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Dans cette nouvelle émission de cinéma, Antoine de Caunes s’attache à explorer sous toutes ses cultures, avec curiosité et humeur, un genre cinématographique, à suivre en exclusivité sur CANAL+

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Transcription
00:00 *musique*
00:02 *musique*
00:04 *musique*
00:33 *musique*
00:36 *musique*
00:38 *musique*
01:07 *musique*
01:09 C'est la crise de 1929 et la Grande Dépression
01:11 qui vont créer un premier âge d'or
01:13 du biopic dit "célébratoire".
01:15 L'Amérique a besoin de se reconstruire
01:17 et pour cela elle a besoin d'inspiration.
01:19 Dans les années 30,
01:21 la Warner ouvre un département biopic
01:23 et n'hésite pas à aller chercher dans l'histoire
01:25 américaine ou celle des autres.
01:27 *musique*
01:29 *musique*
01:31 *musique*
01:33 La guerre va fournir de nouveaux héros et de nouveaux biopics
01:35 avec des fresques toujours historiques
01:37 mais de plus en plus monumentales.
01:39 En 1963, Cléopâtre,
01:41 le film le plus cher jamais produit,
01:43 est un biopic.
01:45 Mais heureusement, la petite histoire du biopic
01:47 ne s'arrête pas à la grande histoire.
01:49 *musique*
01:51 La vie continue
01:53 et le show must go on.
01:55 En quelques décennies, le star system va
01:57 complètement changer notre rapport à la célébrité
01:59 et nourrir le genre.
02:01 Les rockers à paillettes, les politiques, les sportifs
02:03 et même un magna du divertissement
02:05 pour adultes peut avoir son biopic
02:07 comme Larry Flint.
02:09 *musique*
02:11 *musique*
02:13 Pour faire un bon personnage de biopic, il ne faut plus
02:15 forcément quelqu'un de bon. En 2013,
02:17 il faut le loup de Wall Street
02:19 basé sur la vie d'un trader immoral
02:21 fait de splendeur et de décadence.
02:23 En fait, il faut une vie qui ressemble déjà
02:25 à un scénario hollywoodien.
02:27 *musique*
02:29 François Truffaut reprochait au genre son manque d'audace.
02:31 Les metteurs en scène répondent avec des biopics
02:33 anachroniques et expérimentaux.
02:35 Sofia Coppola en mettant du rock
02:37 chez Marie Antoinette
02:39 ou Cat Blanchett dans le rôle de Bob Dylan
02:41 dans I'm Not There de Todd Haynes.
02:43 *musique*
02:49 Au final, on retiendra moins l'exactitude
02:51 des faits que le décor, les costumes,
02:53 la musique, le maquillage,
02:55 les effets spéciaux et surtout la performance
02:57 de l'acteur ou de l'actrice.
02:59 *musique*
03:05 Son interprétation, on pourrait même dire
03:07 sa transformation, devenant l'alpha et l'oméga
03:09 du biopic.
03:11 Quand il fait Raging Bull, par exemple,
03:13 Robert De Niro prend 30 kilos.
03:15 Apprendre à chanter, à danser
03:19 ou jouer au tennis
03:21 sont les nouveaux défis des comédiens.
03:23 Les transformer, celui des productions.
03:25 Le film doit montrer avec hyper réalisme
03:27 le vieillissement, voire la dégénérescence
03:29 jusqu'au fauteuil roulant.
03:31 *musique*
03:37 Logiquement, et surtout à partir des années 2000,
03:39 le biopic est devenu synonyme
03:41 de recette. Une grande figure plus
03:43 une grande performance égale presque à coup sûr
03:45 un grand Oscar.
03:47 Julia Roberts dans Erin Prokovich,
03:49 Colin Firth dans
03:51 Le discours d'un roi,
03:53 Forrest Whitaker
03:55 en Amin Dada pour Le dernier roi d'Ecosse
03:57 ou Meryl Streep et son rôle de
03:59 dame de fer ont, parmi des dizaines
04:01 d'autres, décroché la statuette avec un biopic.
04:03 *musique*
04:05 Aujourd'hui, il y a de grandes chances
04:07 pour que votre groupe préféré ou votre
04:09 princesse préférée soit dans un biopic.
04:11 Le nombre de sorties
04:13 a doublé en 20 ans et on n'a plus le temps
04:15 de mourir qu'on est déjà adapté au cinéma
04:17 même quand on vient à peine de monter sa start-up.
04:19 *applaudissements*
04:23 On peut y voir le signe que notre société
04:25 a de plus en plus besoin de modèles.
04:27 Et si on ne sait pas qui seront nos héros
04:29 de biopic de demain, on peut être sûr
04:31 que le genre, lui, n'est pas prêt de mourir.
04:33 *musique*
04:43 Quand tu vois un film comme Elvis,
04:45 ça te donne pas envie de faire un rôle
04:47 comme ça sur une chante ?
04:49 Ah si, j'adorerais.
04:51 Ah ouais ?
04:53 Et alors ?
04:55 J'adorerais.
04:57 Ma piaf a été faite, donc je sais pas.
04:59 Elsa, ce n'est pas la première fois
05:01 que vous incarnez un personnage
05:03 ayant déjà existé. On pourrait même dire
05:05 que tout a commencé avec le Van Gogh de Piala.
05:07 Vous jouiez cette ensorcelante
05:09 Cathy. Vous l'avez eu
05:11 après dans Modigliani, dans Farinelli,
05:13 Jefferson à Paris. Mais là,
05:15 c'est la première fois que vous endossez le rôle-titre.
05:17 Et c'est plus que l'endosser d'ailleurs,
05:19 c'est l'origine de ce projet.
05:21 C'est quoi la connexion Elsa-Simonne ?
05:23 J'avais
05:25 remis un prix à Simone
05:27 à la bourse.
05:29 Je me suis retrouvée devant elle et sa famille.
05:31 J'ai écrit un discours avec mon coeur
05:33 et je pense que ça a dû leur plaire.
05:35 Elle m'a accueillie à sa table.
05:37 Et voilà. Je ressens
05:39 en fait, chez elle,
05:41 une puissance, une force
05:43 évidemment, et une grande sensibilité.
05:45 Dans ses yeux, dans son regard,
05:47 je sens quelque chose d'absolument bouleversant.
05:49 Que je n'avais pas vu avant
05:51 de l'avoir devant moi.
05:53 Et très vite, je me suis dit, il faut faire
05:55 un film sur elle.
05:57 Je pense que quand elle était en vie, c'était compliqué.
05:59 Donc ça a mis du temps.
06:01 Après, je suis allée à son enterrement,
06:03 je suis sortie et j'ai dit, ça y est, je fais le film.
06:05 Et là, ça s'est accéléré.
06:07 Là, j'ai été chercher deux producteurs
06:09 et ils m'ont dit, tu as une idée
06:11 pour réaliser. Et je me suis dit, c'est Olivier Daron,
06:13 c'est sûr. On le connaît évidemment
06:15 parce qu'il a fait "Des Biopiques", il a fait "La Maume",
06:17 il a fait "Grâce".
06:19 Son savoir-faire, sa touche,
06:21 c'est tout ça qui vous a plu chez lui ?
06:23 - Oui, en fait, je voulais un film
06:25 fort et émouvant.
06:27 Et je voulais qu'on rentre vraiment dans la personnalité
06:29 de cette femme de manière
06:31 humaine. Il faut faire un film sur la femme
06:33 aux cheveux lâchés. Et c'était ça
06:35 notre deal, en fait, tous les deux.
06:37 Et c'est vrai que dans "La Maume", j'avais trouvé ça génial.
06:39 Comme on avait l'impression d'une vie
06:41 en deux heures. Et c'est ça qu'il fallait,
06:43 c'est pour ça que je suis allée vers lui.
06:45 - Ce matin, 29 novembre 1974,
06:47 à 3h40, l'Assemblée nationale
06:49 a adopté par 284 voix
06:51 contre 189 sur 479
06:53 exprimés le projet
06:55 légalisant l'interruption volontaire
06:57 de grossesse. - Vous pouvez éteindre la radio, s'il vous plaît ?
06:59 - Sans le soutien des députés socialistes et...
07:01 - Leur machisme, toute cette vulgarité,
07:03 c'était médiocre.
07:05 Tous ces types ont été grossis avec moi parce que je suis une femme.
07:07 Pourquoi tu souris ?
07:09 - Parce que tu rentres
07:11 dans l'histoire.
07:13 - Je veux rentrer chez moi, oui.
07:15 - Bravo, Madame Meille !
07:21 - Vous êtes à l'origine de ce projet,
07:23 vous en êtes coproductrice.
07:25 Comment est-ce que vous avez fait, vous, quand vous vous êtes dit "je vais faire un biopic
07:27 à mon tour" ? Est-ce que vous êtes allée rafraîchir
07:29 votre cinémathèque personnelle ? Vous vous êtes
07:31 remis des films en tête ?
07:33 - Même pas. Même pas. Je les avais en tête.
07:35 Des films qui m'avaient marquées
07:37 pour ça. J'avais vu
07:39 Gary Oldman dans "Churchill".
07:41 Je l'avais trouvé absolument prodigieux.
07:43 J'oubliais totalement l'acteur.
07:45 C'est ça que je voulais faire. Je voulais qu'on m'oublie.
07:47 Je voulais disparaître.
07:49 Même Meryl Streep
07:51 en "Tatcher".
07:53 Ou Cat Blanchett quand elle fait même
07:55 "Catherine Hepburn". En tout cas, tous ces gens-là,
07:57 ils avaient pris les pas. Ils étaient rentrés
07:59 en osmose. Ils étaient rentrés dans les pas.
08:01 Dans la parole, dans les gestes,
08:03 dans tout ça. - Qu'est-ce que ça a
08:05 de particulier pour un acteur ?
08:07 Jouer un personnage ayant réellement existé ?
08:09 Est-ce que c'est tout à fait irrésistible ?
08:13 - Je trouve que c'est une responsabilité incroyable.
08:15 Il ne faut pas se dire que c'est une montagne
08:17 parce que sinon tu n'y arrives pas.
08:19 Il faut le prendre de l'intérieur.
08:21 J'ai tellement regardé
08:23 pendant un an. J'ai tellement observé.
08:25 Manger, manger du Simone
08:27 sur Néna, Mediapro. Regarder.
08:29 A n'en plus finir,
08:31 j'étais obsédée par elle. J'avais mis
08:33 des photos d'elle partout.
08:35 Je me suis dit que si elle arrivait chez moi,
08:37 c'était pas croyable. Il y avait peut-être 500 photos au mur.
08:39 Dans les chambres d'hôtel où j'arrivais,
08:41 je mettais toutes les mêmes photos.
08:43 Je vivais tellement avec elle
08:45 que tu te sens une responsabilité.
08:47 J'ai préparé pendant un an le rôle
08:49 pour rentrer dans chaque mot, dans chaque geste,
08:51 dans chaque respiration, dans chaque battement
08:53 de cils, dans sa démarche.
08:55 Je marchais comme elle, je parlais comme elle.
08:57 Je n'arrivais plus à me décoller d'elle.
08:59 C'était ça, le travail.
09:01 Je ne voulais pas que ça soit plaqué.
09:03 Je voulais que ce soit une seconde nature.
09:05 - A quel moment on sent la bascule entre
09:07 l'interprétation, la reproduction fidèle ?
09:09 Où est-ce que ça se situe ?
09:11 - Il faut le trouver à l'intérieur de soi.
09:13 Par exemple, quand je lui dis
09:15 "Vous n'êtes que des nazis aux petits pieds",
09:17 pareil, j'avais exactement la colère.
09:19 Mais il ne faut pas que ça soit juste recopié.
09:21 Il faut que tu trouves la colère en soi.
09:23 Quand je suis en colère,
09:25 quand elle fait ce meeting-là si connu,
09:27 pareil, il fallait que ce soit tellement
09:29 à l'intérieur. C'est une énorme
09:31 concentration. J'étais un animal.
09:33 J'étais un animal en cage, qu'on lâchait
09:35 au moment du "action".
09:59 - C'est drôle, ce jour-là, comme par hasard,
10:01 ils font venir tout le monde. Jules, juste le jour
10:03 où tu n'as envie de voir personne,
10:05 j'étais tellement concentrée, personne ne me parlait.
10:07 D'ailleurs, le premier jour de tournage,
10:09 quand je suis arrivée sur le plateau,
10:11 on m'appelait Simone, personne ne me parlait.
10:13 J'étais devenue elle.
10:15 - Ça nous ramène à Gary Oldman et à Churchill,
10:17 que vous citez vraiment comme inspiration.
10:19 J'aurais plutôt imaginé Hélène Myrène dans "The Queen".
10:21 - Ah oui, non, c'est drôle. C'est pas forcément...
10:23 Ah oui, elle était démente.
10:25 Oui, ça aussi, ça m'a nourrie certainement.
10:27 J'ai vu "Jude Garland", je l'avoue que je l'ai trouvée absolument géniale.
10:29 Et c'est vrai que...
10:31 Rami Malek aussi,
10:33 dans "Bemme Rhapsodie",
10:35 c'était des modèles comme ça que j'avais...
10:37 Peut-être que c'était les plus récents qui m'avaient nourrie.
10:39 Je ne sais pas pourquoi Gary Oldman m'avait absolument sidéré.
10:41 - Est-ce qu'il y a des dommages collatéraux ?
10:43 Parce que, par exemple, Oldman dit
10:45 qu'il s'était habitué à fumer 12 cigares par jour
10:47 et que, finalement, il a eu une intoxication
10:49 à la nicotine.
10:51 - Euh... Non, je n'avais...
10:53 - Il y a des à-côtés désagréables ?
10:55 - J'avais du mal à m'en défaire, en fait.
10:57 J'ai eu beaucoup de mal à m'en défaire.
10:59 D'ailleurs, je pense qu'elle est des fois encore là.
11:01 Elle m'a tellement apportée
11:03 sur...
11:05 sur sa puissance, en fait.
11:07 Sur son côté
11:09 indestructible,
11:11 volontaire et force.
11:13 Je suis plus intransigeante qu'avant,
11:15 j'ai l'impression.
11:17 Ouais. Je suis peut-être des fois plus intransigeante
11:21 ou plus...
11:23 Je suis plus brutale
11:25 qu'avant, des fois. Je sais pas.
11:27 J'ai mal l'impression, mais peut-être que je me trompe.
11:29 - Alors, la préparation est
11:31 évidemment aussi passée par le physique.
11:33 Il fallait 4 heures pour vous maquiller
11:35 dans la Simone de 36-37 ans
11:37 et 7 heures
11:39 pour la Simone âgée.
11:41 Ça m'a toujours intriguée, moi, ces histoires-là.
11:43 Parce que vous passez 7 heures sur un fauteuil de maquillage
11:45 à attendre de jouer.
11:47 Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur pendant ce temps-là ?
11:49 - J'ai pas eu l'impression d'attendre du tout.
11:51 J'arrivais à 4 heures du matin
11:53 et en fait...
11:55 Je n'avais plus de vie
11:57 à ce moment-là. Donc, c'était la mise à disposition
11:59 de moi.
12:01 C'était moi qui disparaissais
12:03 complètement. C'était un moment génial,
12:05 au contraire. La dernière étape
12:07 pour que je devienne elle.
12:09 - Et vous vous souvenez du moment précis
12:11 où vous vous êtes dit "ça y est, elle est là".
12:13 - Oui. C'est quand je suis arrivée sur le plateau
12:15 le premier jour.
12:19 C'était aussi le regard des gens sur moi.
12:21 Et comment j'étais habitée.
12:23 Comment j'étais habitée. Elle était avec moi.
12:27 Je ne peux pas l'expliquer. C'est très particulier.
12:29 Elle était avec moi.
12:31 - Elsa, on parle, à raison d'ailleurs,
12:33 de Simone comme d'un grand film
12:35 de mémoire. Mais il se trouve que c'est un film
12:37 qui a des résonances particulières
12:39 avec l'époque. C'est quelque chose
12:41 dont on vous a parlé
12:43 quand vous l'avez présenté en public.
12:45 Comment les gens ont réagi ?
12:47 - L'idée du film aussi est liée
12:49 au fil invisible avec l'époque actuelle.
12:51 C'est-à-dire que l'avortement,
12:53 la montée du totalitarisme
12:55 et tous les thèmes abordés
12:57 dans le film, c'était quelque chose
12:59 qui avait une résonance
13:01 avec l'actualité
13:03 et avec notre monde d'aujourd'hui.
13:05 Et les lettres que j'ai reçues, surtout de la jeune génération,
13:07 des 13 ans, 14 ans, 15 ans,
13:09 me disant "j'ai envie de bien travailler
13:11 à l'école, j'ai envie de faire comme Simone,
13:13 j'ai envie d'être avocate, j'ai envie d'être magistrate".
13:15 Donc je pense qu'il y a eu
13:17 un écho sur cette femme,
13:19 sur son courage,
13:21 sur son audace, sur sa puissance,
13:23 sur sa résilience.
13:25 Pour beaucoup de jeunes filles, ça a été un modèle
13:27 de se dire "ah, nous on pensait
13:29 qu'on était dans la merde, mais en fait rien du tout".
13:31 On peut changer, il n'y a pas de fatalité.
13:33 C'est ça aussi qui fait le succès du film, je pense.
13:35 Sur TikTok, le film
13:37 a été le film de la jeune génération.
13:39 Ils se sont emparés de Simone
13:41 et ça a été absolument extraordinaire.
13:43 C'est ce qui est le plus gratifiant, j'imagine.
13:45 Quand on passe 10 ans de sa vie
13:47 à monter un projet comme ça.
13:49 Merveilleux, merveilleuse.
13:51 Du coup, je me sens maintenant aussi une responsabilité,
13:53 je me dis "où est-ce que je vais les emmener, les gens,
13:55 dans les envies que j'ai d'actrice,
13:57 de cinéma ?"
13:59 Je me suis rendue compte d'un truc, c'est qu'en fait le cinéma, c'est politique.
14:01 En tout cas,
14:03 sans dire, on va tout le temps donner des messages,
14:05 mais la puissance du cinéma
14:07 peut faire changer les esprits, les mentalités.
14:09 C'est pour ça que je voulais faire un film.
14:11 - Ton épique préférée d'Elsa, c'est quoi pour finir ?
14:13 - Simone.
14:17 Le film avec René Zellweger, je l'ai adoré.
14:21 - Oui, sur Judy Garland.
14:23 - Oui, sur Judy Garland.
14:25 C'était une femme, j'en cite, avec une femme.
14:27 - Ok. - Merci.
14:29 *Musique*
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