• l’année dernière
Un déjeuner partagé avec Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, pour parler de la folie des bonbons avec de nouvelles tendances et des coupe-faim vendus en pharmacie.

Loin des codes classiques de l´interview, LCP a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
Et enfin « La face cachée de nos assiettes »... ou comment le contenu de nos assiettes en dit long sur notre société face à ses nouveaux enjeux.

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News
Transcription
00:00 Générique
00:02 ...
00:16 -Bonjour à tous et bienvenue dans "Politique à table"
00:19 sur LCP, l'émission où on parle écologie,
00:22 agriculture, alimentation, mais aussi politique.
00:25 Cette semaine, nous recevons Agnès Fermin-Lebaudeau.
00:28 -Bonjour. -Merci d'avoir accepté
00:30 notre invitation. Avec moi, pour présenter cette émission,
00:33 Jean-Pierre Montanay. -Bonjour.
00:35 -Bonjour, Brigitte. -Bonjour.
00:37 -Vous êtes ministre déléguée, chargée de l'organisation
00:40 territoriale et des professions de santé
00:42 auprès du ministre François Braune, logique pour la pharmacienne
00:46 de profession que vous êtes et qui exerce toujours.
00:49 Vous avez repris du service pendant le Covid.
00:51 Vous vous êtes engagée en politique dès 1983
00:54 aux côtés d'Antoine Ruffenach, l'ancien maire RPR du Havre.
00:57 Vous êtes son adjointe avant de devenir celle d'Edouard Philippe.
01:01 En 2017, vous êtes élue sous l'étiquette "Les Républicains".
01:04 Puis, vous cofondez Agir, devenu Horizon,
01:07 dont vous êtes la porte-parole.
01:09 Fidèle à votre mentor Edouard Philippe,
01:12 comme à la ville du Havre, vous chérissez la mer.
01:14 Un indice pour le menu du jour.
01:16 -Exactement, avec des crevettes grillées,
01:19 des gambas, même, accompagnées de patates douces au miel
01:22 et en dessert, un dessert agressif,
01:25 un riz au lait.
01:26 -Dans le dessous des plats, la folie,
01:28 des bonbons avec des nouvelles tendances,
01:30 des bonbons vintage, sans sucre ou encore alcoolisés.
01:34 -Dans les pieds dans le plat,
01:35 place au régime avant l'été, enquête sur les coupes fins
01:38 vendues en pharmacie.
01:40 A vous, coupez l'appétit.
01:41 -Allez, on passe à table.
01:43 Tout de suite, cuisine et confidence.
01:46 ...
01:51 -Agnès Firmin-Lebaudot, je tenais à vous dire bravo,
01:54 car vous avez exigé un plat gourmand et singulier.
01:57 C'est la première fois que nous avons le plaisir
02:00 de déguster avec Brigitte des crevettes, des gambas.
02:02 En même temps, vous ne trahissez pas
02:05 votre statut de ministre délégué à la santé
02:07 et de pharmacienne à la fois.
02:09 Oui, c'est davantage qu'un menu.
02:11 J'allais dire que c'est une prescription,
02:13 presque rédigée par une blouse blanche.
02:16 La crevette, Brigitte, est l'aliment santé par excellence.
02:19 Bourrée d'antioxydants, pour la lutte contre le cancer,
02:22 de la vitamine B3, qui brûle les graisses.
02:25 Ce crustacé est aussi source de protéines,
02:27 parfait pour la masse musculaire,
02:29 plein de diodes, de phosphore, de magnésium, d'ozingue et de cuivre.
02:33 Cerise sur le gâteau, la crevette est très peu calorique,
02:36 moins que la dinde.
02:37 C'est dire, alors, vous auriez pu être transgressive
02:40 avec un beignet ou un tempura de crevette,
02:42 mais non, la voilà nue, sans matière grasse, juste grillée.
02:46 J'ai une petite question.
02:47 Je me dis que vous devriez militer pour que cette crevette
02:50 soit remboursée par la Sécurité sociale.
02:53 -Je ne sais pas si je dois militer
02:55 pour le remboursement de la crevette.
02:57 En tout cas, la maritime que je suis,
03:01 je suis néoave, comme vous l'avez rappelé,
03:03 j'y habite toujours, et pour moi, les produits de la mer
03:06 sont les meilleurs produits, c'est ce que je préfère.
03:09 J'aurais pu aussi choisir les huîtres.
03:11 -Mais la crevette, pour vous ? -J'aime beaucoup les crevettes.
03:15 Ça aurait pu être un beignet de crevette aussi,
03:17 mais les crevettes grillées...
03:19 -Ca se suffit à soi-même ? -Vraiment.
03:21 -C'est une question de goût, c'est pas mon argument.
03:24 Ca vous dépasse. -J'ai appris beaucoup de choses,
03:27 et c'est pas du tout...
03:29 C'est vraiment une question... -De goût.
03:31 -Une question de goût.
03:33 Et... -Mais c'est un aliment sain
03:35 aussi par excellence.
03:36 -Il se trouve par bonheur que c'est un aliment sain.
03:39 Je ne mange que des aliments sains.
03:41 On en discutera peut-être.
03:43 La crevette, celle-ci, elle est grillée,
03:45 mais j'aime bien les petites crevettes grises à éplucher.
03:49 -Vous les mangez pas directement ? -Non, je les épluche.
03:52 -Vous les épluchez ? -Oui.
03:53 -Celles qu'on mange en Belgique ? -Tout.
03:55 -On peut manger les petites... -Mais je préfère les éplucher.
03:59 -Ce sont des gambas, parce qu'elles sont grandes.
04:02 Le gambas, c'est un nom espagnol,
04:04 c'est des crevettes de Méditerranée,
04:06 mais elles sont belles.
04:07 C'est pas celles du Havre. -Non, mais au Havre,
04:10 on peut aller pêcher le petit bouquet,
04:12 notamment dans la Manche.
04:14 Je faisais ça quand j'étais plus jeune.
04:16 -Pêchez le bouquet de Kosqueville.
04:18 -C'est un peu un plat de votre enfance.
04:21 -Bien sûr. -Ce sont des souvenirs.
04:23 -La mer est toujours très proche de moi.
04:26 Les produits de la mer sont des bons produits pour la santé,
04:29 vous avez raison de le rappeler,
04:31 mais ce sont aussi des très bons produits au goût.
04:34 -Goutez-les. -On va les goûter.
04:36 -Vous allez nous dire si elles sont bonnes.
04:39 -Elles ont l'air bonnes.
04:40 Elles sont bien présentées dans l'assiette.
04:43 -Il y a des herbes aussi dessus. -Il y a des petites herbes.
04:46 Elles sont juste grillées et très peu cuites.
04:49 Elles sont dures et très goûteuses, parce que souvent, trop cuites...
04:53 -C'est à point. -C'est à point.
04:55 -Bravo au chef. -Bravo à H.C. Françoise.
04:57 Vous avez l'habitude de les cuisiner.
04:59 Vous aimez être derrière les fourneaux ?
05:02 -Alors, j'aime être derrière les fourneaux.
05:04 Je dois vous avouer que ça fait un certain temps
05:07 que je n'ai pas eu le temps d'être derrière les fourneaux.
05:10 Et on a aussi des ustensiles
05:12 qui nous permettent de cuisiner les crevettes.
05:15 -Avec une bonne sauce. -Comment les cuisiner ?
05:17 -C'est très bien. Un curry de crevettes, c'est très bon.
05:21 -Vous la cuisinez sous toutes ses formes ?
05:23 -Très bien. -Trois choses à savoir,
05:25 Jean-Pierre, sur les crevettes. -Sur les crevettes.
05:28 Il y a plus de 2 000 espèces de crevettes recensées,
05:31 mais 3 se retrouvent en cuisine.
05:33 Les crevettes nordiques, les crevettes nordiques sauvages,
05:36 les crevettes blanches et les crevettes tigrées d'élevage.
05:40 Plus le chiffre est petit et plus la crevette est grosse,
05:43 et les présentations sont diverses.
05:45 Quand on les achète, elles sont décortiquées,
05:48 congelées, surgelées. Il est très rare de se procurer,
05:51 peut-être vous, des crevettes n'ayant jamais été congelées,
05:54 car elles périssent très vite. Elles sont toujours congelées,
05:58 qu'elles soient crues ou cuites.
06:00 Même les crevettes en apparence fraîche,
06:02 que vous voyez sur l'étal du poissonnier,
06:04 sont souvent vendues surgelées, puis décongelées.
06:07 Pour les décongeler, les mettre dans un bol d'eau froide
06:11 et elles vont se décongeler.
06:13 La chaleur est l'ennemi des crevettes trop cuites.
06:15 Elles deviennent cotonneuses, voire caoutchouteuses.
06:18 Ne jamais faire cuire des crevettes bouquets déjà cuites.
06:22 Les mettre au dernier moment.
06:24 Pour des brochettes, prenez des grosses crevettes
06:27 et gardez les carapaces qui vont les protéger de la chaleur.
06:30 Pour les plats en sauce, comme les curies,
06:33 préférez les crevettes décortiquées crues
06:35 que vous ajoutez au dernier moment.
06:37 -On sait tout sur la crevette.
06:39 -C'est intéressant d'aller les pêcher, elles ne sont pas congelées.
06:43 -Vous aimez aller à la pêche ?
06:45 -J'aime bien, j'ai vraiment plus le temps.
06:47 -Vous n'avez plus le temps, j'imagine.
06:50 -Avec l'aveneau, avec le filet.
06:52 -Voilà. Il faut profiter des fortes coefficients de marée
06:55 pour pouvoir le faire.
06:57 Mais au Havre, quand vous allez directement chez le pêcheur,
07:00 sur le quai, les crevettes et les bouquets directement pêchés
07:04 ne sont pas congelés.
07:05 -Elles sortent du bateau.
07:07 -C'est le plaisir d'habiter au bord de mer.
07:09 -Souvent, les crevettes bouquées,
07:11 elles sont déjà cuites.
07:13 -Souvent, elles sont cuites.
07:15 -Elles sont pas congelées, elles sont cuites.
07:18 -Ca fait gagner du temps.
07:19 C'est pas si facile que ça de bien cuire les crevettes.
07:22 -Je l'ai dit, il faut vraiment...
07:25 -Elles sont juste cuites, presque saisies.
07:27 Il faut les saisir et puis les manger presque crues à coeur.
07:32 C'est presque meilleur, c'est ça.
07:34 Vous aimez, du coup, les poissons crus aussi, les sushis,
07:38 il y a toute cette mode qui nous vient du Japon,
07:41 c'est quelque chose que vous appréciez aussi ?
07:43 -J'aime toute forme de poisson, de crustacés,
07:46 qu'ils soient crus, qu'ils soient cuits.
07:49 D'abord, c'est bon pour la santé.
07:51 Le poisson cru, c'est aussi bon pour la santé.
07:54 Mais il faut aussi qu'il soit frais.
07:56 -Pourquoi pas toujours ? -Parce qu'il faut qu'il soit frais.
07:59 -En fait, le poisson, il y a aussi du mercure,
08:02 des métaux lourds.
08:03 -Il faut que ce soit du bon poisson, bien pêché dans des endroits
08:07 où il y a des endroits où il y a du poisson.
08:10 -Avec un petit filet de citron, d'huile d'olive.
08:13 -Bon petit filet de sol, juste bien.
08:15 Les coquilles Saint-Jacques, en baie du Havre,
08:18 en pleine saison, on peut les manger crues, en carpaccio,
08:21 on peut les faire cuire aussi.
08:23 -Je vais vous poser une question qui va vous déranger.
08:26 J'adore le Havre, c'est une très belle ville.
08:29 Mais quand on est face à la mer, on voit des industries,
08:33 on se dit, est-ce que la mer n'est pas polluée,
08:36 compte tenu de l'environnement industriel de la ville ?
08:39 -La plage du Havre est pavillon bleu.
08:41 Vous savez à quel point c'est difficile d'obtenir le pavillon bleu.
08:45 -Contrairement aux légères apparences,
08:47 la mer est très polluée.
08:49 -Ce n'est pas parce que nous avons une grande plage de sable
08:53 et que l'eau n'est pas bleue... -Je ne parlais pas de l'eau,
08:56 mais de l'environnement. -Le Havre est pavillon bleu.
08:59 Les courants font que tous les produits vont plutôt au large.
09:03 Le pavillon bleu n'est pas donné comme ça facilement,
09:06 et le Havre est pavillon bleu depuis des années.
09:09 -Ca veut dire que vous ne mangez jamais de viande ?
09:12 Est-ce que vous êtes...
09:14 Pas végétarienne, sinon vous ne mangeriez pas de poisson,
09:17 mais peut-être flexitarienne ?
09:19 -Non, j'ai beaucoup de défauts. J'aime la viande.
09:22 Une bonne côte de bœuf, bien grillée, c'est aussi très bon.
09:26 -Mais moins régulièrement que le poisson, j'imagine ?
09:29 -Non.
09:30 Non, de toute façon, non.
09:33 -Quelle sorte de viande ? -Toute.
09:35 -Toute.
09:36 -Vous avez donné des consignes à votre ministère ?
09:39 Quand vous êtes arrivée, vous leur avez dit...
09:42 -Ils m'ont demandé ce que j'aimais beaucoup,
09:44 donc j'ai dit le riz au lait. -Ce sera notre dessert.
09:48 -Ce que je n'aimais pas, il n'y a pas grand-chose
09:50 que je n'aime pas vraiment.
09:52 -Mais quand même.
09:54 -Peut-être les pois chiches.
09:56 -C'est bon pour la santé.
09:58 Visiblement, le rapport santé-aliments,
10:01 ça ne vous préoccupe pas tellement.
10:03 -Alors, si, si, si.
10:05 Tout à votre modération, tout de façon exigerée.
10:08 -Pois chiches, très bon. -Il faut éviter le sel.
10:11 Je mange régulièrement sans sel et sans sauce,
10:13 accessoirement.
10:15 -Le chef voulait faire une sauce vierge,
10:17 je me suis dit que Mme la ministre préfèrera sans sauce.
10:20 -Comme pour tout dans la vie,
10:22 tout est une question d'équilibre et de proportion.
10:25 Vous mangez quasiment de tout en petite quantité.
10:28 -Et comment fait la Normande que vous êtes avec le beurre ?
10:31 C'est pas terrible, non plus.
10:33 -J'en mange assez rarement.
10:35 -Même pas au petit-déjeuner ?
10:37 -On n'avait pas eu un député normand,
10:39 un Brigitte, qui mangeait une tablette par...
10:42 -Un député breton.
10:43 -Il mangeait une paquette de beurre.
10:46 -Il était salé, forcément.
10:47 -Il mangeait une paquette de beurre par semaine.
10:50 -Le beurre, c'est aussi bon.
10:52 -C'est pas très mauvais pour la santé.
10:54 -C'est pas très mauvais pour la santé.
10:57 -Pour la santé, tout est une question de proportion.
11:00 On peut manger de tout,
11:01 sauf quand on a des problèmes d'allergie,
11:04 mais tout est une question de proportion.
11:06 -Il y a le bon gras et le mauvais gras,
11:09 mais le beurre, on est plutôt côté mauvais gras.
11:11 -Quand il est noir, mais quand il est cru.
11:14 -Une bonne petite tartine de beurre
11:16 avec un peu de Benco dessus, au 4 heures.
11:19 -Pour revenir sur la question de Brigitte,
11:21 sur la flexitarien ou pas,
11:23 vous êtes perturbée par tous les discours
11:26 sur la viande.
11:27 Les Français mangent moins de viande.
11:29 Est-ce que vous avez baissé votre consommation ?
11:32 Est-ce que vous culpabilisez ? -Non.
11:34 -Je ne culpabilise pas du tout.
11:36 -Vous n'avez pas changé votre façon de manger la viande ?
11:39 -Pas du tout. -Vraiment pas du tout.
11:41 -Je mange quand j'ai envie de manger la viande ou le poisson.
11:45 -Et même pour des raisons écologiques ?
11:47 Vous ne vous dites pas qu'il faut que je modère ma consommation ?
11:51 -Je dois avouer que non.
11:52 Je vois bien la tendance,
11:54 la tendance qui est dans l'air de se dire
11:57 qu'il faut manger beaucoup moins de viande
11:59 parce que, potentiellement...
12:01 Mais je le redis, je ne mange pas non plus que de la viande.
12:04 Pour moi, c'est pas un sujet.
12:06 Tout est une question d'équilibre et de proportion.
12:09 Je suis radicalement modérée,
12:11 et comme je suis radicalement modérée
12:13 dans mes prises de position,
12:15 je suis aussi radicalement modérée dans la façon dont je mange.
12:18 C'est vrai que c'est pas très drôle,
12:20 mais voilà, c'est comme ça.
12:22 -Mais sans vous forcer. -Ca me force pas, c'est naturel.
12:25 Je le redis, j'aime bien... -C'est votre régime alimentaire.
12:29 -J'aime bien, et je l'assume, de dire que...
12:31 Bonne... J'allais dire une bonne entrecôte grillée, c'est bon,
12:37 mais il faut pas en manger tous les jours
12:39 parce qu'en plus, outre le fait
12:41 que ça ne soit pas bon pour la planète,
12:43 ça n'est pas bon pour la santé non plus.
12:46 -On a l'air beaucoup sur les viandes rouges.
12:48 -Il se trouve que, par exemple, dans mon cabinet,
12:51 les végétariens, ça se respecte aussi, c'est un choix.
12:54 -Dans votre ministère, il y a une journée, par exemple...
12:58 -Alors, je mange pas tous les jours à la cantine,
13:00 mais j'imagine qu'il y a des personnes autour de moi
13:03 qui mangent végétarien tous les jours.
13:06 Ca nous amène parfois à des discussions assez rigolotes.
13:09 -Vous voulez pas qu'on vous impose de ne pas manger de viande ?
13:12 -Ce serait aussi pour la santé.
13:14 C'est peut-être pas si bon que ça.
13:16 On aura du retour des années de se dire
13:18 que la viande apporte aussi pour la santé quelque chose.
13:21 -Est-ce que vous l'imaginez, ce jour, demain ou après-demain,
13:25 sans viande et sans poisson sur Terre ?
13:28 Est-ce qu'il est inéluctable ?
13:30 -Je crois pas qu'il soit inéluctable.
13:32 Je crois qu'il faut aussi... On parlait tout à l'heure,
13:35 on voit bien dans les cantines, la nécessité d'apprendre
13:38 aux enfants à manger des légumes et ce repas végétarien,
13:41 c'est aussi une façon d'apprendre.
13:43 On peut aussi réfléchir.
13:45 Je suis pas sûre qu'il y ait du poisson tout le temps,
13:48 ou souvent dans les cantines, parce que ça a un coût,
13:51 mais c'est important d'apprendre aux enfants
13:54 à manger des poissons ou des produits de la mer.
13:56 Ca permet aussi de faire de la pédagogie
13:59 sur ce qu'est la mer et ce qui vit dans la mer,
14:01 mais manger aussi un peu de viande de façon proportionnée,
14:05 ça permet aussi d'apprendre beaucoup de choses.
14:07 Il y a la viande rouge, la viande blanche,
14:10 la différence entre la volaille, tout ça est important.
14:13 Je le redis, tout est une question
14:15 à la fois de pédagogie et de proportion.
14:17 Donc je ne sais pas...
14:20 Moi, je me projette pas dans...
14:22 Dans 100 ans, je ne sais pas ce que sera la Terre dans 100 ans.
14:26 En tout cas, ce dont nous avons la responsabilité,
14:29 c'est de faire en sorte qu'on puisse vivre bien sur la planète
14:32 avec tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir,
14:35 et pour ça, on a besoin de tout le monde.
14:38 -Pour accompagner ces crevettes,
14:40 vous nous avez demandé un petit verre de vin blanc,
14:42 vous le voyez, de la vallée du Rhône.
14:45 C'est un condrieu.
14:46 En appellation à un condrieu,
14:49 c'est une AOC.
14:51 Le cépage, c'est 100 % Vionier.
14:53 C'est l'unique cépage, d'ailleurs.
14:55 Et c'est un mélésime 2021.
14:58 Pourquoi ce choix ?
14:59 -Ben, pourquoi pas ?
15:01 -C'est loin du Havre.
15:03 -C'est le meilleur accord pour vous ?
15:05 -Il y a un peu de vin au Havre, mais très peu.
15:08 Il n'y a pas beaucoup de vin au Havre,
15:10 mais il y en a un tout petit peu.
15:12 Je fais un petit clin d'oeil à un producteur
15:14 qui a produit un vin qui ressemblait beaucoup à celui-ci.
15:18 -Vous allez bientôt avoir des vignes.
15:20 -Il y en a déjà un tout petit peu.
15:22 D'abord, avec les crevettes, le vin blanc va plutôt bien.
15:25 Je suis plutôt dans ma période vallée du Rhône,
15:28 c'est-à-dire condrieu pour le blanc
15:30 et plutôt un petit peu cotrotti pour le rouge.
15:33 -On n'est pas très loin géographiquement.
15:36 -A côté, oui.
15:37 -Je trouve que le condrieu a un goût très particulier
15:40 et on le reconnaît assez facilement.
15:42 Mais on aurait pu choisir un entre-demain ou autre chose.
15:45 Mais c'est vrai que je trouve que le condrieu
15:48 est un très bon vin blanc et un goût qu'on reconnaît facilement.
15:51 -Et moi, le Lyonnais, je valide.
15:53 -Vous validez à votre avis. -Le cotrotti et le condrieu.
15:56 Merci, en tous les cas.
15:58 -On va voir si vous êtes vraiment incollable.
16:00 C'est le quiz.
16:02 -Alors, vous êtes fan de bonbons.
16:08 On va en reparler et on vous fera goûter des bonbons.
16:11 Chaque région de France a ses propres confiseries ou friandises.
16:15 N'oubliez pas de nous dire lequel de ces bonbons n'existe pas.
16:18 Alors, la niniche, est-ce que ça existe ?
16:21 -Je crois que oui. -C'est une spécialité de Quiberon.
16:24 Le masque noir, est-ce que ça existe ?
16:26 -Hum, hum, hum...
16:28 J'hésite entre le B et le D.
16:34 Je crois que le B n'existe pas.
16:37 -Le B, le masque noir, c'est un bonbon à l'aréglisse
16:40 du Languedoc. Le téton...
16:42 -Je n'ai pas encore allé dans le Languedoc.
16:44 -C'est le téton de la reine Marie d'Anjou.
16:47 Est-ce que ça existe ?
16:48 -Est-ce que les anges vains nous ont fait ça ?
16:51 Entre le téton et, en dessous, je lis bien ce que je lis...
16:54 Rires
16:55 J'hésite entre le téton et la coucougnette.
16:58 -Alors, le téton... Restons sur le téton.
17:00 -Il y en a un qui est vrai.
17:01 Il y en a un qui est vrai. Je ne sais pas.
17:04 Je dirais que le téton doit pouvoir exister.
17:06 -Alors, ça existe, mais c'est pas celui de la Marie d'Anjou,
17:10 c'était celui de la reine Margot.
17:12 C'est un décolleté de praliné aromatisé au grand marnier
17:15 recouvert de chocolat blanc.
17:17 C'était un hommage à cette reine reconnue
17:19 pour ses décolletés provocants.
17:21 -Donc, le téton existe bien.
17:23 -C'est de la reine Margot.
17:24 Et la coucougnette du vergalen ? -A priori, non.
17:27 -Ca existe. C'est une amande grillée au chocolat.
17:30 -Visiblement, vous ne connaissez pas ces mots-là.
17:33 -C'est plutôt rassurant.
17:34 Ce sont des endroits où je n'ai pas encore fait de déplacement.
17:38 -Voilà, j'invite vos amis.
17:40 -Un petit cadeau de coucougnette du vergalen.
17:42 -Pour répondre un peu sur ce sujet-là,
17:45 je suis ministre de l'Organisation territoriale,
17:48 donc je me déplace beaucoup.
17:50 A chaque déplacement, on essaie de ramener
17:52 une spécialité de l'endroit où nous allons.
17:55 Pas toujours des bonbons.
17:56 A Chablis, c'est assez facile.
17:58 -Ah oui. -Pas ramener de bonbons.
18:00 Voilà.
18:01 -A Béli, l'Anmer ?
18:02 -Vous partagez avec le cabinet ? -Bien sûr.
18:05 Quand on va à Morteau, c'est assez facile
18:08 de ramener des spécialités.
18:09 -Aussi, les retours en train sont un peu odorants,
18:12 mais c'est assez sympa.
18:14 -Ramenez-nous des niniches de Quiberon.
18:16 -C'est sympa aussi.
18:17 J'étais à Béli-l'Anmer jeudi dernier,
18:20 et on a ramené du whisky de Béli-l'Anmer.
18:22 Il y a une distillerie qui fait du whisky.
18:25 -C'est plus original. -Vous aimez le whisky ?
18:27 -J'aime bien l'acheter, mais j'aime pas le whisky.
18:30 C'est trop fort.
18:31 J'aime beaucoup le whisky, c'est intéressant.
18:34 Au niveau odorant, c'est intéressant.
18:36 Quiz numéro 2.
18:38 Sans dévoiler votre âge,
18:39 vous êtes née lors d'une année révolutionnaire.
18:42 Pourriez-vous nous dire
18:43 quelles sont les dates de ces inventions
18:46 qui ont révolutionné la cuisine ?
18:49 A la cuisson sous vide.
18:51 Est-ce que c'est en 1929,
18:54 1863, dans les années 70,
18:56 ou en 1953 ?
18:58 -C'est pas simple, comme affaire.
19:00 -C'est pas simple.
19:01 -La cuisson sous vide, peut-être,
19:03 entre ces...
19:04 Je dirais que c'est le truc le plus récent.
19:07 Peut-être, je dirais plutôt...
19:09 -Les années 70. -Les années 70, c'est vrai.
19:11 B, l'épluche-légumes.
19:14 Est-ce que c'est 1929,
19:16 1863 ou 1953 ?
19:18 -Quelqu'un a gagné le concours Lépine
19:21 avec l'épluche-légumes. -Certainement.
19:23 -Forcément. -Sans doute.
19:25 -On est au XXe siècle.
19:26 -C'est entre 1953 et 1929.
19:29 Pop, pop, pop...
19:31 Je dirais plutôt 1929.
19:34 -Bravo ! -29.
19:35 -2 sur 2.
19:36 -Félicitations. -Cacquois, si j'ai tout.
19:38 -Des bonbons. -Ah !
19:40 -C, c'est la cocotte minute.
19:42 Alors, est-ce que c'est donc 1863
19:46 ou 1953 ?
19:48 -1953. -Voilà.
19:49 -Et voilà. -C'est parfait.
19:52 La pasteurisation, on est en 1863.
19:54 -Trop fort ! -Vous avez gagné
19:56 un petit sachet de bonbons.
19:58 -Super. -Pomme et cannelle.
20:00 -On commence bien. -Je vais gagner tout.
20:02 -Je vais gagner tout.
20:03 Je vais tout gagner.
20:05 -Alors... -A des bons becs.
20:06 Régale-toi sans prise de becs.
20:08 -C'est plutôt drôle.
20:10 -On en reparlera dans un instant,
20:12 on en a plein d'autres, et on va vous en faire goûter.
20:15 Mais avant cela, vous savez qu'en France,
20:17 le repas occupe une large place en politique.
20:20 Vous n'allez pas me contredire.
20:22 C'est souvent à table que se nouent les deals politiques.
20:25 C'est la brève de comptoir.
20:27 On vous a demandé, Agnès Ferman-Lemodot,
20:32 de réfléchir à une anecdote
20:34 au cours d'un repas en politique.
20:36 Est-ce que vous avez une histoire à nous raconter ?
20:38 -Comme vous l'avez dit, j'ai commencé la politique
20:41 très tôt, il y a très longtemps,
20:43 puisque je suis née une certaine année révolutionnaire.
20:47 Enfin, révolutionnaire assez récente, quand même.
20:50 Il y a eu des révolutions, il y en a eu d'autres avant.
20:53 La plus récente des révolutions, on va dire ça.
20:55 Donc, j'ai eu l'occasion et la chance
20:58 de partager pas mal de repas
20:59 avec des personnalités politiques.
21:02 J'en ai choisi une particulièrement,
21:04 elle date d'avril 2002.
21:06 Jacques Chirac vient au Havre pour faire campagne.
21:10 Il se trouve que j'étais jeune maman
21:12 depuis deux mois.
21:14 Et donc, j'accueille Jacques Chirac à l'aéroport.
21:18 -A l'époque, vous êtes maire adjointe ?
21:20 -Je ne suis pas encore maire adjointe.
21:22 -Pas encore ? -Pas encore.
21:24 Je suis au Conseil municipal et je suis députée suppléant.
21:27 -Déjà. -Je suis députée suppléant.
21:30 Euh...
21:32 Et...
21:33 Et donc, Jacques Chirac arrive à l'aéroport,
21:35 donc on fait la visite,
21:37 et il se trouve que ma maman était là
21:40 et avec mon fils.
21:42 Jacques Chirac dit bonjour à tout le monde.
21:44 Je lui dis que je vous présente mon fils,
21:47 et avec sa grosse main, il attrape mon petit Clément.
21:50 Ca a fait une photo très, très sympa.
21:54 Et donc, Clément a aujourd'hui 21 ans.
21:56 Je pense que le jour où il se mariera,
21:58 cette photo-là... -Elle va ressortir.
22:00 -Je ne suis pas sûre que tout le monde ait l'occasion
22:03 d'avoir une photo dans les mains d'un président de la République.
22:07 -Très populaire. -Très populaire.
22:09 Il venait de faire un grand bain de foule.
22:12 C'était un moment très sympa.
22:13 -Il était attendri par cet enfant.
22:15 Vous avez senti que...
22:17 -Jacques Chirac était un homme extraordinaire
22:20 et plein d'empathie.
22:21 Un bébé me dit "donne-le-moi, ton petit, tu vas voir".
22:24 Il avait une grande main.
22:26 -Il le tenait comme ça. -C'était impressionnant.
22:29 Il a été très sympa.
22:30 C'est plutôt un moment sympa,
22:32 mais j'ai le bonheur d'en avoir connu d'autres.
22:35 C'est plutôt sympa.
22:36 -Jacques Chirac, vous l'avez connu un peu plus ?
22:39 Vous avez pu échanger un peu avec lui après ?
22:41 -Oui, j'ai eu l'occasion aussi de faire...
22:44 J'aurais pu choisir des universités d'été jeunes RPR
22:47 à Strasbourg.
22:48 Ca remonte encore, pour le coup, un peu plus dans le temps
22:53 où Jacques Chirac était là,
22:55 avec Michel Aliaumari,
22:56 et un dîner avec des jeunes RPR bien agités,
23:03 où c'était un repas très sympa.
23:05 Jacques Chirac était très à l'aise
23:07 sur les assiettes volantes en papier.
23:09 C'était des moments festifs.
23:12 Pas que, mais celui-là était festif.
23:14 Il y a eu des moments de travail. -On parle politique.
23:17 -On va maintenant parler des bonbons,
23:20 puisque c'est un aliment que vous aimez particulièrement.
23:24 C'est un aliment qui est aussi régressif par excellence.
23:27 La tendance est au vegan, sans gélatine de porc.
23:30 Les vrais amateurs s'y retrouvent-ils ?
23:32 C'est "Le Dessous des plats".
23:34 -Figurez-vous, Brigitte, que depuis le confinement,
23:42 on n'a jamais mangé autant de bonbons en France,
23:45 un petit et grand confondu,
23:46 et qui ne résiste pas à la tentation d'une fraise tagada,
23:50 d'une bouteille de coca gélatineuse.
23:52 Aurélia Russek et André Laffont ont suivi une femme de confiserie
23:56 capable de retrouver le goût de notre enfance,
23:58 et une chimiste qui fabrique des bonbecs naturels,
24:01 moins sucrés. Reportage à déguster.
24:03 -Comme un bonbon.
24:05 -Lalala, lalala, lalepop, lalepopo,
24:08 lalala, lalala, lalepop.
24:10 -Brrr.
24:11 -On a deux splash pop pommes,
24:16 un bébé pop cola.
24:18 -Il y a beaucoup de produits qu'on ne trouve pas en grande surface.
24:22 -Si Elisa est intarissable sur ces bonbons,
24:25 c'est qu'elle est tombée dedans petite,
24:27 et depuis, ça ne l'a plus quitté.
24:29 -Le goût, l'odeur,
24:31 c'est le sucre qui fait un peu des bulles en bouche.
24:35 Oh, je sais pas, c'est trop bon.
24:37 -Au point de créer sa boutique en ligne.
24:40 Plus de 250 références venues du monde entier,
24:43 et certaines plutôt improbables.
24:46 -On peut manger un toilette ? -On ouvre le toilette.
24:49 -Et on va manger un bonbon.
24:51 -On ouvre le toilette, et on a une belle poudre acidulée,
24:54 parce que les toilettes sont bouchées,
24:56 et du coup, le but, c'est d'aller déboucher les toilettes
25:00 en mangeant toute la petite poudre dedans,
25:02 avec la brosse.
25:03 Et c'est bon.
25:06 -Mhm. -Bonjour à tous.
25:08 Comment ça va ?
25:09 -Pour traquer les bonbons de son enfance,
25:11 Elisa n'hésite pas à faire appel aux réseaux sociaux.
25:14 -Est-ce qu'il y a des produits, des bonbons
25:17 que vous adoriez quand vous étiez petit
25:19 et que je n'ai pas encore sur le site ?
25:21 La dernière trouvaille que j'ai réussie à faire,
25:24 c'est les sucettes "drink fizz" au cola.
25:26 J'ai mis quelques temps avant de mettre la main dessus,
25:30 donc c'est les sucettes en forme de bouteilles de cola,
25:33 qui datent des années 80, si je dis pas de bêtises.
25:38 -Mais les clients d'Elisa cherchent de nouveaux bonbons,
25:41 plus naturels, végans, et surtout, moins sucrés.
25:45 -Allo.
25:48 -C'est le pari de cette start-up.
25:49 -Je vous ai apporté des bonbons.
25:53 -Nickel, on sent bien les arômes.
25:55 On va faire des bonbons à base de fruits,
25:57 qui est le premier ingrédient, beaucoup moins sucré,
26:00 sans arômes, sans colorants, sans conservateurs,
26:03 et également végétaux.
26:05 Ca peut convenir à tous les régimes alimentaires.
26:07 -Ici, pas de gélatine de porc,
26:09 mais de l'agar-agar et de la pectine.
26:12 Et pour l'enrobage, de la fécule de maïs.
26:15 -C'est important, il faut bien trier,
26:17 pour que ça soit bien enrobé, sinon, ça colle.
26:20 -On a un beau bonbon bien déshydraté,
26:24 qui a donc une parfaite texture,
26:27 et donc avec une super mâche en bouche.
26:29 -Une confiserie artisanale
26:31 avec quatre fois moins de sucre que les industriels.
26:34 Et ce n'est pas un hasard
26:36 si cet ingénieur chimiste de formation
26:38 s'est lancé sur ce marché.
26:40 -Le marché du bonbon en France, c'est un milliard d'euros.
26:44 C'est le deuxième marché européen après l'Allemagne,
26:47 avec un milliard d'euros. C'est colossal.
26:50 Le seul bonbon génifié dans ce marché,
26:52 c'est 30 % de part de marché.
26:54 C'est vraiment le produit préféré des Français
26:57 en termes de snacking, peut-être juste après le chocolat.
27:00 -Et la start-up va plus loin.
27:02 Après les bonbons aux fruits,
27:04 les bonbons alcoolisés pour l'apéritif,
27:07 saveurs mojito, vin chaud
27:10 ou encore pina colada.
27:12 -Vous, la ministre, accro aux bonbons.
27:16 Quels sont les bonbons de votre enfance que vous regrettez ?
27:19 -Euh...
27:21 Les Mistral Gagnons. C'était le moment de partir à l'école
27:24 et on partait 5 minutes avant pour les acheter.
27:26 Les coquilles, quand on les mettait...
27:29 -Mistral Gagnons, chanté par Renaud.
27:31 -Chanté par Renaud.
27:32 "Il pleut assez, je ne vais pas chanter."
27:35 Les coquilles, c'était un peu plastique.
27:37 -On les jetait dans le plastique.
27:39 -On allait à l'école, on achetait des bonbons.
27:42 -Complètement chimiques, tout ça, à l'époque.
27:44 -C'est une partie des bonbons,
27:46 même si la ministre que je suis en charge des problèmes de santé
27:50 doit expliquer que tout ça doit se faire aussi avec modération,
27:53 que c'est pas forcément toujours bon pour la santé,
27:56 quoique ça peut faire du bien,
27:58 il suffit de faire un peu plaisir.
28:00 -Jean-Pierre parle de votre enfance,
28:02 mais vous en mangez toujours ?
28:04 -J'en mange toujours et beaucoup.
28:06 C'est sans doute pas bien.
28:08 -C'est pas bien pour les dents ?
28:10 -C'est pas bon pour les dents.
28:12 D'ailleurs, j'ai pas des bonnes dents, donc c'est peut-être ça.
28:15 -Quel est le bonbon dans votre sac à main ?
28:18 Le matin, par le temps, il est toujours là,
28:20 au cas d'un coup de mou.
28:22 -J'ai fait un voyage aux Etats-Unis, j'ai les petits polos,
28:25 la menthe, mais j'aime beaucoup...
28:27 C'est pas un secret pour personne, j'aime beaucoup les nounours.
28:31 -A la guimauve. -A la guimauve.
28:33 -C'est votre pêché mignon.
28:35 -J'aime beaucoup les carres en sac,
28:37 mais dans la poche, c'est pas pratique.
28:39 -Les carres en sac, c'est super bon.
28:41 -Oui.
28:42 -Vous parliez d'Edouard Philippe,
28:44 et avec lui, on partage aussi les fraises tagada.
28:47 Ca nous est arrivé, tous les deux, en conseil municipal
28:50 ou dans d'autres instances, de partager des bonbons.
28:53 -Vous en avez toujours sur vous ou vous en avez planqué ?
28:57 -Dans mon bureau, ils sont pas planqués,
28:59 y en a qui sont très visibles,
29:01 y a pas un rendez-vous où y a pas des bonbons.
29:03 J'ai même vu des photos dans certains journaux
29:06 où y avait la boîte de bonbons, Arribo,
29:09 qui traînait sur le bureau.
29:12 C'est assumé.
29:13 -C'était le cas pour Edouard Philippe aussi.
29:15 -Ah oui, oui.
29:17 -A Matignon, il avait un grand...
29:19 -Il partage beaucoup de choses.
29:21 -Cette passion pour les bonbons, il faut faire attention.
29:24 C'est important.
29:25 Mais chaque Français consomme en moyenne
29:28 un peu plus de 3 kg par an de bonbons.
29:31 -C'est des gros consommateurs.
29:32 Ils sont derrière les Allemands,
29:35 c'est un mot joli, "passion".
29:36 C'est presque une addiction ?
29:38 Vous vous arrêtez de vous arrêter pour prendre des fraises
29:41 au PMU du coin ? -Non, je sais me tenir.
29:44 -Vous en consommez tous les jours ?
29:46 -Euh... Oui.
29:47 -Ah oui, tous les jours ?
29:49 Vous n'avez jamais cessé d'en manger ?
29:51 -Non. Ça doit être une partie de mon enfance.
29:53 Je dois rester toujours un peu enfant dans l'âme,
29:56 mais c'est bien.
29:57 -Vous dites que c'est un bonbon pour la santé,
30:00 c'est un élément un peu rassurant ?
30:02 -Je sais pas si c'est un élément rassurant,
30:05 mais c'est un élément un peu rassurant.
30:07 -Un petit peu de plaisir, et c'est aussi...
30:09 Oui, d'autres fument.
30:10 Moi, je n'ai jamais fumé. Je mange des bonbons.
30:13 -C'est quand vous avez un petit coup de stress
30:16 ou un petit... ou envie de vous détendre un peu ?
30:18 -Je n'ai jamais analysé cette partie de moi.
30:21 -D'accord.
30:22 Vous n'avez pas passé sur le divan pour l'expliquer.
30:25 -Je n'ai pas passé sur le divan pour l'expliquer.
30:28 Je crois qu'il m'arrive quand même de ne pas en manger.
30:31 Quand il n'y en a pas, il n'y en a pas.
30:33 -Vous n'allez pas en acheter. -Il y en a toujours.
30:36 -C'est facile à trouver, les bonbons.
30:38 Ils sont près des caisses, dans les distributeurs.
30:41 Vous parliez de fumer. Vous vous souvenez
30:43 des petites cigarettes en chocolat ?
30:45 -Oui, dans des vrais paquets, un peu comme ça.
30:48 On avait l'impression de pouvoir fumer.
30:50 -Il y a des bonbons que j'aime moins que d'autres.
30:53 Je n'aime pas trop les bonbons anglais.
30:55 Par contre, j'aime bien les gros rouleaux de réglisse
30:58 avec le petit truc au milieu.
31:00 -On les achète dans les stations-service.
31:02 -Exactement. -La réglisse,
31:04 c'est le bonbon préféré des Français.
31:06 -Pour le cœur, c'est pas bon.
31:08 Donc, il faut consommer avec modération.
31:10 -Oui, parfois, il faut en avaler, des rouleaux.
31:13 -Quand on a des petits problèmes d'hypertension,
31:16 il ne faut pas manger de réglisse.
31:18 -Aux Etats-Unis, il y a plein de bonbons dans les supermarchés,
31:21 très acidulés et très bizarres. J'ai trouvé un goût pastèque.
31:25 -Les bonbons acidulés, ça fait aussi parfois découvrir des goûts.
31:29 J'aime moins le chocolat. -Vous aimez moins le chocolat ?
31:32 -J'aime le chocolat blanc, le galac.
31:34 -Ah oui, mais c'est pas vraiment du chocolat blanc.
31:37 -On a compris, vous n'êtes pas une puriste.
31:40 J'aime les bonbons et le chocolat blanc.
31:42 -Il y a une nouvelle tendance.
31:44 Ce sont des bonbons alcoolisés.
31:46 Vous voulez un bonbon pinacolada ou mojito ?
31:48 -Plutôt mojito. -Je vous laisse choisir.
31:51 Je ne sais pas exactement. -Je veux bien goûter.
31:54 -C'est plutôt vert. -Je dirais plutôt celui-là.
31:56 -C'est pareil, c'est à consommer avec modération.
31:59 -On ne doit pas être bourré après un bonbon.
32:02 -Il ne faut pas en abuser. -Il peut y avoir de l'alcool.
32:05 -Est-ce qu'on peut goûter, Brigitte ? -Avec plaisir.
32:08 -Pour voir si cette tendance est une tendance intéressante.
32:13 -Vous sentez le goût du mojito ?
32:16 -Je sens que c'est très gélifié.
32:18 -Vous n'êtes pas totalement convaincue.
32:23 -Il y a un petit goût de citron.
32:25 -J'ai mojito. On sent un petit goût de mojito.
32:29 -Je l'ai, mais...
32:31 -Rapidement. -Mais tant mieux.
32:33 Il n'y a pas trop d'alcool. Il ne faut pas trop d'alcool.
32:36 -Il n'y en aura pas beaucoup. -Non.
32:38 -Il ne faut pas manger la boîte.
32:40 Je ne suis pas sûre qu'en la mangeant, ce soit...
32:43 -On a des nouvelles tendances, du 100 % végétal,
32:46 on n'a pas de gélatine de porc, il y a des bonbons véganes.
32:49 Est-ce que vous, vous regardez ça ou pas du tout ?
32:52 Vous prenez ce qui vous plaît, la fraise sagadale ?
32:55 -Je suis plutôt dans le classique.
32:57 -Ce qui peut importe, la gélatine.
32:59 -Voilà. Mais après, moi, je comprends
33:02 que certains aient envie de voir...
33:04 D'ailleurs, si ça existe, c'est parce qu'il y a un besoin.
33:07 Je veux dire que... Parce qu'il y a une demande.
33:10 Donc, moi, je ne suis pas opposée.
33:12 Garantie sans cochonnerie. C'est intéressant.
33:15 On va goûter. Je vous dirai après.
33:17 -Vous allez goûter.
33:18 -Attendez. Là, j'ai fraise et mûre blanche.
33:20 -Fraise et mûre blanche. -Ca vous dit ?
33:23 -Vous, la pharmacienne, vous vendez des bonbons ?
33:25 En pharmacie, on trouve des bonbons au miel,
33:28 on trouve des bonbons à tout,
33:30 on trouve des bonbons qui ont un côté médicament, non ?
33:35 -Il faut faire la différence entre le médicament et le bonbon.
33:38 -Il se sont fait des médicaments en bonbons au miel.
33:41 -On sait que le miel a cette vertu d'adoucir la gorge.
33:44 -Il y en a qui sont vendus en pharmacie.
33:46 On vend des bonbons en pharmacie.
33:48 -Oui, on vend des bonbons au miel,
33:50 parce que parfois, il n'y a pas besoin de médicament
33:53 et que le bonbon peut suffire à adoucir la gorge.
33:56 -D'accord. -J'étais dans les Vosges
33:58 vendredi dernier, le pain des Vosges a aussi cette vertu.
34:01 Voilà, les pastis vichys pour la digestion.
34:04 -Mais ça marche, ça ?
34:05 -C'est un peu de menthe, les pastis vichys pour la digestion.
34:09 -Ca peut pas faire de mal. -C'est le remède de grand-mère
34:12 qui fonctionne encore parfois.
34:14 Mais là aussi, il faut faire attention,
34:16 il faut pas vendre des bonbons avec sucre aux diabétiques.
34:19 -Il y a un mélange des genres.
34:21 Il y a des bonbons au miel qui sont vendus par les pharmacies
34:24 comme un médicament avec du miel.
34:26 Ca se mange pas comme des bonbons. -Ca n'est pas un bonbon.
34:29 -Ca se vend pas au même endroit.
34:31 C'est le Streptyl et derrière, le comptoir.
34:34 -On peut faire la confusion. Non ?
34:36 -Non. D'ailleurs, c'est le rôle du pharmacien de faire la confusion.
34:39 Confusant, comme dirait l'autre.
34:41 J'ai trouvé des bonbons au CBD. Ca fonctionne ou pas ?
34:44 Ca peut permettre de soulager peut-être des petites douleurs ?
34:48 -Alors, il faut faire la différence
34:50 entre le cannabis thérapeutique,
34:52 qui est en expérimentation qui permet de soulager les douleurs,
34:56 et du CBD en bonbons.
34:58 J'ai jamais goûté et, en fait, je n'en vendrai pas
35:02 et je n'inciterai personne à le goûter.
35:04 -Vous pensez que c'est mauvaise relation ?
35:06 -Je pense que la difficulté sur ce genre de produits,
35:09 et pour avoir fait l'expérience auprès de jeunes collégiens,
35:13 lorsqu'on a lancé l'expérimentation sur le cannabis thérapeutique,
35:16 eux avaient retenu le mot "cannabis".
35:19 Donc, je me méfie toujours de ces produits
35:21 et je pourrais inciter nos jeunes
35:23 à faire des raccourcis un peu rapides.
35:26 Donc, là, on a un vrai enjeu de prévention
35:29 sur tous ces produits-là.
35:31 Je serais plutôt assez vigilante.
35:33 C'est la professeure de santé et la ministre qui parlent.
35:36 -Alors, vous avez goûté ces bonbons,
35:39 donc 100 % végétal, à la fraise, c'est ça ?
35:42 -Oui. -Et alors, non, c'est pas terrible.
35:45 -C'est pas mauvais.
35:46 -C'est pas mauvais. -Mais j'aime bien
35:48 la fraise tagada. -Il n'y a pas assez de sucre ?
35:51 -Non. -Vous aimez les vrais bonbons ?
35:53 -Les bonbons. Je dis pas que ceux-là,
35:55 ce sont des faux. -Mais les bonbons,
35:57 tels qu'on les... Régressifs. -Les bonbons...
36:00 Je ne sais pas s'ils sont régressifs.
36:02 Ca m'ennuie qu'on parle de bonbons régressifs.
36:05 -C'est un plaisir qui rappelle notre enfant.
36:07 -Je dis bien les bonbons.
36:09 Ceux-là sont des bonbons. C'est pas ceux que je préfère.
36:12 -Et les bonbons gélifiés, finalement,
36:14 que les Français préconisent, vous aussi,
36:17 vous les aimez particulièrement ?
36:19 -Les bouteilles de Coca, les crocodiles,
36:21 les petites bouteilles de Coca... -Vous leur dites
36:24 sur les bonbons. -Les bleus et les roses.
36:26 -On en a des bleus et des roses, des verts, des jaunes.
36:29 -Je peux goûter une petite fraise, moi.
36:31 -Ah oui, la petite fraise. -Je suis fraise tagada,
36:34 je vais vous dire. -Mais ces bonbons-là,
36:37 c'est très mauvais pour la santé.
36:39 -Alors que ça, quand même, ça, c'est bon pour la santé.
36:42 Enfin, c'est quand même pas mauvais.
36:44 -On est près d'une petite pâte de fruits.
36:47 -Parce qu'il y a des fibres.
36:48 -C'est une pâte de fruits sans sucre.
36:50 -C'est quand même bien meilleur pour la santé.
36:53 -Ils sont bons, gustativement, c'est bon,
36:56 on sent que c'est du travail artisanal,
36:58 c'est à l'opposé de ces bonbons chimiques.
37:00 -Et c'est fabriqué en France. -C'est fabriqué en France.
37:04 -Et moi, qui aime les pâtes de fruits,
37:06 je les trouve très bons. -Il y a une usine en France.
37:09 -A côté du ZES. -A côté du ZES.
37:11 -Avec un musée du bonbon. -Vous l'avez visité ?
37:14 -Oui. -Votre visite préférée.
37:17 Non, mais quand même.
37:18 -C'est pas très agoutant, les voir mélanger leurs trucs.
37:21 -Maintenant qu'on a parlé des bonbons,
37:23 où il y a pas mal de sucre, ça fait un peu grossir,
37:26 à quelques semaines des vacances d'été,
37:29 il est temps de penser à son body summer.
37:31 Enquête sur les coupes fins.
37:33 Sont-ils vraiment efficaces et bons pour la santé ?
37:35 On en parle et on met les pieds dans le plat.
37:44 Au pays de la gastronomie, les bons petits plats
37:47 ne font pas forcément bon ménage avec les régimes.
37:50 Certains n'hésitent pas à user des coupes fins
37:53 vendues en pharmacie pour réguler leur fringale
37:55 et leur envie de grignoter, mais seraient-elles moins efficaces ?
37:59 C'est une enquête de Pierre-Michel Carniel et des Machalas.
38:02 -Lorsqu'on parle de coupes fins,
38:04 on pense rarement à des procédés naturels.
38:07 -Ca m'évoque des trucs pas très catholiques.
38:10 -Faire un régime, je suppose,
38:12 et prendre des médicaments pour couper l'appétit.
38:15 -Pour moi, ça évoque la chimie, avant tout. Voilà.
38:19 -C'est toujours si mieux qu'une coupe fin.
38:22 Non ?
38:23 -Car pour beaucoup, ce mot rappelle le scandale du Mediator.
38:27 Ce médicament, prescrit à plus de 5 millions de personnes
38:31 entre 1976 et 2009,
38:34 a causé près de 2 000 décès avant son retrait du marché.
38:37 Plus récemment, c'est l'ozempique qui a fait polémique.
38:41 Ce traitement, à destination des diabétiques,
38:44 a été détourné, au point de provoquer des ruptures de stock
38:47 pour les patients qui en ont besoin.
38:49 Utilisé en injection pour maigrir,
38:51 plusieurs influenceuses en font la promotion sur TikTok.
38:55 -Je pouvais plus la mettre depuis que j'ai eu ma fille.
38:58 Aujourd'hui, je la mets avec une ceinture
39:00 que je ne pouvais non plus mettre.
39:02 Donc, je suis trop contente.
39:04 -En pharmacie, plutôt que les solutions chimiques,
39:07 on conseille les coupes fins naturelles.
39:09 -Il y a plein de choses au niveau aromathérapie,
39:12 au niveau phytothérapie,
39:13 où on peut, effectivement, avoir de très bons résultats.
39:17 Donc, déjà, ça, c'est une aide.
39:19 Et après, le discours d'orienter au niveau de la base,
39:22 pour moi, c'est l'alimentation.
39:24 Hippocrate le disait, notre meilleur médicament,
39:27 c'est ce qu'on met dans l'assiette.
39:29 -Nous avons soumis à l'analyse d'une diététicienne
39:32 des dérivées de plantes, d'algues et de racines
39:34 aux vertus modératrices d'appétit.
39:37 Même s'ils sont dits naturels, ils ne sont pas non plus sans danger.
39:40 Par rapport au konjac, ça va agir comme une éponge, etc.
39:44 Moi, quand je vois 9 kilocalories pour 100 grammes,
39:48 les apports moyens d'un adulte
39:50 sont entre 1800 et 2 000 kilocalories.
39:53 Donc, est-ce que ça règle vraiment la problématique, en fait, de la faim ?
39:58 Le tartare d'algues, par exemple, c'est très riche en iodes.
40:02 En excès, on va avoir un apport excédentaire au niveau de l'iode,
40:06 donc on va avoir des soucis au niveau de la thyroïde,
40:09 au niveau cardiovasculaire, au niveau rénal.
40:11 -Pour elle, la solution se trouve ailleurs.
40:14 -Tout ce qui va être naturel, pourquoi pas,
40:17 mais c'est pas dans une idée, forcément,
40:19 perte de poids, coup fin, etc.
40:21 Il faut aussi que l'assiette à côté soit équilibrée.
40:24 Notre corps, c'est une formidable machine,
40:27 qui est très complexe, qui a besoin, comme une voiture,
40:31 qui a besoin de son carburant.
40:33 L'excès est mauvais, certes.
40:35 Le manque est très mauvais pour la santé.
40:37 -Une alimentation à réguler plutôt qu'à modérer
40:40 afin d'éviter de développer des troubles
40:43 du comportement alimentaire.
40:45 En France, il concerne près de 2 millions de personnes.
40:48 -Est-ce que vous voyez des vertus à ces coups de faim,
40:51 Agnès Ferman-Lebaudot ?
40:52 Est-ce que c'est bien pour essayer de maigrir, de moins grignoter ?
40:57 -Alors, comme ça a été développé dans le reportage,
41:00 c'est de façon cyclique,
41:01 et vous l'avez dit vous-même en introduction,
41:04 au printemps, on voit bien que ce sujet,
41:07 qui ne concerne pas que les femmes,
41:09 il est aussi important de dire que parfois, les hommes aussi
41:12 ont envie d'être tout beaux pour se mettre en maillot de bain.
41:16 On voit bien que c'est la saison
41:18 où reviennent régulièrement ces questions.
41:20 Là aussi, je pense qu'il est important de dire
41:23 que d'abord, détourner de l'usage des médicaments
41:26 pour des coups de faim,
41:28 je pense qu'il faut que l'on se souvienne
41:30 sur le sujet du Mediator,
41:32 qui a été en France un problème de santé publique dramatique.
41:35 Ce que je vois avec l'ozempic m'inquiète,
41:39 et je suis plutôt rassurée...
41:40 -Alerte ? Futur scandale avec l'ozempic ?
41:43 -Je ne dis pas futur scandale,
41:45 je suis plutôt rassurée qu'on prenne en amont cette problématique.
41:49 L'ozempic est destiné aux personnes diabétiques
41:51 et uniquement aux personnes diabétiques.
41:54 Son autorisation de mousse sur le marché
41:56 était faite pour les diabétiques.
41:59 -Les médecins ne doivent pas
42:00 prescrire l'ozempic,
42:02 que ça ne doit pas être vendu comme un produit.
42:05 C'est bien un médicament destiné à traiter les personnes diabétiques.
42:09 Ce qui est dommage, c'est qu'il y a des problèmes
42:12 de rupture de stock,
42:13 parce que ce produit peut être détourné de son usage.
42:16 Après, il y a le sujet des coups de faim dits naturels.
42:19 Le meilleur coup de faim, c'est de boire un bon verre d'eau,
42:22 ça remplit bien l'estomac.
42:24 C'est naturel, ou c'est d'aller manger une pomme,
42:27 par hasard, aussi, parfois.
42:29 Peut-être même un petit bout de pain.
42:31 Ca gonfle bien dans l'estomac. -Pas de bonbons.
42:33 -Pas de bonbons. -Il y a des astuces
42:35 coups de faim pour éviter les coups de faim.
42:38 -Pour éviter les coups de faim, qui sont plutôt naturels.
42:41 On peut aussi prendre des plantes,
42:43 et on voit qu'il y en a qui ont cette vertu,
42:46 de gonfler dans l'estomac et de couper cette envie.
42:49 -Une fois qu'on a digéré,
42:50 est-ce qu'on va pas se jeter sur un gâteau ?
42:53 -Le risque, c'est celui-là.
42:55 Il faut être très prudent, et je le redis,
42:57 c'est une question d'équilibre et de proportion.
43:00 Le risque de vouloir maigrir, c'est de se détourner de l'alimentation.
43:04 On a besoin de manger.
43:05 On a besoin de manger.
43:07 Tout est une question de proportion.
43:09 On revient à ce que nous disions.
43:11 -On n'est pas égaux devant l'alimentation.
43:13 -On n'est pas égaux.
43:15 -Certains sont gourmands et ne peuvent pas se réfréner.
43:18 -Il faut faire un peu d'activité physique.
43:20 C'est aussi important.
43:22 Ca fait partie de la problématique et du sujet pour certaines personnes.
43:26 C'est manger, bouger, c'est aussi ça.
43:28 Voilà.
43:29 -Ces confins, qui ne sont pas naturels,
43:32 on est un peu au-delà du territoire de l'alimentation,
43:35 sont-ils prescrits par des médecins ?
43:37 Ils sont en vente libre ? -Oui.
43:39 Je sors de l'ozempic et du médiateur,
43:41 qui sont des médicaments destinés à traiter.
43:44 -C'est vrai.
43:45 Il est prescrit par des médecins, lui.
43:47 -Forcément, puisqu'il est médecin,
43:49 ou peut-être délivré ailleurs,
43:51 dans d'autres pays, sans ordonnance.
43:54 On voit bien que ces médicaments doivent être délivrés
43:56 sur ordonnance et sont destinés... -Aux diabétiques.
43:59 -Aux diabétiques. Je le redis.
44:01 -Il y a des pénuries pour les diabétiques.
44:04 Ca veut dire que des médecins le prescrivent
44:06 pour d'autres problèmes.
44:08 -Je pense que le médiator n'est pas loin derrière nous.
44:11 On l'a encore présent à l'esprit.
44:13 Moi, je suis plutôt satisfaite de voir que l'ANSM
44:17 et le ministère de la Santé ont réagi très vite
44:21 en mettant en garde sur cet enjeu de mauvaise prescription
44:25 et de détournement d'un usage qui n'est pas fait
44:28 pour lequel le médicament a été fait.
44:30 Après, les couffins dits "naturels",
44:32 on voit bien qu'il y a des plantes,
44:35 type le guarana, qui permettent de...
44:37 J'allais dire...
44:38 -Une prescription homéopathique.
44:40 -Ou un usage homéopathique.
44:42 Il permet, pendant un temps donné, de pouvoir...
44:45 Mais attention, tout est une question.
44:47 Il ne faut pas avaler X comprimés dans la journée.
44:50 Il faut éviter les posologies pendant une période donnée,
44:54 tout en continuant à manger de façon proportionnée à côté.
44:57 L'alimentation nous apporte toujours quelque chose
45:00 dont nous avons besoin. -L'énergie, notamment.
45:02 -Et après, quand on veut maigrir, il faut...
45:05 -Réduire les quantités. -Il faut faire du sport.
45:08 -Faire du sport, réduire les quantités,
45:10 manger équilibré. -C'est tout ça.
45:12 -Ca donne faim, aussi.
45:14 -Ca donne soif.
45:15 L'eau, ça nourrit.
45:17 -Vous dites, pour prendre l'expression "body",
45:20 "body summer". -Body summer.
45:21 -Le corps de l'été ne mange plus moins de ça.
45:24 -Body summer.
45:25 -Pour le body summer, pas de coupe-faim,
45:27 mais plutôt une pomme.
45:29 -Quand on a faim, du sport et de l'eau.
45:31 -Ca prend du rêve.
45:32 -Ca prend du rêve.
45:34 -Et manger équilibré.
45:35 Et proportionné.
45:36 Il ne faut pas oublier de manger.
45:38 -Pourtant, à la fin du reportage,
45:40 on entend que 2 millions de personnes
45:42 ont des troubles du comportement alimentaire.
45:45 Vous vous en voyez de plus en plus,
45:47 chez les filles qui ne mangent pas,
45:49 les jeunes filles anorexiques.
45:51 Les troubles de comportement alimentaire,
45:54 c'est aussi dans l'autre sens,
45:55 des jeunes filles qui ne mangent plus du tout.
45:58 Là, c'est plus que des problèmes
46:00 du trouble de comportement alimentaire.
46:02 C'est aussi ça. Il faut être très prudent
46:05 sur les messages qu'on envoie par rapport à l'alimentation.
46:08 Manger, il le faut, c'est sain.
46:10 Nous avons besoin de manger.
46:12 Notre corps a besoin d'eau et a besoin d'énergie.
46:14 Il a besoin de protéines, de vitamines.
46:17 Il faut l'alimentation équilibrée et proportionnée.
46:20 -Vous dites "attention aux réseaux sociaux" ?
46:22 On voit parfois des jeunes filles
46:24 qui doivent rentrer dans une feuille A4
46:27 pour pouvoir être à la mode, être comme les autres,
46:29 ce qui entraîne peut-être des troubles
46:32 du comportement alimentaire.
46:33 -Attention aux réseaux sociaux pour beaucoup de sujets.
46:36 Celui-là, pour les jeunes filles en particulier,
46:39 l'important, c'est d'être bien dans sa tête et dans sa peau.
46:43 On peut être bien dans sa tête et dans sa peau
46:45 avec un excès de poids,
46:47 mais l'important, c'est d'être bien dans sa tête et sa peau
46:50 et de ne pas ressembler à ce qu'on ne peut pas être.
46:53 -Quand on est adolescent,
46:54 quand on cherche un petit peu, c'est pas facile.
46:57 -Nous avons aussi, en tant que parents,
46:59 un devoir de vigilance, j'allais dire la société,
47:02 un devoir de vigilance et d'explication.
47:05 L'important, c'est d'être ce qu'on peut être,
47:07 d'être bien dans sa tête et dans sa peau.
47:10 -Alors, on va à présent passer au dessert,
47:12 et c'est le péché mignon.
47:15 Musique
47:16 ...
47:18 -Le temps du sucré, avec un riz au lait.
47:20 Le riz au lait est originaire d'Eurasie.
47:22 On a la trace de riz cuit au lait sucré en Asie centrale
47:26 comme nourriture des chevaux
47:27 chez les Mongols aux alentours de l'an 1000.
47:30 Il est vieux, notre riz au lait,
47:31 mais le riz au lait tel qu'on le déguste aujourd'hui
47:34 fait son apparition seulement au XIXe siècle.
47:37 Il était un potage un peu lourd,
47:39 et il devient d'un seul coup un vrai dessert sucré.
47:42 -Le dessert est même mentionné dès 1868.
47:44 La cuisine classique d'Urbain Dubois
47:46 entoure un riz au lait à la vanille
47:49 de pommes meringuées nappées de sauce abricot.
47:51 Pas mal. Le nôtre est plus simple.
47:54 -Il a l'air pas mal. -Il a l'air pas mal.
47:56 -Après les bonbons, le riz au lait, tout ça est régressif.
47:59 Il faut aller voir un psychanalyste.
48:02 -Non, mais ça va pas du tout.
48:03 -Ah, si ? -Non, ça va pas du tout.
48:05 Le riz au lait réapparaît dans beaucoup de cartes,
48:08 si je peux me permettre.
48:10 -C'est pas le dessert d'enfance par excellence ?
48:12 -C'est le dessert que faisait ma arrière-grand-mère.
48:15 -Votre arrière-grand-mère ? -C'est du riz au lait.
48:18 C'est très bon, mais c'est pas régressif du tout.
48:21 -Chez vous, c'est pas le riz au lait, c'est la torgueule.
48:24 -La torgueule, le riz au four.
48:26 C'est plutôt de l'autre côté de la Normandie.
48:29 -C'est cuit au four pendant des heures.
48:31 -C'est pas pareil. J'aime bien la torgueule,
48:33 mais j'aime bien le riz au lait.
48:35 J'ai jamais réussi à le faire bien.
48:38 J'ai un gros problème avec la cuisson du riz.
48:40 Même le riz classique, je n'arrive pas à le cuire.
48:43 Je ne suis pas le temps... J'oublie.
48:46 -Dites-nous comment vous le trouvez.
48:48 -Ha !
48:49 -Il est comme je l'aime. -Ah ! Formidable.
48:56 -Vraiment. -Votre ministère est bon ?
48:59 -Oui. Ils ont essayé plusieurs recettes.
49:01 Ils ont trouvé la recette que j'aime bien.
49:04 J'aime un autre dessert, le flan fermier.
49:06 -Ah ! -Mais pas le flan pâtissier.
49:08 -Oui. Le flan fermier. -C'est des vanilles fermiées.
49:11 -Les oeufs au lait. -Voilà.
49:13 -Avec un peu de caramel. -Il n'y a pas de croûte.
49:16 Je l'ai trouvé bon que dans un endroit,
49:18 dans une boulangerie.
49:20 D'autres ont essayé.
49:21 -Certains au ministère n'ont pas réussi à le reproduire.
49:25 -Il y a une personne qui s'en approche.
49:27 -C'est seulement au Havre.
49:29 -Je le trouve très vanillé.
49:30 Je l'aime beaucoup, il est très fort en vanille.
49:33 Je le trouve un peu al dente.
49:35 Le riz est un peu plus mou.
49:37 C'est vrai que c'est assez difficile à faire cuire.
49:40 Il y en a qui le cuire dans de l'eau, puis dans du lait.
49:43 Vous pouvez aussi le mettre dans du lait.
49:45 Je mets un peu de sel et de beurre,
49:47 puis du lait entier.
49:49 Il faut le couvrir, le faire cuire longtemps,
49:51 mais toujours venir le nourrir en lait.
49:54 Il va boire le lait et il peut être assez sec
49:56 une fois qu'il est refroidi.
49:58 Il faut le faire cuire longtemps pour qu'il soit un peu mou.
50:02 -Les bonbons, c'est régressif.
50:04 Le condrieux, c'est quoi ?
50:06 -Ah non, le condrieux, c'est pas du tout régressif.
50:09 C'est chiant.
50:10 On finit toujours cette émission en musique.
50:13 Vous avez choisi celle-ci.
50:16 Je ne dévoile pas cette musique.
50:18 On l'écoute et vous nous dites pourquoi.
50:21 Musique jazz
50:24 ...
50:48 -Donc, Supertramp, c'est votre groupe préféré ?
50:52 -C'est sans aucun doute mon groupe préféré.
50:55 J'ai eu l'occasion, il y a quelques mois,
50:58 de revoir Roger Hudson, qui a chanté tout seul à l'Olympia.
51:01 J'étais ravie de voir qu'il y avait des gens de mon âge,
51:04 mais aussi des jeunes qui connaissaient les chansons de Supertramp.
51:08 C'est un concert que j'ai eu le bonheur de voir à Bercy,
51:12 le lendemain, en 2002, toujours,
51:14 le lendemain de l'élection de Jacques Chirac
51:17 face à Jean-Marie Le Pen.
51:18 Le saxophoniste est venu jouer la marseillaise.
51:21 Il a commencé comme ça, il a joué la marseillaise
51:24 et a dit "Merci, la France".
51:26 Ca, ça restera aussi un grand moment,
51:28 parce que c'était...
51:31 On avait vraiment les poils, comme on dit.
51:33 C'était vraiment un très grand moment.
51:36 J'adore vraiment Supertramp.
51:38 -Vous nous avez dit "choisissez celle que vous voulez",
51:41 parce que j'aime toutes les chansons.
51:43 -Le répertoire de Supertramp est assez extraordinaire.
51:46 -Il n'y a que des tubes. -Il n'y a que des tubes.
51:49 Et puis, j'aime beaucoup Pink.
51:51 Je trouve ça plutôt assez sympa.
51:53 Mais en fait, j'aime beaucoup... Je chante très mal.
51:56 J'aime beaucoup écouter la musique.
51:58 Et un petit secret, je chante beaucoup,
52:01 et dans la voiture et dans ma voiture,
52:03 on chante beaucoup et on chante tout le temps.
52:06 -Il faut faire des voyages avec vous.
52:08 -Peu importe, on chante, mais on chante.
52:10 L'important, c'est de chanter.
52:12 -Merci, Agnès Firmal-Lebrun, d'avoir accepté notre invitation.
52:16 Merci à Chef François,
52:17 d'avoir été avec nous pendant tout ce déjeuner,
52:20 avec ses crevettes et ce riz au lait délicieux.
52:23 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
52:25 On se retrouve la semaine prochaine
52:27 pour un nouveau numéro de "Politique à table".
52:30 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
52:32 Générique
52:34 ...
52:44 !

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