• il y a 2 ans
Le maire de Béziers, Robert Ménard, était invité dans La Matinale, ce jeudi 18 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les violences contre les maires : «Si ça avait été un élu du Rassemblement national, je ne sais pas s’il y aurait eu la même indignation».

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Transcription
00:00 Je pense qu'il y a un désarroi des élus, il y a une montée de la violence,
00:03 mais moi je la constate, les gens,
00:04 attendez, ça ne va pas jusqu'à brûler les maisons,
00:07 mais les incivilités, comme on dit, c'est quoi ?
00:09 C'est un type qui te répond mal.
00:10 C'est amer, qu'est-ce qu'il fait amer ?
00:12 Moi je peux engueuler un gamin qui jette sa canette
00:16 à côté de la poubelle qui est à 1m50,
00:20 je rappelle à un type qu'on ne boit pas de l'alcool dans la rue,
00:23 je dis à telle personne,
00:25 ce qui est le boulot de mer, c'est ça, être amer.
00:28 Et c'est vrai que souvent maintenant, le ton monte tout de suite,
00:32 c'est comme si vous parliez, comme si vous étiez…
00:36 Rien du tout, moi souvent j'ai…
00:37 Vous avez été déjà vous menacé, agressé ?
00:40 C'était il y a des années, parce que ça c'est le deuxième volet,
00:42 c'est que dans le cas de Saint-Brévin,
00:45 il y a quand même en gros une unanimité,
00:48 même s'il y a 4 élus du Rassemblement national
00:51 qui ne se lèvent pas à l'Assemblée.
00:54 Est-ce que vous regrettez ?
00:55 C'est une bêtise absolue.
00:57 Enfin quoi que tu penses, quelqu'un qui agresse,
01:00 enfin quand même on a brûlé sa maison et ses voitures,
01:02 vous vous levez, enfin vous ne seriez pas levé vous.
01:04 Enfin je veux dire, quoi que tu penses de la personne.
01:07 En plus c'est un maire qui fait son job et tout.
01:10 Mais pour revenir, bien sûr,
01:12 moi c'est l'autre volet, c'est que si vous n'êtes pas
01:15 en gros du bon côté de la barrière,
01:18 bien pensante et tout.
01:20 C'était à un moment, c'était en 2018,
01:22 moi on m'a cassé la figure,
01:24 j'étais invité par des maires à côté, dans un village à côté de…
01:27 Bordeaux, on m'a cassé la figure.
01:28 J'ai eu quatre interdictions totales de travail,
01:31 quatre journées, dix journées temporaires
01:35 d'interdiction de travail par des types.
01:37 Je venais à l'invitation d'autres élus
01:40 qui voulaient que je leur raconte ce que je faisais à Béziers.
01:42 Les types ils m'ont attendu, ils m'ont cassé la figure.
01:44 Je suis tombé par terre à coups de pied.
01:47 En plus, enfin vous savez comme c'est humiliant,
01:49 je ne sais pas si vous vivez des types qui vous jettent par terre
01:52 et qui vous tapent, il n'y a pas eu un…
01:55 A part mes amis politiques pour aller vite en besogne,
01:59 le reste, pas un mot.
02:00 – Donc il y a des indignations sélectives.
02:02 – Bien sûr qu'il y a des indignations sélectives,
02:04 quand, attendez je ne justifie pas ce qui a été fait à Samraïa,
02:07 c'est des gens de la droite la plus extrême qui font ça,
02:10 c'est insupportable, inadmissible, il faut les condamner.
02:14 Mais si ça avait été un élu du Rassemblement national
02:18 à qui on avait cassé la figure et ça avait été des gens de gauche,
02:22 je ne sais pas s'il y aurait eu la même indignation, honnêtement.
02:24 [Musique]
02:27 [SILENCE]

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