Johnny Hallyday - interview 1994 - partie 4/4

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Transcript
00:00 J'ai plus le droit de chanter après ça.
00:08 Ah si c'est vrai que tu dois chanter avec moi.
00:11 Non, non, non.
00:12 C'est facile, c'est facile.
00:16 Arrêtez.
00:17 Bon.
00:28 Alors c'était très bien tout ça.
00:35 Moi je trouve que pour 80 ans quand même tu veux bien.
00:41 Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?
00:42 80 je dis.
00:43 Mon petit tu sais.
00:44 Bon ben tiens puisque tu fais le malin.
00:49 Ouais petit con.
00:50 Le comédien.
00:51 Le comédien, le comédien.
00:54 20 films quand même dans ta carrière.
00:56 Ouais, 5 émergés.
00:57 Bah c'est pas grave.
00:58 Si il y a eu des pubs.
01:00 Mais il y a eu 80 films.
01:05 Il y a eu des participations au début notamment dans Les Diaboliques.
01:09 Je crois que t'as été carrément coupé au montage non ?
01:11 Oui, j'étais tellement bon qu'ils ont dit bah il va faire de nombreux autres.
01:15 Mais le dernier en date c'était La gamine et il y a toujours des rumeurs.
01:22 On dit oui, non, il va en faire d'autres, pas d'autres.
01:25 Alors ?
01:26 Écoute pour l'instant je fais une tournée.
01:27 Et après en 95, en 96 ?
01:30 Je vais faire Bercy.
01:32 Ouais ?
01:33 Ouais.
01:34 Je vais faire Bercy et puis bon maintenant pour l'instant je suis.
01:38 Bon c'est vrai que j'ai des propositions, énormes propositions.
01:42 Enormes, énormes, énormes.
01:44 Non c'est vrai que j'ai quelques propositions mais j'ai envie de chanter pour l'instant.
01:48 D'accord.
01:50 On parlait en plaisantant comme ça de la pub.
01:55 C'est vrai qu'on t'avait proposé de prendre quelque chose de Tennessee pour faire une pub et t'as refusé ?
01:59 Ouais alors c'est à dire que par respect pour Michel Berger, j'ai pas osé lui proposer.
02:03 Et puis j'ai pas pris l'argent parce qu'on m'a proposé beaucoup d'argent vraiment.
02:06 Mais c'est même à Dessens qu'on m'a proposé qu'un argent.
02:09 C'est bien gênant de le prendre.
02:10 Mais on m'avait demandé de chanter quelque chose de Tennessee avec la vache qui rit alors j'ai pas pu.
02:15 On a tous un peu de vache qui rit c'est ça ?
02:20 Ouais ouais ouais.
02:21 Coupé, pub, coupé, pub.
02:23 Ah ouais ça aurait été gênant ouais. Non c'est clair.
02:25 Non je peux pas, par Dessens je peux pas. Même pour beaucoup d'argent.
02:28 Il vaut mieux le café ouais t'as raison.
02:30 Alors est-ce que, y'en a d'autres qui vont arriver là ou pas ?
02:33 Comment ?
02:34 J'assume que ça aussi on doit te proposer régulièrement.
02:36 Il y a eu les parfums, il y a les vêtements, il y a une histoire de restaurant où ça se phrase.
02:41 Non attends les parfums et les vêtements c'est pas tout à fait la même chose.
02:44 Ce sont des choses que j'ai créées moi-même.
02:46 D'abord parce que les vêtements sont des choses que j'ai créées par rapport à des vêtements que j'avais envie de faire,
02:50 que j'avais envie de porter comme je les ai trouvés nulle part ailleurs.
02:53 Pour ne pas citer l'émission.
02:55 Canal oui.
02:56 On a dit qu'on parlait pas.
02:58 Voilà.
02:59 Donc j'ai fait des trucs qui me plaisaient et puis bon voilà.
03:02 Quant aux parfums, bon ben j'ai voulu faire des parfums qui me plaisaient, que j'avais envie de me mettre.
03:06 C'est ça, t'as choisi aussi la question.
03:08 Et puis voilà, mais je veux dire, c'est pas parce que je les mets moi que les autres sont obligés de les mettre.
03:11 Et le resto alors ?
03:15 C'est mon goût personnel.
03:16 Mais ça tombe bien, on a peu près les mêmes.
03:18 Le resto, tu devais faire, il y avait une histoire de resto, tu voulais monter ?
03:21 Finalement je me suis aperçu au bout d'un moment que vendre de la limonade c'était pas mon truc.
03:25 Donc au départ je voulais, je voulais pas faire un resto comme ça, je voulais faire un truc.
03:31 Il y a un acteur que j'aime beaucoup qui est Mickey Rourke, qui avait fait une espèce de bar, bar Harley à Los Angeles.
03:39 J'avais envie de faire un petit truc comme ça, mais sympa juste pour le club, juste pour quelques copains qui viennent boire un café, qui viennent boire une bière ou un truc comme ça.
03:47 Alors tiens, tu parles des copains justement ?
03:48 Et après on m'a proposé de faire ça en grand avec des hamburgers.
03:51 Malheureusement en France, les spérifs des hamburgers ils savent pas le faire.
03:55 Ouais, d'accord.
03:56 D'accord, donc autant ne pas le faire quand c'est mal fait, c'est sûr.
03:59 Tu parles de copains, je pense que là on se trompe pas si on parle de Michel Mallory, avec un livre que tu as préfacé.
04:06 Oui, c'est vrai, non c'est pas un bouquin comme les autres, Michel raconte des tas d'aventures qui nous sont arrivées au bout des années.
04:19 Surtout des histoires marrantes de tournées quoi.
04:22 Mais à un moment donné tu...
04:24 C'est pas la peine de tout lire.
04:25 Non mais attends, si si, il faut tout lire, il faut tout lire, il y a des trucs très sympas.
04:28 Tu dis simplement que...
04:29 Ouais, non attends, j'ai dit beaucoup de choses.
04:31 Oui, que c'est un autre regard, pas celui d'un journaliste, encore moins celui d'un biographe, celui d'un complice et d'un ami, ce qui est assez sympa.
04:38 Et puis tu dis, ça parle de voyages, de musique et des filles.
04:41 Il y a des photos inédites, il y a, je sais pas, une humeur, une ambiance, une amitié, on est privilégié, on la partage un peu.
04:48 Non, c'est 15 ans d'amitié sur des enregistrements de disques, sur des tournées, sur des hôtels, sur des galères et des joies.
04:55 D'accord, au moins c'est précis.
04:57 Et puis pendant que j'y suis, les bouquins, là, il y a carrément un bijou, mais enfin je pense que vous le connaissez si vous êtes fans de Johnny.
05:01 Ce livre, "Enfer" au début et après "D'enfer" à l'intérieur avec de sublimes photos, c'est Monique Kouzenzov et Gilles Paquet qui sont à la base.
05:11 Ça c'est un vrai objet, un vrai cadeau pour les fans.
05:14 Je sais même pas si il en reste encore d'ailleurs.
05:15 Ça c'est un livre...
05:16 Un collector.
05:18 C'est un petit peu comme un album souvenir de photos et des choses comme ça.
05:20 C'est beaucoup plus d'ailleurs photos que textes.
05:24 Si je présente tous ces deux livres en l'occurrence, c'est pour savoir comment tu réagis quand tu lis des choses sur toi, que ce soit dans des livres, dans des biographies ou dans la presse.
05:32 Il y a certaines choses que j'aime bien lire, par exemple des bouquins écrits par des amis, et puis il y a une certaine presse que je méprise et qui me font du mal quand je les découpe le matin.
05:41 Exemple, une presse quoi, la presse...
05:44 C'est pas la peine de dire le nom.
05:46 Non, non, non, un genre de presse, c'est la presse politique.
05:48 C'est Tourchon.
05:49 Ah les paparazzi et tout ça quoi.
05:51 D'accord.
05:53 Quand je dis Tourchon, tout le monde connaît les titres de journaux, c'est pas la peine de les citer.
05:57 Non, non, non, on va pas les citer, ça leur ferait de la pub et ils en ont pas besoin au contraire.
06:01 Par contre si vous vous aimez, si vous avez un tout petit peu de respect pour les artistes que vous aimez, n'achetez pas le jour de bouquin.
06:06 De toute façon, croyez à un jour qu'il ne faut jamais croire ce qu'ils écrivent parce que c'est faux.
06:10 Ouais.
06:13 Au moins là aussi c'est clair.
06:15 Alors, quand on s'était parlé longuement dans cette interview sur RTL, tu m'avais dit après Le Parc des Princes, je vais prendre un an de vacances,
06:24 je lis beaucoup de romans policiers parce que j'ai envie d'écrire un scénario.
06:29 Alors là, c'est quand même une infos, cette histoire.
06:32 Tu écris un scénario ?
06:33 Oui, oui, c'est vrai. Non, j'avais envie de l'écrire et puis j'ai pas eu le temps parce que je suis tombé sur Chris Kimsey
06:37 qui m'a demandé et qui m'a fait chanter en anglais. Donc après je suis parti à Los Angeles, j'ai fait cet album en anglais,
06:43 j'ai eu la joie d'y rencontrer tous ces merveilleux musiciens avec lesquels je travaille, qui ont eu la gentillesse de venir avec moi en tournée.
06:49 Avec lesquels tu t'amuses.
06:51 On s'amuse aussi, en dehors du boulot, mais on travaille aussi beaucoup, il faut quand même dire les choses comme elles sont.
06:55 Et surtout j'ai la joie de travailler avec eux parce que ce sont d'excellents musiciens et c'est toujours formidable d'aller sur une scène,
07:02 d'aller dans un studio et de se dire, il n'y a pas de galère, ça ne joue rien derrière.
07:08 Vous avez remarqué comment quand je lui pose une question, il parle carrément d'autre chose,
07:12 il n'a absolument pas répondu à la question sur l'histoire du scénario.
07:14 J'ai commencé à parler du film et il a fini en me disant, j'aime beaucoup boire une bière avec mes potes.
07:19 Alors, mais dis-moi, ça fait 7-8 ans que je dis que je vais faire un album en anglais.
07:24 Alors je ne t'étonne pas la conversation.
07:26 Ah non, non, non, non, non, je vais y venir.
07:28 Ça fait 7-8 ans que je dis que je vais faire un album en anglais et puis j'ai fait autre chose.
07:32 J'ai fait des films, j'ai fait des tournées, j'ai fait plein de choses.
07:35 Je suis arrivé à faire mon album au bout de 7 ans en anglais.
07:38 Bon, mon livre, j'arriverai peut-être dans les 7 années qui vont venir, peut-être que j'arriverai à écrire mon livre.
07:44 Enfin mon scénario en tout cas, parce que je n'ai pas la prétention d'écrire un livre.
07:47 Donc tu veux écrire un scénario, est-ce que tu le réaliserais toi-même ou tu le donnerais à...
07:50 Non, non, non, je n'ai pas le talent pour le réaliser.
07:52 Non, non, mais je prendrais un interprète comme toi par exemple.
07:56 Tu feras le héros.
07:57 Il y a Policino qui va réaliser le film si tu veux.
08:00 On va trouver du monde à l'aér en tout cas.
08:02 Arrête de te moquer.
08:04 Pas de toi.
08:05 Moi non plus.
08:06 Tu chantes avec toi après.
08:07 Non, non, je ne chante pas avec toi.
08:09 Ce que je tiens à te dire en tout cas, c'est qu'il y a énormément de gens qui travaillent sur ce Taratata.
08:19 On est une équipe, on est une famille depuis 2 ans.
08:22 Je tiens à te dire au nom de tous les gens qui travaillent, par exemple avec Jean-Philippe Bourdon pour les Lumières,
08:27 avec Kramer pour le son, avec Policino pour la réalisation et avec nous dans la prod derrière,
08:32 que nous on craque et qu'on t'aime.
08:34 Je tiens à te le dire les yeux dans les yeux et pas attendre n'importe quoi après chez lui.
08:39 On est fiers, très fiers de t'avoir accueilli ici dans ce Taratata.
08:43 J'espère que tu as passé un bon moment et j'espère qu'un de ces 4, on se croisera encore.
08:49 Je te le souhaite.
08:50 Merci en tout cas.
08:51 Merci.
08:52 Moi et mon groupe on est très contents d'être là.
08:55 Super.
08:56 On va finir, c'est clair, on va finir comme un mini concert.
08:59 Tu fais 1, 2, 3, 12, 25 chansons, tu fais ce que tu veux.
09:03 Tu fais ce que tu veux.
09:05 Ils sont là, il y a le public et nous on t'attend.
09:08 (Applaudissements)