Les gestes qui sauvent

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Transcript
00:00 Le 6/9 France Bleu mène.
00:03 Nous consacrons cette journée sur l'ensemble du réseau France Bleu aux sauveteurs, quels qu'ils soient dans différents domaines.
00:11 Et si vous, vous deveniez un sauveteur à part entière en ayant bien en tête les gestes qui sauvent,
00:16 c'est notre mission en 4 minutes de vous les expliquer avec nos invités.
00:20 Le commandant Riau est avec nous. Bonjour commandant.
00:22 Bonjour.
00:23 Nous avons le sergent-chef Joseph également. Bonjour.
00:25 Bonjour.
00:26 Nous allons parler de la matière ici dans le département de la Sarthe. On aura le côté technico-pratique avec les gestes qui comptent.
00:32 Juste me trôner vers vous, commandant Riau, les gestes qui sauvent. On en parle de plus en plus.
00:37 C'est tant mieux d'ailleurs. Mais comment ils sont apparus ces gestes finalement dans notre vie de tous les jours ?
00:44 Alors l'apprêtissage des gestes de secours a été initié par une loi de 2004, la loi de modernisation de la sécurité civile
00:52 qui avait pour volonté de faire la sécurité civile l'affaire de tous.
00:56 C'est-à-dire qu'il a été initié en 2004 la mise en place de gestes de secours dans le milieu scolaire essentiellement.
01:02 Et en plus, tout ceci a été renforcé par les attentats de novembre 2015 où là il y a eu une volonté forte de la population
01:08 de se former, de savoir qu'est-ce que je dois faire si je tombe face à une victime.
01:12 Voilà, qui a une hémorragie, qui a un arrêt cardio-respiratoire, qu'est-ce que je dois faire ?
01:17 Donc à partir de là, il y a eu une volonté forte et l'État nous a concertés et surtout nous a demandé d'ouvrir nos centres de secours
01:23 dès février 2016 et de mettre en place des formations aux gestes qui sauvent.
01:27 Donc c'est la responsabilisation, c'est l'initiation, c'est de l'information également, puisque vous parliez des attentats
01:34 qui avaient été peut-être le coup d'envoi entre guillemets de cette démarche nationale.
01:41 Il y a des choses beaucoup moins graves qu'un attentat, fort heureusement d'ailleurs.
01:44 Néanmoins, ce sont des gestes qui peuvent sauver des vies.
01:47 Quand on avale par exemple de travers une cacahuète, qu'est-ce qu'on peut faire à Sergent-Chef ?
01:52 Alors tout simplement, quand une personne avale de travers, il y a deux possibilités.
01:55 Soit l'obstruction est partielle, dans ce cas-là, on l'installe au repos, on l'invite à tousser
02:00 parce qu'il va être expulsé de lui-même le corps étranger qu'il a à l'intérieur de ses voies aériennes.
02:05 Est-ce que c'est recommandé de taper dans le dos ou pas du tout ?
02:07 Oui, en effet, c'est recommandé mais quand l'obstruction est complète.
02:10 C'est-à-dire quand la personne est en train de s'étouffer, que si on ne fait rien rapidement, elle va mourir.
02:15 Donc là effectivement, le geste c'est de taper dans le dos.
02:17 On vient taper entre les deux les omoplates avec le talon de la main.
02:20 On vient donner des claves vigoureuses entre 1 à 5.
02:23 Si ça sort avant 5, tant mieux.
02:25 On continue pas après.
02:27 Après 5, il y a une autre technique.
02:29 Au bout de 5, ça ne suffit pas.
02:31 Là, on va venir crin tout en tapant dans le dos.
02:33 Et ensuite, on va passer sur ce qu'on appelle des compressions abdominales
02:36 où là, on va venir mettre le poing juste au-dessus du nombril
02:39 de manière à faire un mouvement de virgule vers le haut,
02:41 de manière à faire un mouvement de piston et de se pulser le corps étranger.
02:44 Donc ça, c'est un geste à avoir en tête.
02:46 Ça peut arriver finalement chez chacun dans la vie quotidienne.
02:49 On va en venir également en cas de malaise cardiaque.
02:53 Je me retourne vers vous, commandant Orio.
02:55 Il y a de plus en plus de défibrillateurs d'installés.
02:57 D'ailleurs, il y en a quasiment partout maintenant.
02:59 Oui, effectivement. Les DAE, défibrillateurs automatiques externalisés,
03:02 ont été mis en place et obligatoires surtout dans les établissements recevant du public depuis 2018.
03:07 Ce qui fait que tous nos établissements recevant du public sont équipés,
03:10 et notamment les mairies, qui se sont vraiment dotées de matériel spécifique,
03:14 ouvert au grand public.
03:15 Mais là, c'est pareil, il ne faut pas faire n'importe quoi.
03:17 Il y a une marche à suivre. Est-ce que c'est facile d'utilisation ?
03:19 Est-ce qu'on doit être formé avant d'utiliser un défibrillateur, justement ?
03:22 Tout est indiqué. Le défibrillateur, comme il l'indique, est automatique.
03:25 C'est-à-dire qu'il explique toutes les démarches.
03:27 On ouvre le défibrillateur et après, tout est verbal, tout est expliqué.
03:31 Néanmoins, d'avoir pratiqué au préalable est quand même adapté.
03:34 Mais quand on se balade dans la rue, à Sergent-Chef,
03:37 et que l'on voit une personne en difficulté cardiaque qui fait un malaise,
03:40 alors certes, on appelle les secours, c'est peut-être le premier réflexe à avoir,
03:43 mais si on veut finalement le réanimer, qu'est-ce qu'on peut faire ?
03:47 Alors en fait, si la victime est tombée au sol,
03:51 et qu'on s'est aperçu en regardant si elle était consciente,
03:54 avec question simple, ordre simple, on regarde si elle respire,
03:57 effectivement, si la victime ne respire pas, il va falloir procéder au massage cardiaque externe.
04:00 Donc là, effectivement, il va falloir dénuder le torse de la personne,
04:04 et commencer à faire des compressions thoraciques, avec les deux mains si c'est un adulte.
04:08 Donc on fait quoi ? On joint les mains comme ça ?
04:10 En fait, on va venir placer le talon d'une main sur la ligne médiate du sternum,
04:14 en fait, juste sur la partie inférieure du sternum, qui est l'os qu'on a ici.
04:17 On va venir mettre la première main, on vient projeter la deuxième pour éviter d'écraser les côtes,
04:22 et on va venir réaliser des compressions de manière enfoncée,
04:24 chez l'adulte, entre 5 et 6 cm.
04:26 D'accord. Et on en fait combien ?
04:28 Alors, c'est 30, cela donne 30 compressions, et on va venir alterner 2 insufflations.
04:32 D'accord.
04:33 C'est-à-dire qu'on va venir aussi apporter de l'oxygène avec nos insufflations,
04:36 donc on alterne 30 compressions et 2 insufflations.
04:38 Et dès qu'un défibrillateur est disponible, on va venir le récupérer.
04:41 Alors, soit on est tout proche, on va pouvoir le récupérer,
04:43 soit on va essayer de le faire récupérer par un témoin,
04:46 ou alors il y a les équipes de secours qui vont déclencher,
04:49 notamment avec les applications Le Bon Saint-Maritain,
04:51 qui vont pouvoir déclencher des sauveteurs citoyens.
04:53 Et vous m'offrez une transition, parce que tout à l'heure, dans notre rubrique web,
04:55 à 7h40, on parlera justement de ces fameuses applis avec un système de géolocalisation
04:59 qui peut là aussi rendre service et sauver des vies.
05:02 Quoi qu'il en soit, pour en terminer là, commandant Henriot,
05:05 on peut se rediriger, vous contacter au SDIS pour avoir une plus grande idée
05:09 des formations peut-être proposées ?
05:11 Alors, au niveau du SDIS, Sapeurs Pompiers, on n'organise pas les gestes qui sauvent.
05:14 Par contre, on a une association qui est l'Union Départementale des Sapeurs Pompiers,
05:17 qui elle, propose toutes ces formations aux gestes qui sauvent,
05:20 et également les premiers secours.
05:21 UDSP72.fr, pour le site internet, pour avoir toutes les coordonnées.
05:25 Merci à vous deux d'avoir été avec nous ce matin,
05:28 et puis on en profite pour vous remercier pour tout ce que vous faites,
05:30 vu que c'est une journée spéciale sauveteurs.
05:32 Mais on vous l'avait déjà dit lorsqu'on était venu faire le 6/9 en direct de votre caserne.
05:36 Merci beaucoup à vous deux.

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