«J'ai pensé au suicide» : amputé de la jambe droite, l'ancien footballeur du PSG Bruno Rodriguez se confie

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Sport
Transcription
00:00 - Luxin qui a évité Simonnet mais qui se heurte à Leroy, Mada, directement pour Rodriguez !
00:06 - Qui a évité Morato !
00:09 - Et but de Bruno Rodriguez !
00:14 Avec la voix de Thierry Gilardi en plus, on a revécu ce moment extraordinaire en live,
00:20 le but de Bruno Rodriguez sous le maillot du Paris Saint-Germain.
00:22 Il n'a joué qu'une saison Bruno Rodriguez, c'est comme Drogba avec l'Olympique de Marseille,
00:26 mais c'est une légende du PSG.
00:28 - Ah bah attendez, c'est vrai ! Vu l'accueil que vous avez eu hier au Parc des Princes, Bruno, pardonnez-moi, c'est le cas.
00:32 Là on a entendu le but, le 2-1 en faveur de Paris,
00:36 et le but vainqueur qui est marqué par Bruno Rodriguez lors de la saison 1998-99.
00:41 Match qui est resté dans toutes les mémoires, qui est entré dans la mémoire collective.
00:43 Il y a des moments comme ça, des joueurs comme vous,
00:46 qui entrent dans la mémoire collective pour l'éternité.
00:50 Ça vous fait plaisir ou pas ?
00:52 - Alors chaque fois qu'on parle de moi au Paris Saint-Germain,
00:57 c'est vrai, c'est ce but qui revient en permanence.
01:00 Pourquoi ?
01:01 Ça faisait 10 ans que le Paris Saint-Germain ne battait pas l'Olympique de Marseille,
01:07 et puis effectivement pour moi c'était extraordinaire,
01:09 puisque je ne devais pas jouer ce match-là.
01:12 Non, justement j'avais une petite blessure à la cheville,
01:18 une petite infiltration par-dessus.
01:20 J'étais donc...
01:23 M. Bergeau me demande si je veux être quand même sur le banc, je dis oui.
01:27 Et puis à l'arrivée, à la 88ème ou 89ème, un truc comme ça.
01:33 Et je marque ce but sur une passe magnifique de Mikael Madard.
01:38 - Un but à la Rodriguez, avec votre tempérament, votre style très connu.
01:42 Vous êtes passé dans énormément de clubs bien sûr.
01:45 Vous êtes prêt de Corse, vous êtes Bastiais, vous êtes né à Bastiais, formé là-bas.
01:48 Après il y a eu Monaco, vous avez un peu joué à Bastiais, vous avez été formé à Monaco.
01:52 - J'ai été formé à Monaco.
01:53 - C'est ça, après vous êtes allé à Bastiais, vous êtes allé à Metz aussi,
01:56 vous êtes retourné, il y a eu Strasbourg, il y a eu l'Espagne, il y a eu le Paris-Saint-Germain,
01:58 il y a eu beaucoup de choses.
02:00 Vous auriez peut-être pu aller à Marseille aussi, à une époque.
02:02 - C'est vrai. - C'est vrai ? Vous auriez pu ?
02:04 - J'aurais pu, oui. - Ah oui ?
02:05 - Oui. - A quel moment ?
02:07 - Ben là...
02:10 En la même période. - La même période, dans cette période-là, à peu près.
02:14 - À peu près. - Oui, très bien.
02:15 Et à Monaco, au centre de formation, vous avez noué des relations.
02:19 Vous avez retrouvé d'ailleurs dans les clubs Bruno Rodriguez.
02:22 Est-ce qu'il n'y a pas un certain Jimmy Algérino par exemple,
02:24 que vous avez croisé, que vous avez connu ?
02:27 - Ouais, cheveux de feu. - Cheveux de feu, absolument.
02:29 Cheveux de feu, surnommé affectueusement au Service des Sports d'Europe 1 le rappeur,
02:32 Jimmy Algérino, bonsoir.
02:35 - Bonsoir, bonsoir à tous.
02:36 - En tenez absolument, Jimmy Algérino, vous seriez là.
02:41 On voulait absolument que vous soyez présent avec nous ce soir, Jimmy Algérino,
02:43 parce que vous êtes un ami de Bruno Rodriguez, on le sait,
02:46 et que vous avez aussi beaucoup contribué à l'hommage qu'il a reçu hier,
02:51 qui était effectivement très émouvant.
02:52 Jimmy nous disait à l'antenne hier, Bruno, qu'il était ému aux larmes
02:55 quand il vous a vu avec Lionel Messi donner ce coup d'envoi fictif.
03:00 J'aimerais que vous nous racontiez ce moment pour vous.
03:03 À quel moment vous avez décidé aussi d'accepter le PSG qui ne vous a jamais lâché,
03:06 qui a pris de vos nouvelles très souvent et pendant longtemps ?
03:10 - Justement parce qu'on prie souvent des nouvelles,
03:15 aussi par le biais de Jimmy bien sûr,
03:19 mais effectivement, hier soir c'était assez émouvant pour moi,
03:24 je ne savais pas comment j'allais réagir,
03:26 j'avais beaucoup d'appréhension quand même,
03:29 d'ailleurs je me suis aperçu que je suis resté jusqu'à 11h ou minuit,
03:35 je ne sais plus, en t-shirt en fait.
03:36 J'avais tellement la...
03:38 Oui, j'avais...
03:40 Donc à partir de là, quand je suis rentré sur le terrain,
03:43 je ne savais pas comment j'allais réagir,
03:46 et puis en fait c'était un moment exceptionnel,
03:49 parce que de refouler cette magnifique pelouse,
03:54 magnifique,
03:55 puis de voir comment j'étais accueilli par les supporters,
04:00 ça m'a fait chaud au cœur.
04:01 - Et puis le maillot a été remis,
04:03 vous avez un maillot du PSG qui vous a été remis par...
04:06 Sergio Ramos ?
04:07 - Non.
04:08 - Ah c'est pas Sergio Ramos, j'avais cru que c'était Sergio Ramos.
04:10 - Non, c'est le président qui m'a remis un maillot avec mon nom,
04:15 et puis après oui, effectivement j'ai eu un maillot de Sergio Ramos.
04:19 - D'accord, donc vous avez pu échanger aussi avec Ramos,
04:21 à collade avec Lionel Messi également.
04:23 - Oui, et avec Mbappé aussi.
04:26 - Superbe.
04:27 - Des bons souvenirs.
04:27 - Des bons souvenirs, mais vous avez longtemps hésité Bruno Rodrigues
04:31 à recevoir cet hommage-là,
04:33 parce qu'on vous l'a proposé il y a déjà quelque temps,
04:35 Jimmy a œuvré longtemps pour que ce soit le cas,
04:37 vous n'étiez pas prêt ?
04:38 - Non, je n'étais pas prêt physiquement,
04:41 mais surtout psychologiquement,
04:43 et puis là ça va beaucoup mieux,
04:46 donc j'ai pris la décision avec Jimmy,
04:49 avec le club aussi,
04:52 d'arriver presque à la fin du championnat
04:56 pour recevoir cet hommage.
04:58 - Vous avez fait allusion aux infiltrations tout à l'heure Bruno Rodrigues
05:01 sur le match de 98-99 entre le Paris Saint-Germain et Marseille,
05:05 ces infiltrations elles sont à l'origine de votre état
05:08 et de votre santé aujourd'hui ?
05:10 - Oui, parce que j'en ai abusé,
05:14 parce que pas informé,
05:16 donc toute ma carrière j'ai eu beaucoup d'infiltrations,
05:22 et puis par la suite j'ai eu 12 opérations après ma carrière,
05:27 on n'a pas réussi à sauver ma jambe,
05:29 donc trop de douleurs, plus de vie,
05:32 j'ai même pensé au suicide,
05:34 donc c'était très dur,
05:37 et à partir d'aujourd'hui je me sens beaucoup mieux,
05:43 je n'ai plus forcément de grosses douleurs,
05:46 j'en ai en quelques-unes encore,
05:48 j'ai retrouvé mon autonomie,
05:49 donc je conduis, je marche,
05:55 je vais boire des coups, je vais manger,
05:58 et Dieu sait que j'aime manger,
06:01 voilà je me sens beaucoup mieux,
06:02 et psychologiquement je suis toujours suivi,
06:05 par un psychiatre bien sûr,
06:07 et ça va beaucoup mieux, je me sens...
06:09 - Ça se voit, ça se sent, je vous le dis,
06:11 franchement vous avez un sourire qui irradie,
06:14 Jimmy nous donnait des nouvelles aussi régulièrement,
06:16 donc on était plutôt rassuré,
06:18 mais c'est une véritable épreuve,
06:21 même si pour vous l'opération a été paradoxalement un soulagement,
06:24 d'après ce que l'on comprend dans vos propos.
06:26 - Oui ça a été un soulagement,
06:28 enfin je pensais que ça aurait été un soulagement,
06:32 parce que c'était ma décision prise avec mon épouse,
06:35 mais après entre prendre la décision
06:41 et assumer le fait de se voir comme ça,
06:44 c'était pas si évident que ça,
06:46 je suis tombé bas,
06:48 malgré mon caractère,
06:52 je pense avoir un caractère assez fort,
06:55 mais j'ai pas eu honte de demander de l'aide à mes amis, à ma famille,
07:01 et surtout me faire aider par des personnes dont c'est leur métier.
07:06 - Jimmy Algerino c'est un exemple de courage,
07:09 une personnalité, cette épreuve là,
07:11 mais il était comme ça sur le terrain déjà aussi Bruno Rodrigues,
07:15 du tempérament, un caractère fort,
07:18 et puis surtout une très très grande générosité,
07:21 et surtout une sincérité,
07:22 votre sincérité elle est, ce soir,
07:24 elle est très émouvante,
07:26 mais elle vous caractérise, je vous le dis Bruno Rodrigues,
07:28 vraiment les yeux dans les yeux, très très sincèrement,
07:30 et c'est à la fois poignant, émouvant, et rassurant,
07:34 d'entendre des propos comme cela, Jimmy Algerino, n'est-ce pas ?
07:37 - Oui, parce qu'en fait il a...
07:40 Moi c'est le seul, entre guillemets, qui arrive à me faire pleurer,
07:45 c'est vrai que j'ai pleuré quand il m'a annoncé qu'il allait se faire amputer,
07:50 et hier c'est vrai que j'étais au bord des larmes,
07:54 quand je l'ai vu rentrer sur le terrain,
07:56 et là encore, par rapport à ce qu'il dit, ça me touche énormément,
08:00 mais oui, il a toujours été hyper généreux, beaucoup avec les autres,
08:04 et c'est vrai qu'au travers, malheureusement, de ce drame et cette amputation,
08:08 je dirais qu'il a enfin pris soin de lui,
08:13 malgré que ça l'a amené à perdre un membre de son corps,
08:18 et voilà, parce que c'est vrai qu'il ne vivait pas,
08:21 c'était compliqué, très compliqué,
08:23 Karine, Maya, sa femme peuvent en parler,
08:27 et voilà, pour une fois je dirais, il a pris soin de lui,
08:31 il s'est pris en main, et voilà.
08:35 On peut aussi remercier Éric Roland qui aussi a fait la suivi,
08:40 mais bon voilà, moi ça me...
08:42 Désolé.
08:44 - On sent que vous êtes ému mon Jimmy, mais oui, on vous comprend,
08:47 parce que Jimmy, il faut le savoir aussi, pour ceux qui le connaissent peu,
08:50 c'est un amour déjà, c'est un ami,
08:53 c'est quelqu'un de très sincère,
08:55 de très émouvant aussi dans sa manière d'aider en permanence.
09:01 C'est quelqu'un qui veut aider en permanence Jimmy Algérino,
09:03 et je pense que ça a consolidé votre amitié,
09:05 qui existe depuis très longtemps, je le disais depuis le centre de formation de Monaco,
09:08 - Ça fait à peu près une trentaine d'années,
09:11 et puis à l'entendre comme ça, c'est émouvant aussi,
09:14 mais je souhaite vraiment à tout le monde d'avoir un ami pareil.
09:19 - Bah écoutez, on fait partie de son cercle d'amis,
09:21 donc on est content de l'avoir, et on est content que vous soyez aussi dans ce cercle Bruno Rodrigues,
09:24 avec, moi je le dis pour les auditeurs et les auditrices d'Europe 1,
09:27 et vous pouvez le voir sur europe1.fr,
09:29 il ira dit Bruno Rodrigues, quand il est venu au service des sports tout à l'heure,
09:32 avant l'émission, il avait un sourire jusqu'aux oreilles,
09:35 il a vu Marc Libras, il a pas été surpris, il lui a fait la bise,
09:38 alors que c'était un adversaire, il aurait pu mal le prendre,
09:40 mais pas du tout, au contraire, il était content de le voir,
09:42 et on a pu échanger et plaisanter, c'est formidable,
09:45 et en plus ce qui est bien, c'est que la vie est belle pour vous maintenant Bruno Rodrigues,
09:49 et les projets, les projets autour du football,
09:53 existent véritablement avec le Paris Saint-Germain ?
09:57 - Écoutez, pour l'instant il n'y a rien de...
10:00 il n'y a pas encore de discussion entamée,
10:02 mais effectivement j'ai un projet à proposer au Paris Saint-Germain,
10:08 donc je ne sais pas si je dois vous en parler, mais...
10:12 - Non parlons pas, mais vous avez un rendez-vous avec le président,
10:15 et il y a un projet autour de votre situation,
10:19 et puis du football en général, et puis de l'expertise et l'expérience que vous avez aussi,
10:23 tout simplement Bruno Rodrigues, vous avez une immense carrière,
10:26 vous avez joué à l'étranger, il a joué en Espagne,
10:28 Bruno Rodrigues, pour les plus jeunes, il faut se rendre compte que c'est un immense joueur,
10:32 c'est un gars qui claquait des buts,
10:36 c'est un but tous les trois matchs dans sa carrière Bruno Rodrigues,
10:39 tout le monde ne peut pas en dire autant, je vous le dis, Jackie Bonnevay,
10:42 on est d'accord Bruno Rodrigues ? - On est tout à fait d'accord,
10:44 Bruno il a une génération.

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