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00:00 (Applaudissements)
00:05 Alors vous voilà à nouveau candidate. Vous aviez déjà été candidate à l'Elysée ?
00:09 En 1995.
00:10 Rappelez-moi le score.
00:12 3 et quelques. Et quelques, c'était pas tant que ça.
00:15 Alors pourquoi c'est pas Noël ma mère qui y retourne ?
00:17 Puisqu'après tout, pour la première fois, un ver avait obtenu plus de 5% des voix.
00:22 Au moins vous aviez été remboursé grâce à Noël ma mère.
00:24 Parce qu'on va être remboursé aussi.
00:26 Oui.
00:27 Il suffit d'avoir 500 signatures de maires pour être remboursé un peu.
00:31 Oui mais plus de 5% on est remboursé intégralement.
00:33 On est remboursé beaucoup.
00:35 Vous allez évidemment être candidate. Vous ne serez pas présidente.
00:38 Mais vous êtes vachement défaitiste vous.
00:40 Alors c'est évident.
00:41 C'est incroyable. Ah vous allez voter pour moi. Franchement.
00:44 (Rires)
00:45 Donc ce que vous voulez c'est être à nouveau ministre ?
00:49 Non. Ce que je veux c'est que les questions écologiques ne soient pas évacuées du débat présidentiel.
00:53 Alors vous allez me dire les grands candidats vont en parler un peu.
00:56 Mais la réalité c'est qu'une fois les élections passées on en fait assez peu.
01:00 On en a parlé un peu. On en fait très peu.
01:02 J'aimerais qu'on en fasse un peu plus.
01:05 Et qu'on se mette vraiment en situation de changer de modèle de développement.
01:08 Pour assumer nos responsabilités en matière de changement climatique.
01:11 Ou de raréfaction de l'énergie par exemple.
01:13 Mais n'avez-vous pas peur qu'il y ait trop de candidats à gauche une fois de plus ?
01:15 Alors René Dumont a été candidat en 1974.
01:18 Il n'a pas empêché le candidat de la gauche d'être présent au deuxième tour.
01:21 En 88 il y a eu un candidat vert.
01:24 Et François Mitterrand a gagné en 95.
01:26 J'étais candidate, je n'ai pas empêché Lionel Jospin d'accéder au deuxième tour.
01:29 Sauf que Noël Mamère, si, avait plus de 5%.
01:34 Forcément il y avait des petits scores jusque là.
01:36 Donc il y avait effectivement, même s'il y avait un candidat économe,
01:39 il y avait le candidat de gauche qui récupérait quand même quelques voix.
01:42 Là, plus de 5%.
01:44 Évidemment que les voix de Noël Mamère en 2002 ont aussi manqué à Lionel Jospin.
01:48 Alors c'est peut-être pour ça. C'est pour faire moins de 5% qu'on vous a repris.
01:51 Alors, il est vachement délicat.
01:55 Ou plus fort !
01:58 Si le candidat du Parti Socialiste n'est pas assez bon pour convaincre ses propres électeurs
02:04 et pour accéder au deuxième tour, il n'a aucune chance de gagner au second tour.
02:07 Donc moi, mon travail, effectivement, c'est de faire en sorte de contester ce que fait la droite actuellement.
02:12 J'ai envie aussi que les questions écologiques soient abordées pendant la campagne.
02:15 Je sais que personne ne le fera si je ne le fais pas.
02:17 Et puis j'ai envie de contribuer à la victoire de la gauche.
02:19 Un poste écologique royal puisqu'elle a égalité avec vous dans les sondages les plus écolos des candidates.
02:24 Si elle est capable de le faire, alors je n'aurai pas de mal à convaincre l'électorat écologiste
02:29 qui votera pour moi au premier tour d'apporter ses voix au candidat du Parti Socialiste au deuxième tour.
02:33 Ce qui pose problème actuellement...
02:35 Si c'est elle la candidate.
02:36 Parce que ça semble aussi compliqué chez les socialistes que chez les verts pour désigner le candidat.
02:39 Non, parce que Laurent, moi je suis pour des choses simples.
02:42 S'il est interdit de se présenter au premier tour, alors on décide qu'on passe directement au second.
02:46 On décide que seul le candidat du Parti Socialiste et le candidat de l'UMP ont le droit de se présenter au présidentiel.
02:51 Et on fait ça en un tour.
02:53 Entre Royal et Sarkozy, ça nous prendra moins de temps, ça coûtera moins d'argent et ce sera plus clair pour tout le monde.
02:58 Je suis bien sûr d'accord avec vous évidemment sur ce point.
03:00 Merci Laurent.
03:01 Avant de vous livrer à Michel Polac et Eric Zemmour, le portrait approximatif de Dominique Voynet par Jean-Luc Lemoyne.
03:07 *Musique*
03:18 Alors attention hein.
03:20 D'abord, d'abord si vous me parlez de mes cheveux qui changent de couleur, je vous étrangle.
03:25 *Rires*
03:30 Oh la la, des menaces.
03:32 C'est pas bien d'essayer de m'intimider Madame Voynet.
03:34 Je vous signale que vous n'avez pas voulu étrangler Eric Zemmour alors qu'il le méritait beaucoup plus.
03:37 Je suis très tentée, je suis très tentée.
03:39 Madame Voynet, tout d'abord bonsoir et êtes-vous prête pour ce portrait ?
03:42 Oui.
03:43 Oui, alors d'accord mais en fait c'est pas vous que je m'adresse.
03:45 C'est dans un souci de malhonnêteté, je vais m'adresser à la dame qui se trouve dans l'écran.
03:49 Alors Madame Voynet, avant que je commence ce portrait, est-ce que vous avez une recommandation à me faire ?
03:54 Il faut pas dire n'importe quoi, il faut pas tromper les gens.
03:57 Oh la la, on se calme hein, j'ai rien dit là encore.
04:00 Surtout que ma démarche est pacifique, on est là pour s'aimer.
04:03 On dirait que je parle à Eric Zemmour, c'est vrai.
04:05 Oui c'est bizarre.
04:06 En tout cas d'ailleurs, une question, est-ce que vous aimez Laurent Ruquier ?
04:09 Et lui énormément à l'image de la France.
04:12 On est d'accord mais je peux rien dire parce que c'est le patron.
04:16 Donc aujourd'hui je vais faire le portrait de l'une des plus jeunes grand-mères de France.
04:22 Oui, ça ne se voit pas comme ça mais pourtant Dominique Voynet est bien grand-mère
04:26 et en plus elle sera bientôt présidente de la République.
04:29 Elle va tous les ratatiner.
04:31 Oui messieurs-dames, et vous savez pourquoi ?
04:33 Parce que tout simplement...
04:35 Qui c'est le plus fort évidemment c'est les Verts.
04:38 Un groupe public est meilleur si on en est un.
04:42 Je tiens à préciser que cette photo où des Verts ont l'air heureux ensemble a été réalisée sans trucage.
04:48 Parce que c'est ça le problème des Verts, on a l'impression qu'ils passent leur temps à se bouffer les nez entre eux.
04:54 Ça va, je résume bien.
04:55 Vous êtes vraiment friande ce genre de formule qui caricature la position des uns et des autres.
04:59 Non, non, c'est pas ça mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de courant au sein de ce parti.
05:02 Regardez cette photo où l'on montrait les Verts potentiellement candidats à la présidentielle.
05:06 Mais l'investiture c'est vous qui l'avez eue.
05:09 En 2007 vous représentez votre parti.
05:11 Ça vous rend nerveuse ?
05:13 Qu'est-ce que vous faites pour oublier le stress ?
05:15 Je suis prête à dire que je fume pour permettre qu'on arrête de causer ces questions de façon aussi débile.
05:21 D'accord, merci pour votre franchise.
05:23 Mais reprenons les choses dans l'ordre.
05:25 Dominique Boinet est née un 4 novembre dans le Doubs.
05:27 Le militantisme, elle le découvre au lycée où elle défile contre la déforestation en Alsace.
05:31 C'est un bon souvenir ?
05:33 Je crois que je me suis bien battue.
05:35 Oui, il faut dire que durant toute sa carrière, Dominique Boinet a toujours su se mobiliser quand une cause le méritait.
05:40 Contre les réacteurs nucléaires, contre la construction des aéroports dans les champs.
05:44 On voit d'ailleurs qu'il y a une grosse foule pour la soutenir dans ce combat.
05:47 Contre la diffusion à la radio des groupes de Heavy Metal.
05:50 Et même contre l'attitude honteuse de Pinocchio.
05:56 Non, il a menti. Il a raconté des salades, il a menti de façon éhontée, scandaleuse pendant des années.
06:02 Bravo, c'est courageux. Il fallait bien que quelqu'un dénonce cet enfoiré Pinocchio.
06:06 C'est n'importe quoi.
06:08 Je suis payé pour ça.
06:10 C'est approximatif.
06:11 Très approximatif.
06:12 Un militantisme qui ne l'a pas empêché de faire des études brillantes.
06:15 Titulaire du bac à 16 ans, maman à 20 ans.
06:18 Dominique Voiney cumule alors études de médecine et travaille pour élever sa fille.
06:22 Un de ses jobs, vendre des Tupperware.
06:24 Et ce n'est pas facile.
06:25 A la première élo, je ne convainc pas. A la deuxième non plus.
06:28 Et à la troisième, ça bascule.
06:30 Oui, on sent le savoir-faire tout de suite.
06:33 Finalement, elle devient anesthésiste.
06:35 Mais anesthésiste écolo, sans produit chimique.
06:38 Pour anesthésier ses patients, elle n'utilise que du matériel bio qu'elle nous montre ici.
06:45 Dans les années 70, elle rejoint les amis de la Terre où elle rencontrera un homme avec qui elle militera.
06:49 Et plus qu'à raffinité, Yves Cochet.
06:52 Qu'est-ce qui vous a plu chez lui ?
06:54 Je reconnais qu'il a de l'expérience.
06:56 C'est des jours de vol quand même.
06:57 Donc ça peut servir aussi.
06:59 En 84, avec Yves Cochet, Guy Ascoët et quelques autres, elle fonde les verres.
07:08 C'était quoi votre programme ?
07:10 Fantasmé sur Woodstock.
07:12 On allait au concert des Stones et des Wools.
07:14 Vous ne trouvez pas que c'est un peu caricatural comme présentation des verres ?
07:18 Ça, je l'admets.
07:19 Surtout que je suis sûr que vous avez des goûts plus modernes que ça.
07:22 Il paraît qu'on vous a vu à un concert de Laurie.
07:24 Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
07:26 Je trouvais qu'il fallait beaucoup de courage pour rester.
07:28 J'ai souvent serré les dents en me disant que ce serait trop facile de partir.
07:31 On va arriver au sujet qui fâche.
07:38 Parmi les autres fondateurs du parti, un homme va beaucoup compter pour Dominique.
07:42 Antoine Wechter.
07:44 Aie son influence, mais à partir de cette rencontre,
07:46 Dominique Voynée va se laisser aller à une grande folie capillaire.
07:49 Voilà.
07:50 Une autre.
07:51 Une autre.
07:52 Et encore une autre.
07:54 Et oui, parfois, en sortant de chez le coiffeur, on a du mal à cacher sa déception.
07:59 Voilà.
08:01 Dans ces cas-là, pour se consoler, une seule solution.
08:04 Un petit gorgeon.
08:06 En tout cas, petit à petit, le parti trouve une place dans le paysage politique français.
08:10 Et logiquement, Dominique Voynée devient en 97 le premier ministre vert de l'histoire.
08:14 Quelle est la première phrase que vous avez dit à Lionel Jospin en arrivant ?
08:17 "Chef, tu ne devrais pas nous faire du café par hasard."
08:20 Oui, ça c'est le côté écolo, on tutoie, on est des contracts.
08:23 Dominique Voynée a fait ce qu'elle a pu au sein du gouvernement,
08:26 pas toujours soutenu par Lionel Jospin, qui ne lui a pas fait que des bisous.
08:29 On lui reprocha beaucoup sa gestion du naufrage de l'Erika.
08:32 Et cette phrase malheureuse, je ne suis pas complètement sûr qu'il s'agisse d'une catastrophe écologique.
08:37 La boulette.
08:38 La boulette de fioul, même.
08:40 En 2001, elle quitte le gouvernement avec le sentiment d'avoir avalé quelques couleuvres.
08:44 On la voit ici.
08:45 En 2003, après quelques échecs électoraux, Dominique Voynée se retrouve à pointer à l'ANPE.
08:50 Oui, oui, à l'ANPE.
08:52 Mais ça ne lui sert pas à grand chose, car l'ANPE, il propose rarement des postes de ministre.
08:56 Et avec tout ça, vous avez toujours envie de faire de la politique ?
08:59 "Je crois que je l'ai toujours eu, mais c'est vrai que personne n'aime prendre des coups pour le plaisir."
09:03 Bon, bah, bonne route alors.
09:04 Même si perso, je pense que le meilleur candidat vert, celui qui ferait vraiment peur à tout le monde, c'est lui.
09:09 Tiens-toi bien, là, Duhamel !
09:11 Tu es en moins de 1000 balles dans l'analyse politique.
09:15 Madame Voynée, vous avez aimé ce portrait ?
09:18 "Bah écoutez, je trouve ça amusant, de l'autre, c'est parfois un peu pathétique."
09:22 Merci. Je vais aller me suffiter et je reviens.
09:24 C'était Jean-Luc Lévoire !
09:27 Un petit commentaire sur ce portrait.
09:30 Peut-être il y a des photos que vous avez aimées revoir et d'autres pas, j'imagine ?
09:33 "D'autres pas, oui."
09:34 J'ignorais cette aventure avec M. Cochet.
09:37 Vraiment, je suis un des derniers à apprendre ça.
09:39 Ça baisse beaucoup chez les Verts.
09:42 "Vous êtes vachement mal informé. Moins qu'avant."
09:45 Moins qu'avant. C'était une époque où c'était assez...
09:48 "Comme dans le milieu du show de bise."
09:50 Moins qu'avant, aussi.
09:52 "Moins qu'avant."
09:53 Michel Polac. Je commence par Michel Polac.
09:56 Je mets Éric Zemmour en réserve pour vous laisser un moment de rétrospective.
10:00 "Oui, parce qu'elle sait bien que je l'aime bien."
10:03 "Et je dois dire que mon problème, c'est que je voterai certainement pour vous aux prochaines élections."
10:09 "J'ai pas l'habitude de dire ce genre de choses sur les élections."
10:12 "Mais voilà, si le Pen se pointe, on va être obligés de se bloquer sur un seul candidat."
10:18 "Donc il y a la frousse de recommencer ce qu'on a fait bêtement en 2002."
10:22 "Et ça me pose un problème."
10:24 Franchement, je pense qu'il n'y a pas un démocrate qui est tranquille à l'idée qu'on pourrait revivre ce qu'on a vécu le 21 avril.
10:29 Simplement, c'est en ayant un bon débat politique pour dire quelles sont les priorités, quelles sont nos marges de manœuvre.
10:34 Tout à l'heure, moi, Zemmour, j'ai pas pu répondre tout de suite, mais il m'a plu quand il a évoqué la question des jeunes.
10:39 Pourquoi ? Parce qu'il me semble que notre génération...
10:42 "Ça s'arrange."
10:43 Mais non ! Mais non !
10:44 Oui, mais il n'a pas pris sa carte non plus, Zemmour.
10:47 Par exemple, moi j'ai 48 ans, je ne le cache pas.
10:51 On est une génération qui aura extraordinairement bien vécu.
10:55 Et on va léguer à ceux qui viendront après nous une dette publique énorme,
10:59 des gens qui sont tout seuls dans leur bulle, convaincus que s'ils réussissent pas, c'est de leur faute,
11:04 et qui ne croient plus aux solutions collectives.
11:06 Et moi, je me dis, moi j'ai envie de léguer autre chose que ça à mes gamins.
11:10 Et donc j'ai envie qu'on débatte à l'occasion de cette campagne de ce qui pourrait faire un projet collectif.
11:14 Qu'est-ce qu'on fait ensemble ? C'est quoi être français ? C'est quoi être européen ?
11:17 Jean-Louis Aubert.
11:18 Pourquoi vous n'entendez pas avec des socialistes, puisqu'on sait que de toute façon, au deuxième tour, vous allez appeler à voter socialiste, vous l'avez dit tout à l'heure.
11:24 Cécile F. - Alors, ça s'est fait en Italie.
11:26 Les parties de gauche ont décidé d'avoir un débat en leur sein,
11:29 pour savoir qui était celui d'entre eux qui était le mieux placé pour les représenter aux élections,
11:34 à la présidence du conseil et pour la majorité parlementaire.
11:38 En France, c'est pas notre tradition, et c'est notamment lié au fait que les socialistes ont volontiers une tradition hégémonique,
11:44 dans laquelle ils s'arrochent le droit de décider ce qui est bon pour nous tous.
11:47 Et donc les questions écologiques, ils ne les traitent qu'à la hauteur du poids électoral qu'ont les écologistes.
11:52 Et je vous donne un exemple très concret.
11:54 Il y a eu un débat télévisé entre les candidats à la candidature du Parti Socialiste.
11:57 Le sujet, c'était les questions sociétales et d'environnement.
12:00 D'environnement, on n'a pas dit un seul traître mot.
12:03 Michel Roux - Ça c'est vrai. Pas une question, pas une réponse.
12:05 Cécile F. - Donc, si on n'est pas candidat aux élections présidentielles, ils n'y feront pas attention du tout.
12:08 Michel Roux - Peut-être une fois que le candidat ou la candidate sera désigné, il donnera son programme sur l'environnement.
12:12 Cécile F. - On ne ferait pas l'environnement socialiste.
12:14 Cécile F. - Cela dit, moi je vais vous rassurer, Michel.
12:16 J'ai la conviction qu'il y a un risque réel que Le Pen soit au deuxième tour.
12:20 Alors, je ne suis pas totalement suicidaire.
12:24 Et je pense que les Verts, collectivement, discuteraient de cette candidature.
12:27 Michel Roux - Tu dis, il n'y aura pas Le Pen au deuxième tour.
12:30 Il y a des sondages RG qui le mettent à 25% et donc d'office au deuxième tour.
12:34 D'office. Tu m'entends bien ?
12:36 Donc, regarde le PRG. Ils ont décidé de venir avec les sociélaux dès le premier tour.
12:40 Peut-être vous devriez faire ça aussi.
12:42 Peut-être il devrait y avoir un accord.
12:43 Cécile F. - Vous dites le PSG ou le PRG ?
12:44 Michel Roux - Le PRG ne passe pas. Le PSG ne sort pas au deuxième tour.
12:47 Cécile F. - D'abord, je le redis. Avec la plus grosse fermeté, on dit vous.
12:51 Michel Roux - On dit vous, mais répondez à la question.
12:54 (Rires)
12:56 Le Pen à 25%, personne n'y croit.
12:59 Michel Roux - Non, mais attends.
13:01 La dernière fois, personne n'y croyait non plus.
13:03 On s'est tous retrouvés en train de chanter à Marseille.
13:05 Michel Roux - On parlait tout à l'heure de quoi ?
13:08 On parlait des bus qu'on voit à la télévision.
13:10 (Applaudissements)
13:15 Cécile F. - Moi, je sous-estime pas ce risque.
13:17 Franchement, je sous-estime pas ce risque.
13:18 Michel Roux - On parlait tout à l'heure de la violence, avec Axiom et tout.
13:21 Des bus qui brûlent et tout.
13:22 Ça fait monter qui, à ton avis ?
13:24 Ça fait monter les voix de qui ?
13:26 C'est un hasard si on nous passe ça tous les soirs ?
13:28 Alors bien sûr, ils brûlent des bus. OK.
13:30 Mais si on nous le montre à ce point-là...
13:32 Vous savez bien, Mme. Voynet, qui ça va faire monter.
13:36 Et vous savez... Non, mais après, il ne faudra pas venir pleurer en disant "merde".
13:39 Ça y est, on se retrouve à la télé, qui fait monter.
13:41 Mme. Voynet - Moi, je ne veux pas pleurer.
13:43 J'aimerais dire quelque chose d'abord, parce que Dominique Voynet, là, on a un échange de bons procédés.
13:48 Elle m'émeut.
13:50 Oui, elle m'émeut parce que...
13:52 - Mais elle est émouvante.
13:53 - Mais absolument. Je vais vous dire pourquoi.
13:54 Parce que, elle va devoir affronter ça pendant toute la campagne.
13:58 Et elle va devoir affronter ça parce que, uniquement,
14:01 le cynisme absolu des leaders socialistes, des candidats socialistes,
14:06 qu'ils aient qu'ils soient, va jouer là-dessus pendant toute la campagne.
14:09 Il faut bien comprendre que le 21 avril 2002, c'est leur assurance tout risque pour être au deuxième tour.
14:15 Et ils vont jouer à mort contre tous les petits candidats.
14:17 Et donc, en 21 avril 2002, tous les politiques savaient que Le Pen n'avait aucune chance d'être élu.
14:23 Mais ils vont jouer pendant 5 ans. Ils en ont joué pendant 5 ans.
14:27 Ils vont jouer encore pendant 150 ans, s'ils peuvent.
14:29 - Mais attendez, il n'avait peut-être aucune chance d'être élu, mais le fait d'être au deuxième tour, c'est très chiant quand même.
14:34 - C'est un autre problème, mais il y a beaucoup de chance.
14:36 - Je pense effectivement que la façon de mettre en scène l'insécurité pendant les semaines qui ont précédé
14:40 le premier tour des élections a énormément joué.
14:43 J'espère que personne ne se risquera à instrumentaliser ces questions une fois de plus.
14:48 Le débat qu'on a eu tout à l'heure m'a laissé à penser que c'était possible.
14:51 - Mais de toute façon, c'est un des seuls sujets qui intéresse les gens, Dominique Voilet, il ne faut pas exagérer.
14:56 - Moi, j'interpelle les socialistes.
14:58 Est-ce qu'ils n'ont aucune autocritique à faire sur la façon dont ils ont mené leur campagne en 2002 ?
15:03 - Mais évidemment !
15:05 - Ces voilà les François nous regardent ensemble ce soir ! Ils sont plus la plus belles du reste !
15:10 - Est-ce qu'ils ont le sentiment d'avoir été à l'écoute de leurs partenaires ?
15:13 Est-ce qu'ils ont le sentiment d'avoir traité les questions des plus modestes ?
15:15 - Ils ont été à l'écoute de personne, vous le savez bien.
15:16 - Est-ce qu'ils ont le sentiment d'avoir mené une bonne campagne au premier tour de la présidentielle ?
15:19 - Moi, j'aimerais qu'on arrête de parler des socialistes.
15:21 Elle a tout à fait raison. Aujourd'hui, l'écologie est avec la sécurité, quels que soient les médias,
15:27 l'un des sujets majeurs des gens.
15:30 Normalement, si les Verts s'étaient bien débrouillés, s'ils étaient de bons politiques,
15:35 ils devraient non pas être à 3%, mais à 20%, à 30%.
15:39 Ils auraient dû, d'ailleurs, c'était leur objectif il y a 15 ans, il faut quand même le rappeler,
15:43 leur objectif il y a 15 ans, c'était de bouffer le Parti Socialiste.
15:46 - Tout à fait, c'est les socialistes qui bouffent les Verts.
15:49 - Exactement. Ils ont été nuls. Et je vais vous dire pourquoi ils ont été nuls.
15:51 Parce que le problème de Mme Voinet et de tous les leaders Verts, c'est qu'ils ne sont pas écologistes.
15:57 Leur intérêt est dans des luttes autres, dans des luttes, comme on disait dans les années 70, gauchistes.
16:03 C'est-à-dire sans-papier, mouvements alter-mondialistes, etc.
16:08 C'est ça, leurs vrais intérêts politiques.
16:11 - Trop à gauche, les Verts.
16:13 - Alors, moi, je... - J'ai raison.
16:15 - Je vois ce que vous avez dit longuement, les Verts sont socialistes.
16:17 - Vous voulez dire que je suis... - Non, je...
16:19 - Ils ne sont pas socialistes, ils sont, comme on disait dans les années 70, gauchistes.
16:22 En fait, les gauchistes... - Non, mais Eric, ce n'est pas vrai.
16:24 Ils ont essayé de passer complètement par la gauche de la gauche sur ce terrain-là.
16:27 Donc, maintenant, ils sont redevenus, faute de griffes, on mange des merdes,
16:31 ils sont redevenus un peu environnementalistes.
16:33 - Oui, mais ils ont perdu leur électorat, en tout cas.
16:35 - On va laisser parler Dominique Voinet.
16:37 - Je vais essayer de répondre sérieusement, sans polémiquer de façon excessive.
16:41 Regardez la façon avec laquelle les gens se précipitent sur les carburants d'origine végétale, les agro-carburants.
16:47 Il y a la menace du changement climatique, il y aura de moins en moins d'énergie fossile.
16:51 Tout à coup, voilà la solution miracle, on va pouvoir continuer à rouler,
16:54 on n'a pas besoin de faire d'économie, on peut continuer avec notre 4x4 et notre grosse bagnole, c'est magique.
16:59 Et nous, les Verts, depuis des années, on dit "non, ce n'est pas comme ça que ça va marcher",
17:02 tout simplement parce que les carburants d'origine végétale sont eux-mêmes extrêmement peu efficaces
17:08 du point de vue de la production énergétique,
17:10 et qu'il faut utiliser beaucoup d'énergie pour produire ces carburants d'origine végétale.
17:14 Et donc, on dit aux gens "vous ne pourrez pas faire l'impasse,
17:17 et vous devrez passer par la case réflexion sur le modèle de développement".
17:21 Et une de mes hypothèses, c'est que les gens sont drôlement secoués à l'idée de passer à l'acte,
17:26 parce qu'ils disent "il va falloir changer".
17:28 Mais encore un peu de pitié, Monsieur Lebourgon, attendons encore un peu,
17:32 attendons la prochaine élection.
17:34 Et donc, moi je crois que si les gens ne votent pas Vert,
17:36 c'est aussi parce qu'ils ont toujours l'illusion qu'ils vont pouvoir échapper aux efforts.
17:39 Deuxième chose, là-dessus, c'est que moi je considère que s'il y a tant de gens
17:44 qui viennent effectivement grappiller les miettes de nos gaspillages ici,
17:47 et qui arrivent sans papier en France, où ils trouvent du travail.
17:52 Ils trouvent du travail, ils ne vivent pas de transfert social,
17:55 par définition, sans papier, il n'a pas de prestation sociale.
17:58 C'est souvent des gens qui ne trouvent pas à manger chez eux,
18:01 pas seulement parce que leur gouvernement est corrompu,
18:03 mais aussi parce que les ressources de base manquent.
18:06 Les réfugiés écologiques, c'est une réalité.
18:08 L'ONU dit, dans quelques décennies, ce sont des dizaines de millions de personnes qui vont bouger.
18:13 Moi je vous pose la question, est-ce que c'est efficace de prétendre les renvoyer chez eux ?
18:16 On a besoin de ces gens.
18:18 Ces gens, s'ils rentrent en Espagne, s'ils rentrent en Italie,
18:20 c'est parce qu'ils trouvent du travail, c'est qu'on a besoin d'eux.
18:22 - Mais qui a raison ? - Assumons-le !
18:25 - C'est ceux qui les exploitent qui en ont besoin.
18:28 C'est pour ne pas payer les gens qui sont là qu'on les fait venir,
18:31 et qu'on les paye au quart de prix.
18:33 Là, vous êtes l'agent du capitalisme, vous êtes formidable.
18:36 - C'est très souvent des gens qui travaillent pour les sous-traitants
18:40 des très grandes entreprises françaises.
18:42 C'est des gens qui ramassent vos fruits et vos légumes dans la vallée du Rhone.
18:45 C'est des gens qui font fonctionner l'économie française.
18:47 Moi j'essaie de les régulariser pour qu'on puisse les payer correctement.
18:50 - Mais il y en aura d'autres qui viendront et qui ne seront pas payés,
18:52 parce que le capitalisme ne veut pas payer.
18:55 Et qu'en les faisant venir, vous n'obligez pas le capitalisme à faire monter les salaires.
19:00 C'est ça que vous n'arrivez pas à comprendre.
19:02 - Michel Pollack, le débat entre Dominique Zanetti et moi.
19:04 - Ce qui me touche dans le mouvement écologique, et les verbes en particulier,
19:09 c'est qu'au fond, ils n'osent pas le dire comme ça.
19:13 Il y en a un qui a osé le dire, c'est Winston Churchill,
19:16 qui en 40 a dit aux anglais "je ne vous promets que du sang et des larmes".
19:19 Résultat, ils ont gagné la guerre.
19:21 Et je dois dire que si on veut vraiment foncer dans l'écologie,
19:25 il faut dire aux gens qu'il va falloir se priver de mille choses.
19:28 C'est une toute autre forme de vie qu'il va falloir avoir.
19:31 Et personne n'ose le dire. Même les verbes n'osent pas le dire.
19:36 - Pour l'essentiel, les solutions, on les connaît.
19:38 On sait faire. On sait faire une agriculture moins polluante,
19:41 qui assure à la fois la rémunération du travail des paysans,
19:44 la qualité de l'eau, la qualité des produits dans l'assiette.
19:47 On sait le faire. Mais chaque fois qu'on commence à vouloir changer quelque chose,
19:50 on me dit "ah, tu es une gauchiste".
19:52 Ben oui, je suis une gauchiste. Je veux changer l'agriculture,
19:54 je veux changer le système des transports, je veux changer le système industriel,
19:57 je veux arrêter de me laisser empoisonner par les pesticides,
19:59 et je veux arrêter de tenir un discours simpliste sur ce qui se passe dans les cités.
20:02 Alors si c'est ça être une gauchiste, va, je suis une gauchiste.
20:06 Par contre, moi je pense que je suis une écolo,
20:08 et je pense que c'est pas raisonnable de pas être écolo en 2007,
20:11 compte tenu de l'état du monde. Voilà.
20:13 - Avant que Michel Polac nous donne ses conseils de lecture,
20:17 j'ai une surprise pour vous, parce que les verts font des petits, Michel Polac.
20:21 Vous savez que la fille de Dominique Voynet va être candidate dans la propre ville
20:25 où vous-même vous étiez élue, à Dol dans le Jura.
20:28 Et pourtant, votre fille, elle détestait la politique,
20:31 vraiment, elle supportait pas que vous soyez élue,
20:33 elle trouvait que ça vous prenait trop de temps,
20:35 et aujourd'hui, elle se lance, elle aussi, chez les verts,
20:37 dans la campagne des législatives de 2007 prochain,
20:40 elle s'appelle Marie Ronzani, et la voici.
20:42 Bienvenue, merci d'avoir accepté cette invitation.
20:56 Alors ça y est, vous faites partie des verts,
20:58 après avoir détesté les verts pendant toute votre enfance.
21:01 - Oui, ben ça a pas été simple, ni rapide,
21:04 mais ça a fini par se faire, ouais.
21:06 - On a vu un entretien que vous avez accordé à Ariane Massenet et sa soeur,
21:10 où vous racontiez que votre adolescence n'a pas été facile,
21:13 vous supportiez pas de voir votre mère... - Elle a été odieuse.
21:16 - Et alors, aujourd'hui, qu'est-ce qui vous fait d'un seul coup adhérer aux verts ?
21:18 - Ben c'est pas d'un seul coup, en fait.
21:21 Je crois que là, ça remonte à assez loin,
21:24 ça remonte au moment où je suis devenue enseignante, en fait.
21:27 En devenant prof dans un quartier difficile,
21:31 je suis enseignante en ZEP,
21:34 j'ai commencé à prendre conscience
21:37 de tous les dysfonctionnements du système éducatif tel qu'il existe actuellement.
21:41 Je me suis aperçue que si on désire changer le système tel qu'il est,
21:47 il faut changer pas seulement l'éducation nationale,
21:51 mais aussi, je sais pas, l'urbanisme, la justice, enfin...
21:54 - Ça veut dire que d'un seul coup, vous vous êtes dit
21:56 "ce que faisait ma mère, finalement, c'était utile".
21:58 - Non, pas ma mère. - Je me le suis peut-être pas dit comme ça.
22:01 - Pourquoi pas ma mère ? Ah oui, pas ma mère, voilà, bravo !
22:04 Oh, joli over !
22:06 Vous auriez pu aller voir un autre parti, c'est vert !
22:11 - J'ai étudié patiemment tous les programmes de tous les partis, ou presque,
22:18 et puis finalement, rien ne me satisfaisait entièrement,
22:22 mais sans doute, la preuve que ton éducation n'a pas été si inutile que ça,
22:27 les graines plantées dans le passé ont germé, et je me... voilà.
22:32 - Qu'est-ce que ça vous a fait, alors, quand votre fille vous a annoncé
22:35 "finalement, j'adhère au vert et je vais être candidate aux législatives" ?
22:37 - D'abord, elle ne me l'a pas dit. - Ah oui ?
22:39 - Un jour, vous allez découvrir qu'elle va se présenter contre vous, hein !
22:42 - Oui, c'est le film de Zidane, avec Annie Girardot et de Funès, c'est ça !
22:46 - Dans les propositions d'Assez le Feu, il y a une phrase assez horrible pour les élus,
22:50 qui dit "comment s'identifier à des élus qui ont en gros trois fois notre âge ?"
22:54 Et donc, à un moment donné, il faut aussi accepter de préparer les générations
22:57 des gens qui vont être aux responsabilités demain, donc de toute façon, Marine choisira.
23:01 - Comment elle était, Maman, quand elle vous a surprise, par exemple,
23:03 pour la première fois, en train de fumer des pétards ?
23:05 - Ben, je n'en ai pas souvenir, forcément.
23:08 - Non, parce que chez les écolos, ça fume !
23:10 - Elle n'a pas pris mes remontrances maternelles au sein... non, pas du tout.
23:12 - Ah bon, là ? - Ça fume assez peu.
23:14 - Ah. - Moi, en tant que mère,
23:15 je n'avais pas du tout envie que ma fille fume, et je n'avais pas du tout envie
23:17 de l'encourager à chercher ailleurs que dans la vraie vie les solutions à ses problèmes,
23:22 et donc je n'ai pas du tout été laxiste là-dessus.
23:24 Par contre, politiquement, je trouve que la politique de répression des drogues,
23:27 elle est débile. - Eric Zemmour ?
23:29 - Je voulais vous dire que je faisais un méa culpa, quand même, ce soir,
23:31 parce que je trouve que les vers deviennent, effectivement,
23:36 comme l'a dit Karl Zerouw, un parti comme les autres,
23:38 parce que, avant, c'était chez les centristes qu'il y avait, comme ça,
23:41 des élus de père en fils et de père en fille, et maintenant,
23:45 si c'est chez les vers... - C'est un peu de l'énergie, là !
23:48 - Ça m'intéresse, parce que ça prouve une certaine...
23:51 - Eric... - ...intégration au monde politique traditionnel.
23:55 - D'abord, il y a une réalité concrète, c'est qu'on est des gens à peu près normaux,
24:00 donc on fait des enfants, on les élève et on essaie d'en faire une belle personne.
24:02 - Mais là, j'ai jamais dit le contraire. - D'accord ?
24:04 Deuxièmement, je crois que Marine n'a pas été choisie pour représenter les vers
24:08 parce qu'elle est ma fille, mais bien qu'elle soit ma fille.
24:11 - Mais, quand même, voyez... - Faut-il qu'elle ait du talent
24:13 pour être, quand même, choisie, vous voyez ce que je veux dire ?
24:14 - Mais je suis sûr qu'elle a du talent pour être choisie,
24:16 mais reconnaissez que c'est amusant de voir, comme ça,
24:19 ces dynasties politiques ressusciter deux siècles après la Révolution.
24:23 Je trouve ça intéressant.
24:24 - Marine Ronzanis sera candidate aux législatives en 2007.
24:28 Ce sera plus facile de gagner aux législatives en 2007
24:30 si votre maman est élue à l'Élysée, évidemment,
24:33 dans la foulée de la victoire de votre maman à la présidentielle.
24:36 Vous y croyez ?
24:38 (Rires)
24:41 Allez, on va vous libérer toutes les deux.
24:43 Mais d'abord, connaissez-vous ce qu'on va faire ?
24:47 - Connaissez-vous, Marine, qu'elle va choisir les deux dernières questions
24:50 qui vont être posées à Dominique Voignet ?
24:52 Vous choisissez entre Christine Bravo, Patrick Sabatier, Mireille Dumas ou Coé ?
24:55 - Bon, je vais prendre les deux de gauche.
24:57 - Les deux de gauche. Alors, gauche, ça dépend comment on se place.
24:59 - Les femmes. - Les femmes.
25:01 Alors, Christine Bravo pour Dominique Voignet.
25:03 - Si je vous dis breton, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ?
25:07 - Solide caractère, pollution par les lisiers de cochon
25:11 et nécessité de changer de modèle agricole.
25:13 - Ça, c'est vrai.
25:14 - Elles vont être contentes, nos amies bretons.
25:16 - Elle a raison, alors.
25:17 - Mireille Dumas pour Dominique Voignet.
25:19 - Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour vous ?
25:21 Est-ce que ça a été la difficulté de vivre votre vie personnelle,
25:26 votre vie privée ou les bagarres politiques ?
25:30 - Les bagarres politiques, oui.
25:32 Parce que les bagarres pour des idées, ça va.
25:35 Les bagarres pour les bagarres, il y en a eu trop souvent chez les Verts
25:39 et elles nous ont fait trop de mal et donc ça, j'ai souffert.
25:41 - Merci pour ces réponses.
25:43 Remerciez Marie-Rose Zanniaberg d'avoir bien voulu accepter de venir sur ce plateau
25:46 en présence de sa maman.
25:47 Merci à Dominique Voignet.
25:49 Et je remercie aussi Guillaume Canet.
25:52 Quand le film sort mercredi prochain,
25:56 ne le dit à personne,
26:00 une adaptation d'Alan Coben.
26:02 Ah oui, oui !