L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 A 14h sur CNews, soyez les bienvenus. Bonjour à tous.
00:00:04 La parole au français qui démarre, commence bien sûr par le journal.
00:00:08 Avec vous, Mickaël Dorian. Bonjour.
00:00:10 Bonjour Clélie, bonjour à tous. Bruno Le Maire annonce la création d'un plan d'épargne vert pour les jeunes destiné au moins de 18 ans.
00:00:17 Il servira à financer des projets bas carbone dans le cadre du projet de loi sur l'industrie verte présenté ce matin au Conseil des ministres.
00:00:24 Bruno Le Maire qui annonçait vouloir faire de la France le premier pays européen décarboné. Écoutez-le.
00:00:30 D'abord, il a une rémunération qui devrait être supérieure à la rémunération du livret A puisque c'est un investissement sur plusieurs années.
00:00:38 En deuxième lieu, le capital est quasiment garanti avec une évolution du financement du plan d'épargne au fil du temps pour garantir le capital.
00:00:48 Le jour où l'enfant veut avoir accès à ce plan, après ses 18 ans, les sorties seront sans aucune taxe et sans aucune charge.
00:00:59 Nous voulons, avec ce geste très fort, zéro impôt, zéro charge sur ce plan d'épargne au climat, mobiliser l'épargne privée et engager les jeunes dans la transition climatique.
00:01:11 Les syndicats reçus à Matignon aujourd'hui et demain pour la première fois depuis que la réforme des retraites a été promulguée,
00:01:20 après une rencontre avec l'intersyndicale qui avait tourné court début avril.
00:01:24 Elisabeth Borne reçoit cette fois chacune des cinq organisations représentatives.
00:01:28 Elle s'entretiendra en fin d'après-midi avec Force ouvrière et la CFDT.
00:01:33 Elisabeth Borne qui souffle aujourd'hui sa première bougie à Matignon.
00:01:37 En interview hier dans le 20h de TF1, Emmanuel Macron a salué le travail de sa première ministre.
00:01:43 « Je suis très fier d'avoir nommé Elisabeth Borne il y a un an », a-t-il dit.
00:01:46 « À mes côtés, elle agit avec force, détermination et courage ».
00:01:52 Dans le reste de l'actualité, les prix des billets pour les Jeux olympiques de Paris atteignent des prix exorbitants.
00:01:59 Il faudra par exemple débourser 2700 euros pour assister à la cérémonie d'ouverture le 26 juillet 2024.
00:02:05 Et en plus des prix démesurés, la plupart des disciplines sont indisponibles pour des billets.
00:02:10 A l'Unité, les détails d'Augustin Donadieu.
00:02:13 Vous comptez assister au JO 2024 ? Votre banquier pourrait vous en dissuader.
00:02:19 Alors que la plupart des épreuves n'ont plus de billets disponibles, les seuls restants atteignent des sommets.
00:02:25 Les prix oscillent entre 70 euros pour assister aux disciplines les moins demandées,
00:02:30 jusqu'à 980 euros pour voir une épreuve d'athlétisme par exemple.
00:02:34 En revanche, si vous souhaitez assister à la cérémonie d'ouverture, il vous faudra débourser au minimum 2700 euros.
00:02:42 Face à ces prix exorbitants, les fans de sport sont nombreux à exprimer leur désillusion et à ironiser sur les réseaux sociaux.
00:02:50 Le billet pour la cérémonie d'ouverture est à 2700 euros. Comment vous faire apprécier les paralympiques ?
00:02:56 « Je regarde pour la cérémonie d'ouverture et là je meurs de rire quand je vois le prix du billet pour une personne.
00:03:01 Le 27 juillet, j'aurai déserté la capitale. Il va falloir se priver pour pouvoir se payer un billet pour les JO de Paris 2024.
00:03:08 On appellera ça les jeunes olympiques. »
00:03:11 Avec déjà plus de 3,5 millions de billets vendus sur les 10 millions, l'engouement pour les JO 2024 est certain.
00:03:17 Mais les prix des billets restants pourraient refroidir les retardataires.
00:03:21 Des églises vandalisées en Gironde, dans plusieurs villages du département,
00:03:27 un réseau de cambrioleurs vole désormais les gouttières en cuivre des édifices religieux
00:03:32 pour les revendre sur le marché noir des infractions qui coûtent très cher aux collectivités,
00:03:36 comme l'explique Hubert Laporte, il est maire de Saint-Eulalie.
00:03:40 « On est sur à peu près 10 000 euros pour la remise en état.
00:03:43 Pour un préjudice, un vol qui va leur apporter entre 450 et 500 euros.
00:03:49 Pour une misère en fait. C'est presque du vandalisme en fait.
00:03:54 Effectivement on touche à notre église, c'est pas un bâtiment comme les autres.
00:03:58 Ils remplissent des camions, ils vont vivre dans l'Espagne où ils sont payés en liquide. »
00:04:02 Et puis coup d'envoi du 76ème festival de Cannes.
00:04:06 Au total, 21 films en sont en compétition cette année pour tenter de décrocher la fameuse Palme d'or.
00:04:12 Harrison Ford, Johnny Depp ou encore Nathalie Portman sont notamment attendus sur la croisette.
00:04:18 Et voilà, c'est la fin de ce journal. L'actualité continue avec Cléli Mathias et son émission La Parole au français.
00:04:23 Merci beaucoup Michael. On se retrouve à 15h pour le grand journal de l'après-midi.
00:04:27 La Parole au français, l'émission dans laquelle vous avez la parole.
00:04:30 Si vous souhaitez la prendre d'ailleurs, cette parole, si vous souhaitez témoigner, envoyer des photos, des vidéos aussi c'est possible.
00:04:36 Témoins avec un S @cnews.fr. N'hésitez pas.
00:04:41 Je suis accompagnée en plateau par Thomas Carpellini, Yvan Rioufol et Jérôme Jimenez qui porte parole IDF, UNSA, Police.
00:04:49 Bonjour et bienvenue. Merci d'être avec nous en direct.
00:04:53 Jérôme Jimenez, vous êtes ici parce qu'on va revenir sur ce qui s'est passé à Villereupe le week-end dernier en Meurthe-et-Moselle.
00:04:59 On parle souvent de cette violence, de ces trafics de stupéfiants qui gagnent maintenant des villes autres que des grandes métropoles, des villes moyennes, des petites villes même.
00:05:08 C'est le cas de Villereupe donc en Meurthe-et-Moselle.
00:05:11 Une fusillade qui a interpellé, choqué même la France entière et cinq blessés dont deux graves.
00:05:19 Il y a un mineur, un luxembourgeois de 17 ans qui a reçu une balle dans la tête.
00:05:24 Un Français même de 20 ans qui a été blessé au thorax tout près du cœur.
00:05:27 Ils sont grièvement, grièvement blessés et le suspect de cette fusillade a été interpellé.
00:05:34 Ce qui interpelle surtout dans cette interpellation, c'est qu'il est connu, voire très très connu des services de police et de justice.
00:05:44 Il a déjà été, près de 140 faits qui ont été répertoriés pour lui.
00:05:52 Depuis qu'il a 16 ans, peut-on lire, il ne fait que des allers-retours en prison multirécidiviste.
00:05:58 Pour en parler, nous sommes en ligne avec Patrick Lézard qui est bijoutier, qui est le président des commerçants de cette ville, de Villereupe.
00:06:07 Bonjour monsieur, merci d'être en direct avec nous.
00:06:09 Vous êtes un témoin direct de cette scène, de ce qui s'est passé, de ce drame, de cette fusillade qui a eu lieu samedi soir.
00:06:17 Vous étiez sur les lieux et vous avez même prodigué les premiers soins.
00:06:21 Les gens saluent votre courage.
00:06:23 Expliquez-nous, racontez-nous ce qui s'est passé, racontez-nous ce que vous avez vécu samedi soir.
00:06:28 En fait, ça a commencé bizarrement par ce qui semblait être un bruit de pétard, tout simplement, parce qu'on ne réagit pas, on n'est pas préparé à la chose.
00:06:39 Donc au départ, comme un bruit de pétard, jusqu'au moment où j'ai une personne qui se dirigeait vers moi et cette personne avait la patine sanglantée.
00:06:51 Donc on n'est pas préparé à ce genre de scène.
00:06:56 Oui, on imagine forcément qu'on n'est pas préparé.
00:06:59 Vous avez vite réalisé qu'il ne s'agissait pas que des pétards, vous êtes arrivé sur les lieux. Qu'avez-vous fait ?
00:07:06 Dans un premier temps, les gestes de premier tour, parce que quand on voit quelqu'un qui vient vers soi en sanglanté,
00:07:14 la première réaction c'est d'essayer de régler l'action et de faire au mieux et aussi d'appeler la police.
00:07:21 Mais vous avez visiblement eu les bons réflexes quand même, parce que les personnes ne sont pas décédées.
00:07:27 Encore une fois, il y a eu deux blessés graves, cinq blessés au total et vous avez eu pu, en tout cas, vous avez eu les bons gestes,
00:07:38 ce qu'on n'aurait pas forcément à saluer.
00:07:41 Vous avez vu que le suspect avait été interpellé. Avez-vous été choqué par son parcours judiciaire ?
00:07:46 De toute façon, c'est quelqu'un qui est venu dans la périphérie et dans la commune comme étant quelqu'un qui a pour tout posé problème.
00:07:55 Donc étonnez-nous. Par contre, maintenant, il va falloir régler les problèmes d'insécurité qui sont dans la ville.
00:08:03 Ah oui, vous dépassez son cas personnel même.
00:08:07 Vous vous élargissez aux problèmes d'insécurité dans cette ville qui, on le rappelle quand même, est à un carrefour, j'allais dire,
00:08:12 parce qu'à la frontière avec la Belgique et le Luxembourg, ce qui fait que la ville est peut-être une plaque tournante du trafic de stups.
00:08:20 Alors, on peut vraiment parler de plaque tournante.
00:08:24 Disons que les zones frontalières, quelles qu'elles soient, ce sont des zones qui sont propices à ce genre de problème.
00:08:31 Villerue a toujours connu des petits problèmes de délinquance, des petits problèmes de sous-défiance.
00:08:37 Mais là, je pense qu'on a franchi un cap. Et le cap qu'on a franchi, il va falloir le sanctionner le plus vite possible.
00:08:43 On ne peut pas laisser une situation s'enquister telle qu'elle est. Et on ne peut surtout pas la laisser se développer.
00:08:49 Est-ce que Villerue était une ville quand même tranquille ou est-ce que ça a basculé il y a quelques années, d'après vous ?
00:08:58 Ça a toujours été une ville tranquille et ça ne fait pas quelques années que ça a basculé.
00:09:03 Les choses se sont dégratées franchement et ont été plus visibles depuis quelques mois, un an tout au plus.
00:09:13 D'accord, quelques mois, un an. Et vous avez une explication, une raison, vous arrivez à cerner les causes ?
00:09:22 En tant que président des commerçants de Villerue, j'ai des réunions avec le maire.
00:09:28 Alors le maire à chaque fois nous dit qu'il est tout à fait au courant du problème,
00:09:32 qu'il montait l'information régulièrement auprès des autorités, sauf que les autorités, a priori, n'ont pas les moyens d'intervenir.
00:09:42 Le commissariat de Villerue est devenu un petit commissariat référent du commissariat de Longueuil.
00:09:49 Lui est à une vingtaine de kilomètres et c'est clair que la présence policière sur notre ville, elle n'est pas suffisante.
00:09:56 Mais vous par exemple, vous êtes président des commerçants de la ville, vous êtes vous-même bijoutier.
00:10:03 Est-ce que vous avez eu affaire à des vols ou à des agressions ?
00:10:07 Oui, mais qui n'ont jamais été faites de personnes de la ville.
00:10:13 Si vol il y a eu, ça a toujours été des problèmes qui ont été importés des maintenants de bande organisés, mais pas de la ville.
00:10:23 Et alors si j'en reviens à cette fusillade et au principal suspect qui a été interpellé et qui est multirécidiviste,
00:10:30 très connu de la justice encore une fois, 140 faits, le chiffre ne laisse pas indifférent.
00:10:37 Est-ce que vous, vous le connaissiez, vous voyez de qui on parle en tout cas ?
00:10:43 Oui, bien sûr.
00:10:45 Oui ?
00:10:46 Oui.
00:10:47 Donc ça ne vous a pas étonné finalement ?
00:10:50 Pas tout de suite malheureusement.
00:10:54 Et on peut vraiment dire malheureusement parce que…
00:10:57 Voilà.
00:10:58 C'est intéressant quand même votre réaction, vous manquez même de mots Jérôme Gémez.
00:11:04 Si je peux me permettre, bonjour monsieur et encore félicitations pour votre intervention.
00:11:08 Monsieur en fait, il est dans le même constat que les policiers.
00:11:11 Oui, il manque de mots même.
00:11:13 Quand vous avez vu passer un individu avec un parcours judiciaire et que cette personne soit encore en liberté,
00:11:21 c'est vrai que ça interroge.
00:11:23 Les policiers bien évidemment doivent être les premiers, pas surpris, mais outrés,
00:11:27 que ce soit cette personne qui se soit livrée à une fusillade dans une commune,
00:11:32 une petite commune où on devrait vivre sereinement et tranquillement.
00:11:37 Ce n'a pas été le cas, il faut quand même aussi se rendre…
00:11:39 C'est pas le travail des policiers, le policier à chaque fois l'interpelle.
00:11:41 Mais oui, mais du coup au final, quand la personne est relâchée,
00:11:44 puisque ce monsieur est soupçonné d'être le tireur,
00:11:47 est sorti récemment de prison pour un fait dédictuel antérieur,
00:11:51 l'année dernière il aurait commis un refus d'obtempérer sur le secteur.
00:11:55 Toujours est-il que ce monsieur qui est défablement connu des services de police,
00:11:59 plus de 140 fois on se demande…
00:12:01 140 fois ?
00:12:03 C'est scandaleux.
00:12:05 Donc je me mets aussi à la place des habitants, et qui ont dû vivre,
00:12:09 parce que monsieur il minimise, et je comprends bien quand il parle de pétard,
00:12:13 mais ce n'est pas des pétards, puisqu'il y a 20 étuis de 9 mm
00:12:17 qui ont été retrouvés sur la scène de crime.
00:12:19 Un véhicule calciné de fuite qui a été retrouvé sur la commune de Famec.
00:12:25 Ça veut dire qu'on est dans un scénario et un environnement criminel.
00:12:30 Je pense qu'on veut vivre autrement à Villereuve.
00:12:33 Non, je gêne tout le monde.
00:12:35 Oui, monsieur Glazart.
00:12:36 Si je peux me permettre, c'est clair qu'on veut tous vivre différemment dans nos villes,
00:12:40 quelle que soit la ville.
00:12:41 Ça se passe aujourd'hui à Villereuve,
00:12:43 ça peut se passer dans n'importe quelle ville moyenne demain.
00:12:46 Il n'est pas question de minimiser, il n'est pas question de dire que voilà,
00:12:50 c'est comme ça et on va laisser faire.
00:12:52 Au contraire, il faut qu'on se mette tous autour d'une table
00:12:55 et qu'on essaye tous de régler le problème le mieux possible.
00:12:58 Il faut que les autorités soient concertées avec la police,
00:13:02 que la police soit concertée avec les habitants,
00:13:04 qu'on essaye tous de faire que la police soit plus présente dans nos territoires.
00:13:09 Et ça demande des moyens, et les moyens, on va les demander.
00:13:12 Gérald Darmanin a annoncé, c'était un déplacement dans les Yvelines,
00:13:16 c'était le 10 mai dernier, le déploiement de 500 policiers supplémentaires
00:13:20 dans les villes de taille moyenne, parce qu'elles semblent justement avoir été oubliées.
00:13:24 On a concentré les effectifs, là où il y avait peut-être certainement besoin d'ailleurs,
00:13:29 dans des villes où il y avait une délinquance et une insécurité sévères.
00:13:34 Mais ces villes moyennes où on voit, la délinquance fait aussi son trou,
00:13:38 ou alors il y a des problèmes de trafic de drogue,
00:13:40 500 policiers supplémentaires dans ces villes, ce sera suffisant, Jérôme Givénet ?
00:13:44 De toute façon, je ne sais pas si ce sera suffisant, mais c'est une nécessité absolue.
00:13:48 À partir du moment où, comme une ville, comme Ville-Rue,
00:13:51 on met l'accent aujourd'hui par rapport aux faits,
00:13:53 mais quand on voit vos images avec, quelque part,
00:13:56 un trafic de stupéfiants organisé à ciel ouvert, avec des ventes sur les murs et autres,
00:14:01 on se rend compte que ces villes ont exactement les mêmes problèmes que dans nos métropoles.
00:14:08 Donc, bien évidemment, il faut des policiers pour pouvoir assurer la sécurité des personnes à Ville-Rue,
00:14:16 et mettre fin et endiguer tous ces trafics de stupéfiants.
00:14:19 La problématique aussi, Monsieur l'a souligné, quand vous avez un commissariat
00:14:23 qui est en charge de la commune, qui se situe à 20 km, ce n'est pas simple.
00:14:29 Monsieur Glaser, quand par exemple vous devez aller porter plainte,
00:14:33 comment ça se passe quand vous allez au commissariat ?
00:14:35 Il y a beaucoup de monde, ou vous renvoient justement vers l'ONUI ? Comment ça se passe ?
00:14:39 De toute façon, c'est tout simple.
00:14:41 Si on veut porter plainte dans la journée, il y a un planton qui est au commissariat de Ville-Rue
00:14:46 qui prendra votre plainte, mais si c'est en dehors des heures d'ouverture, j'allais dire,
00:14:51 c'est Martin qui prend le relais.
00:14:54 Effectivement, ce n'est pas simplement.
00:14:57 Paradoxalement, on est sur une ville qui est en train de se développer.
00:15:02 Avec la proximité du Luxembourg, vous avez des constructions et des habitants
00:15:06 qui vont arriver en masse.
00:15:08 Sauf qu'avec cette masse de personnes, on nous propose tout simplement
00:15:12 de rester tel qu'on est, voire même éventuellement, ça avait été dit par un moment,
00:15:17 de fermer le commissariat. On marche sur la tête.
00:15:21 Je pense que là, ce n'est pas le cas avec ce qui vient de se passer.
00:15:25 Des réactions de rempli à tout ?
00:15:28 Oui, plutôt une réflexion. On marche sur la tête, en effet.
00:15:32 Au-delà de la mise en accusation de ce délinquant multirécidiviste,
00:15:36 il y a une autre mise en question, une autre accusation qui doit être faite.
00:15:40 C'est celle de l'État qui est pris en flagrant délit d'abandon de poste,
00:15:43 d'abandon tout court, d'abandon d'une population.
00:15:46 Et moi, j'ai en souvenir la procédure devant le tribunal administratif
00:15:50 qui avait été lancée par les Verts pour une carence écologiste,
00:15:55 pour une carence climatique, pardon, et l'État avait été condamné
00:15:58 pour carence climatique, c'est-à-dire pour inaction climatique.
00:16:01 Je pense qu'aujourd'hui, il est temps d'envisager.
00:16:03 Et d'ailleurs, c'est envisagé par l'Institut de la Justice,
00:16:09 qui a initié devant le tribunal administratif une procédure
00:16:14 pour carence sécuritaire, c'est-à-dire pour sommer l'État de s'expliquer
00:16:18 de la manière dont il, aujourd'hui, abandonne des territoires entiers
00:16:21 et de la manière dont il ne veut pas, ne serait-ce qu'étudier
00:16:24 les solutions qui sont prises par des pays voisins,
00:16:27 notamment en construisant naturellement des prisons supplémentaires,
00:16:31 ce qui est la logique même, mais également en instillant,
00:16:34 comme dans les Pays-Bas, des peines de prison courtes,
00:16:37 mais qui soient des peines de prison effectives pour ces petits délinquants-là.
00:16:40 Parce que ces petits délinquants-là, et c'était ma question dans le fond,
00:16:42 est-ce qu'ils sont passés par la prison ?
00:16:45 Combien de prisons ont-ils faits ? Et est-ce que ça a été suffisant ?
00:16:51 Alors, faut-il encore qu'il y ait des places de prison ?
00:16:53 Si Jérôme Gémenès, vous avez des réponses à apporter à Yvan Riopold sur ce sujet ?
00:16:58 Non, mais après, ça dépend bien évidemment de la gravité des faits qu'il lui a reprochés.
00:17:01 C'est toujours toute la difficulté. Vous imaginez bien que, comme je vous le disais,
00:17:04 ce monsieur vient de sortir de prison.
00:17:06 Il a fait de la prison ferme.
00:17:09 Il a fait de la prison ferme, donc il la connaît la case prison.
00:17:12 Il y fait régulièrement des séjours, mais on le laisse ressortir.
00:17:16 Donc après, chacun doit prendre ses responsabilités.
00:17:19 Regardez la réponse de ce commerçant.
00:17:21 Bien évidemment, dans une ville de 10 000 habitants à peu près,
00:17:25 quand on a un délinquant notoire, il est connu de tous.
00:17:28 Il n'est même pas surpris.
00:17:30 Vous avez le sentiment que votre ville est un peu abandonnée,
00:17:34 comme le disait, pour reprendre un peu les termes utilisés par Yvan Riopold,
00:17:37 vous avez l'impression que vous êtes oublié par l'État ?
00:17:41 Alors, je vais simplement dire délaissé.
00:17:44 Abandonné, j'espère pas.
00:17:47 Parce que je veux tout pour ma ville, sauf qu'on l'abandonne.
00:17:51 Donc, je vais simplement me contenter de dire délaissé,
00:17:54 parce que j'ai encore un espoir que les choses changent.
00:17:57 Thomas Carpellini en plateau.
00:17:59 Oui, bonjour. Deux petites remarques et après une question.
00:18:01 Comme vous l'avez dit, 140 condamnations, j'ai vérifié.
00:18:03 Vous savez, quand vous imprimez un casier judiciaire,
00:18:05 une condamnation, ça prend 3 par page.
00:18:08 C'est-à-dire que si vous voulez imprimer le casier judiciaire de cette personne,
00:18:11 c'est 50 pages, une brique.
00:18:13 Non, mais il permet un petit peu de mettre en relief ce que ça représente,
00:18:15 ce qu'on peut mettre également en relief.
00:18:17 Ville-Rue, c'est 10 000 habitants.
00:18:19 C'est pas une petite ville, c'est une toute toute petite ville.
00:18:21 C'est presque une sous-préfecture dans l'image d'Epinal.
00:18:24 10 000 habitants, en plus, Ville-Rue, c'est vraiment la capitale du festival du film italien.
00:18:29 On ne s'attendait pas à avoir des actes dignes de ce qu'on peut retrouver
00:18:33 dans certains des quartiers les plus chauds.
00:18:35 On rappelle que vous connaissez bien la région.
00:18:37 Je me nomme la jeune damoselle.
00:18:38 Donc en plus, Ville-Rue est une ville magnifique au demeurant.
00:18:40 Moi, la question, c'est est-ce que vous aviez, en tant qu'habitant de cette ville,
00:18:43 le sentiment qu'un tel drame pouvait arriver ?
00:18:46 Vous avez dit que le climat s'était détérioré.
00:18:48 Est-ce que ce drame, vous l'attendiez, avec tous les guillemets du monde,
00:18:51 ou est-ce que vous vous êtes tous tombés des nus ?
00:18:53 Je pense qu'on est quand même tous tombés des nus,
00:18:55 parce que voilà, on s'attend à ce genre de choses dans une ville plus importante.
00:19:00 On écoute la télé comme tout le monde.
00:19:03 On voit Marseille, on voit le 9.3, on voit des points comme ça.
00:19:07 Ville-Rue, jusqu'à preuve du contraire, non ?
00:19:10 Même question à Jérôme Giménez.
00:19:12 Est-ce que c'est une ville qui était particulièrement sous les radars,
00:19:16 j'allais dire des forces de l'ordre, de la police, la gendarmerie aussi,
00:19:19 parce qu'elle est très présente dans ce territoire ?
00:19:21 Non, non, pas du tout.
00:19:23 Ce n'est pas une ville, à ma connaissance, on ne m'a pas porté.
00:19:26 J'ai pris quelques renseignements tout à l'heure.
00:19:28 Ce n'est pas une ville qui est connue pour y régner des difficultés.
00:19:32 Bien évidemment, on espère que la situation va s'améliorer.
00:19:37 J'ai une petite question pour monsieur.
00:19:39 Je voudrais savoir, est-ce qu'il y a des policiers municipaux sur Ville-Rue ?
00:19:42 Alors, il y a deux policiers municipaux qui sont en poste.
00:19:46 Le maire a toutes les peines du monde à faire venir du monde.
00:19:50 Voilà, c'est le problème.
00:19:53 Et de toute façon, c'est le même problème au niveau de la police nationale,
00:19:57 parce que sur des endroits comme chez nous, il n'y a pas le grand monde qui veut postuler.
00:20:03 Donc, s'il n'y a personne qui postule, forcément, les effectifs ne peuvent pas se reconstruire.
00:20:09 À part si vous êtes originaire de la région et que vous voulez rentrer.
00:20:12 Et ça prend parfois du temps.
00:20:14 Jérôme Giméas, vous pensez que l'acte, cette fusillade-là,
00:20:16 elle est vraiment liée à un trafic qui dépasse même cet individu ?
00:20:20 C'est-à-dire que derrière, il y a une sorte de réseau
00:20:23 où c'est l'acte de quelqu'un qui agit un peu ?
00:20:27 Moi, je ne connais pas assez bien le dossier.
00:20:29 Moi, par contre, ce qui est sûr, c'est que quand on a un multirécidiviste de la sorte,
00:20:34 quelque part, aujourd'hui, ce qui est bien malheureux,
00:20:37 c'est qu'on peut se retrouver avec des comportements,
00:20:40 puisqu'il y a une montée en puissance de la violence
00:20:43 et une circulation des armes qui touche toutes les villes de France.
00:20:47 Et c'est là la difficulté aujourd'hui pour les forces de l'ordre,
00:20:50 les forces de sécurité intérieure, de pouvoir travailler en toute sérénité.
00:20:54 Yvan Réauphol ?
00:20:55 Oui, Ville-Rue, connaît-elle malgré tout ces phénomènes de ghetto
00:20:59 que l'on voit apparaître dans d'autres grandes villes ou dans des petites villes ?
00:21:02 Est-ce que déjà, vous avez ce même phénomène de repliement qui s'observe ?
00:21:06 Et est-ce que ce cas extrême de délinquant est révélateur, dans le fond,
00:21:11 d'une violence qui s'est étalée davantage auprès d'une population plus jeune
00:21:15 ou est-ce que c'est quand même, ça reste un cas isolé ?
00:21:18 Patrick Lazare ?
00:21:19 Non, ça n'a jamais été une ville de ghetto.
00:21:21 Ville-Rue, c'est une ville qui a toujours été longtemps dans la sidérurgie,
00:21:25 donc qui a accueilli de la population qui venait un petit peu de partout.
00:21:28 Vous avez eu une période d'Algériens, vous avez eu une période de Polonais,
00:21:32 vous avez eu une période d'Italiens.
00:21:34 Jusque-là, tout le monde a toujours vécu, mélangé, en bonne intelligence les uns avec les autres.
00:21:40 Donc ça n'a vraiment rien à voir avec un problème de ghetto,
00:21:44 c'est un problème de délinquance, tout simplement.
00:21:47 Thomas Carpellini ?
00:21:48 Oui, monsieur, on voit que dans cette affaire, finalement,
00:21:50 ce n'est pas la police qui a posé le problème.
00:21:52 Comme vous l'avez très bien rappelé, il a été condamné 140 fois,
00:21:54 c'est-à-dire que la police s'est intervenue au moins 140 fois.
00:21:57 Vous, en tant que citoyen...
00:21:58 Il a été retrouvé rapidement également.
00:22:00 Il a été retrouvé et joui de la présomption d'innocence, évidemment.
00:22:02 Mais pour la personne, si on la retrouve, on la condamne.
00:22:05 Vous, en tant que citoyen de la ville, en tant que personne qui a été directement touchée,
00:22:08 impactée, mobilisée par cela, vous attendez quoi comme peine ?
00:22:15 Comme peine, comme peine.
00:22:18 De toute façon, c'est la justice qui fixera sa peine.
00:22:21 Nous, ce qu'on aimerait surtout, c'est retrouver une ville qui fonctionne dans un état normal,
00:22:26 avec une présence policière suffisante pour sécuriser les gens,
00:22:30 que les gens se sentent de nouveau libres de leurs faits et gestes.
00:22:34 Après tout, en allant très loin, on peut se dire que c'est nous qui sommes en prison.
00:22:40 Ce sont vous les victimes, finalement.
00:22:43 On n'a pas la liberté qu'on devrait avoir.
00:22:46 Oui, et puis j'imagine que vous ne vous attiendriez pas à passer ce samedi soir,
00:22:50 tel qu'il s'est passé, et à assister à un tel drame.
00:22:54 Yvan Rioufol.
00:22:55 Ah non, ça j'avoue.
00:22:56 Quelle est plus localement l'atmosphère de votre ville à la mesure de ce laxisme judiciaire ?
00:23:03 Est-ce qu'aujourd'hui, dans la presse locale par exemple,
00:23:05 il est pointé la responsabilité des juges, la responsabilité de la justice,
00:23:09 la responsabilité du pouvoir politique dans ce grand abandon général ?
00:23:13 Ah oui, de toute façon, oui.
00:23:15 Forcément, vous vous doutez bien que toutes les personnes
00:23:20 qui doivent être décisionnaires dans ce genre de choses,
00:23:22 on les pointe du doigt, c'est logique, c'est normal.
00:23:25 Est-ce qu'ils répondent ?
00:23:27 Pour l'instant, pas encore, mais au titre des décommissaires de la ville,
00:23:33 j'ai demandé une réunion avec le préfet, avec un représentant du commissariat,
00:23:38 ils ont dit oui, et avec la mairie.
00:23:40 J'attends maintenant, il faut qu'une date soit fixée,
00:23:43 et puis qu'on avance sur le mosquet,
00:23:44 parce que forcément, on ne va pas laisser les choses se dégrader,
00:23:48 et forcément, on veut réagir,
00:23:49 et forcément, on veut que notre ville redevienne ce qu'elle était avant.
00:23:52 Et peut-être qui est arrivé ce week-end va agir comme détonateur aussi, d'ailleurs.
00:23:56 Thomas Carpellier.
00:23:57 Oui, moi, c'était ma question.
00:23:58 Est-ce que vous attendez la venue, par exemple, de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:24:01 d'Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice ?
00:24:04 En tout entendu, est-ce que vous attendez un déplacement
00:24:06 d'une forte personnalité politique, de l'exécutif, du législatif, pour le symbole ?
00:24:11 Montrer que ce qui se passe à Villerue n'est pas normal,
00:24:13 et que le pouvoir public est à vos côtés.
00:24:15 Oui, alors ça, ça serait une bonne chose de toute façon,
00:24:17 bien que monsieur Darmanin ait déjà passé pour nous dire que le commissariat allait rester.
00:24:21 Donc, les déplacements des uns et des autres, c'est une chose, là.
00:24:25 Les actes et la réalité des actes, c'en est une autre.
00:24:30 Oui, bien sûr. Après, il faut que ça suive, forcément.
00:24:35 Non, mais est-ce que, par exemple, la personnalité de ce jeune homme
00:24:39 est une personnalité qui a pu être applaudie ?
00:24:42 Parce qu'on a vu ça parfois dans certaines cités,
00:24:44 où des délinquants étaient soutenus par une partie d'une petite population
00:24:47 qui se reconnaissait dans cette sorte de rébellion, également, qui pouvait apparaître.
00:24:51 Est-ce que vous avez senti, observé ce même phénomène
00:24:55 d'identification, dans le fond, à ce délinquant-là ?
00:24:59 Moi, personnellement, non.
00:25:01 Comme vous le disiez si bien, c'est peut-être une frange de la population
00:25:06 qui va le soutenir, mais c'est vraiment pas ce qu'on dit en général.
00:25:10 Non, on est tous horrifiés de ce qui s'est passé, et voilà.
00:25:14 Est-ce qu'il y a eu des grandes manifestations, de protestations ?
00:25:18 Il y aura une manifestation de protestation, il y aura une marche
00:25:22 qui, a priori, sera organisée par la mairie, justement,
00:25:25 face à ce qui s'est passé.
00:25:28 On ne va pas laisser les choses se dégrader.
00:25:31 Eh bien, un grand merci, Patrick Glazer, pour votre témoignage.
00:25:34 On salue encore une fois votre geste, vous avez eu la présence d'esprit,
00:25:37 le courage aussi d'aller sur la scène, d'aller…
00:25:40 Je parle toujours du contrôle de Jérôme Jimenez, qui m'appuie aussi.
00:25:43 Voilà, vous êtes allé prodiguer les premiers soins,
00:25:46 et c'était certainement important et vital, même.
00:25:49 Donc, merci à vous pour votre témoignage.
00:25:51 Merci, merci beaucoup.
00:25:53 J'en profite pour saluer Jérôme Jimenez aussi, qu'on laisse…
00:25:56 euh… vaquer à ses occupations, comme on dit.
00:25:59 Mais merci de nous avoir apporté les éclairages.
00:26:03 En revanche, Thomas Karpelini, Yvan Riaufol, vous restez avec moi.
00:26:06 On continue, la parole aux Français se poursuit juste après.
00:26:09 Quelques minutes de pause, un peu de publicité.
00:26:12 Deux sujets qui n'ont rien à voir.
00:26:14 On parlera de la violence dans le foot amateur.
00:26:16 Vous savez que les arbitres dans le foot amateur étaient en grève,
00:26:19 ont initié un mouvement de grève, on verra s'il a été suivi d'ailleurs,
00:26:22 dénoncer ces violences, ces actes d'agression contre des arbitres.
00:26:27 Et puis, nous parlerons encore de la maltraitance animale.
00:26:30 Une chienne, une jeune chienne errante de deux ans,
00:26:33 a été retrouvée avec des sévices, mais alors inimaginable.
00:26:36 On n'a toujours pas retrouvé les personnes qui ont pu commettre ces actes.
00:26:41 Et nous serons en ligne avec la personne qui a recueilli cette chienne.
00:26:45 A tout de suite sur CNews.
00:26:50 14h30, c'est la parole aux Français sur CNews.
00:26:53 Mais on commence par les infos avec Mathieu Dewez.
00:26:55 14 personnes seront jugées après l'assassinat de Samuel Paty.
00:27:01 Des juges d'instruction antiterroriste demandent que l'infraction la plus grave,
00:27:05 complicité d'assassinat terroriste, soit retenue pour deux amis de l'assaillant,
00:27:09 un réfugié russe d'origine tchétchène.
00:27:11 Six autres adultes seront jugés pour association de malfaiteurs terroristes.
00:27:15 Enfin, six adolescents devront comparaître pour des délits
00:27:18 devant le tribunal pour enfants.
00:27:20 Emmanuel Macron est à nouveau en déplacement.
00:27:22 Le chef de l'État s'est rendu à l'Institut Curie à Saint-Cloud
00:27:25 pour une visite consacrée à la recherche biomédicale.
00:27:28 L'Institut Curie est le premier centre de lutte et de recherche
00:27:31 contre le cancer en France.
00:27:33 Enfin, un petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé hier à Amiens.
00:27:36 Il s'agit de Jean-Baptiste Tronieux, patron de la chocolaterie du même nom.
00:27:40 Les faits se sont produits en marge d'une manifestation
00:27:43 contre la réforme des retraites.
00:27:45 Comme le père de la victime, les agresseurs ont frappé à la tête,
00:27:48 aux bras et aux jambes.
00:27:50 Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
00:27:53 La parole française sur CNews.
00:27:56 Et si vous souhaitez témoigner aussi, écrivez-nous.
00:27:59 Témoins avec un S @cnews.fr
00:28:02 Je suis toujours en compagnie d'Yvan Rioufol et Thomas Carpellini.
00:28:05 On va parler des violences dans le foot amateur.
00:28:07 Nous sommes en ligne avec Saïd N'Djimi.
00:28:09 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:28:11 Vous êtes président de la Ligue de football d'Aquitaine
00:28:14 et ancien arbitre de Ligue 1.
00:28:16 Vous connaissez bien toutes ces affaires.
00:28:19 Déjà, vous aviez, enfin vous, je dis vous, de manière plus générale,
00:28:22 en tout cas un mouvement de grève a été lancé
00:28:25 de la part des arbitres, en fait,
00:28:28 pour les matchs de football du district de Paris,
00:28:31 pour le week-end dernier.
00:28:32 Est-ce que pour protester justement contre les violences,
00:28:35 qu'on va rappeler quelques chiffres,
00:28:36 depuis le début de la saison, je vais y arriver,
00:28:39 onze arbitres ont été victimes d'une agression physique,
00:28:42 dont trois sur la seule journée des 22 et 23 avril derniers.
00:28:46 Donc vous, vous en avez marre.
00:28:48 Vous avez décidé d'entamer un mouvement de grève le week-end dernier.
00:28:51 Pas forcément été suivi.
00:28:53 Toutes les instances n'étaient pas d'accord, si j'ai bien compris.
00:28:55 On va y revenir.
00:28:56 Mais je voulais savoir si ce mouvement de protestation
00:28:59 avait été suivi ce week-end déjà.
00:29:02 Alors, ça ne me concerne pas directement
00:29:04 puisque nous, nous sommes en Nouvelle-Aquitaine
00:29:06 pendant que ce sont les arbitres parisiens
00:29:08 qui ont décidé de protester.
00:29:11 Alors, il faut savoir que ces mouvements de protestation
00:29:13 sont quand même assez réguliers.
00:29:15 Parfois, en Nouvelle-Aquitaine, ça arrive aussi.
00:29:17 Aujourd'hui, c'est à Paris.
00:29:18 C'est un phénomène qui se reproduit depuis quelques années,
00:29:21 compte tenu du fait que les violences
00:29:23 ne sont pas forcément les plus importantes.
00:29:25 En Nouvelle-Aquitaine, on a 80 000 matchs par saison.
00:29:27 On a 70 à 80 cas.
00:29:30 Mais le degré de violence est de plus en plus important.
00:29:32 C'est un peu à l'image de la société
00:29:35 où on a de plus en plus de mal à contenir les actes d'incivilité.
00:29:40 Et le rectangle vert est parfois un peu trop l'occasion de se défouler.
00:29:44 Mais comment on l'explique encore une fois ?
00:29:46 Est-ce que vous avez l'impression qu'il y a des paliers
00:29:48 qui ont été franchis ces dernières années ?
00:29:50 Oui, je le pense.
00:29:52 Il y a 15 ou 20 ans, lorsque j'ai démarré l'arbitrage,
00:29:55 même si jamais il y avait quelques contestations,
00:29:58 on n'était pas dans le même contexte de violence.
00:30:01 Encore une fois, je pense que la société,
00:30:03 d'une manière générale, est devenue difficile.
00:30:06 Je pense que les représentants de l'autorité,
00:30:08 d'une manière générale, on le voit dans la société civile,
00:30:11 se font agresser de plus en plus fréquemment.
00:30:14 Et l'idée, pour ce qui concerne la Nouvelle-Aquitaine,
00:30:17 c'est de faire preuve d'une très grande fermeté.
00:30:19 J'aurais peut-être l'occasion de vous en parler tout à l'heure.
00:30:22 Oui, on va en parler. Il faut parler de la réponse.
00:30:25 Je voulais juste savoir avant, qui sont les agresseurs finalement ?
00:30:28 C'est les joueurs ? C'est les spectateurs ?
00:30:30 Ce sont les dirigeants peut-être, qui ne sont pas d'accord
00:30:32 avec les décisions qui ont été prises par l'arbitre,
00:30:35 qui ont condensé finalement tous les mécontentements et les violences ?
00:30:39 Quel est le profil, j'allais dire, le plus typique de l'agresseur ?
00:30:43 Alors, il n'y a pas vraiment de profil. Ce qui est très paradoxal,
00:30:46 c'est que pour ce qui nous concerne en Nouvelle-Aquitaine par exemple,
00:30:48 ce sont parfois des gens qui n'ont absolument aucun recul
00:30:51 en matière disciplinaire. On ne les connaît pas forcément.
00:30:54 C'est une forme de pétage de plomb.
00:30:56 Ce sont aussi les spectateurs qui sont autour du terrain,
00:30:59 qui font monter la pression. Ce sont aussi les bandetouches,
00:31:01 les éducateurs, qui sont parfois en difficulté
00:31:05 parce que le score revêt parfois une importance capitale,
00:31:07 alors que l'on joue pour pas grand-chose.
00:31:09 Encore une fois, je mettrais l'accent sur le fait
00:31:12 que nous sommes tous devenus un peu fous,
00:31:15 même s'il m'est important de rappeler que le nombre de cas,
00:31:18 encore une fois, ne reflète pas le football au sens large,
00:31:22 puisque ce ne sont que quelques dizaines.
00:31:24 Mais grâce à vous, grâce aux médias, on en parle plus souvent et tant mieux.
00:31:27 Oui, justement. Est-ce que vous pensez que ce n'est pas assez médiatisé ?
00:31:30 On va en venir aux sanctions.
00:31:32 Et que les sanctions, notamment de la part peut-être des commissions,
00:31:35 des instances, ne sont pas assez sévères, ne sont pas assez fortes
00:31:37 pour endiguer ce phénomène ?
00:31:40 Lorsque je suis arrivé à la tête de la Nouvelle Aquitaine en 2017,
00:31:43 on avait une façon de traiter les choses
00:31:46 qui était avec des peines relativement faibles,
00:31:49 plutôt proportionnées, pour reprendre des mots
00:31:52 qui sont souvent utilisés.
00:31:54 Mais on s'est rendu compte que ça ne fonctionnait pas beaucoup.
00:31:56 Donc on a décidé de passer à la vitesse supérieure en quelque sorte.
00:31:59 Et pour ces 50-60 cas, on n'hésite pas maintenant
00:32:02 à mettre 15 ans, 20 ans, 30 ans de suspension, voire de la radiation à vie.
00:32:06 Alors je comprendrais très bien qu'on puisse nous dire
00:32:09 que ce sont des peines qui sont très difficiles à vivre.
00:32:12 Mais l'objectif, si vous voulez, c'est de démontrer à l'ensemble du football
00:32:15 néo-aquitain, en tout cas en Nouvelle-Aquitaine,
00:32:18 que ces actes-là ne sont pas autorisés, ne sont pas tolérés.
00:32:20 Et on préfère, pardonnez-moi l'expression, se passer de quelques dizaines de personnes
00:32:23 pour pouvoir laisser vivre en paix les 190 autres milles
00:32:27 qui sont, de mon point de vue, beaucoup plus importants que les autres.
00:32:30 Et enfin, on a aussi un contexte naturellement pédagogique
00:32:34 où pour une autre catégorie de personnes, celles qui sont un peu à la limite,
00:32:38 on les invite à arbitrer des matchs pour qu'ils puissent se rendre compte de la difficulté.
00:32:42 Et nous l'espérons ne pas faire partie des 60 ou 70 cas
00:32:45 que nous essayons de maintenir du mieux que nous pouvons chaque année qui passe.
00:32:48 Ça c'est peut-être une bonne action, de se mettre à la place de l'arbitre.
00:32:51 C'est pas bête du tout.
00:32:53 Je vois que vous prenez des précautions.
00:32:55 Vous parlez vraiment au nom de la Nouvelle-Aquitaine.
00:32:57 Mais j'imagine que vous êtes concerné et que vous vous parlez aussi
00:33:01 avec les autres présidents de ligues de football d'autres régions, justement.
00:33:06 Et que vous allez tous dans le même sens.
00:33:08 Ce constat que vous faites vous en Nouvelle-Aquitaine,
00:33:10 il peut être fait dans d'autres régions.
00:33:12 Je pense avec beaucoup d'objectivité qu'on pense tous la même chose
00:33:16 et que toutes les ligues, tous les districts font du mieux qu'ils peuvent.
00:33:20 Vous me donnez l'occasion, et je vous en remercie,
00:33:22 de pouvoir évoquer le sujet de manière un peu plus médiatisée
00:33:26 pour lancer un cri d'alerte, dire stop.
00:33:29 Mais naturellement on est tous confrontés aux mêmes difficultés
00:33:32 et on essaye d'agir du mieux possible un peu partout en France.
00:33:36 Mais encore une fois, pardonnez-moi au risque de me répéter,
00:33:39 mais les cas ne sont pas plus importants mais ils sont beaucoup plus violents.
00:33:43 Il faut le reconnaître.
00:33:44 Vous, vous n'avez pas envisagé de faire grève, justement, comme à Paris ?
00:33:47 Comme dans le district de Paris ?
00:33:48 Alors, les arbitres qui sont sur le terrain,
00:33:51 puisque moi j'ai quitté le terrain depuis 2017,
00:33:53 j'en suis le président maintenant de cette institution qui compte 190 000 licenciés,
00:33:58 considèrent peut-être, je l'espère en tout cas,
00:34:00 que nous sommes à la hauteur de la protection qu'il convient de leur apporter,
00:34:05 que nous sommes à la hauteur, je l'espère également, du message
00:34:08 qui est envoyé à l'ensemble des licenciés,
00:34:10 de telle façon à ce que le rectangle vert ne soit pas un défouloir,
00:34:13 de telle façon à ce que les arbitres,
00:34:15 qui je le rappelle ont une mission de service public,
00:34:17 qui les protège davantage,
00:34:19 puissent avoir la garantie que l'instance est derrière eux en toutes circonstances
00:34:23 et que c'est d'abord et avant tout la victime qui est reconnue et non pas l'agresseur.
00:34:28 Thomas Karpelini ?
00:34:30 Oui, bonjour monsieur.
00:34:31 On a vu que votre ministre de tutelle,
00:34:33 madame Oudéa Castelha, ministre des Sports,
00:34:35 donnait le sentiment, ou même était particulièrement actif
00:34:37 sur les questions internes au sport, et notamment au football.
00:34:40 Est-ce que vous avez le sentiment que le cri d'alerte que vous êtes en train de sonner,
00:34:44 que la sonnette que vous êtes en train de tirer,
00:34:46 est entendu par le ministre des Sports ?
00:34:49 Je le pense, je le crois, et il faut rester optimiste.
00:34:53 Je pense que madame la ministre a parfaitement confiance des difficultés.
00:34:58 Encore une fois, je disais tout à l'heure que l'intérêt de pouvoir le dire haut et fort
00:35:03 que ce genre d'acte n'est plus tolérable sur les terrains de football,
00:35:06 j'espère que ça va sensibiliser effectivement nos représentants nationaux
00:35:11 et peut-être lancer une grande campagne de sensibilisation.
00:35:14 J'avais évoqué l'idée que Kylian Mbappé, que tout le monde connaît,
00:35:18 pouvait pourquoi pas mettre une chemise d'arbitre et dire quelques mots au profit de l'arbitrage.
00:35:24 Ce sont par exemple avec des sujets comme celui-là qu'on arrivera à remettre de la bienveillance,
00:35:30 de la gentillesse, de la mixité, de l'envie d'intégration.
00:35:33 Le sport est un facteur d'intégration qui est exceptionnel.
00:35:37 Je pense en être non pas un exemple, mais en tout cas une idée.
00:35:41 C'est un peu toutes ces choses-là qu'on a envie de mettre en avant,
00:35:44 le côté positif de la chose et de ne pas laisser le flanc à tous ceux qui veulent le casser.
00:35:48 Qu'a répondu Kylian Mbappé ?
00:35:51 Pour l'instant on n'a pas de nouvelles, j'espère qu'il répondra.
00:35:55 Là, ça serait une forte médiatisation en effet.
00:35:58 En tout cas, l'appel est lancé.
00:36:00 Yvan Rioufol.
00:36:03 Une observation et des questions.
00:36:05 L'observation c'est qu'à mesure que la violence s'installe dans la société,
00:36:09 on a un discours officiel de dire que le vivre ensemble n'était pas tant,
00:36:12 qu'il y a un respect de l'autre qui est généralisé,
00:36:14 et que tout ceci ajoute au déni de cette violence-là.
00:36:17 Ma question était, est-ce que vous faites une différence
00:36:19 entre cette violence que vous voyez poindre dans le football
00:36:22 et la violence que l'on voit dans les cités, dans les écoles, dans les rues ?
00:36:26 Est-ce que c'est une violence spécifique ?
00:36:28 C'est ma première question. Ma deuxième question ?
00:36:30 Vous pouvez la poser après.
00:36:32 Je fais un prix de gros.
00:36:34 Est-ce que les joueurs eux-mêmes s'impliquent davantage
00:36:37 afin de, comme ils sont donnés comme étant exemplaires de se vivre ensemble,
00:36:41 s'impliquent également davantage auprès d'un public
00:36:44 pour les éduquer, dans le fond, à la tolérance ?
00:36:48 Je ne pense pas que ce soit une violence spécifique.
00:36:53 Je pense que c'est une violence un peu généralisée.
00:36:56 Je pense que le terrain de football est aussi parfois une forme de...
00:37:01 comme si jamais on se permettait des choses, si vous voulez,
00:37:05 sur un terrain de football qu'on ne se permettrait pas dans la rue,
00:37:08 comme si jamais il y avait une forme d'autorisation, une forme d'agacement.
00:37:12 Dans le sport, l'injustice, vous le savez, est un facteur important.
00:37:15 Donc on se sert de tous les artifices pour pouvoir justifier
00:37:18 le fait de porter la main sur autrui, et en particulier sur les arbitres.
00:37:22 Et puis ensuite, pour votre deuxième question, s'agissant de l'action,
00:37:25 oui, dans les quartiers, puisque vous évoquez les quartiers,
00:37:28 il y a un travail exceptionnel qui est fait par de nombreux éducateurs.
00:37:33 Je regrette qu'il ne soit pas mis suffisamment en avant,
00:37:35 puisqu'on a trop souvent tendance à parler des choses qui vont mal,
00:37:38 et tant mieux, puisque c'est le vrai moyen de pouvoir avancer.
00:37:41 Mais je peux vous assurer que dans les quartiers, ça travaille bien.
00:37:44 Je peux vous assurer aussi que dans la ruralité, ça travaille bien.
00:37:47 Et puis je suis personnellement également un défenseur de l'antiracisme,
00:37:52 alors qu'il soit anti-blanc, parce qu'il existe aussi,
00:37:55 mais aussi anti-arabe ou anti-black, je suis bien placé pour le savoir,
00:38:00 mais les deux existent et on essaye de se battre contre toute forme
00:38:03 d'intolérance et de violence, comme on vient de l'évoquer au préalable.
00:38:07 Est-ce que ce racisme-là, vous l'observez aujourd'hui au cœur du public du football ?
00:38:12 Ça arrive, ça existe.
00:38:14 Avec beaucoup de sincérité, les cas sont aussi rares,
00:38:18 mais si jamais on n'intervient pas de manière, encore une fois,
00:38:21 extrêmement ferme et exemplaire, on n'a absolument pas l'envie
00:38:27 que ça puisse "dégénérer", se généraliser.
00:38:31 Et le réel moyen que l'on a trouvé, nous, c'est d'avoir une fermeté exemplaire
00:38:35 et encore une fois, de l'autre côté, de faire preuve de beaucoup de pédagogie
00:38:38 et de soutenir les clubs dans les quartiers et dans la ruralité
00:38:40 qui font un travail exceptionnel.
00:38:42 Et ne rien laisser passer, finalement.
00:38:44 Thomas Carpellini.
00:38:46 Oui, c'est évidemment une situation qui nous interpelle.
00:38:49 Dans l'image d'Epinal, on pourrait penser sûrement à tort, à mon avis,
00:38:52 que cette problématique ne touche que les jeunes de cités
00:38:55 et les matchs qui ont lieu dans des quartiers à forte densité d'habitation.
00:38:58 Vous qui êtes président d'une ligue, l'Aquitaine,
00:39:01 où il y a à la fois du territoire urbain et du territoire rural,
00:39:04 est-ce que vous confirmez ce fantasme, peut-être, collectif,
00:39:08 qu'il n'existerait que dans certains coins, que dans certaines zones,
00:39:11 que dans certains banlieues, ou au contraire,
00:39:13 et ce serait même encore presque plus terrible,
00:39:15 que cela a touché l'intégralité du territoire,
00:39:18 c'est-à-dire de la cité à la campagne ?
00:39:21 Alors, ça touche l'intégralité du territoire.
00:39:24 Vous pouvez me croire, il n'y a pas, en Nouvelle-Aquitaine en tout cas,
00:39:27 davantage de violence dans les quartiers que dans la ruralité.
00:39:31 Je pense qu'on a tendance, peut-être un peu trop souvent,
00:39:34 à mettre en avant les violences qui sont faites dans les quartiers,
00:39:38 mais la violence est vraiment généralisée,
00:39:40 même si je n'aurais de cesse, et pardonnez-moi au risque de me répéter,
00:39:43 d'indiquer que nous n'avons que 70 ou 80 cas qui sont très graves.
00:39:48 Mais ces cas-là sont répartis de manière "équitable"
00:39:53 entre la ruralité et les quartiers.
00:39:56 En fait, vous dites, il y a 70, 80 cas, on va dire, qui sont très graves,
00:39:59 mais il y a aussi ce que vous nous avez dit, à savoir des insultes, peut-être,
00:40:02 ou des menaces, ou autres aussi, généralement,
00:40:05 et qui sont peut-être moins physiques, mais qui peuvent être tout aussi graves psychologiquement.
00:40:09 Justement par rapport à ça, le football est un sport collectif.
00:40:13 Vous qui êtes sur le terrain, dans le fameux rectangle vert, comme vous dites,
00:40:16 comment ça se passe quand dans une équipe, un des joueurs bat de l'aile,
00:40:19 insulte l'arbitre ? Ou dans les tribunes,
00:40:21 est-ce que l'équipe fait corps autour de l'arbitre ?
00:40:23 Ou vous observez, peut-être, chemin faisant, que finalement,
00:40:26 il y a un sentiment de léthargie, on ferme les yeux, on ne voit rien,
00:40:30 on protège notre équipe, notre coéquipier, plutôt que l'institution ?
00:40:33 Mais pas forcément l'arbitre.
00:40:35 Oui, vous avez raison.
00:40:37 L'objectif premier, c'est de jouer en équipe,
00:40:40 et pas forcément d'être au soutien de l'arbitre.
00:40:43 Maintenant, encore une fois, vous avez raison, tout à l'heure,
00:40:47 lorsque vous disiez qu'il y avait quand même des insultes,
00:40:50 des choses pas très acceptables,
00:40:52 et qui augmentent naturellement le nombre de cas.
00:40:54 Mais comme je vous le disais tout à l'heure, sur cet aspect-là,
00:40:57 nous avons des sanctions plus proportionnées,
00:40:59 et puis nous invitons les personnes à arbitrer des matchs.
00:41:02 Mais je confirme ce que vous dites, c'est d'abord et avant tout l'esprit d'équipe.
00:41:06 Le sentiment d'injustice aussi, qui est parfois terrible à vivre,
00:41:09 pour une équipe qui considère que l'arbitre, un peu comme le policier,
00:41:13 dans nos villes, est entre guillemets responsable
00:41:17 de ce qui est en train de se passer.
00:41:19 Et donc l'objectif, c'est de faire preuve d'un maximum de fermeté,
00:41:23 de beaucoup de pédagogie aussi,
00:41:25 pour expliquer que l'arbitre n'est pas là pour être un anti-joueur,
00:41:29 mais bien là pour essayer d'aider le jeu.
00:41:31 Et bon, on espère tous qu'un jour, le policier sera davantage vu
00:41:36 comme quelqu'un qui aide les manifestants,
00:41:40 plutôt que les agresse.
00:41:42 Une dernière question d'Yvan Riopold.
00:41:44 Vous étiez responsable d'une ligue de football,
00:41:46 mais est-ce que vous avez pu observer des comportements différents
00:41:49 de la part du public du rugby,
00:41:51 qui est un jeu naturellement beaucoup plus brutal,
00:41:53 avec également des arbitres, avec également des injustices,
00:41:55 mais il me semble malgré tout que la violence est moins diffuse,
00:42:00 moins perméable, auprès du public en tout cas.
00:42:03 Est-ce que vous avez constaté cette différence de comportement ?
00:42:06 On en relève souvent, hein.
00:42:08 La comparaison est beaucoup faite.
00:42:10 C'est vrai, il y a le mimétisme aussi qui existe.
00:42:14 Quand on voit les équipes professionnelles de football
00:42:17 dont les joueurs entourent trop souvent l'arbitre,
00:42:20 il y a aussi dans les divisions inférieures une forme de mimétisme
00:42:24 à regarder les grands faire et donc à contester beaucoup plus facilement.
00:42:29 Alors évidemment, chez les grands où j'ai passé 15 ans,
00:42:31 les notions de violence aggravée, des coups, etc. n'existent pas.
00:42:34 Mais chez les amateurs, malheureusement,
00:42:36 parfois on ne s'arrête pas, entre guillemets, en si bon chemin.
00:42:39 Et vous aurez remarqué qu'au niveau du rugby, au niveau de l'élite,
00:42:43 il y a un respect profond vis-à-vis de l'arbitre.
00:42:46 Des joueurs qui font 1m90 et 100 kg n'hésitent pas à baisser la tête
00:42:50 et à repartir aussi vite après avoir eu la remontrance de l'arbitre.
00:42:54 On aurait donc, pour répondre à votre question,
00:42:56 besoin que le foot d'élite soit beaucoup plus ferme
00:42:59 vis-à-vis des joueurs qui contestent et qui entourent trop souvent les arbitres.
00:43:03 Merci beaucoup Saïd et Mjimi d'avoir répondu à nos questions.
00:43:09 Oui, non, Yvan ?
00:43:11 Non, non, c'est très bien.
00:43:13 Merci de nous avoir répondu sur ces violences dans le sport.
00:43:16 On espère effectivement qu'avec ces sanctions beaucoup plus professionnelles
00:43:19 et, comme vous avez dit, qu'elles soient à la fois rapides et immédiates
00:43:24 et beaucoup plus fermes, que les choses se tasseront un petit peu.
00:43:28 Merci de nous en avoir parlé.
00:43:29 On va parler d'autres types d'agressions.
00:43:31 Cette fois-ci, elle concerne la maltraitance animale.
00:43:33 Cette histoire, elle se passe dans l'Oise, à Montjavou.
00:43:36 Une jeune chienne errante de 2 ans a été recueillie par des habitants.
00:43:41 On va être en ligne avec Elodie Sialeli, qui a justement recueilli ce pauvre animal.
00:43:47 Bonjour déjà et merci de témoigner sur ces news.
00:43:54 Racontez-nous comment vous avez trouvé cette chienne
00:43:56 et dans quel état, surtout, vous l'avez trouvée ?
00:43:59 Ce n'est pas moi qui l'ai trouvée.
00:44:01 Elle a été trouvée par une habitante du village.
00:44:03 Moi, je travaille à la mairie, je suis la secrétaire.
00:44:05 Elle a contacté la mairie pour dire qu'elle avait trouvé une chienne
00:44:08 qui était dans un état catastrophique.
00:44:12 La mairie lui a suggéré de l'emmener très vite chez le vétérinaire le plus proche.
00:44:17 En attendant, la Fondation Assistance aux Animaux a été contactée
00:44:21 pour pouvoir prendre en charge cette chienne.
00:44:24 Le vétérinaire a dit qu'elle avait été brûlée à l'acide sur le haut du crâne,
00:44:28 que ses paupières avaient été découpées,
00:44:32 qu'ils avaient tenté de recoudre ses paupières.
00:44:36 Que des choses horribles.
00:44:38 Donc, l'habitante a gardé la chienne pendant quelques jours.
00:44:41 Ensuite, moi, je l'ai récupérée pour que la Fondation Assistance aux Animaux
00:44:46 puisse venir la chercher.
00:44:48 Ils l'ont récupérée jeudi soir.
00:44:51 Et depuis, elle est prise en charge par la Fondation,
00:44:53 avec tous les soins nécessaires,
00:44:56 pour essayer de faire au mieux pour elle.
00:44:58 Mais c'est une vision d'horreur.
00:45:00 C'est un massacre ce qu'a vécu ce pauvre animal.
00:45:05 On est bien d'accord.
00:45:07 C'est ça.
00:45:08 Il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'elle a subi.
00:45:10 On se demande comment on peut faire de telles choses, évidemment.
00:45:15 On va rappeler quand même, l'exercice de sévices graves
00:45:17 ou d'actes de cruauté envers un animal domestique ou aprévisé
00:45:20 est puni de trois ans d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende.
00:45:23 Alors évidemment, s'il y a un récidive, s'il y a mort d'un animal,
00:45:26 les peines encourues peuvent augmenter.
00:45:30 Bien sûr, là, on va dire que c'est la base.
00:45:33 Mais quelle a été votre réaction quand vous avez entendu cette habitante,
00:45:37 quand vous-même vous avez recueilli ce pauvre animal ?
00:45:40 Décrivez-nous un petit peu ce que vous avez vécu
00:45:43 et les quelques heures, quelques jours que vous avez passés avec cette chienne.
00:45:47 Alors déjà, la première chose, c'est qu'on est choqués quand on voit ça,
00:45:53 parce qu'on entend énormément qu'il se passe des choses comme ça.
00:45:55 Mais quand on la voit sous les yeux, c'est une horreur, c'est indescriptible.
00:45:59 Et en plus de ça, cette chienne, c'est un amour.
00:46:02 Elle n'en veut même pas aux humains. Elle est en recherche d'affection.
00:46:06 Moi, j'ai été la récupérer avec mon fils de 8 ans et mon mari.
00:46:09 Et même mon fils de 8 ans, elle était vraiment en recherche d'affection.
00:46:14 Elle a gardé la confiance en l'humain. C'est incroyable.
00:46:18 Oui, j'allais vous poser la question justement,
00:46:20 si elle était apeurée ou si elle paraissait agressive vers les hommes.
00:46:25 Pas du tout. Elle ne s'entend pas du tout avec les autres chiens,
00:46:28 puisque j'ai fait l'expérience avec les miens et ça ne va pas du tout.
00:46:32 Mais par contre, non, avec l'humain, il n'y a aucun problème du tout.
00:46:36 On rappelle aussi autre chose, c'est que les responsables de ces sévices
00:46:38 n'ont pas encore été appréhendés.
00:46:39 Donc si vous avez quoi que ce soit, des informations,
00:46:42 encore une fois, c'est passé à mon j'avoue dans l'Oise.
00:46:45 En tout cas, c'est là qu'elle a été retrouvée.
00:46:48 Tout ce qui pourrait aider à faire avancer l'enquête
00:46:51 et à retrouver les responsables de ces sévices,
00:46:54 de ces informations, ce sont les bienvenus.
00:46:56 Thomas Carpellini ?
00:46:57 Oui, je n'ai même pas vraiment de questions à vous poser,
00:46:59 tellement la scène est horrible.
00:47:01 J'étais même surpris par deux choses.
00:47:03 Déjà par la barbarie des photos qu'on a pu voir.
00:47:06 Il parle le terme en fait "maltraitance animalière".
00:47:08 Moi, ça me fait un petit peu penser qu'on parlait de violence conjugale
00:47:11 il y a 20 ans et qu'on parlait de drame passionnel.
00:47:13 Ce n'est pas de la maltraitance, là. C'est le stadeau dessus.
00:47:16 C'est de la cruelté.
00:47:17 C'est de la barbarie.
00:47:18 C'est de la torture.
00:47:19 Quand on jette de l'acide sur un chien,
00:47:20 quand on essaie de coudre ses yeux,
00:47:22 qu'on le mutile, qu'on le bat, qu'on le fouette ou que sais-je encore,
00:47:25 ce n'est plus de la maltraitance.
00:47:27 C'est de la barbarie.
00:47:28 Et moi, j'aimerais la même question que j'ai posée au bijoutier.
00:47:31 Vous qui êtes aux premières loges,
00:47:33 qu'est-ce que vous attendez ?
00:47:34 Finalement, si on retrouve les personnes qui sont interpellées,
00:47:37 50 prisons pour avoir jeté de l'acide sur une personne vivante,
00:47:40 notée de sensation, ayant une capacité à l'empathie
00:47:43 et à l'intelligence comme l'ont les mammifères et notamment les chiens,
00:47:46 est-ce que vous trouvez que c'est proportionné ?
00:47:48 Moi, non.
00:47:51 Mais parce que je défends la cause animale et que je trouve que c'est abominable.
00:47:54 Et je trouve que non, ce n'est pas assez.
00:47:56 Mais si déjà, on arrive à retrouver cette personne grâce aux médias,
00:48:01 ce serait déjà un bon début, je pense.
00:48:03 C'est pour ça qu'on est contentes de vous entendre quand même
00:48:05 et de médiatiser cette affaire,
00:48:07 parce qu'elle est suffisamment horrible qu'on essaie de la faire avancer.
00:48:10 Yvan Rioufol ?
00:48:11 Oui, pour aller dans votre sens.
00:48:13 Moi, je suis vraiment accablé par toutes ces violences
00:48:15 que l'on décline maintenant du soir au matin
00:48:18 et singulièrement dans cette émission aujourd'hui
00:48:20 et ces violences dans le sport, dans la rue, etc.
00:48:22 contre les animaux.
00:48:23 C'est vrai que la thématique aujourd'hui...
00:48:25 Ce que je retiens, moi, pour équilibrer tout ça
00:48:27 et pour me redonner un peu d'optimisme et d'espoir,
00:48:30 c'est la profonde générosité, la profonde gentillesse
00:48:32 d'une grande partie de la population
00:48:34 qui est irritée comme nous le sommes naturellement par ces scènes-là
00:48:37 et singulièrement par le sort qui est commis maintenant
00:48:40 à ces animaux qui sont victimes, en effet, de barbarie.
00:48:43 Ça dépêche très largement la maltraitance.
00:48:45 Et moi, je voudrais retenir que dans le fond,
00:48:47 toute une grande partie, la majorité de la société,
00:48:50 d'abord ne se reconnaît pas naturellement dans ces violences-là,
00:48:53 mais est profondément humaniste, profondément humaine
00:48:56 et comprend et s'indigne très sincèrement
00:49:00 de toutes ces violences gratuites.
00:49:01 Et donc, je veux m'accrocher, moi, pour l'instant,
00:49:03 à cette profonde gentillesse de tous ces gens que l'on voit.
00:49:06 - Vous, Elodie, vous n'avez pas hésité quand on vous a dit
00:49:09 qu'on aurait besoin de la recueillir quelques jours,
00:49:12 le temps que la Fondation, que l'association
00:49:14 viennent chercher cette chienne pour la soigner ?
00:49:17 Vous n'avez pas trop réfléchi ?
00:49:20 - Alors, moi, je vous dis, c'est la personne qui l'a trouvée,
00:49:23 qui l'a gardée le plus.
00:49:24 Moi, je l'ai récupérée dans le but.
00:49:25 Moi, personnellement, je voulais l'adopter.
00:49:27 Maintenant, malheureusement, ça ne s'est pas fait
00:49:29 parce qu'elle se sentait pas avec les autres chiens.
00:49:31 Donc, c'est pour ça, dans ce but-là, que je l'avais récupérée.
00:49:33 Ensuite, il y a eu un élan de solidarité dans le village
00:49:36 où elle a pu passer la nuit, du coup, chez la mère du village
00:49:39 en attendant que la Fondation vienne la chercher.
00:49:41 Et il faut savoir qu'il y a une famille, dans Montjavou,
00:49:45 qui voudrait l'adopter.
00:49:46 Donc, elle a fait un essai chez eux pendant quelques heures.
00:49:49 Et donc, il est prêt à l'adopter.
00:49:50 Donc, une fois que tous les soins seront terminés,
00:49:52 que la Fondation fera ce qu'il faut pour qu'il puisse signer
00:49:57 un contrat de famille d'accueil, il récupérera cette chienne.
00:49:59 Et on a hâte de la retrouver dans le village
00:50:01 parce que c'est devenu notre petite mascotte.
00:50:03 En tout cas, vous vouliez même l'adopter.
00:50:06 Vous nous dites que cette chienne était connue dans le village.
00:50:09 Donc, on peut imaginer que cette chienne...
00:50:11 Non, non.
00:50:12 Ah, pardon.
00:50:13 Non, maintenant, elle est connue.
00:50:14 Maintenant, c'est devenu une mascotte.
00:50:15 D'accord, pardon.
00:50:16 Je complète ma question.
00:50:18 Est-ce que cette chienne a des antécédents géographiques,
00:50:22 si je puis dire ?
00:50:23 Est-ce qu'elle est arrivée dans ce village d'une manière impromptue ?
00:50:26 Quel est son parcours ?
00:50:27 Est-ce qu'on le sait, d'ailleurs ?
00:50:28 Est-ce qu'on peut remonter, pour être plus clair ?
00:50:30 Est-ce qu'on peut remonter à son propriétaire ?
00:50:32 On n'a aucune idée d'où elle peut venir,
00:50:35 si ça vient d'à côté, si elle vient de plus loin.
00:50:37 De toute façon, une plainte a été portée, bien évidemment,
00:50:40 à la gendarmerie.
00:50:41 Donc, on les laisse en espérant qu'ils retrouvent quelque chose.
00:50:44 Mais on n'a aucune idée d'où elle peut venir.
00:50:46 D'accord.
00:50:48 Thomas Carpellini ?
00:50:49 Moi, je pense également,
00:50:50 une des choses qui me désolent le plus,
00:50:52 c'est que, comme vous l'avez dit, vous venez d'un village.
00:50:54 Enfin, je viens de regarder, sans donner le nom de la location,
00:50:56 moins de 500 habitants.
00:50:58 C'est-à-dire que même dans les plus petits villages,
00:50:59 là, on n'est plus à Villerue,
00:51:00 on n'est plus sur une ville de 10 000 habitants.
00:51:02 Là, on est sur un village, un bourg, un petit bled,
00:51:05 passez-moi l'expression,
00:51:06 voir que des actes de cruauté peuvent avoir lieu
00:51:08 dans des villes normales,
00:51:10 dans des villages calmes et paisibles.
00:51:12 Je tiens à préciser qu'on est vraiment tout petits
00:51:14 et qu'on n'a jamais vu cette chienne.
00:51:16 Donc, on est quasiment sûr qu'elle ne vient pas de notre village.
00:51:18 Elle a été retrouvée, enfin, on est entre trois communes,
00:51:21 et elle a été retrouvée sur une route communale.
00:51:24 On est quasiment certain qu'elle ne vient pas de chez nous.
00:51:26 Oui, elle aurait pu être abandonnée,
00:51:28 venir de plus loin, être abandonnée sur la route,
00:51:30 sur le passage.
00:51:31 Ça touche même des endroits les plus,
00:51:32 pas les plus désolés, mais les plus paisibles
00:51:34 auxquels on pourrait avoir la représentation.
00:51:36 Voir que cette barbarie,
00:51:37 parce que c'est de la barbarie de toucher ces villes,
00:51:39 moi, ça me fait froid dans le dos.
00:51:41 Il ne faut pas idéaliser peut-être la condition des animaux
00:51:44 dans le monde rural,
00:51:45 parce que moi, qui ai connu un petit peu ce monde-là,
00:51:47 en tout cas, il y a longtemps,
00:51:48 la condition animale dans le monde des fermes,
00:51:50 en tout cas, était épouvantable.
00:51:52 C'est-à-dire que la maltraitance, c'était quelque chose...
00:51:53 Pas partout, quand même.
00:51:54 Ne généralisons pas.
00:51:56 Oui, dans les fermes de l'Épave, un peu partout, malheureusement.
00:51:59 La condition des chiens et des animaux domestiques
00:52:01 était épouvantable dans beaucoup de ce monde rural-là,
00:52:03 dans ce monde rural qui est en train de disparaître.
00:52:05 Si, bien sûr.
00:52:06 Il y a aussi beaucoup de personnes
00:52:07 qui travaillent dans l'agriculture et qui sont...
00:52:08 Non, mais je vous parle du monde rural qui a disparu,
00:52:11 de la condition animale dans les fermes et ces choses-là.
00:52:14 Et il en reste encore des comportements.
00:52:17 En tout cas, même la condition animale aussi
00:52:20 a fortement évolué dans les mentalités,
00:52:22 dans le droit aussi.
00:52:23 Je parle sous votre contrôle aussi, maintenant.
00:52:24 Exactement. Pendant des années, le chien était considéré comme un meuble.
00:52:27 C'est-à-dire qu'agresser un chien, c'était comme casser une voiture.
00:52:30 Aujourd'hui, c'est juridiquement ce qu'on appelle
00:52:31 une personne dotée de sensations.
00:52:32 Donc c'est un mi-chemin entre le meuble et la personne humaine.
00:52:35 Et d'ailleurs, on pourrait se poser la question légitimement,
00:52:37 est-ce que la réponse pénale est adaptée aux actes de barbarie,
00:52:40 de cruauté, de torture, comme nous pouvons le voir aujourd'hui ?
00:52:43 En tout cas, on le rappelle, si vous avez des informations,
00:52:47 si vous avez des indices, n'hésitez pas à appeler la police,
00:52:49 les enquêteurs, au sujet de cette chienne, encore une fois,
00:52:53 qui a subi les pires sévices.
00:52:55 Merci, Elodie Sialeli, d'avoir témoigné et nous avoir raconté
00:52:59 le calvaire de cet animal, justement, en espérant que l'enquête avance rapidement.
00:53:03 Et merci pour la solidarité dont vous avez fait preuve.
00:53:07 Et aussi, les habitants du village, vous pouvez les saluer,
00:53:11 parce qu'effectivement, vous avez tous œuvré au bien-être de cet animal.
00:53:15 C'est la fin de cette émission.
00:53:16 Merci, Thomas Scarpellini, merci, Yvan et Ophole.
00:53:18 Nous, on se retrouve dans quelques instants
00:53:20 pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:53:22 [Générique]
00:53:27 Il est 15h, bonjour à tous, soyez les bienvenus sur CNews.
00:53:30 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi.
00:53:32 Avec vous, Mickaël Dorian.
00:53:33 Et bonjour à la Une, cet après-midi.
00:53:35 Rebonjour, Clélie, bonjour à tous.
00:53:36 Bruno Le Maire veut faire de la France le premier pays d'Europe décarboné.
00:53:39 C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Économie ce matin.
00:53:42 Il souhaite notamment créer un plan d'épargne verte
00:53:44 pour les moins de 18 ans.
00:53:45 Les détails au début de ce journal.
00:53:46 Emmanuel Macron en visite à l'Institut Curie, aujourd'hui à Saint-Cloud.
00:53:50 C'est désormais devenu une habitude lors de ses déplacements.
00:53:52 Le président de la République a été interpellé sur le sujet des retraites.
00:53:55 14 personnes renvoyées en procès après l'assassinat de Samuel Paty.
00:53:59 Les précisions dans un instant avec Noémie Schultz du service police-justice de CNews.
00:54:03 Coup d'envoi aujourd'hui du 76e Festival de Cannes.
00:54:07 21 films en compétition cette année pour tenter de décrocher la fameuse Palme d'Or.
00:54:11 Harrison Ford, Johnny Depp ou encore Nathalie Portman sont attendus sur la croisette.
00:54:16 Bruno Le Maire l'a donc annoncé ce matin, la création d'un plan d'épargne verte pour les jeunes.
00:54:21 Destiné aux moins de 18 ans, il servira à financer des projets bas carbone
00:54:25 dans le cadre du projet de loi sur l'industrie verte présenté en Conseil des ministres.
00:54:30 Bruno Le Maire qui a annoncé vouloir faire de la France le premier pays d'Europe décarboné.
00:54:34 On l'écoute.
00:54:35 D'abord, il a une rémunération qui devrait être supérieure à la rémunération du livret A
00:54:40 puisque c'est un investissement sur plusieurs années.
00:54:43 En deuxième lieu, le capital est quasiment garanti avec une évolution du financement du plan d'épargne
00:54:50 au fil du temps pour garantir le capital.
00:54:53 Le jour où l'enfant veut avoir accès à ce plan, après ses 18 ans,
00:54:59 les sorties seront sans aucune taxe et sans aucune charge.
00:55:04 Nous voulons, avec ce geste très fort, zéro impôt, zéro charge sur ce plan d'épargne au climat,
00:55:11 mobiliser l'épargne privée et engager les jeunes dans la transition climatique.
00:55:16 Les syndicats reçus à Matignon aujourd'hui et demain pour la première fois depuis la promulgation de la réforme des retraites.
00:55:22 Après une rencontre avec l'Intel syndical qui avait tourné court début avril,
00:55:26 Elisabeth Borne reçoit cette fois chacune des cinq organisations représentatives.
00:55:30 Elle s'entretiendra en fin d'après-midi avec Efo et la CFDT.
00:55:35 Emmanuel Macron visite l'Institut Curie à Saint-Cloud aujourd'hui
00:55:39 et c'est désormais devenu une habitude lors de ses déplacements.
00:55:42 Le président de la République a été interpellé sur le sujet des retraites.
00:55:46 Regardez.
00:55:47 La retraite à 60 ans !
00:55:50 On est en urne !
00:55:52 Je crois que nous avons les moyens en France de le faire.
00:55:57 Regardez les profits immenses que font un certain nombre d'entreprises.
00:56:04 Quand on regarde la France, on est l'un des pays d'Europe, le monde de l'OCDE.
00:56:08 Qui travaille le moins longtemps dans le cycle de vie.
00:56:10 C'est pas vrai.
00:56:11 Si c'est vrai, mais allez, vous allez voir.
00:56:13 Officiellement, l'âge de la retraite est plus tard pour un certain nombre de pays.
00:56:19 Mais en réalité, avec le système de retraite que les gens ont acquis,
00:56:23 la capitalisation, les gens partent bien avant la date limite de l'âge de l'épargne.
00:56:29 Nous on a un système par répartition qui est important et qu'on préserve en faisant ça.
00:56:32 L'inflation en présent et des associations qui agissent pour aider
00:56:37 les plus démunis, des associations qui se mobilisent pour s'assurer que chacun puisse remplir son assiette.
00:56:41 Reportage dans le nord où la tente des glaneurs collecte les invendus dans les marchés
00:56:46 pour les offrir à ceux qui en ont besoin.
00:56:48 Thibault Marcheteau.
00:56:49 Dès le dimanche matin, cette équipe de bénévoles s'active sur le marché de Oisem,
00:56:54 l'un des plus grands d'Europe.
00:56:56 On sollicite les commerçants, petit sourire, allez on est parti !
00:56:58 Pendant une heure et demie et au pas de course,
00:57:00 ils vont arpenter les allées pour récupérer le plus de doré possible.
00:57:04 Bonjour, comment tu vas ?
00:57:06 Tu as quelques fleurs pour nous ?
00:57:08 Des invendus ou des dons qui sont ensuite proposés gratuitement
00:57:11 à toutes les personnes n'ayant pas accès aux aides alimentaires d'urgence.
00:57:14 Pour la collecte du jour, 80 personnes vont bénéficier de cette action.
00:57:18 Étant donné que la vie de tous les jours ça coûte un peu cher,
00:57:22 on est étudiants etc.
00:57:23 Donc on s'est dit pourquoi pas venir, aller voir et au final ça nous a plu.
00:57:27 Les fins de mois sont très difficiles, j'ai un salaire relativement correct
00:57:31 et une fois qu'on paye ses factures etc.
00:57:33 les courses on se rend compte qu'il y a même du mal à s'en sortir.
00:57:35 Créée en 2010, cette association présente dans 14 autres villes françaises
00:57:39 observe ces derniers mois une augmentation significative de la demande
00:57:43 avec des profils très différents.
00:57:45 Depuis quelques mois on a aussi le souci de l'inflation, du pouvoir d'achat
00:57:49 qui est rentré aussi dans le panier des riverains
00:57:52 et donc du coup on est à plus de 38%
00:57:54 donc on a presque doublé notre capacité à glaner puis à recevoir.
00:57:57 Heureusement on peut glaner en fonction
00:57:59 mais c'est vrai qu'on a beaucoup d'étudiants,
00:58:01 maintenant on a à peu près 3/5 d'étudiants.
00:58:03 Une représentation inquiétante des demandeurs de paniers-repas.
00:58:06 L'association appelle l'Etat à agir de toute urgence
00:58:09 avant qu'il ne soit trop tard.
00:58:11 14 personnes renvoyées en procès après l'assassinat de Samuel Paty.
00:58:15 Les détails avec Noémie Schultz du service polyjustice de CNews.
00:58:18 Bonjour Noémie.
00:58:19 Des juges d'instruction antiterroriste demandent notamment
00:58:21 que l'infraction la plus grave soit retenue pour deux amis de l'assaillant.
00:58:25 Oui, l'un est soupçonné d'avoir accompagné Abdoulak Ansourof acheter des armes,
00:58:29 l'autre l'avoir déposé devant le collège,
00:58:32 tous les deux en ayant pleinement conscience de sa radicalisation.
00:58:35 En revanche, les juges antiterroristes ne retiennent plus la complicité
00:58:39 pour le père de la jeune fille qui avait dénoncé Samuel Paty
00:58:43 et le militant islamiste Abdel Hakim Seyfri.
00:58:45 Oui, ils ont choisi une infraction moins grave,
00:58:48 l'association de malfaiteurs terroristes criminels,
00:58:50 car l'enquête n'a pas permis de prouver
00:58:52 qu'ils avaient connaissance du projet d'assassinat du professeur.
00:58:55 Même chose pour une femme convertie à l'islam
00:58:57 qui, via Twitter, avait communiqué avec l'assassin de Samuel Paty
00:59:00 les jours précédents l'attaque.
00:59:02 Les magistrats ordonnent également le renvoi de cinq collégiens
00:59:06 âgés au moment des faits de 14 et 15 ans
00:59:08 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées".
00:59:12 Là aussi, la complicité n'est plus retenue.
00:59:15 Il s'agit des élèves qui avaient désigné Samuel Paty au terroriste.
00:59:18 Enfin, la collégienne qui avait menti en affirmant
00:59:21 que son professeur avait demandé aux élèves musulmans
00:59:23 de se signaler et de quitter la classe.
00:59:25 Un mensonge qui avait déclenché toute l'affaire.
00:59:27 Cette collégienne comparaîtra devant le tribunal pour enfants
00:59:30 pour dénonciation calomnieuse.
00:59:32 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:59:34 Un petit neveu de Brigitte Macron a agressé hier à Amiens
00:59:37 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:59:40 Il s'agit de Jean-Baptiste Tronieux, patron de la chocolaterie Tronieux.
00:59:44 Selon le père de la victime, les agresseurs l'ont frappé à la tête,
00:59:47 aux bras et aux jambes.
00:59:48 Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
00:59:51 Brigitte Macron qui recevait hier soir les parents de Maël.
00:59:55 Ils étaient ce matin les invités de Pascal Praud sur CNews.
00:59:58 Maël élève de CM2 et qui avait dû être déscolarisé
01:00:01 en raison du harcèlement quasi quotidien qu'il subissait
01:00:04 de la part de l'un de ses camarades de classe.
01:00:06 Et si le harcèlement scolaire fait aujourd'hui partie
01:00:08 des combats portés par la Première Dame,
01:00:10 où en est-on aujourd'hui en France ?
01:00:12 C'est un sujet de Jeanne Cancard.
01:00:14 Lucas, 13 ans, s'est pendu chez lui dans les Vosges
01:00:17 le 7 janvier dernier.
01:00:19 Deux semaines plus tôt, Ambre, 11 ans, a sauté du quatrième étage
01:00:23 de son immeuble dans la Drôme le soir de Noël.
01:00:26 Deux histoires tragiques qui ont un point commun.
01:00:29 Ses élèves subissaient un harcèlement scolaire.
01:00:32 Chaque année en France, ils sont entre 800 000 et 1 million
01:00:35 à en être victimes.
01:00:37 Les actes de harcèlement ont lieu dans 54% des cas au collège,
01:00:41 23% en primaire et restent minoritaires au lycée.
01:00:44 Au-delà des actions à mener au sein de l'école,
01:00:47 les associations tentent de se battre contre un fléau
01:00:50 presque incontrôlable, le harcèlement en ligne.
01:00:52 La première demande qui nous manque cruellement,
01:00:55 c'est qu'il y ait un budget annuel par élève
01:00:58 qui soit alloué pour faire de l'éducation aux écrans
01:01:03 et faire de la prévention contre la toxicité du harcèlement scolaire
01:01:08 et du harcèlement sur les réseaux sociaux.
01:01:10 Il n'y a aucune limite horaire au fait d'être sous attaque
01:01:14 d'une meute, d'un collectif, puisque le téléphone portable
01:01:19 on le retrouve après l'école.
01:01:21 Plusieurs lignes d'écoute existent pour les élèves,
01:01:23 mais de leur côté, la majorité des enseignants s'estiment
01:01:26 peu armés face à la lutte contre le harcèlement scolaire.
01:01:29 Insultes, crachats, discrimination ou encore violence physique,
01:01:33 la haine contre les personnes LGBT+ reste ancrée dans la société française.
01:01:38 C'est ce que révèle un rapport de l'association SOS Homophobie,
01:01:41 alors que les agressions physiques contre ces personnes sont en forte hausse.
01:01:44 Le gouvernement va présenter avant l'été un plan qui visera à mieux mesurer
01:01:49 les actes de haine et de discrimination et mieux sanctionner les auteurs.
01:01:54 Dans le reste de l'actualité, on en sait plus sur le principal suspect
01:01:57 de la fusillade de Villerue en Meurthe-et-Moselle.
01:02:00 Cet homme de 38 ans a passé la nuit en garde à vue
01:02:03 et il était déjà bien connu des services de police.
01:02:06 Il est cité dans 140 affaires de police et de justice au total.
01:02:10 Ecoutez Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, invité de CNews.
01:02:13 Ce matin, il s'est exprimé à son sujet.
01:02:16 J'ai mon ami qui lui a parlé sur un comptoir de café juste avant ce qui s'est passé là.
01:02:23 Il lui a parlé de son gamin parce qu'il lui demandait des nouvelles
01:02:26 et il s'est effondré en larmes sur le comptoir de café 4 jours avant le drame.
01:02:29 Je pense qu'il était déjà perturbé pour beaucoup de choses.
01:02:32 C'est un gosse qui est malheureux dans son cœur, drogué en plus, dans de mauvaises fréquentations.
01:02:38 Pour tous les gens qui le connaissent, c'était un coup de foulie.
01:02:41 Il a dû sniffer de la cocaïne, il devait être complètement à côté de ses pompes.
01:02:45 Il est venu pour venger ses frères avec une arme, il a tiré dans tous les sens.
01:02:48 Il y a des balles qui se sont perdues.
01:02:50 Je ne dis pas que je cautionne son acte, je dis que je mets une réflexion derrière.
01:02:53 C'est tout à fait différent.
01:02:54 Parce que moi je connais ce garçon comme quelqu'un qui a un grand cœur
01:02:57 et comme quelqu'un qui est un peu justicier, qui veut le bien de tout le monde.
01:03:01 Je connais ce garçon comme quelqu'un qui ne fait pas de mal aux gens.
01:03:04 Ce n'était pas Gabriella Tall comme on voulait l'annoncer, mais une habitante de Villerue.
01:03:09 Des églises vandalisées en Gironde, dans plusieurs villages du département.
01:03:13 Un réseau de cambrioleurs vole les gouttières en cuivre des édifices religieux
01:03:17 pour les revendre sur le marché noir.
01:03:19 Des infractions qui coûtent très cher aux collectivités, comme l'explique le maire de Saint-Eulalie.
01:03:23 On est sur à peu près 10 000 euros pour la remise en état.
01:03:27 Pour un préjudice, un vol qui va leur apporter entre 450 et 500 euros.
01:03:33 Pour une misère en fait.
01:03:35 C'est pour ça que c'est presque du vandalisme en fait.
01:03:38 Effectivement on touche à notre église, ce n'est pas un bâtiment comme les autres.
01:03:42 Ils remplissent des camions et ils vont vivre dans l'Espagne où ils sont payés en liquide.
01:03:46 Allez direction la Croisette à présent.
01:03:48 Coup d'envoi aujourd'hui du 76e Festival de Cannes.
01:03:51 Comme chaque année, une poignée d'amateurs s'installent au pied des marches du Palais
01:03:55 pour prendre les meilleurs clichés de stars.
01:03:57 On les appelle le gang des escabeaux.
01:03:59 Petit tour près du tapis rouge avec Marine Sabourin.
01:04:03 Ils ne cèderaient leur place pour rien au monde.
01:04:06 Leurs escabeaux et leurs sièges pliants sont installés pour ne rien rater du tapis rouge.
01:04:11 Discipline et rigueur sont de mise pour le gang des escabeaux à l'instar de Tania
01:04:15 qui vient ici depuis plusieurs années avec sa famille.
01:04:18 On les attache entre eux, par groupe et aussi avec les voisins pour éviter qu'ils bougent.
01:04:24 Et comme chacun a sa place, tout ici on a tous les noms pour que ça corresponde bien et que ça ne bouge pas.
01:04:29 Que ça reste fixe.
01:04:31 Les plus anciens collectionnent autographes et photos depuis plus de 35 ans
01:04:35 et toujours avec la même ferveur.
01:04:37 C'est mon 37e Festival, je suis le plus ancien.
01:04:40 Et comme nous sommes cinéphiles, on va au cinéma aussi.
01:04:43 Parce qu'au départ, on est cinéphiles quand même.
01:04:46 Des chasseurs de stars toujours plus nombreux mais une ambiance toujours aussi festive,
01:04:50 ils ne seront pas moins de 130 photographes amateurs lors de ces 12 jours de festival.
01:04:56 12 jours pendant lesquels la croisette devient le centre du monde du cinéma.
01:05:01 Et c'est l'heure de la chronique éco d'Éric Derritte-Mathen.
01:05:05 Éric, le ministère de l'économie a annoncé ce matin qu'il voulait faire de la France le premier pays d'Europe décarbonée.
01:05:22 Il annonce de gros moyens pour développer une industrie verte. Est-ce crédible ?
01:05:26 Alors c'est crédible, oui et non, parce qu'il faudra vraiment beaucoup d'efforts et de moyens financiers.
01:05:31 Cela demandera du temps pour réindustrialiser la France qui a perdu tout de même 2,5 millions d'emplois industriels en 50 ans.
01:05:37 Alors ensuite, une industrie verte, c'est quoi ?
01:05:40 Le ministre Bruno Le Maire nous disait ce matin que c'était 5 projets phares.
01:05:44 Le premier, faire des éoliennes en France, ouvrir des usines de batterie, développer des pompes à chaleur,
01:05:49 accélérer la production de panneaux solaires et le cinquième point, créer une filière d'hydrogène vert.
01:05:55 Alors je me demandais ce qu'il attendait en termes de création de richesse.
01:05:58 Là c'est important, sa réponse, cette nouvelle industrie devra représenter 15% du PIB,
01:06:03 c'est-à-dire 15% de tout ce que nous produisons en France, alors qu'actuellement nous ne sommes qu'à 10%.
01:06:08 Voilà la part industrielle aujourd'hui et elle était de 20% il y a 30 ans.
01:06:12 Alors il y a du chemin à parcourir, vous le voyez, mais on peut dire quand même que c'est crédible
01:06:15 parce que la France crée des emplois dans l'industrie actuellement et puis surtout elle ouvre de nouvelles sociétés,
01:06:20 elle attire des capitaux, on vous en parlait hier.
01:06:22 Maintenant il faudra beaucoup d'argent, beaucoup d'investissement, donc verser des subventions
01:06:27 comme le font les Américains massivement, il y aura aussi des crédits d'impôts qui seront versés, a dit Bruno Le Maire.
01:06:33 Et d'ailleurs Bruno Le Maire qui demande aux Français de consacrer une part de leur épargne au verdissement de l'économie.
01:06:39 Vous en parliez tout à l'heure, si cela vous intéresse, il y aura bientôt un plan d'épargne climat,
01:06:44 un peu comme le Livret A, mais qui pourra être ouvert seulement à la naissance d'un enfant.
01:06:48 Donc il y a une occasion à saisir et il sera mieux rémunéré que le Livret A.
01:06:52 Autrefois quand on vous parlait de France verte, vous disiez quoi ? Vous disiez France agricole bien sûr.
01:06:57 Et bien demain ce sera la France industrielle zéro carbone.
01:07:01 C'était votre programme avec Jean de Confiance. Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, louez en toute sérénité.
01:07:11 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
01:07:14 Et en parlant de livret d'épargne, vous allez peut-être devoir casser le vôtre.
01:07:18 Si vous souhaitez assister aux Jeux Olympiques de Paris, les prix atteignent des prix exorbitants.
01:07:23 Il faudra par exemple débourser 2700 euros pour assister à la cérémonie d'ouverture le 26 juillet 2024.
01:07:30 Et en plus de ces prix démesurés, la plupart des disciplines sont indisponibles pour des billets.
01:07:35 A l'unité, les détails d'Augustin Donat-Dieu.
01:07:38 Vous comptez assister au JO 2024 ? Votre banquier pourrait vous en dissuader.
01:07:44 Alors que la plupart des épreuves n'ont plus de billets disponibles, les seuls restants atteignent des sommets.
01:07:50 Les prix oscillent entre 70 euros pour assister aux disciplines les moins demandées,
01:07:55 jusqu'à 980 euros pour voir une épreuve d'athlétisme par exemple.
01:07:59 En revanche, si vous souhaitez assister à la cérémonie d'ouverture, il vous faudra débourser au minimum 2700 euros.
01:08:07 Face à ces prix exorbitants, les fans de sport sont nombreux à exprimer leur désillusion et à ironiser sur les réseaux sociaux.
01:08:15 Le billet pour la cérémonie d'ouverture est à 2700 euros. Comment vous faire apprécier les paralympiques ?
01:08:21 Je regarde pour la cérémonie d'ouverture et là je meurs de rire quand je vois le prix du billet pour une personne.
01:08:26 Le 27 juillet, j'aurai déserté la capitale.
01:08:29 Il va falloir se priver pour pouvoir se payer un billet pour les JO de Paris 2024. On appellera ça les jeunes olympiques.
01:08:35 Avec déjà plus de 3,5 millions de billets vendus sur les 10 millions, l'engouement pour les JO 2024 est certain.
01:08:42 Mais les prix des billets restants pourraient refroidir les retardataires.
01:08:46 La chronique sport avec ce soir le match retour du derby italien Inter Milan-Milan AC en demi-finale de la Ligue des champions.
01:08:54 C'est à suivre à 21h sur Canal+ Sport.
01:08:59 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:09:03 Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:09:06 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:09:09 L'AC Milan d'Olivier Giroud peut-il le faire ?
01:09:13 Secoué, étouffé et battu 2-0 lors de la demi-finale allée de Ligue des champions face à l'éternel rival Nerazzurro,
01:09:20 les Rossoneri font face à un défi difficile mais pas impossible.
01:09:24 Nous pouvons encore nous qualifier pour la finale des champions.
01:09:29 Je sais que nous pouvons jouer une grande partie car je sais combien de bons sont mes joueurs.
01:09:35 Les champions d'Italie ont eu du mal à prouver leur statut il y a 6 jours.
01:09:38 Mené 2-0 après 11 minutes de jeu, le Milan aurait même pu accuser un retard encore plus conséquent.
01:09:44 Cette fois, il faudra se montrer à la hauteur de l'événement.
01:09:48 Nous devons faire mieux et surtout à l'initiative, nous avons perdu des secondes palles, des contrastes, des duels.
01:09:54 Demain soir, ils devront nous voir vaincus.
01:09:57 Si nous voulons avoir l'inertie de la partie, c'est un peu plus au notre favor.
01:10:00 Les Rossoneri ont manqué de réalisme face à l'Inter mais aussi de réussite.
01:10:04 L'absence de Rafael Leao, danger offensif numéro 1, a pesé.
01:10:09 Son retour peut réanimer une attaque souvent dépendante de ses fulgurances.
01:10:13 Il est mieux, s'il y a Cronis et Messi, ils devraient être disponibles pour faire la finition aujourd'hui.
01:10:19 Si tout va comme prévu, on pourrait jouer tous les trois.
01:10:24 Difficulté à l'aller. Le Milan aura aussi besoin d'un grand Mike Ménian, brillant cette saison en C1.
01:10:30 Les Rossoneri français sont attendus dans un climat hostile puisque cette fois, c'est l'Inter qui reçoit.
01:10:37 Votre programme avec Groupe Verlaine. Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
01:10:43 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:10:45 C'est la fin du Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
01:10:48 Le débat se poursuit maintenant avec Nelly Denac et ses invités.
01:10:52 90 minutes info qui va revenir sur le lourd casier judiciaire du principal suspect de la fusillade en Meurthe-Moselle à Villerut.
01:10:59 Ce week-end qui a fait 5 blessés dont 3 graves.
01:11:03 [Musique]