L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 Il est 14h, bonjour à tous, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur CNews en ce jeudi de l'Ascension.
00:00:06 La parole au français qui va commencer, mais bien sûr, on fait le point sur l'actualité, les infos, le journal.
00:00:11 Avec vous, Mickaël Dorian. Bonjour Mickaël.
00:00:13 Bonjour Kelly, bonjour à tous.
00:00:15 L'Éducation nationale a signé un accord avec l'enseignement privé sur la mixité sociale à l'école.
00:00:21 Les écoles privées sous contrat essentiellement catholiques s'engagent notamment à augmenter la part de leurs élèves boursiers.
00:00:28 Pour autant, le ministre de l'Éducation nationale n'impose rien et laisse la main aux acteurs sur le terrain.
00:00:35 Dans l'actualité également, un jeune couple a été agressé par un groupe d'adolescents à Nice.
00:00:39 Une agression d'abord verbale puis physique.
00:00:41 Le jeune homme roué de cou, s'est vu prescrire un arrêt de travail de 7 jours.
00:00:45 8 personnes ont été interpellées.
00:00:47 Les détails de cette affaire avec Aminata Dem et Marine Savoie.
00:00:51 Tout commence par un simple échange de regard.
00:00:54 Le jeune couple en pleine promenade reçoit des insultes à caractère raciste par deux adolescents.
00:01:00 Sale français de merde, sale blanc.
00:01:02 Le couple est ensuite agressé physiquement.
00:01:05 Mais les échanges de coup tournent vite à l'avantage de la victime qui pratique un sport de combat.
00:01:10 Les deux individus s'aperçoivent alors qu'ils ne font pas le poids face au jeune homme et décident d'aller chercher du renfort.
00:01:16 Passant de 2 à 10 adolescents prêts à en découdre.
00:01:19 Roué de cou au sol, la victime est arrêtée pour 7 jours.
00:01:22 Sa compagne dispose de 3 jours d'interruption de travail.
00:01:26 Mardi, 8 suspects ont été déférés au parquet.
00:01:29 4 majeurs, dont 3 en récidive, ont été jugés en comparution immédiatée relaxée,
00:01:33 faute de preuves d'identification sur les caméras de surveillance.
00:01:37 Les 4 autres mineurs ont d'ores et déjà admis avoir donné des coups et ne devraient pas échapper à la justice.
00:01:44 Et en ce premier jour de long week-end,
00:01:47 on constate déjà que ce pont de l'Ascension est un véritable succès pour le tourisme.
00:01:52 A Lyon, les hôtels affichent complet.
00:01:54 La clientèle étrangère représente la moitié des réservations.
00:01:57 On voit ça avec Olivier Madinier.
00:02:00 Les ruelles du Vieux Lyon seront très fréquentées pendant 4 jours.
00:02:04 Pour ce week-end de l'Ascension, la capitale des Gaules va faire le plein.
00:02:08 A l'office du tourisme, on se prépare à accueillir à Lyon des milliers de visiteurs.
00:02:13 Nous avons un public français qui est au rendez-vous pour ce week-end,
00:02:17 avec beaucoup de tourisme affinitaire, des familles, des amis qui viennent pour les nuits sonores
00:02:21 ou pour profiter de ces 4 jours pour voir leur famille et leurs amis.
00:02:24 Mais aussi de nombreux visiteurs touristes européens, avec notamment nos voisins limitrophes,
00:02:28 les Suisses, les Allemands, les Italiens, les Espagnols, qui sont au rendez-vous du week-end de l'Ascension.
00:02:33 Loïc Renard dirige 3 hôtels à Lyon.
00:02:36 L'Ascension est pour lui le plus gros week-end de l'année.
00:02:39 On a des taux d'occupation qui affichent quasiment complet pour ce week-end-là,
00:02:44 qui représentent bien l'évolution du territoire de Lyon et de la métropole lyonnaise,
00:02:49 qui fonctionnent plutôt bien dans ces périodes de pompes.
00:02:51 Aujourd'hui, on a plus de 30% d'activité sur tous nos établissements,
00:02:55 et les week-ends en font grandement partie.
00:02:58 Il y a quelques années, Lyon avait remporté l'Oscar de la meilleure destination européenne de week-end.
00:03:03 Elle compte bien le rester.
00:03:06 Brigitte Macron a dit adieu à son panda.
00:03:09 La première dame est la marraine du premier panda né en France en 2017, installée aux eaux de Beauval.
00:03:15 Il doit s'envoler pour la Chine, retrouver sa famille au mois de juillet.
00:03:18 Brigitte Macron a donc fait une visite surprise hier pour lui dire au revoir.
00:03:22 Regardez.
00:03:24 Je le connais, et c'est qu'en 1,5 ans que quand je le vois, à chaque fois, cette même émotion revient.
00:03:28 J'ai du mal à l'analyser, mais il génère aussi un sentiment de zénitude.
00:03:33 On le regarde, et on n'a pas envie d'être ailleurs.
00:03:37 Mais pourquoi, je ne sais pas.
00:03:39 Mais c'est vrai que c'est toujours un plaisir de le revoir à chaque fois, et il change très vite.
00:03:44 Mais il y a quelque chose chez lui qui est de l'ordre de la permanence.
00:03:47 Des nouvelles images du Titanic ont été dévoilées hier.
00:03:52 Il s'agit d'une maquette en trois dimensions, réalisée à partir de photos.
00:03:56 Plus de 700 000 photos prises par une équipe de cartographes.
00:04:00 Ils ont passé près de 200 heures à sonder l'épave du célèbre paquebot.
00:04:03 Cette maquette devrait permettre aux scientifiques de mieux déterminer les conditions dans lesquelles le Titanic a coulé en 1912.
00:04:11 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:04:14 L'actualité continue avec Cléli Mathias.
00:04:16 C'est l'heure de la parole aux Français.
00:04:18 Merci, on se retrouve pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:04:20 J'espère qu'on repassera ces images du Titanic.
00:04:22 Elles sont stupéfiantes quand même.
00:04:24 Elles sont très impressionnantes.
00:04:26 La parole aux Français, l'émission dans laquelle vous avez la parole.
00:04:29 Si vous souhaitez intervenir, n'hésitez pas.
00:04:31 Écrivez-nous, témoins, avec un s @cnews.fr.
00:04:35 Pour débattre de l'actualité avec vous, je suis en compagnie de Jean-Claude Dassier et de Jonathan Cixous.
00:04:40 Soyez les bienvenus.
00:04:41 Merci beaucoup.
00:04:42 Bonjour à tous les deux.
00:04:43 Vous avez certainement vu la Une du Parisien aujourd'hui en France.
00:04:46 Violence politique, jusqu'où ?
00:04:48 Ça fait quelques temps maintenant qu'on en parle.
00:04:50 Évidemment, il y a eu plusieurs faits d'actualité, que ce soit la démission du maire de Saint-Brévin-Lépin,
00:04:55 que ce soit aussi, bien sûr, le petit-neveu de Brigitte Macron qui a été agressé.
00:05:01 On va y revenir à Amiens, alors qu'il tient cette chocolaterie trônieuse.
00:05:07 Jusqu'où Saïra s'interroge le Parisien aujourd'hui en France ?
00:05:11 Il n'est pas le seul à s'interroger d'ailleurs, parce qu'il y a ses maires, ses élus,
00:05:15 d'ailleurs il n'y a pas que les maires, qui sont agressés, menacés, insultés.
00:05:19 Il y en a qui en viennent à démissionner.
00:05:21 C'est le cas évidemment de Yannick Moraes.
00:05:23 Et puis il y a cette violence un peu stupide, un peu gratuite aussi.
00:05:28 On a l'impression qu'il y a un déferlement.
00:05:30 On en parle avec deux personnes qui sont dans des villes, qui sont marquées sur le sceau de la Macronie.
00:05:37 Stéphane Clippé, bonjour, vous êtes directeur du restaurant Le Paris-Plage,
00:05:41 au Touquet, là où on le rappelle, le couple Macron a une résidence.
00:05:45 Bonjour monsieur, merci d'être en direct avec nous.
00:05:47 Et puis Patricia Bourbal, qui est fleuriste à Amiens, là où a eu lieu cette agression du petit-neveu de Brigitte Macron.
00:05:56 Évidemment, on s'en souvient.
00:05:59 Et d'ailleurs je tiens à dire que vous savez que c'est détention provisoire jusqu'au procès
00:06:08 pour ces personnes, pour ces agresseurs-là qui ont tapé sur le petit-neveu de la Première Dame.
00:06:19 Patricia Bourbal, j'aimerais revenir avec vous sur cette agression.
00:06:23 Vous êtes à Amiens quand vous avez su que M. Tronieu avait été agressé.
00:06:28 Comment avez-vous réagi ? Quelle a été votre première réaction ?
00:06:31 Parce que je crois que ce n'était pas la première fois que la chocolaterie était visée quand même.
00:06:36 Tout à fait. À chaque manifestation, il y a toujours des personnes qui s'entraînent à la chocolaterie.
00:06:45 Et c'est regrettable parce que les employés en sont les premiers malheureux.
00:06:52 Et on ne voit pas pourquoi. C'est un commerçant respectable et il n'a rien à voir avec la politique.
00:06:58 Il n'en fait pas d'ailleurs.
00:07:00 Non, il paye juste le fait de s'appeler Tronieu et d'avoir un lien avec la Première Dame
00:07:05 et donc avec le groupe présidentiel.
00:07:07 Il était malheureux et effectivement, vous l'avez dit.
00:07:11 Oui, excusez-moi Patricia, vous écoutez.
00:07:14 Oui, et c'est lamentable. Je dis que c'est lamentable de s'en prendre avec tant de violence à quelqu'un d'extrêmement gentil en plus.
00:07:22 Oui, vous le dites. Je voudrais vous faire écouter...
00:07:25 On est tous choqués.
00:07:27 Oui, c'est le sentiment quand vous parlez par exemple avec la... Vous êtes fleuriste, vous recevez des gens dans votre boutique.
00:07:32 Vous parlez avec des habitants de la ville.
00:07:35 C'est un sentiment général d'être choqué par cette violence, ces coups qu'il a reçus ?
00:07:42 Tout à fait, tout à fait.
00:07:44 Tout à fait. Tout le monde est profondément choqué.
00:07:49 On se dit pourquoi s'en prendre à un commerçant en fait.
00:07:55 Et ça fait peur. Ça fait peur pour les autres.
00:07:58 Mais je voudrais vous faire écouter le voisin qui a vu la scène, évidemment, qui a vu M. Tronieu se faire agresser et qui est intervenu.
00:08:06 Écoutez ce qu'il dit justement au micro de Régine Delfour et Thibault Marchoteau.
00:08:11 Quand je me suis levé de ma fenêtre, j'étais en première vue, on va dire, pour voir ce qui se passait.
00:08:18 J'étais en direct. J'ai vu que j'étais en train de le lâcher au sol.
00:08:24 Au départ, on lui a donné des coups de poing. Il est tombé au sol et quand il est tombé au sol, on l'a savaté au sol.
00:08:30 Je suis descendu en bas. J'ai toute la foule qui est arrivée et je me suis pas...
00:08:34 C'est super compliqué après. On se focalise sur les personnes qui sont devant vous.
00:08:40 Vous avez peu peur pour vous. Et puis vous vous demandez.
00:08:44 Et à ce moment-là, je me suis retourné. Je l'ai vu. J'ai vu qu'il était debout derrière moi.
00:08:47 Donc là, j'ai dit c'est bon. Et là, il y a un gars qui est arrivé encore pour essayer de le choper.
00:08:52 Et là, tu t'es intervenu. Là, je suis intervenu. J'ai dit stop. Maintenant, on arrête. Stop.
00:08:56 Quand j'ai revu les gens, la haine qu'ils avaient et qu'ils revenaient pour se rattaquer.
00:09:01 Là, il y en a un qui revenait pour se rattaquer à lui. Sincèrement, on voyait que les gens, ils étaient...
00:09:06 Ben disons, il y en a qui étaient vraiment déterminés.
00:09:10 Ils étaient... Quand j'entends que non, ils ont simplement bougé des poubelles.
00:09:14 Il faut arrêter. C'est des gens qui étaient quand même déterminés à abroyer quelqu'un de la famille Macron.
00:09:22 Ou à casser le magasin. Je ne sais pas ce qu'ils voulaient faire. Je n'ai pas vu.
00:09:27 Mais il y a des gens qui étaient vraiment déterminés.
00:09:30 Ils étaient déterminés, tout ça. Oui, Jonathan Sixsou.
00:09:33 C'est effrayant et édifiant comme rapport et comme témoignage direct.
00:09:38 On voit bien qu'il y a des dehors d'individus qui sont totalement libres,
00:09:44 qui n'ont plus aucun repère et qui n'ont plus aucune barrière morale, sociale, j'allais dire humaine, tout simplement.
00:09:52 Et qui, comme... Je n'ai pas d'autres mots. Ça a été très clairement dit par ce voisin.
00:09:57 Qui a eu le courage d'intervenir, d'ailleurs.
00:09:59 Qui a eu le courage physique d'intervenir, effectivement.
00:10:02 Et ce qui est assez glaçant, c'est la détermination de ces individus qui agissent, évidemment, c'est bien plus prudent, en meute et pas seul, en plus.
00:10:10 Oui, évidemment. Il y a une certaine lâcheté quand même. Il faut bien le dire.
00:10:13 Je vous rappelle qu'il y a trois hommes qui sont soupçonnés d'avoir agressé ce Jean-Baptiste Rognieu,
00:10:18 ce petit neveu, en marge de cette manifestation.
00:10:22 Le procès est renvoyé au 5 juin. D'ici là, ils sont en détention provisoire.
00:10:26 À l'origine, il y avait huit personnes qui ont été interpellées et puis quatre ont été, je crois, relâchées.
00:10:34 Si c'est ça, oui, quatre relâchées mardi soir après leur garde à vue.
00:10:38 On a pu retrouver deux d'entre eux et je voudrais vous faire écouter et vous faire réagir après à ce qu'ils disent.
00:10:44 Voilà pourquoi ils étaient, comme vous le disiez, en meute, ils étaient plusieurs.
00:10:49 Ils ont expliqué les raisons de leur geste. Enfin, ils ont essayé de l'expliquer. Écoutez.
00:10:54 Jean-Baptiste Rognieu est sorti et a plaqué carrément mon collègue à terre.
00:11:00 Et lui, pour se défendre, il lui a mis quelques coups.
00:11:04 J'ai demandé des preuves, des caméras, tout ça. Il ne m'a pas donné. Alors pour moi, il n'y a rien.
00:11:11 Côte cassée et nez cassé, pour moi, désolé, il est resté debout toute la nuit.
00:11:17 Pour moi, il n'est pas cassé. À un moment, un côte cassé, il restait allongé toute la nuit.
00:11:22 Il n'y a plus ça, il ne peut pas marcher. Pour moi, il n'y a rien.
00:11:26 C'est que des pipeaux et c'est que de parler, parler, parler pour avoir beaucoup plus de problèmes à vécu.
00:11:31 Je sais, Macron, il y a un deuxième magasin pas loin. Alors je pense qu'un jour, on va attaquer son deuxième magasin.
00:11:36 On pense. Mais un jour, ça va taper fort.
00:11:40 Il n'y a aucun regret et ils sont même prêts à recommencer.
00:11:44 Patricia Bourbal, vous aviez entendu ces sonores, comme on dit dans le jargon, ces déclarations.
00:11:50 Non, c'est vraiment. Il n'y a vraiment pas de bon sens et c'est dommage.
00:11:56 C'est dommage d'entendre des gens parler aussi mal des Picard en plus.
00:12:01 Je pense qu'ils vivent à Amiens. C'est dommage parce que nous sommes une ville tranquille et on n'a pas besoin de cette violence gratuite.
00:12:09 Mais encore une fois, cette violence, on en a dit, il y a aussi beaucoup d'élus qui en font.
00:12:13 Il n'y a pas qu'à Amiens, bien sûr. Stéphane Clipé, vous êtes directeur du restaurant le Paris Plage au Touquet.
00:12:18 Là aussi, le Touquet, c'est un symbole, j'allais dire du macronisme.
00:12:21 Est ce que vous aussi dans votre ville et peut être dans votre établissement, vous avez eu et vous avez été peut être soit vous invectivé,
00:12:27 soit vous avez eu des taxes, soit vous. Voilà, c'est un sentiment dans cette ville anti Macron qui est très fort aussi.
00:12:36 Non, en général, tout se passe bien sur la Côte d'Opale. On n'a vraiment pas trop de problèmes.
00:12:41 On a eu une tentative justement sur le magasin il n'y a pas longtemps, mais il a été surveillé. Il n'y a rien eu du tout.
00:12:49 Tant mieux. Comment vous réagissez à ce qui s'est passé? Alors, j'allais dire non seulement à Amiens, à l'encontre de Jean-Baptiste Tronieux,
00:12:56 mais peut être plus généralement contre ce que je disais, cette violence qui semble être gratuite ou alors cette violence qui se dirige contre des élus.
00:13:02 C'est inadmissible. Je pense que en France, on a quand même l'occasion de s'exprimer vraiment autrement que par la violence.
00:13:12 C'est complètement inutile et ça n'a pas d'intérêt au fait de partir dans une violence pareille.
00:13:22 Est ce que ça vous fait peur pour la société, pour ce qu'on appelle le vivre ensemble? Je pense que vivre ensemble, on peut vivre ensemble.
00:13:33 Il n'y a rien de compliqué à vivre ensemble. Comme on dit toujours, il y a un petit peu de bon sens pour vivre ensemble.
00:13:38 Mais ça ne vous inquiète pas cette montre, ce déferlement. Et encore une fois, il y a aussi des élus.
00:13:46 Vous avez vu ce qui s'est passé avec le maire de Saint-Brévin-les-Pins?
00:13:53 Non, non, il faut. Je pense que là, toute cette agression envers les politiques, même si on n'est pas d'accord avec eux, ça n'a pas d'intérêt.
00:14:02 Je pense que moi, je rejette fortement tout ça. C'est honteux.
00:14:07 Honteux, le mot est juste, je pense. Jean-Claude Dassier, peut-être une question aussi pour Patricia Bourbal, Stéphane Clipet ou une réflexion?
00:14:15 La réflexion, le constat plutôt. J'imagine réagis comme l'immense majorité des Français qui ont écouté notamment les témoignages,
00:14:25 les deux témoignages d'agresseurs que nous venons d'entendre ou de réentendre, témoignent d'un climat qui devient clairement irrespirable en France.
00:14:35 Il va falloir peut-être un peu besoin de temps pour essayer d'en décerner les raisons, mais ça devient extrêmement préoccupant.
00:14:44 Quant à ces deux jeunes gens, le second d'ailleurs est prêt à repartir au combat.
00:14:50 Il le dit franchement.
00:14:52 Ça démontre quoi? Moi, je ne veux pas les accabler, mais ce sont des cas sociaux, clairement des cas sociaux.
00:14:58 Il y en a hélas plusieurs dizaines de milliers probablement dans ce pays qui n'ont pas de métier, qui n'ont pas de connaissances,
00:15:04 qui ont sans doute échappé à l'éducation nationale, on ne sait pas dans quelles conditions.
00:15:09 Mais c'est extraordinairement préoccupant de voir que ces deux jeunes gens n'ont même pas conscience du sérieux, de la gravité de ce qu'ils ont fait.
00:15:20 Mais tout ça, c'est qu'il y a un déferlement de haine qui dégénère, qui va sur des actes physiques, des agressions, ça peut être très grave.
00:15:27 Là quand même, Jean-Baptiste Trogneau, il a une ou deux côtes cassées, il a certains doigts de la main qui sont abîmés ou foulés.
00:15:35 Ça aurait pu être plus grave, vous avez vu, le voisin le dit, ils étaient déterminés.
00:15:39 En même temps, ils n'ont pas de revendications politiques, ils se sont attaqués néanmoins à la chocolaterie Trogneau
00:15:44 parce qu'ils savaient quelque part que c'était quelque chose qui était apparenté à la présidence de la République.
00:15:51 Ils savaient à l'ombret ce qu'ils faisaient. Allons-y, la meute, petite foule 40-50, allons-y, suce à la famille Trogneau.
00:16:01 Bon, l'enquête nous permettra d'y voir plus clair, la condamnation va suivre, mais c'est extraordinairement préoccupant que dans un pays comme la France,
00:16:10 on ait encore affaire à des garçons qui sont au fond livrés à eux-mêmes, pas de conscience politique, pas de conscience professionnelle,
00:16:19 pas de sentiment d'appartenance, reprochant au président de la République d'avoir une vie agréable et de prendre le thé l'après-midi.
00:16:25 On est dans le n'importe quoi. Mais ce vide est extrêmement préoccupant parce que vous avez des gens là, et encore une fois, c'est pas les deux seuls.
00:16:36 Vous avez des gens qui sont à la merci des idéologies, quelles qu'elles soient.
00:16:41 J'invite, bon tant pis si on me le reproche, mais j'invite tout de même tous les tenants d'un discours radical,
00:16:50 d'un discours qui quasiment coupe la tête du président de la République, mais les politiques tous dans les camps de concentration ou ailleurs.
00:17:01 Je pense que ce serait bien que tous ces excès de langage, mais qui débouchent parfois sur autre chose, se calment un peu,
00:17:09 et que chacun essaie de se reprendre. J'ai pas trop d'illusions quand je dis ça.
00:17:13 Le pays va mal, et il faudrait, mais c'est un autre débat, il faudrait peut-être se décider à prendre les mesures qui conviennent.
00:17:19 Oui, Jonathan Sixo, vous voulez intervenir ?
00:17:21 Oui, j'abonde parfaitement.
00:17:22 Je vous rappelle qu'il y a toujours Patricia Brabal qui est en lien avec nous, si vous voulez lui poser une question.
00:17:25 Ce à quoi ça me fait penser, malheureusement, cette agression du petit neveu Macron, c'est exactement les jacqueries qui précédaient la Révolution.
00:17:35 On s'en prenait à un bien, on tuait parfois et souvent le propriétaire de ce bien, qui était affilié d'une façon ou d'une autre à une idée d'une noblesse assassinée au sens propre.
00:17:46 Et vous me posiez comme question, Clémy, en début d'émission, jusqu'où cette violence peut aller, pourquoi une telle violence ?
00:17:53 L'exemple vient d'en haut. On a sur le terrain, si je puis dire, des gens totalement déphasés qui sont ces agresseurs,
00:18:00 qui ne comprennent même pas la portée de leur acte et qui ne comprendront même pas la condamnation qu'ils risquent d'avoir, de recevoir.
00:18:06 Et vous avez des responsables politiques. Vous avez Jean-Luc Mélenchon. La teneur du tweet de Jean-Luc Mélenchon est plus qu'irresponsable.
00:18:14 Alors que vous avez une classe politique qui unanimement condamne avec effroi ce qui s'est passé de gauche comme de droite.
00:18:20 Jean-Luc Mélenchon parle du chocolatier trônieux, comme d'autres en leur temps parlaient du boulanger Louis XVI.
00:18:26 Ça n'est pas rien. Dix jours après que des cégétistes, avec le soutien de la NUPES, aient clairement menacé de mort le chef de l'État,
00:18:33 en rappelant ce qu'on a fait à Louis XVI, on peut le faire. Tout ça crée un contexte, si vous voulez, qui est plus que favorable à des esprits faibles,
00:18:41 et le mot "les" en l'occurrence, faible. Et je ne vois pas si ceux qui soufflent sur les braises depuis le début ne se calment pas.
00:18:49 Je pense qu'il pourra le calmer ce climat, parce que là on voit bien que LFI et Mélenchon en tête remodèlent le paysage et le climat politique
00:18:58 dans un sens qui n'est autre qu'une dérive limite totalitaire et qui est très effrayante à observer,
00:19:05 parce qu'une fois que c'est engagé ce type de mouvement, il est quasiment impossible à le réprimer.
00:19:09 Cela dit, il n'y a pas qu'Emmanuel Macron qui est vivé, je le rappelle, le maire de Saint-Brévent-les-Pins.
00:19:13 Je vous rappelle qu'il y a eu une maire de Plooglès-Cran, qui a eu ses freins, enfin, ses, volontairement, et l'enquête l'a authentifié en tout cas.
00:19:25 Enfin, on en est là.
00:19:27 Il y a 1500 agressions depuis 2020.
00:19:29 Exactement, David Lissner disait que c'était en augmentation, que c'était très inquiétant.
00:19:33 Les conséquences, c'est aussi qu'il y a de moins en moins de personnes qui veulent être élues, mais c'est aussi un problème pour notre démocratie.
00:19:39 Non, c'est la démocratie qui souffre et s'essouffle.
00:19:43 En même temps, je ne voudrais pas passer pour un enfermiste, ni pour un adepte des sanctions à tous azimuts,
00:19:50 mais tout de même, si on ne se décide pas à considérer que la sanction peut être exemplaire,
00:19:56 qu'elle peut ici ou là, de temps en temps, avoir quelques mérites,
00:19:59 si on ne fait pas prendre conscience aux excités qui font n'importe quoi, qu'ils font n'importe quoi,
00:20:05 et que le jeu auquel ils se livrent est plus que dangereux, quand effectivement on entend, vous l'avez dit,
00:20:10 M. Proudhomme, il faut citer son nom, qui est un responsable haut gradé de la CGT,
00:20:16 c'est pas rien, qui va chanter sous les fenêtres de je ne sais pas qui,
00:20:19 Louis XVI, on lui a coupé la tête, Macron, on va faire la même chose, c'est effrayant,
00:20:24 et ces gens-là ne se rendent même pas compte, c'est le symbole, ça ne veut rien dire.
00:20:28 Mais si, ça veut dire beaucoup de choses, ça veut dire que ce pays va très mal,
00:20:32 et que quelque part, j'entendais tout à l'heure le message un peu subliminal de Mme…
00:20:39 - Borbal ? - Oui, non, de la patronne, de la femme du Président.
00:20:43 - Ah oui, Franck Lepanda ? - Oui, l'histoire du Panda,
00:20:46 qui parlait de la zénithuse et de la permanence de l'attitude.
00:20:50 J'y ai vu peut-être, je me trompe peut-être, mais j'y ai vu la réponse en disant,
00:20:56 le Président, il tient le choc, il va tenir le choc.
00:21:00 - La métaphore avec le Panda, je ne sais pas s'il faut voir cette…
00:21:04 On va retrouver Patricia Borbal, parce que finalement, vous aussi, vous avez donné votre avis,
00:21:08 vous n'avez pas posé de questions à Patricia Borbal, moi j'en ai une pour vous, Madame.
00:21:11 Je voulais savoir, on parlait justement des peines,
00:21:14 les trois agresseurs présumés de Jean-Baptiste Tronieux vont avoir le droit à un procès,
00:21:20 ça aura lieu le 5 juin, d'ici là, ils sont en détention provisoire.
00:21:23 Est-ce qu'il faudrait des peines exemplaires ? Dans quel sentiment êtes-vous ?
00:21:28 - Moi je pense que là, oui, parce que ça effraie tout le monde,
00:21:33 et ça effraie surtout le commerce amiénois, parce qu'on est là,
00:21:37 on a eu plusieurs manifestations qui nous ont un petit peu choquées déjà,
00:21:42 là maintenant de la violence physique à un commerçant,
00:21:46 alors que le premier rôle d'un commerçant c'est d'accueillir, et d'accueillir tout le monde,
00:21:50 c'est de créer des liens avec les gens, et c'est ce qu'on fait toute la journée.
00:21:54 Donc c'est horrible de s'en prendre physiquement à quelqu'un,
00:21:58 c'est pas une personne, il n'exprime pas des...
00:22:01 En plus il ne s'exprime jamais en politique,
00:22:04 donc je ne vois pas pourquoi on s'en prend vraiment à lui, plus particulièrement,
00:22:08 et on doit vraiment punir, oui on doit punir.
00:22:11 - Parce que j'étais un parent du président, il n'y avait pas d'autre raison.
00:22:14 - Voilà.
00:22:17 - C'est quand il a été agressé, parce qu'il a un lien de parenté ?
00:22:20 - Bête et méchant. - Oui, comment dire, vous avez raison.
00:22:23 - Il faut revenir au bon sens paysan.
00:22:27 Voilà, le bon sens paysan il nous guide, il nous fait réfléchir.
00:22:31 - Vous avez raison, une question pour vous madame de Jonathan Cixous.
00:22:34 - Madame Bourbal, votre condamnation est à l'unanimement partagée par les habitants de la ville,
00:22:39 par les clients, par vos confrères que vous pouvez croiser,
00:22:43 ou il y a quelques notes dissonantes que vous pouvez entendre malgré tout dans les rues d'Amiens ?
00:22:50 - Moi je n'ai pas entendu de notes dissonantes,
00:22:53 j'ai entendu des gens qui étaient choqués par cette violence.
00:22:57 - En général, on sait que la ville d'Amiens est très liée à Emmanuel Macron,
00:23:03 parce qu'il y a grandi évidemment,
00:23:05 est-ce que c'est quelque chose dont vous avez souffert ?
00:23:11 On sait que la chocolaterie était sous surveillance,
00:23:14 on sait quand même que ce n'est pas la première fois que la chocolaterie Tronieux est visée,
00:23:19 est-ce que vous le sentez vous ce climat, j'allais dire,
00:23:24 au sein de la ville d'Amiens, parce qu'Emmanuel Macron a grandi dans cette ville ?
00:23:30 - Jusqu'à présent ça allait, mais là, ça nous met à terre,
00:23:40 on se demande quoi, qu'est-ce qu'ils vont faire après ?
00:23:43 En plus là ils ont l'air déterminés à recommencer, donc c'est encore plus choquant.
00:23:47 - Vous les avez écoutés ?
00:23:49 - Oui, là c'est vraiment choquant, alors qu'on est une ville tranquille,
00:23:55 et on n'a pas besoin de ça.
00:23:57 Le commerce est déjà difficile pour tout le monde,
00:24:00 tout le monde donne son âme, et on n'a pas besoin de subir avec son corps.
00:24:05 - Madame a parfaitement raison, mais ce qui est un point négatif
00:24:11 et le déclencheur de ce passage à l'acte,
00:24:13 peut peut-être être le point positif, si je cherche quelque chose de positif dans la situation,
00:24:19 c'est qu'on a affaire, on le voit bien, à des individus idiots.
00:24:22 Je pèse mes mots, et la bêtise, l'idiotie,
00:24:26 permet de passer à l'acte malheureusement dans la plupart des cas,
00:24:31 mais permet aussi de pouvoir facilement, souvent, l'enrayer.
00:24:35 Et j'ose croire qu'on peut essayer d'avoir une pensée positive malgré tout,
00:24:42 après ces deux derniers jours de condamnations légitimes, de tentations.
00:24:48 - Oui, eux, ils ne regrettent pas.
00:24:50 - Mais c'est bien pour ça que je vous dis que ce sont des idiots patentés,
00:24:53 et que c'est une condamnation ferme, une justice exemplaire,
00:24:57 parce que ce qui fait que beaucoup d'individus dans cette affaire,
00:25:01 comme dans tant d'autres, peuvent continuer de passer à l'acte,
00:25:03 c'est qu'il n'y a même pas la certitude que la peine prononcée soit exécutée.
00:25:07 Si, dans ce pays, quelconque personne qui souhaite passer à l'acte
00:25:12 avait la certitude que l'exécution de la peine aurait lieu,
00:25:16 beaucoup d'entre eux ne passeraient même pas à l'acte.
00:25:19 - Oui, je crois à l'exemplarité de la sanction quand même,
00:25:22 à condition qu'elle soit dispensée avec talent et efficacité.
00:25:25 Mais ça paraît évident ce que vous dites.
00:25:27 Néanmoins, il est bien tard, j'espère qu'il n'est pas trop tard,
00:25:31 mais quand on allume des feux dangereux à côté de la maison d'un maire,
00:25:35 comme à Saint-Brévin, quand on sectionne la tuyauterie des freins
00:25:44 d'une voiture d'une mairesse aussi, je crois, quelque part,
00:25:47 ou d'un automneur, je ne remonte pas jusqu'à la violence
00:25:51 des gilets jaunes phase 2, il ne faut quand même pas l'oublier.
00:25:55 Il y a dans ce pays désormais, pour se faire entendre,
00:25:58 un goût pour la violence qui me paraît plus que dangereuse.
00:26:06 Il faut quand même qu'on y réfléchisse et qu'on voit si en face,
00:26:09 il y a, et le discours, la politique c'est autre chose, encore une fois.
00:26:14 On peut ne pas être d'accord avec la réforme des retraites,
00:26:18 on peut la trouver mal faite, mal vendue, tout ce que l'on voudra,
00:26:21 mais rien ne justifie les phénomènes violents auxquels on a assisté.
00:26:25 Le problème politique, il se règle avec le bulletin de vote,
00:26:30 quand l'heure est venue. Il ne se règle pas avant,
00:26:33 en essayant de sortir tel ou tel du poste pour lequel il a été élu.
00:26:36 Donc on a un vrai problème devant nous, et je pense que ça passe
00:26:40 par un retour à une certaine fermeté de la République.
00:26:43 Encore une fois, je dis ça avec précaution, mais ça me paraît indispensable.
00:26:47 Si la République française ne se montre pas défendresse de sa démocratie,
00:26:52 je ne sais pas comment ça va se terminer.
00:26:55 - Patricia Beaumal, est-ce que les manifestations contre la réforme des retraites,
00:26:58 il y en a eu plusieurs, il y en a eu 13 même en France,
00:27:02 est-ce que celles-là à Amiens ont dégénéré aussi ?
00:27:05 Est-ce qu'il y a eu beaucoup de faits de violence ?
00:27:09 - Peu, peu. Jusqu'à présent, la police a bien maîtrisé les choses,
00:27:16 ça s'est fait dans le calme quand même. Il y a eu des petites choses,
00:27:19 mais par rapport à d'autres villes, ce n'était pas choquant.
00:27:24 - Vous avez été relativement épargnée.
00:27:26 - Il y a eu pire ailleurs.
00:27:30 - Un grand merci Madame d'avoir témoigné en direct sur ces news.
00:27:37 Merci à Régine Delfort, Thibault Marcheteau, Célia Barotte et Olivier Gangloff
00:27:42 pour leur travail sur le terrain.
00:27:45 On reste ensemble, la parole au français continue.
00:27:47 On parlera de ces chefs d'entreprise qui ont du mal à recruter,
00:27:51 impossible parfois de faire fonctionner leur entreprise,
00:27:54 ou mal en tout cas parce qu'il n'y a pas assez de personnes
00:27:57 qui se présentent pour occuper des postes.
00:27:59 A tout de suite sur ces news.
00:28:01 Il est 14h30 sur ces news, soyez les bienvenus.
00:28:06 On commence par le Flash Info avec Mathieu Deveze.
00:28:14 - Les 3 hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron
00:28:17 sont actuellement en détention provisoire.
00:28:19 Ils le resteront jusqu'à leur procès le 5 juin prochain.
00:28:22 Agés de 20, 22 et 34 ans, les 3 prévenus avaient déjà été condamnés
00:28:26 pour violences et agressions.
00:28:28 Lundi soir, ils sont soupçonnés d'avoir passé à tabac Jean-Baptiste Tronieux,
00:28:31 propriétaire de la chocolaterie familiale à Amiens.
00:28:34 L'Assemblée nationale interdit de fumer dans tous les bois et forêts
00:28:38 lors des périodes à risque d'incendie.
00:28:40 Pour les cas les plus graves, c'est-à-dire la mort d'une ou plusieurs personnes,
00:28:43 les sanctions pénales pourraient atteindre 10 ans d'emprisonnement
00:28:46 et 150 000 euros d'amende.
00:28:48 Députés et sénateurs doivent désormais s'accorder sur un texte commun,
00:28:51 si possible avant l'été.
00:28:53 Enfin, l'opération Worm Bush Show pourrait être relancée
00:28:56 dans les prochains jours à Mayotte.
00:28:58 La justice a en effet ouvert la voie à la destruction d'un important bidonville
00:29:01 et la liaison maritime avec les Comores a repris.
00:29:04 Les expulsions vers l'archipel sont donc à nouveau possibles,
00:29:07 alors que le 24 avril, le tribunal judiciaire avait suspendu
00:29:10 l'évacuation du bidonville.
00:29:13 La parole aux Français, n'hésitez pas à nous écrire.
00:29:16 Témoins au pluriel @cnews.fr
00:29:19 Je suis toujours en compagnie de Jean-Claude Dessier et Jonathan Cixous.
00:29:22 On change, on parlait des violences politiques en première partie des émissions.
00:29:26 Là, on va parler d'un problème économique finalement,
00:29:29 des entreprises qui aimeraient embaucher, qui aimeraient recruter
00:29:32 parce qu'elles ont les machines pour, parce qu'il y a des commandes
00:29:35 et elles n'y arrivent pas.
00:29:37 C'est le cas de cette fonderie dans ce nid en Loire-Atlantique
00:29:40 qui emploie 250 salariés.
00:29:42 Et on a beau payer plus, on a beau avoir des bonnes conditions de travail,
00:29:46 eh bien il manque toujours une quarantaine d'emplois.
00:29:50 Regardez ce reportage de Michael Chaillou.
00:29:53 Il existe encore 3 fonderies comme celle-ci en France.
00:29:57 Poids moyen des pièces, 8,5 tonnes, en fonte 100% recyclable.
00:30:02 Aujourd'hui, 40 postes sont non pourvus dans l'entreprise
00:30:05 avec des conséquences très concrètes.
00:30:07 Cette machine coûte 1,5 million d'euros,
00:30:10 elle est dotée des derniers équipements,
00:30:12 dernière commande numérique et on ne trouve personne pour aller dessus.
00:30:15 À l'heure d'aujourd'hui, en situation normale,
00:30:17 on a un tiers du parc machine qui est inoccupé, qui ne travaille pas.
00:30:20 Il faudrait 10 opérateurs sur machine à commande numérique,
00:30:23 il n'y en a que 6.
00:30:25 Intérim, recherche à l'étranger, rien n'y fait.
00:30:28 Ici pourtant, 3,5% du chiffre d'affaires est consacré à la formation
00:30:31 et personne n'est au SMIC, c'est même l'entreprise
00:30:34 qui paye le mieux sur le bassin d'emploi.
00:30:36 Ici, on l'est bien payé, on a pas d'avantages aussi,
00:30:39 13ème mois, intéressement.
00:30:42 Depuis 2015, la fonderie Bouyer a investi 4 millions d'euros
00:30:45 dans ces machines à commande numérique
00:30:47 pour répondre aux demandes du marché.
00:30:49 Sans personnel qualifié, l'équation est insoluble.
00:30:52 Nous avons une visibilité du carnet de commandes jusqu'à 2024,
00:30:55 jusqu'à mars 2024, on sait exactement ce qu'on va faire tous les mois.
00:30:58 À l'heure d'aujourd'hui, malheureusement,
00:31:00 dès le mois de septembre 2023,
00:31:02 on ne va pas pouvoir répondre aux attentes de nos clients.
00:31:04 Bouyer, entreprise du patrimoine industriel français,
00:31:07 est aujourd'hui en déséquilibre, faute de personnel.
00:31:10 Le risque, c'est de voir partir les clients vers d'autres fonderies
00:31:13 hors de France, principalement en Chine.
00:31:16 Vous avez vu ce reportage, Jonathan et Jean-Claude,
00:31:21 ça paraît un peu fou quand même.
00:31:24 Chiara Dianielli, bonjour.
00:31:26 Vous êtes directrice du groupe Bouyer,
00:31:28 c'est votre fonderie d'ailleurs qu'on a vu dans ce reportage.
00:31:31 On le voit, ça paraît hallucinant,
00:31:34 parce que même vos employés le disent,
00:31:36 les conditions de travail sont bonnes, les salaires sont bons,
00:31:39 il y a des commandes, il y a des nouvelles machines en plus à la pointe,
00:31:43 et pourtant vous n'y arrivez pas.
00:31:46 Alors déjà, comment ça se passe ?
00:31:48 Pourquoi, à votre avis, il manque ces emplois ?
00:31:51 Pourquoi vous n'arrivez pas à recruter ?
00:31:53 Est-ce que vous avez une petite idée ?
00:31:55 Oui, il y a différents facteurs, effectivement.
00:31:58 Nous avons d'abord à Ancenis,
00:32:01 un terrain d'emploi qui est limité,
00:32:05 il est entre Angers et Nantes,
00:32:07 donc c'est un secteur très industriel
00:32:10 dans lequel la compétition entre les entreprises
00:32:13 pour avoir des salariés est assez importante.
00:32:17 Donc déjà, le taux de chômage d'Ancenis est extrêmement bas.
00:32:20 En plus, c'est un territoire dans lequel il manque des transports communs
00:32:25 et il manque cruellement aussi du logement.
00:32:28 Donc ça, ça aggrave un peu la situation
00:32:31 parce que quand on veut faire venir des personnes d'ailleurs,
00:32:34 c'est très difficile de les convaincre de venir sur le territoire
00:32:38 parce qu'il manque deux choses fondamentales,
00:32:40 le logement et les transports en commun.
00:32:42 Et puis, de toute façon, on note qu'il y a une diminution de personnes
00:32:48 dans les bassins d'emploi en général, dans n'importe quel métier.
00:32:53 Après le Covid, cette situation s'est aggravée.
00:32:58 Nous ne savons pas exactement à quoi c'est dû.
00:33:01 Est-ce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont en train de partir en retraite,
00:33:04 parce que c'est un peu la génération des baby-boomers
00:33:07 qui partent en retraite en ce moment
00:33:09 et qui n'arrivent pas à être remplacées ?
00:33:12 Toujours est-il que nous avons, mais comme moi,
00:33:16 toutes d'autres entreprises de Loire-Atlantique,
00:33:20 nous avons de très gros soucis de recrutement.
00:33:24 Et il faut dire que moi, je suis d'origine italienne
00:33:26 et j'ai beaucoup de contacts avec des industriels italiens.
00:33:29 Même en Italie, il y a ce problème-là.
00:33:31 Donc je pense que c'est un problème un peu généralisé,
00:33:34 de manque de personnel, de manque de bande-œuvre,
00:33:37 mais pas que dans l'industrie, aussi dans les services.
00:33:40 Oui, vous l'expliquez bien, effectivement.
00:33:43 Et vous nous avez donné quelques raisons.
00:33:45 Est-ce que vous pensez aussi que c'est un problème de formation, de qualification ?
00:33:49 Tout à fait.
00:33:50 Oui, pour les métiers industriels en particulier,
00:33:53 il y a des problèmes de qualification, de formation en métier de l'industrie.
00:33:58 Les écoles professionnelles sont devenues très rares,
00:34:02 dans les métiers de la fonderie en particulier,
00:34:04 mais dans les métiers industriels en général.
00:34:07 Il faut recommencer à investir dans l'école professionnelle.
00:34:10 Et moi, je dirais plutôt en général encore,
00:34:14 même dans les formations de base, dans l'école primaire,
00:34:17 il faut réhabituer les jeunes à travailler avec leurs mains,
00:34:21 à avoir de la dextérité.
00:34:23 Nous, ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que les salariés qui nous rejoignent,
00:34:27 ils ont perdu des capacités de base,
00:34:30 parce qu'aujourd'hui, beaucoup d'enfants, ils jouent avec l'électronique,
00:34:34 ils ne jouent plus du tout avec leurs mains.
00:34:37 Moi, quand j'étais petite, j'avais du Lego, j'avais du mécano,
00:34:40 et donc j'entraînais aussi à utiliser mes mains,
00:34:43 la fantaisie, la construction, ça faisait partie de mon quotidien.
00:34:47 On s'amusait beaucoup comme ça.
00:34:49 Aujourd'hui, c'est moins le cas.
00:34:51 Et nous, nous constatons qu'il manque vraiment de la dextérité
00:34:54 dans les jeunes générations.
00:34:56 Et ça, c'est hyper préoccupant.
00:34:58 Si on veut continuer à développer l'industrie en France ou en Europe,
00:35:02 il faut réapprendre aux jeunes à travailler,
00:35:05 à s'amuser avec leur capacité manuelle de base.
00:35:08 Oui, c'est intéressant ce que vous dites sur la dextérité,
00:35:10 sur le travail manuel.
00:35:11 Peut-être qu'il n'a pas d'ailleurs été assez valorisé pendant des années,
00:35:14 ce qui est bien dommage parce qu'en plus, et on le voit,
00:35:17 ce sont des emplois à la clé, ce sont des emplois intéressants,
00:35:21 des beaux métiers.
00:35:23 Mais c'est plus très à la mode.
00:35:25 Manier du béton au jour d'aujourd'hui, alors que depuis des années,
00:35:29 avec la désindustrialisation et l'absence sérieuse de formation professionnelle,
00:35:34 vous avez eu effectivement un désintérêt pour ce genre de métier,
00:35:38 et on va le payer, et on le paye encore cher aujourd'hui.
00:35:40 Mais vous voyez…
00:35:41 Personne ne peut comprendre qu'il y ait des millions de jeunes,
00:35:44 ou de moins jeunes, gens, jeunes femmes au chômage,
00:35:47 et qu'on manque d'emplois cruellement, non seulement dans l'entreprise bouillée,
00:35:52 mais dans presque toutes les autres entreprises françaises,
00:35:56 que ce soit de la restauration, de l'hôtellerie, du commercial,
00:35:59 ou de la grosse industrie comme celle-ci, on manque d'emplois.
00:36:03 On a un problème terrible, c'est pour ça qu'il faut saluer
00:36:06 la loi sur la formation professionnelle.
00:36:08 On va essayer de réhabiliter les emplois industriels et les autres.
00:36:12 Ce ne sera pas facile, parce qu'encore une fois,
00:36:15 on a perdu je crois 250 000 emplois depuis 20 ou 25 ans,
00:36:19 avec la mondialisation malheureuse qui nous a frappés,
00:36:23 mais pour laquelle on a beaucoup oeuvré.
00:36:25 On va payer maintenant la facture.
00:36:27 Madame Danieli, est-ce que vous êtes inquiète pour votre entreprise,
00:36:30 votre fonderie, est-ce que vous pensez que si ça continue comme ça,
00:36:33 vous allez devoir… Déjà vous avez la concurrence,
00:36:35 ça a été dit dans le reportage, vous avez une concurrence étrangère,
00:36:37 mais est-ce que ça peut vraiment mettre en péril votre fonderie ?
00:36:41 Vous savez, en tant qu'entrepreneur, je ne vais jamais penser comme ça.
00:36:46 Les entrepreneurs sont nécessairement des optimistes.
00:36:50 Donc nous, on regarde toujours sur l'action qu'on doit faire
00:36:53 pour pallier nos problèmes.
00:36:55 Donc on met en place beaucoup de formations,
00:36:57 on cherche les salariés partout.
00:36:59 Malheureusement, on est obligé de faire recours aussi
00:37:02 à des mandes-oeuvres étrangères, mais on a des moyens aussi
00:37:05 pour aller chercher de la mande-oeuvre plus loin en France.
00:37:09 Notre objectif, c'est aussi de les aider à s'installer
00:37:14 dans notre région, dans notre territoire.
00:37:17 Donc je travaille énormément avec la communauté de communes
00:37:20 pour les pousser, les inciter à créer du logement pour les salariés,
00:37:27 éventuellement aussi à faire du transport en commun,
00:37:30 parce qu'on ne se rend pas compte, mais l'automobile est devenue
00:37:33 de plus en plus chère pour les entreprises industrielles
00:37:37 qui sont presque toutes en dehors des grandes villes.
00:37:40 Il manque complètement la possibilité de se déplacer
00:37:43 à l'intérieur du territoire, si ce n'est qu'avec une voiture.
00:37:47 Et d'ailleurs, du point de vue écologique, je pense que la voiture
00:37:50 commence à avoir un peu ses limites.
00:37:52 Donc je pense qu'il faut se poser vraiment la question
00:37:54 sur les transports, sur la mobilité dans les zones rurales
00:37:57 et dans les zones industrielles.
00:37:59 Donc moi, je me bats pour ces sujets-là, parce que j'y crois.
00:38:06 Je ne pense pas que l'entreprise est en péril.
00:38:09 Je pense que par contre, elle ne pourra pas se développer
00:38:12 comme on pourrait le faire, parce qu'on a de gros potentiels
00:38:15 de développement, et là, malheureusement, aujourd'hui,
00:38:18 on est limité. Mais non, pensez que c'est un péril, jamais.
00:38:22 Vous avez raison d'ailleurs, et vous nous le dites avec le sourire,
00:38:25 tant mieux, et on voit que vous ne restez pas les bras casés.
00:38:27 Vous allez même au-delà de votre rôle de dirigeante d'entreprise,
00:38:30 puisque vous accélérez sur la formation, sur les transports en commun,
00:38:33 sur plein de sujets. Mais ici, on le disait,
00:38:36 Jonathan Cixous et Jean-Claude Dacier, en disant, mais quel gâchis,
00:38:39 parce que finalement, vous avez des commandes, vous avez de quoi
00:38:41 développer l'entreprise, et vous butez contre ce manque
00:38:46 de postes fournis, Jonathan Cixous.
00:38:48 Bouillir n'est pas en péril, mais si ce type de situation
00:38:52 était amené à se multiplier et à s'inscrire dans une période longue,
00:38:56 c'est tout ce qui nous poussera irrémédiablement et irréversiblement
00:39:01 dans les bras de la Chine. Et c'est ça qui est dramatique.
00:39:05 Madame Danieli a très bien pointé aussi la nécessité
00:39:08 de l'enseignement professionnel. Ça, c'est une bonne chose.
00:39:11 Initiée par Emmanuel Macron, on peut quand même lui reconnaître
00:39:14 cette réforme de l'enseignement professionnel depuis un an et demi,
00:39:17 je crois, et qui porte ses fruits. Plus de 600 000 jeunes,
00:39:20 à la fin du précédent quinquennat, avaient déjà découvert
00:39:23 le monde du travail via l'enseignement professionnel.
00:39:26 Il faudrait réanoblir cette filière-là et également arrêter
00:39:33 de la taxer systématiquement, condamner systématiquement
00:39:37 de dire "mais si on veut, vous adaptez l'enseignement
00:39:40 au marché du travail, etc." Mais oui, il faut aussi adapter
00:39:44 un certain enseignement à un certain emploi.
00:39:47 On voit bien ces emplois qui sont des emplois hautement qualifiés,
00:39:51 mais ce n'est pas forcément en faisant du grec dans le texte
00:39:55 qu'on pourra savoir faire de la fonte de qualité.
00:39:58 Les deux sont toutes aussi nobles et on a besoin des deux.
00:40:02 Donc il faut aussi savoir créer des filières distinctes
00:40:05 et dire que toutes les filières ne sont... il n'y a pas des filières sales
00:40:09 et des filières propres, des filières nobles et des filières obscures.
00:40:13 C'est faux. Il faut arriver à défendre correctement
00:40:16 ces différentes filières d'enseignement.
00:40:19 Il en va de notre tissu industriel qui est dans un état assez lamentable.
00:40:23 Nous avons encore cette richesse-là, qui est une richesse française.
00:40:26 Quelques entreprises de renommée et qui ont des commandes
00:40:30 dans le monde entier, ça il faut les préserver absolument.
00:40:33 Ensuite, Mme Daniel, il l'a aussi très bien dit, son constat,
00:40:36 je le trouve particulièrement clair et complet, ça révèle aussi
00:40:40 les manquements de nos infrastructures.
00:40:43 Le gâchis, autre gâchis, notre réseau ferroviaire.
00:40:46 Souvenez-vous, il y a 20 ans, vous nous parlez du fret
00:40:49 qui allait permettre de désengorger nos routes
00:40:52 et déjà de ne plus polluer la planète.
00:40:54 On sait qu'aujourd'hui, la première entreprise de France
00:40:57 à louer des camions pour rouler sur nos autoroutes, c'est la SNCF.
00:41:00 Donc si vous voulez, c'est un système...
00:41:02 On fait quelques erreurs dans le passé, incontestable.
00:41:05 Nos élites ont quelquefois manqué de clairvoyance.
00:41:07 Mme Daniel, est-ce que par exemple la promesse d'un CDI,
00:41:10 est-ce que ça peut faire changer les choses ?
00:41:14 Est-ce que vous avez essayé ?
00:41:18 Est-ce que ça, un CDI, ça plaît encore ?
00:41:20 Est-ce que ça motive les jeunes ?
00:41:22 Je dirais que la promesse d'un CDI,
00:41:25 ce n'est pas ce qui motive le plus les jeunes.
00:41:28 Ce n'est pas la typologie du contrat qu'ils cherchent.
00:41:32 Ce qu'ils cherchent, c'est surtout une ambiance de travail
00:41:35 bienveillante, un esprit d'équipe, un travail qui a du sens.
00:41:39 Et moi, je voulais répliquer ce qui a été dit tout à l'heure.
00:41:43 Le travail industriel, c'est un travail qu'aujourd'hui...
00:41:48 est vu comme un travail qui a du sens.
00:41:51 Parce que je pense que tous les métiers
00:41:54 qui sont certes sur la carte un peu plus nobles,
00:41:57 comme un métier peut-être un peu plus intellectuel,
00:42:00 un peu plus culturel, sont très bien.
00:42:03 Mais au final, il y a beaucoup de personnes
00:42:05 qui se reconnaissent sur justement un travail
00:42:08 qui a du sens, qui a de la manualité,
00:42:10 qui leur permet de s'exprimer
00:42:14 et de valoriser leur capacité de faire,
00:42:17 de faire avec les mains.
00:42:19 Donc je crois qu'effectivement, c'est hyper important
00:42:22 de continuer à investir sur les métiers industriels
00:42:25 parce qu'aujourd'hui, on est en manque de sens dans la vie.
00:42:28 Et je suis persuadée que le travail industriel
00:42:31 donne du sens aux personnes.
00:42:33 - Madame Daniely, une question peut-être...
00:42:36 je ne sais pas si vous allez pouvoir y répondre franchement,
00:42:39 mais comment fait-on dans votre situation
00:42:42 pour résister à la concurrence des Chinois,
00:42:45 de la Chine, et continuer à délivrer de bons salaires
00:42:48 puisque c'est les ouvriers eux-mêmes qui nous l'ont dit,
00:42:50 ils sont chez vous, bien payés.
00:42:52 Comment vous faites ce miracle ?
00:42:53 - Est-ce que vous avez dit...
00:42:55 Je complète la question.
00:42:56 Est-ce que vous avez dû, est-ce que vous devez
00:42:58 quand vous mettez une recherche d'emploi,
00:43:01 est-ce que vous devez augmenter les salaires ?
00:43:03 Est-ce que vous avez dû le faire ?
00:43:06 - Alors, effectivement, on voit, on constate
00:43:09 que sur le marché du travail,
00:43:11 les salaires sont en train d'augmenter.
00:43:13 Néanmoins, nous avons des équilibres à maintenir
00:43:16 à l'intérieur de l'entreprise.
00:43:18 Donc, on fait attention à ne pas se faire prendre la main
00:43:22 par ce phénomène inflationniste très important
00:43:25 lorsqu'on récrute des personnes.
00:43:28 Donc, on écarte les personnes qui, d'emblée,
00:43:31 demandent des salaires mirabolants
00:43:33 parce qu'il y a pénurie sur le marché.
00:43:36 Ça, je trouve que c'est un peu de la spéculation
00:43:38 et c'est pas par là qu'on trouve les collaborateurs
00:43:42 qui s'inscrivent dans la durée.
00:43:43 Parce que souvent, c'est une pénalité
00:43:45 dont moi, je me méfie un petit peu.
00:43:47 Maintenant, comment on fait pour combattre
00:43:51 la concurrence chinoise ?
00:43:53 Bon, il faut admettre que la Chine peut proposer des prix
00:43:57 qui sont assez plus attractifs que les nôtres.
00:44:01 Maintenant, nous avons d'autres atouts
00:44:03 qu'on peut opposer à nos clients.
00:44:05 Par exemple, une certaine stabilité
00:44:07 dans la qualité du produit.
00:44:08 Parce que nous investissons dans des salariés
00:44:11 qui s'inscrivent dans la durée
00:44:13 et qui, donc, peuvent aussi fournir
00:44:15 une certaine qualité dans le produit.
00:44:16 Ça, c'est quelque chose de très appréciable.
00:44:18 Nous sommes toujours à côté de nos clients
00:44:21 quand ils ont besoin.
00:44:22 On est prêt à répondre dans le plus court délai possible.
00:44:26 Et ça, c'est aussi très important
00:44:27 parce que la question du service
00:44:29 dans un métier industriel comme le nôtre
00:44:32 est fondamentale.
00:44:33 Les clients ont des variations très accrues
00:44:35 de carnet de commandes.
00:44:36 Parfois, ils doivent faire face, je ne dis pas d'un jour
00:44:39 à un demain, dans des délais très courts.
00:44:42 Et ça, avec la Chine, ça ne marche pas.
00:44:45 Et puis, aujourd'hui, vous savez,
00:44:46 il y a aussi une question de bilan carbone
00:44:49 qui commence à se faire sentir auprès de nos clients,
00:44:52 chez nous aussi.
00:44:53 Et la question d'aller acheter dans des pays low cost,
00:44:57 ça devient un peu moins responsable,
00:45:01 un peu moins dans l'air de temps.
00:45:03 Donc, je crois que ce débat sur l'imprint carbone
00:45:06 va nous aider aussi à relocaliser
00:45:09 pas mal d'activités industrielles dans notre pays.
00:45:14 Il y a beaucoup de discours
00:45:15 sur la réindustrialisation de la France.
00:45:16 Est-ce que vous pensez justement
00:45:17 que toutes ces problématiques auxquelles vous faites face,
00:45:19 mais alors concrètement, quotidiennement, visiblement,
00:45:22 est-ce que vous avez l'impression
00:45:23 que c'est quand même bien pris en compte
00:45:24 par les pouvoirs publics ?
00:45:26 Oui, bien sûr.
00:45:28 On a des pouvoirs publics aujourd'hui.
00:45:30 On a une administration qui est extrêmement attentive.
00:45:35 Moi, je me sens très épaulée par l'administration.
00:45:39 En loi atlantique, par exemple,
00:45:41 la préfecture est extrêmement attentive.
00:45:43 Elles nous connaissent bien.
00:45:46 On est vraiment en contact direct avec la Banque de France,
00:45:49 avec toute l'administration en général,
00:45:51 l'autre jour, on a eu la visite de l'ADREAL.
00:45:54 Eux aussi sont vraiment à l'écoute, je trouve.
00:45:57 Bien sûr, ils font leur métier,
00:45:59 leur métier de police de l'environnement,
00:46:01 mais néanmoins, je trouve que l'attitude
00:46:03 est plutôt à l'écoute et en support.
00:46:08 Et c'est une attitude qui a changé, je trouve, dans les années.
00:46:13 Moi, je suis en France depuis 2017
00:46:15 et j'ai vu une évolution de la part de l'administration
00:46:18 et des pouvoirs publics dans ce sens-là.
00:46:21 C'est intéressant ce que vous dites,
00:46:22 justement, avec le regard de la part d'une Italienne
00:46:26 sur la France et sur les pouvoirs publics français.
00:46:28 J'avais une question à vous poser
00:46:30 concernant, parallèlement à la situation
00:46:33 que vous traversez aujourd'hui,
00:46:34 est-ce que votre entreprise a dû modifier sa stratégie
00:46:37 avec la hausse des prix d'un côté,
00:46:39 la hausse des prix des matières premières,
00:46:41 je pense aussi, évidemment, à la hausse des prix de l'énergie.
00:46:43 Est-ce que tout cela, ces derniers mois,
00:46:45 a modifié votre stratégie à court et moyen terme ?
00:46:49 Oui, bien sûr.
00:46:50 Bien sûr, c'est toujours les difficultés
00:46:53 qui rendent plus intelligents.
00:46:55 Donc, par exemple, les hausses de l'énergie
00:46:57 nous ont poussé à faire des études
00:47:00 de modification d'équipement.
00:47:03 On a investi l'année dernière,
00:47:04 on va continuer à investir cette année
00:47:06 dans des équipements qui sont moins consommatrices d'énergie.
00:47:09 On va continuer à s'interroger sur la question
00:47:13 de la consommation énergétique et des prix de l'énergie.
00:47:17 Pour les hausses de matières premières,
00:47:19 ça nous pousse de plus en plus à se protéger.
00:47:22 Nous avons des prix qui sont indexés vers les clients
00:47:25 sur le coût de la matière première.
00:47:26 Et donc, on nous pousse de plus en plus
00:47:29 pour protéger nos marges
00:47:31 et protéger donc la pérennité de notre entreprise,
00:47:34 à protéger donc les prix de vente
00:47:37 et les indexer sur les prix de la matière première.
00:47:40 Madame Zanini, une ultime question,
00:47:45 si Clélim le permet.
00:47:46 On attend encore.
00:47:47 Oui, oui.
00:47:48 L'Amérique se protège.
00:47:51 Elle délie des milliards de dollars
00:47:53 aux entreprises qui travaillent sur place
00:47:55 ou qui viendront travailler sur place.
00:47:57 La Chine se protège, on le sait depuis longtemps.
00:47:59 Est-ce qu'il ne serait pas temps
00:48:01 que l'Europe apprenne aussi à se protéger de temps en temps,
00:48:05 notamment dans vos domaines ?
00:48:07 Et la suite ?
00:48:09 Et la suite, oui.
00:48:11 Donc on ne le fait pas.
00:48:13 Vous savez, je suis très pro-européenne.
00:48:16 Donc, ce n'est pas moi qui va parler mal de l'Europe.
00:48:20 Mais c'est vrai que nous avons un fonctionnement
00:48:22 qui est beaucoup plus compliqué
00:48:23 par rapport à des pays comme les Etats-Unis
00:48:26 et encore à force de rire la Chine.
00:48:28 Ce sont des pays beaucoup plus…
00:48:30 La Chine en particulier est beaucoup plus centralisée.
00:48:33 Donc, les politiques sont dictées par l'euro
00:48:37 et ça englobe tout le pays immédiatement.
00:48:40 Dans l'espace de demi-heure,
00:48:41 tout le monde se met vers la voûte.
00:48:43 Ce n'est pas notre pays, ce n'est pas notre Europe.
00:48:45 On en profite parce qu'on a beaucoup plus de liberté.
00:48:48 Ce sont des pays démocratiques.
00:48:50 Mais bien sûr que les débats démocratiques
00:48:52 prennent plus de temps et ils coûtent plus cher.
00:48:55 Et donc, si on aime bien être en Europe,
00:48:58 dans une démocratie, dans une liberté personnelle,
00:49:01 il faut aussi savoir être un peu plus patient
00:49:04 quant aux politiques économiques.
00:49:06 Mais je vous donne tout à fait raison.
00:49:08 Alors, une autre question politique,
00:49:10 mais je vous mets à l'aise.
00:49:11 Je ne vous demande pas un avis politique,
00:49:13 mais un avis, j'allais dire, économique sur la question.
00:49:16 Vous savez que la loi Asile et Migration
00:49:18 va être finalement débattue sans doute dans l'été.
00:49:21 Il y a encore quelques flous sur ce texte.
00:49:24 Et dans ce projet de loi,
00:49:27 il y a toute une partie qui concerne les métiers en tension.
00:49:30 Je ne sais pas si vous rentrez dans la catégorie métiers en tension.
00:49:33 Souvent, on parle beaucoup de la restauration, de l'hôtellerie.
00:49:35 Des services à la personne aussi, par exemple.
00:49:40 Et je voulais savoir, d'un point de vue économique,
00:49:43 ce volet qui consisterait à, j'allais dire,
00:49:45 officialiser la présence de travailleurs étrangers
00:49:48 qui sont là depuis souvent longtemps,
00:49:49 qui travaillent dans ces métiers dits de tension.
00:49:52 Est-ce que, économiquement, ça vous paraît quand même judicieux ?
00:49:57 Complètement. Complètement.
00:50:00 Absolument judicieux.
00:50:01 Parce que de toute façon,
00:50:02 ce sont des personnes qui sont déjà dans notre pays,
00:50:05 qu'on se doit accompagner,
00:50:07 parce qu'elles ont besoin de toute façon d'être logées,
00:50:11 d'être accompagnées dans leur vie, dans leur intégration.
00:50:14 Les intégrer dans le monde du travail,
00:50:16 ça veut dire les sortir de situations de précarité,
00:50:20 les aider à s'intégrer, améliorer le climat social dans notre pays.
00:50:26 Et pouvoir aussi les employés dans les métiers en tension,
00:50:32 mais pas que.
00:50:34 Moi, j'ai des salariés, certains salariés,
00:50:37 qui viennent de l'Afrique,
00:50:39 qui ont traversé la Méditerranée,
00:50:42 dont je connais les difficultés énormes
00:50:45 qu'ils ont dû traverser pour arriver en France.
00:50:48 Une fois en France,
00:50:49 ils se sont mis petit à petit en règle avec l'administration,
00:50:53 donc aujourd'hui, j'ai pu les intégrer.
00:50:55 Mais je me dis, mais quel gâchis,
00:50:58 toutes ces années où ils voulaient travailler,
00:51:00 ils voulaient s'intégrer dans le pays,
00:51:02 et ils n'ont pas pu le faire.
00:51:04 Et entre-temps, moi, j'attendais des personnes
00:51:07 pour travailler dans mon entreprise.
00:51:09 Donc, d'un point de vue économique, ça a complètement déchance,
00:51:12 pour les entreprises, et pour les personnes,
00:51:14 et pour la société en général,
00:51:16 parce que toutes ces personnes-là,
00:51:18 qui viennent en France et qui ne sont pas intégrées,
00:51:20 qui sont dans la rue,
00:51:22 qui, malheureusement, sont obligées d'affronter la vie
00:51:27 et de s'arranger pour vivre,
00:51:29 ça, ce n'est pas une bonne situation pour personne.
00:51:33 Donc, moi, je salue vraiment cette loi.
00:51:36 Ce sont des gens que vous devriez, j'imagine, former.
00:51:40 Il n'y a pas sur le marché, à l'heure actuelle,
00:51:43 parmi la population immigrée,
00:51:45 de gens qui sauraient faire les métiers que vous exigez, je ne pense pas ?
00:51:49 Complètement.
00:51:50 On les forme pas seulement en métier,
00:51:52 on les forme aussi en langue française,
00:51:54 parce que tout le monde ne parle pas français.
00:51:56 Donc, oui, oui, oui, mais nous, on est prêts à faire ces efforts-là.
00:51:59 Ça ne me gêne pas du tout.
00:52:00 Au contraire, ça fait partie de la responsabilité d'une entreprise,
00:52:05 c'est d'intégrer les personnes,
00:52:07 de les aider à participer à la vie économique.
00:52:11 Ce n'est pas ça le sujet.
00:52:13 Le sujet, c'est vraiment de leur faciliter l'entrée
00:52:16 dans le monde vrai, dans la société.
00:52:18 Je pense que c'est quelque chose que nous, on salue,
00:52:22 et je connais beaucoup d'autres entrepreneurs qui pensent au moins.
00:52:26 C'est intéressant ce que vous dites, et en plus, vous avez une vision globale.
00:52:29 Oui, la formation, ce n'est pas un problème, ce n'est pas grave.
00:52:31 Le France Apprend le Français, ce n'est pas grave.
00:52:33 Essayer d'aider pour trouver un logement,
00:52:35 ou aider dans les transports en commun, ce n'est pas grave.
00:52:37 Ça fait partie aussi de la vie.
00:52:39 Quand c'est fait, et quand c'est bien fait, c'est admirable,
00:52:42 et c'est un vrai cycle vertueux
00:52:45 en matière d'assimilation et de vie économique prospère.
00:52:49 Mais c'est la vraie pierre d'achoppement du problème.
00:52:53 C'est-à-dire qu'on voit bien que d'un côté, à l'échelle européenne,
00:52:56 vous avez un patronat drive par le patronat allemand qui tient ce discours-là,
00:53:01 qui, sur le fond, est parfaitement audible,
00:53:03 et même…
00:53:05 Qui a pris des Turcs.
00:53:07 Et pas que.
00:53:08 D'avantage d'immigration européenne, d'ailleurs, que turc.
00:53:11 Je crois que l'immigration turque représente à peine 12 % en Allemagne,
00:53:14 et elle est beaucoup plus représentée par des Roumains
00:53:17 et autres venant du continent même européen.
00:53:20 Ça n'est pas encore notre cas en France.
00:53:23 Et il y a aussi une question, effectivement,
00:53:25 de qualification de la main-d'œuvre que l'on fait venir.
00:53:28 Et l'Allemagne choisit et fait le pari d'une main-d'œuvre qualifiée,
00:53:31 et nous, non.
00:53:33 Un grand merci, Chiara Danielli, d'avoir répondu à nos questions,
00:53:35 nous avoir expliqué la situation de votre fonderie,
00:53:38 et puis d'avoir un peu débordé aussi sur la situation économique générale
00:53:42 en France et en Europe.
00:53:44 Merci à vous, merci Jonathan Cixous et Jean-Claude Dessy.
00:53:47 On ne se quitte pas, on revient dans quelques instants
00:53:50 pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:53:52 Il est 15h, bonjour à tous et bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:54:01 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi.
00:54:03 Bonjour, Mickaël Dorian.
00:54:04 Bonjour, Kelly.
00:54:05 À la ligne de l'actualité, cet après-midi.
00:54:07 Les trois hommes suspectés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron
00:54:11 ont passé la nuit derrière les barreaux.
00:54:12 Ils devaient passer en comparution immédiate hier à Amiens,
00:54:15 mais leur procès a été reporté.
00:54:16 Nous découvrirons le témoignage du voisin qui est venu en aide à Jean-Baptiste Tronu.
00:54:20 Un jeune couple a été agressé par un groupe d'adolescents à Nice.
00:54:24 Une agression d'abord verbale, puis physique.
00:54:26 Le jeune homme, Roedpoux, s'est vu prescrire un arrêt de travail de 7 jours.
00:54:30 L'Education nationale a signé un accord avec l'enseignement privé
00:54:33 sur la mixité sociale à l'école.
00:54:35 Les écoles privées, sous contrat essentiellement catholique,
00:54:38 s'engagent notamment à augmenter la part de leurs élèves boursiers.
00:54:41 Et puis les 30 ans du Technival qui s'installent dans un petit village de l'Inde,
00:54:45 à Villonghi, petit village d'une centaine d'habitants au nord de Châteauroux,
00:54:49 où personne n'avait été prévenu d'ailleurs.
00:54:51 Les détails dans un instant avec Noémie Schultz.
00:54:53 Le témoignage du voisin de Jean-Baptiste Tronu,
00:54:57 le petit-neveu de Brigitte Macron agressé lundi à Amiens,
00:54:59 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:55:02 Il raconte comment il est intervenu et s'est interposé pour lui porter secours.
00:55:06 Écoutez.
00:55:08 Juste devant, comment on s'appelle,
00:55:10 ils l'ont savaté devant la deuxième vitrine, en dessous de puits.
00:55:15 C'est là où, disons, ils l'ont mis au sol.
00:55:19 Il y avait des poubelles qui étaient juste, on va dire, devant la porte.
00:55:24 Et là, devant la porte, et puis ils l'ont savaté en dessous de...
00:55:30 où il était écrit "deux puits".
00:55:32 Là, ils l'ont... c'est là qu'ils l'ont couché.
00:55:35 Donc les trois principaux suspects dans cette affaire ont passé la nuit derrière les barreaux.
00:55:38 Ils devaient passer en comparution immédiate hier à Amiens.
00:55:41 Leur procès a été reporté au 5 juin.
00:55:43 Amiens, où vous êtes ? Régine Delfour avec Thibault Marcheteau.
00:55:46 Bonjour Régine.
00:55:47 Les trois hommes seront donc jugés pour violences en réunion.
00:55:50 Ce sera le 5 juin.
00:55:51 Mais dites-nous en plus sur leur profil.
00:55:53 Oui, ce sera le 5 juin, puisque leurs avocats ont demandé un délai supplémentaire
00:56:00 pour préparer leur défense, puisque ces trois hommes sont connus des services de police.
00:56:04 Le premier a 20 ans, il est considéré comme handicapé à cause de son illettrisme.
00:56:09 Connu aussi pour des faits de violence, des dégradations sur des biens,
00:56:12 notamment sur des biens de la SNCF, et puis surtout pour viol sur mineurs de 15 ans.
00:56:18 Le second a 22 ans, également connu des services de police pour aussi des faits similaires.
00:56:23 Lui, ni toute implication dans l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron.
00:56:28 Quant au troisième, il a 34 ans, très connu pour des faits de violence, dégradations, violences en réunion,
00:56:35 mais aussi pour des faits de violence conjugale, puisqu'il a été mis sous curatel, renforcé par sa tutrice.
00:56:43 Il y a également une jeune fille de 16 ans qui est suspectée d'avoir participé à l'agression.
00:56:50 Elle doit être présentée très prochainement à un juge pour enfants.
00:56:55 Je vous rappelle que Jean-Baptiste Tronieux, à la suite de cette agression, a eu 4 jours d'ITT,
00:57:03 puisqu'il souffre d'une commotion au niveau de la tête, plusieurs côtes cassées, au moins deux, et puis trois doigts qui ont été foulés.
00:57:12 Merci beaucoup, Régine Delfour.
00:57:14 Des portraits d'Emmanuel Macron grimés en Adolf Hitler à Avignon.
00:57:18 Au total, une dizaine d'affiches ont été placardées dans le centre-ville.
00:57:21 Une enquête a été ouverte par le Parquet pour injure publique envers le président de la République et provocation à la rébellion.
00:57:28 Dans l'actualité également, un jeune couple agressé par un groupe d'adolescents à Nice.
00:57:33 L'agression a été d'abord verbale, ensuite physique.
00:57:36 Le jeune homme roué de cou, s'est vu presque irréparablement à la retravail de 7 jours.
00:57:39 8 personnes ont été interpellées.
00:57:41 Les détails de cette affaire, Aminata Dem et Marine Sabourin.
00:57:44 Tout commence par un simple échange de regard.
00:57:47 Le jeune couple, en pleine promenade, reçoit des insultes à caractère raciste par deux adolescents.
00:57:53 Sale français de merde, sale blanc.
00:57:55 Le couple est ensuite agressé physiquement.
00:57:58 Mais les échanges de coups tournent vite à l'avantage de la victime, qui pratique un sport de combat.
00:58:03 Les deux individus s'aperçoivent alors qu'ils ne font pas le poids face au jeune homme et décident d'aller chercher du renfort,
00:58:09 passant de deux à dix adolescents prêts à en découdre.
00:58:12 Roué de cou au sol, la victime est arrêtée pour 7 jours.
00:58:15 Sa compagne dispose de trois jours d'interruption de travail.
00:58:19 Mardi, 8 suspects ont été déférés au parquet.
00:58:22 Quatre majeurs, dont trois en récidive, ont été jugés en comparution immédiatée relaxée,
00:58:27 faute de preuves d'identification sur les caméras de surveillance.
00:58:31 Les quatre autres mineurs ont d'ores et déjà admis avoir donné des coups et ne devraient pas échapper à la justice.
00:58:37 L'exécutif poursuit son offensif contre l'islam radical.
00:58:43 L'Etat a décidé de frapper les frères musulmans très fort au portefeuille.
00:58:47 Des millions d'euros ont été bloqués pour limiter le financement de cette organisation islamique.
00:58:53 Les précisions de Jeanne Cancard.
00:58:55 Face à l'islam radical, l'exécutif accélère son offensive, avec en ligne de mire le financement des frères musulmans.
00:59:02 Pour Arnaud Lacheret, professeur en sciences politiques, c'est le seul moyen de contrer leur progression.
00:59:08 Ce genre d'organisation islamiste, il faut les prendre par le porte-monnaie.
00:59:12 Et si réellement ça se révèle efficace, je pense qu'on a aujourd'hui les outils juridiques pour les mettre à terre.
00:59:22 Ça fera un réseau d'influence en moins pour les frères musulmans en France.
00:59:26 La DGSI a identifié une vingtaine de fonds de dotation douteux liés à l'islam politique.
00:59:32 Selon nos confrères du Figaro, 25 millions d'euros auraient déjà été gelés.
00:59:37 Des actions concrètes qui pourraient avoir d'importantes conséquences pour les structures séparatistes.
00:59:42 Pas mal de petites associations qui sont en fait des mosquées déguisées.
00:59:47 Il y a pas mal d'écoles privées hors contrat ou écoles sous contrat qui vivaient vraiment grâce à ce type de revenus.
00:59:55 À partir du moment où on va couper ça, il y a beaucoup de ces outils de propagande
01:00:00 qui vont se mettre à avoir de plus en plus de difficultés et à disparaître.
01:00:03 Depuis la loi séparatiste à l'automne 2021, Gérald Darmanin demande au préfet de renforcer les contrôles de chaque fonds de dotation.
01:00:11 En Belgique, des élèves d'un collège ont mené une action homophobe.
01:00:14 L'établissement organisait un atelier pour lutter justement contre l'homophobie.
01:00:19 Des dizaines de collégiens sont venus perturber l'événement en criant "Allahou Akbar".
01:00:23 Claude Moniquet, consultant CNews en Belgique, selon lui, une partie de la jeunesse serait influencée par certains prédicateurs.
01:00:30 Il y a dans un segment de la jeunesse musulmane, il y a entre autres sous l'influence des frères musulmans et d'autres organisations,
01:00:39 ou de certains prédicateurs, il y a un retour à une sorte d'ordre moral extrêmement pesant et coercitif
01:00:47 qui fait que les comportements qui sont décrits par ces gens comme étant déviants, comme l'homosexualité,
01:00:52 quand je dis déviants, bien sûr, ce sont leurs termes que j'utilise, pas les miens,
01:00:56 cette propagande a un écho dans la jeunesse.
01:01:01 Dans l'actualité également, l'Education nationale a signé un accord avec l'enseignement privé sur la mixité sociale à l'école.
01:01:08 Les écoles privées sous contrat essentiellement catholiques s'engagent notamment à augmenter la part de leurs élèves boursiers.
01:01:14 On en parle avec vous, Gautier Lebret du service politique de CNews.
01:01:17 Gautier, c'est un plan au minimal lancé par le ministre qui n'impose rien et laisse la main aux acteurs sur le terrain finalement.
01:01:23 Oui, c'est bien loin des ambitions de Papandiaï qui, évidemment, dans un premier temps, voulait augmenter drastiquement la mixité sociale à l'école.
01:01:30 Il avait accusé l'enseignement catholique privé d'influer sur la ségrégation scolaire, ce qui, évidemment, avait jeté un froid.
01:01:38 Donc là, l'enseignement catholique a signé effectivement cet accord hier, s'engageant à passer de 10 % à 20 % le nombre de boursiers en leur sein.
01:01:46 Mais évidemment, c'est sans contrainte.
01:01:48 Donc, si vous voulez, c'est une incitation.
01:01:50 Alors, ce qui s'est passé, c'est que Papandiaï a quelque part été désavoué ou du moins freiné par l'Élysée,
01:01:55 puisque la semaine dernière, il a présenté seulement des mesures pour l'enseignement public.
01:02:01 Il a fallu attendre sept semaines pour avoir ces mesures sur l'enseignement privé.
01:02:05 Donc, effectivement, c'est de l'incitation pure.
01:02:08 Il n'y a pas de contrainte.
01:02:09 Donc, c'est bien loin, évidemment, des ambitions de Papandiaï qui n'a pas eu le soutien de sa majorité.
01:02:14 Il faut le dire, Papandiaï, qui est un ministre en sursis, qui pourrait partir à un prochain remaniement.
01:02:19 Merci beaucoup, Gauthier Lebray.
01:02:21 Dans l'actualité, également, les 30 ans du Technival qui s'installe dans un petit village de l'Inde.
01:02:25 Noé Michaud, bonjour.
01:02:26 Le Technival, c'est un festival de musique techno qui réunit souvent beaucoup de monde.
01:02:30 Et à Vilgangi, petit village d'une centaine d'habitants au nord de Châteauroux, vous nous dites que personne n'avait été prévenu.
01:02:35 Non, et le préfet de l'Inde avait d'ailleurs pris des mesures pour éviter l'installation de tout rassemblement temporaire
01:02:41 à caractère musical dans le département ce week-end.
01:02:44 S'il présentait la possibilité que le Technival vienne s'installer, deux arrêtés d'interdiction
01:02:50 qui n'ont pas dissuadé les organisateurs du Technival.
01:02:52 Vous l'avez dit, qu'il fête cette année ses 30 ans.
01:02:54 Des dizaines de véhicules se sont rassemblés cette nuit dans l'agglomération de Châteauroux
01:02:58 avant de prendre la direction de la commune de Vilgangi qui n'avait pas été prévenue.
01:03:03 Selon la préfecture de l'Inde, le Technival pourrait se tenir pendant tout le week-end de prolongé
01:03:08 et il rassemble déjà plus de 10 000 personnes.
01:03:10 Aucune déclaration n'avait été faite par les organisateurs de ce rassemblement,
01:03:14 aucune réunion organisée avec les différents services de l'État,
01:03:17 alors qu'un tel regroupement de personnes implique bien sûr des questions de sécurité, des questions d'hygiène,
01:03:23 tout un tas de questions qui n'ont pas pu être pensées en amont.
01:03:27 Des gendarmes ont été déployés pour assurer la sécurité des habitants et des participants.
01:03:31 Le préfet recommande d'éviter le secteur.
01:03:34 Quant au maire de Vilgangi, il a été interrogé par nos confrères de l'AFP.
01:03:37 Il n'a pu que constater l'installation de tous ses véhicules, y compris des semi-remorques,
01:03:42 sur une parcelle de terre privée non cultivée.
01:03:45 Maintenant que c'est lancé, il n'y a plus rien à faire,
01:03:47 à part faire en sorte que ça se déroule le mieux possible, dans de bonnes conditions et sans incident.
01:03:51 Voilà ce qu'il a dit avec Philosophie.
01:03:53 Merci beaucoup Noémie Schultz. Dans l'actualité également, le pont de l'Ascension réussit au tourisme
01:03:58 et en ce premier jour de long week-end direction le Touquet.
01:04:01 On va retrouver notre envoyé spécial Célia Barod.
01:04:04 Bonjour Célia, vous êtes en compagnie du maire du Touquet, Daniel Fasquell.
01:04:08 Ravi on l'imagine du succès, par le succès de ce week-end.
01:04:11 Oui, il y a comme un air de vacances aujourd'hui au Touquet.
01:04:18 Difficile de se frayer un chemin dans les rues commerçantes
01:04:20 ou encore de trouver une place disponible sur les terrasses des restaurants.
01:04:23 Daniel Fasquell, bonjour. C'est une bonne nouvelle pour vous.
01:04:27 D'où viennent les touristes du Touquet ?
01:04:29 On est absolument ravis. Alors d'abord des Hauts-de-France évidemment.
01:04:32 Les 6 millions d'habitants des Hauts-de-France qui se retrouvent au Touquet Paris-Plage.
01:04:35 De plus en plus d'îles de France puisque nous sommes le Touquet Paris-Plage.
01:04:38 C'est vrai qu'on retrouve avec bonheur la clientèle parisienne
01:04:41 qui vient de plus en plus nombreuses ici, pas forcément en Normandie.
01:04:44 Et puis surtout après le Covid, après le Brexit, on est heureux de retrouver la clientèle belge,
01:04:49 surtout la clientèle britannique qui a retrouvé le chemin du Touquet Paris-Plage
01:04:53 pour notre plus grand bonheur.
01:04:55 Un long week-end avec beaucoup d'affluence.
01:04:57 Se prépare-t-il à une mise importante, une mise à disposition importante des policiers
01:05:03 ou encore des services de nettoyage ?
01:05:05 Nous sommes tous mobilisés. D'abord les hôtels évidemment et les commerces
01:05:08 qui je le rappelle sont ouverts ici y compris le dimanche.
01:05:11 Mais les services municipaux sont sur le pont.
01:05:13 Le service urgence propreté, la police municipale dont on a renforcé les effectifs.
01:05:18 Le réseau de caméra de surveillance aussi avec des agents derrière les écrans
01:05:23 qui sont en capacité de prévenir la police municipale, la police nationale
01:05:26 s'il se passe quoi que ce soit. Et puis l'office du tourisme.
01:05:29 Donc on fait en sorte en tous les cas que ceux qui viennent ici puissent passer
01:05:32 un moment agréable dans une ville propre, sûre, animée et souriante.
01:05:36 Est-ce qu'en ce contexte d'inflation, les touristes ont du mal à mettre la main aux portemonnaies
01:05:42 ou au contraire ils se font plaisir grâce au soleil ?
01:05:44 Je crois qu'il y a un peu des deux.
01:05:46 Évidemment les touristes sont plus regardants que jamais
01:05:49 mais c'est un phénomène qui avait déjà commencé il y a quelques années.
01:05:52 Ils font très attention à ce qu'on leur propose, au prix auquel on leur propose.
01:05:55 Ils ont parfaitement raison mais ils veulent aussi se faire plaisir.
01:05:59 Et en tous les cas ici sachez qu'avec les commerçants, les hôteliers, les restaurateurs
01:06:03 on fait en sorte qu'il y en ait vraiment pour toutes les bourses
01:06:06 et que quels que soient ses moyens on puisse passer un bon moment au Touquet-Paris-Plage.
01:06:09 Merci monsieur le maire. En tout cas le beau temps devrait se poursuivre ce week-end
01:06:13 et toute la semaine prochaine. Vous avez encore la possibilité de profiter
01:06:17 des beaux paysages de la Côte d'Opale pour encore plusieurs jours.
01:06:20 Et vous avez raison, profitez-en. Merci Célia Barotte avec Olivier Gangloff.
01:06:25 On passe à la chronique éco de Lomig Guyot.
01:06:28 Votre programme avec Jean de Confiance.
01:06:31 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.
01:06:34 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
01:06:37 Lomig, selon la Cour des comptes, les erreurs de calcul sur les pensions de retraite
01:06:40 n'ont jamais été aussi nombreuses. Alors pourquoi et comment les éviter ?
01:06:45 C'est le dernier rapport de la Cour des comptes qui le dit.
01:06:48 En France, un dossier de retraite sur 7 comporterait une erreur
01:06:52 et même un dossier sur 5 en Ile-de-France, soit un taux d'erreur de 20%.
01:06:57 Des erreurs qui se font généralement au détriment des pensionnés
01:07:00 à qui on oublie un morceau de carrière par exemple dans le calcul de leur pension.
01:07:05 A titre individuel, ce n'est pas négligeable.
01:07:07 Ça représente un préjudice de 120 euros par personne et par an.
01:07:11 Et au total, ce serait 70 millions d'euros par an.
01:07:15 La principale erreur, c'est l'oubli de trimestre.
01:07:17 Vous avez travaillé à une période mais ça n'a pas été pris en compte.
01:07:20 C'est le cas notamment pour les jobs d'été, pour des arrêts maladie
01:07:24 ou bien des congés type congés maternité ou congés d'adoption.
01:07:27 Ces erreurs sont logiquement plus fréquentes pour les personnes
01:07:30 ayant eu une activité discontinue ou qui ont multiplié les emplois saisonniers.
01:07:35 Il peut aussi y avoir tout simplement des erreurs de calcul,
01:07:38 une mauvaise prise en compte des 25 meilleures années de votre carrière par exemple.
01:07:43 Alors attention, parce que dans tous les cas, c'est au retraité
01:07:46 de constater qu'il y a une erreur et surtout de faire le nécessaire
01:07:50 pour la faire corriger.
01:07:51 Une rectification qui peut prendre plusieurs mois,
01:07:54 d'où l'intérêt de s'y prendre en avance.
01:07:56 À partir de 35 ans, on peut déjà consulter son relevé de carrière
01:08:00 et voir s'il y a des manques ou des oublis.
01:08:03 Et à partir de 55 ans, on peut demander à le corriger
01:08:06 en envoyant notamment les copies des bulletins de salaire
01:08:09 qui correspondent aux périodes qui auraient été éventuellement oubliées.
01:08:13 C'était votre programme avec Jean de Confiance.
01:08:15 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.
01:08:18 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
01:08:21 Et on termine avec la chronique sport et la victoire écrasantière
01:08:25 de Manchester City face au Real Madrid en demi-finale de la Ligue des Champions 4-0.
01:08:30 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:08:33 Isolation par l'extérieur avec aide de l'État.
01:08:36 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:08:39 La détermination était immense.
01:08:43 D'entrée, Manchester City étouffe le Real.
01:08:46 Thibaut Courtois fait une première fois barrage à Haaland,
01:08:49 le portier belge dans un grand soir.
01:08:52 La remise vers Haaland.
01:08:54 Et la réenforcement.
01:08:55 Oh là là !
01:08:56 Quel extra-terrestre.
01:08:57 Mais Courtois ne fait que repousser l'échéance.
01:09:00 C'est un taureau géant qui est en train de s'organiser.
01:09:03 Et Bernardo Silva !
01:09:07 Un fini de travail, quel début de match !
01:09:10 Le Real est sous l'eau.
01:09:12 Kroos tente de réveiller les siens.
01:09:14 Mais City poursuit sa démonstration de force.
01:09:17 Grziszcz qui s'applique pour Goundoura.
01:09:19 Dans la surface.
01:09:20 Et Bernardo Silva !
01:09:22 Doublé, doublé !
01:09:24 2-0 à la pause.
01:09:26 Ancelotti et ses hommes sont sans solution.
01:09:29 Et même si l'intensité est moindre, City domine toujours.
01:09:33 Mais Haaland se heurte une nouvelle fois à Courtois.
01:09:36 Akanji trouve la faille.
01:09:41 Fin du suspense à 15 minutes du terme.
01:09:44 Roulian Alvarez s'est tout juste entré en jeu à la place d'Haaland.
01:09:47 Ajoute même un 4ème but dans le temps additionnel.
01:09:50 Manchester City est en finale de la Ligue des Champions
01:09:53 pour la deuxième fois de son histoire.
01:09:56 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:09:58 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
01:10:01 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:10:04 Et voilà, c'est la fin de ce grand journal de l'après-midi.
01:10:07 Merci beaucoup Mickaël Dorian.
01:10:09 Dans un instant, le débat qui reprend sur CNews.
01:10:11 Thierry Cabane pour 90 minutes info avec ses invités.
01:10:14 Il débattra de ce sujet, la violence politique, les violences politiques.
01:10:18 Jusqu'où ? Vous savez, il y a eu plusieurs exemples.
01:10:21 Que ce soit le petit-neveu de Brigitte Macron
01:10:23 qui a été passé à tabac.
01:10:25 Ou encore le maire de Saint-Brévin-des-Pins
01:10:27 qui a subi des menaces et même un incendie criminel de sa maison
01:10:30 et qui a dû démissionner.
01:10:32 A tout de suite sur CNews.
01:10:34 de la France.
01:10:35 ♪ ♪ ♪