Agression de Jean-Baptiste Trogneux: qui sont les responsables?
Depuis l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron, les réactions s'enchainent. Le tweet de Jean-Luc Mélenchon a beaucoup fait parler. Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin accuse la Nupes d'avoir nourri ce climat de violences.
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00:00 Qui la faute ? En effet, en ce monde, il y a des internautes qui ressortent cette photo du député insoumis Thomas Porte,
00:05 le pied sur un ballon à l'effigie d'un ministre, en l'occurrence la tête d'Olivier Dussopt, et en tire déjà cette grave accusation.
00:12 C'est la nupèce et particulièrement Ellefi qui a encouragé inconsciemment ou non cet acte odieux contre la famille, même éloignée du président.
00:20 Le politologue et ancien LR Dominique Régnier dit la même chose sur notre plateau.
00:24 Il n'y a pas une telle violence sans qu'on pose la question du rôle de certains élus, y compris et en particulier Ellefi,
00:32 qui n'agit pas comme un groupe d'élus depuis 2022. Ça n'est pas vrai. C'est un groupe d'agitateurs.
00:39 Ils ne sont pas parlementaires. Ils utilisent leur fonction parlementaire pour déployer un militantisme d'agitation.
00:46 Il faut tout conflictualiser. Je cite en disant cela.
00:50 C'est une stratégie tout à fait assumée.
00:52 - J'en lis une mélangeant.
00:54 - Verbatim. Dans ce cas-là, citons les autres, parce que ces violences ont été très clairement condamnées très vite et très fermement par les députés.
01:02 Ellefi, Alexis Corbière, dénonce un acte lâche.
01:05 "On ne règle pas ainsi les conflits politiques", insiste Antoine Léaumont.
01:09 Quand leur consœur Mathilde Panot rappelle-elle que l'atteinte à l'intégrité physique des personnes n'est jamais acceptable en démocratie.
01:15 A la CGT, c'est Sophie Binet qui fixe la même limite. "Inadmissible", dit encore Europe Ecologie-Les Verts, qui souhaite un prompt rétablissement à Jean-Baptiste Tronieux.
01:24 "Rien, absolument rien, ne justifie une telle violence", insiste encore Fabien Roussel.
01:29 - La rédaction la plus saluée, c'est celle du local de l'Étape, François Ruffin, qui a grandi à Amiens et qui connaît bien la boutique Tronieux.
01:36 - Long communiqué, en effet, du député sur Twitter pour regretter.
01:39 "Des faits graves et inadmissibles. On ne défend pas la démocratie en s'attaquant à un chocolatier."
01:45 "J'avais rencontré, dit-il la famille Tronieux, lors du mouvement des Gilets jaunes, parce que leurs déboires ne sont pas tout neufs, afin de leur assurer que l'hostilité contre leur boutique n'avait aucun sens."
01:54 "J'achète d'ailleurs régulièrement leurs macarons, comme un clin d'œil, lorsque j'offre des cadeaux à mes invités politiques, dit-il, avant d'adresser tout son soutien à la victime et à son entourage."
02:04 - Réaction plus polémique, on le disait, pour Jean-Luc Mélenchon, qui dénonce lui de poids de mesure.
02:08 - Il commence déjà par râler, qu'il tweet "contraint" et "forcé". C'est une heure après Ruffin, voilà ce qu'il publie lui.
02:13 "Des commentateurs, indifférents aux tentatives de meurtre et agression racistes contre des insoumis, me somment de me prononcer sur l'agression contre le chocolatier Tronieux."
02:23 "Je lui exprime ma compassion et demande à Macron et Madame d'en faire autant pour nos amis agressés ou menacés, sans réserver leur sollicitude aux seuls émours quand ils furent molestés."
02:34 Un ton polémique que lui reproche, je vous le disais, beaucoup d'internautes, mais que les élus et les filles disent, eux, comprendre.
02:42 - Ils se disent quand même curieux quand ce sont des choses qui nous concernent, nous la France insoumise, pas grand monde ne s'en émeut.
02:48 On ne reçoit pas de témoignages de solidarité ou quoi que ce soit. Les gens de la France insoumise reçoivent très souvent des menaces.
02:54 Leur vie n'est pas toujours simple. Donc je crois que c'est exactement ce qu'est en train d'exprimer Jean-Luc Mélenchon.
03:00 Il dit absolument, c'est absolument scandaleux, honteux, mais dans ce cas-là, ayons un grand mouvement pour dire non collectivement à toute forme de violence à l'encontre de quiconque dans la classe politique.
03:12 - Un "oui, mais" qui passe pas très bien, mais qui pourtant pas reproché à Marine Le Pen, qui, notons-le, adopte la même stratégie.
03:20 Regardez son tweet, "Je condamne et condamnerai toujours ces violences, même si cela n'est pas réciproque lorsque c'est nous qui en sommes les victimes."
03:27 Et devant notre micro, elle persiste et signe.
03:29 - Ce type d'agissement doit être très sévèrement sanctionné par la justice.
03:36 J'ai été moi-même, et vous le savez, pendant de très nombreuses années victime, moi et ma famille d'ailleurs, de violences, de menaces, sans que d'ailleurs à l'époque ça ne suscite d'indignation.
03:46 Bah vous voyez, moi, je développe une indignation pour l'ensemble de ces actes répréhensibles, quel que soit évidemment le parti que cela touche.
03:57 - Et moi, et moi, et moi, on se renvoie donc la balle en ligne pour les uns.
04:01 La faute aux théories conspies d'extrême droite contre les trônieux qui circulent depuis des mois, voire des années.
04:06 Pour d'autres, la faute, on l'a compris, aux insoumis et à leur happening de manif.
04:10 Gérald Darmanin, ce matin, les mettait tous dans le même sac.
04:13 La faute, dit-il, aux extrêmes.