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CANNES - Harrison Ford a vieilli, alors Indiana Jones aussi. L’acteur américain incarne le héros au chapeau et au fouet depuis plus de 40 ans, et pour la dernière fois dans ce 5e volet intitulé Indiana Jones et le cadran de la destinée. Le HuffPost a pu rencontrer son réalisateur James Mangold au Festival de Cannes, où le film a été présenté en avant-première ce jeudi 18 mai. En attendant sa sortie au cinéma le 28 juin prochain.

Si le film de 2h35 s’ouvre sur un flash-back où le visage d’Harrison Ford a été rajeuni à coups d’effets spéciaux, le réalisateur se joue ensuite très vite de son personnage presque octogénaire. En 1969, période à laquelle se déroule une bonne partie du film, Indiana Jones n’a plus rien d’un héros. À l’image de cette scène où il est avachi en caleçon dans son fauteuil en cuir, un verre à la main au petit matin, le visage ridé, les cheveux ébouriffés.
Transcription
00:00 Comment pouvez-vous faire un film où vous vous prétendez que l'acteur de 70 ans
00:05 et son rôle signifiant sont 40 ou 50 ans ?
00:09 Ils ne le sont pas.
00:10 C'est ce qu'il est.
00:40 Il y a une différence.
00:41 Je veux dire, quand je suis arrivé sur le film, le script n'était pas encore formé.
00:45 Et une des choses que j'ai dit à Harrison et à Steven, c'est que je me suis senti comme
00:52 de faire un film avec un acteur, qui est un ami de moi et qui est dans ses 70 ans maintenant,
00:57 quand on a commencé, dans les 70 ans, c'est que vous devez être honnête et faire un film
01:02 qui est honnête sur où vous trouvez ce personnage.
01:06 Comment pouvez-vous faire un film de deux heures où vous vous prétendez que l'acteur
01:12 de 70 ans et son rôle signifiant sont 40 ou 50 ans ?
01:17 Ils ne le sont pas.
01:19 Comme dans tous les enjeux de vie, si vous commencez démoniaquement, vous n'arriverez
01:22 à rien.
01:32 Harrison est un vrai acteur, il aime jouer quelque chose de réel.
01:37 Il l'a toujours fait.
01:38 Je veux dire, même quand il jouait l'indie quand il était plus jeune, il joue l'indie
01:43 contre la type.
01:44 Il n'est pas un héros parfait.
01:45 Il peut être un meurtre.
01:47 Il peut être un petit fou.
01:48 Il peut être un bébé.
01:49 Il a peur des oiseaux.
01:50 Parfois, ses coups n'ont aucun effet sur le villain.
01:54 Et Harrison cherche toujours des façons, même quand il avait 35 ans, de humaniser ses
02:00 acteurs, que ce soit l'indie, ou Han Solo, ou une des dizaines de performances brillantes
02:07 qu'il a fait dans tous les autres super films qu'il a réalisés.
02:10 Il cherche toujours l'humour et la réalité, et il contradicte ce que vous attendez.
02:16 Bien sûr, ce sont des chaussures difficiles à remplir, et je ne m'imagine pas que je les remplirais.
02:38 Je ne peux qu'en me remplir.
02:40 Je ne peux pas être lui.
02:41 Il est l'un des Mozart de cinéma.
02:44 Ce qui aide, c'est qu'il était là, comme Harrison, Cathy et John Williams.
02:53 Vous êtes soutenu par une famille d'artistes.
02:57 Comme quelqu'un, quand j'avais 17 ans, qui regardait Raiders of the Lost Ark dans ma
03:00 ville de maison et qui rêvait d'être directeur de film, de recevoir Harrison, Stephen et
03:06 Cathy venir vous demander de les rejoindre, ce qui me ressemblait plus à ça, c'était
03:13 vraiment inspirant.
03:15 Vous n'imaginez jamais que vous serez Stephen.
03:19 Vous essayez simplement de faire ce que vous pouvez faire dans son sac à bois, dans
03:24 ce sac à bois, qui est Indiana Jones.
03:26 »
03:32 ♪ ♪ ♪
03:34 [SILENCE]

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