Karim Leklou : "Vincent doit mourir est le portrait de la France d'aujourd'hui"
Du jour ua lendemain, Vincent se fait lyncher par tous les êtres humains qu'il croise. C'est le pitch hyper efficace d'un survival à la française avec Vimala Pons et Karim Leklou, présenté à la Semaine de la critique.
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00:00 jour de tournage, je me suis dit l'objectif numéro un, quoi qu'il se passe,
00:03 c'est d'essayer de pas mourir.
00:06 Je dirais que c'est un film effectivement sur des personnages ordinaires qui
00:23 essayent de survivre dans un monde brutal. Et comment tomber amoureux et
00:29 comment l'espoir humain peut sauver encore des choses dans une société qui
00:32 va mal. Je trouvais que ça racontait la France d'aujourd'hui de façon très
00:37 forte. Dans un film en plus hyper jouissif. Pas un pamphlet, pas un film à thèse, pas
00:42 un film qui fait la morale, mais au contraire dans un film de bagarre où les
00:48 gens se battent au sens propre du terme et parfois même dans la merde.
00:51 Sans dévoiler quelque chose mais en film il y a vraiment une scène où la
00:55 matière fécale joue son rôle. Pardon de parler de ça sur premier, mais du coup
01:00 voilà c'est le film aussi et il y a quelque chose aussi
01:04 de l'ordre de comment traiter ça à travers les corps et ça j'ai trouvé
01:07 ça, quand ça c'était un film hyper fort.
01:11 Le premier jour de tournage, je me suis dit l'objectif numéro un, quoi qu'il se
01:24 passe, c'est d'essayer de pas mourir. C'est gentil sur le papier mais quand même le
01:28 type se fait tabasser tout le long du scénario et en plus il y avait un moment
01:32 où d'ailleurs quand il rend la violence, en tant qu'acteur il y avait
01:35 quelque chose de jouissif à force d'encaisser, on a envie de rendre un peu...
01:37 Voilà du coup on s'est beaucoup préparé physiquement. En fait l'originalité du
01:42 film c'est que c'est pas Jason Statham qui se bat et c'est plus un gars qui a
01:46 des tablettes de chocolat qui ont fondu. Voilà.
01:48 Malheureusement bien fondu dans mon cas.
01:50 Tu peux m'ouvrir la porte parce que j'arrive pas à l'ouvrir là, j'ai essayé et c'est bloqué
01:54 je sais pas pourquoi.
01:55 Oui bien sûr je vais t'ouvrir.
01:56 Je vais te ramener chez toi, t'inquiète pas.
01:59 Mais il faut que tu fermes les yeux.
02:03 Pourquoi ?
02:04 Parce que si tu ouvres les yeux tu vas me regarder et tu vas vouloir m'agresser à nouveau.
02:07 J'ai été ébloui par son jeu, je trouve qu'elle ramène beaucoup d'humanité, d'humour dans le film
02:13 et de l'espoir, un espoir humain important. C'est ce que parle souvent en ce moment
02:19 de choses autour du cinéma. Il y a aussi des touches d'espoir et vu ma la pensée
02:23 c'est définitivement une grande touche d'espoir dans le cinéma français
02:26 et pour moi c'est une des plus grandes actrices du cinéma français.
02:29 C'est une petite Stafy, voilà.
02:39 Elle est dans la compétition de la Palme d'Oc.
02:41 Notez, elle fait un travail assez formidable.
02:44 Je dis que j'étais dingue de chien et d'ailleurs je l'appelais souvent sur le tournage.
02:47 J'avais des morceaux de poulet donc ça a créé une complicité assez formidable.
02:50 Et je lui disais "les biens" comme ça mais réellement.
02:54 Quand j'étais en danger, c'était fou, il y avait un tel attachement
02:57 que des fois il la tenait pour qu'elle ne vienne pas m'aider dans les combats.
03:01 En fait ce qui était beau c'est qu'il y avait un regard de chien sur le monde humain.
03:06 Et il y a un plan qui m'a tombé par terre.
03:09 Je trouve que c'est une grande performance canine.
03:11 Donc nous, nous candidatons officiellement pour la Palme d'Oc.