Interview Michel Albano
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00:00 *Générique*
00:05 Et bonjour, bonjour à toutes et à tous, on se retrouve pour un petit moment spécial
00:09 avec un grand, grand, grand suiveur de l'Olympique de Marseille.
00:13 J'espère que le terme te convient, suiveur de l'OM, Mario Albano est avec nous.
00:16 Mario de la Provence, bien sûr.
00:18 - Ancien, monsieur.
00:20 - Bientôt ancien.
00:21 - Non, non, ancien tout court.
00:23 - Mario, tu as collaboré avec tes collègues de la Provence sur un énorme supplément papier,
00:28 mais aussi sur une série documentaire, on voulait en parler puisque c'est l'événement
00:32 que vous créez avec cet événement des 30 ans du titre de l'OM en Ligue des champions.
00:39 Déjà, il faut distinguer, il y a deux trucs différents que vous proposez.
00:43 - Alors, il y a effectivement la série documentaire avec 8 épisodes, ça a démarré ce jeudi,
00:51 ça termine le 26 avec un résumé sur notre site et quelques jours plus tard, il y aura
00:58 une référence aussi au Handball avec Eric Quentin.
01:01 Donc, ce sont des interviews de certains protagonistes parmi les principaux, Didier Deschamps, Eric
01:07 Di Meco, Basile Boli, Franco Baresi, qui est quand même, ça n'est pas rien.
01:11 Et puis, j'ai organisé les retrouvailles entre Eric Di Meco et Jean-Pierre Papin, dont
01:16 Franco se souvient qu'il s'était bien attrapé pendant cette finale et contrairement à ce
01:22 que les gens pourraient croire, ils ne sont pas restés fâchés du tout.
01:26 Pas du tout, du tout, du tout.
01:28 - Et c'est une des images de la finale, ça.
01:30 - Voilà, c'est une des images de la finale, donc je suis parti de là-dessus parce que
01:33 finalement personne n'avait réuni les deux à ce sujet depuis 30 ans.
01:38 Et donc, ces interviews-là sont aussi dans le supplément qui est lui un supplément de
01:44 124 pages qui sort le 26 mai dans les kiosques, pour le prix modique de 4,90 euros, je crois.
01:51 - Il me semble aussi.
01:53 - Voilà, et donc 124 pages avec évidemment le résumé un petit peu détaillé du parcours
02:00 de l'OM cette année-là en Coupe d'Europe, les interviews des principaux protagonistes.
02:06 Alors, la plupart sont fraîches, il y a aussi la dernière interview de Bernard Tapie à
02:11 ce sujet, il y a un papier sur Raymond Goutal avec son fils, et puis bon, les docteurs,
02:18 kinés, entraîneurs, etc. parce que c'était tout un ensemble de personnes qui a gagné
02:24 la Coupe d'Europe et que finalement ceux qui l'ont gagné sur le terrain étaient très
02:30 bien accompagnés autour d'eux par des dirigeants, par un staff très compétent.
02:34 - Tu parlais du parcours de la Coupe d'Europe 93, tu le connais sur le bout des doigts
02:39 évidemment, il y a beaucoup de débats nationaux qui disent que la Coupe d'Europe à l'époque
02:44 était un peu moins difficile, est-ce que tu es d'accord avec ça ?
02:46 - Oui, non mais il n'y a même pas de débat avant là-dessus.
02:48 L'OM a battu qui cette saison ? Milan, le reste c'est la seconde division, les Rangers
02:54 c'était pas mal, la plus grosse souffrance de l'OM cette saison-là, et d'ailleurs
02:58 dans le documentaire beaucoup le rappellent, Eric Dimecco, Jean-Philippe Durand, le rappellent,
03:05 la plus grosse difficulté c'est de se qualifier pour la phase de poule contre le Dynamo Bucarest
03:11 parce qu'il restait le traumatisme de la saison précédente où l'OM avait été
03:14 éliminé à ce stade-là d'incompétition par le Sparta de Prague, ce qui a entraîné
03:19 à la fin de la saison la révolution, c'est-à-dire les départs de Papin qui était prévu mais
03:24 aussi Waddell, Moser, Steven, enfin plein de joueurs.
03:27 Et donc oui, après il n'y avait pas d'huitième de finale, il n'y avait pas de quart de finale,
03:34 il n'y avait qu'un club par pays aussi.
03:36 Il n'y avait qu'un club par pays et beaucoup se sont éliminés entre eux, c'est-à-dire
03:40 que Leeds, le champion d'Angleterre, a été éliminé par les Rangers, Barcelone est éliminé
03:47 par le CSKA à Moscou, donc deux équipes que l'OM a rencontrées mais qui ne sont
03:51 quand même pas non plus des foudres de guerre, je ne sais plus qui était le champion d'Allemagne,
03:54 je crois que c'est Kaiserslautern, il est éliminé assez tôt aussi.
03:58 Et puis au moment du tirage des groupes, d'un côté il y a Milan, PSV, Porto, soit trois
04:03 anciens grands vainqueurs de la Coupe d'Europe des clubs champions et Göteborg qui lui a
04:08 gagné la Coupe de l'UFA et dans celui de l'OM, il y a l'OM, Borussia Mönchengladbach,
04:12 les Rangers et le CSKA à Moscou qui vont s'avérer...
04:16 Enfin le CSKA à Moscou c'est un tigre de papier quoi.
04:18 Et donc on arrive sur cette finale où l'OM n'est vraiment pas favori.
04:23 Absolument pas, absolument pas favori.
04:25 Malgré la finale d'il y a deux ans plus tôt.
04:27 Oui mais alors ça n'était plus la même équipe, il ne restait que trois joueurs dans
04:31 la finale de 91, Di Meco, Boli et Pelé.
04:35 Et encore Eric Di Meco, on l'explique dans le documentaire, en début de saison, Bernard
04:39 Tapie ne voulait plus de lui, il devait partir à Nîmes.
04:41 C'est Jean Fernandez qui l'a rattrapé par les cheveux.
04:44 Il en avait beaucoup.
04:47 D'autres joueurs qui étaient encore là ont perdu leur place en cours de saison, Emmanuel
04:52 Moros, Bernard Casoni, Pascal Olmeta.
04:55 Donc ça n'était plus du tout la même équipe.
04:56 Et puis on pouvait imaginer que le Milan qui en 91 avait peut-être pris l'OM un petit
05:03 peu de haut, avait cherché à embrouiller au match retour avec l'histoire des Pro-Jours.
05:09 On se disait que là ils seraient beaucoup plus méfiants et même revanchards.
05:15 Et en outre, la saison d'avant où le Milan était suspendu de Coupe d'Europe, ils avaient
05:20 fait un cavalier seul impressionnant dans la championnat d'Italie.
05:23 Je me souviens de Raymond Goutal qui à l'époque nous disait "on nous a dit qu'on avait battu
05:28 un Milan en déclin mais ils ne sont pas du tout en déclin, ils sont en train de dominer
05:32 la championnat d'Italie".
05:33 Et cette saison là, 92-93, ils dominent encore la championnat d'Italie et pour arriver en
05:38 finale, ils remportent 10 victoires en 10 matchs.
05:42 Et comme le dit Franco Baresi dans notre documentaire et dans le supplément, il ne restait qu'un
05:48 match.
05:49 Celui-là on ne l'a pas gagné.
05:50 Absolument.
05:51 Il parle de mérite aussi pour l'OM.
05:53 Oui, oui, Franco Baresi reconnaît.
05:55 Alors bon, il regrette évidemment les occasions manquées, la malchance.
05:59 Mais il dit quand même, on ne peut pas se cacher derrière tout ça.
06:05 Moi je reconnais avant tout les mérites des Marseillais qui ont très bien défendu.
06:09 Et puis, il a cette petite phrase qui est très significative et qui est d'ailleurs étayée
06:14 par d'autres joueurs comme Eric Di Mecco.
06:18 Nous, nous la voulions très très fort cette Coupe d'Europe mais les Marseillais la voulaient
06:22 encore plus fort que nous.
06:23 Et cette petite différence en finale, c'est ce qui fait gagner ou pas gagner.
06:28 Si tu devais retenir trois personnages majeurs de ce titre pour l'OM, on parle souvent de
06:34 Deschamps parce que finalement il n'y a que lui qui a gagné sur ces 30 dernières années
06:37 avec l'OM, que ce soit en tant qu'entraîneur ou en tant que joueur.
06:40 Est-ce que tu as des noms comme ça ? Qui c'est pour toi le symbole ? Parce qu'on
06:44 retient beaucoup Deschamps aujourd'hui avec l'image qu'on en a mais ce n'est peut-être
06:48 pas l'acteur majeur à l'époque ?
06:50 Il y a deux acteurs majeurs de ce final.
06:52 D'ailleurs Didier Deschamps lui-même nous dit dans le documentaire qu'au bout d'un
06:55 quart d'heure, panne d'électricité, il a plus de jambes.
06:57 Et qu'il s'est accroché comme il a pu et qu'il avait sans doute trop joué cette
07:02 finale dans sa tête.
07:03 Aujourd'hui, quand on connaît l'expérience de Didier Deschamps qui est justement un prangon
07:08 d'expérience, de savoir préparer une finale d'abord comme joueur ensuite comme entraîneur,
07:14 c'est très significatif.
07:15 A l'époque, l'expérience à ce moment-là était nulle.
07:19 Donc Didier Deschamps, non ce n'est pas un des acteurs majeurs, c'est lui qui soulève
07:23 la coupe et comme c'est devenu ensuite son geste technique favori, soulèveur de coupe.
07:29 Bon effectivement, il est très important comme le sont tous les joueurs mais les deux
07:33 hommes principaux de ce final dans l'ordre chronologique, ce sont Fabien Barthez parce
07:39 que sans lui, Milan mène peut-être 2 ou 3-0 à la mi-temps.
07:42 Il fait un match extraordinaire.
07:44 Ce sont peut-être les plus beaux matchs de gardien de but en finale avec des champions
07:47 de l'histoire.
07:48 Peut-être, ce qui est étonnant quand on voit tout ça avec le recul, c'est qu'il
07:53 a dû attendre 13 mois, 12 mois, donc je crois le 1er juin 1994 pour connaître sa première
08:00 sélection en équipe de France.
08:01 Un gardien qui vous fait ce match en finale de la Coupe d'Europe qui est extraordinaire.
08:05 Fabien Barthez qui s'est endormi dans le car dans l'Eau Stade parce qu'il n'arrivait
08:10 pas à dormir la nuit.
08:11 Fabien Barthez qui avait oublié ses gants au moment de la photo comme le précise Didier
08:16 Deschamps.
08:17 Et durant, on nous raconte que parfois il partait en déplacement, il discutait et
08:20 il s'est rendu compte que Barthez ne savait même pas contre qui il allait jouer.
08:22 Mais il est tellement décontracté que lui finalement il ne tremble pas.
08:27 Et il accomplit les gestes qu'il faut accomplir au bon moment.
08:30 Il décourage un peu les Milanais parce qu'après en 2e vitesse, il ne se passe plus rien côté
08:34 Milanais.
08:35 Donc Barthez c'est le premier maillon de la chaîne.
08:40 C'est vraiment celui qui empêche l'OM de perdre.
08:42 Et après celui qui fait gagner c'est Basile Boli.
08:45 Ce coup de tête il est resté dans l'histoire.
08:47 Et bon en plus, on sait, il a été blessé au genou, il demande à sortir.
08:51 Bernard Tapie est relié à Jean-Pierre Bernays par Tokiwoki.
08:54 C'est une vraie histoire ça.
08:55 C'est une vraie histoire.
08:56 On a les photos de Jean-Pierre Bernays avec le Tokiwoki sur le banc.
09:02 Et on sait très bien qu'ils avaient décidé de rester en contact.
09:07 Et c'est Tapie qui dit à Bernard Tapie qu'il ne sort pas, il ne sort pas, il ne sort pas.
09:11 Et quand Föller s'approche du banc Raymond Götthal, celui-là dit "non l'autre con
09:15 l'a dit qu'il ne sortait pas".
09:16 Il ne savait pas que le Toki continuait de fonctionner.
09:20 Il y a des histoires dans l'histoire.
09:22 Il y a des histoires dans l'histoire.
09:24 Boli qui justement dans le documentaire dit "merci Mozart, merci Casoni".
09:28 Parce que c'est eux qui m'ont appris à sauter.
09:32 Quand j'étais au Serre, j'avais tendance à toujours sauter un petit peu trop tôt,
09:36 un petit peu trop tard.
09:37 Bernard Casoni c'est le joueur au meilleur timing que j'ai jamais connu dans le jeu
09:42 aérien.
09:43 Et donc merci à eux, c'est grâce à eux que j'ai dit.
09:46 En plus, la veille à Abedi Pelé, là c'est Abedi Pelé qui m'a expliqué, c'est la veille
09:51 en Allemagne.
09:52 Ils étaient dans une chambre, Pelé, Angloma et Boli.
09:54 Et il dit à Basile "non mais tu as vu comme ils sont grands les Milanais ? Si tu vas au
09:58 deuxième poteau, parce que Boli elle est toujours au deuxième poteau, si tu vas au
10:01 deuxième poteau le ballon n'y arrivera jamais.
10:02 Va au premier".
10:04 Et Boli il me dit au moment du corner, il me jette un petit regard, il me dit "souviens-toi
10:08 de ce que je t'ai dit".
10:09 Il dit "je fais semblant de partir et Rijkaard m'attend au deuxième poteau".
10:14 C'est pour ça que Rijkaard est à l'hôtel, parce que Rijkaard l'attend au deuxième poteau.
10:18 Et lui il part au premier, il met ce coup de boule, c'est légendaire parce que le ballon
10:23 arrive de la droite, tu le mets de côté gauche.
10:24 Et après bon, après quand on sort de ces deux joueurs-là, on peut regrouper les autres.
10:32 Parce qu'ils ont fait un match absolument pas spectaculaire, mais d'une solidarité,
10:37 d'une homogénéité.
10:38 Ils ne commettent pas la moindre faute.
10:40 Il n'y a pas de coup franc dangereux pour le Milan, alors que Milan domine tout le temps.
10:45 Il n'y a pas d'erreur de marquage, il n'y a pas de faute provoquant des coups francs,
10:50 des corners, non rien.
10:51 Donc chapeau à tous.
10:52 C'est un peu ce qu'on fait sur Massaro au début de match.
10:54 Mais en début de match, Massaro-Wen-Basten, mais alors là c'est l'autre grand bonhomme
11:00 de la finale, c'est Marco-Wen-Basten.
11:01 C'est le dernier match de la carrière.
11:03 L'erreur de Fabio Kapell, c'est de l'avoir fait jouer.
11:07 Il avait joué un match en huit mois.
11:09 Sa cheville était en l'air.
11:10 C'est des stars Mario, c'est des stars.
11:12 Oui, c'est une star.
11:13 Il l'a fait jouer parce que c'est une star, mais il l'aurait fait jouer Ruth Gullit,
11:18 qui était en pleine forme.
11:19 Il l'aurait fait jouer Jean-Pierre Papin.
11:20 Peut-être que le match serait déroulé différemment.
11:23 Mais ça c'est toujours pareil.
11:24 C'est quand on part de 91, et s'il y avait Stoïkovitch, et si Papin avait marqué d'entrée,
11:29 peut-être que le match aurait été différent, que les Yougos auraient attaqué.
11:32 Peut-être que Sibia avait marqué d'entrée, l'OM aurait attaqué, on ne sait pas.
11:36 Ça s'est passé comme ça, et tant mieux pour les Marseillais.
11:39 De cette génération-là, 93, tu les connais les joueurs, on ne va pas se mentir, tu vas
11:44 me dire le plus fort.
11:46 Le plus fort footballistiquement.
11:48 C'est quand même très difficile.
11:49 Je sais que c'est dur.
11:50 Ce qui est difficile, c'est de comparer un gardien de but et un attaquant.
11:55 De comparer un défenseur et un milieu.
11:58 Tu as raison, mais là je te demande quand même de te mouiller.
12:01 Pour moi, le plus grand c'est Fabien Mbartéz.
12:05 Parce que ça reste le meilleur gardien français de toute l'histoire.
12:08 Après il a gagné la Coupe du Monde.
12:10 Mais c'est vrai que sur la suite de sa carrière, Marcel Desailly a quand même été extraordinaire aussi.
12:15 Cette saison-là, les deux joueurs décisifs, ce sont Alen Boxic et Franck Chauzet.
12:20 Franck Chauzet a quand même marqué 12 buts en championnat pour un milieu de terrain,
12:23 c'est pas mal.
12:24 Il y a des attaquants qui ne les marquaient jamais, 12 buts, dans une saison.
12:26 Il a même marqué en Coupe d'Europe.
12:27 En Coupe d'Europe, le meilleur buteur de la saison c'est Romario qui met 7 buts avec Barcelone.
12:32 Mais lors des premiers tours, je ne sais plus contre qui.
12:34 Et derrière Franck Chauzet.
12:35 Et derrière Franck Chauzet, Alen Boxic, 6 buts.
12:38 Ça place le personnage.
12:40 Mais c'est d'autant plus difficile que si en 1991, on place d'abord Jean-Pierre Papin
12:46 et dessous Pauley Waddell, c'était le trident offensif.
12:49 Là, ce qui différencie l'équipe de 1993 de celle de 1991,
12:53 c'est justement que c'est une équipe extrêmement soudée, extrêmement homogène,
12:57 où personne ne ressort en particulier.
13:00 Alors oui, Martèze, Bolli, Puskimar, Chauzet.
13:04 Il y a d'excellents joueurs, mais il n'y a pas de stars.
13:05 Il n'y a pas de stars.
13:06 Elles sont devenues des stars évidemment.
13:08 Voilà.
13:09 Après Didier Deschamps, c'est une star.
13:12 Et le plus fou de tous ?
13:14 Le plus fou, c'est Martèze.
13:18 Il faut quand même se souvenir qu'à 21 ans, il vient d'être à peine titularisé.
13:22 L'un de ses premiers matchs au Stade de l'Euro, il joue contre Monaco.
13:25 Klinsmann vient sur lui, ou je ne sais plus quel attaquant, Monégasque.
13:29 Il fait un petit crochet dans sa surface de séparation devant le but.
13:34 Il y en a quelques-uns qui étaient d'Imecco.
13:37 Il a mis le feu à un journal de Basile Bolli dans le quart en partant de Marseille.
13:41 Bon, il y avait quand même...
13:42 Olmeta aussi qui est dans...
13:43 Ah Pascal, dis-le.
13:45 Jean-Philippe Durand, dis-le, dis-le.
13:46 On l'a réuni il n'y a pas longtemps, Pascal.
13:48 Les gardiens, ils sont à part.
13:50 Et Olmeta, il est à part.
13:51 Martèze, il est à part.
13:53 C'est ce mélange d'ailleurs de sagesse et de...
13:57 À l'image du duo d'attaquants, Rudy Föller et Alen Boksic.
14:01 Le malin, Bolli le dit dans le documentaire,
14:07 Föller, tu vois, il ne courait pas vite,
14:10 il ne sautait pas très haut, il n'avait pas de bousculé.
14:13 Mais alors, il était...
14:15 C'est le plus intelligent de tous.
14:16 Et Boksic, en revanche, il était tout jeune, il n'avait pas d'expérience.
14:18 Mais alors lui, c'était un pur sang.
14:22 Tu as aimé suivre en tant que journaliste cette période ?
14:26 Bah toute cette période.
14:27 C'est tes meilleurs souvenirs ?
14:29 Oui, pas cette finale.
14:31 Parce que le doublé 89, pour moi, c'est beaucoup plus fort.
14:35 Émotionnellement, par le côté spectaculaire aussi.
14:40 Puis bon, la finale de 93, mon père était gravement malade.
14:43 J'étais pas...
14:45 J'étais peu enclin à faire la fête.
14:48 Donc ça reste pas pour moi, même si objectivement,
14:51 c'est l'apogée de l'histoire de l'OM.
14:53 Mais oui, 89, le doublé.
14:55 À la limite, je dirais que j'étais plus attristé,
14:59 abattu par la défaite en 91 à Bali.
15:02 Alors qu'on se voyait déjà, c'est Peret et Lopotole.
15:05 Alors là, après il y avait la Super Coupe.
15:07 Après, en décembre, on ira à Tokyo pour la Coupe Intercontinentale.
15:12 Puis bon, on n'y est jamais allé.
15:14 Écoute, merci Mario.
15:15 Merci à vous. Donc, 26 mai,
15:18 l'hors-série de La Provence.
15:19 Absolument.
15:19 Et puis là, tous les jours, sur le web, sur laprovence.com,
15:26 un épisode de notre série documentaire.
15:27 On commence par, tu disais ?
15:28 Ça a commencé le jeudi par Didier Deschamps.
15:31 Deschamps quand même, c'est beau.
15:32 Didier Deschamps, le capitaine quand même.
15:35 Quand on sait comment c'est difficile de l'avoir en interview, c'est pas mal.
15:37 Mais non, il a été très, très coopératif.
15:39 Il était d'accord depuis le mois d'octobre.
15:41 Il a été formidable, contrairement à d'autres.
15:43 Est-ce que c'est le même Deschamps qu'on a en conférence de presse ?
15:46 Absolument pas.
15:46 Alors, il faut le regarder.
15:47 Mais évidemment.
15:48 Non, parce que si ça avait été le même, je te l'aurais dit tellement de fois.
15:50 Mais non, mais Didier Deschamps, en conférence de presse,
15:52 il réfléchit aux conséquences de ses réponses sur le net
15:56 et de tout ce qu'on va lui reprocher après d'avoir dit ou pas dit.
15:58 Là, il n'a pas réfléchi.
15:59 Alors là, il est décontracté, il rigole, il vit plaisante.
16:03 Il a été extraordinaire.
16:04 On va suivre ça avec grand plaisir chez nos amis de La Provence, évidemment.
16:07 Merci Mario.
16:08 Merci à vous.
16:09 À très vite sur le Fosset 1.
16:10 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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