• l’année dernière
La transhumance, migration périodique du bétail, a débuté au Pays Basque où les éleveurs doivent faire face à de nouveaux défis à cause du réchauffement climatique. 

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Transcription
00:00 Le réchauffement climatique, la sécheresse qui ont un impact aussi sur la transhumance.
00:04 C'est une pratique ancestrale et qui perdure dans de nombreux villages.
00:08 On entend les cloches des troupeaux qui s'élancent vers la montagne et les vers pâturages.
00:13 Allez, on va voir les vaches. Adélaide Malabaud, la reporter de Week-end 1ère,
00:17 est aux Pays-Basques ce matin avec un éleveur de vaches.
00:20 Donc le problème Adélaide, on en parlait, c'est que ces fameux vers pâturages,
00:23 il y en a de moins en moins. Comment on s'adapte ?
00:28 Effectivement, je pense que je voulais commencer par vous montrer les vaches.
00:31 Il y en a 37 derrière moi et elles vont partir aujourd'hui pour un périple de près de 5 heures.
00:36 C'est 25 kilomètres. Je suis avec Nicolas qui est l'éleveur.
00:38 Vous êtes l'éleveur des 37 vaches.
00:41 En quoi c'est important pour vous de faire cette transhumance ?
00:45 En fait, la transhumance, c'est très important pour nous parce que ça nous permet de libérer
00:48 notre exploitation de notre bétail.
00:51 Du coup, pendant qu'elles sont en estive, on fait tout ce qui est fourrage,
00:54 récolte de foin pour passer l'hiver prochain.
00:57 Vous me disiez que par exemple, l'année dernière, quand vous l'aviez fait,
00:59 vous aviez dû rapatrier les bêtes plus tôt parce qu'il y avait de moins en moins d'herbes fraîches en haut.
01:05 Ça, c'est une conséquence concrète du réchauffement climatique ?
01:08 Oui, réchauffement climatique, au-delà de la sécheresse qui s'est passée l'été dernier,
01:12 il y avait moins d'herbes. Du coup, le bétail bougeait pour aller chercher de l'herbe.
01:16 Et du coup, on a dû descendre plus tôt.
01:18 Et ça veut dire pour nous, rentrer les vaches en stabulation et les soigner plus tôt que prévu.
01:23 Pour vous, ça veut dire aussi plus de frais, j'imagine, puisque du coup,
01:28 le temps qu'elles ne passent pas en haut, c'est du temps où vous devez vous en occuper ici, c'est ça ?
01:31 Oui, forcément, c'est ça. Du coup, vu qu'on est sur des petites structures,
01:36 on a dû acheter du fourrage extérieur, des aliments extérieurs.
01:39 Et au niveau des coûts de production, c'est sûr que c'était une année particulière.
01:44 Est-ce que ça vous inquiète pour les prochaines années de savoir comment vous allez pouvoir vous adapter à ça ?
01:48 Oui, c'est inquiétant. C'est inquiétant.
01:51 Il va falloir s'adapter, forcément, soit encore repartir sur des systèmes encore plus extensifs,
01:56 c'est-à-dire moins de vaches sur exploitation et être autonome de plus en plus.
02:00 Et justement, encore transhumer le mieux possible et le plus longtemps possible.
02:05 Et plus loin, éventuellement, c'est une option aussi ou pas ?
02:08 Pour l'instant, non, parce que c'est quand même des estives qui répandent bien.
02:11 Il y a pas mal d'herbes assez tôt.
02:13 Et l'été, on a quand même de la chance d'avoir quelques orages.
02:16 Du coup, on s'en sort pas trop mal jusqu'à présent, à part l'année dernière.
02:19 Vous voyez, on a une invitée surprise qui a voulu faire partie du direct.
02:23 Je n'ose pas lui dire qu'elle va devoir marcher 25 km, mais en tout cas, moi, je vais les suivre.
02:28 Évidemment, on va suivre ça ensemble toute la matinée.
02:31 C'est vrai qu'elle n'a pas l'air très motivée comme ça, par cette longue transhumance.
02:34 Ou alors, elle est intriguée par la caméra.
02:37 Faites-lui un petit coucou pour nous et bon courage à toutes ces vaches.
02:40 On vous retrouve dans une heure pour la route.

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