• l’année dernière
"J'ai réalisé qu'on ne peut pas mettre les darons à l'abri dans un monde qui est en train de crever."

Avec son association, Féris va dans les quartiers populaires pour sensibiliser les jeunes aux enjeux climatiques. On l'a suivi à Cergy lors de la 3e promo de Banlieues Climat.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Est-ce que le climat ça vous préoccupe ?
00:02 L'écologie ?
00:03 Clairement, clairement.
00:04 C'est-à-dire, est-ce que vous avez peur de l'avenir ?
00:06 Relativement.
00:07 Vous êtes préoccupés ?
00:08 Ouais, ça fait partie des préoccupations.
00:09 Vous êtes pour l'avenir, vous êtes anxieux ?
00:11 Très anxieux.
00:12 Tu vois des reportages, ça fait un petit peu peur.
00:13 C'est bien à votre âge, vous êtes engagés.
00:15 On essaye.
00:16 Ça fait plaisir.
00:17 C'est incroyable, en une journée, de voir des jeunes qui à la base, je leur parle
00:19 de climat, ils disent "c'est quoi le... c'est quoi tu vois ?" et après ils sont trop
00:22 chauds, ils sont déter.
00:23 C'est comme ça que peut naître l'engagement.
00:30 Moi à la base, je m'en fous un peu des questions climatiques, c'était pas trop mon problème.
00:39 Je pense l'important, comme beaucoup de jeunes, là d'où je viens, c'était des questions
00:45 économiques.
00:46 Jusqu'à ce que je réalise que je peux pas mettre les darons à l'abri dans un monde
00:49 qui est en train de crever.
00:50 Et puis il y a un deuxième point qui était juste, ma mère qui était malade depuis deux
00:52 ans, tous les facteurs aggravants du cancer étaient dans le quartier, j'ai pété un
00:55 câble en fait.
00:56 Là on est à Sergy et on fait la troisième promo de "Bon allez au climat" avec Acteur
00:59 de ta réussite, qui a mobilisé une vingtaine de jeunes, qui ont entre 16 et 20 ans, et c'est
01:04 incroyable, ils sont beaucoup trop chauds.
01:06 Ça me fait trop plaisir que le climat, l'écologie, ça les chauffe comme ça.
01:09 L'écologie, c'est pas que le climat, c'est pas que tout ce qu'on vient de voir, c'est
01:16 aussi dans votre manière de vivre tous les jours.
01:18 Est-ce qu'on est exposé à la pollution ? Est-ce qu'on fait assez de sport ? Est-ce
01:21 qu'on a une bonne hygiène de vie ?
01:22 Dans la génération maintenant, c'est beaucoup plus facile de trouver de la macro, ce que
01:25 de trouver des bons aliments.
01:27 Au final, ça revient plus cher de s'acheter, je sais pas moi, des courgettes avec des carottes
01:32 que de par exemple commander sur Uber Eats, un McDo, ça arrive en cinq minutes.
01:36 Vous en pensez quoi de ça ?
01:37 C'est vrai, c'est vrai.
01:39 Est-ce qu'il y en a qui arrivent à bien manger, même si c'est un peu galère ?
01:42 C'est une question d'argent aussi.
01:44 Parce que même aujourd'hui, dans les supermarchés, le bio est dit plus cher que le non-bio.
01:50 Ils ont vu que c'était concret, c'est dans leur vie, c'est pas un truc abstrait, les
01:53 plantes vertes et les eaux scolaires, c'était vraiment leur vie à eux.
01:55 Et puis ils ont directement lié aux enjeux économiques, c'est ça qui est intéressant
01:58 avec, quand on va dans les quartiers, dans les banlieues avec banlieue climat, on voit
02:01 directement quand on est sur le terrain.
02:03 Le but c'est que ce soit eux qui s'approprient leur destin.
02:06 C'est une toute première pour moi, et en vrai je suis pas déçu parce que t'apprends
02:10 des choses, t'es sensibilisé, ton regard sur la nature, sur le monde, il change.
02:16 Franchement, même si une journée ne serait qu'à prendre ce qu'on apprend en une journée,
02:19 c'est vraiment bénéfique.
02:20 On devrait en plus parler de ça parce que ça permet de créer des petits débats, de
02:24 voir la façon de penser de chacun.
02:26 T'as pensé quoi un peu de l'agent ?
02:28 Méchant, il n'a pas l'habitude d'être sensibilisé sur les trucs comme ça.
02:31 Pour moi, c'était un peu du blabla, franchement, je pensais pas à grand chose.
02:37 Pour moi c'était juste des gens qui parlaient, en vrai ça changeait jamais, mais on voit
02:42 qu'il y a des solutions qui sont possibles, et on voit que chaque effort, même qu'il
02:46 soit minime, il peut impacter, du coup, il faut que l'on fasse des efforts.
02:49 Maintenant je sais plus de choses que je ne savais pas forcément avant, et je pourrais
02:53 moi aussi sensibiliser des personnes avec qui j'en parle, ou même avec qui j'en parle pas.
02:57 Les questions à poser, c'est les coïncidés, est-ce que les gens sont éco-anxieux, est-ce
03:00 qu'ils se stressent au climat ?
03:02 L'autre question à poser c'est, est-ce que dans leur vie de tous les jours, ils font
03:05 des gestes pour le climat, ils font responsable de ça ? Voilà, deux questions.
03:08 C'est important que lui, il en fasse quelque chose de son plein gré, qu'il prenne son
03:12 temps pour nous inculquer un peu ce que lui, il a plein à apprendre.
03:17 Demain, les questions climatiques vont être inévitables, il va falloir, dans son métier,
03:22 dans la transition, quand on entreprend tout simplement, prendre en compte les questions
03:26 climatiques, ceux qui ont les compétences, les outils, les connaissances, vont pouvoir
03:29 accéder à ces métiers-là, tandis que ceux qui ne les ont pas, ceux qui n'ont pas été
03:32 formés, ils vont être laissés au bord de la route.
03:34 Donc c'est aussi un enjeu d'anticipation sur ces questions-là.
03:37 - Le climat, c'est chaud, en Afrique, il manque de l'eau, pour ça, j'ai parlé,
03:46 moi, une audace au Congo, c'est la pollue qui pollue, là, c'est réussit, on va réussir.
03:50 Salut ! Salut ! Salut !
03:52 - Ça va aller. - Ça va aller.

Recommandations