La Matinale Week-End du 21/05/2023

CNEWS

Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

Transcript

00:00:00 -Bonjour à tous, ravis de vous accueillir

00:00:02 dans "La Matina".

00:00:03 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info,

00:00:06 de l'analyse des débats.

00:00:07 Mais tout d'abord, l'éphéméride de votre dimanche 21 mai,

00:00:10 c'est avec Alexandra Martinez.

00:00:12 (Générique)

00:00:14 ---

00:00:17 -Chers amis, bonjour.

00:00:18 Vous l'aurez remarqué, nous avons placé, entre guillemets,

00:00:22 le mot "saint" pour parler de Constantin.

00:00:24 Vous allez voir, en effet, que son cas est très particulier.

00:00:28 Il naît en 272 sur le territoire de l'actuel Serbie.

00:00:32 Son père est l'empereur Constansclor.

00:00:35 Il est élevé dans le culte des dieux païens.

00:00:38 On sait que sa jeunesse fut marquée par une apparition miraculeuse

00:00:42 à la veille de la bataille du Pont Milvius,

00:00:45 Ponte Milvio à Rome, en 312.

00:00:48 Ce jour-là, une croix se dessine dans le ciel

00:00:52 et une phrase apparaît.

00:00:53 "Par ce signe, tu vaincras."

00:00:56 Et de fait, il va remporter la victoire.

00:00:59 Ce sera le déclencheur de sa conversion,

00:01:02 même s'il ne reçoit pas le baptême.

00:01:04 Il va faire beaucoup pour les chrétiens.

00:01:07 Il met fin aux persécutions par l'Edit de Milan en 313.

00:01:10 Il va faire construire des basiliques,

00:01:12 dont Saint-Pierre au Vatican et Saint-Jean du Latran.

00:01:16 Il va même concéder un territoire au pape.

00:01:20 Mais on ne peut pas dire que sa vie morale

00:01:22 soit particulièrement édifiante.

00:01:24 C'est ainsi qu'il n'acceptera de recevoir le baptême

00:01:28 que le jour de sa mort en 337.

00:01:31 Et encore, par un prêtre hérétique.

00:01:34 Vous comprenez donc l'usage des guillemets.

00:01:37 Et voici le dicton du jour que l'on doit à Saint-Thiebaud,

00:01:40 que l'on fête aussi aujourd'hui.

00:01:43 Quand la vigne est en fleur à la Saint-Thiebaud,

00:01:46 il n'y a ni bien, ni maux.

00:01:48 C'est tout pour aujourd'hui.

00:01:50 À demain, chers amis. Ciao !

00:01:54 -Un plateau du tonnerre pour décrypter l'actualité.

00:01:57 Arthur De Vatrigan, directeur de l'Incorrect.

00:02:00 -Bonjour. -Face à vous,

00:02:01 Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique.

00:02:05 Bonjour. -Bonjour.

00:02:06 -Et à vos côtés, Harold Imane,

00:02:08 pour décrypter l'actualité internationale.

00:02:11 Mais avant, la météo de votre dimanche 21 mai,

00:02:15 c'est avec Karine Durand et la chaleur qui fait son retour au Nord.

00:02:19 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.

00:02:21 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.

00:02:24 Préparation et remplacement de pare-brise.

00:02:27 -Des conditions particulièrement agréables

00:02:29 se mettent en place sur la moitié Nord,

00:02:32 avec un plein soleil dès le début de journée.

00:02:35 On a juste parfois quelques brumes, quelques nuages bas

00:02:37 sur les côtes normandes, mais rien de grave.

00:02:40 Au Sud, c'est une autre ambiance,

00:02:42 avec des précipitations tout au long de la journée.

00:02:45 Les plus fortes pluies se produisent d'ailleurs

00:02:47 jusqu'à 10h du matin environ sur les Pyrénées-Orientales,

00:02:51 le Roussillon, la côte méditerranéenne,

00:02:53 et on a vraiment besoin d'une ambiance instable.

00:02:56 Au cours de l'après-midi, on retrouve ces belles conditions.

00:02:59 Par contre, on a un peu plus de nuages

00:03:01 qui arrivent progressivement sur la région Grand Est.

00:03:04 Les averses orageuses vont pouvoir remonter localement

00:03:08 jusque sur le Grand Est, partout ailleurs,

00:03:10 de fréquents orages. Attention, il y a un risque de grêle

00:03:13 très présent sur le Sud-Est, mais aussi sur les régions centrales

00:03:17 des orages qui peuvent être localement violents.

00:03:20 Toujours un peu de vent de Nord sur les côtes de la Manche.

00:03:23 Les températures sont de saison ce matin,

00:03:25 avec 13 à Paris notamment,

00:03:27 9 à Brest, un maximum de 15 sur la côte méditerranéenne.

00:03:31 Au cours de l'après-midi, la chaleur remonte

00:03:34 jusque sur les régions du Nord, notamment sur l'Alsace,

00:03:37 avec 26 degrés à Nancy,

00:03:40 23 prévus pour la capitale.

00:03:42 Également des valeurs assez élevées sur le centre,

00:03:45 24 à Bourges, 25 à Besançon,

00:03:47 et Dijon, c'est au-dessus des moyennes de saison.

00:03:50 Il fait plus chaud au Nord qu'au Sud.

00:03:53 -Problème de pare-brise ?

00:03:54 Pas de stress.

00:03:55 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.

00:03:59 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:04:01 -La matinale week-end, c'est parti.

00:04:03 A l'un de votre journal de 7h.

00:04:05 Attaquer les maires équivaut à attaquer la République.

00:04:08 L'Association des petites villes de France

00:04:11 crie son exaspération dans une tribunaue.

00:04:13 L'an dernier, les violences verbales et physiques

00:04:16 contre les élus ont augmenté d'un tiers.

00:04:18 Les démissions s'enchaînent.

00:04:20 -Qui voudra encore administrer nos villes en 2026 ?

00:04:23 Peut-être plus grand monde.

00:04:25 Un examen de conscience est à mener dans notre société.

00:04:28 Nous serons en direct avec un maire démissionnaire

00:04:30 du département de la Côte d'Or.

00:04:32 Les dernières images de Barkhmout en Ukraine,

00:04:35 ville en cendre où flottent les drapeaux russes.

00:04:38 Moscou affirme avoir pris le contrôle de la ville.

00:04:40 Kiev dément après des mois d'acharnement

00:04:43 sur cette commune de l'Est.

00:04:45 Quel enjeu représente-t-elle dans ce conflit ?

00:04:47 C'est l'enjeu de l'administration.

00:04:49 -Cette polémique a Toulouse.

00:04:51 Le mois dernier, des policiers ont demandé aux chefs d'établissement

00:04:55 d'indiquer le taux d'absentéisme au jour de l'Aïd.

00:04:58 La gauche monte au créneau.

00:04:59 Des députés dénoncent un fichage religieux et un racisme d'Etat.

00:05:03 Les mots sont forts.

00:05:04 Sont-ils excessifs ? Vous nous donnez votre avis.

00:05:07 La peur ne doit pas être du côté des maires.

00:05:09 Aucune menace, aucune violence n'est légitime envers les élus,

00:05:13 quels qu'ils soient.

00:05:14 Cette tribune dans le JDD ce matin

00:05:16 du président de l'association des petites villes de France.

00:05:20 Il nous parle du mal-être des maires.

00:05:22 On a beau dire qu'ils sont les élus préférés des Français,

00:05:25 ces maires, on ne sait pas les respecter.

00:05:28 Entre les équations budgétaires impossibles,

00:05:30 les sollicitations permanentes et les agressions trop fréquentes,

00:05:34 beaucoup démissionnent ou envisagent de ne plus se représenter.

00:05:37 Un phénomène inquiétant pour notre démocratie

00:05:40 mais qui appelle à une remise en question de chacun d'entre nous.

00:05:44 Un exemple explicatif de ce mal-être,

00:05:46 c'est avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy.

00:05:49 -Ils sont en première ligne sur le terrain.

00:05:51 Les maires éprouvent de plus en plus de difficultés

00:05:54 à exercer leurs fonctions.

00:05:56 Les causes sont nombreuses, selon Ludovic Rochette,

00:05:59 président de l'association des maires de la Côte d'Or.

00:06:02 -La gestion d'une commune devient de plus en plus compliquée,

00:06:05 financièrement, par l'addition de normes.

00:06:08 Les agressions se succèdent.

00:06:10 C'est une fonction passionnante, mais de plus en plus compliquée.

00:06:14 -Dernièrement, Yannick Moraes, maire de Saint-Brévin-les-Pins,

00:06:17 a vu son logement incendié, à part la suite démissionné.

00:06:20 Selon l'association des maires de France,

00:06:23 les agressions envers les maires sont en hausse de 15 % en 2022.

00:06:26 -Ce qu'ils demandent, c'est bien sûr des peines sévères,

00:06:30 des peines qui sont prononcées plus rapidement.

00:06:32 Les maires sont aussi en attente

00:06:35 d'une discussion franche avec l'Etat

00:06:39 pour qu'on puisse sereinement être maire aujourd'hui,

00:06:43 ce qui n'est pas le cas.

00:06:44 -Pour Ludovic Rochette,

00:06:45 ces démissions à répétition doivent nous alerter.

00:06:48 -En 2026, la situation peut être beaucoup plus compliquée.

00:06:52 Et s'il n'y a pas cette appétence à devenir maire en France,

00:06:56 c'est notre édifice qui est quand même remis en cause.

00:06:59 -Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,

00:07:02 depuis 2020, 1 293 maires ont raccroché leur écharpe à mi-mandat.

00:07:06 -Et donc, on se rend compte, finalement,

00:07:12 que ces élus de proximité sont les maires qui oeuvrent au quotidien.

00:07:15 Aujourd'hui, ces maires, en particulier dans les petites villes,

00:07:19 sont en première ligne pour les difficultés rencontrées.

00:07:22 -Vous savez l'expression consacrée,

00:07:24 ce sont les seuls élus qui sont importés de BAF.

00:07:27 Malheureusement, il y en a qui s'en prennent vraiment des BAF.

00:07:30 C'est un symptôme assez important de notre crise démocratique

00:07:35 parce que les élus locaux sont les racines de notre démocratie.

00:07:40 Et si ces racines commencent à se couper

00:07:43 et à devenir de plus en plus fragiles,

00:07:45 on va connaître des glissements de terrain

00:07:48 qui vont avoir des répercussions sur les autres strates

00:07:51 de notre système démocratique.

00:07:53 Et d'autant plus que l'élu jusqu'à présent,

00:07:57 c'était le...

00:07:58 L'élu local, le maire, était l'élu le préféré des Français,

00:08:02 si je puis dire, 50 % des Français accordaient une grande confiance

00:08:06 à leurs élus locaux, tout simplement parce que la proximité

00:08:10 faisait qu'ils étaient en relation directe avec lui,

00:08:13 savent pourquoi ils votent

00:08:15 et peuvent demander plus facilement des comptes.

00:08:18 Dans cette crise, on sent de plus en plus une sécession des élites.

00:08:21 Si au niveau local, ça commence à se fissurer aussi,

00:08:25 la crise risque pas de se terminer d'ici là.

00:08:28 -La proximité a semble-t-il longtemps protégé les élus,

00:08:33 les maires, notamment, des violences ?

00:08:35 Aujourd'hui, ça ne semble plus être le cas.

00:08:38 Ce qui est dit dans cette tribune suscite autant de rejets

00:08:41 que de respect.

00:08:42 -C'est un phénomène plus général.

00:08:44 Il y a une montée en puissance de la violence

00:08:48 qui, d'ailleurs, expose finalement tous les Français,

00:08:51 d'une certaine manière, à des actes qui, aujourd'hui,

00:08:54 sont des actes de violence, d'incivilité, etc.

00:08:57 Les maires, évidemment, sont exposés aussi, de leur côté,

00:09:01 à cette situation.

00:09:02 Ca pose problème, car le maire est à la fois

00:09:04 le représentant de ses administrés,

00:09:07 il est aussi le représentant de l'Etat,

00:09:09 il a une double casquette, c'est important.

00:09:11 Ensuite, la réalité, c'est que...

00:09:13 Je ne suis pas convaincu sur le fait

00:09:16 qu'on ait plus de candidats aux élections municipales en 2026.

00:09:20 On disait ça, d'ailleurs, il y a...

00:09:22 Il y a 3 ans, en 2019, au moment des dernières élections municipales,

00:09:28 on pensait qu'il y aurait une crise d'évocation.

00:09:31 Il n'y a pas eu de crise d'évocation,

00:09:33 autant de candidats que lors des élections précédentes.

00:09:37 Le vrai sujet pour les maires, notamment les maires des petites communes,

00:09:41 et ça peut être un facteur de découragement,

00:09:43 c'est que beaucoup de ces maires n'ont strictement plus aucun pouvoir,

00:09:47 parce qu'ils sont intégrés dans des intercommunalités

00:09:51 qui dispensent des vrais pouvoirs, des vrais prérogatives.

00:09:54 Il y a une vraie réflexion à avoir,

00:09:56 j'aimerais entendre les élus là-dessus,

00:09:58 sur la façon dont on élit et contrôle les intercommunalités.

00:10:02 Les intercommunalités prennent des décisions de proximité,

00:10:05 pratiques, de développement économique,

00:10:08 d'aménagement du territoire, qui sont extrêmement importantes,

00:10:12 qui nécessitent des fonds publics, des orientations sur la distance.

00:10:16 Il va falloir réfléchir au fait que l'on doit protéger les élus,

00:10:20 c'est une nécessité absolue, il faut condamner les violences,

00:10:24 mais il faut avoir, et j'aimerais bien entendre les élus là-dessus,

00:10:28 la façon dont on peut améliorer la démocratie locale,

00:10:31 une nécessité, aujourd'hui,

00:10:33 on crée des structures intercommunales,

00:10:35 nouvelles, créées depuis un certain temps,

00:10:38 mais qui disposent de prérogatives et de pouvoirs

00:10:41 et qui, souvent, manquent de démocratie et de transparence.

00:10:45 -Il y a un autre point évoqué dans cette tribune

00:10:48 de l'Association des petites villes de France.

00:10:51 Il faut mobiliser les parquets,

00:10:53 s'assurer que des enquêtes systématiques soient menées.

00:10:56 Quand des maires sont agressés, les plaintes sont déposées,

00:11:00 comment ça se voit dans l'action publique ?

00:11:03 -Il n'y a pas de sévérité sur tout le monde.

00:11:05 Je ne vois pas pourquoi les maires seraient plus privilégiés

00:11:09 que vous, que nous, qui sont le citoyen,

00:11:11 qui sont administrés.

00:11:13 J'espère que le parquet met autant de volonté,

00:11:16 autant de professionnalisme, que ce soit pour le maire

00:11:19 ou pour un administré.

00:11:20 Le symbole de l'écharpe tricolore est important, en effet,

00:11:24 mais l'administré, le français lambda,

00:11:27 mérite autant de justice que le maire.

00:11:29 -Je veux revenir sur ce que disait Arnaud.

00:11:32 C'est ce sentiment de dépossession du maire,

00:11:35 qui n'a plus de pouvoir à cause des strates,

00:11:38 des communautés de communes, des intercommunalités.

00:11:41 L'administré a ce sentiment de dépossession de pouvoir.

00:11:44 La seule personne à qui il rend des comptes,

00:11:47 c'est son maire, qui a porté de baffe.

00:11:50 Le maire n'a pas le pouvoir.

00:11:52 Or, qui doit rendre des comptes ? Ceux qui décident.

00:11:55 -Il y a notre organisation démocratique

00:11:58 qui est très facile.

00:11:59 On parle toujours de référendum.

00:12:01 Si un bien référendum peut être utile,

00:12:04 c'est au niveau local.

00:12:06 On sait pourquoi on vote,

00:12:08 ça se passe à côté de chez soi, et c'est facile à mettre en place.

00:12:12 Comment on s'en part là ?

00:12:13 On veut du référendum partout.

00:12:15 Si on n'arrive pas à le faire marcher à l'échelle d'une commune,

00:12:20 je ne vous raconte pas l'échelle du territoire.

00:12:23 -Moscou revendique depuis hier soir

00:12:25 la prise de Barmout,

00:12:26 théâtre de la bataille la plus sanglante

00:12:29 depuis le début de la guerre.

00:12:31 Vladimir Poutine a félicité la ministre Wagner,

00:12:34 l'armée russe aussi.

00:12:35 L'information est démentie par l'Ukraine.

00:12:38 Bien que la situation soit critique,

00:12:40 c'est dans une ville réduite en cendres

00:12:43 que les drapeaux russes ont été brandis.

00:12:45 Le récit, Clémence Barbier.

00:12:47 -Dans les mains du patron et des combattants

00:12:50 du groupe paramilitaire russe Wagner,

00:12:53 des drapeaux russes à Barmout.

00:12:55 -L'opération pour la prise de Barmout,

00:12:57 le hache-viande de Barmout, a duré 224 jours.

00:13:00 -Tout un symbole pour Moscou,

00:13:02 qui confirme, elle aussi, le contrôle total

00:13:05 de cette ville de l'est de l'Ukraine

00:13:07 après des mois de combats sanglants.

00:13:10 -A la suite des actions offensives

00:13:12 des unités d'assaut de Wagner,

00:13:14 avec le soutien de l'artillerie et de l'aviation de l'unité sud,

00:13:17 la libération de la ville de Barmout est totale.

00:13:20 -Dans un communiqué,

00:13:22 Vladimir Poutine a félicité son armée et Wagner.

00:13:25 De son côté, Kiev dément et assure contrôler

00:13:28 une partie des installations industrielles

00:13:31 et quelques immeubles d'habitation.

00:13:33 Cette semaine, l'armée ukrainienne a revendiqué

00:13:36 la prise de plus de 20 km2 aux forces russes

00:13:39 au nord et au sud de la ville,

00:13:41 mais elle reconnaît que la situation est critique.

00:13:44 Barmout, qui comptait 70 000 habitants avant la guerre,

00:13:47 n'est plus qu'un champ de ruines.

00:13:49 Les deux camps ont subi d'importantes pertes.

00:13:52 La prise de la ville permettrait à Moscou d'afficher une victoire

00:13:55 après une série de revers humiliants.

00:13:57 -L'éclairage d'Harold Imane,

00:13:59 spécialiste des questions internationales.

00:14:02 Des mois d'acharnement sur cette ville,

00:14:04 qu'est-ce qu'elle représente concrètement ?

00:14:07 Pourquoi chacun a besoin de revendiquer cette victoire ?

00:14:10 -Ca dépend de quel côté de la frontière on se place.

00:14:13 Vu de Moscou, c'est une victoire.

00:14:15 On a pris une ville moyennement grande,

00:14:17 donc on réussit à avancer.

00:14:19 Mais si on se place du côté ukrainien,

00:14:22 on peut se dire qu'on a retenu

00:14:25 l'offensive russe sur ce point de fixation

00:14:29 et on s'est retirés quand il ne restait plus qu'un champ de mines.

00:14:33 Donc c'est à l'appréciation.

00:14:35 C'est le coup d'après qui nous dira

00:14:38 ce que valait cette bataille.

00:14:40 Mais quand même, la milice Wagner,

00:14:44 qui composait le mercenaire,

00:14:45 et dernièrement entièrement de prisonniers de droits communs

00:14:50 qu'on a libérés de leur prison, s'ils prenaient les armes,

00:14:54 ils ont subi des pertes énormes.

00:14:56 On les a envoyés cyniquement au front,

00:15:01 où ils ont eu des pertes selon toutes les sources colossales.

00:15:06 Et même le chef Prigojine l'a dit plusieurs fois,

00:15:09 l'armée régulière m'abandonne,

00:15:11 vous êtes des mauvais, des méchants,

00:15:14 enfin, je ne dis pas les insultes qu'il a proférées sur YouTube

00:15:18 contre le ministre de la Défense, le chef d'état-major,

00:15:22 être implicitement même Poutine.

00:15:25 Bon, donc c'est lui qui a été saigné, ses troupes,

00:15:28 et maintenant il remet tout à l'armée russe.

00:15:30 Alors est-ce que l'armée russe en fera un bastion ou non ?

00:15:34 C'est la question suivante.

00:15:36 Donc voilà, et puis, bien sûr, la victoire déclarée le jour

00:15:40 où Zelensky est au G7 à Hiroshima,

00:15:44 c'est très symbolique.

00:15:45 On en reparlera tout à l'heure du G7 à Hiroshima.

00:15:49 Je vous laisse finir, peut-être ?

00:15:50 Non, c'était la fin.

00:15:52 Parce que, comme le dit le sujet,

00:15:55 les forces ukrainiennes ont quand même pris quelques positions

00:15:58 au nord et au sud.

00:15:59 Donc ça serait le prélude peut-être à un siège de Bakhmout inversé.

00:16:05 C'est beaucoup trop tôt pour le dire.

00:16:07 C'est de la communication, c'est une prise importante pour la Russie.

00:16:09 Il y a une bataille de communication très claire,

00:16:11 notamment dans le contexte que Harold a rappelé,

00:16:14 celui du G7, parce que finalement, aujourd'hui,

00:16:16 hier, vous aviez deux images.

00:16:18 Vous avez l'image de Zelensky, on en reparlera, au G7.

00:16:22 Et puis, par ailleurs, en effet,

00:16:25 cette revendication de la milice et puis de Moscou

00:16:29 de la prise de Bakhmout,

00:16:31 il faut le rappeler, un an après d'ailleurs

00:16:33 celle de Mariupol, quasiment jour pour jour.

00:16:35 Exact.

00:16:36 Donc c'est un point important pour les Russes, en l'occurrence.

00:16:39 Mais c'est vrai qu'il y a quand même aussi

00:16:41 une bataille de communication interne aux Russes

00:16:43 entre Wagner et l'état-major russe.

00:16:48 Et ce que, finalement, revendique aujourd'hui

00:16:52 le chef de Wagner, c'est d'être celui qui est capable,

00:16:56 d'une certaine manière, de mener l'offensive

00:16:58 là où l'état-major russe est en train de piétiner.

00:17:01 Donc il y a cette réalité aussi.

00:17:03 Ensuite, aujourd'hui, c'est vrai qu'il est trop tôt

00:17:04 pour dire si c'est un tournant ou pas.

00:17:06 Est-ce que c'est un succès, finalement, des Ukrainiens

00:17:08 qui ont réussi, d'une certaine manière, à fixer,

00:17:11 comme le dit Harold, les Russes qui se sont épuisés

00:17:14 dans une sorte de guerre d'attrition ?

00:17:16 Ou est-ce que c'est un tournant, aujourd'hui,

00:17:19 sur le terrain qui préjuge d'une avancée des Russes ?

00:17:24 Nous allons le savoir assez rapidement

00:17:25 dans les jours et les semaines qui viennent.

00:17:27 Arthur de Vatrigan, comment vous analysez

00:17:28 cette prise de Barthmontagne, annoncée par les Russes, en tout cas ?

00:17:31 C'est un bon timing.

00:17:33 C'est sûr que ça tombe à pic

00:17:34 entre, en effet, l'anniversaire de Mario Paul

00:17:36 et, en plus, le déplacement des inscris en France,

00:17:40 un peu partout, et, évidemment, G7.

00:17:43 Ça tombe plutôt bien.

00:17:44 Ensuite, ça nous permet de nous rappeler

00:17:46 qu'il y a une guerre aussi en Ukraine,

00:17:48 parce que, parfois, on a tendance à l'oublier,

00:17:49 parce que l'actualité fait que, tout d'un coup,

00:17:51 on passe à autre chose.

00:17:54 Et il faut des symboles comme ça

00:17:58 pour que l'actualité nous revienne, en tout cas.

00:18:00 En tout cas, nous, Français, je parle en politique intérieure.

00:18:03 Donc, c'est la confirmation, aussi,

00:18:04 que cette guerre de copropriété,

00:18:06 comme disait quelqu'un ironiquement,

00:18:08 n'est pas prête à s'arrêter, va continuer,

00:18:11 parce que, si j'ai bien compris, c'est une prise symbolique,

00:18:14 mais, stratégiquement, pour l'instant,

00:18:16 ça ne présage ni de la défaite de la Russie,

00:18:19 ni de leur victoire.

00:18:20 Donc, ça veut dire que cette guerre n'est pas prête à s'arrêter.

00:18:22 Donc, on est encore dans un enlisement

00:18:24 et on sait les conséquences qu'on a,

00:18:25 en tout cas, d'un point de vue économique

00:18:27 et d'un point de vue géopolitique pour la France.

00:18:29 Et Macron va encore avoir pas mal de travail

00:18:31 en termes d'un point de vue de la communication.

00:18:33 -Allez, on revient en France avec cette polémique à Toulouse.

00:18:35 On apprend que, le mois dernier,

00:18:37 des policiers ont demandé aux chefs d'établissements scolaires

00:18:39 de leur indiquer le nombre d'élèves absents

00:18:42 à l'occasion de la fin du ramadan, le jour de l'Aïd.

00:18:44 Une demande qui a été faite par mail, sans l'aval du rectorat,

00:18:47 qui a d'ailleurs demandé de ne pas y répondre.

00:18:49 Certains s'indignent et parlent de fichage religieux.

00:18:51 Toutes les explications avec Marine Sabourin.

00:18:54 -Quel a été le taux d'absentéisme le jour de la fête de l'Aïd,

00:18:57 le 21 avril dernier ?

00:18:59 Une question envoyée par mail

00:19:01 à plusieurs chefs d'établissements de Haute-Garonne.

00:19:03 -A la demande des services de renseignement,

00:19:05 nous vous sollicitons pour connaître

00:19:07 le pourcentage d'absentéisme lors de la fête de l'Aïd.

00:19:10 -Un message signé par plusieurs correspondants

00:19:12 police, sécurité et école,

00:19:14 des policiers référents de l'Education nationale

00:19:16 qui agiraient à la demande

00:19:18 des services de renseignement territoriaux.

00:19:20 Une demande réalisée sans l'aval du rectorat de Toulouse,

00:19:23 qui ordonne aux directeurs d'école de ne pas y répondre.

00:19:26 -En aucun cas, nous ne menons des enquêtes de la sorte.

00:19:28 Dès que les chefs d'établissement et directeurs d'école

00:19:31 nous ont informés de cette requête,

00:19:32 consigne a été donnée de ne pas y répondre.

00:19:35 -Les syndicats enseignants sont vent debout

00:19:37 et déplorent une atteinte au principe de laïcité.

00:19:39 -Cette demande qui a été faite,

00:19:41 eh bien...

00:19:43 elle va à contre-courant, justement,

00:19:46 de cette laïcité que nous défendons.

00:19:50 C'est une demande qui est assez stigmatisante.

00:19:54 -Une demande similaire aurait été faite début mai dans les Ros.

00:19:58 On va y revenir avec vous en plateau dans un tout petit instant.

00:20:01 Tout d'abord à 7h15, le rappel de l'actualité.

00:20:03 C'est avec vous, Augustin Donatieux. Bonjour.

00:20:05 -Bonjour, Anthony. Bonjour à tous.

00:20:09 Les Républicains mettent au défi le gouvernement sur l'immigration.

00:20:13 Aujourd'hui, dans le JDD, les leaders de la droite

00:20:15 révèlent leur projet de loi.

00:20:17 Un texte de rupture censé offrir de nouveaux moyens juridiques au pays.

00:20:21 Les LR comptent élever au rang constitutionnel

00:20:24 le principe d'assimilation,

00:20:26 revenir sur l'attribution systématique des prestations sociales,

00:20:29 permettre au pays de déroger à la primauté de traités

00:20:31 et du droit européen, ou encore s'opposer

00:20:34 à la régularisation des travailleurs sans-papiers

00:20:37 dans les secteurs en tension.

00:20:38 La présence de Zelensky au G7, au Japon,

00:20:41 une manière de bâtir la paix, selon Emmanuel Macron.

00:20:45 Le président s'est également justifié

00:20:47 sur la mise à disposition de l'un de nos avions présidentiels,

00:20:50 la Volodymyr Zelensky.

00:20:51 C'est la France bâtissant la paix

00:20:54 et cherchant des solutions, a-t-il déclaré.

00:20:57 Grâce à ce prêt, le président ukrainien a pu, je cite,

00:20:59 "obtenir un soutien très clair de la part de l'Arabie saoudite

00:21:02 "et de plusieurs puissances de la région", selon le président.

00:21:06 Et un défilé de stars sur le tapis rouge à Cannes hier soir,

00:21:10 à l'occasion de la projection du dernier film de Martin Scorsese.

00:21:13 Plusieurs stars ont créé l'événement

00:21:15 et ravi les fans au palais des festivals.

00:21:17 Robert de Niro, Leonardo DiCaprio,

00:21:19 Cate Blanchett, Naomi Campbell ou encore Isabelle Huppert

00:21:23 ont posé devant des dizaines de photographes.

00:21:25 -Des policiers ont donc demandé

00:21:29 aux chefs d'établissements scolaires à Toulouse

00:21:31 de leur indiquer le taux d'absentéisme

00:21:34 à l'occasion du ramadan, le jour de l'Aïd,

00:21:36 une demande qui a été faite par mail, sans l'aval du rectorat.

00:21:39 Beaucoup d'indignations sur le plan politique,

00:21:42 essentiellement à gauche.

00:21:43 Je vous montre quelques tweets, notamment du député Paul Vannier,

00:21:47 député LFI du Val-d'Oise.

00:21:48 "Il s'agit d'une tentative de fichage des élèves musulmans

00:21:51 "qui est une pensée gravissime."

00:21:53 Réaction d'Aurélien Taché, député écologiste.

00:21:56 "J'aimerais comprendre la finalité

00:21:58 "de ce fichage des enfants musulmans.

00:22:00 "Le racisme d'Etat existe vraiment."

00:22:02 Ma question, c'est, est-ce qu'on peut parler de racisme d'Etat

00:22:05 et de fichage religieux quand c'est un taux d'absentéisme

00:22:08 qui a été demandé ? C'est anonyme.

00:22:10 Le vrai débat, est-ce qu'il est pas de savoir

00:22:13 pourquoi cette demande a été faite ?

00:22:15 Qu'est-ce que ça apporte véritablement ?

00:22:17 -Pour les réactions, rien d'étonnant

00:22:19 pour les partis de la gauche.

00:22:21 Aurélien Taché devait avoir encore levé trop le coude

00:22:24 car un racisme d'Etat, quand on parle d'une religion,

00:22:27 on ne parle pas entre la race et la religion.

00:22:29 L'islam n'est pas une race, c'est absurde,

00:22:32 mais Aurélien Taché est habitué.

00:22:34 Le fichage, c'est un mot qui est déjà plus juste.

00:22:36 On a fait une étude statistique.

00:22:38 La question, c'est pourquoi on n'a pas de statistiques en France ?

00:22:42 Pourquoi on n'en veut pas alors qu'on en a besoin ?

00:22:45 En tout cas, les renseignements en ont besoin,

00:22:47 et là, c'est vrai que c'est pas très fin

00:22:49 de demander directement aux établissements.

00:22:52 On sait que ça va ressortir.

00:22:54 Ce qui est amusant, c'est la réaction qu'on a entendu

00:22:57 d'un syndicaliste ou de son parent d'élève, je ne sais plus,

00:23:00 sur une atteinte à la laïcité.

00:23:02 C'est marrant de convoquer la laïcité maintenant,

00:23:05 alors qu'on sait depuis la loi de 2004, par exemple,

00:23:08 qu'on a le droit, les élèves musulmans qui fêtent laïd,

00:23:11 de s'absenter.

00:23:12 Est-ce que ça rend en percussion que la laïcité aussi...

00:23:15 -Les parents ont le droit de faire la demande ?

00:23:17 -C'est un peu plus, ce qui n'est pas dans le calendrier.

00:23:20 Est-ce que c'est laïc ?

00:23:22 On mélange un peu tout, et tout rentre en percussion,

00:23:25 ce qui est un peu problématique.

00:23:27 Mais encore une fois, la raison principale,

00:23:29 c'est parce que les statistiques sont interdites.

00:23:32 -C'est de la statistique religieuse officieuse

00:23:35 qui est réalisée, de manière absolument pas discrète

00:23:38 et peut-être pas lourde.

00:23:40 -Elle est faite tous les ans.

00:23:42 Elle est tout le temps faite, cette statistique.

00:23:45 Elle est faite de manière plus discrète.

00:23:47 Là, c'est sorti.

00:23:48 Mais les statistiques, les renseignements,

00:23:51 on a toujours besoin d'avoir des informations.

00:23:53 Quand vous bâtissez une politique, comment réfléchissez-vous

00:23:57 sur du temps long, avec pas de données statistiques ?

00:24:00 La question qu'il faut se poser, c'est s'il est encore intelligent

00:24:04 de ne pas faire de statistiques en France,

00:24:06 avec toutes les limites, les contraintes,

00:24:09 l'Etat de droit, l'homme, évidemment.

00:24:11 -Qu'en pensez-vous, Arnaud Benedetti ?

00:24:13 -L'adresse, évidemment, dans l'expression de la demande

00:24:17 et dans la procédure, je crois que chacun s'accordera

00:24:20 à le reconnaître.

00:24:21 Après, évidemment, je veux dire,

00:24:23 il faut pas non plus tomber, j'allais dire, dans l'excès

00:24:27 et considérer qu'on est là face à l'expression

00:24:29 d'un racisme systémique qui serait l'expression

00:24:32 d'une volonté de stigmatisation d'un certain nombre de populations.

00:24:36 C'est pas le cas.

00:24:38 Mais bon, on voit bien qu'un certain nombre, à gauche,

00:24:41 est en train de, en fait, là, disons,

00:24:43 faire de la récupération,

00:24:45 récemment au moins, un peu électorale sur ce sujet.

00:24:48 La question, c'est celle que pose Arthur,

00:24:50 c'est les raisons pour lesquelles, aujourd'hui,

00:24:53 il n'y a pas de statistiques de ce type en France.

00:24:56 -Il faut des statistiques

00:24:58 des faits religieux ?

00:24:59 -C'est pas choquant, de la même manière

00:25:01 qu'il en faut pour les catholiques.

00:25:04 Ca pose aucun problème, en l'occurrence.

00:25:06 En effet, il faut être capable d'avoir des données

00:25:09 qui nous permettent, à un moment donné,

00:25:11 d'observer un certain nombre de phénomènes

00:25:14 qui sont des phénomènes nouveaux, en l'occurrence.

00:25:17 Ceci dit, c'est aujourd'hui une réalité

00:25:20 qui apparaît, j'allais dire, médiatiquement,

00:25:23 cette absence des élèves musulmans

00:25:25 au moment des fêtes qui sont celles du calendrier musulman,

00:25:29 mais c'est une réalité qui court déjà

00:25:32 depuis un certain nombre d'années

00:25:34 et que l'on ne découvre pas aujourd'hui.

00:25:36 Voilà, je crois que ça ne mérite pas

00:25:39 certainement la polémique qui naît

00:25:42 suite à cette... Je veux dire,

00:25:44 cette initiative, pour le moins maladroite,

00:25:47 de la police,

00:25:49 mais ça, j'allais dire,

00:25:52 ne justifie pas pour autant cette initiative.

00:25:55 Mais la question des statistiques se pose

00:25:58 et peut-être que ce sera le côté positif de cette affaire.

00:26:01 -Je vous propose de poursuivre avec des considérations

00:26:04 en ce week-end de pont.

00:26:06 Les prévisions de circulation de Bison Futé

00:26:08 sont en place.

00:26:09 Le jour de dimanche, toute la carte de France est noire.

00:26:13 Je vous souhaite d'avoir du temps devant vous sur la route.

00:26:16 La journée classée noire, vous le voyez,

00:26:18 dans le sens des retours sur l'ensemble du territoire.

00:26:22 C'est l'occasion de vous rappeler d'être prudent,

00:26:25 de vous arrêter régulièrement, de ne pas rouler trop vite

00:26:28 et de ne pas vous amuser à regarder vos smartphones

00:26:31 pendant que vous conduisez.

00:26:33 23 % des jeunes de moins de 35 ans

00:26:35 à vous regarder des vidéos en conduisant,

00:26:38 c'est ce qu'a fait la Fondation Vinci Autoroute.

00:26:40 C'est ce qu'a fait Laurent Lestrade et Clémence Barbier.

00:26:44 -Répondre à un SMS ou consulter son GPS

00:26:46 sur son smartphone en conduisant,

00:26:48 les automobilistes l'assument malgré le risque encouru.

00:26:52 -Vous êtes des usagers du téléphone au volant ?

00:26:55 -Personnellement, oui.

00:26:56 Souvent, c'est pour regarder le GPS.

00:26:58 Si jamais il y a une urgence, je réponds au téléphone.

00:27:02 -Ca m'arrive, mais j'essaye quand même au feu rouge

00:27:05 ou quand je suis à l'arêne.

00:27:06 -On répond sur les SMS.

00:27:08 -Selon le dernier baromètre de la Fondation Vinci Autoroute,

00:27:11 l'usage du téléphone au volant est en augmentation,

00:27:14 principalement chez les jeunes.

00:27:16 -On en voit beaucoup.

00:27:17 -C'est hyper dangereux.

00:27:19 -Ca m'intriquette un peu aussi.

00:27:21 On se dit qu'on a des enfants dans la voiture.

00:27:23 -Plus alarmant, 23 % des moins de 35 ans

00:27:26 à vous même regarder des films ou des vidéos en conduisant.

00:27:29 Autre phénomène inquiétant,

00:27:31 19 % des hommes de moins de 35 ans

00:27:33 conduisent en ayant consommé des drogues

00:27:36 et 15 % des moins de 35 ans prennent le volant en état d'ébriété.

00:27:41 Des conducteurs également plus tendus.

00:27:43 89 % des personnes interrogées disent avoir déjà eu peur

00:27:46 du comportement agressif des autres conducteurs,

00:27:49 un niveau record depuis la création du baromètre.

00:27:52 -Et cette autre question, ce matin,

00:27:55 mais qui veut la peau des lapins de Garenne

00:27:57 du Jardin des Invalides ?

00:27:59 Si vous ne le saviez pas, il y a des lapins

00:28:01 en plein coeur de Paris.

00:28:02 Il existe une colonie de ces adorables bêtes.

00:28:05 De 250 à 500, on ne sait pas les dénombrer exactement.

00:28:08 La préfecture a lancé une consultation publique.

00:28:11 Elle envisage de les classer comme nuisibles

00:28:13 car ils causeraient des dégâts sur différents sites historiques

00:28:17 et culturels du 7e arrondissement, mais aussi sur des propriétés privées.

00:28:21 Les défenseurs de la cause animale sont vend-debout.

00:28:24 Le reportage est signé Florent Féraud.

00:28:26 -Comme chaque année, les lapins de Garenne

00:28:29 font leur retour aux abords des Invalides.

00:28:31 Beaucoup sont conquis par ces petits rongeurs aux grandes oreilles

00:28:35 et ont envie de voir un peu de nature s'installer dans Paris.

00:28:38 -On les voit chaque printemps.

00:28:40 Je trouve que ça donne de la vie aux Invalides.

00:28:43 On est ravis de les voir chaque année.

00:28:45 -Ces petits lapins sont très mignons.

00:28:47 Je trouve qu'il serait mieux de s'occuper des rats

00:28:50 plutôt que des lapins.

00:28:52 -On va peut-être réduire leur nombre,

00:28:54 mais pas tous les enlever.

00:28:55 Ca rajoute de la vie et ça peut être cool pour les enfants.

00:28:58 -La préfecture de Paris a été sollicitée

00:29:01 afin de classer les lapins de Garenne comme nuisibles.

00:29:04 Objectif, protéger les Invalides, monument classé historique.

00:29:08 -On estime qu'aujourd'hui, la préfecture

00:29:11 cède à la facilité de vouloir tuer les animaux

00:29:13 dès lors qu'ils nous dérangent

00:29:15 sans vouloir organiser une cohabitation pacifique

00:29:18 avec les animaux et donc se donner les moyens

00:29:21 de, par exemple, protéger des infrastructures

00:29:24 si cela est nécessaire.

00:29:25 -Contactée par nos services, la préfecture assure

00:29:28 ne vouloir prendre l'arrêté qu'à la condition

00:29:30 de trouver une solution pérenne pour les lapins

00:29:33 qui seront à l'abattage.

00:29:34 -Sans parler de cohabitation pacifique avec les lapins,

00:29:37 on imagine et on espère qu'elle sera toujours pacifique,

00:29:41 mais ils sont adorables, on n'a pas envie de les tuer.

00:29:44 C'est mignon dans le coeur de Paris.

00:29:46 -Non, on n'en a pas envie.

00:29:47 Moi-même enfant, je les voyais déjà.

00:29:49 Ca fait une éternité qu'ils sont là, ces lapins.

00:29:52 -Je les ai découverts avec ce reportage.

00:29:55 -Vous les voyez plus facilement l'été

00:29:57 parce qu'ils se réfugient à l'ombre,

00:29:59 ils sortent un peu leur taillé.

00:30:01 C'est plus sympa que l'hiver.

00:30:03 Mais sans rentrer dans le spécisme,

00:30:05 moi, je veux dire, dégommer des animaux

00:30:07 qui ne me dérangent que les punaises de lit

00:30:10 ou les moustiques ou les rats, ça ne me dérange pas du tout.

00:30:13 Je ne vais pas mettre tous les animaux dans la même case.

00:30:16 Les lapins, là, on m'explique concrètement

00:30:19 en quoi ça détériore Paris, comme si...

00:30:21 Si on veut éliminer ceux qui détériorent Paris,

00:30:24 il y a des élus qui détériorent Paris plus facilement que des lapins.

00:30:28 Ca va être assez amusant.

00:30:30 Je vais expliquer concrètement en quoi c'est innuisible.

00:30:33 -Arnaud Beneliti, vous avez découvert ça ce matin ?

00:30:36 -Oui, j'ai habité le quartier,

00:30:37 je n'avais pas fait attention qu'il y avait des lapins,

00:30:41 mais en l'occurrence, il y a récemment

00:30:43 d'autres espèces beaucoup plus nocives à Paris

00:30:46 que quelques malheureux lapins de Garenne

00:30:48 qui se promènent devant l'hôtel des Invalides.

00:30:51 -Monsieur, vous me faites le plaisir de rester avec moi.

00:30:54 On va poursuivre ce journal après la pause.

00:30:57 On va parler de ces textes de loi sur l'immigration

00:31:00 proposés par les Républicains cette semaine.

00:31:02 Ils veulent court-circuiter le gouvernement sur le sujet.

00:31:06 (Générique)

00:31:09 -La matinale week-end sur CNews, en présence des meilleurs,

00:31:13 Arthur Devatrigan, Arnaud Beneliti, Harold Imane

00:31:16 et Augustin Donadieu.

00:31:17 Voici les titres de votre journal.

00:31:19 Il faut reprendre le contrôle sur l'immigration.

00:31:22 Les 3 leaders de la droite LR sont à la une du JDD.

00:31:25 Olivier Marlex et Bruno Retailleau dévoilent les contours

00:31:28 des 2 textes de loi qu'ils vont présenter cette semaine.

00:31:31 De quoi court-circuiter le gouvernement

00:31:34 et ses attermoiements sur la question

00:31:36 et avec la volonté de replacer les Républicains

00:31:39 au coeur du jeu politique.

00:31:40 Tous les détails dans un instant avec vous, Augustin Donadieu.

00:31:44 413 milliards d'euros, est-ce suffisant pour notre armée ?

00:31:47 La loi de programmation militaire est débattue à partir de demain

00:31:51 à l'Assemblée nationale avec plusieurs objectifs.

00:31:54 Le premier, c'est de renforcer nos soldats

00:31:56 et d'attirer de nouvelles recrues.

00:31:58 Un enjeu de souveraineté dans un monde multipolaire

00:32:01 et dans un contexte géopolitique préoccupant.

00:32:04 On en parle avec notre consultant défenseur général,

00:32:07 Bruno Clermont.

00:32:08 Cela fait des semaines que l'on parle d'une contre-offensive

00:32:12 de l'Ukraine contre la Russie.

00:32:13 Pour l'heure, la contre-offensive est diplomatique.

00:32:17 Volodymyr Zelensky est au sommet du G7 au Japon,

00:32:19 amené par un avion officiel de la République française.

00:32:23 On en parle également dans le journal.

00:32:25 La communication DLR est particulièrement soignée

00:32:30 ce dimanche. Les trois leaders des Républicains

00:32:33 s'affichent ensemble dans le JDD.

00:32:35 Eric Ciotti, le président du parti, Olivier Marlex,

00:32:38 Bruno Retailleau, celui des sénateurs.

00:32:40 Trois hommes apparaissent unis pour présenter deux textes de loi

00:32:44 sur l'immigration.

00:32:45 Ils dévoilent les contours de leur proposition de loi

00:32:49 qui a pour but de court-circuiter le gouvernement sur la question.

00:32:52 Ils veulent taper fort.

00:32:54 Les trois leaders s'affichent unis pour, disent-ils,

00:32:57 mettre fin à 20 ans d'impuissance.

00:32:59 Premier axe pour les LR, modifier la Constitution

00:33:02 pour redonner à la France et ses parlementaires

00:33:05 les moyens d'agir.

00:33:06 Bruno Retailleau déclare que le pouvoir n'est plus

00:33:09 entre les mains du Parlement, mais entre celles des Cours suprêmes,

00:33:13 des droits de l'homme.

00:33:14 Si nous ne modifions pas la Constitution,

00:33:17 nous aurions beau voter des lois au Parlement,

00:33:20 et nous aurions le pouvoir de faire des choses

00:33:23 à l'inverse.

00:33:24 -C'est un peu comme un référendum.

00:33:26 -C'est un référendum,

00:33:28 mais c'est un référendum qui est fait par ce gouvernement des juges.

00:33:31 L'objectif, c'est de permettre l'organisation d'un référendum

00:33:35 sur la question de l'immigration,

00:33:37 mais pas seulement.

00:33:39 Ils veulent déroger à la primauté des traités européens,

00:33:42 éloigner systématiquement les étrangers

00:33:44 condamnés à une peine d'emprisonnement,

00:33:47 et ceux qui sont arrivés illégalement

00:33:49 doivent savoir qu'ils ne seront pas bien accueillis

00:33:53 et qu'ils n'auront aucun droit,

00:33:55 pas de prestation sociale systématique.

00:33:57 Pour Bruno Retailleau, le texte annoncé par le gouvernement

00:34:01 sur l'immigration a été vidé de sa substance.

00:34:04 Il déclare que le texte annoncé sur l'immigration

00:34:07 a été programmé, déprogrammé, reprogrammé,

00:34:10 saucissonné, fusionné, avec un peu de droite par-ci,

00:34:13 un peu de gauche par-là, mais il veut expulser plus

00:34:16 et régulariser plus.

00:34:17 Ca ne peut pas fonctionner.

00:34:19 Olivier Marlex, lui, met le chef de l'Etat au défi, carrément.

00:34:23 Les Français attendent une reprise en main énergique

00:34:26 de l'immigration. Le gouvernement veut un texte.

00:34:29 Nous lui en proposons deux. Pour nous, c'est ça ou rien.

00:34:32 Enfin, Eric Ciotti, il surenchérit.

00:34:35 "Je dis au gouvernement et au président de la République,

00:34:38 "si vous voulez changer de politique migratoire,

00:34:41 "saisissez cette opportunité.

00:34:43 "Toute autre décision serait de la procrastination

00:34:46 "et de la puissance."

00:34:47 -Merci, Augustin Donatieux. Arnaud Benedetti,

00:34:50 comment réagit-il ? Il est obligé...

00:34:52 Il ne peut pas faire comme si ces textes n'existaient pas,

00:34:56 sachant que le gouvernement a besoin des LR

00:34:58 pour faire passer une loi sur l'immigration.

00:35:01 -C'est l'heure de vérité pour le gouvernement.

00:35:04 Il est vrai que l'exécutif, sur ce sujet de l'immigration,

00:35:08 ne cesse de changer de pied quant à, j'allais dire,

00:35:11 le calendrier parlementaire,

00:35:13 la façon dont on va présenter ce texte,

00:35:15 là-dessus, Éric Ciotti a raison de le rappeler.

00:35:20 La réalité, c'est qu'en fait, vous avez trois objectifs.

00:35:23 Le premier, en effet, c'est, d'une certaine manière,

00:35:26 de prendre de vitesse le gouvernement

00:35:28 en faisant des propositions fortes

00:35:32 et en montrant que LR, aujourd'hui,

00:35:35 a pris à bras le corps un sujet

00:35:38 qui est un sujet extrêmement important

00:35:40 dans les attentes des Français

00:35:42 en matière de politique publique.

00:35:45 Deuxième élément, c'est aussi, malgré tout,

00:35:48 j'allais dire, d'essayer de couper la route

00:35:50 aux oppositions à LR, aux oppositions internes aussi,

00:35:54 puisque vous savez que M. Pradié,

00:35:56 lui, propose un référendum d'initiative partagé.

00:35:59 Dans l'entretien et dans l'interview au JDD,

00:36:02 en effet, Ciotti, Marlex et Rotaio,

00:36:06 eux, proposent de faire de l'immigration

00:36:09 un sujet de référendum, ce qui ne peut pas l'être

00:36:12 au regard de la Constitution.

00:36:14 Et le troisième élément, c'est aussi

00:36:16 de se positionner sur le sujet phare du RN,

00:36:19 c'est-à-dire, là aussi, de faire des propositions fortes.

00:36:22 On voit bien que parmi les propositions,

00:36:24 il y en a une qui n'est pas négligeable,

00:36:27 c'est celle de faire en sorte que l'on rétablisse, de fait,

00:36:30 le délit de clandestinité,

00:36:32 qui n'est plus appliqué.

00:36:36 Et surtout, il y a un autre point important,

00:36:38 c'est de montrer qu'on est déterminés

00:36:41 vis-à-vis, notamment, des pays

00:36:43 qui refuseraient, si vous voulez,

00:36:45 de reprendre leurs ressortissants

00:36:47 qui sont en voie d'expulsion.

00:36:50 Donc, en effet, on est face à une proposition

00:36:53 qui se veut forte, pour toutes les raisons

00:36:56 que je viens d'indiquer.

00:36:57 -Jérôme Béglé, directeur de la rédaction du JDD,

00:37:00 nous dit que les Républicains ont repris l'initiative

00:37:03 au moment où le gouvernement semble perdu,

00:37:06 sans ressort, les Républicains se réveillent.

00:37:09 -On se demandait à quoi servaient les Républicains.

00:37:12 Là, on a une réponse intéressante,

00:37:14 parce qu'ils prennent un sujet fondamental,

00:37:17 parce qu'on rappelle,

00:37:18 le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,

00:37:21 il y a, en immigration légale,

00:37:23 2 % de la population qui l'a fait rentrer sur le territoire.

00:37:26 C'est 1 million d'immigrés légaux,

00:37:28 ça reprend 2 % de la population.

00:37:30 Les conséquences, on les connaît tous,

00:37:32 incapacité d'accueillir, problème de logement,

00:37:35 territoire sécessionniste, guerre civilisationnelle,

00:37:38 guerre de religion, bref, on connaît tout ça.

00:37:41 On fait une politique migratoire,

00:37:43 mais le sujet identitaire n'existe pas.

00:37:45 L'LR arrive et propose une vraie proposition de loi,

00:37:50 un vrai sujet, comme le dit Arnaud,

00:37:52 qui est, on le voit à différence entre les anciens et les récents,

00:37:56 Pradié se retrouve très ingardisé avec sa proposition,

00:38:00 parce qu'ils prennent le sujet dans sa globalité.

00:38:03 Si vous regardez les 48 propositions,

00:38:05 ils répondent presque à chaque problématique.

00:38:08 La 1re chose, c'est qu'ils veulent récupérer la priorité

00:38:11 du droit français.

00:38:12 Tout le monde discute d'une politique migratoire,

00:38:15 sauf qu'en ce moment, à l'Europe,

00:38:17 le pacte de migration et d'asile est en train de voter.

00:38:21 L'Europe a les mains et les rênes sur la politique migratoire.

00:38:24 -Ils veulent une supériorité du droit français.

00:38:27 -Ils ont pris ça en considération.

00:38:29 En voulant modifier la Constitution et l'article 11,

00:38:32 ils redonnent la possibilité aux Français

00:38:35 d'avoir vaut au chapitre, ce que ne veut pas Macron.

00:38:38 -C'est le gouvernement des juges.

00:38:40 -On le sait, sur la politique migratoire.

00:38:42 Si vous voulez une politique d'immigration,

00:38:45 il va falloir taper vite.

00:38:47 Vous allez vous heurter au Conseil des Etats,

00:38:50 à la Cour européenne des droits de l'homme,

00:38:52 toutes ces instances qui décident plus que le parlementaire.

00:38:56 Ils ont pris ça en compte.

00:38:58 J'ai bien regardé, bien vérifié

00:39:00 chaque détail de leur proposition.

00:39:02 Ils ont travaillé avec l'institut Thomas Ford.

00:39:05 Le seul truc qui manque,

00:39:07 c'est la responsabilité des ONG

00:39:09 avec, par exemple, de mettre en place

00:39:11 un délit d'assistance de trafic d'êtres humains.

00:39:14 On a vu qu'au chien viking, ça faisait plaisir.

00:39:17 C'est le seul truc qu'il n'y a pas.

00:39:19 Ils vont vraiment penser à tout.

00:39:21 -J'entends bien.

00:39:22 La proposition de loi est effectivement musclée,

00:39:25 mais c'est peine perdue.

00:39:27 Ils vont jamais... -Ca dépend.

00:39:29 -Est-ce que l'exécutif va vouloir reprendre les propositions ?

00:39:33 -Au-delà des propositions Ford, c'est assez habile politiquement.

00:39:37 Il met le gouvernement au pied du mur.

00:39:39 M. Macron et M. Darmanin,

00:39:40 qui se veut l'apôtre de la fermeté

00:39:43 en ce qui concerne les politiques migratoires,

00:39:46 là, à des anciens collègues républicains

00:39:48 qui, finalement, lui apportent presque des solutions

00:39:52 de clé en main... -Ils n'auraient pas osé dire mieux.

00:39:55 -Le problème, c'est qu'ils vont...

00:39:58 Ils risquent de...

00:39:59 Pour M. Darmanin, qui se veut, finalement,

00:40:02 la référence de droite de cet exécutif,

00:40:04 il risque de se retrouver recentré, voire gauchisé

00:40:07 par rapport aux propositions de LR.

00:40:10 Donc, en effet, il y a un vrai sujet.

00:40:12 Le problème du gouvernement dans cette affaire,

00:40:15 c'est qu'il n'a pas de majorité pour faire passer son texte.

00:40:19 Il fait comment ? Il n'a pas de majorité.

00:40:21 Il va bien falloir qu'il discute avec les LR

00:40:24 s'il veut que ce texte passe ou ne passe pas.

00:40:26 S'il ne passe pas, on sera dans une crise difficile à gérer.

00:40:30 -Autre sujet débattu à partir de demain,

00:40:32 la programmation militaire.

00:40:34 Une forte augmentation du budget sur les 7 prochaines années,

00:40:37 un peu plus de 413 milliards d'euros.

00:40:39 Un chiffre faramineux, mais qui semble insuffisant

00:40:42 au regard des besoins.

00:40:43 On est juste après avec le général Bruno Clermont.

00:40:47 -413 milliards d'euros sur 7 ans,

00:40:49 une forte augmentation du budget.

00:40:52 40 % de plus que pour la précédente loi

00:40:54 de programmation militaire.

00:40:56 Une hausse nécessaire pour une armée de qualité,

00:40:59 mais à bout de souffle.

00:41:00 -On a fermé un nombre incalculable de bases aériennes,

00:41:03 la moitié des bateaux, la moitié des avions.

00:41:06 Et nous étions engagés en opération un peu partout.

00:41:09 Donc, c'est une...

00:41:10 Je vais prendre une comparaison

00:41:12 en rugby ou en football.

00:41:14 Elle est super entraînée,

00:41:16 elle est en Ligue des champions,

00:41:18 mais elle n'a aucun remplaçant.

00:41:20 Et s'il y a un seul pépin,

00:41:22 elle retourne au vestiaire et ne peut plus combattre.

00:41:25 -L'armée de terre recevra 2 300 nouveaux blindés d'ici 2030,

00:41:29 soit 30 % de moins que prévu auparavant.

00:41:32 L'armée de l'air recevra, quant à elle, 137 rafales,

00:41:36 soit 48 de moins que prévu initialement.

00:41:38 Mais c'est surtout du côté des soldats réservistes

00:41:41 que le Babelès, trop peu de candidats, tape à la porte.

00:41:44 -On a besoin d'une réserve opérationnelle

00:41:47 sur laquelle on puisse compter.

00:41:49 Et les objectifs, c'est d'à peu près 100 000 personnes

00:41:52 capables d'être des réservistes

00:41:53 qui complètent les effectifs militaires

00:41:56 pour les menaces qui ne sont pas des menaces majeures.

00:41:59 -Au-delà des objectifs de 275 000 militaires engagés,

00:42:02 les crédits passeraient de 87 à 98 milliards d'euros

00:42:05 afin d'améliorer les rémunérations

00:42:08 et ainsi inciter les militaires à rester dans l'armée.

00:42:11 -Et nous sommes donc en direct avec le général Bruno Clermont,

00:42:14 notre consultant sur les questions de défense.

00:42:17 Bonjour, général. Merci d'être avec nous.

00:42:19 Cette enveloppe, 413 milliards d'euros,

00:42:22 pour n'importe quel Français, ça paraît être faramineux

00:42:25 et à la fois, ça apparaît aussi comme insuffisant.

00:42:28 Comment on l'explique, quels sont les besoins de l'armée française

00:42:32 et ses faiblesses ?

00:42:33 -Effectivement, c'est un chiffre impressionnant, 413 milliards.

00:42:37 Il faut quand même les ramener sur 7 ans.

00:42:39 Sur 7 ans, ça fait, à gros constant, 59 milliards par an.

00:42:43 L'armée française est une armée exceptionnelle.

00:42:46 Je pense que tout le monde le sait.

00:42:48 Elle est entraînée, elle est apte à faire la guerre.

00:42:51 Maintenant, elle a des limitations qui sont la conséquence

00:42:54 d'un sous-investissement pendant 25 ans dans la défense.

00:42:57 Les lois de déprogrammation militaire que nous avons eues

00:43:00 depuis 1991 et des divorces dans le DAP,

00:43:03 ce sont des lois de déprogrammation militaire.

00:43:05 Il faut reprogrammer la chose militaire.

00:43:08 Pour cela, une première impulsion a été donnée

00:43:10 par le président de la République à son arrivée en 2017,

00:43:13 c'est les lois de programmation de 2024,

00:43:16 celle qui va être remplacée, qui proposait 300 milliards sur 7 ans.

00:43:20 Cette fois-ci, on passe à 400 milliards sur 7 ans.

00:43:22 Je vais vous donner un exemple peut-être rapide

00:43:25 et suffisant. Vous avez la question de l'inflation,

00:43:28 qui n'était pas prévue. L'inflation pourrait coûter

00:43:31 30 milliards sur la durée de cette LPM.

00:43:33 Vous avez également le fait que c'est une LPM qui nécessite

00:43:36 un fort investissement en matière de dissuasion nucléaire,

00:43:40 puisqu'il faut renouveler nos deux composantes océanique

00:43:43 et aérienne, et ça, c'est déjà 50 millions.

00:43:46 Et 50 millions, pas pour 2030, c'est pour 2035 et au-delà.

00:43:49 On investit dans l'avenir et on n'investit pas

00:43:52 pour être capable de faire la guerre dans le court terme.

00:43:55 Et puis, peut-être un point qui est important,

00:43:57 je pense que le point est éminemment politique,

00:44:00 mais il est évident, c'est que cette loi,

00:44:02 elle doit couvrir 2024-2030.

00:44:04 En réalité, il y a des élections présidentielles en 2027,

00:44:07 donc on sait qu'elle n'arrivera pas en 2030.

00:44:10 En 2027, il y aura des élections,

00:44:12 il y aura un nouveau président, qui ne sera pas Macron,

00:44:15 puisqu'il ne va pas se représenter.

00:44:17 Il y aura une nouvelle loi de programmation militaire

00:44:20 avec une nouvelle somme et une nouvelle revue des programmes.

00:44:24 C'est négligeable, mais on est loin du compte pour obtenir une armée.

00:44:27 Je pense que l'amiral Colbeffi l'a bien expliqué.

00:44:30 On n'a pas de remplaçant sur le bord de touche

00:44:32 et on aura une armée réduite, capable de faire la guerre,

00:44:36 mais pas avec beaucoup de capacités.

00:44:38 -Général Bruno Clermont, une autre question,

00:44:40 c'est celle de la fidélisation des troupes.

00:44:43 C'est pas la 1re fois qu'on en parle.

00:44:45 Dans l'armée de terre, on a pas mal de démissions

00:44:48 ou des jeunes qui ne veulent plus renouveler leur contrat.

00:44:51 Il y a plusieurs causes à ce phénomène,

00:44:53 qui clochent d'ailleurs toutes les armées occidentales.

00:44:56 En France, je pourrais en citer quelques-unes.

00:44:59 La 1re, c'est que le marché de l'emploi fonctionne bien.

00:45:02 Il y a beaucoup d'emplois aidés, mais l'emploi fonctionne.

00:45:06 Et les jeunes militaires qui rentrent dans les armées

00:45:09 savent très bien qu'une fois qu'ils ont la formation militaire

00:45:12 et qu'ils ont cette étiquette militaire,

00:45:15 ils trouvent très facilement de l'emploi dans le civil.

00:45:18 Par rapport au civil, les rémunérations des soldats

00:45:21 sont très faibles.

00:45:22 Un militaire du rang engagé, ça touche le SMIC.

00:45:25 Un sous-officier engagé avec 2 ans de formation,

00:45:28 c'est aussi le SMIC.

00:45:29 Des salaires très faibles,

00:45:31 compensés par les opérations extérieures,

00:45:33 à l'occasion desquelles les soldes sont augmentés.

00:45:36 Mais les opérations extérieures se diminuent de manière drastique.

00:45:40 Et puis, vous avez un 3e phénomène,

00:45:42 qui est une génération qui est moins intéressée par l'engagement.

00:45:46 C'est vrai dans tous les domaines.

00:45:48 On le voit dans le mariage, dans l'entreprise,

00:45:51 dans l'armée.

00:45:52 On arrive à peu près à recruter pour 4 à 5 ans,

00:45:55 mais lorsqu'il s'agit d'avoir un 2e mandat pour fidéliser,

00:45:58 c'est compliqué, ce qui met beaucoup de tension

00:46:01 sur des armées réduites,

00:46:02 puisque ça met sous tension l'outil de formation

00:46:05 et que les armées passent leur temps à former 15 à 20 % du personnel

00:46:08 qui ne sont pas utilisés avant l'opération.

00:46:11 On a une armée de format réduit,

00:46:13 le plus réduit de l'histoire de France moderne,

00:46:16 mais cette armée consacre beaucoup de son énergie

00:46:19 à réformer des soldats en permanence.

00:46:21 -Vous dites "un format réduit".

00:46:22 Est-ce qu'il y a urgence au vu de la situation géopolitique

00:46:26 ou elle n'est pas plus urgente

00:46:28 qu'en d'autres temps de notre histoire contemporaine ?

00:46:31 -Non, elle est plus urgente.

00:46:32 Il suffit d'écouter les chaînes d'information

00:46:35 et d'ouvrir le journal pour se rendre compte

00:46:38 que le monde est devenu un baril de poudre.

00:46:40 Dans ce baril de poudre, c'est malheureux faible.

00:46:43 Seuls les forts peuvent défendre leurs terriers,

00:46:46 leur mode de vie.

00:46:47 Aujourd'hui, la France est dans une situation difficile.

00:46:50 On a une particularité que n'ont pas les autres pays.

00:46:53 Nous avons des forces nucléaires et des forces conventionnelles.

00:46:57 Les forces nucléaires sont indispensables.

00:46:59 On a une distillation nucléaire de premier rang

00:47:02 qui fonctionne, qui nous protège,

00:47:04 qui ne dépend pas des Américains.

00:47:06 Cet investissement a été fait par tous les présidents de la République.

00:47:10 Il coûte très cher.

00:47:11 On arrive à un moment où il faut renouveler.

00:47:14 Il va coûter 100 milliards sur deux lois de programmation.

00:47:17 Tout ça se fait au détriment des forces conventionnelles,

00:47:20 qui ne font pas la guerre avec les forces nucléaires.

00:47:23 Ce sont des assurances survie.

00:47:25 On fait la guerre avec les forces conventionnelles.

00:47:28 On devrait avoir un budget supérieur

00:47:30 aux pays sans distillation nucléaire.

00:47:32 Ce n'est pas le cas.

00:47:33 On a un budget inférieur à des pays sans distillation nucléaire,

00:47:37 comme l'Allemagne, le Japon,

00:47:39 qui sont des pays qui ont à peu près...

00:47:41 On vise largement les 2 % voire les 3 % de leurs produits.

00:47:44 -Merci à vous, général Bruno Clermont,

00:47:47 notre spécialiste des questions de défense.

00:47:49 7h45 sur CNews.

00:47:50 C'est l'heure du rappel de l'actualité.

00:47:53 Au revoir.

00:47:54 ...

00:47:56 -Si vous rentrez de week-end prolongé,

00:47:58 il va falloir prendre votre mal en patience.

00:48:01 Bison Futé annonce un dimanche noir dans le sens des retours.

00:48:04 La circulation sera difficile dans toutes les régions de France.

00:48:08 Le CNI estime qu'aujourd'hui,

00:48:10 pourrait être le jour le plus chargé de l'année.

00:48:12 Il est conseillé de rejoindre,

00:48:14 au traversé, l'île de France et les grandes métropoles

00:48:18 avant midi.

00:48:19 Elisabeth Borne doit dévoiler demain son plan d'action

00:48:22 pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre

00:48:25 de la France. La Première ministre

00:48:28 demandera à tout le monde de faire sa part,

00:48:30 des particuliers aux gros pollueurs,

00:48:32 covoiturage, électrification des véhicules,

00:48:35 remplacement des chaudières au fuel.

00:48:37 La France, qui a émis 408 millions de tonnes

00:48:40 de gaz à effet de serre,

00:48:41 pourrait atteindre 270 millions d'émissions de CO2 en 2030.

00:48:44 Le gouvernement cherche une forme d'équité

00:48:47 quant aux efforts à fournir.

00:48:49 Et Moscou a revendiqué hier soir la capture totale

00:48:52 de la ville de Barmout. Cette ville située à l'est de l'Ukraine

00:48:55 est l'épicentre des combats depuis l'assaut russe en février 2022.

00:48:59 La vice-ministre ukrainienne de la Défense a affirmé

00:49:02 que les défenseurs contrôlaient toujours

00:49:04 certaines installations industrielles et immeubles d'habitation,

00:49:08 et que les combats ne sont pas encore en cours.

00:49:11 Dans un communiqué, Vladimir Poutine a félicité Wagner

00:49:14 et l'armée régulière pour, je cite,

00:49:16 "l'achèvement de l'opération ayant permis de libérer Artemov".

00:49:20 -Un mot rapide sur cette loi de programmation militaire

00:49:23 qui sera débattue à l'Assemblée nationale à partir de demain.

00:49:26 Arthur de Wattrigan, il y a un enjeu primordial

00:49:29 qui concerne notre souveraineté.

00:49:31 Elle ne sera pas pleine et entière sans une armée puissante.

00:49:35 -Une armée puissante qui veut la paix prépare la guerre ?

00:49:38 -Bien sûr. La souveraineté est l'enjeu principal.

00:49:41 Malheureusement, notre souveraineté est sérieusement amochée,

00:49:45 de plus en plus amochée.

00:49:46 L'économie est facile à faire sur l'armée,

00:49:49 car vous n'aurez pas de manifestations,

00:49:51 de pancartes, de grèves, de tout ça.

00:49:53 Donc, comme ils stèsent, la grande muette,

00:49:56 on peut faire des économies, ça passe.

00:49:58 Sur la crise des vocations, c'est intéressant,

00:50:01 mais il faut connaître la cause.

00:50:03 Il faut connaître la raison sociologique.

00:50:06 -Peut-être une société mondialisée, individualiste ?

00:50:09 On a plus intérêt à faire autre chose que de combattre.

00:50:12 -La sociologie a changé dans l'armée.

00:50:14 Ce qui est intéressant, c'est que ceux qui font l'école de guerre

00:50:18 partent rapidement et plus jeunes qu'avant.

00:50:21 C'est difficile de se reconvertir dans le privé.

00:50:24 Ensuite, il y a la question de l'utilité.

00:50:26 À quoi sert l'armée ?

00:50:28 Le général Carmont parlait de défendre notre art de vivre.

00:50:31 Il faut savoir quel est notre art de vivre

00:50:34 et quel est le devenir de la France.

00:50:36 Tout ça rentre en percussion.

00:50:38 Le problème, c'est que la visibilité est...

00:50:41 C'est dans le brouillard.

00:50:43 -Un mot rapide.

00:50:44 -Rapidement, c'est une loi de programmation

00:50:47 qui est nécessaire, mais pas suffisante.

00:50:49 Le problème, c'est que la souveraineté,

00:50:52 c'est aussi la souveraineté de notre capacité

00:50:54 à supporter le poids de la dette.

00:50:57 On est sur des chiffres considérables.

00:50:59 Je rappelle que la dette, aujourd'hui,

00:51:01 c'est 3 000 milliards d'euros,

00:51:03 ce qui est là aussi assez phénoménal.

00:51:06 Il va falloir faire des choix.

00:51:08 Si la France veut rester un pays

00:51:10 qui pèse sur la scène internationale,

00:51:13 il faut qu'elle puisse se doter d'une armée

00:51:15 qui soit capable de répondre aux défis

00:51:18 auxquels nos sociétés sont confrontées.

00:51:20 -On parlait du contexte géopolitique.

00:51:23 On va en parler.

00:51:24 La présence de Volodymyr Zelensky au G7,

00:51:27 une manière de bâtir la paix.

00:51:29 C'est le propos d'Emmanuel Macron,

00:51:31 qui participe à ce sommet au Japon.

00:51:33 Le président ukrainien va pouvoir s'exprimer

00:51:36 devant des puissances du monde qui ne sont exposées

00:51:39 qu'à un seul discours.

00:51:40 Pour ces déplacements, le chef de l'Etat a mis à disposition

00:51:44 un avion officiel de la République.

00:51:46 Cela a pu susciter la polémique.

00:51:49 La France est-elle dans son rôle ?

00:51:51 -Je pense que c'est l'honneur de la France

00:51:53 d'avoir fait cela.

00:51:55 C'est cohérent avec notre politique de soutien.

00:51:58 Dès le 1er jour.

00:51:59 Et c'est aussi la France bâtissant la paix,

00:52:03 cherchant des solutions.

00:52:05 La France est une puissance de solution

00:52:07 en permettant au président Zelensky

00:52:09 de se rendre devant la Ligue arabe,

00:52:11 de parler directement avec ces derniers,

00:52:14 d'avoir un soutien très clair de la part de l'Arabie saoudite

00:52:17 et de plusieurs puissances de la région.

00:52:20 Ce qui est un vrai tournant.

00:52:22 Et de venir ici pour pouvoir s'exprimer

00:52:24 devant les membres du G7,

00:52:26 pour faire des applications sur les soutiens

00:52:29 et plaider devant la troïka des présidences du G20,

00:52:33 c'est une manière de bâtir la paix.

00:52:35 -A.Diman, sur le terrain,

00:52:37 on attend une contre-offensive de la part de l'Ukraine.

00:52:40 Elle se fait sur le plan diplomatique,

00:52:42 avec un appui soutenu de la France.

00:52:45 -Les Ukrainiens ont demandé l'appui de l'avion.

00:52:50 La France a donc envoyé un avion en Pologne

00:52:54 pour prendre Volodymyr Zelensky,

00:52:58 qui voyage en train,

00:52:59 il n'y a pas de vol civil en Ukraine.

00:53:02 De là, ils sont allés à Djedda,

00:53:05 et de Djedda, ils sont allés à Hiroshima,

00:53:07 et puis ils vont revenir.

00:53:09 Ca, c'était la grosse aide française diplomatique.

00:53:13 Ensuite, bien sûr, rencontrer les chefs d'Etat arabes,

00:53:17 c'était utile, car ils sont nombreux

00:53:20 à dépendre des céréales ukrainiennes,

00:53:24 dont particulièrement l'Egypte.

00:53:26 Alors, faire la différence entre les céréales russes

00:53:29 et les céréales ukrainiennes était utile.

00:53:33 Ensuite, au G7, rencontrer Narendra Modi,

00:53:38 quand même dirigeant du pays le plus peuplé au monde,

00:53:42 c'était très utile,

00:53:45 parce que Narendra Modi, bien sûr,

00:53:48 achète du pétrole russe,

00:53:50 avec la permission de l'ONU.

00:53:52 Donc, tout ça, c'était utile,

00:53:55 et ça a aussi conduit aux F-16, n'est-ce pas ?

00:54:00 C'est-à-dire que c'est là qu'on a annoncé

00:54:03 que les F-16, les avions de combat standard américain

00:54:07 qui sont en train d'être remplacés par des F-35,

00:54:09 mais qui sont encore beaux,

00:54:11 vont pouvoir être vendus.

00:54:14 Mais pas par les Etats-Unis,

00:54:16 mais par les pays qui ont acheté des F-16,

00:54:18 qui voudraient leur donner le Portugal, le Danemark,

00:54:21 l'Ukraine, le Royaume-Uni, les Pays-Bas,

00:54:23 sont déjà sur les rangs pour en donner,

00:54:26 mais il faut former les gens.

00:54:27 Et puis, il y a une condition émise par Washington,

00:54:31 nous venons de l'apprendre,

00:54:32 c'est que jamais ces F-16 ne devront franchir

00:54:36 la frontière aérienne entre l'Ukraine et la Russie.

00:54:39 Ils ne pourront pas aller bombarder en Russie.

00:54:41 -Arthur de Vatrigan.

00:54:43 -C'est...

00:54:45 Encore une fois, j'ai l'impression

00:54:48 qu'on est dans une espèce de jour sans fin

00:54:51 et que tous les six mois,

00:54:52 on a l'actualité de l'Ukraine qui revient

00:54:55 et les mêmes sujets, les mêmes problématiques,

00:54:58 les mêmes questionnements,

00:54:59 la limite, quel est le limite du soutien de la France,

00:55:02 à quel moment on est obligé, à quel moment on ne l'est pas,

00:55:05 quel est le rôle joué par Zelensky,

00:55:07 quel est le rôle joué par Poutine,

00:55:08 et nous, la France, qu'est-ce qu'on fait ?

00:55:11 -On est dans notre rôle, là ?

00:55:12 -On est dans notre rôle, mais il est assez limité.

00:55:15 On parlait de souveraineté tout à l'heure,

00:55:17 du pouvoir diplomatique de la France,

00:55:19 on a l'impression que la France essaie de jouer un rôle,

00:55:21 mais malheureusement, elle n'a pas les mains libres,

00:55:24 car elle n'a pas les moyens,

00:55:26 et les puissances plus importantes jouent au-dessus de nous.

00:55:29 La France est un terrain de jeu, et d'autres puissances

00:55:31 affrontent au-dessus de nous.

00:55:33 -C'est un moyen pour Emmanuel Macron

00:55:35 de montrer qu'il soutient très fortement Zelensky,

00:55:38 alors que d'aucuns ont douté,

00:55:40 compte tenu de sa position,

00:55:41 considérée comme une position intermédiaire,

00:55:44 avec notamment la Russie.

00:55:45 Donc il y a évidemment une charge extrêmement symbolique

00:55:49 qui a un effet politique.

00:55:50 Ensuite, le G7, c'est pas le monde entier,

00:55:52 clairement, aujourd'hui.

00:55:54 C'est ça aussi dont il faut prendre conscience.

00:55:56 Nous avons une vision très occidentalo-centrée,

00:55:59 qui nous empêche de voir qu'il y a d'autres pays

00:56:02 qui ne partagent pas forcément

00:56:03 les positions qui sont celles des Occidentaux,

00:56:06 même si, évidemment, le G7, ça pèse.

00:56:08 -Allez, on finit avec les sports.

00:56:10 -C'était votre programme avec Groupe Verlaine.

00:56:15 Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.

00:56:17 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:56:20 -Le choc de ce samedi soir, et pour Lille, face à l'OM,

00:56:23 il y avait de gros enjeux au coup d'envoi de ce match.

00:56:26 L'OM, sans Payet ni Tavares, espérait s'emparer

00:56:28 provisoirement de la 2e place.

00:56:30 Le LOSC distançait ses rivaux dans la course à l'Europe.

00:56:33 Ce sont les Lillois qui ont rempli leur objectif.

00:56:36 L'ouverture du score marseillaise, Jonathan Kloss,

00:56:39 ça tient jusqu'à la faute de Paul Lopez sur balai bas.

00:56:41 Jonathan David inscrit sur pénalty son 22e but de la saison Ligue 1.

00:56:45 L'OM pensait reprendre les 2 vents,

00:56:47 mais le but d'Alexis Sanchez est invalidé par la VAR.

00:56:50 C'est Jonathan Bomba qui offre la victoire à son équipe de Buzyn.

00:56:54 Coup d'arrêt pour l'OM, qui concède sa 2e défaite consécutive

00:56:58 en déplacement.

00:56:59 -Votre programme avec Groupe Verlaine.

00:57:03 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.

00:57:06 -Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:57:08 -Vous restez avec moi sur CNews.

00:57:10 La matinée de week-end se poursuit jusqu'à 10h.

00:57:13 Je veux remercier mes 2 1ers invités,

00:57:15 Arthur Devatrigan et Arnaud Bédéletti.

00:57:18 Un très bon dimanche.

00:57:19 Harold Imane, vous restez avec moi.

00:57:21 On va à nouveau évoquer la situation en Ukraine

00:57:24 avec Moscou qui revendique depuis hier la prise de Barkhmout.

00:57:27 On en parle dans un instant.

00:57:29 Ce sera suivi de Face à Bigo sur CNews et sur Europe 1.

00:57:32 L'analyse de l'actualité avec Guillaume Bigot, politologue.

00:57:36 ...

00:57:38 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.

00:57:41 Partez tranquille avec la météo.

00:57:43 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:57:45 ...

00:57:47 -Des conditions bien agréables et très lumineuses

00:57:50 se mettent en place sur la moitié nord ce matin.

00:57:53 Plein soleil sur ces régions, à l'exception des côtes normandes.

00:57:56 On peut voir quelques nuages qui devraient assez rapidement

00:58:00 se dissiper pour laisser place à une belle journée.

00:58:02 Au sud, c'est une autre ambiance.

00:58:04 Nuageux, pluvieux, orageux tout au long de la journée.

00:58:07 C'est une bonne nouvelle pour les Pyrénées-Orientales,

00:58:11 pour les Bouches-du-Rhône, avec de fréquentes pluies orageuses

00:58:14 qui vont faire du bien à ces sols complètement desséchés.

00:58:17 Au cours de l'après-midi, les conditions s'ennuagent

00:58:20 sur la moitié nord, mais ça reste calme et sec,

00:58:23 à l'exception de la région Grand Est,

00:58:25 où les averses orageuses commencent à remonter.

00:58:28 Attention sur toute la moitié sud, les régions centrales,

00:58:31 les Pyrénées, les Alpes, la Méditerranée,

00:58:34 avec de fréquentes averses orageuses

00:58:36 et un gros risque de grêle au cours de l'après-midi.

00:58:39 -C'est une autre condition de saison ce matin.

00:58:42 13 degrés à Paris, par exemple, 9 à Rodez et 15

00:58:44 sur le pourtour méditerranéen.

00:58:46 Au cours de l'après-midi, la chaleur remonte

00:58:49 jusque sur les régions du nord, en particulier sur l'Alsace,

00:58:52 avec jusqu'à 26 degrés pour Nancy, 25 à Besançon et Dijon,

00:58:57 24 à Bourges, 20 également à Bordeaux.

00:59:00 Il fait beaucoup plus chaud au nord qu'au sud aujourd'hui.

00:59:03 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.

00:59:07 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.

00:59:10 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:59:12 -De l'info, de l'analyse des débats,

00:59:15 vous êtes bien dans votre matinale.

00:59:17 On est ensemble jusqu'à 10h.

00:59:19 Bon réveil à tous.

00:59:20 A la une de votre émission,

00:59:22 il faut reprendre le contrôle sur l'immigration.

00:59:24 Les 3 leaders de la droite LR sont à la une du JDD.

00:59:27 Eric Ciotti, Olivier Marlex et Bruno Retailleau

00:59:30 dévoilent les contours des 2 textes de loi

00:59:33 qu'ils vont présenter cette semaine,

00:59:35 avec leur interprétation du gouvernement

00:59:37 et ses attermoiements sur la question.

00:59:40 Avec la volonté de replacer les Républicains

00:59:42 au coeur du jeu politique.

00:59:44 Tous les détails dans un instant avec Augustin Donadieu.

00:59:47 A la une, attaquer les maires équivaut à attaquer la République.

00:59:51 L'Association des petites villes de France

00:59:53 crie son exaspération dans une tribune au JDD.

00:59:56 L'an dernier, les violences verbales et physiques

00:59:59 contre les élus ont augmenté d'un tiers.

01:00:01 Les démissions s'enchaînent au péril de notre démocratie

01:00:05 et un examen de conscience est à mener dans notre société.

01:00:08 Cette polémique à Toulouse,

01:00:10 le mois dernier, des policiers ont demandé

01:00:12 au chef d'établissement d'indiquer le taux d'absentéisme

01:00:15 au jour de l'Aïd, fête qui célèbre la fin du Ramadan.

01:00:18 La gauche monte au créneau,

01:00:20 des députés dénoncent un fichage religieux, un racisme d'Etat.

01:00:23 Les mots sont forts ? Sont-ils excessifs ?

01:00:26 Vous nous donnez votre avis sur ce plateau.

01:00:28 Tout d'abord, dans l'actualité internationale,

01:00:31 Moscou revendique depuis hier soir la prise de Barmout,

01:00:34 epicentre des combats à l'est de l'Ukraine,

01:00:36 théâtre de la bataille la plus sanglante

01:00:39 depuis le début de cette guerre.

01:00:41 Vladimir Poutine a félicité la milice Wagner et l'armée russe.

01:00:44 L'information de cette prise de Barmout est démentie par l'Ukraine,

01:00:48 bien que la situation soit critique de l'aveu du gouvernement.

01:00:51 Dans cette ville réduite en cendres,

01:00:53 les drapeaux russes ont été brandis ces dernières heures.

01:00:56 Clémence Barbier.

01:00:58 -Dans les mains du patron et des combattants

01:01:00 du groupe paramilitaire russe Wagner,

01:01:03 des drapeaux russes à Barmout.

01:01:04 -Séoul !

01:01:06 -L'opération pour la prise de Barmout,

01:01:08 le H viande de Barmout, a duré 224 jours.

01:01:11 -Tout un symbole pour Moscou,

01:01:12 qui confirme, elle aussi, le contrôle total

01:01:15 de cette ville de l'est de l'Ukraine

01:01:17 après des mois de combats sanglants.

01:01:20 -A la suite des actions offensives des unités d'assaut de Wagner,

01:01:23 avec le soutien de l'artillerie et de l'aviation de l'unité sud,

01:01:27 la libération de la ville de Barmout est totale.

01:01:30 -Dans un communiqué,

01:01:31 Vladimir Poutine a également félicité son armée et Wagner.

01:01:35 De son côté, Kiev dément et assure contrôler

01:01:37 une partie des installations industrielles

01:01:40 et quelques immeubles d'habitation.

01:01:42 Cette semaine, l'armée ukrainienne a revendiqué

01:01:45 la prise de plus de 20 km2 aux forces russes

01:01:48 au nord et au sud de la ville,

01:01:50 mais elle reconnaît que la situation est critique.

01:01:53 Barmout, qui comptait 70 000 habitants avant la guerre,

01:01:56 n'est plus qu'un champ de ruines.

01:01:58 Les deux camps ont subi d'importantes pertes.

01:02:01 Si elles étaient confirmées, la prise de la ville

01:02:03 permettrait à Moscou d'afficher une victoire

01:02:06 après une série de revers humiliants.

01:02:08 -L'éclairage d'Harold Imane,

01:02:10 notre spécialiste des questions internationales.

01:02:13 Harold, des mois d'acharnement sur cette ville.

01:02:16 On vient de le voir en images.

01:02:18 Qu'est-ce qu'elle représente ?

01:02:20 -C'est une ville moyenne de 70 000 personnes au départ.

01:02:23 C'est une ville qui était du côté du gouvernement ukrainien,

01:02:28 du Donbass.

01:02:29 Donc sa prise était intéressante,

01:02:32 mais non non-essentielle.

01:02:34 On s'est quand même livrés à une bataille

01:02:37 de très grande ampleur,

01:02:38 où c'est pratiquement seulement les forces de Wagner,

01:02:43 ce groupe de mercenaires qui sévit en Afrique

01:02:46 avec des mercenaires professionnels.

01:02:48 Et là, en Ukraine, c'est surtout des prisonniers

01:02:52 de droit commun qui ont été libérés

01:02:55 en échange de leur intégration immédiate dans Wagner.

01:02:59 Donc c'est eux qui ont été envoyés sur ce front.

01:03:02 Ils sont morts en très grand nombre.

01:03:04 Ils étaient mal armés.

01:03:06 Ils n'ont pas d'artillerie, ni d'aviation, ni de chars.

01:03:09 Donc c'était en fait une opération un peu de sacrifice.

01:03:12 Et Prigojine lui-même s'en est plaint plusieurs fois.

01:03:16 "Vous êtes en train de m'abandonner.

01:03:18 "Armée russe, ministre de la Défense,

01:03:20 "chef d'état-major et d'autres encore plus haut que ça",

01:03:23 ça voulait dire Poutine.

01:03:25 Et donc finalement, il a commencé à gagner.

01:03:28 Les forces spéciales russes ont quand même fait leur apparition.

01:03:31 L'artillerie russe était là, l'aviation était là.

01:03:34 Et les Ukrainiens ont juste reculé tout doucement.

01:03:37 Ils ne se sont pas fait encercler.

01:03:39 Ils ont laissé le champ de ruines derrière.

01:03:41 Là où Wagner avançait, ils détruisaient.

01:03:44 Eux ne détruisaient pas, ils voulaient conserver cette ville.

01:03:47 Donc on peut dire que c'était une guerre d'usure

01:03:50 où peut-être il y a une grosse ruse de la part des Ukrainiens,

01:03:53 c'est-à-dire de laisser Wagner complètement s'épuiser,

01:03:57 les dérouler et ensuite faire une opération

01:03:59 soit d'encerclement, soit d'attaque ailleurs.

01:04:02 C'est l'avenir qui nous le dira, mais ce n'était pas Stalingrad,

01:04:05 ce n'était pas tout à fait Verdun.

01:04:07 - Il est déjà avec moi sur ce plateau.

01:04:10 Guillaume Bigot, mon acolyte des week-ends.

01:04:12 Un petit mot sur ce qu'on vient d'entendre,

01:04:15 sur cette prise de Bakhmout, prise potentielle,

01:04:17 puisque c'est Moscou qui l'annonce.

01:04:19 - Je suis d'accord avec la conclusion d'Arold.

01:04:22 C'est la suite des événements qui nous dira s'il était important.

01:04:26 C'est une importance, puisque pendant très longtemps,

01:04:29 on nous a expliqué, de ce côté-ci, du front,

01:04:31 que Bakhmout n'avait aucune importance stratégique.

01:04:34 Pourquoi il y avait autant de sacrifices de part et d'autre,

01:04:38 de 10 000 à 20 000, c'est difficile de compter les morts,

01:04:41 du côté russe, mais aussi du côté ukrainien ?

01:04:43 Pourquoi ? La suite nous le dira.

01:04:45 - Voilà un avant-goût des analyses affûtées

01:04:48 que va nous proposer Guillaume Bigot dans quelques minutes.

01:04:52 Mais si, sur C News et sur Europe, face à Bigot,

01:04:55 on va voir ça dans un instant.

01:04:56 (Générique)

01:04:57 ---

01:05:01 - Bonjour et bon réveil à tous.

01:05:03 Si vous nous rejoignez sur C News et sur Europe,

01:05:06 il est 8h10, et c'est l'heure de "Face à Bigot",

01:05:09 avec Guillaume Bigot, politologue.

01:05:11 Bonjour. - Bonjour, Anthony.

01:05:13 - 45 minutes d'analyse et de décryptage de l'info

01:05:16 avec vous ce matin.

01:05:17 On va commencer avec cette communication des LR,

01:05:20 particulièrement soignée ce dimanche dans le JDD.

01:05:23 Les trois leaders des Républicains s'affichent ensemble,

01:05:26 en photo, dans le journal du dimanche.

01:05:28 Eric Ciotti, le président du parti, Olivier Marlex,

01:05:31 le chef de file des députés, et Bruno Retailleau,

01:05:34 celui des sénateurs.

01:05:36 Trois hommes apparaissent unis pour présenter deux textes de loi

01:05:39 sur l'immigration, bien sûr.

01:05:41 On en parle avec Augustin Donadieu.

01:05:43 Il dévoile les contours de cette proposition de loi

01:05:46 qui va être présentée cette semaine

01:05:48 et qui va, on ne va pas se mentir,

01:05:51 être le premier à l'inviter.

01:05:52 - Tout à fait. Ils veulent taper fort.

01:05:55 - Les trois leaders s'affichent unis pour mettre fin

01:05:58 à 20 ans d'impuissance.

01:06:00 Premier axe pour les LR, modifier la Constitution

01:06:03 pour redonner à la France et à ses parlementaires

01:06:05 les moyens d'agir. Bruno Retailleau déclare...

01:06:08 ...mais entre celles des cours suprêmes,

01:06:11 conseil constitutionnel, cour européenne des droits de l'homme,

01:06:14 si nous ne modifions pas la Constitution,

01:06:17 nous aurions beau voter des lois au Parlement,

01:06:19 elles seraient aussitôt contredites par ce gouvernement des juges.

01:06:23 L'objectif, c'est permettre l'organisation d'un référendum

01:06:27 sur la question migratoire.

01:06:28 Mais pas seulement. Ils veulent déroger à la primauté

01:06:31 des traités européens, éloigner systématiquement

01:06:34 les étrangers déjà condamnés à une peine d'emprisonnement

01:06:38 dans les consulats et ambassades plutôt que sur le sol français.

01:06:41 Pour Eric Ciotti, le message doit être plus clair

01:06:44 et sans ambiguïté.

01:06:45 La France n'est pas un Eldorado.

01:06:47 Ceux qui sont arrivés illégalement doivent savoir

01:06:50 qu'ils ne seront pas bien accueillis et qu'ils n'auront aucun droit,

01:06:54 autrement dit, pas de prestations sociales systématiques.

01:06:57 Pour Bruno Retailleau, le texte annoncé par le gouvernement

01:07:00 sur l'immigration a été vidé de sa substance.

01:07:03 "Le texte annoncé sur l'immigration a été programmé,

01:07:06 reprogrammé, saucissonné, fusionné,

01:07:08 avec un peu de droite par-ci, un peu de gauche par-là,

01:07:11 mais il a pour objectif d'expulser plus

01:07:13 et en même temps de régulariser plus.

01:07:16 Ça ne peut pas fonctionner."

01:07:17 Olivier Marlex, lui, met le chef de l'État au défi.

01:07:20 Je le cite, "Les Français attendent une reprise

01:07:23 en main énergique de l'immigration.

01:07:25 Le gouvernement nous dit qu'il veut un texte.

01:07:28 Eh bien, nous lui en proposons deux.

01:07:30 Pour nous, c'est ça ou rien."

01:07:32 Enfin, Eric Ciotti, le président du parti,

01:07:35 dit au gouvernement et au président de la République,

01:07:38 "Si vous voulez changer de politique migratoire,

01:07:40 saisissez cette opportunité.

01:07:42 Toute autre décision serait de la procrastination

01:07:45 et le choix de l'impuissance."

01:07:47 -Merci, Augustin Donatio.

01:07:48 L'exécutif, Guillaume Bigoui, est mis au pied du mur

01:07:51 avec ce texte, ces textes,

01:07:53 sur cette question qu'il ne cesse lui-même de reporter.

01:07:56 L'exécutif, qui aura besoin des LR

01:07:58 pour faire passer une loi sur l'immigration,

01:08:01 ne va pas pouvoir faire comme si ces textes proposés

01:08:04 par les Républicains n'existaient pas.

01:08:06 -Il y a un vieil adage politique, souvent cité par François Mitterrand,

01:08:10 "On sort de l'ambiguïté qu'elle se dépend."

01:08:13 Là, l'initiative des LR semble démentir ça.

01:08:15 Ils sortent de l'ambiguïté sur l'immigration.

01:08:18 Ils semblent tous d'accord sur l'immigration

01:08:21 pour taper fort sur l'immigration,

01:08:23 pour contourner le verrou constitutionnel

01:08:25 et le verrou européen.

01:08:27 Cette question des flux migratoires,

01:08:29 c'est une des compétences de l'Union européenne.

01:08:32 C'est pour ça qu'ils ont échappé à la souveraineté française,

01:08:35 au coeur de leur projet, de reprendre la main,

01:08:37 avec presque un slogan, une tête de chapeau,

01:08:40 qui s'appelle "Il faut reprendre le contrôle".

01:08:43 Mais "il faut reprendre le contrôle",

01:08:45 ça nous ramène au slogan de Niguel Farage,

01:08:48 en Grande-Bretagne,

01:08:49 une partie du UKIP qui a abouti au Brexit.

01:08:51 Donc là, il est question, effectivement,

01:08:54 derrière ce projet d'immigration,

01:08:56 un aveu en creux que, sur le sujet de l'immigration,

01:08:59 mais sur plein d'autres sujets,

01:09:01 eh bien, ce sont les juges, d'un côté,

01:09:03 les juges avec les traités internationaux

01:09:06 et avec, notamment, les traités européens,

01:09:08 qui retirent le pouvoir au peuple français.

01:09:11 Alors, évidemment,

01:09:13 si on est dans la politique politicienne

01:09:15 avec le projet d'Emmanuel Macron

01:09:17 du gouvernement sur l'immigration,

01:09:19 Gérald Darmanin, qui est l'un des ex-LR,

01:09:21 et si on est avec le viseur politique sur 2024,

01:09:24 et il faut l'être, ça va venir très vite sur les européennes,

01:09:27 on se dit que le piège qui était pour les LR,

01:09:30 le projet de loi immigration de M. Darmanin,

01:09:33 eh bien, il le retourne en piège

01:09:35 contre le gouvernement, contre M. Darmanin

01:09:37 et contre Emmanuel Macron,

01:09:39 puisqu'ils disent "Voulez faire un projet sur l'immigration ?"

01:09:43 D'ailleurs, entre parenthèses, ils ne le disent pas,

01:09:46 mais vous le retirez ou vous le remettez,

01:09:48 vous hésitez, parce que vous sentez bien

01:09:50 que c'est un sujet piégeux, eh bien, chiche,

01:09:53 nous allons faire un projet sur l'immigration,

01:09:56 faisons-le ensemble, et il sera plus dur

01:09:58 que ce que vous proposez.

01:10:00 -C'est un tort de l'ambiguïté.

01:10:01 -E. Siotis dit "Saisissez cette opportunité",

01:10:04 toute autre décision serait de la procrastination

01:10:07 et le choix de l'impuissance.

01:10:09 Jérôme Béglé, le directeur de la rédaction du JDD,

01:10:12 dit ce matin dans son édito

01:10:13 "Les Républicains ont repris l'initiative

01:10:16 "au moment où le gouvernement semble perdu, amorphe, sans ressort."

01:10:20 Les Républicains se réveillent ?

01:10:22 -Tactiquement, ils reprennent totalement l'initiative,

01:10:25 c'est vrai, mais il faut faire attention aussi

01:10:28 aux pièges dans lesquels ils peuvent eux-mêmes tomber,

01:10:30 parce que, d'une certaine façon, en faisant cette proposition,

01:10:34 ils avouent en creux qu'ils n'ont rien fait,

01:10:38 comme ils ne le proposaient pas jusqu'à présent,

01:10:41 et la dernière fois, c'était avec Valérie Pécresse,

01:10:44 et que leur ex-leader, ex-président de la République,

01:10:47 Nicolas Sarkozy, le lapsus était proche,

01:10:51 j'ai failli parler d'Emmanuel Sarkozy et de Nicolas Macron,

01:10:54 mais, grosso modo, comme leur ex-leader

01:10:57 et l'ex-président de la République proposent, pour le coup,

01:11:01 une alliance en bonne et due forme avec Emmanuel Macron,

01:11:05 là, ils sont en train de souligner,

01:11:08 on peut se poser la question, pourquoi pas avant ?

01:11:11 Pourquoi ceux qui ont créé les problèmes pourraient les résoudre ?

01:11:15 Pourquoi ceux qui ont fait sauter la double peine,

01:11:18 ceux qui ont supprimé le fait que ce soit un délit ?

01:11:20 Pourquoi ceux qui, quand ils étaient aux affaires,

01:11:23 ont fait les réelles immigrations ?

01:11:25 Pourquoi ceux qui étaient prêts il n'y a pas longtemps

01:11:28 à dealer avec le président de la République

01:11:31 pour avoir un titre de séjour pour les métiers en tension ?

01:11:34 Parce que là, il y a quand même une énorme...

01:11:37 On essaie de faire disparaître,

01:11:39 avec un effet de bonneton, ça a disparu.

01:11:41 La proposition du MEDEF a disparu.

01:11:43 J'ai lu l'entretien qu'ils accordent,

01:11:46 et ils disent que le président du MEDEF nous a dit

01:11:49 de ne surtout pas dire que ça venait du MEDEF,

01:11:51 et bien sûr qu'ils étaient d'accord avec ça,

01:11:54 il y a encore quelques mois.

01:11:56 Donc on voit que, tactiquement, c'est extrêmement habile,

01:11:59 c'est très malin de leur part.

01:12:01 Donc oui, ils sont de retour, ils sont à la manœuvre politique,

01:12:04 ils prennent l'initiative et ils mettent dans l'embarras

01:12:07 le président de la République et Gérald Darmanin de gouvernement,

01:12:11 mais de l'autre côté, ils se tirent une balle dans le pied

01:12:14 parce qu'en fait, d'abord, ils changent leur braquet,

01:12:17 ils avaient dit jusqu'à présent que c'était pas ce qu'ils voulaient faire,

01:12:21 et pourquoi ils essaient de régler des problèmes

01:12:24 qu'ils ont eux-mêmes déclenchés lorsqu'ils étaient aux affaires.

01:12:28 -Au-delà de la communication politique,

01:12:30 l'exécutif va suivre les propositions des LR,

01:12:33 notamment sur la question des traités européens,

01:12:36 du droit international ?

01:12:37 Peut-on s'émanciper de tout ça ?

01:12:39 La majorité d'Emmanuel Macron va le faire ?

01:12:42 -Oui, on peut s'émanciper de tout ça,

01:12:44 mais il faut changer de logiciel,

01:12:46 et je ne suis pas sûr que les LR veuillent changer de logiciel,

01:12:50 je ne suis pas sûr que toute la stratégie de la France

01:12:53 soit un axe, le couple franco-allemand,

01:12:55 la construction européenne, toujours plus, d'Europe,

01:12:58 qui est cohérent avec toujours plus de marchés, la mondialisation.

01:13:02 Non, ils ne vont pas changer de logiciel et de stratégie,

01:13:05 et à partir de là, en réalité, c'est une manœuvre tactique.

01:13:08 Ils savent parfaitement que c'est non-pratiquable aujourd'hui,

01:13:12 parce que le référendum qu'ils proposent,

01:13:15 sans rentrer dans les détails,

01:13:16 il faut modifier la Constitution

01:13:19 pour passer le projet de loi qu'ils veulent sur l'immigration,

01:13:22 car il y a des verrous constitutionnels

01:13:24 qui empêchent de passer un projet de loi fort sur l'immigration.

01:13:28 Modifier la Constitution sur les points qu'ils veulent

01:13:31 nécessite d'avoir, par exemple, le Congrès,

01:13:34 les deux tiers des députés et des sénateurs,

01:13:36 qui ne les ont pas, nécessite que le président soit d'accord

01:13:40 pour soumettre ça au Congrès ou même au référendum,

01:13:43 comme en 62, mais ils savent que le président ne le fera jamais.

01:13:47 Ni le Congrès, ni le président de la République

01:13:49 en proposant ça au référendum des Français ne le feront.

01:13:53 Donc, d'une certaine façon,

01:13:54 ça ne mange pas de pain de proposer ça,

01:13:57 puisqu'ils savent que ça ne se fera pas.

01:13:59 -8h19 sur CNews et sur Europe 1, c'est l'heure de "Face à Bigo".

01:14:03 C'est un sujet qui est dans le JDD ce matin.

01:14:05 La peur ne doit pas être du côté des maires.

01:14:08 Aucune menace, aucune violence n'est légitime envers les élus.

01:14:12 C'est une tribune du président de l'Association

01:14:14 des petites villes de France.

01:14:16 On parle du mal-être des maires,

01:14:18 chevilles ouvrières de notre démocratie.

01:14:21 On a beau dire qu'ils sont les élus préférés des Français,

01:14:24 on ne sait pas les respecter entre les équations budgétaires,

01:14:27 les sollicitations permanentes et les agressions trop fréquentes.

01:14:31 Beaucoup d'entre eux démissionnent

01:14:33 ou envisagent de ne plus se représenter

01:14:35 à la prochaine mandature,

01:14:37 un phénomène inquiétant pour notre démocratie,

01:14:40 mais qui appelle à une remise en question

01:14:42 de notre rapport à nos élus.

01:14:44 -Il y a-t-il un explicatif de ce mal-être

01:14:47 avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy ?

01:14:49 -Ils sont en première ligne sur le terrain.

01:14:51 Les maires éprouvent de plus en plus de difficultés

01:14:54 à exercer leurs fonctions.

01:14:56 Les causes sont nombreuses, selon Ludovic Rochette,

01:14:59 président de l'Association des maires de la Côte d'Or.

01:15:02 -La gestion d'une commune devient de plus en plus compliquée,

01:15:06 financièrement, par l'addition de normes,

01:15:08 et puis les agressions se succèdent.

01:15:10 C'est une fonction passionnante, mais de plus en plus compliquée.

01:15:14 -Ce qui multiplie. Dernièrement, Yannick Moraes,

01:15:17 maire de Saint-Brévin-les-Pins, a vu son logement incendié,

01:15:21 à part la suite démissionnée.

01:15:23 Selon l'Association des maires de France,

01:15:25 les agressions envers les maires sont en hausse de 15 % en 2022.

01:15:29 -Ce qu'ils demandent, c'est des peines sévères,

01:15:32 des peines qui sont prononcées plus rapidement.

01:15:34 Les maires sont aussi en attente d'une discussion franche

01:15:39 avec l'Etat pour qu'on puisse sereinement être maire aujourd'hui,

01:15:43 ce qui n'est pas le cas.

01:15:45 -Pour Ludovic Rochette,

01:15:46 ces démissions à répétition doivent nous alerter.

01:15:49 -En 2026, la situation peut être beaucoup plus compliquée.

01:15:52 Et s'il n'y a pas cette appétence à devenir maire en France,

01:15:57 c'est notre édifice qui est remis en cause.

01:16:01 -Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,

01:16:03 depuis 2020, 1 293 maires ont raccroché leur écharpe à mi-mandat.

01:16:08 -Guillaume Bigon, on se rend compte

01:16:10 que la démission du maire de Saint-Brévin,

01:16:13 victime de l'incendie de sa maison et de ses voitures,

01:16:15 n'est que la partie visible de l'iceberg.

01:16:18 Il y a un mal-être général des maires de France.

01:16:20 -Exactement. L'audition, d'ailleurs,

01:16:23 par le Sénat ou l'Assemblée nationale,

01:16:25 mais en tout cas, auditionnée par les parlementaires,

01:16:28 ce maire de Saint-Brévin est vraiment salé pour le gouvernement.

01:16:32 C'est-à-dire très à charge. C'est le Sénat, d'accord.

01:16:35 C'était très à charge.

01:16:36 Il dit qu'on l'a laissé tomber en race campagne,

01:16:40 qu'il avait tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme,

01:16:43 qu'en dehors d'un coup de fil de M. Véran,

01:16:45 il s'est rien passé et on l'a laissé tomber.

01:16:48 Il accuse d'ailleurs les autorités préfectorales

01:16:51 d'avoir ouvertement menti en disant qu'elles avaient organisé

01:16:54 une réunion publique alors qu'il a pu démontrer que c'est faux

01:16:58 et a décidé de raccrocher son tablier.

01:17:00 C'est effectivement très violent.

01:17:02 C'est un peu la partie émergée de l'iceberg.

01:17:04 Le maire, dans ce grand culbuto institutionnel du populisme

01:17:09 et de la rancœur à l'égard de tous les élus,

01:17:12 c'était a priori le dernier point de repère stable

01:17:16 et la dernière personnalité politique élue

01:17:19 que les Français appréciaient.

01:17:21 On est dans un...

01:17:22 Il y a quelque chose de très vrai quand même

01:17:25 dans les albums d'Astérix.

01:17:28 C'est le chef gaulois qui est porté sur le pavois,

01:17:31 qui est porté sur le bouclier.

01:17:33 -C'est celui qui vit la même chose qu'eux,

01:17:35 qui est au contact des Français de leur quotidien.

01:17:38 -Que ce soit symboliquement ou en matière de proximité, oui.

01:17:41 Pourquoi ces maires ont le blues ?

01:17:44 Ils ont le blues, effectivement,

01:17:46 c'est l'affaire de Saint-Brévin,

01:17:48 parce qu'ils sont agressés, à portée de baffe.

01:17:50 Ils ont le blues car ils n'ont plus les moyens de leur ambition.

01:17:54 Il faut bien comprendre que maire, c'est quand même un sacerdoce,

01:17:58 un engagement... Il faut avoir la foi du charbonnier.

01:18:01 Les maires, en fait, ont un travail considérable.

01:18:04 C'est jusqu'à 25 heures... Enfin, pas jusqu'à,

01:18:07 mais c'est une semaine. Un maire d'une commune

01:18:09 de moins de 10 000 habitants gagne 1 000 euros net par mois

01:18:12 pour faire ce qu'il fait. -D'indemnisation.

01:18:15 -D'indemnisation. Il ne gagne pas, c'est une indemnité.

01:18:18 Mais il y a... C'est donc bien sûr pas pour l'argent qu'ils font ça.

01:18:22 Ils se prennent tous les coups.

01:18:23 Et ensuite, est-ce qu'ils ont les moyens de leur ambition ?

01:18:27 Pourquoi fait-on ça ? On fait ça pour améliorer sa commune,

01:18:30 parce qu'on a des projets pour sa commune, parce qu'on veut...

01:18:33 Et en fait, ils n'ont plus les moyens, d'abord, financiers,

01:18:37 car les comptations générales de fonctionnement depuis 2014

01:18:40 sont gelées. Deuxièmement, crise de l'énergie,

01:18:43 cette folie du marché européen de l'électricité,

01:18:45 en dehors des effets de la guerre, font qu'ils ne peuvent plus

01:18:49 payer leurs factures énergétiques.

01:18:51 Ensuite, on leur impose de plus en plus de projets.

01:18:54 Et le maire de Saint-Brévin, c'était un projet

01:18:56 avec lequel il était d'accord, mais c'était un projet

01:18:59 qui était tombé d'en haut, qui a créé des problèmes

01:19:02 dans sa commune, des tensions. C'était ce projet d'accueil

01:19:06 qui rend... Et on voit que c'est une politique déroulée

01:19:08 par le gouvernement, mais il n'y a pas que ça.

01:19:11 J'ai visité des communes en France où on installe des méthaniseurs,

01:19:15 des énormes usines à fumier pour fabriquer,

01:19:17 avec énormément de dépenses de CO2,

01:19:19 pour fabriquer de l'énergie propre.

01:19:22 Ça vous tombe dessus avec une Noria de 25 camions à l'heure.

01:19:25 C'est de la folie furieuse.

01:19:27 Et ça, ils n'ont pas leur mot à dire.

01:19:29 Ça leur est imposé, ça tombe d'en haut.

01:19:31 Ils ne peuvent pas discuter de ça.

01:19:34 C'est ça qui rend les êtres humains fous.

01:19:36 C'est l'injonction contradictoire.

01:19:38 Le tout, alors que cet exécutif,

01:19:40 le président de la République depuis deux mandats,

01:19:43 ne cesse de mettre en avant les élus locaux,

01:19:46 ne cesse de mettre en avant le terrain.

01:19:48 Ils n'ont que le mot "terrain" à la bouche.

01:19:51 Souvenez-vous de M. Castex, on l'a nommé pour différentes raisons,

01:19:55 mais on l'a aussi nommé parce que c'était le maire

01:19:58 d'une petite commune à Prades, une toute petite commune rurale.

01:20:02 C'est un peu comme le maire de Paris,

01:20:04 qui a fait un petit discours à la réunion

01:20:06 avec le maire de Prades,

01:20:08 et qui a dit qu'il allait faire un petit discours

01:20:11 à la réunion avec le maire de Prades.

01:20:14 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:20:16 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:20:20 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:20:23 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:20:27 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:20:30 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:20:34 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:20:36 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:20:40 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:20:43 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:20:47 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:20:50 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:20:54 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:20:57 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:01 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:04 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:09 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:11 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:16 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:18 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:23 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:26 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:30 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:33 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:38 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:41 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:45 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:48 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:21:52 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:21:55 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:22:00 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:22:03 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:22:07 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:22:10 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:22:15 C'est un peu comme le maire de Prades,

01:22:17 qui a fait un petit discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:22:22 C'est très dangereux.

01:22:24 -Il y a une défiance plus large à l'égard du politique en France.

01:22:28 Regardez ce que dit le président

01:22:30 de cette association des petites villes de France.

01:22:33 "Les charpes tricolores suscitent autant de rejets que de respect.

01:22:37 "Or, c'est nous qui l'apportons sur le terrain."

01:22:39 C'est ceux qu'on voit qui sont à portée de baffe.

01:22:42 Mais il y a une défiance et une violence à l'égard du politique.

01:22:46 Les députés, les élus...

01:22:48 Emmanuel Macron, on l'a vu avec ses caricatures de lui en Adolf Hitler.

01:22:52 Il a fait un discours à la réunion avec le maire de Prades.

01:22:56 Il a dit que les charpes tricolores

01:22:58 ne sont pas des choses qui sont à la hauteur de la vie.

01:23:01 Il a dit que les charpes tricolores ne sont pas des choses

01:23:04 qui sont à la hauteur de la vie.

01:23:06 Il a dit que les charpes tricolores ne sont pas des choses

01:23:09 qui sont à la hauteur de la vie.

01:23:11 Il a dit que les charpes tricolores ne sont pas des choses

01:23:14 qui sont à la hauteur de la vie.

01:23:16 Il a dit que les charpes tricolores ne sont pas des choses

01:23:20 qui sont à la hauteur de la vie.

01:23:21 Finalement, ce n'est pas que les charpes tricolores,

01:23:24 que le drapeau français suscite la détestation

01:23:27 de la part de nos concitoyens.

01:23:29 Je pense qu'au contraire, il faut retourner cet argument.

01:23:32 C'est précisément parce qu'en haut et en bas,

01:23:35 au plan national comme au plan local,

01:23:37 le tricolore, c'est le pouvoir du peuple français.

01:23:40 C'est ça que la révolution a mis en place,

01:23:43 symboliquement et réellement.

01:23:45 Le pacte républicain, c'est que vous votez pour des gens.

01:23:48 Ils ont une marge de manoeuvre, pas de mandat impératif.

01:23:51 Ensuite, il y a des élections et vous choisissez de les garder.

01:23:55 C'est le pacte républicain.

01:23:57 Est-ce que ce pacte n'est pas déchiré depuis longtemps ?

01:24:00 Vous votez pour des gens,

01:24:01 pour le président de la République,

01:24:04 c'est pas le sujet,

01:24:05 mais ensuite, comme énormément de sujets

01:24:07 vont être traités à l'échelle de l'UE,

01:24:10 il ne peut plus vous rendre compte

01:24:12 du fait qu'il a décidé ou pas quelque chose.

01:24:15 Une grosse partie de la décision lui échappe.

01:24:18 Les sujets qui veulent traiter LRR,

01:24:20 à l'échelle locale, c'est le même mécanisme.

01:24:22 Vous votez pour un maire,

01:24:24 mais le maire, avec les communautés de communes,

01:24:27 avec des sortes d'usines à gaz, de réunions dans tous les sens,

01:24:31 avec les associations,

01:24:32 avec la sous-préfecture, la préfecture,

01:24:35 la région, le département,

01:24:36 tout ça fabrique une usine à gaz.

01:24:38 Et c'est la technocratie qui nous dirige,

01:24:41 qui dit que vous ne comprenez rien,

01:24:43 que vous êtes trop bête.

01:24:45 Et que vous noyez le poisson

01:24:47 et qu'au bout d'un moment, votre complexité,

01:24:49 elle n'est pas efficace,

01:24:51 elle n'est pas efficiente,

01:24:53 et en plus, vous fracassez le pacte républicain

01:24:55 puisque les élus n'ont plus de marge de décision

01:24:58 et le peuple n'est plus en mesure de décider.

01:25:01 -Il est 8h30 sur C News et sur Europe 1.

01:25:03 C'est l'heure du rappel de l'actualité.

01:25:06 -Si vous rentrez de week-end prolongé,

01:25:08 il faudra prendre votre mal en patience sur les routes.

01:25:11 Bison Futé annonce un dimanche noir

01:25:13 dans le sens des retours.

01:25:15 La circulation sera extrêmement difficile

01:25:17 dans toutes les régions de France.

01:25:19 Le Centre national d'information routière

01:25:22 estime qu'aujourd'hui pourrait être le jour le plus chargé.

01:25:25 Il est conseillé de rejoindre ou traverser

01:25:28 l'île-de-France et les grandes métropoles avant midi.

01:25:31 Elisabeth Borne doit dévoiler demain son plan d'action

01:25:34 pour accélérer la réduction des émissions de gaz

01:25:37 à effet de serre de la France.

01:25:39 La Première ministre demandera à tout le monde

01:25:42 de ne pas en mettre en avant

01:25:43 des particuliers aux gros pollueurs,

01:25:46 qu'au voiturerage, électrification des véhicules,

01:25:49 remplacement des chaudières au fuel.

01:25:51 La France, qui a émis 408 millions de tonnes

01:25:54 équivalent de CO2 l'an dernier,

01:25:55 entend réduire son émission annuelle

01:25:58 à 270 millions de tonnes d'ici à 2030.

01:26:00 Et un défilé de stars sur le tapis rouge de Cannes hier soir

01:26:03 à l'occasion de la projection du dernier film

01:26:06 de Martin Scorsese.

01:26:07 Plusieurs stars ont créé l'événement

01:26:10 et ont posé des photos.

01:26:11 Robert de Niro, Leonardo DiCaprio,

01:26:13 Cate Blanchett, Naomi Campbell ou Isabelle Huppert

01:26:17 ont posé devant des dizaines de photographes

01:26:19 et ont fait quelques selfies.

01:26:21 -Face à Bigo, sur CNews et sur Europe 1,

01:26:24 sujet débattu à partir de demain à l'Assemblée nationale,

01:26:27 la loi de programmation militaire

01:26:29 prévoit une forte augmentation du budget

01:26:32 sur les 7 prochaines années, un peu plus de 413 milliards d'euros,

01:26:36 un chiffre faramineux, mais qui, pour certains,

01:26:39 est une indication de Florent Féraud.

01:26:41 -413 milliards d'euros sur 7 ans,

01:26:43 une forte augmentation du budget.

01:26:45 40 % de plus que pour la précédente loi

01:26:48 de programmation militaire.

01:26:50 Une hausse nécessaire pour une armée de qualité,

01:26:53 mais à bout de souffle.

01:26:54 -On a fermé un nombre incalculable de bases aériennes,

01:26:58 la moitié des bateaux, la moitié des avions,

01:27:00 et nous étions engagés en opération un peu partout.

01:27:03 Donc, je vais prendre une comparaison

01:27:06 avec la région rugbystique ou le footballistique.

01:27:09 Elle est super entraînée,

01:27:10 elle est en Ligue des champions,

01:27:12 mais elle n'a aucun remplaçant,

01:27:14 et s'il y a un seul pépin,

01:27:16 elle retourne au vestiaire, elle ne peut plus combattre.

01:27:19 -L'armée de terre recevra 2 300 nouveaux blindés d'ici 2030,

01:27:23 soit 30 % de moins que prévu auparavant.

01:27:26 L'armée de l'air recevra, quant à elle, 137 rafales,

01:27:30 soit 48 de moins que prévu initialement.

01:27:32 Mais c'est surtout du côté des soldats réservistes

01:27:36 qui sont à la blesse.

01:27:37 Trop peu de candidats tapent à la porte.

01:27:39 -On a besoin d'une réserve opérationnelle

01:27:42 sur laquelle on puisse compter,

01:27:43 et les objectifs, c'est d'à peu près 100 000 personnes

01:27:47 capables d'être des réservistes

01:27:49 qui complètent les effectifs militaires

01:27:51 pour les menaces qui ne sont pas des menaces majeures.

01:27:54 -Pour atteindre ces objectifs de 275 000 militaires engagés,

01:27:57 les crédits passeraient de 87 à 98 milliards d'euros

01:28:00 afin d'améliorer les rémunérations

01:28:03 et de garantir la sécurité des militaires à rester dans l'armée.

01:28:06 -413 milliards d'euros.

01:28:08 Quand n'importe quel Français entend ça,

01:28:10 il se dit que c'est une enveloppe faramineuse.

01:28:12 Pourtant, ça apparaît comme insuffisant.

01:28:15 Comment on l'explique, les besoins de notre armée française ?

01:28:18 Et quelles sont ces faiblesses ?

01:28:20 -En 7 ans, je ne sais pas combien va coûter

01:28:23 le remboursement de la dette,

01:28:24 laquelle est non remboursable,

01:28:26 c'est un argent jeté à la poubelle,

01:28:28 rendu à des riches étrangers

01:28:30 qui n'avaient pas de problème financier

01:28:32 mais qui ont prêté à la France

01:28:34 avec l'indexation des taux d'intérêt.

01:28:36 Est-ce que ça choque plus les Français

01:28:39 d'acheter un porte-avions ou de rembourser la dette ?

01:28:42 413, c'est à diviser par 7,

01:28:45 ça veut dire 59 milliards par an.

01:28:47 59 milliards par an, vous retirez 10 milliards

01:28:50 qui sont incompressibles,

01:28:52 qui sont dus aux pensions militaires

01:28:54 qu'on doit servir.

01:28:56 Et donc, il reste 49 milliards.

01:28:58 Je veux bien qu'on prenne tambour, trompette,

01:29:00 on dise "c'est fantastique,

01:29:02 "un énorme effort a été fait", etc.

01:29:04 Je pense que c'est exactement comme l'industrie.

01:29:08 C'est-à-dire qu'on a arrêté l'hémorragie.

01:29:10 Et déjà, c'est bien.

01:29:12 Il n'y a plus de désindustrialisation en France,

01:29:14 il y a un frémissement au sens inverse.

01:29:17 On ne va pas critiquer le gouvernement

01:29:19 pour critiquer le gouvernement.

01:29:21 Même chose dans le domaine militaire.

01:29:23 Si on regarde les choses de manière honnête,

01:29:25 leur autosatisfaction est grotesque

01:29:28 par rapport à la réalité.

01:29:29 Mais ça faisait des années que ça baissait.

01:29:32 M. Macron n'a pas été le dernier,

01:29:34 vous vous souvenez de la démission

01:29:36 du général De Villiers.

01:29:37 Mais ça a stoppé.

01:29:38 -Certains disaient que c'était

01:29:40 de la déprogrammation militaire.

01:29:42 -C'était de la déprogrammation militaire.

01:29:45 Et ça a été stoppé.

01:29:46 Et je pense que c'est plutôt bien.

01:29:48 Il y avait aussi un...

01:29:50 Je ne sais plus comment s'appelle ce général.

01:29:52 "Une armée étonnante", disait-il,

01:29:55 dans un livre qui datait de 2020.

01:29:57 "Une armée étonnante dans un avion sur deux

01:29:59 "ne peut plus voler, un bateau sur deux

01:30:02 "ne peut plus prendre la mer,

01:30:03 "un blindé sur deux ne peut plus rouler,

01:30:06 "une armée incapable de laisser au Mali

01:30:08 "des effectifs suffisants."

01:30:10 Donc oui, on était dans une situation gravissime.

01:30:13 On a stoppé l'hémorragie.

01:30:15 Pour autant, est-ce qu'on a les moyens

01:30:17 de nos ambitions ? Non.

01:30:18 Et là, il faut faire un petit focus

01:30:20 pour que nos auditeurs et nos téléspectateurs

01:30:23 comprennent bien.

01:30:25 Il y a très peu de pays dans le monde

01:30:27 qui ont une armée complète.

01:30:28 La Russie, la Chine, les Etats-Unis

01:30:30 ont une armée complète.

01:30:32 La Grande-Bretagne dépend beaucoup

01:30:34 des Etats-Unis, notamment pour leur nucléaire.

01:30:37 Nous avons une armée complète

01:30:38 parce qu'on a une force nucléaire

01:30:41 et une force conventionnelle.

01:30:42 Deuxièmement, on a un renseignement

01:30:44 indépendant, c'est-à-dire des services

01:30:47 de renseignement, du technique informatique,

01:30:50 mais aussi des yeux.

01:30:51 On a des satellites qui nous appartiennent,

01:30:54 mais si vous regardez le champ de bataille

01:30:56 à travers les yeux de votre allié,

01:30:58 il ne vous montre que ce que l'allié veut.

01:31:01 Vous n'avez pas d'autonomie de décision.

01:31:03 Ensuite, nous avons une base industrielle

01:31:06 de défense qui fait que nous produisons

01:31:08 des avions, des blindés, et surtout

01:31:11 le porte-avions nucléaire, le sous-marin

01:31:13 qui sont les armes de pointe.

01:31:15 On a un défaut dans la QRAS,

01:31:17 c'est le drone sur lequel on a eu

01:31:19 beaucoup de retard et on achète

01:31:21 des drones américains qui sont

01:31:23 très chers. L'armée française coûte

01:31:25 très cher parce qu'elle est complète.

01:31:28 En matière de qualité, c'est une armée

01:31:30 exceptionnelle, pas parce que je suis

01:31:32 français, c'est pas moi qui le dis,

01:31:34 les Américains le disent,

01:31:36 beaucoup d'analystes stratégiques

01:31:38 le disent, parce qu'une armée,

01:31:40 il faut qu'elle soit au combat,

01:31:42 au feu, aguerrie. Or, l'armée

01:31:44 française, c'est la seule armée

01:31:46 du monde, depuis 1945, qui n'a jamais

01:31:48 passé une année sans combattre

01:31:50 et sans avoir des pertes au feu.

01:31:53 Si on avait conservé les 3 %

01:31:54 de dépenses de 1988, on serait

01:31:56 aujourd'hui la deuxième armée

01:31:58 du monde, donc virtuellement

01:32:00 et militairement la deuxième

01:32:01 puissance du monde. Pour tous

01:32:03 les gens qui nous expliquent

01:32:05 que sans l'Europe, on est foutu,

01:32:07 c'est totalement dérisoire.

01:32:08 Donc, problème, c'est qu'aujourd'hui,

01:32:10 en faisant tout ça et sans avoir

01:32:12 les moyens de nos ambitions,

01:32:14 comme dit l'autre, c'est

01:32:15 échantillonnaire. En cas de guerre

01:32:17 de haute intensité, on tient une

01:32:19 semaine. -On a une crise des

01:32:21 vocations, on a beaucoup de jeunes,

01:32:23 et on l'a déjà évoqué sur ce plateau,

01:32:25 dans l'armée de terre, notamment,

01:32:27 qui démissionnent ou ne renouvellent

01:32:29 pas leurs contrats. -Evolution,

01:32:30 effectivement, de la société,

01:32:32 moins de chômage des jeunes,

01:32:34 donc plus difficile d'attirer

01:32:36 uniquement avec la solde.

01:32:37 La solde, d'ailleurs,

01:32:39 est vraiment... C'est pas...

01:32:40 C'est pas... Quand vous êtes motivé

01:32:42 par des hauts revenus que vous allez

01:32:44 dans l'armée, mais par engagement,

01:32:46 la notion d'engagement,

01:32:48 l'intérêt général, la notion

01:32:50 de volonté, on pose souvent

01:32:51 cette question, et je dirais

01:32:53 de vocation, plus généralement,

01:32:54 on retrouve ça dans tous les métiers

01:32:56 du service public, mais là,

01:32:58 c'est une sacrée vocation,

01:32:59 puisque c'est engager sa vie,

01:33:01 ni plus ni moins, donc c'est

01:33:02 considérable. Aujourd'hui,

01:33:04 ce qu'on a fait, c'est qu'on a...

01:33:06 Moi, je crois qu'une des leçons

01:33:08 de la guerre en Ukraine,

01:33:09 c'est aussi et surtout

01:33:10 qu'on voit que si la guerre

01:33:12 de haute intensité est de retour,

01:33:14 et si on doit être, demain,

01:33:15 impliqué dans une guerre

01:33:16 de haute intensité, ce qu'elle

01:33:18 veut dire, eh bien, il nous faudra

01:33:20 beaucoup d'hommes. Une guerre

01:33:21 de haute intensité, c'est

01:33:23 énormément de munitions,

01:33:24 donc c'est une capacité

01:33:25 industrielle colossale

01:33:27 qu'on n'a plus. Il faut être

01:33:28 capable de produire en cadence

01:33:30 des munitions, mais il faut

01:33:32 aussi beaucoup d'hommes.

01:33:33 Beaucoup d'hommes, ça veut dire

01:33:35 deux choses, ça veut dire

01:33:36 le sacrifice, et encore une fois,

01:33:38 je ne veux pas taper sur l'Europe

01:33:40 pour taper sur l'Europe, mais

01:33:41 franchement, lequel d'entre nous

01:33:43 ira mourir pour le drapeau

01:33:45 européen ? On n'a vu pas grand

01:33:46 monde, et donc, l'engagement

01:33:48 de l'Europe, c'est un engagement

01:33:49 de l'Europe, c'est un engagement

01:33:51 de l'Europe, c'est un engagement

01:33:53 de l'Europe, c'est un engagement

01:33:54 de l'Europe, c'est un engagement

01:33:56 de l'Europe, c'est un engagement

01:33:57 de l'Europe, c'est un engagement

01:33:59 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:01 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:02 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:04 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:06 de l'Europe, c'est un engagement

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01:34:10 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:12 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:14 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:15 de l'Europe, c'est un engagement

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01:34:20 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:22 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:23 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:25 de l'Europe, c'est un engagement

01:34:26 de l'Europe, c'est un engagement

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01:34:58 de l'Europe, c'est un engagement

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