Marc Renvoquet, qui est sorti du silence,
47:45 qui veut que la France sorte de la décadence et qui a parlé
47:47 de l'État profond, qu'est-ce que l'État
47:49 profond ? On en parle avec vous
47:51 dans un instant. Un tour de table sur
47:53 votre premier sujet. Marc Menand, je commence par vous.
47:55 Ce maire de Saint-Brévin
47:57 qui démissionne parce
47:59 qu'en mars dernier, son domicile
48:01 avait été incendié dans un contexte
48:03 de tension marqué par l'établissement
48:05 d'un centre d'accueil de détenteurs d'asile
48:07 dans sa ville, qu'est-ce que cela
48:09 vous évoque ?
48:11 C'est cette détoriération d'une société
48:13 où déjà il n'y a plus de considération
48:15 de quiconque.
48:17 C'est épouvantable dans la mesure
48:19 où il est vrai qu'on fait
48:21 le sacrifice d'une
48:23 partie de son existence.
48:25 On sabre sa vie
48:27 privée pour essayer de faire en sorte
48:29 qu'il y ait une
48:31 société qui donne
48:33 de l'espoir aux gamins. Et là,
48:35 si vous avez un maire qui pose des questions,
48:37 des questions légitimes,
48:39 eh bien soudain, ce n'est plus possible
48:41 et personne ne le soutient.
48:43 Il faut aller jusqu'au drame
48:45 et ça se retrouve dans tous les domaines de la société.
48:47 Tant qu'il n'y a pas eu l'épouvantable,
48:49 on grogne,
48:51 ou alors on crie "complotiste",
48:53 etc. On est
48:55 simplement donc
48:57 dans le postillonnage de l'insulte
48:59 mais on ne veut pas tenir compte des véritables problèmes.
49:01 Je vais vous taquiner.
49:03 On continue. Il faut aller plus loin
49:05 parce que c'est bien gentil. Tout le monde dit ça.
49:07 On va aller plus loin. Parce qu'évidemment,
49:09 il y a eu combien ? 1200 maires
49:11 qui ont démissionné
49:13 en très peu de temps, etc.
49:15 En moins de trois ans, 900 conseillers
49:17 municipaux ont rendu leur écharpe tricolore.
49:19 Il y a le suicide
49:21 d'un maire, etc.
49:23 Divergé la ville de
49:25 Rézé. Il y a des incendies
49:27 criminels. Il y a eu à la mairie d'Apieto,
49:29 en Corse, etc. Mais allons plus loin.
49:31 La véritable cause derrière tout ça,
49:33 c'est justement ce dont a parlé.
49:35 Qu'est-ce que ça vous évoque ?
49:37 Est-ce que, par exemple, il ne faut pas
49:39 accueillir des immigrés ?
49:41 Est-ce que l'accueil de réfugiés
49:43 ou de demandeurs d'asile
49:45 justifie une telle violence ?
49:47 Non, mais c'est surtout de donner
49:49 à tout un chacun. D'abord, il faudrait
49:51 accueillir. Or là, on n'accueille pas.
49:53 Il y a une submersion qui se fait.
49:55 Et de cette manière,
49:57 obligatoirement,
49:59 on est dans une sorte de jungle.
50:01 Chacun essaie de s'infiltrer comme il peut
50:03 sans comprendre la société dans laquelle
50:05 il a pénétré, sans comprendre ce qu'est
50:07 notre monde, ce qui faisait notre unité.
50:09 Oui, on est un peuple gaulois,
50:11 c'est Astérix, Obélix, on se châtaigne
50:13 un peu, mais néanmoins,
50:15 il y avait une volonté de participer
50:17 à quelque chose de grand ensemble.
50:19 Et c'était la fameuse laïcité.
50:21 C'est là le laïcar
50:23 qui se dresse, et alors que
50:25 l'esprit religieux, l'islamisme
50:27 l'emporte.
50:29 Charlotte, est-ce qu'il s'agit, comme je l'ai entendu dire,
50:31 de violence raciste ?
50:33 À l'égard du maire ?
50:35 Euh...
50:37 Non, évidemment non.
50:39 Là, en l'occurrence,
50:41 déjà, sans savoir exactement qui a mis le feu,
50:43 c'est toujours un peu compliqué de caractériser.
50:45 Personne ne sait.
50:47 Mais en effet, a priori,
50:49 d'instinct, on se dit que ce sont des opposants
50:51 à ce projet.
50:53 Là, pour le coup, tout le monde est extrêmement clair,
50:55 ça n'est pas un outil acceptable
50:57 pour s'opposer à quelque projet que ce soit.
50:59 Maintenant, ce maire-là,
51:01 on comprend bien que même la place
51:03 que prend ce maire dans le débat,
51:05 par rapport aux centaines
51:07 de maires qui quittent leur fonction,
51:09 évidemment, il y a un enjeu politique
51:11 derrière, qui est celui de l'opposition.
51:13 Mathieu nous l'a parfaitement expliqué,
51:15 à ces centres de demandeurs d'asile.
51:17 Et pour répondre à votre question,
51:19 de savoir, comment dire,
51:21 pourquoi, enfin, quel est le sujet
51:23 vraiment derrière cette
51:25 démission et cette opposition,
51:27 c'est la question. Et pourquoi ça pèse en particulier
51:29 sur les maires ? Parce qu'ils sont à portée de bœuf,
51:31 en fait, les maires. Et dans la politique,
51:33 ce sont eux, très directement, donc c'est pour eux
51:35 que c'est un gère. Non seulement on leur retire
51:37 le pouvoir d'un côté, par le biais
51:39 des communautés de communes, etc. Dimitri nous en avait
51:41 parfaitement parlé
51:43 une fois, et de l'autre côté, ils ont directement
51:45 leurs administrés à portée de main.
51:47 Et le projet d'aller répartir
51:49 tous ces migrants se fait systématiquement
51:51 sans que les habitants soient au courant.
51:53 Ça ne peut pas bien se passer.
51:55 Ça ne peut pas bien se passer,
51:57 confère les propos de Bruno Retailleau.
51:59 Alors, est-ce que l'inquiétude est légitime
52:01 selon vous, Guillaume Bigot ?
52:03 C'est-à-dire, est-ce que avoir
52:05 un cadavre, un centre
52:07 d'accueil de demandeurs d'asile
52:09 à côté d'une école est source d'inquiétude ?
52:11 Si oui, pourquoi ?
52:13 D'abord parce que le droit d'asile est totalement détourné,
52:15 tout le monde le sait, qu'il y a une sur-représentation.
52:17 C'est pas n'importe quelle
52:19 personne qui demande l'asile, ce sont souvent
52:21 des gens très problématiques dans leur propre pays.
52:23 Cette affaire est trois fois inique, en fait,
52:25 elle est scandaleuse. Elle est scandaleuse d'abord parce que
52:27 qui est chargé de faire respecter la loi ?
52:29 Qui est chargé de la tranquillité et de l'ordre public ?
52:31 Qui n'a pas protégé ce maire ? On peut savoir.
52:33 Deuxièmement, c'est inique parce que
52:35 la loi, la loi au sens presque
52:37 psychanalytique du terme, le président de la République,
52:39 les autorités de l'État sont là pour
52:41 installer un ordre juste. Là, ils se précipitent
52:43 là-dessus, comme à l'unisaire sur le
52:45 bac lergé, pour utiliser ça
52:47 politiquement et crucifier au Concat et à Rennes.
52:49 Je crois qu'on ne les a pas vus, mais évidemment qu'on les a vus.
52:51 C'est totalement scandaleux. Il y a cette formule
52:53 de Chanfort que j'ai trouvée, qui me paraît particulièrement
52:55 adaptée, j'en termine là. En France,
52:57 on laisse en repos ceux qui mettent le feu
52:59 et on persécute ceux qui sonnent le toxin.
53:01 Exactement ce qui se passe. Les gens qui
53:03 dénoncent la société multiculturelle comme
53:05 multiviolente, on les crucifie.
53:07 - Merci pour votre regard à tous.
53:09 Dernière partie. Laurent Fouquier
53:11 vient de sortir de sa cure de silence
53:13 médiatique en accordant un grand
53:15 entretien. Au point que vous pourrez suivre,
53:17 il y aborde bien des sujets, mais un thème
53:19 qui ressort en particulier, Mathieu Bocoté,
53:21 la critique de l'impuissance de l'État,
53:23 du politique, de la souveraineté populaire.
53:25 Il va même jusqu'à parler de l'État
53:27 profond pour le dénoncer. La formule
53:29 peut surprendre. C'est pour ça qu'on s'y intéresse.
53:31 Il y a un an à peine qu'il utilisait
53:33 Risquet de se faire accuser
53:35 de complotisme.
53:37 De quoi s'agit-il? - C'est très intéressant.
53:39 C'est un entretien de grande qualité.
53:41 Il faut le dire. Laurent Fouquier
53:43 s'inquiète de la décadence de la France.
53:45 Il s'inquiète de l'emprise de l'idéologie
53:47 et de la déconstruction chez les élites.
53:49 Et surtout, il s'inquiète du fait que la France
53:51 est-elle encore une démocratie?
53:53 Il nous dit, la réponse, pas aussi directement,
53:55 mais plus ou moins, pourquoi
53:57 ces explications? Il nous dit
53:59 qu'il y a un État profond qui s'est emparé
54:01 globalement de la vie publique.
54:03 État profond, ça fait très conspire pour certains.
54:05 Ça fait quelques élites qui gouvernent
54:07 secrètement et qui manipulent derrière le théâtre
54:09 de la démocratie. Mais il propose une définition
54:11 rigoureuse de l'État profond. Et de ce point de vue,
54:13 c'est une définition qui permet d'ajouter
54:15 à la compréhension du débat public.
54:17 Je cite.
54:19 Le premier levier, il parle du levier des politiques,
54:21 qu'ils ont perdu, c'est l'administration.
54:23 Un État profond s'est constitué
54:25 avec une administration
54:27 qui s'est autonomisée du politique,
54:29 voire politisée avec ses propres objectifs.
54:31 Les autorités administratives
54:33 indépendantes sont
54:35 un monstre juridique.
54:37 Donc, toutes les autorités administratives, là,
54:39 il donne des exemples,
54:41 l'Arc-com,
54:43 le CNIL, pour en donner beaucoup d'autres,
54:45 donne toute une série d'autorités
54:47 qui disent, nous, on est administrativement indépendants,
54:49 on est indépendants du politique,
54:51 on fait un domaine d'expertise, ça relève pas de la souveraineté populaire.
54:53 Dans les faits, à travers ça,
54:55 il y a un pouvoir, un État administratif
54:57 indépendant des élus,
54:59 indépendant du politique, indépendant
55:01 de la souveraineté qui s'est constituée.
55:03 Et cet État est antidémocratique
55:05 parce que dans les faits, il porte
55:07 sa propre politique et les élus sont
55:09 soumis à cet État administratif.
55:11 Sa réponse?
55:13 Pour moi, cela passe par la suppression
55:15 de la quasi-totalité des autorités
55:17 indépendantes. Cette suppression
55:19 relève d'une simple loi.
55:21 Nous devons réaffirmer le fait que dans une démocratie,
55:23 comme l'a écrit Rousseau, c'est la volonté politique
55:25 exprimée lors du vote qui s'applique
55:27 et pas l'administration qui met en oeuvre sa propre logique.
55:29 Premier élément, donc l'État profond,
55:31 il le définit, c'est l'État administratif
55:33 qui s'est dérobé au politique
55:35 et qui impose sa direction
55:37 à l'État, ce qui fait souvent
55:39 que les élus, aujourd'hui, ce n'est pas le pouvoir.
55:41 Les élus, c'est le contre-pouvoir.
55:43 Le vrai pouvoir est ailleurs et les élus,
55:45 c'est le contre-pouvoir qui cherche au moins à sauver les meubles
55:47 en se référant à la souveraineté populaire. Mais il va plus loin.
55:49 Il dit que la démocratie française est
55:51 abîmée aussi parce que
55:53 les cours suprêmes ont fait un coup d'État.
55:55 Je le cite.
55:57 Le second obstacle vient du coup d'État
55:59 organisé par les cours suprêmes.
56:01 Je pense à la Cour de cassation,
56:03 au Conseil d'État, à la CDH,
56:05 à la Cour de justice de l'Union européenne
56:07 et en partie au Conseil constitutionnel.
56:09 Lorsqu'il contrôle la constitutionnalité des lois,
56:11 il est dans son rôle, pas quand il fait de la politique
56:13 comme Laurent Fabius.
56:15 Deuxième élément de la perte de la démocratie,
56:17 les tribunaux, enfin les cours suprêmes,
56:19 comme il les appelle au pluriel, se sont
56:21 substitués aux élus et imposent
56:23 leur politique. Il donne l'exemple de Laurent Fabius aujourd'hui.
56:25 Donc, double dépossession démocratique,
56:27 nous dit Wauquiez. Quel est le résultat
56:29 de cette réflexion chez lui? Il nous dit
56:31 nous avons encore un théâtre démocratique,
56:33 une apparence de démocratie, nous n'avons plus
56:35 la substance de la démocratie.
56:37 - Justement, si je vous suis bien, il n'est pas long
56:39 de dire que nous ne l'avons pas du tout,
56:41 que nous ne sommes plus du tout en démocratie.
56:43 - C'est un peu ça quand même. Il nous dit, ça continue,
56:45 il critique les contre-pouvoirs. Les contre-pouvoirs,
56:47 on valorise ça, les contre-pouvoirs, on se prend tous
56:49 pour Montesquieu. Or, qu'est-ce qu'il nous dit?
56:51 Les contre-pouvoirs se sont tellement multipliés
56:53 que les contre-pouvoirs se sont substitués
56:55 aux pouvoirs, nous dit Laurent Wauquiez.
56:57 Mais là, il s'inquiète de ça. Il dit,
56:59 quand les présidents de la République sont élus,
57:01 ils montent sur le navire et s'aperçoivent
57:03 qu'il n'y a plus de gouvernail. Comment résoudre cela?
57:05 En inscrivant dans la Constitution un principe simple,
57:07 voulant que les plus hautes juridictions,
57:09 à l'exception du Conseil constitutionnel,
57:11 ne peuvent écarter la loi.
57:13 Quand le peuple s'est exprimé, la loi qui traduit
57:15 sa volonté doit s'appliquer. Et dernière réflexion,
57:17 toute simple, il donne des exemples historiques.
57:19 - Moralité.
57:21 - Voilà. Il dit, quand une société est complètement
57:23 abîmée, décomposée, et que ses institutions
57:25 l'étouffent davantage pour lui permettre de faire des choix,
57:27 il faut quelquefois changer le régime.
57:29 Il dit, ce ne sont pas ses mots, j'ai exprimé.
57:31 Il faut changer les institutions pour sauver le pays.
57:33 Mais la question qu'il nous pose, finalement,
57:35 c'est est-ce que dans la situation de la France aujourd'hui,
57:37 il fait des comparaisons avec Bonaparte,
57:39 avec 58, il dit, mais finalement,
57:41 est-ce que pour sauver la France aujourd'hui,
57:43 il n'est pas nécessaire de réformer le régime,
57:45 réformer les institutions, réformer l'État,
57:47 pour redonner à la France un pouvoir sur son destin?
57:49 Quelle était la leçon de Laurent Wauquiez
57:51 contre l'État profond et le coup d'État
57:53 des cours suprêmes? Ça vaut la peine d'être lu.
57:55 - Merci beaucoup. On a dépendé
57:57 vraiment parce que c'était votre dernier jour
57:59 que vous partiez en vacances au Québec.
58:01 - Pour une semaine, mais je vous reviens
58:03 la semaine suivante. Je vous aime à tous.
58:05 - Merci à vous tous, mon cher Madmon aussi.
58:07 On vous aime beaucoup. Merci à chacun d'entre vous.
58:09 La Minute Info, Mickaël Dos Santos.
58:11 (applaudissements)
58:13 ♪ ♪ ♪
58:15 - Elisabeth Borne échappe
58:17 aux casseroles à la Réunion.
58:19 Dès son arrivée à l'aéroport, des dizaines
58:21 de manifestants ont été tenus à distance
58:23 à l'aide d'un imposant dispositif de sécurité.
58:25 Un premier voyage sur l'île
58:27 depuis sa nomination, où la première ministre
58:29 a débloqué plusieurs millions d'euros
58:31 pour financer différents projets.
58:33 Bruno Le Maire demande un effort
58:35 aux industriels de l'agroalimentaire.
58:37 Lors d'un déplacement en Essonne,
58:39 le ministre de l'Économie a exigé ce jeudi
58:41 qu'ils prennent sur leur marche
58:43 pour faire baisser l'inflation.
58:45 S'ils refusent, nous emploierons
58:47 tous les instruments à notre disposition,
58:49 y compris fiscal, à mise en garde
58:51 le pensionnaire de Bercy.
58:53 Et puis Carlos Martins Bilongo
58:55 visait par une enquête de blanchiment
58:57 de fraude fiscale. Le député de la France
58:59 Insoumise est soupçonné d'avoir dissimulé
59:01 environ 200 000 euros entre
59:03 2018 et 2022.
59:05 En novembre dernier, l'élu avait été
59:07 au cœur d'une polémique après les propos
59:09 qualifiés de racistes d'un député
59:11 reine à l'Assemblée nationale.
59:13 [Musique]