Soir Info Week-End du 19/05/2023

  • l’année dernière
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour Soir Info Week-end.
00:00:03 On débat, on dégrippe de l'actualité du jour ce soir avec autour de ce plateau
00:00:07 Judith Vintroube, grand reporter de Le Figaro Magazine.
00:00:10 Bonsoir Judith.
00:00:11 Il est passionné de rugby et je vous l'annonce,
00:00:14 Toulon est en train de mener à Glasgow.
00:00:16 Eric Reuvel, bonsoir.
00:00:18 Bonsoir Olivier, 21-0 la mi-temps.
00:00:20 Vous nous êtes au courant de l'évolution du score.
00:00:22 Karim Abrik, bonsoir.
00:00:24 Merci d'être encore avec nous ce soir.
00:00:26 C'est un plaisir.
00:00:27 Vous faites des heures supplémentaires.
00:00:29 Jean Messia, président de l'Institut Vivre Français.
00:00:32 Bonsoir Olivier.
00:00:33 Cher Jean, vous avez fait un très joli poème sur la France cet après-midi sur les réseaux sociaux.
00:00:36 Tout à fait.
00:00:37 Tout à fait, c'était la moindre des choses, mais j'en fais régulièrement.
00:00:41 Parce que je suis un peu triste de ce que devient le pays auquel je me suis assimilé.
00:00:46 Donc c'est le créé du cœur.
00:00:47 Eh bien, on en parlera ce soir.
00:00:49 Dans un instant, le sommaire.
00:00:50 Mais avant, on fait le point sur les dernières actualités.
00:00:53 C'est avec vous, ma chère Isabelle Piboulot.
00:00:58 À Villers-Bannes, un homme a été mis en examen hier,
00:01:01 soupçonné d'avoir tué un employé d'un fast-food.
00:01:04 Dans la nuit du 11 au 12 mai, muni d'une arme à feu,
00:01:07 l'individu a braqué un restaurant de tacos.
00:01:10 Un des deux employés a tenté en vain de s'interposer.
00:01:13 Le suspect de 23 ans a reconnu les faits.
00:01:16 Une information judiciaire a été ouverte du chef de vol avec violence ayant entraîné la mort.
00:01:23 De nouvelles sanctions contre la Russie annoncées par les dirigeants du G7.
00:01:27 En réponse, Moscou interdit l'entrée sur son territoire à 500 Américains,
00:01:32 dont Barack Obama.
00:01:33 Un sommet du G7 a lieu au Japon, à Hiroshima.
00:01:36 Volodymyr Zelensky est attendu dimanche.
00:01:39 Une présence essentielle selon le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien
00:01:43 pour défendre les intérêts de leur pays.
00:01:46 Et puis, le Danemark va former des pilotes ukrainiens sur avion F-16.
00:01:50 Après le feu vert américain,
00:01:52 Joe Biden a autorisé des pays tiers à fournir à l'Ukraine
00:01:56 les avions de combat qu'elle réclamait.
00:01:58 Leur livraison est soumise à l'approbation préalable de Washington
00:02:02 dans un souci de protection de la technologie américaine.
00:02:05 Volodymyr Zelensky, qui rencontrera Joe Biden au sommet du G7,
00:02:09 salue une décision historique.
00:02:12 Merci Isabelle. Prochain point avec vous Isabelle, ce sera à 22h30.
00:02:18 Soir, info, week-end au sommaire ce soir.
00:02:21 Cette histoire très surprenante.
00:02:23 À Rennes, pas de déclaration de naissance, pas de scolarisation, pas de médecin,
00:02:27 aucune existence légale.
00:02:29 Pendant 14 ans, une mère rennaise avait caché l'existence de son fils.
00:02:33 C'est lors d'une consultation aux urgences pédiatriques
00:02:36 que des médecins ont donné l'alerte.
00:02:38 La mère de famille nie les accusations.
00:02:40 Elle est convoquée en octobre devant le tribunal correctionnel
00:02:43 pour privation de soins.
00:02:45 On y revient dans un instant avec Laura Lebar, psychanalyste.
00:02:49 L'ancien maire du Bourget, Yannick Hopp, et son conjoint,
00:02:52 agressés, poignardés et ciblés à Dijon pour leur orientation sexuelle.
00:02:56 Ils ont déposé plainte au commissariat.
00:02:58 Une enquête a été ouverte.
00:03:00 Les élus locaux dénoncent des actes de la sorte réguliers.
00:03:03 Yannick Hopp et son conjoint témoigneront dans cette émission dans un instant.
00:03:08 Et puis à suivre, à 23h, les arrêtés préfectoraux seront donc restés vains
00:03:14 malgré l'interdiction.
00:03:16 Le technival s'est installé depuis hier dans le village de Vilgongis,
00:03:20 dans l'Indre, avec des dizaines de milliers de participants
00:03:23 pour ce rassemblement de musique techno.
00:03:25 270 gendarmes mobilisés.
00:03:27 Alors l'État a-t-il eu raison de déployer des moyens
00:03:30 pour accompagner un rassemblement interdit ?
00:03:32 Est-ce le signe de l'apathie, de l'acceptation par l'État ?
00:03:35 On en débat à partir de 23h.
00:03:38 Nous reviendrons également sur la condamnation de Nicolas Sarkozy,
00:03:41 l'ancien chef de l'État, qui dénonce le combat politique
00:03:43 de certains magistrats.
00:03:45 Argument déploré aujourd'hui par le premier président
00:03:48 de la Cour d'appel de Paris.
00:03:50 Un programme riche ce soir du décryptage,
00:03:53 du débat en perspective.
00:03:55 On va marquer une très courte pause.
00:03:57 On revient dans un instant.
00:03:58 Restez avec nous sur CNews.
00:04:00 Et de retour sur le plateau de soir Info Week-end,
00:04:04 bienvenue si vous nous rejoignez.
00:04:06 Toujours avec Judith Vintraub, Éric Reuvel,
00:04:08 Karima Brick et Jean Messia.
00:04:11 On propose de démarrer avec cette affaire plus que sidérante.
00:04:14 Cachée depuis sa naissance, un adolescent de 14 ans
00:04:17 vivait reclus à Rennes.
00:04:19 Une mère rennaise avait caché l'existence de son fils.
00:04:22 Pas de déclaration de naissance, pas de scolarisation,
00:04:24 pas de médecin, aucune existence légale.
00:04:27 C'est lors d'une consultation aux urgences pédiatriques
00:04:30 que des médecins ont donné l'alerte.
00:04:31 Retour sur les faits avec Augustin Donadieu,
00:04:34 Marine Sabourin et Mickaël Chailloux.
00:04:36 Et puis nous serons avec Laura Lebar, psychanalyste.
00:04:39 La justice lui a retiré son fils en juillet dernier.
00:04:42 Selon le procureur, la naissance de ce dernier
00:04:45 n'a jamais été déclarée.
00:04:47 L'enfant de 14 ans n'était suivi par aucun médecin
00:04:49 et n'allait pas à l'école.
00:04:51 Coupé du monde extérieur, il était privé de soins et de nourriture.
00:04:54 La mère réfute toutes ces accusations.
00:04:57 "Mon enfant et moi vivions une vie de famille heureuse
00:05:00 au quotidien depuis 14 ans,
00:05:03 au sein de la société, du monde."
00:05:08 L'adolescent présentant un retard de développement intellectuel
00:05:11 et s'exprime difficilement.
00:05:13 Lorsqu'il a été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance,
00:05:15 il ne pesait que 25 kilos à 14 ans.
00:05:18 "Je ne vois pas pourquoi critiquer une taille
00:05:21 ou un poids en particulier.
00:05:23 Nous ne sommes pas des petites croix sur des courbes de croissance,
00:05:27 mais des êtres humains."
00:05:28 Pour l'avocat de cette mère, c'est sa personnalité qui pose problème.
00:05:32 "Ce qui est reproché en réalité à ma cliente,
00:05:34 c'est de ne pas être dans la norme.
00:05:36 Et si on n'est pas dans la norme, on va être stigmatisés,
00:05:40 des enquêtes vont se mettre en place.
00:05:42 On va partir de rien pour arriver au bout de 6 mois, 8 mois d'enquête
00:05:47 à des infractions pénales qui, je le pense, ne tiennent pas la route."
00:05:50 La mère sera convoquée devant le tribunal correctionnel.
00:05:53 En attendant l'audience, elle reste sous contrôle judiciaire.
00:05:57 On verra ce que risque la mère dans un instant.
00:06:00 Mais avant, nous allons accueillir Laura Lebar,
00:06:02 psychanalyste qui est en liaison avec nous.
00:06:04 Laura Lebar, bonsoir.
00:06:06 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:06:08 Beaucoup d'éléments, c'est vrai, dans cette affaire.
00:06:10 Peut-être pour commencer, ce qui interpelle,
00:06:12 c'est le comportement de la mère.
00:06:14 Son avocat dit qu'elle n'est pas dans la norme,
00:06:16 mais on a le sentiment, en entendant cette mère,
00:06:18 d'un profond déni de la réalité.
00:06:20 Le poids de son fils de 14 ans ne l'affole pas.
00:06:24 Et puis on a le sentiment aussi que dans l'affaire,
00:06:25 c'est un peu elle la victime.
00:06:27 Comment est-ce que vous analysez tout ça,
00:06:28 lorsque vous entendez cette mère de famille ?
00:06:31 "Alors, je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:06:33 On est vraiment là dans la pathologie clinique
00:06:35 où vraiment cette mère refuse de voir son enfant grandir.
00:06:39 On a un poids qui est très, très bas.
00:06:41 Elle se place au-dessus de la loi, au-dessus de la société,
00:06:44 comme étant l'autorité ultime.
00:06:46 Un côté un petit peu mère-poule,
00:06:47 en faisant devoir grandir son enfant.
00:06:49 Et effectivement, on est dans un déni complet,
00:06:51 dans un clivage entre le réel et quelque part,
00:06:54 quelque chose qui est complètement hors norme."
00:06:56 On a donc ce jeune garçon, on le rappelle,
00:06:59 14 ans, il ne pèse que 25 kilos.
00:07:02 Quelles conséquences sur son développement cérébral,
00:07:05 affectif ou encore social ?
00:07:07 "Il va certainement garder des normes séquelles.
00:07:09 Quand il a... Il faut imaginer, c'est un adolescent,
00:07:12 c'est un âge où on doit s'individualiser.
00:07:14 Le fait d'avoir été chez sa mère,
00:07:16 enfermé comme ça pendant 14 ans,
00:07:18 a empêché cette individuation, l'a empêché de se développer.
00:07:21 Et certainement pour ça que les voisins n'étaient pas au courant,
00:07:23 parce que lui-même s'est certainement enfermé dans un...
00:07:26 Il a certainement peur du monde extérieur aujourd'hui."
00:07:28 Un adolescent qui était dans une situation exceptionnelle,
00:07:32 néanmoins, est-ce qu'il peut en avoir conscience
00:07:34 dès lors qu'il n'a rien connu d'autre, lui ?
00:07:36 "Non, parce que ce qu'on ne connaît pas
00:07:38 ne peut pas nous manquer quelque part.
00:07:40 Aujourd'hui, sa norme, c'est l'enfermement.
00:07:42 Il y a une expérience aux Etats-Unis qui est faite
00:07:44 où justement les personnes qui sont en prison,
00:07:46 généralement, après être relâchées,
00:07:49 même si ce n'était pas des criminels extérieurs judiciaires,
00:07:51 vont retourner dans leur zone de confort.
00:07:54 Donc finalement, l'enfermement n'est un problème
00:07:56 que lorsqu'on connaît la liberté."
00:07:58 Aujourd'hui, il est séparé de sa mère.
00:08:01 On peut imaginer que c'est un nouveau traumatisme pour lui,
00:08:04 c'est-à-dire qu'il va découvrir totalement autre chose.
00:08:07 "Il va surtout découvrir que sa mère,
00:08:09 qu'il pensait bienveillante, qu'il pensait aimante,
00:08:11 qu'il pensait avoir fait tout ça par amour pour lui
00:08:14 et par bienveillance pour lui,
00:08:15 cette mère qui est sa seule référente aujourd'hui,
00:08:18 qu'en fait, elle l'a coupée volontairement de la société,
00:08:22 qu'elle l'a infantilisée volontairement.
00:08:24 Il va falloir qu'il intègre tout doucement
00:08:27 que derrière cette bienveillance,
00:08:28 il y a certainement une pathologie
00:08:30 ou en tout cas, que c'est une forme de maltraitance."
00:08:32 Alors, sa mère qui dit que son fils est sorti,
00:08:37 que son fils faisait monter à cheval, faisait également du vélo.
00:08:40 Est-ce qu'on peut imaginer autour,
00:08:41 une communauté un peu de type secte finalement,
00:08:45 dans laquelle sa mère pourrait évoluer
00:08:48 et qui permet de lui dire aujourd'hui que non, son fils sortait ?
00:08:53 "Alors, on en fait un, mais effectivement,
00:08:55 ça fait exactement, ça fait un peu penser aux techniques des sectes.
00:08:58 Maintenant, la maman, elle a l'air dans un déni complet.
00:09:01 Quand on entend des personnes qui sont dans des sectes,
00:09:04 elles envoient une explication plutôt rationnelle.
00:09:06 Là, on est dans le déni.
00:09:07 Finalement, pour elle, que son fils pèse 25 kilos à 14 ans,
00:09:11 n'est même pas un sujet."
00:09:12 Donc, vous ciblez une pathologie du côté de la mère,
00:09:17 une pathologie évidente, de quel ordre ?
00:09:20 "Alors, il peut y avoir plusieurs syndromes.
00:09:21 Il y a un syndrome qu'on appelle le syndrome de la mère-poule.
00:09:23 C'est-à-dire que la maman ne veut pas que l'enfant grandisse.
00:09:25 Elle pense qu'en grandissant, son enfant va lui être enlevé.
00:09:29 En s'autonomisant, elle n'aura plus sa place de mère.
00:09:32 C'est une faille d'insistique et finalement,
00:09:34 on peut très bien imaginer que la mère ait peur du mot de la société.
00:09:37 Je ne connais pas assez le dossier, je ne sais pas ce que fait la maman.
00:09:40 On a que quelques infos pour l'instant, donc il faut rester prudent.
00:09:44 Mais effectivement, on peut imaginer beaucoup de choses.
00:09:47 En tout cas, ce qui est certain,
00:09:48 c'est que cette femme-là n'évolue pas dans un monde de limites,
00:09:51 dans un monde normé, avec des règles strictes de société.
00:09:54 En tout cas, elle s'exclut elle-même de la société,
00:09:57 elle en exclut son fils.
00:09:58 Et quand on l'entend parler, c'est par bienveillance.
00:10:01 Elle n'a pas l'air d'être un choix conscient."
00:10:03 On parlait du retard de cette adolescente de 14 ans.
00:10:08 Est-ce que le fait d'avoir ce retard de développement,
00:10:11 c'est la conséquence directe d'un repli total,
00:10:14 dans un lieu sans être jamais sorti ?
00:10:16 Ou alors, il peut effectivement, dès la naissance,
00:10:19 avoir eu des soucis de santé ?
00:10:21 "Mais il est évident que c'est un traumatisme.
00:10:24 Le cerveau identifie toujours le même mouvement,
00:10:27 toujours le même environnement, dès la naissance à ses 14 ans.
00:10:31 Bien entendu qu'il y a des conséquences neurologiques derrière.
00:10:33 Bien sûr qu'il y a un retard de développement.
00:10:35 En plus, on a des nutritions, on a un enfant de 14 ans qui pèse 25 kilos.
00:10:38 On peut facilement imaginer que sans vitamine,
00:10:40 sans minéraux, sans protéines,
00:10:41 cet enfant, le cerveau n'a pas pu se développer.
00:10:44 Bien sûr que là, c'est la conséquence directe."
00:10:47 Merci beaucoup Laura Lebar pour votre éclairage ce soir sur cette situation.
00:10:51 Je rappelle que vous êtes psychanalyste,
00:10:53 alors on va faire un tour de table dans un instant.
00:10:55 Mais avant cette interrogation, que risque la mère finalement,
00:10:58 puisqu'elle est convoquée en octobre devant le tribunal correctionnel
00:11:01 pour privation de soins ?
00:11:03 Les précisions de Noémie Schultz, et je vous donne la parole ensuite.
00:11:06 Oui, la mère de famille est convoquée devant le tribunal correctionnel
00:11:09 le 5 octobre prochain, dans le cadre d'une procédure de comparution
00:11:13 par procès verbal.
00:11:14 En attente de ce procès, elle est sous contrôle judiciaire.
00:11:17 Elle est poursuivie pour soustraction par un parent à ses obligations légales
00:11:21 compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant
00:11:25 et pour privation de soins ou d'aliments compromettant la santé d'un mineur de 15 ans
00:11:30 par ascendant ou personne ayant autorité,
00:11:32 des faits pour lesquels elle encoure jusqu'à 7 ans de prison
00:11:35 et 100 000 euros d'amende.
00:11:37 Alors dans cette affaire, le parquet de Rennes donne assez peu d'éléments sur le fond,
00:11:41 mais appelle à la prudence sur des faits qualifiés de très particuliers.
00:11:46 Sur notre antenne, la mère de l'adolescent maintient s'être occupée de son enfant,
00:11:50 lui avoir fourni l'alimentation, les soins, l'instruction nécessaire à son bien-être.
00:11:55 Pourtant, les médecins qui ont examiné le garçon en juillet dernier
00:11:59 ont été alertés par son aspect physique mais aussi son comportement
00:12:03 et ont fait un signalement, ce qui a entraîné le placement provisoire de l'enfant,
00:12:08 un placement dénoncé par l'avocat de la mère qui explique que l'adolescent vit très mal cette séparation
00:12:13 puisqu'il a toujours vécu avec sa mère.
00:12:16 Celle-ci devra donc s'expliquer devant la justice dans 5 mois.
00:12:20 D'ici là, il est probable que l'adolescent continuera d'être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.
00:12:26 Alors, le psychanalyste est toujours en liaison avec nous, vous intervenez quand vous le souhaitez bien évidemment.
00:12:31 Éric Revelle, vous étiez présent autour du plateau ce matin chez Pascal Praud
00:12:35 lorsque l'interview avec la mère de famille a eu lieu.
00:12:38 Qu'est-ce qui vous a marqué dans cet échange ?
00:12:40 Il y a des formules qui m'ont marqué, il y a des attitudes, il y a des rires qui m'ont marqué.
00:12:44 Par exemple, à la question "Quelle est sa famille ?"
00:12:47 Elle répond "Sa famille c'est l'humanité".
00:12:49 Il y a un espèce de déni généralisé, c'est-à-dire qu'elle ne répond jamais aux questions qui lui sont posées en réalité.
00:12:58 Elle vote toujours en touche.
00:13:01 Lorsque, par exemple, on lui fait remarquer...
00:13:04 En fait, c'est un enfant fantôme, je vais juste reprendre par là,
00:13:07 parce que cet enfant n'est pas né en France, bon, il a été déclaré à une ambassade,
00:13:13 mais elle n'a pas voulu dire où il était né, même quel était son prénom.
00:13:18 Vous voyez, psychologiquement c'est intéressant, parce que c'est comme si en fait il n'existait pas.
00:13:23 Il n'existait que pour elle, c'est le sentiment que ça m'a donné, il n'existait que pour elle.
00:13:27 Vous savez que vous avez le droit d'éduquer chez vous votre enfant,
00:13:33 mais il faut quand même au préalable le déclarer aux autorités responsables,
00:13:39 et elle ne l'a pas fait.
00:13:40 Et quand Pascal lui pose la question, elle vote de nouveau en touche.
00:13:43 Donc c'est à la fois un mystère, et la personnalité de cette femme est très interpellante.
00:13:49 Parce qu'elle a une gestuelle, même, qui donne l'impression qu'elle n'est pas forcément dans le monde ou dans l'instant présent.
00:13:58 Ça m'a absolument frappé.
00:14:00 Et ce que vous disiez est très juste, c'est-à-dire que Pascal lui demandait "Il a eu des activités ? Il a fait du sport ?"
00:14:07 Elle répond "Oui, il a fait de la voile, etc."
00:14:10 Mais en fait elle ne donne aucun, jamais aucun détail.
00:14:14 Donc il y avait un certain malaise, en fait, dans les réponses de cette dame.
00:14:21 Jean Messiah voulait y réagir également.
00:14:23 On va interroger Laura Lebar sur cet aspect "Il n'existait que pour elle".
00:14:27 C'est intéressant ce que vous soulignez, Jean Messiah.
00:14:29 Oui, moi je m'en tiens à des éléments factuels, si vous voulez.
00:14:32 Il se trouve que cet adolescent a été découvert faisant un poids de famélique,
00:14:38 ce qui laisse entendre que ça ne date pas de... comment dirais-je...
00:14:43 Elle ne l'affame pas depuis hier.
00:14:45 Il fait un poids qui est un manifestement anormal.
00:14:47 Ça c'est la première chose.
00:14:48 La deuxième chose, c'est que cet enfant est déscolarisé.
00:14:51 Le fait de pouvoir scolariser un enfant à domicile doit suivre une procédure très cadrée qui n'a pas été suivie là.
00:14:58 Elle nous dit que ce n'enfant, elle ne l'a même pas déclaré à la naissance.
00:15:03 Il serait né, je ne sais pas dans quel pays.
00:15:05 Ensuite, elle a déménagé dans un autre pays.
00:15:08 Son enfant, elle le cache.
00:15:10 Il y a aussi un décalage, si vous voulez, entre la gravité des accusations qu'on lui porte.
00:15:17 La maltraitance d'un enfant, ce n'est quand même pas rien, surtout quand c'est le sien.
00:15:20 Et sa réaction, son visage, ses rires, un tempestif, etc.
00:15:26 Quand elle dit "C'est tout ça, je suis une citoyenne du monde, ma famille c'est la terre entière", etc.
00:15:32 On a l'impression de parler à l'épouse de Cédric Ayrou.
00:15:34 C'est vrai qu'il y a un côté, effectivement, Judith Vintraud, qui peut laisser penser à un comportement sectaire.
00:15:41 Ou en tout cas, de ce qu'on rencontre dans certains groupes.
00:15:43 Tout à fait, parce qu'on se trouve, étant donné les informations dont on dispose, dans un cas tout à fait extrême d'emprise.
00:15:50 C'est-à-dire que pour cet enfant, l'univers se réduit à sa mère.
00:15:55 Vous savez, dans les sectes, vous avez un gourou qui vous dicte les façons de vous comporter.
00:16:02 Qui, le cas échéant, vous utilise pour des tâches qu'il arrange lui.
00:16:08 Là, visiblement, son univers à lui, sa mère était son gourou.
00:16:15 Ce qu'il voyait, ce qu'il ressentait, c'est elle qui en décidait.
00:16:20 C'est un cas rarissime, mais ce n'est pas un cas unique.
00:16:25 Il se trouve qu'à travers une enquête qui concernait tout à fait autre chose,
00:16:32 moi j'ai eu connaissance par des sources policières de cas d'enfants dont la naissance n'avait pas été déclarée à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
00:16:45 Par des gens qui véhiculaient une idéologie anti-système, anti-capitaliste,
00:16:51 au point de vouloir totalement soustraire leur enfant à ce qu'ils appelaient le système.
00:16:56 Dans ces cas-là, qui étaient au nombre de deux si ma mémoire est bonne, l'enfant vivait en communauté.
00:17:04 Son monde ne se réduisait pas à sa mère.
00:17:07 Il n'y avait pas de points familiques, de maltraitances évidentes.
00:17:13 En tout cas, au stade où en étaient les enquêtes.
00:17:16 On va interroger Laura Lebar, psychanalyste qui est toujours avec nous.
00:17:20 Éric Revelle disait que cette adolescence, cet enfant n'existait que pour elle.
00:17:24 C'est une situation qui est connue, ce n'est pas nouveau.
00:17:28 Certains téléspectateurs découvrent effrayer cette histoire.
00:17:32 Ce n'est pas la première fois ?
00:17:34 Ce sont des choses qui existent.
00:17:38 Cette enfant qui n'a connu que comme référentiel la mère toute puissante,
00:17:44 ne va pas en parler aux voisins, ne va pas avoir la force de s'exprimer.
00:17:49 Et ça va rester comme ça pendant 14 ans, ce qui est assez stupéfiant.
00:17:53 Cette maman est dans quelque chose d'extrêmement grave,
00:17:57 puisque pour elle, elle fait mieux, elle est bienveillante.
00:18:00 Le poids, là où il est interpellant, c'est qu'il y a un désir d'infantiliser,
00:18:04 de ne pas voir grandir l'enfant, de le garder dans le monde de la petite enfance.
00:18:08 De ne pas le laisser se désinnomer.
00:18:12 Karima Brick, c'est vrai que cette affaire est absolument stupéfiante.
00:18:16 Qu'est-ce qui vous marque chez cette femme notamment ?
00:18:19 C'est vrai qu'il y a ce côté, cette réaction,
00:18:23 on a l'impression qu'il y a une sorte de désinvolture,
00:18:25 on ne comprend pas trop les messages.
00:18:27 On se dit qu'il y a une gravité à la situation.
00:18:29 L'enfant a quand même été retiré de la garde de sa mère,
00:18:32 donc il y a quelque chose d'assez marquant.
00:18:35 Il y a une sorte de désinvolture.
00:18:37 Non seulement il y a cet enfant qui va devoir être analysé,
00:18:39 on va devoir vraiment s'interroger, lui poser des questions,
00:18:42 s'assurer de son bien-être,
00:18:44 mais on va devoir aussi poser des questions à cette mère
00:18:46 pour comprendre le contexte exactement de sa vie
00:18:50 et comment l'enfant a grandi,
00:18:52 quelles sont un peu plus les précisions de ça.
00:18:55 Je vous dirais ce qui est absolument troublant aussi,
00:18:58 je me dis comment se fait-il qu'un enfant,
00:19:00 en fait pendant 14 ans, vous pouvez passer sous le radar?
00:19:03 C'est ça aussi qui est interrogé.
00:19:05 Parce que il y a aussi...
00:19:07 Les services sociaux peut-être ont interrogé.
00:19:09 Ça fait peur.
00:19:11 Est-ce que cette femme a une famille élargie des proches?
00:19:14 Et si oui, s'il y a des gens autour, personne n'a signalé.
00:19:18 Comment se fait-il que quelqu'un peut être un fantôme pendant 14 ans?
00:19:21 Moi je trouve ça complètement aberrant.
00:19:23 Oui, à moins d'être complètement reclus.
00:19:25 Oui, mais c'est ça.
00:19:27 C'est effectivement une interrogation, le rôle des services sociaux de l'État.
00:19:31 On va marquer une très courte pause.
00:19:33 Dans un instant, restez avec nous,
00:19:35 l'ancien maire du Bourget, Yannick Hope,
00:19:37 victime d'une agression homophobe,
00:19:39 sera avec nous sur notre antenne.
00:19:41 Il va témoigner.
00:19:42 On remercie Laura Lebar, psychanalyste.
00:19:44 Merci pour votre éclairage ce soir.
00:19:47 Après, effectivement, cette histoire très surprenante à Rennes.
00:19:50 Restez avec nous, on marque une très courte pause.
00:19:52 A tout de suite sur CNews.
00:19:55 Et de retour sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:19:58 Bienvenue, si vous nous rejoignez,
00:20:00 toujours avec Judith Vintraub, Eric Reuvel,
00:20:02 Karim Abrik et Jean Messia.
00:20:04 Dans un instant, le ancien maire du Bourget, Yannick Hope,
00:20:07 sera en liaison avec nous, avec son conjoint Benjamin,
00:20:10 puisque les deux hommes ont été victimes d'une agression
00:20:14 en lien avec leur orientation sexuelle.
00:20:16 Ils témoigneront, nous raconterons tout.
00:20:18 Dans un instant, ça s'est passé à Dijon.
00:20:21 Mais tout de suite, le rappel des titres.
00:20:23 C'est avec vous, Isabelle Pigoulot.
00:20:25 Emmanuel Macron au Japon pour le sommet du G7.
00:20:31 Il s'est ouvert à Hiroshima et durera tout le week-end.
00:20:35 Au menu, principalement, la question de la guerre en Ukraine.
00:20:38 De nouvelles sanctions contre Moscou ont été annoncées.
00:20:41 Attendu initialement en visioconférence,
00:20:44 le président ukrainien se rendra à Hiroshima ce dimanche.
00:20:47 Volodymyr Zelensky remercie le prince héritier d'Arabie saoudite
00:20:51 pour son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
00:20:55 Présent au sommet de la Ligue arabe,
00:20:57 le dirigeant ukrainien a accusé certains pays de la région
00:21:00 de fermer les yeux sur l'invasion russe.
00:21:03 Il a par ailleurs invité Mohamed Ben Salman à se rendre dans son pays.
00:21:07 Et puis dans le nord de l'Italie,
00:21:10 après des inondations meurtrières en Émilie-Romagne,
00:21:13 au moins 14 personnes sont décédées, 15 000 habitants ont été évacués.
00:21:18 L'alerte rouge météo reste en vigueur, au moins pour demain.
00:21:22 Les dégâts matériels se chiffrent en milliards d'euros.
00:21:25 L'OMS s'est dite prête à apporter son soutien, tout comme la France.
00:21:29 Le patron de la F1, lui, a annoncé un don d'un million d'euros aux sinistrés.
00:21:34 Merci ma chère Isabelle, Isabelle Piboulou qu'on retrouve à 23h
00:21:38 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:21:40 Et vous le soulignez Éric Revel, c'est vrai que Volodymyr Zelensky
00:21:42 est arrivé avec un avion de la République française.
00:21:44 Avec un Airbus aux couleurs de la République française.
00:21:47 Alors si j'étais un peu joueur je dirais, on a du mal à fournir des armes
00:21:52 pour ceux qui pensent qu'il faut en fournir à l'Ukraine,
00:21:54 mais on est capable de fournir des Airbus au président Zelensky.
00:21:57 C'est beaucoup commenté quand même.
00:21:59 Parce que c'est un avion officiel de la République française,
00:22:02 et il arrive au sommet de la Ligue arabe, auquel participe d'ailleurs
00:22:05 Bachar el-Assad, le syrien.
00:22:07 Il arrive dans un avion floqué à la République française,
00:22:10 donc c'est quand même assez particulier.
00:22:12 Peut-être qu'on aura des explications,
00:22:14 mais c'est quand même surprenant qu'il voyage
00:22:19 avec un avion officiel de la République française.
00:22:22 C'est pour ça curieux.
00:22:24 On suivra les explications de très près bien évidemment.
00:22:26 Tout comme le G7 qui a lieu en ce moment au Japon avec Emmanuel Macron,
00:22:30 on le voyait sur place.
00:22:31 On suit tout cela de très près sur CNews.
00:22:33 Dans l'actualité également ce soir, l'ancien maire du Bourget,
00:22:36 Yannick Hobbes, victime d'une agression homophobe,
00:22:39 l'élu a affirmé avoir reçu plusieurs coups de couteau lors d'une balade.
00:22:43 C'était vendredi soir avec son conjoint dans les rues de Dijon.
00:22:46 Dans un tweet, Yannick Hobbes est revenu sur cette agression.
00:22:51 Vous allez lire ces mots terribles.
00:22:53 C'est à sentence, mort au pédérastre.
00:22:55 Ce sont les mots avec lesquels vendredi soir dernier à Dijon,
00:22:57 mon ami et moi avons été victimes de plusieurs coups de couteau
00:23:00 alors que nous ne faisions que nous promener en 2023 en France.
00:23:03 L'homophobie peut encore tuer et tue encore.
00:23:07 Un tweet accompagné, vous le voyez d'une photo,
00:23:09 où l'on voit les blessures.
00:23:11 Le médecin qui a prescrit sept jours dit été,
00:23:14 une plainte a été déposée.
00:23:16 Yannick Hobbes et son conjoint Benjamin ont accepté de témoigner
00:23:20 ce soir sur notre antenne.
00:23:22 Ils sont en liaison avec nous.
00:23:24 Bonjour à tous les deux.
00:23:26 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:23:28 Pour commencer, comment allez-vous ce soir ?
00:23:31 Bonsoir Olivier, merci beaucoup.
00:23:33 Merci pour votre invitation.
00:23:35 Ça va chaque jour un peu mieux.
00:23:37 J'ai envie de vous dire que ça va mieux qu'hier
00:23:41 et que demain ça ira mieux qu'aujourd'hui.
00:23:43 On a eu beaucoup de chance puisque nous nous ressortons avec Benjamin
00:23:47 un coup de couteau, moi trois coups.
00:23:50 On a eu des points de suture seulement, pas d'organes vitals de toucher.
00:23:53 C'est surtout le choc moralement, émotionnellement
00:23:58 qui est un peu dur à encaisser encore.
00:24:00 Dijon est ma ville natale, j'ai grandi 27 ans,
00:24:03 donc c'est toujours un peu difficile de se dire que dans une ville
00:24:05 où on connaît par cœur, ça peut arriver.
00:24:07 Mais ça va de mieux en mieux.
00:24:10 Merci en tout cas pour votre question.
00:24:12 Vous parliez d'un coup de couteau.
00:24:14 Racontez-nous les faits si vous l'acceptez.
00:24:16 Comment est-ce que s'est déroulée l'agression ?
00:24:19 Benjamin va vous le dire puisque c'est lui qui a été le premier à être poignardé.
00:24:22 On se promenait vers le lac Kyr et j'ai eu une envie pressante de faire pipi.
00:24:28 J'ai demandé à Nick de m'écarter un peu du bord de route.
00:24:32 Il est resté à 3 mètres environ de moi.
00:24:35 J'ai commencé, donc j'allais faire mes besoins.
00:24:37 Et là d'un coup, il y a un homme qui sort de nulle part
00:24:40 et qui me demande qu'est-ce que je fais ici.
00:24:42 Bonsoir, qu'est-ce que tu fais par ici ?
00:24:44 Je lui disais que je me promenais.
00:24:46 D'un coup, il s'approche de moi et dit ça va être ta sentence.
00:24:49 Il me donne un coup.
00:24:50 À un moment là, je ne pensais pas que c'était un coup de couteau.
00:24:52 Je recule, je vois que c'est une agression, je commence à reculer.
00:24:55 Il se met devant moi, il dépile le coup de couteau et il me dit c'est pas fini.
00:24:58 Et là, j'ai mis la main dans mes fesses et j'ai vu que c'était un coup de couteau qu'il m'avait donné.
00:25:02 Je commence à crier Yannick, Yannick, cours !
00:25:05 Et du coup, Yannick est venu me soutenir et me défendre.
00:25:10 Et ça, toi ?
00:25:12 Voilà, je finis par dire à l'agresseur mais qu'est-ce qu'il te fait, qu'est-ce qu'il t'a fait ?
00:25:16 À ce moment là, je ne pense pas un seul instant que Benjamin a reçu un coup de couteau.
00:25:20 Et l'agresseur Benjamin a réussi à s'hisser au bord de la route
00:25:24 parce qu'on est à l'entrée de Dijon, quand même pas très loin du centre-ville.
00:25:26 Mais entre l'autoroute et le centre-ville de Dijon.
00:25:29 Pas loin d'un parking éclairé et d'une route éclairée.
00:25:33 Et l'agresseur finit par, quand je m'en prends verbalement à lui,
00:25:38 finit par me courser et laisse Benjamin tranquille.
00:25:40 Et c'est là qu'il essaye de me faire tomber une première fois, il échoue.
00:25:44 Je finis par me retourner, on était arrivé à Dijon le matin même,
00:25:47 Benjamin n'ayant pas de repère dans la ville puisqu'il n'était jamais venu.
00:25:50 Je me retourne vers lui pour voir où il en est.
00:25:53 Et c'est là que l'agresseur, finit par me donner,
00:25:56 je ressens alors comme un grand coup de poing, plus qu'un coup de couteau.
00:26:00 Je ressens comme un grand coup de poing, il me crie "mort au pédérastre".
00:26:03 Donc ça s'accompagne d'insultes homophobes, effectivement.
00:26:07 Les coups aux coups s'ajoutent des insultes homophobes.
00:26:12 C'est ça, exactement.
00:26:13 Et c'est que vraiment, au moment où l'agresseur repart aussi vite
00:26:16 qu'il a surgi de l'obscurité dans le premier sous-bois où Benjamin était,
00:26:19 il repart aussi vite, on n'a pas bien vu par où il était parti.
00:26:24 Et c'est que quand je vois Benjamin au bord de la route, les mains en sang,
00:26:27 que je me dis "ouh là, c'est très grave", je commence à avoir un peu mal.
00:26:30 Et c'est que les forces de police et de pompiers sont arrivés vraiment très très vite.
00:26:35 Et c'est à ce moment-là qu'on a compris que j'avais reçu trois coups de couteau.
00:26:38 Je me suis mis dans un bureau et un banc.
00:26:40 Je me suis mis dans la fesse.
00:26:43 Est-ce que vous avez eu le temps de reconnaître vos agresseurs ?
00:26:46 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur leur profil ?
00:26:49 Franchement, c'était dans le noir, donc je ne pouvais pas décrire complètement la personne.
00:26:57 Mais après, il a mis la capuche quand il a couru derrière Yannick,
00:27:00 donc on n'a pas pu décrire la personne.
00:27:03 Donc c'est une personne qui vous a agressé ?
00:27:05 Deux.
00:27:07 Benjamin, on a vu au moins deux.
00:27:10 Notre agresseur est le même, ça c'est certain.
00:27:14 Et il y en avait peut-être un ou deux qui restaient un peu à la limite du bois,
00:27:17 un peu dans l'obscurité.
00:27:19 L'adjoint au maire de Dijon en charge des Solidarités, c'est Antoine Noirau, me semble-t-il.
00:27:25 Il a réagi, admettant qu'il ne s'agissait pas malheureusement d'un acte isolé.
00:27:31 C'est ce qu'on vous a dit également lorsque vous êtes allé porter plainte ?
00:27:35 On nous a dit quand on est allé porter plainte le dimanche,
00:27:37 donc on a été agressé le vendredi soir.
00:27:40 On nous a dit deux choses.
00:27:43 Il y avait pas mal d'agressions au couteau à Dijon depuis quelques mois,
00:27:49 et qui pouvaient arriver en dehors du lac Kyr, d'ailleurs, où ça s'est produit,
00:27:53 mais y compris sur des places dijonnaises.
00:27:55 On nous a dit aussi qu'il pouvait y avoir au lac Kyr,
00:27:58 parce qu'apparemment il y a un lieu de cruising, etc.
00:28:00 Mais nous on finissait vraiment une balade nocturne après avoir dîné en centre-ville.
00:28:03 J'ai quitté Dijon il y a 12 ans, je ne savais même pas que c'était le cas.
00:28:08 On s'est vraiment allé se promener, et c'est vraiment quand Benjamin a eu envie d'aller faire tout pique,
00:28:13 qu'on s'est approchés du lac en disant "paf".
00:28:15 C'était un lieu de... Pardonnez-nous, on a mal entendu quand vous décriviez le lieu.
00:28:19 Il y a un lieu de cruising au lac Kyr, un lieu de drague gay,
00:28:22 sur lequel il y aurait un certain nombre d'agressions homophobes qui pourraient avoir lieu.
00:28:26 Mais dans ce cas-là, il y a un parking en pleine lumière qui se trouve là.
00:28:29 Moi j'ai été quand même poignardé sur un parking en pleine lumière,
00:28:31 le long quand même de la route qui mène de l'autoroute au centre-ville de Dijon.
00:28:34 Et il n'y a pas de caméra, ce que nous a dit très vite la police nationale,
00:28:38 disant qu'il y avait peu de chances de retrouver nos agresseurs,
00:28:40 même si une enquête est en cours.
00:28:41 Je veux vraiment saluer la police nationale qui est arrivée très très vite,
00:28:45 et qui nous a parfaitement accompagnés dimanche quand on a déposé plainte.
00:28:49 Voilà, on nous dit qu'il y a pas mal d'agressions en ce moment.
00:28:52 Mais une agression au couteau homophobe à Dijon, de mémoire, je ne crois pas.
00:28:57 Mes parents habitent toujours à Dijon, j'ai toute ma famille là-bas.
00:29:00 Je ne crois pas que ce soit arrivé non plus très souvent.
00:29:03 Où en est l'enquête visiblement ?
00:29:07 Les forces de l'ordre vous ont dit que ça allait être très compliqué d'interpeller les suspects.
00:29:14 C'est ce qu'on nous a dit dimanche.
00:29:17 On n'a pas de nouvelles de l'enquête depuis.
00:29:21 Depuis on a décidé de prendre la parole pour signaler au-delà du fait de l'absence de lumière sur ce parking,
00:29:30 de caméras, où ça puisse arriver sur ce parking éclairé.
00:29:33 On a décidé de prendre la parole avec Benjamin pour dire qu'il ne fallait pas banaliser ce genre d'acte.
00:29:40 Et vous avez dit au début de… à 22h je crois que vous avez dit Olivier,
00:29:44 qu'il y avait pas mal de violence envers les élus locaux.
00:29:47 Et c'est vrai, je le sais bien.
00:29:49 Et ce n'est pas du tout parce que je suis ancien maire que j'ai été poignardé, je voulais le préciser.
00:29:53 Je pense que notre agresseur ne savait pas du tout mon identité.
00:29:56 Et c'est pas ce genre d'acte qu'il était connu à poignarder.
00:30:00 Jean Messia qui est autour du plateau vous écoute attentivement, il souhaitait vous poser une question.
00:30:06 Oui, bonsoir messieurs. Je compatis évidemment et je vous soutiens dans ce qui vous est arrivé.
00:30:11 C'est quand même invraisemblable que ce genre d'acte puisse arriver en France aujourd'hui,
00:30:16 même si malheureusement c'est assez récurrent.
00:30:20 Maintenant je m'étonne parce que vous dites que vous avez vu votre agresseur en face de vous.
00:30:26 Donc même s'il faisait sombre et qu'il y en avait même plusieurs et qu'il n'y a pas de caméra,
00:30:32 il va bien falloir que vous donniez quand même une description, en tout cas simple,
00:30:39 de la personne ou des personnes qui vous ont agressé.
00:30:42 Alors je me suis un petit peu renseigné sur cette histoire.
00:30:45 Il y a en tout cas une source, mais non vérifiée, qui affirme que les individus,
00:30:50 en tout cas un des individus qui vous auraient agressé,
00:30:52 qui serait de type nord-africain selon la terminologie policière.
00:30:56 Est-ce que vous pouvez confirmer ou infirmer cela ce soir ?
00:31:00 Oui, je confirme, oui.
00:31:03 Voilà, donc voilà, c'est ce que je voulais dire si vous voulez.
00:31:07 C'est que malheureusement lorsqu'on voit un petit peu,
00:31:10 alors évidemment il ne s'agit pas de généraliser ou de stigmatiser ou de pointer une population,
00:31:16 mais malheureusement le type d'individus qui commet ces agressions est assez majoritairement le même.
00:31:25 Donc on peut s'étonner, mais je ne veux pas évidemment faire d'instrumentalisation politique de cette histoire,
00:31:30 encore que ça devient un vrai phénomène en France.
00:31:32 Je m'étonne si vous voulez qu'on fasse à juste titre de la lutte contre l'homophobie,
00:31:39 contre la transphobie, une cause nationale prioritaire,
00:31:42 et on est sensibilisés à cela toujours et partout dans les écoles, etc.
00:31:47 et qu'en même temps les mêmes continuent finalement à avoir une politique migratoire extrêmement laxiste
00:31:54 qui charrie en son sein une grande proportion de ce genre d'actes.
00:32:00 Donc à un moment si vous voulez, il faut dire les choses, voilà.
00:32:03 Yannick Hobbe, vous qui avez été ancien maire du Bourget,
00:32:06 qu'est-ce que vous répondez ce soir finalement aux propos de Jean Messia ?
00:32:11 Je veux remercier Jean Messia pour le soutien dont il nous témoigne.
00:32:16 En effet, les éléments qu'il cite sont les éléments dont la plainte de Benjamin
00:32:20 auprès du commissariat de Dijon dimanche dernier.
00:32:24 Benjamin a un peu vu son agresseur, même si c'était l'obscurité,
00:32:27 il n'est pas certain de pouvoir le reconnaître si la police nous présentait des photos.
00:32:31 Voilà, en tout cas notre agresseur n'avait pas d'accent particulier.
00:32:35 Voilà, moi j'ai été maire du Bourget en Seine-Saint-Denis,
00:32:39 vous voyez j'ai habité dix ans en Seine-Saint-Denis.
00:32:41 Et vous n'avez jamais eu de problème ?
00:32:43 On n'a jamais eu le moindre coup de couteau et la moindre agression.
00:32:45 La plupart de nos agressions sont arrivées en général dans des villes plutôt tranquilles,
00:32:48 dans des quartiers plutôt paisibles de Paris.
00:32:50 On m'a volé mon téléphone portable dans le 11ème arrondissement début janvier, vous voyez.
00:32:54 Oui, enfin le Bourget n'est pas non plus connu pour avoir une communauté,
00:32:58 ou même la Seine-Saint-Denis de manière générale n'est pas connue
00:33:01 pour avoir une communauté homosexuelle extrêmement importante si vous voulez.
00:33:04 Donc évidemment les agressions ont lieu là où il y a cette communauté,
00:33:09 où cette communauté est présente.
00:33:10 C'est la même chose que pour la criminalité, la délinquance de manière générale.
00:33:13 Ils vont là où il y a de l'argent, ils ne restent pas dans leur département.
00:33:16 Oui mais quand même Jean-Michel Sia vous pouvez toujours essayer de généraliser.
00:33:19 Vous dites que vous ne voulez pas instrumenter le débat
00:33:21 tout en stigmatisant quand même toujours un peu.
00:33:23 Ah non je suis factuel, j'essaie d'être factuel.
00:33:26 On va peut-être revenir effectivement sur cette agression.
00:33:30 Nous on a essayé de prendre la parole avec Benjamin,
00:33:32 c'est aussi pour dire qu'à un moment donné, on en a marre de cette haine.
00:33:35 Il peut y avoir en effet une haine, quelles que soient les générations,
00:33:39 quelles que soient les origines des uns ou des autres.
00:33:41 Mais il y a aussi parfois des semeurs de haine,
00:33:43 dans les discours politiques qui peuvent être prononcés.
00:33:46 Il peut y avoir des semeurs de haine aussi, on l'a vu,
00:33:48 on a fêté les 10 ans du mariage pour tous.
00:33:50 Avec Benjamin nous étions au Bal de Lamont sur le pare-ville de l'hôtel de ville
00:33:53 un mercredi soir.
00:33:55 On peut avoir parfois, moi je me souviens,
00:33:58 j'étais assistant parlementaire à l'époque au Sénat,
00:34:00 et je me souviens quand même d'avoir entendu à ce moment-là,
00:34:02 des gens comme Frigide Barjot, des gens comme Ludovine de La Rochère,
00:34:05 qui ne sont pas issus de l'immigration que vous décrivez aujourd'hui.
00:34:08 Ils ne vous ont pas prognardé, excusez-moi.
00:34:10 Ils faisaient des discours haineux à l'encontre de ce qu'on était.
00:34:13 Et à force de banaliser cette parole homophobe aussi,
00:34:16 on donne des éléments aussi, quels que soient le motif de ces mots-là.
00:34:20 Non mais monsieur le maire, je vais en terminer par là,
00:34:23 mais je comprends ce que vous dites, mais c'est inaudible.
00:34:26 Je veux dire, vous savez très bien,
00:34:28 il ne faut pas dire les choses de manière brutale,
00:34:30 mais vous savez très bien qu'aujourd'hui,
00:34:32 le principal vecteur de la haine contre les homosexuels,
00:34:35 de la haine contre les transsexuels, et même de la haine antisémite,
00:34:38 ce n'est pas les Anglais de Gérald Darmanin.
00:34:41 Vous voyez ce que je veux dire.
00:34:43 C'est un fait encore une fois.
00:34:45 Il y a certaines immigrations qui proviennent de certains pays
00:34:50 où l'homosexualité est criminalisée,
00:34:52 où les homosexuels sont précipités du haut des immeubles,
00:34:55 sont pendus, sont brûlés vifs.
00:34:57 Voilà, et ces immigrations-là arrivent ici,
00:34:59 elles ne changent pas de culture,
00:35:01 elles se trouvent comme ces ailes.
00:35:03 On va laisser répondre Yannick Hoppe.
00:35:05 Vous avez une fixette sur une certaine catégorie de la population.
00:35:08 Nous, notre parole aujourd'hui,
00:35:09 elle est de condamner quels que soient les gens.
00:35:11 Bien sûr.
00:35:12 Que y a une partie de l'islamisme.
00:35:14 Mais moi, j'ai pas de mal avec l'islamisme radical
00:35:16 qui est une tendance homophobe là-dessus,
00:35:18 et qu'on n'est pas droit à exister par une frange de l'islamisme.
00:35:20 Et je la condamne, bien évidemment, et j'ai pas peur des mots.
00:35:23 Et je vous le dis devant vous, Jean.
00:35:25 Je condamne tout autant les dérapages homophobes
00:35:27 et les délires homophobes d'un certain nombre d'excités,
00:35:30 de la messe le dimanche matin,
00:35:32 ou des cathos tradis, etc.
00:35:34 Et pour nous, c'est tout aussi dangereux.
00:35:35 Et si on prend la parole aujourd'hui,
00:35:36 c'est pour condamner la haine d'où qu'elle vienne.
00:35:39 Et je ne veux pas qu'on stigmatise et qu'on instrumentalise
00:35:41 ce qu'on a vécu avec Benjamin,
00:35:45 parce que le seul élément qu'il y a pour pouvoir instrumentaliser ça,
00:35:47 c'est les éléments de sa plainte,
00:35:49 qu'on a communiqués d'ailleurs dans le seul article qui évoque ça.
00:35:51 Donc c'est nous qui avons fait diffuser cela,
00:35:53 mais pas aux fins que vous décrivez aujourd'hui.
00:35:57 Remettez-vous bien et faites attention à vous.
00:35:59 Merci beaucoup, Jean.
00:36:01 En tout cas, ce soir, il était important pour vous de témoigner,
00:36:06 puisqu'on le voit bien, la haine contre les personnes LGBT
00:36:10 reste ancrée, au fond, dans la société française aujourd'hui.
00:36:13 Absolument.
00:36:15 J'ai pris comme vous connaissance du rapport de SOS Homophobie
00:36:18 mardi dernier, et il semblerait quand même
00:36:21 qu'il ne se passe pas deux jours dans notre pays
00:36:23 sans qu'une personne LGBT+ puisse être agressée, insultée.
00:36:29 Le message qu'on a décidé de passer, ce n'est pas forcément simple.
00:36:32 Je veux aussi remercier Benjamin pour le courage qu'il a,
00:36:35 parce que moi, je n'ai plus à avoir des fonctions politiques
00:36:37 et avoir une aisance dans la prise de parole au public.
00:36:39 Pour Benjamin, c'est quand même beaucoup moins évident.
00:36:41 Il n'a pas forcément cette habitude-là.
00:36:43 On a décidé ensemble de prendre la parole pour alerter, prévenir.
00:36:49 En renforçant nous, cette envie de dire que la ville où je suis né,
00:36:53 une ville plutôt réputée paisible,
00:36:55 Benjamin est né à Paris, a grandi à Paris,
00:36:57 ne s'est jamais fait emmerder pour ce qu'il était.
00:36:59 Ça nous arrive dans une ville plutôt calme,
00:37:01 et qui a le sens de notre mariage.
00:37:03 Vous savez, on peut être contre le mariage pour tous
00:37:06 et ne pas être contre l'homosexualité.
00:37:08 Je connais même des homosexuels qui étaient contre le mariage pour tous.
00:37:11 À un moment, il ne faut pas tout mettre sur le même plan.
00:37:13 Il y a la haine qui tue, qui poignarde, qui agresse.
00:37:16 Et il y a effectivement une opposition à une institution.
00:37:19 Ce n'est quand même pas la même chose.
00:37:21 On ne peut pas mettre tout sur le même plan.
00:37:23 Il y a les mots qui tuent,
00:37:25 et la façon dont on distille des messages
00:37:27 qui somment la haine aussi, Jean.
00:37:29 Attention.
00:37:31 Un grand merci pour votre témoignage.
00:37:33 Bravo pour votre courage, Yannick Hoppe et Benjamin.
00:37:37 Merci d'avoir accepté notre invitation ce soir sur CNews.
00:37:40 Après votre agression à Dijon, agression homophobe,
00:37:44 qui a été vendredi soir le dernier.
00:37:46 Merci à tous les deux.
00:37:48 On l'a vu, Judith Vintraud, on le disait,
00:37:51 la haine contre les personnes LGBT,
00:37:53 toujours très ancrée dans la société française.
00:37:55 28% de hausse entre 2021 et 2022,
00:38:00 soit une agression tous les deux jours aujourd'hui.
00:38:03 Oui.
00:38:05 Moi, je trouve effectivement que c'est très courageux
00:38:08 d'avoir témoigné comme ça,
00:38:10 à visage découvert de ce qui leur est arrivé.
00:38:13 Je me souviens, et je pense qu'on s'en souvient tous,
00:38:16 qu'en octobre de l'an dernier,
00:38:19 c'est un adjoint au maire des Mureaux
00:38:22 qui avait décidé de démissionner
00:38:24 parce qu'il ne supportait plus
00:38:26 les agressions racistes et homophobes.
00:38:29 Et lui disait que l'élément déclencheur
00:38:32 de sa décision de démissionner,
00:38:34 c'était d'avoir été insulté,
00:38:37 et que quelqu'un lui ait dit,
00:38:39 "Sale blanc, tu n'as rien à faire chez nous."
00:38:41 Et il n'avait pas reçu beaucoup de soutien, d'ailleurs.
00:38:44 Il n'avait pas reçu beaucoup de soutien
00:38:47 parce qu'il avait expliqué sa démission
00:38:49 en disant qu'il ne reconnaissait plus
00:38:51 la ville où il habitait depuis des années
00:38:53 et où il avait été adjoint au maire
00:38:55 depuis des années,
00:38:57 que le lien social s'était délité.
00:38:59 Là, je reprends ces mots exacts.
00:39:02 C'était un changement de population.
00:39:05 C'était un homme de gauche.
00:39:07 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:09 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:11 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:13 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:15 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:17 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:19 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:21 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:39:33 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:39:41 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:43 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:39:47 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:49 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:51 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:39:53 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:39:59 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:40:19 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:40:21 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:40:31 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:40:37 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:42:29 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:31 Il s'agissait d'un homme de gauche.
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00:42:37 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:39 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:41 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:43 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:45 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:47 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:49 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:51 Il s'agissait d'un homme de gauche.
00:42:53 - C'est un sujet là, parce que c'est fondamental.
00:42:55 Il y a des gens encore aujourd'hui...
00:42:57 - Le premier, je le partage.
00:42:59 - Oui, c'est ça.
00:43:01 Mais il y a des gens encore aujourd'hui, malheureusement,
00:43:03 qui pensent qu'ils se permettent d'attaquer des gens
00:43:05 en fonction de leur orientation sexuelle.
00:43:07 - C'est inacceptable.
00:43:09 - C'est inacceptable, mais évidemment,
00:43:11 ça se passe encore aujourd'hui.
00:43:13 Pour eux, dans leur logiciel, c'est une possibilité.
00:43:15 - Mais vous faites le parallèle avec les gens
00:43:17 qui refusent ou qui critiquent encore aujourd'hui
00:43:19 et qui sont encore en désaccord avec le mariage pour tous,
00:43:21 et qui ont pour autant d'ailleurs vouloir l'abolir.
00:43:23 Attention à ne pas prendre pour argent comptant
00:43:25 et demander une adhésion totale
00:43:27 à un discours d'un certain lobby LGBT
00:43:29 qui considère par exemple
00:43:31 que la parfaite égalité ne sera réalisée
00:43:33 que s'il y a la GPA pour tous.
00:43:35 - Effectivement.
00:43:37 Et on aura l'occasion d'y revenir autour de ce plateau.
00:43:39 Pour conclure, on va parler d'une autre agression
00:43:41 marquée au Média Nord.
00:43:43 - Non, mais c'est-à-dire, il faut...
00:43:45 - C'est une agression qui est très forte.
00:43:47 - C'est une agression qui est très forte.
00:43:49 - On va parler d'une autre agression marquée au Média Nord.
00:43:51 - Non, mais c'est-à-dire, il ne faut pas tout mettre sur le même plan.
00:43:53 On a aujourd'hui une vraie homophobie violente, haineuse,
00:43:57 qui effectivement provient très majoritairement
00:44:01 de certaines immigrations, et on a effectivement...
00:44:03 - Alors, on n'a pas de chiffres.
00:44:05 Il faudrait effectivement une étude sociologique
00:44:07 pour voir le profil de ces auteurs.
00:44:09 Ce serait intéressant.
00:44:11 - Ça n'a pas toujours été le cas.
00:44:13 C'est exactement comme pour l'antisémitisme.
00:44:15 Il est évident qu'il y a 40 ou 50 ans,
00:44:17 effectivement, vous aviez encore un antisémitisme résiduel
00:44:21 et une homophobie à l'intérieur de ce que j'appelle le peuple de souche.
00:44:25 Mais je crois qu'aujourd'hui, si vous voulez,
00:44:27 l'homosexualité, on en parle tellement, si vous voulez,
00:44:31 il y a des... Papendia a même fait une cause prioritaire
00:44:34 pour la lutte contre l'homophobie dans les écoles, etc.,
00:44:37 qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire que la société,
00:44:40 dans l'ensemble, soit une société homophobe.
00:44:43 Par contre, il y a une homophobie viscérale,
00:44:46 plutôt d'obédience religieuse,
00:44:49 chez certaines immigrations alter-identitaires
00:44:52 qui, dans leurs pays d'origine...
00:44:54 - Chez certains individus de certaines...
00:44:56 - Voilà, dont les pays d'origine criminalisent encore,
00:45:00 pour des raisons religieuses, l'homosexualité.
00:45:03 - Et d'ailleurs, on avait eu le débat au moment de la journée
00:45:06 de lutte contre l'homophobie avec ces joueurs de football
00:45:09 qui ont refusé de porter ce maillot à l'arc-en-ciel.
00:45:12 - C'est ça.
00:45:13 - Et qui illustrait cette situation.
00:45:15 - Sauf que refuser de porter ce maillot et porter un coup de couteau,
00:45:18 ça ne doit pas être la même chose.
00:45:20 - Ce n'est pas la même chose. On aura l'occasion d'en débattre.
00:45:23 On va revenir sur cette technivale,
00:45:25 la technivale qui se tient en ce moment même dans l'Indre.
00:45:28 Mais avant, peut-être un mot sur cette autre agression,
00:45:31 elle aussi marquante à Nice.
00:45:33 Elle a eu lieu dimanche dernier.
00:45:35 Un jeune couple aurait été insulté de salle français de merde
00:45:38 et de salle blanc, avant d'être agressé physiquement
00:45:41 cette journée d'Itté.
00:45:43 Un retour sur les faits avec Aminata Dey.
00:45:45 - Tout commence par un simple échange de regard.
00:45:48 Le jeune couple en pleine promenade reçoit des insultes
00:45:51 à caractère raciste par deux adolescents.
00:45:54 - Salle français de merde, salle blanc.
00:45:57 - Le couple est ensuite agressé physiquement.
00:46:00 Mais les échanges de coups tournent vite à l'avantage de la victime
00:46:03 qui pratique un sport de combat.
00:46:05 Les deux individus s'aperçoivent alors qu'ils ne font pas le poids
00:46:08 de ce jeune homme et décident d'aller chercher du renfort
00:46:11 passant de deux à dix adolescents prêts à en découdre.
00:46:14 Roué de coups au sol, la victime est arrêtée pour sept jours.
00:46:17 Sa compagne dispose de trois jours d'interruption de travail.
00:46:20 Mardi, huit suspects ont été déférés au parquet.
00:46:23 Quatre majeurs, dont trois en récidive, ont été jugés
00:46:26 en comparution immédiatée relaxés faute de preuves d'identification
00:46:29 sur les caméras de surveillance.
00:46:32 Les quatre autres mineurs ont d'ores et déjà admis avoir donné des coups
00:46:35 et ne devraient pas échapper à la justice.
00:46:38 - Alors, information importante, le parquet n'a pas retenu
00:46:41 le caractère raciste de l'agression.
00:46:44 Manque de preuves.
00:46:47 Cette question qui se pose, c'est celle du racisme anti-blanc.
00:46:50 Judith Vintraub, qu'en est-il de ce phénomène ?
00:46:53 Est-ce que c'est toujours une question taboue aujourd'hui ?
00:46:56 - Oui, je le pense.
00:46:59 Je citais à l'instant l'exemple de cette adjointe des Mureaux
00:47:02 qui parlait du racisme comme une des causes de sa démission,
00:47:05 qui était blanc et homosexuel,
00:47:08 qui parlait du racisme et de l'homophobie
00:47:11 comme une des causes de sa démission.
00:47:14 Mais effectivement, et notamment dans les parties de gauche,
00:47:17 ce n'est pas de bon ton de parler de cette nouvelle homophobie
00:47:20 ou de ce racisme anti-blanc.
00:47:23 - Alors, l'idée, c'est vrai que cette idée de racisme anti-blanc
00:47:26 est un peu déroulée.
00:47:29 Mais l'idée, c'est vrai que cette idée de racisme anti-blanc,
00:47:32 elle serait pour certains nécessairement un thème d'extrême droite.
00:47:35 Est-ce que cette idée, que c'est forcément un thème d'extrême droite...
00:47:38 - Rappelez-vous l'attribut de Donald Finkelkraut sur ce thème précisément ?
00:47:41 - Non, mais on a, si vous voulez, le problème...
00:47:44 Là, en tout cas, le profil des agresseurs ne fait pas de doute.
00:47:47 En l'occurrence, si vous voulez,
00:47:50 nous avons toujours, en raison de cette immigration massive
00:47:53 et incontrôlée sur le long terme,
00:47:56 avec en plus une folle politique de naturalisation.
00:47:59 Nous avons, depuis les années 80,
00:48:02 exacerbé ce que nous appelons le droit à la différence.
00:48:05 C'est-à-dire qu'on ne dit plus aux gens qui viennent chez nous
00:48:08 de nous ressembler, d'être ce que nous sommes
00:48:11 et de vivre comme nous vivons,
00:48:14 mais au contraire, on les encourage vigoureusement
00:48:17 à rester ce qu'ils sont et à cultiver ce qu'ils sont.
00:48:20 J'en veux pour exemple qu'au lieu de consacrer de l'argent,
00:48:23 beaucoup d'argent, à apprendre
00:48:26 à certains étrangers qui arrivent la langue française,
00:48:29 on préfère dérouter une partie de cet argent
00:48:32 pour apprendre les langues et cultures d'origine,
00:48:35 comme nous enjoint l'Union européenne.
00:48:38 Donc, si vous voulez, à partir de là, nous avons creusé
00:48:41 sur, on va dire, le cadavre fumant
00:48:44 de l'identité nationale, qui est évidemment perçue
00:48:47 comme étant quelque chose de nauséabond en permanence,
00:48:50 mais il y a des ronces alter-identitaires
00:48:53 qui ont poussé sur ce cadavre national
00:48:56 et qui maintenant décident qu'il y a
00:48:59 une forme de prédation, de comportement,
00:49:02 de colonisateur à avoir vis-à-vis du peuple de souche.
00:49:05 Dans quel pays au monde des gens, dans leur propre pays,
00:49:08 se font traiter de sales marocains ou de sales tunisiens
00:49:11 ou de sales sénégalais quand vous êtes au Maroc, en Tunisie
00:49:14 ou au Sénégal ? Ça n'arrive pas. Ça arrive en France
00:49:17 parce que le délire gaucho-progressiste qui nous gouverne
00:49:20 a cultivé la haine de la France et l'exacerbation
00:49:23 des irrédentismes alter-identitaires dans notre pays.
00:49:26 Et avec cette gêne, Éric Revelle, c'est qu'au fond,
00:49:29 la presse n'en parle pas beaucoup de cette affaire.
00:49:32 Nous, on en parle ce soir, mais si ça avait été l'inverse,
00:49:35 on imagine que ça aurait été la U-20.
00:49:38 Je reprends les propos de l'ancien maire du Bourget qui disait,
00:49:41 à juste titre, attention, il y a des déclarations,
00:49:44 qui peuvent pousser des gens à passer à l'acte
00:49:47 quand on parle d'attaque sur des homosexuels.
00:49:50 Mais de la même manière, le mouvement woke,
00:49:53 finalement, le mouvement woke qui remet en cause
00:49:57 une partie de l'histoire ou la cancel culture,
00:50:01 jusque en dénonçant la colonisation
00:50:05 et ceux qui ont incarné la colonisation.
00:50:08 Eh bien, je dis la même chose. Je dis, attention,
00:50:11 dans l'univers de discours intellectuel et de mots,
00:50:14 des mots peuvent tuer ou des mots peuvent engager des gens
00:50:18 à passer à l'acte pour l'instant verbal.
00:50:21 Peut-être, nous ne l'espérons pas, évidemment, plus grave ensuite.
00:50:24 Pourquoi je dis ça ? Parce qu'en réalité,
00:50:27 vous voyez bien qu'il faut être juste dans nos analyses.
00:50:32 Si on admet le discours, et je l'admets, de l'ancien maire du Bourget,
00:50:36 des mots peuvent entraîner des actes.
00:50:39 Et nous nous engageons aussi que ceux qui remettent en cause,
00:50:42 qui montrent du doigt des gens, les sortant de leur contexte historique
00:50:46 en disant "ces gens sont responsables de l'abomination",
00:50:49 ils entretiennent aussi ce climat de mots qui peuvent tuer.
00:50:52 Et je rajoute juste pour terminer, et ça c'est pour la petite histoire,
00:50:56 mais "salle blanc", "la LICRA", "la Ligue des droits de l'homme".
00:51:02 La LICRA, oui. La LICRA, effectivement.
00:51:04 La LICRA est intervenue ? La LICRA, oui.
00:51:06 Mais pas tout précisément, pardon, c'est une longue histoire.
00:51:10 La tribune dont je parlais, qui avait été signée par...
00:51:13 Elle est intervenue sur l'agression à Nice ?
00:51:15 Non, pas sur l'agression à Nice.
00:51:17 Non, non, non, c'est ça que je dis.
00:51:19 Alors, attendez, c'est ça que je dis. Et pourquoi ?
00:51:21 Parce que dès l'instant qu'on va avoir à faire un racisme anti-noir, par exemple,
00:51:26 ça va être davantage médiatisé, et donc les associations
00:51:30 qui luttent contre le racisme vont s'engager parce que l'amnisation est forte.
00:51:34 Mais comme vous le dites, dans le cas de Nice, très peu de personnes en ont parlé.
00:51:37 Et c'est pas la première fois que ça arrive.
00:51:39 Mais quand même, quel manque de courage de l'apport de ces associations
00:51:42 qui luttent contre le racisme, de non pas...
00:51:44 La justice.
00:51:45 Ou la justice, qui exonère, faute de preuve, alors que les mots ont été employés.
00:51:50 Vous voyez, ça c'est quand même scandaleux et ça met en colère.
00:51:52 Allez, on va parler du technival, mais avant, Gilles Vintrobe.
00:51:54 Oui, en justice de précision, j'ai mentionné l'appel signé par Fingelkross,
00:51:58 c'était en 2005, et en fait il s'agissait de ratonnades anti-blancs
00:52:02 qui avaient été commises dans le cadre de manifs lycéennes.
00:52:05 Et le texte avait été signé non seulement par Fingelkross,
00:52:08 mais par Raleb Benchek, qui est aujourd'hui président de la Fondation de l'Islam de France,
00:52:14 par Kouchner, par Jacques Julliard, qui sont des hommes de gauche,
00:52:17 et tout le monde leur était tombé dessus.
00:52:19 De Bissoc.
00:52:20 Effectivement, donc à relire cette tribune d'Alain Fingelkross.
00:52:26 On va parler de ce technival qui se tient, il était interdit,
00:52:30 et pourtant il se tient, 270 gendarmes mobilisés.
00:52:34 Mais tout de suite, on va retrouver Isabelle Piboulot,
00:52:36 il est 23h, c'est le rappel des titres.
00:52:38 Arène accusée de maltraitance, la mère d'un adolescent de 14 ans
00:52:45 est convoquée devant le tribunal correctionnel pour privation de soins.
00:52:49 Après un signalement, à l'issue d'un passage aux urgences pédiatriques,
00:52:53 son garçon a été placé en juillet dernier.
00:52:56 Il présentait notamment une maigreur importante.
00:52:59 Le procès de la quadragénaire se tiendra le 5 octobre.
00:53:02 Dans l'ouest de l'Espagne, un feu de forêt est hors de contrôle.
00:53:06 Au moins 3000 hectares de terrain ont été ravagés.
00:53:09 Près de 700 personnes ont été évacuées par précaution.
00:53:12 Le feu s'est déclaré mercredi soir dans la région d'Est-Rémadur
00:53:16 et a pris de l'ampleur en raison d'un vent violent.
00:53:19 Les autorités craignent une multiplication des incendies
00:53:22 compte tenu de la sécheresse historique qui touche le pays.
00:53:26 Et puis de nouvelles sanctions contre la Russie,
00:53:29 annoncées par les dirigeants du G7.
00:53:31 En réponse, Moscou interdit l'entrée sur son territoire à 500 Américains,
00:53:36 dont Barack Obama.
00:53:38 Un sommet du G7 a lieu au Japon, à Hiroshima.
00:53:41 Et Volodymyr Zelensky y est attendu dimanche,
00:53:44 une présence essentielle selon le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien
00:53:49 pour défendre les intérêts de leur pays.
00:53:52 Merci Isabelle. Prochain point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot.
00:53:55 Ce sera 23h30. On en vient donc à ce Technival qui se tient en ce moment dans l'Indre.
00:53:59 Les arrêtés préfectoraux seront donc restés vains malgré l'interdiction.
00:54:04 Ce Technival s'est donc installé depuis hier dans le village de Vilgonji
00:54:08 avec des dizaines de milliers de participants pour ce rassemblement de musiques techno.
00:54:12 Un rassemblement qui fête ses 30 ans avant la pandémie.
00:54:15 Le Technival avait pour habitude de s'installer chaque année dans un lieu différent en France,
00:54:19 mais avec une autorisation.
00:54:21 270 gendarmes ont été déployés, cette fois pour ce rassemblement, mais non autorisé.
00:54:27 On va voir les précisions sur place avec notre envoyé spécial Mathieu Deveze.
00:54:31 On en parle ensuite.
00:54:33 Ils sont de plus en plus nombreux à affluer sur le campement du festival.
00:54:36 Si cet après-midi on pouvait circuler de manière relativement fluide pour accéder au site,
00:54:42 ce soir ce n'est plus vraiment le cas car les contrôles de gendarmerie s'intensifient en amont du camp.
00:54:47 La situation selon le préfet risque de se tendre.
00:54:50 Plusieurs milliers de personnes sont attendues ce soir et demain.
00:54:55 Objectif affiché désormais par les forces de l'ordre,
00:54:58 éviter autant que possible la présence de stupéfiants sur le campement.
00:55:02 Un terrain de 70 hectares faut-il leur appeler privé.
00:55:05 Il est donc interdit d'y faire la fête et pourtant on voit de plus en plus de tentes,
00:55:09 de voitures, de murs de son comme ils les appellent ici.
00:55:12 Désormais 270 gendarmes sont mobilisés.
00:55:15 C'est 32 plus que cet après-midi.
00:55:17 Davantage de gendarmes car il y a de plus en plus d'excès.
00:55:20 Ici 138 personnes ont été prises en charge par la protection civile,
00:55:24 principalement pour malaise et déshydratation.
00:55:27 7 personnes ont été transférées au CHU de Châteauroux, dont 3 en urgence absolue.
00:55:32 Les SAMU de départements voisins vont être mobilisés.
00:55:36 Ils seront au moins 30 000 festivaliers dans les deux jours qui suivent.
00:55:40 Alors ce technival interdit qui se tient finalement, ça a provoqué beaucoup de réactions.
00:55:45 A commencer par celle du représentant des maires de France, David Lissnard.
00:55:49 Terrain d'un agriculteur squaté, tout le monde dont le maire a mis devant le fait accompli.
00:55:53 Gros moyens publics mobilisés pour accompagner l'événement sauvage et l'apathie totale.
00:55:58 L'acceptation de fait de l'État, comment continuer ainsi ?
00:56:01 Vivement le redressement, dit-il.
00:56:03 Est-ce que l'État a eu raison de déployer tous ses moyens, ses gendarmes, ses forces de l'ordre,
00:56:08 pour accompagner un rassemblement interdit ?
00:56:11 Jean Messias aurait été plus facile de l'autoriser tout de suite et de l'encadrer.
00:56:15 Si vous voulez, il y a deux problématiques.
00:56:18 Évidemment que personne ne peut se réjouir que l'État ait interdit une manifestation de ce style,
00:56:23 qu'elle ait finalement eu lieu et qu'elle ait eu lieu dans ces conditions.
00:56:27 Maintenant, dans un pays libre, l'interdiction doit rester l'exception
00:56:31 quand la règle doit être la liberté.
00:56:34 Je me souviens en 2003, quand je travaillais au cabinet du préfet de l'Eure,
00:56:39 nous avions à l'époque autorisé, le préfet a autorisé et organisé la première REF Party de France.
00:56:46 Et pour cela, nous avons identifié un terrain, les pistes aéroportuaires de Saint-André de l'Eure,
00:56:52 qui ont été identifiées par voie aérienne, sécurisées, etc.
00:56:56 Et il y avait eu entre 15 et 20 000 festivaliers à l'époque.
00:57:00 Nous n'avions eu à déplorer aucun blessé.
00:57:02 Pourquoi ? Parce que non seulement l'État a autorisé, mais il a contrôlé, organisé.
00:57:08 Il y avait des barrages filtrants, il y avait un hôpital de campagne par sécurité qui avait été installé à côté.
00:57:13 Donc, je veux dire, si l'État interdit de la sorte, mais de manu militari à ce moment-là,
00:57:19 il doit être en capacité de faire respecter l'interdiction.
00:57:22 Parce que de quoi on a l'air ? De quoi a l'air l'État quand il interdit une organisation comme ça
00:57:27 et qu'à son nez et à sa barbe, vous avez soit 50 000 personnes qui non seulement se réunissent,
00:57:33 et se réunissent en commettant une première infraction, c'est-à-dire sur un terrain privé,
00:57:36 et je ne vous raconte même pas les autres infractions de consommation de produits illicites.
00:57:40 Il y a effectivement un enjeu sanitaire, on va y revenir tout à l'heure.
00:57:42 C'est vraiment, ce qui vient de se passer là, c'est le pire.
00:57:45 C'est-à-dire qu'on croit que c'est la liberté, mais en fait la liberté avait été interdite.
00:57:48 On croit que les gens sont là pour s'amuser, résultat des courses,
00:57:51 vous avez plusieurs personnes qui sont en urgence absolue et d'autres qui sont en urgence.
00:57:55 L'État, et en tout cas le ministère de l'Intérieur, le ministre de l'Intérieur et le préfet ont tout faux.
00:58:00 Carmine Mabry, je vous donne la parole tout de suite, mais avant on va écouter justement
00:58:03 un des riverains, des habitants de la région, et des conséquences très concrètes en tout cas pour lui.
00:58:09 Ah oui, j'ai pris la décision de ne pas dormir chez moi ce soir, que cette nuit c'était infernal.
00:58:13 Puis ça cognait au volet, c'était infernal.
00:58:16 Le bruit, c'est... Les gendarmes ont mesuré 104 décibels chez moi.
00:58:20 Donc non, c'est infernal, on ne peut pas dormir, c'est affreux.
00:58:23 Ils sont à 300 mètres d'ailleurs de chez moi.
00:58:26 Ils sont dans la jachère, à 300 mètres d'ailleurs de chez moi.
00:58:29 Puis ils passent dans les champs, appuyés, enfin c'est...
00:58:32 Faut le voir pour le croire.
00:58:34 Donc voilà, Carmine Mabry, des conséquences très concrètes.
00:58:37 138 personnes prises en charge, 35 au poste médical, 7 transférées au CHU en urgence absolue.
00:58:42 Bref, on a le sentiment d'un État un peu tétanisé finalement face à cet afflux de jeunes pour ce technival,
00:58:49 sans vouloir réellement empêcher et puis finalement en acceptant qu'ils se tiennent.
00:58:54 Non, mais parce que les festivals comme ça de musique techno, ça existe depuis longtemps.
00:58:58 On l'a dit, ça fait maintenant 30 ans.
00:59:00 Donc on connaît la mécanique.
00:59:02 Moi, je ne comprends pas pourquoi justement, il n'y a pas eu un meilleur encadrement.
00:59:05 On autorise, mais il y a quand même certains paramètres.
00:59:07 Parce qu'il y a des enjeux sécuritaires, il y a des enjeux aussi de préservation du territoire.
00:59:11 C'est-à-dire, vous ne pouvez pas du jour au lendemain vous installer chez un voisin,
00:59:15 sur le terrain privé de quelqu'un, de saccager par exemple le territoire.
00:59:19 Ça peut être un enjeu.
00:59:21 Donc c'est pour ça qu'il y a quelque chose d'incompréhensible.
00:59:24 Je ne dis pas que c'était une fête où il y a 20 personnes, mais on parle de 30 000 personnes.
00:59:29 - 30 000 au plus fort. - Peut-être plus que ça.
00:59:31 Donc des festivals, je viens de Montréal, vous le savez,
00:59:35 on a des festivals comme ça qui ont été encadrés, où il y a des milliers et des milliers de personnes qui viennent.
00:59:40 Ce sont des succès, ces soirées-là.
00:59:42 Oui, il y a des enjeux de consommation de stupéfiants, mais que voulez-vous?
00:59:46 On ne peut pas tout empêcher non plus, mais en même temps, c'est plus sécurisé.
00:59:49 Cela dit, moi, le gros point d'interrogation, je ne comprends pas.
00:59:53 Il y a des organisateurs quand même qui sont responsables.
00:59:55 Vous mettez en danger peut-être la vie de certaines personnes.
00:59:59 Vous allez sur des terrains privés.
01:00:01 Alors ceux-là doivent être tenus responsables, c'est directement à eux.
01:00:04 D'accord, ça a lieu cet événement-là, il y a probablement des amendes, des choses comme ça.
01:00:09 Je ne suis pas pour une interdiction, je suis pour un encadrement.
01:00:12 Et si vraiment ces organisateurs continuent, persistent et signent,
01:00:15 ils devraient avoir effectivement des amendes parce qu'il y a des enjeux.
01:00:19 Est-ce qu'il va y avoir des suites judiciaires, Julie Ventreau? C'est une interrogation aussi.
01:00:22 Oui, Jean Messia a parfaitement raison.
01:00:24 Ce qui est insupportable, c'est un État incapable de se faire respecter.
01:00:28 Je vais vous raconter une histoire que Michel Charas, qui est mort maintenant, m'avait racontée.
01:00:33 Vous savez, il a été maire pendant très longtemps, maire socialiste, puis en rupture de ban avec le PS,
01:00:39 d'un petit village qui s'appelait Puy-y-aum.
01:00:42 Et dans le Puy-d'Aum, il a été au courant de l'organisation d'une rêve sauvage sur un terrain privé,
01:00:52 d'un agriculteur qui ne voulait absolument pas que ça ait lieu.
01:00:57 Et bien, qu'est-ce qu'il a fait? C'est lui qui me l'a raconté.
01:01:00 Quand les camions sont arrivés avec les grosses enceintes, il a dit qu'il faut du son.
01:01:05 Pas du tout. Il a demandé à des copains, à des concortes, qui avaient des petits avions,
01:01:10 d'aller pendre du fumier, je crois, sur le matériel, sur la sono, quand elle a été installée,
01:01:16 parce que les forces de l'ordre lui disaient "on ne peut rien faire". Et ça a été réglé.
01:01:20 Radical, effectivement.
01:01:21 Et donc, tu ne décides pas.
01:01:23 On voit que ce n'est pas si difficile que ça, finalement, avec Revelle.
01:01:26 En fait, c'est la démarche intellectuelle de ces techno-parades qui est un sujet
01:01:32 pour les gens qui y assistent et qui les organisent. Je m'explique.
01:01:36 Vous avez le festival des francopholies à La Rochelle.
01:01:39 Vous avez des milliers de personnes qui viennent, c'est encadré, c'est tous les ans.
01:01:44 Évidemment, c'est légal. Vous avez les vieilles charrues en Bretagne.
01:01:47 En Bretagne, effectivement.
01:01:48 C'est un festival où les plus grandes stars viennent, anglo-saxonnes, c'est encadré, ça a lieu.
01:01:52 Mais ce qui intéresse les gens qui font des techno-parades, c'est de transgresser l'interdit.
01:01:56 Parce que même si vous disiez "on va organiser le festival mondial de la techno-parade en France
01:02:03 tous les fins mai à tel endroit", je vous donne mon billet, ça ne vous plairait pas.
01:02:08 Ça, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:02:10 Je termine. C'est un sujet d'ordre public et de respect de l'autorité républicaine.
01:02:16 C'est indéniable. Mais pardonnez-moi, quelque chose qui est inégal depuis 30 ans.
01:02:21 Ça finit par être légal.
01:02:23 Le problème, c'est que les gens vont dans des endroits qui sont interdits,
01:02:27 avec des préfets qui sont débordés, et sans parler des pendages de matière nauséabonde,
01:02:33 il y a une solution très simple.
01:02:35 C'est pour ça que je vous posais la question.
01:02:38 C'est très simple. Quand les camions arrivent, avec les enceintes, les estrades,
01:02:44 et tout le matériel pour faire de la musique, si vous voulez vraiment l'interdire,
01:02:48 vous saisissez tout ça.
01:02:49 Oui, encore plus qu'ils le vouloient vraiment.
01:02:51 Voilà. En réalité, c'est peut-être moins un affaiblissement de l'autorité républicaine
01:02:57 qu'une volonté de l'État, malheureusement, de laisser faire.
01:03:01 Parce que s'il y a des morts, ou s'il y a des gens, et c'est le cas,
01:03:05 on le rappelait tout à l'heure, 3 ou 4 personnes en urgence absolue,
01:03:08 c'est quoi faire la fête si vous avez des morts ou des gens en urgence absolue ?
01:03:12 Mais transgresser l'interdit, pardonnez-moi, pour des gens qui font des techno-parades,
01:03:16 je ne vais pas dire que c'est l'essentiel, parce que l'essentiel c'est la musique,
01:03:19 c'est la techno, mais c'est un vecteur important de la compréhension de ce phénomène.
01:03:24 Mais je vous parle, je ne l'excuse pas.
01:03:27 Qui va payer tout ça ? Il y a aussi cette question-là.
01:03:29 Eh bien on va écouter un habitant qui se posait la question, justement.
01:03:32 Un contribuable.
01:03:34 Si c'est bien organisé, après ça va. C'est pas ça, mais c'est un petit peu inquiétant.
01:03:40 On ne sait pas comment ça se passe dessus, sur la fête et tout.
01:03:43 Mais bon, c'est comme ça.
01:03:45 La chance, c'est dans l'État qu'il va rester.
01:03:47 Puis autour, les alentours, les autres champs des voisins, comment ils vont être.
01:03:51 Les déchets, tout ce qui est déchet et tout, j'aurais à savoir comment ça va se passer.
01:03:55 Qui va payer ? Qui va payer ?
01:03:57 On dit toujours, on promet, on promet, mais après, bon.
01:04:01 Qui va payer, vous le disiez, Eric Reuvel, c'est le...
01:04:04 Bien sûr.
01:04:05 Mais l'État se couvre, en fait, parce qu'en interdisant la manifestation
01:04:09 et en faisant en sorte qu'elle ait quand même lieu,
01:04:12 si effectivement il y a des dégradations, et pire, s'il y a des victimes ou des morts,
01:04:17 l'État pourra toujours dire, "ben, étonnez, moi je l'avais interdit,
01:04:20 donc je n'en suis pas responsable".
01:04:22 Si l'État autorise, c'est que quelque part, il y a une forme de responsabilité derrière,
01:04:26 dans les dégâts matériels ou humains.
01:04:28 Là, en l'occurrence, il s'est couvert.
01:04:30 La deuxième chose, c'est que je ne suis pas tout à fait d'accord avec Eric Reuvel.
01:04:33 Il est évident que si on institutionnalise une ou deux ou trois fois par an
01:04:38 un festival de cette nature, qui seront les grands rendez-vous
01:04:42 de ce genre de musiques pour les aficionados,
01:04:44 alors peut-être que ça ne réduira pas à zéro le nombre de festivals de ce style.
01:04:49 Le nombre de festivals de ce style, mais au moins, on peut quand même convenir
01:04:53 qu'on les réduirait considérablement et qu'on les réduirait de manière substantielle.
01:04:58 Et enfin, quand ces choses-là sont organisées, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:05:01 Ça veut dire que les représentants de l'État dans le département,
01:05:04 ils ont en phase 2 des organisateurs, c'est-à-dire des responsables
01:05:08 qui ont un numéro de téléphone sur lequel on peut les joindre
01:05:12 et qui peuvent eux joindre l'État en cas de problème.
01:05:15 C'est aussi ça, c'est de faire un lien entre les organisateurs
01:05:18 de ces rassemblements et l'État pour bien border la manifestation
01:05:22 et éviter ce genre de choses.
01:05:24 Et dernière chose...
01:05:25 - J'en ai dit la raison.
01:05:26 - Est-ce que l'enjeu, c'est en ayant eu cette idée ?
01:05:29 - D'autres l'ont eu avant, pourquoi ça ne se fait pas, votre résumé ?
01:05:31 - Je n'en sais rien, je vais leur demander.
01:05:32 - Mais pour la raison que je viens de vous évoquer.
01:05:34 - Dans la France actuelle, tout ce qui est simple ne se fait pas.
01:05:36 - Non, non, c'est pour des raisons citoyennes.
01:05:38 - Et dernière chose, on voit bien dans la...
01:05:41 - Vous n'allez pas souvent au Technival.
01:05:46 - Non, non, j'aimerais bien, mais je n'ai pas le temps.
01:05:48 - Vous allez plus souvent et voir ce que disent les gens qui écoutent de la techno.
01:05:52 - Que voulez-vous, je ne suis pas un chevelu à catapultes.
01:05:54 - Le truc, c'est qu'il y a aussi une forme de désinvolture, presque de dédain, de mépris social.
01:06:04 - Parce que les gens qui viennent avec leur voiture pour assister à ce festival,
01:06:07 - viennent principalement des grandes villes.
01:06:09 - Et ils ont l'air de débarquer un peu en n'ayant rien à faire.
01:06:12 - Il y a beaucoup d'Italiens, beaucoup d'Allemands, beaucoup d'Anglais,
01:06:14 - ça donne un démeureux Pantière.
01:06:16 - De ce qu'ils appellent les bouseux.
01:06:18 - C'est-à-dire qu'ils viennent dans la campagne, ils n'ont rien à faire d'abîmer les champs,
01:06:22 - de déranger les personnes, de toute façon ils sont en la campagne.
01:06:25 - Et puis voilà, il y a une forme, si vous voulez, d'imposition d'un rapport de force
01:06:29 - entre des bobos urbains et la population agricole locale.
01:06:33 - Et on le voit à travers le discours de l'habitant.
01:06:36 - Je ne suis pas assez calé pour la sociologie des teufers, ce qu'on appelle les teufers.
01:06:39 - En tout cas, il y a un vrai enjeu, un vrai enjeu pointé du doigt par Julien Audoul.
01:06:43 - Le risque sanitaire, il est réel, on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt.
01:06:49 - Il y a un vrai enjeu, on l'écoute, on en débat après.
01:06:52 - Ces rassemblements constituent un risque sanitaire majeur.
01:06:56 - Parce qu'on les appelle technival, moi je les appellerais surtout drognival.
01:07:00 - Parce que la majorité des participants sont ultra drogués,
01:07:04 - ça constitue un risque pour leur santé, mais aussi concernant des accidents de la route
01:07:09 - qui peuvent avoir lieu en marge de ces rassemblements.
01:07:13 - Donc oui, il faut les interdire en amont et il faut se donner les moyens.
01:07:16 - C'est quand même incroyable que la 6e puissance du monde, qui est toujours un État régalien,
01:07:20 - qui a les possibilités d'agir, soit soumise à la politique du fait accompli.
01:07:25 - Et ça montre l'impuissance manifeste de l'État et du gouvernement dans ce domaine-là,
01:07:29 - comme dans tous les autres d'ailleurs.
01:07:30 - En gros, Karim Abrik, c'est aux 270 gendarmes d'encadrer des festivaliers
01:07:35 - dont on sait que pour beaucoup, l'activité c'est de consommer de la drogue.
01:07:38 - On le sait, on vient aussi dans ces technivals pour cela.
01:07:42 - Oui, mais en même temps, on ne va pas se mettre à militariser des événements musicaux.
01:07:47 - Ça va trop loin. Moi, ce que je veux dire, je veux répondre quand même,
01:07:51 - c'est vrai que c'est un enjeu de santé publique, c'est pour ça aussi que ce genre de manifestation-là,
01:07:56 - de festival, ça doit être déclaré, ça doit être autorisé,
01:08:00 - parce que quand vous recevez 30 000 personnes, c'est vrai que c'est un enjeu de sécurité publique.
01:08:03 - Mais je veux juste revenir sur... On parlait tout à l'heure de la culture,
01:08:07 - de ces "rave parties", comme on dit, de ces soirées de techno.
01:08:11 - On va en écouter quelques-uns tout à l'heure, terminé, mais justement, pour savoir pourquoi ils sont là.
01:08:15 - Dans les années 90, c'est vrai que ça faisait partie de la culture.
01:08:18 - C'était des petites soirées comme ça qui s'organisaient et ça faisait partie un petit peu de l'excitation des participants
01:08:24 - d'apprendre à la dernière seconde, ça va être dans tel champ, dans tel endroit.
01:08:29 - Mais ça rassemblait tout au plus quelques milliers de personnes,
01:08:32 - mais vraiment quelques centaines de personnes, disons-le comme ça.
01:08:35 - Alors moi, je trouve que c'est complètement anachronique aujourd'hui.
01:08:38 - Je dirais même que c'est une logique puérille, c'est une logique complètement adolescente.
01:08:43 - Quand on est rendu à 30 000 personnes, c'est plus un petit festival, on se dit...
01:08:48 - Ou c'est vraiment, comme on dit, un petit peu en dehors de la marge.
01:08:52 - C'est pas ça, c'est un événement très connu, c'est un événement maintenant qui est rendu vraiment...
01:08:57 - Je veux dire, si vous dites qu'il y a des gens d'Italie qui viennent, il y a une absurdité.
01:09:01 - Donc moi je pense... Et puis quand je regarde ici, on regarde le fameux festival,
01:09:06 - on voit des morceaux de carton et tout ça, excusez-moi, c'est juste bas.
01:09:10 - Quand c'est quand même mieux balisé, mieux organisé, vous allez avoir des choses presque pyrotechniques.
01:09:15 - Donc il y a un problème. Il faut s'en prendre. - Est-ce qu'ils cherchent pas un peu, justement, cet aspect un peu...
01:09:19 - Mais c'est ce que je vous dis. - Pas quand il y a 30 000 personnes.
01:09:22 - Il y a aucune transgression. Quand il y a 30 000 personnes, que l'événement est annoncé depuis toujours,
01:09:26 - qu'on est au courant, il y a aucune transgression. - La parole aux participants.
01:09:30 - La parole aux participants, on va voir ce que disent.
01:09:33 - La transgression à deux balles, je suis désolée. - On écoute.
01:09:36 - En soi, on fait rien de mal. Juste, oui, vous faites peut-être un peu de bruit,
01:09:42 - mais en soi, le site à la fin, il est toujours propre.
01:09:45 - En soi, on fait rien de mal, juste on danse et ça fait du bien.
01:09:49 - Aujourd'hui, c'est sur un terrain non cultivable. Là, vous voyez, aujourd'hui, il y a zéro cultivation sur le terrain.
01:09:54 - Donc là, il n'y a aucune dégradation. Le son, il est coupé de temps en temps
01:09:59 - parce que tout le monde range et nettoie toutes les déchetteries qui peuvent traîner.
01:10:04 - Donc après, voilà, c'est de l'autogérance. C'est le rôle de tout le monde.
01:10:08 - Malheureusement, oui, il faut bien trouver un lieu pour ce genre d'événement.
01:10:11 - Et je trouve ça dommage de ne pas pouvoir trouver un accord avec l'État pour avoir des endroits,
01:10:17 - pour avoir des fêtes libres et puis encadrées peut-être, mais avec un peu de liberté, plus que ce qu'on nous donne aujourd'hui.
01:10:23 - Il y a un côté autogérance. - Oui, avec zéro cultivation.
01:10:28 - Vous l'avez souligné, effectivement. - J'ai beaucoup aimé ce jeune homme qui doit être un admirateur de Ségolène Royal.
01:10:34 - Éric Revelle. - Oui, non, je pensais à une chose. Vous vous souvenez, pendant la crise Covid ?
01:10:38 - Moi, j'étais dans l'obligation, comme tout le monde ici, de montrer mon passe sanitaire.
01:10:42 - Je respectais la loi, voyez ? Et si je ne la respectais pas, j'étais verbalisé.
01:10:46 - Je ne suis pas un citoyen de seconde zone, si vous voulez. Moi, je respecte la loi.
01:10:49 - Donc, OK, on a le droit de s'amuser. Bon, Woodstock, ça a eu lieu pendant quelques jours et après, ça s'est arrêté.
01:10:55 - Ça faisait moins de bruit. Oui, la jeunesse doit s'amuser, tout ce que vous voulez.
01:10:58 - Mais pourquoi est-ce que moi, je dois, comme vous, respecter les lois qu'on m'impose et que d'autres auraient le droit de passer ?
01:11:07 - C'est ça, parce qu'on imagine que ces 30 000 personnes ne vont pas être verbalisées pour participation à une manifestation interdite.
01:11:13 - D'accord, mais alors, donc, il y a deux poids, deux muscles. Il y a une autorité qui s'incarne à géométrie variable,
01:11:20 suivant les moments et les situations. Les Français ont montré leur passe sanitaire. Ils étaient dans l'obligation. C'était la loi.
01:11:26 - Nous vivons dans un pays extraordinaire où c'est la loi du plus fort, mais le plus fort n'est plus l'État.
01:11:31 - Ça sera la conclusion sur ce thème, donc, de Jean Messiaen. Dans l'actualité, également, je vous propose de revenir sur l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy.
01:11:41 Au lendemain de sa condamnation, l'ancien chef de l'État est sorti de son silence. Il a précisé qu'il ira jusqu'au bout
01:11:48 et que la vérité finira par triompher. C'était dans les colonnes du Figaro. L'ancien président qui reproche notamment à la présidente de la Cour d'appel,
01:11:56 qui l'a condamnée, alors c'est Sophie Clément, de ne pas s'être déportée alors qu'elle avait publiquement mis en cause Nicolas Sarkozy par le passé.
01:12:04 « La présidente de la Chambre qui m'a condamnée s'en est prise à moi nominativement en 2009 », rappelle Nicolas Sarkozy.
01:12:12 N'aurait-elle pas dû se déporter plutôt que de juger un homme qu'elle avait publiquement mis en cause de manière aussi véhémente ?
01:12:18 Réponse aujourd'hui du premier président de la Cour d'appel de Paris. Il déplore dans un communiqué l'attitude de Nicolas Sarkozy et ajoute
01:12:26 « Dans un entat de droit démocratique, la critique d'une décision de justice ne doit en aucun cas s'exprimer par la mise en cause personnelle du magistrat
01:12:35 autour de la décision juive d'Autroute. Selon vous, le droit à une justice impartiale pour l'ancien chef de l'État, est-ce que ce droit a été respecté ? »
01:12:45 « Ce qui est très choquant dans cette affaire, c'est la sévérité de la peine prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
01:12:54 Je rappelle qu'en 2019, Jean-Jacques Curvoise, ancien garde des Sceaux, a été condamné pour avoir, lui effectivement donné,
01:13:03 et pas avoir eu l'intention de donner à Thierry Solaire, conseiller d'Emmanuel Macron, des éléments de procédure dans un dossier le concernant.
01:13:12 À quoi a-t-il été condamné, l'ancien garde des Sceaux ? À un mois avec sursis et à une amende de 5 000 euros avec sursis.
01:13:19 On n'est pas du tout, du tout dans les mêmes proportions que celles qui ont frappé Nicolas Sarkozy.
01:13:25 La force est de constater qu'il y a une iniquité de traitement et quand on se demande pourquoi, sur quoi on tombe, on tombe sur les opinions politiques de la juge en question.
01:13:38 Il y a plein d'autres juges. Ça aurait été quand même mieux, je pense, de faire appel à un autre magistrat. »
01:13:45 « Elle aurait pu se retirer, effectivement, Éric Morel. »
01:13:48 « Pardonnez-moi, je vais développer mon analyse sur ce qui arrive à Nicolas Sarkozy, mais pardonnez-moi, je trouve que ses conseils n'ont pas été à la hauteur.
01:13:56 Parce que des avocats qui préparent un dossier auraient dû s'apercevoir que parmi les magistrats qui allaient juger cette affaire, il y avait peut-être un problème.
01:14:04 Et c'était justement une façon, peut-être, de mettre un vice de procédure, de faire repousser...
01:14:09 Vous voyez, moi je me demande pourquoi... Alors apparemment c'est un journaliste qui a révélé le fait que cette magistrate avait écrit une tribune à charge contre la politique...
01:14:20 « En 2009, dans Le Monde. »
01:14:22 « Voilà, bon. Mais je me demande pourquoi, en amont, les conseils de l'ex-chef de l'État n'ont pas regardé tout ça en disant, peut-être en laissant faire,
01:14:30 jusqu'au moment où on dit « mais attendez, c'est pas possible, regardez ce qui... »
01:14:34 Bon, pour moi c'est une erreur, mais je...
01:14:37 Maintenant sur le fond, quand même, sur le fond, sur le fond, oui la peine est quand même très lourde.
01:14:41 Je rappelle que c'est la première fois qu'un ex-président de la République est condamné à une peine de prison ferme dans notre pays.
01:14:48 Trois ans, dont un an ferme. Bon, là, le pourvoi en cassation a été formé, donc il y aura... c'est suspensif.
01:14:56 Mais c'est quand même la première fois. Judith rappelait que pour des faits équivalents...
01:15:00 « Pire ! »
01:15:01 « Pire, oui, pire, parce que là c'était avéré... »
01:15:03 « C'était pas une intention, c'était... »
01:15:04 « La peine était beaucoup plus légère. Donc, une fois qu'on a dit ça, on se demande pourquoi. »
01:15:08 « Bon, vous vous souvenez quand même du mur des cons ? »
01:15:10 « Oui. »
01:15:11 « Bon, le mur des cons, il y avait, entre autres, la tête de Nicolas Sarkozy. »
01:15:15 « Alors là, la juge en question n'est adhérente d'aucun syndic. »
01:15:17 « Bon. Et puis il y a autre chose, quand même, qui devrait nous interroger, là.
01:15:20 Je parlais du citoyen qui était un peu révolté du fait qu'on lui faisait respecter des lois
01:15:24 et que d'autres ne les respectaient pas pour écouter de la musique.
01:15:27 Il y a autre chose qui devrait nous interpeller.
01:15:29 C'est quand même le fait qu'un avocat et son client sont écoutés par la justice. »
01:15:33 « Alors c'est ça, justement, le fond du problème. »
01:15:35 « Et Julien Drey, vous continuez, on va écouter Julien Drey, l'ancien député du Parti Socialiste,
01:15:39 qui dit que finalement, c'est pas la surpolitisation du dossier par Nicolas Sarkozy, le fond du problème.
01:15:46 Voilà, le fond du problème, c'est les écoutes. »
01:15:49 « Bien sûr. »
01:15:50 « Écoutez-le, je vous donne la parole ensuite. »
01:15:53 « Je vais vous dire honnêtement que sur cette affaire des écoutes téléphoniques,
01:15:56 et c'est pour ça que je suis un peu ennuyé, elle est ubuesque.
01:16:00 Elle reste ubuesque pour une raison simple.
01:16:03 Et c'est pour ça que je pense qu'il se trompe, Nicolas Sarkozy,
01:16:05 parce qu'il veut tout surpolitiser dans sa défense.
01:16:08 Et en fait, il ne se rend pas service.
01:16:10 Parce que plutôt que d'aller chercher…
01:16:12 Certainement qu'il y a des histoires de…
01:16:15 Mais c'est le fond du dossier qui pose problème.
01:16:18 L'écoute téléphonique d'un avocat avec son client, c'est…
01:16:24 Excusez-moi, je ne sais pas si ça va valider devant la Cour européenne des droits de l'homme.
01:16:28 Je pense que oui.
01:16:29 Et vous allez voir, je suis à peu près certain de la réponse.
01:16:32 C'est inadmissible.
01:16:34 C'est inadmissible.
01:16:35 Et on se retrouve avec un avocat que je connais peu,
01:16:39 mais que j'ai vu que tous les gens que je connais m'ont dit du bien de cet avocat,
01:16:43 qui se retrouve en interdiction d'exercer.
01:16:46 C'est-à-dire qu'il est frappé d'infamie.
01:16:48 Le pourvoi suspend l'interdiction.
01:16:49 Oui, d'accord, mais il est frappé d'infamie pour un avocat de talent.
01:16:53 On peut dire qu'il le prend mal.
01:16:54 Voilà, de talent, etc.
01:16:55 Il n'y a pas pire que ça, sur une histoire qui n'a pas de sens.
01:16:59 Justement, pour répondre à Julien Dray,
01:17:03 pourquoi est-ce que Nicolas Sarkozy prend l'angle d'attaque politique ?
01:17:06 En fait, l'angle juridique, il l'a épuisé pour le stade où il en était de la procédure,
01:17:12 puisque la Cour de cassation avait déjà dit que, oui, les écoutes étaient légales,
01:17:17 dès lors que la personne écoutée n'était pas mise en examen ni en garde à vue.
01:17:22 Et c'est Éric Dupond-Moretti qui, en 2021, a changé la loi,
01:17:27 alors que lui-même avait porté plainte puisqu'il avait été,
01:17:31 ses fadettes avaient été récoltées dans cette affaire,
01:17:35 il avait été, malgré lui, victime de cette affaire.
01:17:39 Il avait porté plainte, nommé ministre, il avait retiré sa plainte,
01:17:43 mais il avait changé la loi, ce qui fait que ce qui est arrivé à Nicolas Sarkozy
01:17:46 ne serait plus possible aujourd'hui en termes d'écoute.
01:17:48 Mais pourquoi Julien Dray dit que ses écoutes sont ubuesques ou délirantes ?
01:17:52 Je ne sais pas. Mais pour une raison très simple, c'est qu'en réalité,
01:17:55 la justice écoute à ce moment-là Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy
01:17:59 dont on parle, et l'ancien chef de l'État, parce qu'ils enquêtent sur un autre dossier,
01:18:03 faire bête en cours, et ils font ce qu'on appelle du filet dérivant,
01:18:07 c'est-à-dire qu'ils écoutent pendant des jours et des jours et des jours,
01:18:10 et tout d'un coup, ils ont un soupçon, mais pardonnez-moi,
01:18:12 mais quand vous mettez sur écoute quelqu'un, vous y allez,
01:18:15 la justice, ça passe par le bâtonnier, vous donne les règles à respecter sur l'écoute,
01:18:20 sur un sujet précis. Mais là, ce n'est pas ce qui s'est passé du tout.
01:18:23 La conférence des bâtonniers a protesté, et c'est là que la Cour de cassation a dit
01:18:26 "Si vous voulez".
01:18:27 Oui, mais ce que je veux dire, c'est que pourquoi l'écoute en tant que telle
01:18:29 n'est pas illégale si elle est décidée sur un sujet précis.
01:18:32 Mais là, ce n'est pas sur le sujet précis qu'il a été écouté,
01:18:36 c'est au gré de conversations sur plusieurs mois, rappelé Judith,
01:18:39 qu'on a estimé que peut-être il y avait un trafic d'influence pour un magistrat
01:18:44 qui aurait pu lui donner des informations et qui aurait été nommé à Monaco un poste.
01:18:48 Les informations, il ne les a jamais eues, d'autant qu'il y a eu un non-lieu
01:18:51 sur le fermet en cours, que le magistrat n'a jamais été nommé
01:18:54 et que le sujet des écoutes de Nicolas Sarkozy n'était pas celui-ci.
01:18:59 Donc c'est plus scrupuleuse ce qu'il voulait.
01:19:01 Après, on pense ce qu'on veut, mais c'est plus scrupuleuse.
01:19:03 Je partage entièrement cette analyse, mais sur la partialité des juges
01:19:09 et des magistrats qui ont eu à juger Nicolas Sarkozy.
01:19:12 Il me semble qu'on fait une petite inversion de la charge
01:19:16 ou de la responsabilité de ce qui s'est passé.
01:19:19 En France, les magistrats, et à juste titre, vous disent que la justice
01:19:23 est indépendante et neutre. Fort bien.
01:19:26 Comment la justice a-t-elle traduit la neutralité et l'indépendance
01:19:30 dans ce cas d'espèce ? C'était à la justice de ne pas nommer magistrat
01:19:35 quelqu'un dont elle connaît mieux que quiconque la trajectoire
01:19:40 et l'inimitié et l'hostilité qu'elle avait vis-à-vis de Nicolas Sarkozy.
01:19:45 Je pense que là, la justice s'est un petit peu déshonorée dans cette histoire.
01:19:50 C'était à la justice, au départ, de bien vérifier qu'elle serait rendue
01:19:54 de manière neutre et impartiale, et pour ce faire, de nommer des personnes
01:19:57 qui n'ont très ni de près ni de loin à l'affaire et au président Sarkozy.
01:20:02 Or, là, l'hostilité de la magistrate qui a eu à juger Nicolas Sarkozy,
01:20:07 ce n'était pas une hostilité discrète, ce n'était pas une hostilité confidentielle,
01:20:12 c'était une hostilité publiquement affichée, publiée, à la fois dans un article
01:20:18 et sur le mur des cons. Que la justice, c'est-à-dire que la magistrature
01:20:22 dans son ensemble n'ait pas vu cela et qu'elle ait décidé en connaissant...
01:20:26 Donc ça veut dire que ça révèle une justice finalement, une idéologie,
01:20:31 une justice imprégnée par une certaine idéologie, c'est ce que vous voulez dire ?
01:20:34 Ça vient confirmer, hélas, et de quelle magistrale manière, si je puis me permettre,
01:20:39 ce que pensent les Français de la justice qui pourtant est rendue en leur nom.
01:20:43 – Alors rappelons quand même que le nom de Nicolas Sarkozy est cité
01:20:46 dans un paquet de dossiers politico-financiers, le financement libyen,
01:20:50 le déplacement de sa compagnie électorale, l'affaire Big Malion,
01:20:54 peut-être de l'ingérence avec une société d'assurance en Russie,
01:20:58 il y a quand même beaucoup de sujets.
01:21:00 – Oui, mais quand j'ai dit ça, je n'ai absolument rien dit,
01:21:02 là on parle d'un sujet précis, le sujet précis d'un trafic d'influence et de corruption,
01:21:07 c'est pour ça qu'il est cop de 3 ans, dont un an de prison ferme,
01:21:11 sur ce sujet-là, pardonnez-moi, sur ce dossier-là,
01:21:14 on peut quand même douter et de l'impartialité, ou et comme le dit Julien Dray,
01:21:19 du fait qu'un client et son avocat sont espionnés par la justice
01:21:24 sur un motif et un critère qui n'est pas celui du départ.
01:21:29 Ça c'est absolument incroyable.
01:21:31 – Et un client qui par ailleurs est à l'époque le chef de l'opposition,
01:21:34 ce n'est pas tout à fait anodin.
01:21:36 – Et la Cour européenne des droits de l'homme qui pourrait…
01:21:39 – Elle ne validera jamais ça.
01:21:40 – Non, en revanche la Cour de cassation,
01:21:42 il y a quand même fort peu de probabilité qu'elle se déjuge,
01:21:45 puisque c'est elle qui avait accepté…
01:21:46 – Alors la Cour de cassation elle est jugée en droit, vous avez raison,
01:21:48 donc elle ne jugera pas l'affaire, et je regardais les pourcentages
01:21:52 de cassation sur un verdict, c'est 25% en moyenne, c'est un quart.
01:21:57 – Bon, Karime Abric avant de retrouver un mot sur cette affaire.
01:22:01 – Non mais c'est ça, il y a quand même ces deux enjeux particuliers,
01:22:04 donc oui sur les bribes d'écoute qu'on peut questionner,
01:22:07 et sur ce principe fondamental de la justice,
01:22:10 de cette confidentialité des échanges entre un avocat et son client,
01:22:14 et bien sûr sur la qualité en fait des preuves,
01:22:17 et la quantité mais aussi de façon qualitative,
01:22:20 donc ça c'est ce qu'on verra.
01:22:21 Mais moi je trouve quand même que cette histoire,
01:22:24 ça abîme la confiance du public envers la justice,
01:22:27 et ça c'est un enjeu fondamental, parce que,
01:22:30 bon, personne n'est au-dessus des lois,
01:22:32 donc évidemment il y a eu un processus judiciaire, c'est parfait,
01:22:35 mais il ne faut pas qu'on sente pour n'importe qui,
01:22:37 n'importe quel individu, citoyen, ancien président ou non,
01:22:41 il ne faut pas sentir qu'il y ait ou un acharnement,
01:22:44 qu'on soit au-dessus des lois, mais il ne faut pas non plus sentir
01:22:46 que la justice est aussi en défaveur, je ne sais pas si vous voyez,
01:22:49 on ne fait pas de traitement de faveur, mais pas de traitement non plus de défaveur.
01:22:52 Alors il peut avoir cette impression de malaise et d'acharnement,
01:22:55 moi je pense qu'il faut faire très attention,
01:22:57 parce que c'est la confiance même du public en l'impartialité de la justice
01:23:00 qui est mise en cause ici aussi.
01:23:02 - Allez, il est 23h30, on va faire un point sur les dernières actualités
01:23:06 avec Isabelle Piboulot tout de suite, et puis on parlera de l'ultra-droite,
01:23:09 les actions qui se multiplient, Gérald Darmanin, qui dénonce,
01:23:13 mais avant je le disais, on retrouve Isabelle Piboulot
01:23:15 pour le Rappel des titres, c'est à vous Isabelle.
01:23:21 La ville urbaine, un homme a été mis en examen hier,
01:23:23 soupçonné d'avoir tué un employé d'un fast-food.
01:23:26 Dans la nuit du 11 au 12 mai, muni d'une arme à feu,
01:23:30 l'individu a braqué un restaurant de tacos.
01:23:33 Un des deux employés a tenté en vain de s'interposer.
01:23:36 Le suspect de 23 ans a reconnu les faits.
01:23:39 Une information judiciaire a été ouverte du chef de vol avec violence,
01:23:43 ayant entraîné la mort.
01:23:45 Le Danemark va former des pilotes ukrainiens sur avion F-16
01:23:49 après le feu vert américain.
01:23:51 Joe Biden a autorisé des pays tiers à fournir à l'Ukraine
01:23:55 les avions de combat qu'elle réclamait.
01:23:57 Leur livraison est soumise à l'approbation préalable de Washington
01:24:01 dans un souci de protection de la technologie américaine.
01:24:04 Volodymyr Zelensky, qui rencontrera Joe Biden au sommet du G7 dimanche,
01:24:09 salue une décision historique.
01:24:11 Et puis un mot de rugby, direction Dublin avec la joie des Toulonnais.
01:24:16 Regardez, les écossais de Glasgow se sont inclinés 19 à 43
01:24:21 face à Toulon en Challenge Cup, une première.
01:24:24 Après quatre finales perdues,
01:24:26 le RC Toulon remporte son premier trophée depuis 2015,
01:24:30 point d'arrêt de son triplé en Champions Cup.
01:24:33 Il devient donc le premier club français à être sacré
01:24:37 dans les deux compétitions européennes.
01:24:39 Merci Isabelle Piboulot et Eric Reuvel.
01:24:43 En joie ce soir après cette victoire de Toulon.
01:24:46 Oui, oui. Alors j'attends surtout demain la Rochelle Leicester
01:24:49 parce que vous êtes un fan de rugby.
01:24:51 C'est la grande finale.
01:24:53 Demain vous serez dans Punchline, me semble-t-il, avec Eliott Deval.
01:24:56 On vous tiendra au courant.
01:24:58 Dans l'actualité également, cette polémique après une manifestation interdite.
01:25:03 C'était mardi soir dans le centre-ville d'Annecy,
01:25:05 sur une vidéo relayée par le compte Twitter "Les syndicats des fleuristes"
01:25:09 qui se définit comme un groupe activiste de patriotes français.
01:25:12 On peut voir une cinquantaine de manifestants,
01:25:14 certains cagoulés, défiler avec des drapeaux français et savoyards.
01:25:17 Regardez.
01:25:41 Alors une enquête a été ouverte après le signalement de la préfecture.
01:25:44 Europe, jeunesse, révolution, scande.
01:25:47 On l'entendait notamment les participants.
01:25:49 C'est ce même slogan qui avait été entonné
01:25:51 lors d'une récente manifestation polémique d'ultra-droite à Paris.
01:25:54 Alors réaction de Gérald Darmanin, vous allez le voir dans un tweet.
01:25:57 À la suite de cette manifestation sauvage,
01:25:59 rassemblant des participants d'extrême droite,
01:26:02 plusieurs identités ont pu être relevées par les forces de l'ordre
01:26:05 et transmises à l'autorité judiciaire par le préfet qui a fait un article 40.
01:26:09 Je le rappelle, l'article 40 du code de procès du pénal
01:26:12 impose l'obligation pour toute autorité constituée,
01:26:15 tout officier public ou fonctionnaire dans l'exercice de leur fonction
01:26:18 de signaler des crimes ou délits dont il a connaissance.
01:26:21 Ça c'est pour la précision.
01:26:23 Il y a eu une autre réaction, celle de Jean-Luc Mélenchon.
01:26:26 Vous allez la voir.
01:26:28 Voilà où mène la permissivité de Darmanin
01:26:30 pour les bandes de violents d'extrême droite qui l'acclament.
01:26:33 De ville en ville, ça se répand.
01:26:35 Mais pour la Macronie, le danger c'est LSI.
01:26:38 En tout cas ces groupes d'ultra droite.
01:26:40 Est-ce que selon vous, il y a une réelle résurgence inquiétante ?
01:26:44 On a vu ces images par assurantes, notamment à Paris.
01:26:47 Ou alors peut-être un effet loupe
01:26:49 par le fait d'une communication assez massive du ministre de l'Intérieur,
01:26:53 Julie de Vintroubel, sur cette thématique ?
01:26:55 On se demande si Gérald Darmanin n'aurait pas une petite idée derrière la tête
01:27:00 qui consisterait justement au moment où l'aile gauche de la majorité
01:27:06 et où les Français de gauche en général le voient en disciple de Nicolas Sarkozy
01:27:13 a envoyé des signaux "mais si, si, si, je combats l'extrême droite".
01:27:16 Regardez, heureusement, dans ce cas-là,
01:27:20 la justice a fait échec de ses tentatives d'interdire
01:27:26 notamment la manifestation de cette élection française.
01:27:31 On est dans un pays de liberté
01:27:34 quand des slogans racistes ou antisémites sont proférés dans l'espace public,
01:27:41 la justice doit être saisie.
01:27:43 Il y a un arrêt célèbre de la justice administrative
01:27:47 qui dit que l'État doit avoir les moyens de sanctionner les débordements
01:27:54 sans pour autant entraver les libertés.
01:27:57 La liberté de penser, ça existe.
01:27:59 Vous qui connaissez un peu cette sphère politique, Jean Messia,
01:28:04 est-ce que vous constatez une résurgence de ces groupes d'ultra-droite ?
01:28:09 On en voit de plus en plus, que ce soit à Lyon, à Lille,
01:28:12 on a vu avec l'action française qui a toujours existé au fond,
01:28:15 mais est-ce qu'il y a davantage d'adhésion ?
01:28:18 Est-ce que vous constatez un phénomène dans ce sens-là ?
01:28:22 Il y a des choses dont on parle aujourd'hui, dont on n'a jamais parlé,
01:28:26 mais ce n'est pas pour ça qu'elles n'ont pas existé.
01:28:28 Évidemment, le défilé de l'action française, ça existe depuis 100 ans,
01:28:32 ça n'a jamais posé le moindre problème.
01:28:34 Bizarrement, le problème apparaît aujourd'hui,
01:28:37 et le ministre de l'Intérieur a voulu l'interdire.
01:28:40 J'ajoute que lorsque Gérald Darmanin nous dit que plusieurs identités
01:28:46 ont été relevées à la manifestation qui a eu lieu à Annecy,
01:28:50 mais combien d'identités ont été relevées dans le Technival ?
01:28:53 C'est vrai, effectivement, c'est une question qui se pose.
01:28:56 Pourquoi là, on relève des identités, et pas dans d'autres manifestations ?
01:29:01 Vous dites un de quoi, deux mesures, entre ces groupuscules et d'autres ?
01:29:06 Vous voyez bien qu'à chaque fois, c'est 20, 30, 40, 50 personnes.
01:29:11 Donc ça reste épiphénoménal.
01:29:13 Ce n'est pas ça, la menace.
01:29:15 Vouloir éloigner le fait de parler de choses qui dérangent,
01:29:20 comme par exemple la menace que fait peser l'islam radical sur la France,
01:29:25 la menace que fait peser la gauche radicale sur la France.
01:29:29 Ce sont des menaces qui, elles, sont réelles, qui, elles, sont massives.
01:29:34 Je ne dis pas qu'il n'y a pas de menace d'ultra-droite,
01:29:37 parce qu'à chaque fois qu'on voit une manifestation comme ça,
01:29:40 on vous dit "regardez l'ultra-droite à défiler",
01:29:42 et rappelez-vous, le ministère de l'Intérieur a déjoué cet attentat.
01:29:47 Mais attendez, je m'arrête un instant là-dessus.
01:29:51 Donc on fait l'amalgame entre des gens qui manifestent pacifiquement,
01:29:55 qui ne détruisent rien, et des attentats qui ont été déjoués.
01:29:58 Mais c'est bizarre.
01:29:59 Lorsque vous avez des manifestations islamistes,
01:30:03 de femmes voilées par exemple,
01:30:04 et que vous voulez rappeler que l'islam radical a tué plusieurs centaines de personnes
01:30:09 en France dans le cadre d'attentats,
01:30:10 on vous dit "vous n'allez quand même pas l'amalgamer".
01:30:13 Les gens qui manifestent, ils n'ont rien à voir avec ça.
01:30:15 Je dis la même chose.
01:30:16 Les gens qui manifestent n'ont rien à voir avec les attentats qui ont été déjoués.
01:30:20 C'est toujours un deux points deux mesures.
01:30:22 Ce qu'on appelle l'ultra droite, ça ne représente pas une menace.
01:30:26 Excusez-moi, si la République française, avec les moyens dont elle dispose,
01:30:29 appelle la menace provenant de quelques dizaines ou quelques centaines d'individus une menace,
01:30:35 mais alors dans ce cas-là, on peut aller se coucher par rapport à la menace islamiste.
01:30:40 Il n'y a pas de menace vraiment d'ultra droite aujourd'hui ?
01:30:44 Quand vous interrogez des policiers,
01:30:46 ils vous expliquent qu'en fait l'ultra droite, elle est un peu crétine.
01:30:50 Elle se photographie, elle se met en scène.
01:30:53 Ils sont tous identifiés au fond.
01:30:55 Elle ne donne pas l'adresse des lieux où elle s'entraîne,
01:30:58 alors que l'extrême gauche dangereuse, elle est plus organisée
01:31:02 et vraiment pratique la clandestinité.
01:31:05 Je parle de l'extrême gauche susceptible de commettre des actes violents.
01:31:09 Type black bloc.
01:31:10 Voilà.
01:31:11 Eric Revelle, est-ce que vous constatez une résurgence de ces groupes d'ultra droite ?
01:31:15 Résurgence qui pourrait être inquiétante aujourd'hui.
01:31:18 C'est en tout cas ce que cible Gérald Darmanin.
01:31:20 En préambulant, je voudrais dire que des groupes d'extrême droite
01:31:24 qui préfèreraient des idées antisémites, racistes, pro-nazis,
01:31:30 je ne sais pas si ça existe, évidemment, ces groupuscules
01:31:32 devraient être dissous immédiatement.
01:31:35 Mais maintenant, je vais être objectif.
01:31:38 Quand je vois le tweet de Jean-Luc Mélenchon, qu'on peut peut-être revoir.
01:31:44 On va revoir le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
01:31:46 Oui, parce que si vous voulez, c'est absolument incroyable.
01:31:48 Là, c'était le syndicat des fleuristes, vous m'avez dit.
01:31:51 Je me suis un peu souri.
01:31:52 Le syndicat des fleuristes, qui me faisait penser à l'époque
01:31:55 où je faisais ma PMS et qu'on défilait en section et qu'on chantait des chants.
01:31:59 Le syndicat des fleuristes qui se définit comme un groupe
01:32:02 activiste de patriotes français.
01:32:04 C'était en avant-parcours, le monde, adieu, adieu.
01:32:05 C'était ça, les chants de la section.
01:32:07 Mais regardez ce qu'il dit.
01:32:09 « Voilà où mène la permissivité de Darmanin pour les bandes de violents d'extrême droite qu'il acclame. »
01:32:16 Bon, qu'il fasse une attaque politique sur Darmanin, c'est son problème.
01:32:19 C'est de bonne guerre.
01:32:20 De ville en ville, ça se répand.
01:32:22 Mais pour la Macronie, il n'en reste que sept.
01:32:23 Alors, moi, je vais vous dire, les images du fameux groupe qu'on a vu défiler,
01:32:26 cagoulé d'extrême droite avec des croix celtiques, ça, ça me fait peur.
01:32:29 Oui, les images étaient un gestionnaire.
01:32:30 Ça, ça me fait peur.
01:32:31 Mais là, le syndicat des fleuristes, vous avez l'impression qu'ils sont ultra-violents ?
01:32:36 Mais attendez, ils ne sont pas du tout ultra-violents.
01:32:40 Alors peut-être qu'ils préparent des choses terribles,
01:32:43 ils vont encercler l'Assemblée nationale avec leurs fleurs et leurs drapeaux.
01:32:47 Mais non, le vrai sujet qu'on a, c'est pourquoi est-ce qu'on n'interdit pas et qu'on n'arrête pas,
01:32:52 de manière même parfois préventive, des gens qui viennent cagouler de la gauche radicale
01:32:57 et qui pètent tout et qui empêchent les syndicats de porter des revendications légitimes.
01:33:01 Pourquoi on ne les arrête pas, ces gens-là ?
01:33:03 Parce que le Conseil constitutionnel a dit non.
01:33:05 Mais vous vous rendez compte ?
01:33:06 Donc en fait, là, les Français pourront juger, quels que soient nos bords politiques,
01:33:11 vous avez d'un côté des manifestations qui dégénèrent en permanence
01:33:15 avec des actes de dégradation, d'agression forte,
01:33:20 et vous avez des groupuscules, je ne dis pas, je ne connais pas cette mouvance,
01:33:26 mais enfin, là, on peut faire quand même une comparaison assez facile.
01:33:29 Donc en réalité, la question que je me pose, c'est Gérald Darmanin,
01:33:33 bon, ok, il donne des gages à la gauche, il donne des gages à la droite,
01:33:39 il est sans doute peut-être omnibulé par 2027 et une possible candidature à l'élection présidentielle.
01:33:44 Mais surtout, pendant qu'on parle de ça, mon cher Olivier...
01:33:47 – On ne parle pas d'autre chose. – Mais on ne parle pas de son bilan.
01:33:49 – On ne parle pas de la situation en Mayotte, par exemple.
01:33:52 – De Mayotte, de l'imam qui devait être expulsé,
01:33:55 des Anglais au Stade de France, de la sécurité qui va croissante quand même.
01:34:01 – Donc un moyen de diversion.
01:34:03 – Pour moi, si vous voulez...
01:34:05 – Pendant ce temps, on en parle autour de ce plateau.
01:34:07 – Un coup, il fait diversion à gauche, un coup, il fait diversion à droite.
01:34:09 Et pendant ce temps-là, on parle d'autre chose.
01:34:11 – Karim Averic, une diversion du ministre de l'Intérieur, finalement?
01:34:14 – Bien, possiblement, mais il y a quand même une réalité, j'allais dire,
01:34:17 le climat social s'est détérioré, particulièrement au cours des derniers mois.
01:34:21 Et moi, je trouve que ça fait en sorte que ça a ressorti, disons,
01:34:25 de certains extrêmes, en fait, qui ont été plus visibles.
01:34:28 Que ce soit à l'extrême-gauche, on l'a vu dans les manifestations qui dégénéraient,
01:34:31 la violence, on a vu le policier qui s'est transformé en torche humaine.
01:34:35 Donc je pense qu'il y a même une sorte de nouvel attrait pour la radicalité politique,
01:34:41 et on le voit.
01:34:43 Et je pense aussi, quand Gérald Darmanin a voulu faire l'interdiction
01:34:47 de ces manifestations d'ultra-droite, tout récemment,
01:34:50 bien ça a mis au contraire la lumière, ça a eu l'effet inverse.
01:34:53 Je pense qu'il y a des groupes pusculs qui se sont plutôt sentis...
01:34:56 En fait, ils ont eu envie d'aller de l'avant et de sentir que...
01:34:59 - Ça leur a fait un coup de publicité, au fond.
01:35:01 - Oui, oui, tout à fait.
01:35:03 Donc non, moi, je pense qu'il faut avoir un oeil sur ces groupes.
01:35:05 C'est parfait, parce que oui, il faut quand même s'en inquiéter.
01:35:08 Cela dit, c'est vrai que, bon, on voyait certaines manifestations,
01:35:13 il n'y a pas nécessairement beaucoup de gens, mais oui, il faut quand même regarder ça.
01:35:17 Mais je pense quand même qu'il y a un certain deux poids, deux mesures,
01:35:20 et ça, c'est tout à fait condamnable.
01:35:22 Et cela dit, s'il y a des véritables menaces,
01:35:24 c'est-à-dire que s'il y a des propos qui sont antisémites,
01:35:27 des propos qui sont racistes, des propos qui sont de l'incitation...
01:35:30 - C'est puni par la loi.
01:35:32 - Exactement, agissons là-dessus. Voilà, donc...
01:35:35 - Vous avez tout à fait raison, sauf que j'ai parcouru un petit peu
01:35:38 la presse et les réactions et les journalistes qui étaient sur place.
01:35:41 Il ne me semble pas que dans les manifestations
01:35:44 qui ont été étiquetées d'extrême droite,
01:35:46 nous ayons entendu des slogans antisémites ou des slogans racistes,
01:35:50 auquel cas, là, effectivement, je pense que la police
01:35:53 serait immédiatement intervenue.
01:35:55 Donc que l'idéologie portée par ces groupes insupporte,
01:35:59 que l'idéologie portée par ces groupes soit, effectivement,
01:36:03 contraire à ce qu'on peut penser, c'est une chose.
01:36:06 Mais moi, par exemple, la manifestation des groupes radicaux
01:36:10 de l'ultra-gauche, elles sont jamais interdites.
01:36:13 Les manifestations du CCIF et de l'islam radical,
01:36:16 enfin, excusez-moi, les slogans qui avaient eu lieu
01:36:19 à la manif du CCIF en 2019, je crois,
01:36:22 c'était "avec votre liberté, nous vous envahirons
01:36:25 et avec vos lois, nous vous coloniserons".
01:36:27 Plus anti-républicain, tu meurs.
01:36:29 - La manif de Saint-Saëline était interdite.
01:36:32 - D'accord, mais enfin, ils n'ont pas pu la respecter,
01:36:34 donc ça ne change rien.
01:36:35 C'est comme si elle était autorisée, c'est comme pour le Technival.
01:36:38 On interdit, mais on laisse faire quand même.
01:36:40 Voilà où on en est, c'est-à-dire que le gouvernement
01:36:43 va s'acharner à lutter contre ce que je considère
01:36:46 comme des poussières ou en tout cas un phénomène epsilonesque
01:36:49 en montant la mayonnaise pour vous expliquer
01:36:52 que c'est la menace, pensez-vous, quelques centaines de personnes,
01:36:55 c'est eux qui vont renverser la France et la République.
01:36:58 En revanche, les menaces qui, elles, émanent
01:37:00 de plusieurs dizaines de milliers de personnes,
01:37:02 sinon plusieurs centaines de milliers de personnes,
01:37:04 les Fichés S, etc., qui représentent quand même
01:37:06 une grande menace, ou les groupes radicaux,
01:37:08 les 2-3 000 Black Blocs que l'on voit en marche de manifestation,
01:37:10 alors bizarrement, on ne fait pas tout ce tintamarre
01:37:14 autour de ces menaces-là qui sont pourtant, à mon avis,
01:37:17 les seules qu'il faut garder prêtes.
01:37:18 Allez, il nous reste un peu plus de deux minutes
01:37:21 avant la fin de cette émission.
01:37:23 Je vous propose de parler d'un sujet un peu plus léger,
01:37:25 mais tout aussi important.
01:37:26 On va parler tennis avec cette nouvelle qui était attendue.
01:37:29 Elle a été officialisée jeudi par Rafael Nadal
01:37:33 qui l'a annoncé qu'il ne partisserait pas à Roland-Garros.
01:37:36 Le Mallorquin qui est blessé aux hanches depuis le 18 janvier
01:37:39 et un match de l'Open d'Australie.
01:37:41 L'Espagnol de 36 ans n'a pas rejoué en compétition
01:37:44 depuis cette date.
01:37:45 Alors, qu'est-ce que vous en pensez de cette non-participation
01:37:49 de Rafael Nadal à Roland-Garros ?
01:37:50 Vous vous posez la question.
01:37:51 Regardez.
01:37:52 Rafael Nadal, j'ai déjà vu six matches à Roland-Garros.
01:37:56 Ce que j'ai fait à Roland-Garros, je le lisons.
01:37:58 C'est dommage pour les téléspectateurs.
01:38:00 C'est dommage pour la télé aussi parce que c'est...
01:38:03 Bah oui, c'est un grand spectacle.
01:38:06 Pour les supporters aussi.
01:38:07 Et pour Roland-Garros d'ailleurs.
01:38:09 C'est vrai que c'est dommage, mais bon, il y a d'autres joueurs
01:38:11 qui sont là et le tournoi, comme tous les médias le disent
01:38:14 à peu près, au niveau sportif, reste, on va dire, assez intéressant.
01:38:19 Donc, bah, à voir.
01:38:21 Je sais que c'est une légende du sport, donc ça va être une perte
01:38:23 pour les fans, mais je ne veux pas vraiment être peiné,
01:38:27 vraiment honnêtement.
01:38:28 Mais c'est dommage, je pense, pour les fans de tennis.
01:38:31 Julie de Vintroma à Roland-Garros sans Rafael Nadal.
01:38:33 Ça vous a triste ou pas cette année ?
01:38:35 Terriblement, mais je pense que j'arriverai à m'en remettre.
01:38:39 Peut-être plus qu'Éric Reuel.
01:38:41 Oui, parce que, en fait, Nadal, c'est 14 victoires Roland-Garros.
01:38:45 C'est une statue déjà de son vivant dans l'ensemble du stade de Roland-Garros.
01:38:49 Mais c'est aussi avec le départ de Nadal et de Federer,
01:38:52 une génération, il ne manque plus que Dioco.
01:38:54 Et vous savez, il y a l'aspect sportif, mais il y a aussi l'aspect business.
01:38:58 Et quand les têtes d'affiches disparaissent, le sport est moins porteur
01:39:04 pour tout ce qui tourne autour.
01:39:05 Et souvenez-vous, ça remonte à une époque où il y avait aussi
01:39:09 la génération Borg, McEnroe, Connors, Lengel.
01:39:12 Quand ces immenses champions sont partis à la retraite,
01:39:15 il y a eu une espèce de creux.
01:39:17 Donc c'est triste pour lui.
01:39:19 Je pense qu'il ne gagnera pas une 15e fois.
01:39:21 Mais pour Roland-Garros aussi et pour le tennis globalement,
01:39:25 il n'y a pas que l'aspect sportif, il y a le reste.
01:39:27 C'est un sujet.
01:39:28 Ce qui ne nous empêchera pas de suivre Roland-Garros,
01:39:30 bien évidemment, cette année.
01:39:31 On arrive au terme de cette émission.
01:39:32 Un grand merci à tous les quatre.
01:39:33 Merci, Judith Vintro.
01:39:34 Merci, Éric Reuel.
01:39:36 Merci, Karim Abric.
01:39:37 Merci, Jean-Mécia.
01:39:39 L'actualité se poursuit sur notre antenne à minuit.
01:39:42 Vous retrouvez Simon Guillin pour l'édition de la nuit.
01:39:45 Vous pouvez revoir cette émission sur notre site en replay,
01:39:47 www.cnews.fr.
01:39:49 Un grand merci à Louna Daoudi qui m'a aidé à préparer cette émission.
01:39:53 Excellente nuit sur notre antenne.
01:39:55 ♪ ♪ ♪

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