• l’année dernière
Il dessine le président Kaïs Saïed, ventouse sur la tête, le caricaturiste "Z" critique le "virage fasciste" du dirigeant tunisien, qui s'est arrogé tous les pouvoirs en juillet 2021.

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Transcription
00:00 [Bruits de la salle]
00:19 J'avoue que je suis content d'avoir gardé l'anonymat pendant les dix années de post-révolution.
00:27 Aujourd'hui, l'anonymat devient tout simplement, je pense, vital parce qu'il y a un risque,
00:32 comme d'ailleurs certains qui se sont fait arrêter à cause de leurs opinions,
00:37 des fois exprimées sur Facebook.
00:39 Donc que dire d'un dessinateur qui critique jour et nuit le président ?
00:42 Voilà, l'anonymat est une nécessité.
00:45 [Bruits de la salle]
01:00 C'est une dictature, je pense, et en plus c'est un virage fasciste carrément.
01:05 Nous sommes dans une forme de fascisme.
01:08 Parce que sous Ben Ali, quand même, on n'entendait pas le peuple.
01:14 Le peuple, avec guillemets, je ne sais pas ce que c'est vraiment le peuple.
01:17 Mais on avait l'impression que c'est le régime que je critiquais.
01:20 Là, on est tombé dans quelque chose de nouveau.
01:22 On a l'impression qu'il y a aussi un soutien populaire.
01:25 [Bruits de la salle]
01:32 Je pense qu'il y a une malédiction qui a frappé toute la classe politique,
01:36 à commencer par Bourguiba, à se demander s'il n'y avait pas une malédiction
01:40 ou un fantôme qui habite dans les sous-sols du palais de Carthage,
01:44 qui fait que tous ceux qui y entrent perdent la tête.

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