Festival de Cannes : l'interview cinéma de Benjamin Lavernhe

  • l’année dernière
Benjamin Lavernhe joue dans le film d'ouverture du 76ème Festival de Cannes, Jeanne du Barry, de Maïwenn.
Il nous parle de son duo avec Johnny Depp, de sa première fois au festival, et de ce qu'il ne faut surtout pas faire à Cannes, sur conseil de Melvil Poupaud.

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Transcript
00:00 Johnny Depp, on se dit en effet, ce n'est pas l'évidence pour jouer le roi de France.
00:02 C'est des questions qui reviennent beaucoup.
00:05 Et je pense que le film le montre bien pourquoi elle a choisi.
00:08 Bonjour à tous, je m'appelle Benjamin Lavergne
00:10 et je suis comédien dans le film Jeanne du Barry de Maïwenn.
00:13 Ça s'est très bien passé.
00:20 J'ai eu beaucoup de chance qu'il soit très ouvert
00:22 tout de suite à la discussion et en complicité dans le travail.
00:26 Je savais aussi que c'était totalement dans notre intérêt de construire un duo
00:29 et de toujours communiquer sur notre ressenti, sur ce qu'on pouvait inventer à deux,
00:32 notamment en termes de regard, parce qu'on a très peu d'échanges de mots.
00:35 Et il faut qu'on croit tout de suite à la relation de ce premier valet avec le roi.
00:40 Le premier valet du roi, il a une place très particulière.
00:42 C'est celui qui est la personne physiquement la plus proche du roi,
00:45 qui organise le lever, qui est une place très protocolaire,
00:50 mais qui est vraiment son premier complice.
00:53 On le suppose peut être son seul ami, s'il en avait un.
00:55 Et il m'a mis vraiment à l'aise pour que dans le travail, ça soit limpide.
01:00 Et donc, on échangeait beaucoup et je me permettais même parfois
01:03 de lui donner des petites idées, alors que c'est assez intimidant quand même.
01:06 Je savais que ça s'était bien passé, mais au point qu'il me fasse des éloges
01:10 comme ça, j'ai fait des captures d'écran.
01:13 Je vous le cache pas.
01:14 Celui-là avait vraiment cette humilité de se dire
01:16 je joue en français, qui n'est pas ma langue maternelle.
01:18 Alors il a un rapport très particulier à l'Europe et à la France.
01:21 Il dit que c'est sa deuxième maison.
01:23 Il y a vraiment une relation de travail très, très à l'écoute avec Maïwenn
01:26 et surtout beaucoup de douceur et de bienveillance sur le fait que
01:29 c'est pas la même rapidité, c'est normal.
01:32 Mais ça jouait beaucoup de son autorité, je trouve.
01:34 Ça, je l'observais sur le plateau et je me rendais compte qu'il avait évidemment
01:37 aussi un charisme très particulier.
01:40 Et que quand il entre dans la pièce, Maïwenn voulait qu'on voit tout de suite
01:43 que c'est le roi.
01:44 C'était assez fascinant.
01:45 Et c'est là que j'ai compris tout de suite pourquoi elle avait choisi Johnny,
01:47 parce que Johnny Depp, on se dit en effet,
01:48 c'est pas l'évidence pour jouer le roi de France.
01:50 C'est des questions qui reviennent beaucoup.
01:53 Et je pense que le film le montre bien pourquoi elle a choisi.
01:56 Le charisme passe aussi par, évidemment, le rapport aux mots, à la langue
02:00 et à comment on s'en empare.
02:02 Mais c'est assez inexplicable.
02:03 Il y a des magies comme ça à l'écran.
02:05 Première fois que j'ai un film ici.
02:09 Je regarde Cannes à la télé depuis très, très, très longtemps.
02:12 Donc j'ai l'impression d'être dans ma télé.
02:14 Une ville qui vibre cinéma pendant 15 jours
02:16 avec une richesse de propositions dans les différentes sélections
02:20 qui est hyper galvanisante et excitante.
02:23 Je joue le rôle d'un acteur qui vient défendre un film à Cannes
02:25 avec tout ce que ça implique,
02:28 d'attitude, de sourire, de film.
02:30 Des films très différents.
02:32 C'est l'abbé Pierre,
02:33 film de Frédéric Tellier sur la vie de l'abbé Pierre
02:36 et où j'ai la chance d'incarner
02:38 Henri Grouès, qui est l'abbé Pierre, qui est le vrai nom de l'abbé Pierre.
02:41 De ses 25 à 92 ans, il y a quand même une magie.
02:44 C'est vrai qu'il y a une magie.
02:45 On me dit toujours c'est fou de voir un film là bas, mais je peux vous garantir que
02:49 pour l'ouverture, quand j'ai revu le film de Maïwenn,
02:51 il se passe quand même quelque chose.
02:54 Je pense qu'il doit aller se baigner.
02:58 Je me suis baigné hier.
02:59 Voilà déjà pour se remettre les idées en place.
03:02 Quel que soit le temps, même s'il fait un temps pourri comme aujourd'hui,
03:04 il faut passer à la flotte.
03:07 Ensuite, il faut avoir un beau costard quand même.
03:10 Donc ça, il faut jouer le jeu un peu de la sape.
03:12 Je ne vais pas vous le cacher.
03:13 Si on est un peu chic, c'est pas mal.
03:15 Si on n'a pas une belle tâche de ketchup, ça va.
03:18 On s'en sort.
03:19 Sourire quand même aussi.
03:21 Pas trop.
03:22 Il faut quand même se donner une prestance.
03:24 Non, j'en sais rien.
03:24 Je vous dis que des conneries.
03:25 Melville Poupot m'a dit,
03:27 c'est à dire j'ai mangé des langoustines avec une petite sauce à l'ail.
03:30 Il m'a dit erreur, erreur de jeunesse.
03:32 C'est ton premier canne.
03:34 Il faut absolument pas faire ça.
03:36 Voilà, donc j'ai bouffé des chewing-gum
03:37 toute l'après-midi et a priori.
03:39 Ça va, les gens vont continuer à me parler.

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