Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, s'exprime sur la condamnation de l'ancien chef d'Etat : «Il faut que chacun réfléchisse à l'endroit où nous mène notre démocratie, notre république».
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00:00 Il n'y a pas eu un commencement d'exécution de quoi que ce soit.
00:02 Alors on me dit, c'est l'intention qui compte.
00:03 Mais l'intention de quoi ?
00:06 L'intention, ça ne veut pas dire ce qu'on...
00:08 Non, non, pardon.
00:10 Ça ne veut pas dire ce qu'en ont dit les juges.
00:12 L'intention, c'est d'aller voir quelqu'un,
00:13 d'inviter à déjeuner, de lui dire,
00:14 si tu me passes le marché public, je te donne temps.
00:17 Voilà.
00:19 Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
00:20 On ne va pas refaire le procès.
00:21 Je n'ai pas le dossier.
00:24 Je ne veux même plus commenter cette histoire
00:27 parce que les mots me manquent.
00:30 Il faut que chacun réfléchisse à l'endroit où nous mène
00:36 notre démocratie, notre République.
00:39 On parlait tout à l'heure, un petit rapport avec tout ça aussi.
00:43 Si les institutions se comportent de cette façon,
00:46 les institutions judiciaires en particulier.
00:48 Voilà, c'est mon opinion.
00:49 Je la partage.
00:50 Je me fiche de très bien,
00:51 je me fiche tout à fait de ce que les autres peuvent en penser.
00:54 Voilà, je pense que Mitterrand avait une phrase
00:56 qui m'avait paru très judicieuse,
01:01 qui devrait nous faire réfléchir.
01:03 Ils ont détruit l'ancien régime, ils détruiront la République.
01:06 Chacun, surtout quand il a des pouvoirs
01:09 qui ne peuvent pas être contestés,
01:11 qui n'ont de compte à rendre à personne,
01:13 chacun doit faire preuve de discernement,
01:16 peser le pour et le contre, en particulier quand il est juge.
01:19 Voilà, après chacun réfléchira à cette question
01:23 en fonction de ce qu'il pense de ce qu'est la République,
01:24 l'état de droit, la citoyenneté
01:27 et le respect qu'on doit aux institutions.
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