Gabriel Attal : «On donne 15 jours pour que [les industriels] se remettent autour de la table et qu'ils négocient leurs nouveaux prix»

  • l’année dernière
Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, s'exprime sur la baisse des prix de la grande distribution : «On donne 15 jours pour que [les industriels] se remettent autour de la table et qu'ils négocient leurs nouveaux prix».
Transcript
00:00 il y a eu ces derniers mois et notamment l'an dernier,
00:03 une hausse très forte des prix des matières premières,
00:05 les prix de gros, les prix du fret, les prix de l'énergie.
00:08 Et donc, vous avez des industriels dont les coûts ont augmenté,
00:10 qui l'ont répercuté sur le prix auquel ils vendent à la grande distribution.
00:14 Jusque là, on peut l'entendre, mais là, on voit que les prix de gros baissent.
00:17 Les matières premières, ça baisse, le fret, ça baisse et l'énergie, ça baisse.
00:21 Et donc, nous, ce qu'on demande de manière très ferme,
00:23 c'est que ça se répercute sur les prix pour le consommateur.
00:26 Donc Bruno Le Maire et ma collègue Olivia Grégoire
00:28 ont réuni la semaine dernière la grande distribution.
00:30 Ils réunissent cette semaine les industriels.
00:32 On leur donne 15 jours pour qu'ils se remettent autour de la table
00:36 et qu'ils négocient des nouveaux prix pour répercuter
00:39 sur la facture des consommateurs, les baisses.
00:41 Sinon, sinon quoi ?
00:43 D'abord, il y a plusieurs pistes qui ont été avancées par mes collègues.
00:46 Bruno Le Maire l'a rappelé hier, notamment le fait de dire aux Français
00:50 qui sont les industriels qui ne jouent pas le jeu.
00:51 Vous croyez que ça va leur faire peur ?
00:53 Je pense que les Français, vous savez,
00:54 ils sont très attentifs à ce que les entreprises jouent le jeu.
00:57 Et donc, s'il s'agit de multinationales, si on leur dit,
01:00 comme Bruno Le Maire l'a évoqué, qui sont les entreprises
01:03 qui ne jouent pas le jeu et qui en profitent pour faire de la marge ?
01:05 Mais la grande distribution, on le dit tous les jours,
01:07 à chaque fois qu'on est sur nos plateaux,
01:08 où M. Gauthier, M. Leclerc, il donne le nom de ces multinationales.
01:11 Je pense qu'on peut le faire de manière encore plus forte et solennelle.
01:14 Et puis ensuite, on regardera toujours
01:16 quelles sont les possibilités législatives, réglementaires
01:19 pour inciter ces entreprises à répercuter sur les prix.
01:22 Ça veut dire sanctions financières, c'est ça ?
01:24 Ça veut dire une taxe ? Ça veut dire quoi ?
01:25 Ça, c'est l'ultime arme pour mettre une forme de pression.
01:30 Moi, je fais toujours très attention aussi
01:31 quand on actionne ce type de levier,
01:33 à ce que ça ne se retrouve pas in fine dans la facture du consommateur.
01:35 Parce que vous pouvez avoir des entreprises...
01:36 Ça ne fait pas baisser les prix, ça.
01:37 Vous pouvez avoir des entreprises qui vont dire
01:39 à ce moment-là, on va répercuter sur la facture.
01:41 Cela dit, c'est ce qu'on a fait, par exemple, sur les prix de l'énergie.
01:44 Vous savez que des énergéticiens avaient "profité"
01:48 de la situation de l'inflation sur les prix de l'énergie, de la spéculation.
01:51 On a fait une taxe sur leur super profit,
01:53 une contribution sur la rente inframarginale,
01:55 pour parler avec un terme technique,
01:57 et on a récupéré plusieurs milliards d'euros
01:59 qui nous ont permis de financer le bouclier énergétique des Français.
02:01 Puisque je rappelle que les prix de l'électricité et du gaz ont été bloqués,
02:05 alors même que la facture en a dû augmenter de 180 à 200 euros
02:08 pour tous les Français qui nous regardent.
02:09 [Musique]
02:13 [SILENCE]

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