Perles de Culture n°386 : Un grand peintre contemporain

  • l’année dernière
Anne Brassié reçoit le peintre Jean-François de Bus. Son père comme souvent chez les peintres, sculpteur et grand prix de Rome, l'incite à dessiner. Jean-François se lancera en peignant la réalité quotidienne et son étrangeté, mêlant le passé et le présent, les hommes et l'architecture. Il nous donne à voir une infinité de choses y compris notre sacré qui trouve son chemin dans cette œuvre foisonnante. L'on peut voir aussi avec bonheur le film sur le grand peintre japonais du 18ème siècle, Hokuzai.

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00:00 [Musique]
00:23 Chers amis de TV Libertés, bonjour !
00:25 Nous allons partir aux côtés du peintre Jean-François Debusse
00:31 dans son œuvre qui est une œuvre étonnante
00:35 et que je suis sûre vous allez aimer autant que je l'ai aimée.
00:39 Jean-François Debusse est un ami de Boris Lejeune,
00:41 c'est comme ça que je l'ai rencontré.
00:44 Et il m'a envoyé ses peintures et je me suis trouvé tout à fait étonnée
00:52 parce que j'ai un rapport avec la peinture contemporaine un peu difficile,
00:55 je dois dire.
00:58 Et je me suis dit "Oh ! Un peintre contemporain que je vais aimer".
01:01 Donc tout va bien.
01:02 - Merci.
01:04 - Vous avez publié un livre, une monographie de vos œuvres,
01:12 qui est publié chez...
01:15 - Chez Livre d'art.
01:16 - Livre d'art.
01:18 Vous avez eu les honneurs de l'admiration de Haute de Quéros,
01:23 qui est une référence chez nous.
01:29 Je vais tout de suite prévenir les téléspectateurs.
01:35 On a l'impression d'être en face d'un Bruegel contemporain,
01:40 un Bruegel du XXIe siècle avec des scènes sans doute plus heureuses que dans Bruegel.
01:47 L'enfer est quelquefois là, mais pas toujours.
01:50 - C'est flatteur, merci.
01:52 Mais pour donner une idée de votre œuvre et de ces tableaux
01:58 dans lesquels il n'y a pas un coin de blanc...
02:01 - Un peu de ciel quand même en haut.
02:03 - Un peu de ciel, exactement.
02:05 - Un peu d'inspiration.
02:08 - Alors, vous êtes le fils de Maurice de Busse.
02:11 - Maurice de Busse, prix de Rome, en 1937.
02:13 - Sculpteur.
02:14 - Sculpteur.
02:14 Il y a eu une récente exposition à Maud au musée Bossuet.
02:19 Et mon père est mort assez jeune puisqu'il avait 55 ans
02:23 et on a fait une petite respective.
02:25 Il faisait de la médaille aussi, d'ailleurs, avec M. Dehais.
02:29 - Et donc, vous baignez dans un milieu artistique.
02:32 - Mon père voulait que je fasse de la peinture,
02:34 contrairement à beaucoup de fils d'artistes.
02:37 Non, non, il disait "Oui, il faut faire ça, c'est très bien."
02:40 Parce que je faisais des petits bouquins, des petites illustrations
02:43 quand j'avais 14 ans.
02:45 Et il me disait "Tu devrais faire ça."
02:47 Puis moi, j'avais d'autres idées.
02:49 Je voulais faire un peu...
02:50 J'avais des livres sur la voile.
02:52 Je me disais "La mer", j'aimerais bien traverser la mer.
02:55 Mais finalement, ça m'a rattrapé.
02:57 C'est-à-dire que ça n'a pas été ma vocation.
03:01 J'ai été aiguillé sur ce que mon père sentait.
03:05 - Oui, mais il sentait que vous étiez un peintre.
03:07 - Oui, oui, oui.
03:07 - Il l'a senti.
03:08 - Oui, oui, parce que je faisais des petites historiettes, quoi.
03:11 Moyenâgeuse, donc il ne tenait pas beaucoup de boue.
03:14 Quand je les relis maintenant, c'est fort.
03:16 Mais les dessins étaient marrants, étaient bien.
03:18 Ça, ça me plaisait.
03:20 - Alors, il y a aussi un côté Nef des fous,
03:25 il y a un côté chevauché fantastique.
03:28 Vous avez une tête...
03:35 Une réflexion d'un critique, tête bêche, ciel et enfer mêlés.
03:40 C'est vrai que tout est mêlé.
03:43 Que ce soit les corps, les trains, les avions...
03:47 - Oui, c'est-à-dire, je trouve la vie paradoxale.
03:51 Par exemple, on vit, par exemple, pour Paris,
03:53 on vit dans le Moyen-Âge, en même temps,
03:55 on nous parle de science-fiction,
03:57 puis il y a le temps présent, il y a le temps passé.
03:59 C'est-à-dire, tous les événements sont mêlés.
04:03 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de logique.
04:06 Il n'y a pas de logique, et ce qui fait
04:08 que les choses qui n'ont pas de logique tiennent debout aussi.
04:10 C'est-à-dire que, peut-être mieux que ces choses en logique.
04:13 Par exemple, on peut mettre un palmier avec des...
04:18 N'importe quelle chose, ça ira...
04:22 Enfin, pas n'importe, justement, il y a une affinité
04:25 entre les objets, les situations et les paradoxes.
04:29 C'est le paradoxal qui m'intéresse aussi.
04:31 C'est le paradoxe.
04:32 C'est-à-dire le choc des contraires
04:36 ou alors des événements.
04:38 Vous pouvez mettre une femme gracieuse du...
04:42 Je ne sais pas, d'arnessence avec un objet
04:44 ou un paysage qui n'a rien à voir,
04:47 et pof, il y a une espèce d'exp...
04:49 Enfin, pas d'explosion, mais oui, il fait une sorte
04:51 d'électrochoc d'électricité qui fait que,
04:55 finalement, on décroche une partie du ciel.
04:59 C'est-à-dire, ce ciel, c'est ce que l'artiste...
05:01 Enfin, pour moi, on décroche toujours un morceau,
05:04 un éclat du ciel pour avoir cette beauté.
05:07 Alors, c'est pas...
05:09 Vous voyez, c'est un petit fragment, mais ça fait rien.
05:11 Moi, j'appelle ça...
05:13 Quand je sens que quelque chose fonctionne,
05:16 quand je sens que j'ai touché,
05:19 eh bien, c'est un message qui fait
05:21 qu'il y a quelque chose un peu de...
05:23 Bon, le mot est un peu gros, mais divin.
05:28 Enfin, il y a quelque chose un peu de transcendance.
05:32 Ça fait qu'il y a une oeuvre qui décolle
05:34 ou ça décolle pas.
05:35 Pour parler simplement, il y a la mayonnaise qui prend
05:38 et puis la mayonnaise, on la mange,
05:40 mais c'est pas de la mayonnaise.
05:42 L'oeuf dur est là.
05:44 - Exactement, exactement.
05:47 Prenons l'oeuvre "Galatée".
05:49 Vous avez donc au centre une annue de femme superbe
05:54 et puis à côté, à la droite,
05:57 vous avez ce tableau, ce dessin très joli, très 1930,
06:03 d'une mère et d'un enfant.
06:06 Et puis vous avez une danseuse de cirque,
06:09 vous avez un Pierrot italien,
06:11 vous avez des anges...
06:13 - Oui, oui, qui ouvrent une écluse.
06:16 Normalement, il faut que je les révise,
06:19 parce que quelquefois, ça...
06:22 - Vous avez une imagination quand même débordante.
06:26 - Alors, pour répondre à la question débordante,
06:29 non, ça se cultive et puis on n'en a jamais assez
06:32 et puis je rame quand même.
06:34 Ça vient pas comme ça, je veux dire.
06:37 C'est un long travail de notes,
06:40 puis on revient sur l'ouvrage,
06:42 il faut s'atteler.
06:44 Je pense pas que c'est naturel.
06:46 Si, il y a une prédisposition, quoi.
06:48 - Vous avez un regard très perçant
06:52 pour voir toute l'architecture.
06:55 Tout le haut du tableau,
06:57 et même à l'intérieur,
06:59 il y a plein de références architecturales.
07:02 Il y a des tours, il y a des églises,
07:06 il y a des palais, il y a des temples, il y a...
07:10 - Oui, c'est-à-dire, ce tableau, c'est sur la ville.
07:13 C'est la rumeur de la ville,
07:15 cette espèce de masse de maisons,
07:19 de jardins, de cours intérieurs,
07:22 d'immeubles dissemblables,
07:24 de gens qui courent partout, qui se reposent.
07:27 C'est cette image que j'ai voulu...
07:30 Cette ambiance de bruit, aussi.
07:33 Dans la ville, il y a les chiens qui aboient,
07:36 les vaisselles qu'on range, tout ça.
07:38 C'est des sonores, des côtés sonores,
07:40 mais je voudrais dire que ça soit poétique.
07:43 Même les bruits de bagnole,
07:45 de voiture, que j'entends, qu'on entend,
07:48 finalement, avec un peu de recul et un peu d'image,
07:51 c'est de la poésie.
07:53 Je suis très porté sur les voitures.
07:56 - C'est normal, vous êtes un homme.
07:58 - Oui, je crois qu'il n'y a pas de limite à ça.
08:01 - Ah, c'est très, très...
08:03 - Non, mais surtout les anciennes, aussi.
08:05 Parce que les voitures, là, maintenant, se ressemblent.
08:08 - Elles sont toutes pareilles.
08:10 - Elles sont toutes pareilles, j'espère pas comme les gens.
08:13 Et donc, il y a...
08:15 Même quand je fais des batailles, vous voyez,
08:18 des sortes de batailles,
08:20 enfin, de gens,
08:23 de l'ancien régime, par exemple,
08:26 ou alors des conflits,
08:28 il en ressort toujours quelque chose.
08:30 Dans le dernier triptyque, là, j'ai fait...
08:32 Enfin, ce sont des défilés militaires,
08:35 mais il y a un côté toujours poétique.
08:38 C'est la beauté qui compte.
08:40 Parce que quand j'étais enfant, quand je reviens à l'enfance,
08:42 je regardais des dessins et je faisais beau.
08:44 J'étais fasciné par l'époque napoléonienne,
08:47 avec tous ces bicornes.
08:49 Je tournais, c'était des opéras.
08:51 J'ai dessiné des canons,
08:53 des types avec des épaulettes.
08:57 Je m'étais fabriqué aussi des sabres en bois.
09:00 Mon père était désolé de voir ça,
09:02 parce que lui était anti-militariste.
09:04 Moi aussi, mais disons que...
09:06 Mais ce que je recherchais, c'est l'opéra.
09:09 La beauté des gestes, comme une danse.
09:11 - Bien sûr, c'était éminemment théâtral,
09:13 une armée en marche.
09:15 La précision, la...
09:17 La beauté de votre crayon,
09:19 qui est quand même...
09:21 Vous êtes un hyper réaliste, on pourrait dire.
09:24 Comme l'école hyper réaliste le montre.
09:29 Vous avez pris des cours ?
09:31 Vous étiez d'instinct très précis ?
09:34 Comment ça se parle ?
09:36 - Je permets...
09:38 Ce qu'on appelle les hyper réalistes, c'est...
09:40 - Je suis sûr que...
09:42 - C'est le trait, vous voulez parler.
09:44 - C'est pour évoquer votre oeuvre.
09:46 - Oui, c'est...
09:48 Oui, l'hyper réaliste, c'est le trait...
09:54 J'étais aux arts appliqués, à l'industrie,
09:59 puis aux beaux-arts.
10:01 - C'est ça.
10:02 C'est ça qui donne votre extraordinaire présence.
10:05 - Oui, mais aux arts appliqués,
10:09 je n'étais pas brillant,
10:11 et je suis resté deux ans.
10:13 Pour tout vous dire, c'est un peu une confession que je fais,
10:15 pas besoin de changer de personnalité.
10:18 Mais j'ai rencontré des professeurs très intéressants,
10:21 et des rencontres d'amis aussi.
10:23 C'est ça, c'est des rencontres qu'ils font.
10:25 Parce que les arts appliqués, c'était une école d'objets,
10:29 le design de l'objet.
10:31 Très bonne école, d'ailleurs mon père était professeur
10:34 avant aux arts appliqués.
10:36 Et je suis rentré grâce à lui.
10:38 - Très bien.
10:40 - Je n'ai pas honte.
10:41 - Pourquoi pas ?
10:42 - Et donc, après je suis parti,
10:44 j'ai un peu erré,
10:46 et je suis allé au Beaux-Arts.
10:48 Ce qui m'a beaucoup plu,
10:50 pour moi c'est le dessin qui me plaît,
10:52 c'est le dessin du modèle vivant.
10:54 Et puis à mon pandas 80,
10:56 je faisais aussi du nu,
10:58 je passais presque toute la journée à croquer.
11:01 Et donc, c'est ça qui me plaisait, en fait.
11:04 Et puis d'être libre.
11:06 Moi je n'aimais pas l'enfermement des ateliers,
11:08 où on voit tous les gens qui sont là
11:10 comme des secrétaires, des dactylos,
11:12 qui font leur chaussage.
11:14 Je me dis "assez, assez".
11:16 - C'est sûr que vos toiles
11:18 explosent de liberté.
11:20 - Oui, parce qu'après je ne suis pas mon propre.
11:22 - Et des nus, il y en a.
11:24 - C'est-à-dire, c'est beau.
11:26 - À profusion, et des beaux nus.
11:28 - J'essaye, oui.
11:30 - Des nus absolument gracieux,
11:32 des nus très effilés,
11:34 des nus dansants,
11:36 des nus volants.
11:38 - Oui, parce que,
11:40 pour moi, la femme,
11:42 c'est la beauté directe,
11:44 avant un arbre, presque.
11:46 Parce que c'est celle qu'on voit,
11:48 c'est notre alter ego.
11:50 Donc, on n'a qu'une envie,
11:52 c'est de se rapprocher.
11:54 - Oui.
11:56 - Voyez ?
11:58 - On va regarder le tableau
12:00 qui s'appelle "L'Égyptienne".
12:02 - Ah oui, "L'Égyptienne".
12:04 - Que vous allez voir à l'antenne,
12:06 chers amis de TV Liberté.
12:08 - Ah oui ?
12:10 Il y a un petit peu de temps, quand même,
12:12 c'est dans les années 80-89.
12:14 Et là, ça part de la femme,
12:16 aussi du couple.
12:18 Et c'est la rivière
12:20 qui sort de son lit.
12:22 C'est-à-dire, c'est comme, on peut dire,
12:24 une pentecôte.
12:26 C'est l'eau qui devient feu.
12:28 Ça peut être aussi
12:30 le phénomène de l'Eucharistie,
12:32 ou de la...
12:34 comment l'eau qui devient vin.
12:36 Ça peut être les noces de cana, plutôt.
12:38 Les noces de cana, c'est-à-dire,
12:40 c'est la femme, par son...
12:42 Enfin, il y a une espèce de...
12:44 D'ailleurs, il y a aussi l'anneau mystique.
12:46 Par son pouvoir étonnant, quoi.
12:48 Étonnant de quoi ? Étonnant.
12:50 La rivière sort,
12:52 et au contact de l'air, pfff,
12:54 s'embrase. Voyez ?
12:56 C'est peut-être notre condition, aussi,
12:58 dans notre corps futur,
13:00 de résurrection.
13:02 Si j'ose vous parler...
13:04 - C'est le temps de la résurrection,
13:06 c'est bien d'en parler.
13:08 Alors, des oiseaux,
13:10 beaucoup d'oiseaux.
13:12 Une tour... - C'est la tour de Pis.
13:14 - La tour de Pis, bien sûr.
13:16 - La tour de Pis, ça me plaît bien,
13:18 parce que...
13:20 Elle est penchée, un peu comme cette rivière parallèle,
13:22 qui prend un angle.
13:24 Elle est penchée par rapport au tableau.
13:26 Et cette tour de Pis évoque...
13:28 Alors, j'appelle "Pis analyse".
13:30 Pis analyse.
13:32 Alors, il y a une...
13:34 Donc, il y a une pis analyse,
13:36 et elle est penchée, alors elle prend une...
13:38 une...
13:40 pas une leçon, un rendez-vous
13:42 avec le pyschanalyste, parce que son problème,
13:44 c'est qu'elle est penchée, voyez ?
13:46 Et donc, ça la traumatise.
13:48 On n'a pas laissé à la dresser.
13:50 [Rires]
13:52 - Euh...
13:54 Le... Alors, dans le fond,
13:56 encore une fois,
13:58 des châteaux, des...
14:00 - Ben oui, c'est-à-dire que c'est tout de l'environnement
14:02 de ce sujet principal.
14:04 Alors qu'on a un lien...
14:06 Alors, il n'est pas logique, si vous voulez.
14:08 C'est toujours... Il y a un peu des décalages,
14:10 et c'est ça qui est intéressant.
14:12 C'est que le tableau est couvert.
14:14 Il n'y a pas une... Alors, souvent, je mets
14:16 une petite histoire
14:18 imprimée pour savoir
14:20 ce que ça veut dire exactement.
14:22 Mais il n'y a pas de... Elle n'est pas
14:24 enfermée, parce que c'est des symboles
14:26 que je...
14:28 C'est un symbole autour du sujet
14:30 et qui...
14:32 qui font comme une vie.
14:34 Une vie... Voilà.
14:36 - Et puis, bien sûr, des masques.
14:38 - Des masques, oui. Il y a des masques.
14:40 - Des masques.
14:42 - Sortons-en.
14:44 - Et des animaux.
14:46 - Ah, les animaux aussi, oui. Mais oui.
14:48 - Beaucoup d'animaux. Des chiens, des chevaux.
14:50 Vous aimez les chevaux ? - Oui, mon père aussi
14:52 faisait beaucoup de chevaux. - Vous les dessinez merveilleusement.
14:54 - Oui, oui. Il y a des chevaux.
14:56 - Est-ce que vous avez eu des maîtres ?
14:58 - Il y a eu Delpech, qui était un graveur
15:00 qui...
15:02 de Montparnasse 80,
15:06 qui était vraiment un artisan.
15:08 Je l'ai connu
15:10 dans les années 68-69
15:12 et vraiment, il était
15:14 très...
15:16 Il était très fervent.
15:18 Et donc...
15:20 J'ai bien...
15:22 Sinon, des maîtres, oui.
15:24 Des maîtres...
15:26 Je dois en avoir, mais je ne me rappelle plus.
15:28 Je suis un peu à court, là.
15:30 - J'aurais dû... - Mais le homme, enfin...
15:32 Des maîtres...
15:34 - Alors, il y a quelque chose d'une toile
15:36 aussi étonnante, avec des verticalités
15:38 inouïes, que ce soit
15:40 les femmes qui plongent, que ce soit
15:42 le coup de la girafe, que ce soit
15:44 une tour immense,
15:46 des trains qui s'en vont.
15:48 - Oui.
15:50 - 900 barbaries. Expliquez-nous cette toile.
15:52 - Oui, ça, c'est le... On peut dire...
15:54 Vous savez, c'est...
15:56 Comme je vous ai expliqué, il n'y a rien de défini.
15:58 - Non, bien sûr. - C'est pas le...
16:00 - Mais j'aimerais que vous nous donniez votre clé.
16:02 - Mais la clé, en ce moment, ça pourrait être changé
16:04 en sortant ou...
16:06 Alors là, c'est quand même une clé importante.
16:08 C'est-à-dire que c'est
16:10 Notre-Dame de Paris, par exemple.
16:12 Notre-Dame de Paris,
16:14 qui tout d'un coup...
16:16 Vous savez,
16:18 c'est par échelon.
16:20 Elle est par échelon,
16:22 et donc, ça se transforme en rail,
16:24 et il y a des locomotives
16:26 qui montent, on peut dire,
16:28 d'ailleurs, cap Canatédral.
16:30 Cap Canatédral, vous voyez, parce que ça part de là.
16:32 Les locomotives anciennes,
16:34 qui sont plus représentatives,
16:36 qui sont plus féroces que les TGV,
16:38 parce qu'elles étaient...
16:40 Elles étaient solides, elles étaient noires,
16:42 elles crachaient de la fumée.
16:44 Et c'est-à-dire que c'est toute l'énergie des voyages
16:46 et du... Enfin, c'est du transcendant
16:48 de cette montée
16:50 en flèche
16:52 vers les cieux, vous voyez ?
16:54 - Oui, il y a une verticalité
16:56 dans tout le tableau,
16:58 qu'il n'y a pas toujours.
17:00 Par exemple,
17:02 l'accumulation des trains.
17:04 Vous avez une passion pour les trains,
17:06 avec un agneau,
17:08 lui aussi mystique.
17:10 - Oui. Alors, l'agneau mystique,
17:12 c'est... Vous voyez,
17:14 il est au centre du tableau, il est rouge,
17:16 c'est le centre de la passion.
17:18 J'appelle ça "Lazare".
17:20 Saint Lazare.
17:22 Et donc, toutes ces locomotives,
17:24 ces monstres, en fait,
17:26 vont de droite
17:28 à gauche.
17:30 Et l'agneau va de gauche
17:32 à droite.
17:34 Et il tient la croix.
17:36 Et donc,
17:38 c'est pour montrer
17:40 que cet agneau,
17:42 qui doit guider
17:44 le monde,
17:46 marche sur la voie.
17:48 La voie.
17:50 Et face à ces monstres,
17:52 c'est fragile. Parce qu'un agneau,
17:54 ça ne court pas vite.
17:56 Ça ne se défend pas, ça ne mord pas.
17:58 Et donc,
18:00 c'est l'innocence,
18:02 la puissance de l'innocence
18:04 qui vainque
18:06 tous les goliathes du monde.
18:08 Vous voyez ? Par l'humilité,
18:10 par la force de sa foi
18:12 et de l'amour. Voilà.
18:14 De doux, le rouge.
18:16 C'est ça.
18:18 - Et puis,
18:20 racontez-nous
18:22 Versailles-Chantier.
18:24 - Ah, Versailles.
18:26 - Versailles-Chantier, parce qu'il y a
18:28 la gare, les trains, évidemment,
18:30 mais beaucoup de personnages,
18:32 les toits de Versailles,
18:34 qui sont absolument magiques.
18:36 Racontez-nous.
18:38 - Bon, alors, l'histoire, ça s'appelle
18:40 d'ailleurs, assez étonnant, Versailles-Chantier,
18:42 ça m'a toujours posé des questions. Chantier,
18:44 pourquoi Chantier ? Je n'ai pas résolu.
18:46 Ça m'est égal.
18:48 - C'était une bonne intuition, puisque Versailles a été
18:50 en chantier pendant très longtemps.
18:52 - Ah, ça doit être ça, oui.
18:54 - Puisque Louis XIV a construit Versailles.
18:56 - Ah oui, oui.
18:58 Eh bien, Versailles-Chantier,
19:00 on efface finalement le point central.
19:02 C'est cet homme en blanc,
19:06 ça veut être le maître des lieux.
19:08 C'est plus que le roi soleil,
19:10 c'est le sauveur, le Christ,
19:12 qui se blottit contre elle.
19:16 En fait, c'est son église.
19:18 Le Christ, c'est son église.
19:20 C'est-à-dire, c'est sa femme,
19:22 qui est au milieu des tournesols,
19:24 qui est solaire,
19:26 donc dans un champ solaire.
19:28 Là, nous avons aussi le roi soleil,
19:30 qui se prend pour le sauveur aussi.
19:32 Enfin, il est quand même dans sa majesté,
19:34 il ne faut pas le dénier.
19:36 Il y a des gens de la cour qui sont là.
19:38 Il y a des musculations aussi,
19:40 des jambes de femmes parfaites,
19:42 il y a des, comment ça s'appelle,
19:44 des athlètes, des culturistes,
19:46 qui font des démonstrations de force.
19:48 Il y a une harpiste.
19:50 Il y a toujours cet agneau qui revient
19:52 par les trains,
19:54 parce qu'on est quand même
19:56 dans Versailles-Chantier,
19:58 et donc on a le droit à ces trains-là.
20:00 Il y a un pont japonais,
20:02 vous voyez, pour montrer le pont
20:04 entre l'homme et la femme,
20:06 l'homme et la transition
20:08 du champ solaire
20:10 avec le champ d'ici-bas.
20:12 Et donc,
20:14 ce Versailles-Chantier,
20:16 il raconte le...
20:18 Versailles-Chantier,
20:20 oui, il y a énormément de monde
20:22 sur la toile.
20:24 Il y a Salomé aussi,
20:26 avec la tête de Jean Bastier,
20:28 qui est un des plus grands
20:30 des gens de la cour,
20:32 il y a Salomé aussi,
20:34 avec la tête de Jean Bastiste,
20:36 qui se repend.
20:38 Il y a la petite grenouille aussi,
20:40 le feu,
20:42 le feu qui réchauffe,
20:44 le feu sacré de pianiste.
20:46 En fait, c'est sur...
20:48 Oui, c'est sur Versailles.
20:50 C'est cette gare
20:52 où les gens attendent,
20:54 vous voyez, en haut.
20:56 Ils sont tous dans des boîtes,
20:58 ils attendent, ils attendent,
21:00 ils sont dans la salle d'attente.
21:02 Et...
21:04 Voilà, je...
21:06 - En tout cas, je n'irai plus jamais
21:08 dans cette gare, sans penser au nom.
21:10 - Ah bon ?
21:12 - C'est tout à fait...
21:14 Tout à fait étonnant.
21:16 Et l'arrivée à Ninive,
21:18 et après on passera à d'autres types...
21:20 - Ah oui !
21:22 - L'arrivée à Ninive.
21:24 Ninive a été détruite.
21:26 - Ah oui, c'est extraordinaire.
21:28 - Et ils trouvent...
21:30 Alors contrairement...
21:32 J'ai fait un poisson,
21:34 et contrairement à ce qu'il crache,
21:36 c'est-à-dire le jaunasse, sur Ninive,
21:38 pour dire qu'il faut se calmer,
21:40 et puis qu'il serait bon qu'on se convertisse,
21:42 eh bien là, c'est une icône.
21:44 Le poisson a gobé une icône,
21:46 a avalé une icône.
21:48 Et là, il la transporte.
21:50 Alors donc, à droite du tableau,
21:52 vous voyez,
21:54 il y a ce...
21:56 Les gens qui sont encore sous le coup,
21:58 bon, de voir cette curiosité.
22:00 Et puis, il y en a qui sont aveugles,
22:02 il y en a qui ont les luttes noires,
22:04 qui ne voient pas,
22:06 qui sont un peu indifférents.
22:08 Donc, ils arrivent sur la plage,
22:10 et ça s'appelle...
22:12 C'est son débarquement, hein, de Ninive.
22:14 Il y en a même qui ont des...
22:16 Des soeurs jumelles qui ont des sacs en plastique
22:18 sur la...
22:20 Sur la table,
22:22 parce qu'ils veulent...
22:24 Ils veulent se repentir, déjà.
22:26 C'est comme ça qu'ils font, je crois.
22:28 Il y a une 4 chevaux.
22:30 Alors, la 4 chevaux, finalement,
22:32 n'a rien à voir.
22:34 Mais, c'est ça qui est intéressant,
22:36 c'est qu'il y a un lien très fort entre la 4 chevaux.
22:38 Alors, à savoir, à voir, on peut l'inventer,
22:40 mais pour moi, c'est évident.
22:42 Vous voyez, il y a des scooters.
22:44 Il y a un lien extraordinaire,
22:46 parce que, finalement, la vie ne dure qu'un instant.
22:48 Alors, la vie,
22:50 l'éternité, même sur Terre,
22:52 ne dure qu'un instant.
22:54 Il est fait de milliards de petits moments,
22:56 mais comme c'est dans un instant,
22:58 la 4 chevaux, elle est future, même.
23:00 Alors, là, c'est le...
23:02 Vous voyez, il y a le menestrel, aussi,
23:04 qui s'accommode très bien avec la map Monde,
23:06 le champ de la map Monde
23:08 et le scooter rouge.
23:10 Là, il y a un arrière de dauphine.
23:12 Et donc,
23:14 pour résumer,
23:16 il y a le festoiement
23:18 à gauche.
23:20 - Avec ses champions...
23:22 - Oui, mes patins, oui.
23:24 - Ses champions de patins à glace.
23:26 - De patins à glace qui font...
23:28 Un jour, j'étais rentré, par hasard,
23:30 dans un Molitor,
23:32 et j'étais vraiment transperné dans un autre monde.
23:34 Je voyais... Alors, je sortais de la rue,
23:36 bien sûr, et j'arrivais à Molitor,
23:38 et je vois tous ces gens
23:40 qui valsaient, qui étaient là,
23:42 heureux, quoi.
23:44 Ils avaient une petite musique.
23:46 Ça m'a scotché.
23:48 - La glace,
23:50 et l'eau et le feu.
23:52 C'est-à-dire que les choses se comptoient comme maintenant.
23:54 Vous avez des gens qui font des tas de choses.
23:56 C'est le paradis, quoi.
23:58 Il y a la paix.
24:00 Et à un côté, il y a le désastre.
24:02 Et ça cohabite.
24:04 - Oui, absolument.
24:06 Vous avez l'œil attiré par,
24:08 un, ce qui est beau,
24:10 et deux,
24:12 ce qui est désharmonieux.
24:14 D'autre part, vous êtes sensible aux deux.
24:16 - Oui, je crois que je ne suis pas le seul.
24:18 - Vous êtes sensible aux deux.
24:20 Et vous savez le montrer.
24:22 Alors, il y a trois toiles que j'aime aussi beaucoup,
24:24 qui sont très, très signifiantes.
24:26 Et comme nous faisons cette émission
24:28 après Pâques,
24:30 ça tombe bien qu'on en parle.
24:32 C'est "Le Christ a neui".
24:34 - Ah oui.
24:36 - C'est un peu les rameaux à Neuilly.
24:38 Le Christ est sur son arde,
24:40 et nous sommes venus de Neuilly,
24:42 à les immeubles,
24:44 et tout.
24:46 Ça, c'est très étonnant, ce tableau.
24:48 - Oui.
24:50 - Contrairement aux autres,
24:52 c'est extrêmement...
24:54 C'est beaucoup plus épuré.
24:56 - Alors, c'est un Christ, évidemment, qu'on reconnaît,
24:58 parce que c'est un...
25:00 C'est de la Renaissance italienne.
25:02 C'est le Christ... Je mets beaucoup de références
25:04 dans mes tableaux,
25:06 ce qui existe, parce que je les ressens énormément,
25:08 et je les ressitue.
25:10 Donc, je ne trouvais pas mieux que ce Christ,
25:12 vous voyez, qui est majestueux,
25:14 avec un petit anon derrière.
25:16 Et il est dans ces sortes d'avenues
25:18 dont je connais un peu Neuilly,
25:20 mais je n'ai pas fréquenté beaucoup.
25:22 Mais le peu que je vois, souvent,
25:24 c'est des immeubles,
25:26 très beaux immeubles,
25:28 même en été, avec leurs stores.
25:30 Mais il règne, quelquefois,
25:32 une pesanteur.
25:34 Enfin, c'est mon avis, à moi.
25:36 - Oui.
25:38 - C'est pas parce que...
25:40 Peut-être.
25:42 Je m'excuse, ça peut être d'autres gens,
25:44 d'autres quartiers.
25:46 Mais il y a un peu une indifférence,
25:48 parce que des gens repus...
25:50 - Des gens très cossus.
25:52 - Ca peut être des gens aussi...
25:54 Mais là, dans ce tableau,
25:56 tel que je vous le décris, tel que j'ai ressenti,
25:58 il y a des mamans qui viennent
26:00 faire...
26:02 - Troper leurs enfants.
26:04 - Leurs gamins, tout ça.
26:06 - Et qui rencontrent.
26:08 - C'est un tableau étonnant, en tout cas.
26:10 Et puis il y a la Pentecôte.
26:12 - Ah oui.
26:14 - Alors ça, le tableau de la Pentecôte,
26:16 avec ce groupe de la Vierge
26:18 et des apôtres qui reçoivent
26:20 le Saint-Esprit,
26:22 qui est donc un rappel de Goya.
26:24 - Non, c'est...
26:26 - Le Gréco.
26:28 - Le Gréco, c'est le Gréco.
26:30 - Je tiens à mon Gréco.
26:32 - C'est le Gréco, oui.
26:34 J'ai copié le Gréco,
26:36 j'ai fait revivre
26:38 dans un...
26:40 - Un immense bâtiment
26:42 en destruction.
26:44 Il y a la pelleteuse
26:46 qui est en train de...
26:48 - Oui, oui.
26:50 - De faire tomber les murs.
26:52 - Et puis il y a une arche,
26:54 qui est un coin de ciel bleu
26:56 que j'aime bien.
26:58 - C'est un bâtiment ancien.
27:00 - Oui, qu'on détruit.
27:02 Il y a un ancien ordinateur,
27:04 qui est pas très mode,
27:06 mais c'est pour montrer que
27:08 c'est vraiment un ordinateur,
27:10 et puis des vieux fauteuils,
27:12 une veille rampe.
27:14 C'est un passé qu'on détruit,
27:16 et les apôtres et la Vierge Marie
27:18 sont là, un peu consternés.
27:20 La pelleteuse, elle va peut-être
27:22 se remettre en route.
27:24 Qu'est-ce qu'on va faire ?
27:26 Et finalement, on connaît la suite.
27:28 Le feu arrive et ils deviennent
27:30 un renouveau, quoi,
27:32 sans eux.
27:34 - Alors, on va terminer sur un aspect
27:36 de votre travail qui est très amusant,
27:38 c'est que vous faites des caricatures.
27:40 - Ah oui, des dessins d'humour.
27:42 - Des dessins d'humour extraordinaires.
27:44 Et je vais en montrer
27:46 quelques-unes,
27:48 parce que c'est trop bien.
27:50 L'une des premières que vous m'avez envoyée,
27:52 c'était fantastique,
27:54 c'est deux hommes qui discutent,
27:56 et il y en a un qui dit à l'autre,
27:58 "Tu dis quelque chose de différent,
28:00 et on vient de chercher."
28:02 Et les bons hommes ont tous les deux
28:04 une hanche dans le dos,
28:06 une poignée,
28:08 et on sent qu'il va être emmené.
28:10 - C'est ça, c'est ça, comme une valise.
28:12 - Comme une valise, et dégagé.
28:14 - Dégagé, voilà.
28:16 - Et puis, évidemment,
28:18 toute une autre série,
28:20 "Qu'est-ce qu'il faut faire ?
28:22 Virer les poubelles,
28:24 trop dangereuse."
28:26 - Oui, si vous voulez,
28:28 tous ces dessins d'humour
28:30 que j'envoie comme un petit fan club,
28:32 mais des fois, c'est des amis,
28:34 des gens qui parlent...
28:36 - On peut s'inscrire, alors.
28:38 Vous allez sur le site
28:40 de Jean-François Debusse,
28:42 et vous pouvez vous inscrire
28:44 pour recevoir vos dessins.
28:46 - Oui, je pense que ça va marcher.
28:48 Ou alors, mon adresse mail,
28:50 à la limite.
28:52 - Non, mais si Yvon Seymour
28:54 est là,
28:56 si Yvon Seymour,
28:58 sur votre site, il est trop bon.
29:00 - Alors, donc,
29:02 ces dessins d'humour,
29:04 c'est un peu un exultoire pour moi.
29:06 Ah oui, j'avais un espèce
29:08 de petit fan club de Jean.
29:10 Bon, alors, à chaque fois, il y en a qui se désabonnent,
29:12 mais je les remercie,
29:14 parce que ça permet
29:16 d'avoir un contact.
29:18 D'abord, ça me fait
29:20 expulser toutes les mauvaises pensées
29:22 que j'ai, je les traduis,
29:24 et je suis soulagé, je rigole.
29:26 - Ça soulage l'estomac.
29:28 Sinon, elles vous restent sur l'estomac.
29:30 - Oui, oui. Non, mais c'est ça, la création.
29:32 Celui qui est créateur a le pompon,
29:34 parce que c'est royal, quoi.
29:36 - Vous avez commencé, d'ailleurs,
29:40 à faire ces caricatures pendant le Covid.
29:42 - Oui, oui, c'est ça qui m'a incité.
29:44 - Le confinement.
29:46 - Alors, certaines
29:48 personnes qui reçoivent mes mails,
29:50 peut-être, ça les enduit,
29:52 ou quelquefois, je m'en excuse,
29:54 mais je vous dis merci, parce que ça me fait du bien
29:56 d'envoyer ça.
29:58 - Non, moi, je trouve que quand on reçoit vos mails,
30:00 on s'installe et on profite
30:02 de ce moment d'humour
30:04 qui soulage,
30:06 qui allège l'âme et l'esprit,
30:08 et on se dit, bon,
30:10 il a raison,
30:12 c'est exactement ça qu'il faut faire,
30:14 dégager les poubelles.
30:16 Et on se régale vraiment beaucoup.
30:18 Et donc, je vous conseille,
30:20 chers amis de TV Liberté,
30:22 de
30:24 voir ce livre
30:26 très, très joli, Jean-François Debusse.
30:28 C'est publié aux éditions.
30:30 - C'est-à-dire que c'est
30:32 une petite plaquette
30:34 d'artiste.
30:36 - Oui, oui, c'est-à-dire, il faut donner le code.
30:38 - Je pourrais l'envoyer.
30:40 - Et on vous voit en première page, monté sur un
30:42 escabeau, vous dessinez.
30:44 - Oui, c'est ça.
30:46 - Et,
30:48 voilà ce que dit Aude de Guéros,
30:50 "Celui qui se laissera porter par ce
30:52 grand courant métamorphique
30:54 percevra tôt ou tard, dans chaque
30:56 tableau, un centre invisible
30:58 et secret, un abîme
31:00 intérieur, habité d'une présence
31:02 recouverte
31:04 d'une peau resplendissante.
31:06 Le monde en images, un monde
31:08 beau, divers, infini,
31:10 que l'on a soudain
31:12 envie d'aimer avec un cœur d'enfant."
31:14 - Ah, bravo. - C'est une jolie définition.
31:16 - Très, très. - Indiscutablement.
31:18 Écoutez, merci beaucoup, Jean-François.
31:20 - C'est un plaisir de vous voir, merci beaucoup.
31:22 - D'être venu ce matin, réjouir
31:24 nos publics. - Et bien tant mieux.
31:26 - À TV Liberté.
31:28 Et nous continuerons
31:30 à suivre votre œuvre.
31:32 Merci beaucoup, Jean-François Debusse.
31:34 - Merci, Anne, vraiment.
31:36 - Et vive votre peinture.
31:38 - Vive nous. - Qui fait du bien.
31:40 Merci. - Merci, Anne.
31:42 - Amis de TV Liberté, à très bientôt.
31:44 - À plus.
31:46 (musique)
31:48 (musique)
31:50 (musique)
31:52 (musique)
31:54 - En ce temps-là,
31:56 la Terre était plate et peuplée de
31:58 platoniciens.
32:00 Tous vaquaient à leur occupation.
32:02 Tous ? Non.
32:04 Un seul rêvait.
32:06 Ce fut le 1er des 30 humains.
32:08 (musique)
32:10 (musique)
32:12 (musique)
32:14 (musique)
32:16 ...
32:26 ...
32:36 ...
32:46 ...
33:02 ...
33:12 ...
33:28 ...
33:38 ...
33:54 ...
34:04 ...
34:20 ...
34:30 ...
34:46 ...
34:56 ...
35:10 ...
35:20 [Musique]
35:23 Merci.

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