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00:00 J'imagine que ce festival a quelque chose de très particulier pour vous,
00:03 puisqu'il y a exactement dix ans, vous étiez venu ici avec "La vie d'Adèle".
00:07 Qu'est-ce que ça représente exactement, Cannes ?
00:10 Moi, je trouve que c'est à chaque fois magique,
00:12 parce que tout dépend avec quelle équipe et pour quel film tu viens,
00:16 mais il y a toujours une célébration.
00:17 Mais c'est vrai que ça représente tout l'émerveillement des premières fois,
00:21 parce que le Cannes de "La vie d'Adèle", il y avait tout de particulier.
00:24 Il y avait la découverte, la Palme d'or, j'ai découvert le film à Cannes.
00:28 J'ai découvert ce que c'était que l'exercice de promotion toute la journée.
00:32 C'était plein plein plein de premières fois.
00:33 Vous aviez découvert "La vie d'Adèle" sur l'écran, le jour de la projection.
00:36 Oui.
00:37 Comme vous découvrez là, aujourd'hui, le film que vous venez présenter à la projection.
00:41 Oui, "Le rêve d'un animal", je l'ai découvert hier soir.
00:43 C'est étrange ou... ?
00:44 Moi, j'adore en fait, je ne me sens pas du tout piégée, au contraire,
00:47 parce que du coup, je trouve que l'envie de découvrir le film
00:50 est plus forte que des petits stress de travail.
00:54 Et puis, c'est quand même les meilleures conditions pour regarder un film à Cannes.
00:58 C'est son deuxième film, donc, Thomas Cahiers.
00:59 On peut encore parler d'un jeune réalisateur,
01:02 parce que je mets ça entre guillemets, parce qu'il a quand même 43 ans.
01:05 Mais ça me permet de remarquer que vous choisissez toujours des réalisateurs,
01:09 que ce soit Janery, Justine Trier, Dupieux, Jiménez, Déamitius.
01:13 Aucun d'entre eux n'a plus de 50 ans.
01:16 Ah ouais ?
01:16 Ouais.
01:17 Non, franchement, ce n'est pas fait exprès.
01:19 Si par exemple, une carte vermeille comme moi vous approche...
01:22 Toi, je dirais oui, Antoine.
01:24 Si je pense à vous pour un prochain casting...
01:26 Je viens.
01:27 Vous venez ?
01:27 Ouais.
01:27 OK, d'accord.
01:28 Cut.
01:29 Non, je ne peux pas, je ne suis pas disponible.
01:31 Non, non, ouais, non, là, ça n'a rien à voir.
01:32 C'est vraiment la vision, le regard.
01:33 Et puis, là, en l'occurrence, le film de Thomas,
01:36 j'avais énormément envie de jouer l'homme oiseau.
01:39 Mais votre rôle à vous, celui de la gendarmette,
01:41 c'est celui qui permet au spectateur de s'accrocher au réel.
01:44 Ouais, et au concret.
01:45 Ouais, et au concret.
01:46 Je joue une jeune gendarmette qui pense que, pour une fois,
01:49 elle va avoir une fonction dans le métier qu'elle a choisi,
01:53 quelque chose de concret, justement.
01:55 C'est une gendarme locale et elle se dit, tiens,
01:57 enfin, il se passe quelque chose, je vais participer.
01:59 Et finalement, pas du tout.
02:00 Et puis, elle se rend vite compte qu'il faut choisir un peu son camp
02:04 dans cette société, de se dire, est-ce qu'on est pour ou contre les animaux ?
02:06 Parce que dans le film, la société décide de les parquer
02:08 dans des formes d'hôpitaux et traite leur mutation
02:11 comme une sorte de maladie mystérieuse.
02:12 C'est un film qui travaille dans un genre fantastique,
02:15 qui n'est pas le genre le plus développé en France.
02:17 Oui.
02:18 Vous-même, vous êtes amatrice de ce genre de film.
02:21 Vous aimez bien voir les chocottes, par exemple, au cinéma ?
02:23 Les quoi ?
02:24 Les chocottes.
02:24 Je croyais que c'était un grand cinéaste, je me disais, je ne connais pas.
02:27 Mais c'est un grand cinéaste aussi.
02:28 C'est un grand cinéaste aussi.
02:30 Il doit avoir plus de 50 ans pour ça.
02:31 Vous aimez bien aller voir les chocottes ?
02:33 Oui, j'aime bien.
02:36 Quand j'étais petite, j'adorais les vrais films d'horreur en boissant.
02:39 Et non, moi, j'aime bien Alien, Avatar, tous ces registres-là,
02:43 Matrix où c'est fantastique et un peu philosophique.
02:46 J'aime beaucoup.
02:47 Si on vous donnait à choisir, vous, une métamorphose ?
02:51 Je pense soit un loup pour la meute, pour les scènes de meute.
02:55 Louvre ?
02:56 Oui, louvre.
02:57 Soit un petit paresseux.
02:58 Un petit quoi ?
02:59 Un petit paresseux.
03:00 Un petit paresseux ?
03:01 Oui, il mange, il dort 70% de la journée, c'est sympathique.
03:04 Eh bien là, il faut faire un choix.
03:05 Il faut faire un choix, Adèle, parce que le petit paresseux, il se fait bouffer par le loup.
03:08 C'est vrai, alors loup.
03:09 Le loup ?
03:10 Oui.
03:10 D'accord.
03:10 J'ai fait un peu le compte des projets en cours.
03:12 Il y a cinq films qui arrivent.
03:15 Ça ressemble à quoi, la vie d'Adèle, aujourd'hui ?
03:18 En octobre, je me suis fait casser le nez sur le film de Mélanie Laurent.
03:21 Il était à droite.
03:22 Après, une opération, je suis partie travailler pour Audeley Arapin sur un film un peu surnaturel
03:28 où on raconte la première prison virtuelle mondiale.
03:33 Et là, je fais le film de Gilles, pour lequel je me suis tendue en platine.
03:36 Donc, ça ressemble à ce non-sens-là qui a tout le sens du monde pour moi.
03:41 Dans quelles circonstances vous vous êtes cassé le nez ?
03:43 Ça m'intéresse.
03:44 En fait, je vous montrerai les photos, vous allez pleurer de rire.
03:48 Je faisais une scène de cascade, de bagarre, et on a changé un truc dans la chorégraphie.
03:53 J'ai oublié qu'il y avait un énorme crochet et ça tournait même pas.
03:56 C'était une repète.
03:57 Je me suis pris un énorme crochet et j'avais le nez là.
04:00 Du coup, on a sinistré le tournage.
04:02 D'ailleurs, si tu me regardes bien, il est un peu à droite, quoique je suis maquillée.
04:05 Il fait "tac", mais il était là.
04:09 Donc, ça va.
04:10 Merci, Adèle.
04:11 Merci à toi, à vous.
04:12 À vous, nous, à vous, toi.
04:14 Au cinéma, à la vie, à l'amour.
04:16 À nous.
04:17 Voilà.
04:18 [SILENCE]

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