Le 22 mai 1973, Georges Lang commençait une nouvelle émission entre minuit et 3h depuis les studios de RTL à Luxembourg : ''Les Nocturnes''. Pour célébrer ces 50 ans, une émission anniversaire est organisée ce soir à partir de 23h, une émission 100% "live" avec des artistes, des invités et des auditeurs de France et de l'étranger.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL matin week-end jusqu'à 9h15.
00:08 Stéphane Carpentier.
00:10 Evadez-vous en Californie.
00:29 Parcourez le Tennessee.
00:31 C'est la fin de la semaine.
00:33 C'est la fin de la semaine.
00:36 Ça fait 50 ans que ça dure. 50 ans que cette voix-là nous accompagne la nuit.
00:40 Et on est bien content de la voir le matin ce dimanche.
00:43 Bonjour à vous Georges Langlert.
00:44 Bonjour, ça va bien ?
00:45 Ça va très bien. Je dis vous, je vais me permettre une chose exceptionnelle.
00:48 Parce qu'on est normalement dans la vie...
00:50 Ça fait un moment qu'on se connaît.
00:51 Quand on aime les stones tous les deux, ensuite on a l'espoir.
00:53 Donc on va faire du thû.
00:55 50 ans la nuit prochaine, 23h, 2h du matin sur notre antenne.
00:59 5 décennies d'émissions.
01:01 Ça fait bizarre parce que j'ai toujours voulu faire ce métier.
01:05 Quand j'étais ado, j'avais envie de faire de la radio.
01:08 C'est un métier, presque une vocation, mais un métier passion en tout cas.
01:11 Et je m'étais dit, ça durera le temps que ça durera.
01:14 Parce que je savais bien que les carrières à la radio sont parfois éphémères.
01:18 Mais là, force est de constater qu'en faisant la nuit, en plus à Luxembourg,
01:22 on était un peu éloigné de la direction générale.
01:24 On nous oubliait un peu, donc on nous laissait faire.
01:27 Puis nous, on jouait de notre côté ce qu'on voulait, parce qu'on avait la passion de la musique.
01:32 À l'époque où on a démarré, il n'y avait pas beaucoup d'émissions de rock en France.
01:36 Et Bernard Schuh qui a fait avec moi cette émission, il a pensé comme moi.
01:40 Et moi, on s'était dit, on va révolutionner les choses.
01:43 Parce qu'il arrive des disques de David Bowie, d'Elton John, des Rolling Stones.
01:48 Les Stones existaient depuis déjà longtemps, mais des disques intéressants.
01:51 Il y avait plein de disques à se mettre dans les oreilles.
01:54 Pink Floyd par exemple, avec "The Dark Side of the Moon".
01:56 On s'est dit, il faut rassembler tout cela et faire une émission qui nous ressemble,
02:02 qui ait le reflet de ce qu'on aime.
02:04 Et en fait, comme on avait les mêmes goûts, on s'est bien entendu,
02:07 on a fait ça et on nous a laissé faire.
02:10 C'est ça, c'est-à-dire que c'est l'impression, le sentiment d'une vraie liberté ?
02:14 Oui, totale. Et je dois dire que les Nocturnes n'auraient pas pu exister
02:18 si on n'avait pas eu cette liberté.
02:20 D'ailleurs, personne ne m'a jamais rien dit en matière de programmation.
02:24 C'est dans mon contrat, maintenant c'est dans mon contrat.
02:26 Je l'ai fait mettre, j'ai dit "écoutez, condition sénéquanonne, il fait sa programmation lui-même".
02:30 Ok, on le fait, je signe et c'est parti comme ça pendant 5 décennies.
02:35 C'est formidable et je ne connais personne en France qui a cette liberté totale que j'ai là sur RTL.
02:41 C'est un cadeau, merci les patrons.
02:44 50 ans, c'est un record de longévité, on est bien d'accord en entendre ça.
02:47 Un record de longévité pour une même émission avec le même animateur.
02:51 Mais il y a d'autres émissions de plus en plus longues que la mienne.
02:54 J'ai des concurrents, le Masqué et la Plume, mais même chez nous, le Stop ou encore.
02:58 Mais avec des animateurs différents.
03:00 Avec le même bonhomme là.
03:02 Et pas avec celui qui a créé l'émission en tout cas.
03:04 50 ans à faire écouter de la musique aux auditeurs la nuit, à faire découvrir la musique.
03:09 A partager, c'est le mot. Partager.
03:11 Je le dis souvent, je le répète, je suis un passeur avant tout.
03:15 Moi je reçois les disques, je fais des sélections, je les propose.
03:19 Et puis on fait bon ménage.
03:21 Maintenant qu'il y a des réseaux sociaux, je prends immédiatement la température.
03:24 Mes followers sont nombreux, ils m'aident à penser que je ne me suis pas trompé dans le choix de mes sélections.
03:30 Et tout ça fait bon ménage, moi j'adore ça.
03:32 Le partage, comme vous dites, et faire...
03:34 Comme tu dis.
03:35 Comme tu dis, pardon. Comme quoi c'est difficile à l'antenne.
03:37 Et surtout à faire découvrir de la musique.
03:39 Moi je me souviens, j'étais étudiant à la fac et j'écoutais Les Nocturnes avec Georges Lang.
03:42 Et j'ai découvert plein de choses.
03:44 On va faire un petit jeu.
03:45 On va voir si par exemple ça, ça te parle et tu peux nous dire qui c'est.
03:49 Il a décidé de me planter.
03:58 Dès le premier ? Non.
04:00 La voix je la connais, mais je ne la reconnais pas tout de suite pour donner le nom.
04:04 Jimmy Page.
04:05 Jimmy Page, oui bien sûr. Jimmy Page, oui.
04:07 Mais ce n'est pas un chanteur au départ.
04:09 Non, à la base non.
04:10 Un autre, un joli.
04:13 Qu'est-ce qu'il faut que je dise ? Le titre ? L'artiste ?
04:16 Le titre, facile.
04:18 Oui, oui, oui. On a tous en nous quelque chose de Tennessee.
04:21 Une chanson formidable, quoi.
04:23 Qui fait pleurer les gens quand ils la chantent.
04:25 Et qui n'a rien à voir avec le Tennessee, l'état de Nashville. Non, non, non.
04:28 On a autre chose, toi.
04:30 Ben oui.
04:33 Elle va parler de ma voiture, là.
04:35 Janis Joplin, Mercedes-Benz.
04:38 Jusqu'ici c'est pas mal, Georges.
04:40 Oh, qu'est-ce qu'il y a dans le son.
04:42 C'est un Jenny Cash, ça.
04:50 Un autre, facile.
04:54 Bob Dylan, évidemment.
05:08 Ces grandes stars, elles sont toutes venues.
05:10 Non, pas toutes.
05:11 Dylan, par exemple, c'est ça que je n'ai jamais eu.
05:14 J'aurais tellement voulu interviewer Elvis Presley.
05:16 Mais ça, c'est de ma faute.
05:17 Parce qu'en 1969, je me trouvais à Las Vegas.
05:21 Et il chantait dans des casinos.
05:23 Pour moi, c'était déjà une autre carrière.
05:27 J'étais moins attiré par Elvis.
05:29 Je l'ai regretté par la suite.
05:31 Donc, j'ai un petit peu tourné le dos à Elvis.
05:33 Vraiment, je suis navré de ne pas l'avoir rencontré.
05:36 L'avoir rencontré, j'aurais pu.
05:38 Mais bon, j'étais attiré par "Cross Beaches" de La Chagnyang à Los Angeles.
05:41 Par toute cette nouvelle façon de chanter de Laurel Canyon.
05:45 Avec Poco, les Eagles, Inda Ronstadt, Émile Loiris, tout ça.
05:48 Et je dois dire que c'est vrai que Elvis...
05:51 Je n'ai même pas été le voir en concert.
05:53 Alors que j'aurais pu.
05:55 Erreur de jeunesse.
05:56 50 ans, est-ce que la voix a évolué ?
05:59 Quand je passe l'indicatif qui a été enregistré il y a une cinquantaine d'années.
06:03 La voix est un peu différente dans la mesure où les micros sont différents.
06:06 Les traitements de son des radios sont différents.
06:09 Mais ma voix n'a pas trop changé.
06:11 Merci, je ne fume pas, je ne bois pas.
06:13 Tu connais ça, tu es sportif aussi.
06:15 Et puis, voilà, c'est un don du ciel.
06:18 Mais regarde David Crosby, jusqu'à sa mort, il a gardé la même voix.
06:21 Jusqu'à sa mort.
06:22 Et pourvu que ça dure encore longtemps.
06:24 L'homme qui fait tout dans la radio.
06:27 C'est-à-dire qui diffuse aux auditeurs, qui appuie sur les boutons, qui lance la musique.
06:31 Je fais le script et la programmation, on se l'utilise.
06:34 C'est un vrai luxe, c'est une liberté aussi ?
06:36 Oui, c'est une liberté, mais c'est beaucoup.
06:38 Oui, c'est beaucoup de boulot.
06:40 Heureusement que j'ai un bon assistante, il est là derrière cette console.
06:43 Il m'aide beaucoup, parce que sans lui je ne pourrais plus rien faire.
06:46 Tu sais que je commencerais à être un vieux monsieur.
06:48 Non, mais non.
06:49 Je ne marche pas avec une canne, mais c'est pour bientôt, c'est programmé.
06:53 Bon anniversaire en tous les cas.
06:55 Merci Stéphane.
06:56 23h, 2h du matin avec Eric Jeanjan, avec des invités, avec eux du Bon Band, avec des surprises.
07:00 On verra, on verra si on tient le coup pendant 3h, parce que je n'ai plus l'habitude.
07:05 Tu sais que je m'arrête à 1h maintenant.
07:07 Et en tout cas, vive les Rolling Stones.
07:09 Comme d'habitude, on se quitte à 2h.
07:10 J'ai invité Mick Jagger, mais il m'a dit "tu sais George, après les 90 ans, le 26 juillet, je ne fais plus ça maintenant".
07:17 George Lang c'est du RTL à 100%. Merci beaucoup.
07:21 *Musique*
07:41 Avec Mick Jagger et compagnie, on salue Jean-Claude qui est à l'écoute,
07:44 Vanou qui est en Normandie qui est à 12°C, Fatou qui est à Ruelle, Malmaison, 13°C.
07:49 Et le soleil, elle dit merci pour tout. A tout de suite pour la météo.
07:53 *Musique*
08:00 *Bruit de la musique qui s'arrête*
08:02 [SILENCE]