• il y a 2 ans
Le responsable de l'UNI Grenoble, menacé de mort par l'extrême gauche, était l'invité de BFM TV le 14 mai 2023.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Le Cause, bonjour. - Bonjour.
00:01 - Merci d'être avec nous. Vous êtes responsable de l'Uni Grenoble
00:04 et c'est votre nom qui était sur ce mur.
00:07 Comment vous l'avez découvert ? Comment vous avez réagi ?
00:10 - Le matin, j'ai reçu d'un coup beaucoup de messages d'étudiants,
00:14 même pas forcément des étudiants militants, des étudiants qui sont à l'Uni,
00:18 qui étaient choqués de voir ça et qui m'ont demandé d'où ça pouvait provenir.
00:21 Donc, il n'y avait pas que mon nom, il y avait aussi celui d'un de nos élus étudiants,
00:24 Samuel, et ils font directement référence au 10 améliorables.
00:29 Donc, c'est une menace de mort faite au nom de cette mesure,
00:31 une mesure prônée par les différentes organisations d'extrême gauche.
00:35 - On récupère l'idée, c'est que chaque étudiant ait au minimum 10 de moyenne
00:39 parce que l'année, elle a été perturbée par les mouvements sociaux
00:41 et par la mobilisation étudiante contre la réforme des retraites.
00:43 - Exactement. Et nous, on s'y oppose directement à cette mesure,
00:47 dans le sens où c'est une mesure qui mènerait à une dévalorisation du diplôme,
00:51 une mesure qui ne bénéficiait en réalité pas aux étudiants,
00:54 mais bénéficiait à ceux qui ont bloqué la fac,
00:56 bloquée de manière illégale d'ailleurs, cette fac.
00:59 Donc, évidemment, on s'y oppose et c'est ce qui nous vaut ces menaces.
01:04 - Il y a un désaccord sur le fond.
01:06 Est-ce que vous avez pu en parler avec les syndicats de gauche,
01:09 avec les autres étudiants ?
01:10 Est-ce qu'il y a eu un débat avant d'en arriver à ces extrémités ?
01:12 - Absolument pas. Tout débat est impossible.
01:14 On est dans une situation qui est particulièrement critique,
01:17 avec une réelle chasse aux militants de droite,
01:20 aujourd'hui, sur le campus de Grenoble,
01:22 mais même, c'est globalement généralisé, je dirais, à toute la France.
01:26 - Comment vous expliquez que la situation ait dégénéré à ce point ?
01:29 Parce que ce n'est pas juste ne pas être d'accord,
01:31 ce n'est pas juste avoir des fois des mots qui dépassent les paroles.
01:33 Là, on est sur des menaces de mort.
01:34 - Oui.
01:35 Elle a dégénéré à ce point-là car il y a un réel sentiment d'impunité
01:38 pour ces activistes.
01:40 Ils ont pu agresser, il y a un an, plusieurs de nos militants,
01:43 notamment une militante qui a été lynchée en pleine rue.
01:45 Ils ont décopé de 70 heures de travaux d'intérêt général et 1 000 euros d'amende.
01:49 Ils ont pu bloquer la fac, toutes les facs, pendant plusieurs mois,
01:52 dégrader les locaux, parfois même les occuper,
01:55 sans la moindre réaction du ministère de l'Enseignement supérieur,
01:57 souvent des présidents de fac et de la justice.
02:00 Donc forcément, ce sentiment d'impunité,
02:01 il leur permet d'aller toujours au-delà,
02:03 au-delà d'où ils étaient allés auparavant.
02:06 - On a là, on vient de le voir, une condamnation très ferme
02:09 de la ministre de l'Enseignement supérieur.
02:11 Comment le recteur,
02:14 comment les responsables de l'université ont réagi ?
02:17 - Alors déjà, cette condamnation peut être perçue comme ferme,
02:20 mais je tiens tout de même à préciser que la ministre de l'Enseignement supérieur
02:23 pouvait agir, on la voit régulièrement pour lui demander
02:27 qu'elle agisse sur ce genre de sujet, elle n'agit pas.
02:29 Donc elle condamne après coup, mais nous on la prévient régulièrement
02:33 et il n'y a rien qui est fait.
02:34 Je pense que le président de l'université, il a également agi,
02:37 mais tout comme la ministre de l'Enseignement supérieur,
02:40 il y a encore deux mois, j'étais avec lui pour le prévenir des dérives
02:45 que ce laxisme pourrait générer et il n'a pas voulu agir.
02:50 Donc il condamne et j'en suis ravi, mais à aucun moment,
02:54 ce genre d'acte ne devrait arriver et s'il y avait un réel sursaut
03:00 de la part de nos institutions pour mettre fin à ces dérives de l'extrême gauche,
03:05 aujourd'hui, cette aggla n'aurait pas lieu
03:09 et les menaces qu'on subit depuis de nombreuses années n'auraient pas lieu non plus.
03:12 - Est-ce que vous vous sentez réellement menacé aujourd'hui ?
03:15 Est-ce que vous avez demandé à être protégé ?
03:17 Est-ce que vous avez déposé une plainte ?
03:19 - Oui, on est réellement en danger.
03:21 Il y a encore deux jours, juste après les tags,
03:24 j'ai été menacé également en pleine rue par deux militants antifa.
03:27 On est dans une situation qui est particulièrement critique.
03:30 Je pense que ces menaces peuvent réellement être mises à exécution
03:33 si rien n'est fait, si nos institutions ne réagissent pas.
03:37 Et oui, j'ai déposé plainte quelques heures après avoir découvert les tags.

Recommandations