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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bienvenue à vous pour Midi News et bonjour à tous. L'infirmière de 38 ans
00:00:06 violemment agressée au couteau hier au CHU de Reims est décédée des suites de
00:00:09 ses blessures terribles. Bien sûr, et choquant pour tous ses
00:00:12 collègues et bien au-delà. Alors, mauvaise prise en charge de la psychiatrie dans
00:00:16 notre pays, certainement, mais aussi grande faille sécuritaire des hôpitaux.
00:00:21 Autrement dit, on entre dans un hôpital parfois malheureusement comme dans un
00:00:23 moulin et ça aboutit à des drames. Nous allons bien sûr en parler. Autre drame,
00:00:28 celui de Roubaix et la mort de ses trois policiers. Le conducteur roulait sous
00:00:31 l'emprise de l'alcool et du cannabis. Il présentait un taux d'alcoolémie
00:00:34 supérieur à 2 grammes. Il avait des traces de cannabis dans son organisme.
00:00:38 Alors peut-on toujours parler dans ce cas d'homicide involontaire ? Vous connaissez
00:00:43 notamment le combat de Yannick Allénaud qui a perdu son fils et qui veut que tout
00:00:48 cela soit transformé en homicide routier. Et puis tout autre sujet, jusqu'à 4
00:00:53 degrés en plus en France métropolitaine, mais d'ici à la fin du siècle. Alors
00:00:58 ce scénario est-il vraiment possible ? Vos réactions, on va les entendre. Et puis le
00:01:02 coup de gueule de l'acteur Harrison Ford sur le climat. Coup de gueule, vous verrez
00:01:05 mes voyages en jet privé quand même. Le bal des tartuffes, on en parlera également.
00:01:10 Voilà pour le sommaire. Merci encore de votre fidélité. Je vous
00:01:13 présenterai nos invités dans quelques instants, mais tout d'abord le journal.
00:01:17 Bonjour à vous, chère Audrey Bertheau. Bonjour Sonia, bonjour à tous. Et on
00:01:21 débute avec ce drame. L'infirmière agressée hier au CHU de Reims est
00:01:26 décédée. Le ministre de la Santé, François Brunet, est en déplacement ce
00:01:30 matin à la porte de Versailles. Vous le voyez à Paris. Il a annoncé qu'il allait
00:01:35 réunir l'ensemble des représentants des soignants cette semaine. Écoutez.
00:01:39 Le temps est maintenant au recueillement.
00:01:44 Pour autant, l'agression d'un soignant est quelque chose d'inqualifiable,
00:01:49 d'inadmissible. Je réunirai dans la semaine l'ensemble des
00:01:55 représentants des soignants pour qu'au-delà de cette période nécessaire,
00:02:01 je le redis, de recueillement, nous mettions en oeuvre très rapidement
00:02:05 l'ensemble des mesures qui seront utiles pour préserver la sécurité encore mieux
00:02:13 et préserver la vie de nos soignants. Et à Ville-Neuf-Dasques, le conducteur de
00:02:19 la voiture qui a tué trois policiers était positif à l'alcool et au cannabis.
00:02:24 C'est la procureure de Lille qui l'a annoncé. Linda Kebab, déléguée nationale
00:02:27 unité SGP était l'invité de la matinale CNews. Nous sommes dans une société qui
00:02:32 ne sait pas répondre aux délits selon elle.
00:02:36 Quelqu'un qui est connu pour trafic de stupéfiants et malgré tout qui n'a pas
00:02:41 eu la réponse nécessaire d'une société qui ne sait pas répondre en réalité aux
00:02:44 délits, aux crimes qui sont commis et en tout cas à leurs auteurs. Et ces personnes
00:02:48 là qui se sentent totalement impunies parce qu'il n'y a pas de réponse et qui
00:02:51 montent d'un grade supplémentaire. Aujourd'hui l'homicide involontaire est
00:02:55 un délit. L'Etat contrôlera 100% d'EDF le 8 juin. Il sera actionnaire unique.
00:03:01 C'est ce qu'a annoncé Bruno Le Maire ce matin sur RTL, le ministre de l'économie
00:03:05 qui demande une exigence à l'attention d'EDF et une baisse des prix.
00:03:09 Écoutez. L'Etat a repris 98% du contrôle d'EDF et le 8 juin l'Etat aura 100% du
00:03:19 contrôle d'EDF. Ça va nous permettre de produire davantage, de réaliser dans les
00:03:22 meilleures conditions possibles les réacteurs et donc d'avoir un prix qui
00:03:25 soit le plus bas possible. C'est bien ça l'objectif. C'est important pour les
00:03:28 ménages, c'est décisif aussi pour la compétitivité de nos entreprises. Une des
00:03:32 choses les plus importantes pour nos entreprises et donc pour nos emplois et
00:03:36 pour éviter que les entreprises partent vers les Etats-Unis, c'est avoir une
00:03:39 électricité la moins chère possible avec de la visibilité sur le prix. Et
00:03:44 c'est ça que nous voulons garantir à la fois aux ménages et au monde économique
00:03:47 français. Et une nouvelle fusillade a eu lieu à Marseille. Trois hommes ont été
00:03:52 blessés hier soir dans le 15e arrondissement de la ville. Les victimes
00:03:55 ont été transportées à l'hôpital. Deux d'entre elles étaient légèrement
00:03:59 blessées. Le pronostic vital de la troisième était engagé. L'enquête a été
00:04:03 confiée à la police judiciaire. Et puis le gouvernement lance aujourd'hui une
00:04:08 consultation sur le réchauffement climatique. Selon GIEC, la France va
00:04:12 devoir vivre avec 4 degrés de plus d'ici 2100. L'exécutif veut donc discuter
00:04:17 avec des Français concernant ce réchauffement climatique. Et vous, est-ce
00:04:20 que ces prévisions vous inquiètent ? On vous a posé la question.
00:04:24 Je dirais qu'ils font rien pour changer, pour régler ce problème là, mais sinon moi
00:04:29 personnellement pas plus que ça. Je suis pas touché directement par le
00:04:32 réchauffement climatique comme un agriculteur. C'est inquiétant après, il
00:04:36 leur va de que l'État se mobilise plus. C'est ennuyeux pour nos enfants et
00:04:40 petits-enfants. Oui oui, on y pense quand même.
00:04:42 Je perds pour l'avenir, je suis pas angoissé au quotidien. Je pense que si on
00:04:47 est tous mobilisés pour comprendre politiquement ce qu'il faut essayer de
00:04:50 faire et la transformation du système énergétique qui est nécessaire, c'est un
00:04:54 des problèmes parmi plein d'autres que nous avons sur terre qu'on pourra régler.
00:04:58 Voilà pour l'essentiel à midi Sonia. Merci Audrey, je salue nos invités.
00:05:02 Caroline Pilas, merci d'être là. Philippe Guibert nous accompagne. Bonjour à vous.
00:05:06 Georges Fenech, nous fait le plaisir et l'amitié également d'être présents à
00:05:09 Midi News. Bonjour Georges, nous sommes avec Jérôme Jiménez.
00:05:13 Bienvenue et bonjour. Porte-parole EDF, UNESA Police et notre journaliste bien
00:05:17 sûr, spécialiste de la justice Noémie Schultz nous accompagne. L'infirmière de 38
00:05:22 ans, violemment agressée au couteau hier au CHU de Reims et donc décédée des
00:05:26 suites de ses blessures. On pense aussi à l'autre victime blessée, terrible et
00:05:30 choquant pour tous les collègues, tout le personnel médical et bien au-delà.
00:05:35 Évidemment alors l'homme est entendu sur des faits désormais d'assassinat,
00:05:38 tentative d'assassinat. On va s'arrêter sur son profil tout d'abord.
00:05:43 Noémie Schultz, un profil avec des troubles réels, sévères. Oui, des troubles réels.
00:05:49 On a appris que cet homme était sous curatel renforcé depuis plusieurs années.
00:05:54 Il semble souffrir de troubles sévères, c'est ce qu'a indiqué le parquet de
00:05:58 Reims dans un communiqué. Alors être sous curatel, ça veut pas forcément dire que
00:06:01 vous êtes dangereux mais ça veut dire qu'on considère que vous n'êtes pas
00:06:04 capable de prendre un certain nombre de décisions vous concernant. Vous savez
00:06:09 il y a la curatel, il y a aussi la tutelle donc il était sous curatel.
00:06:12 Mais surtout cet homme qui n'avait jamais été condamné jusqu'à
00:06:16 aujourd'hui, il avait été mis en examen pour des faits de violence aggravée, des
00:06:20 faits qui se sont produits on ne sait pas quand précisément mais il y a
00:06:24 quelques mois et il avait bénéficié il y a presque un an, en juin 2022, d'une
00:06:28 ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale. C'est-à-dire que
00:06:31 la justice, le juge d'instruction qui avait enquêté sur ces faits avait
00:06:35 estimé qu'il ne pouvait pas répondre pénalement de ces actes.
00:06:39 Il devait donc comparaître devant la chambre de l'instruction de la cour
00:06:42 d'appel de Reims, comme c'est la règle en matière d'irresponsabilité pénale, il
00:06:47 devait comparaître pour que la chambre d'instruction statue sur sa culpabilité
00:06:52 et décide d'éventuelles mesures de sûreté, c'est ce qu'indique là aussi le
00:06:56 procureur de Reims. Ce dossier devait tout prochainement être évoqué par la
00:07:00 chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims pour statuer sur les
00:07:02 mesures de sûreté susceptibles d'être prises. En attendant ce rendez-vous
00:07:07 judiciaire, effectivement cet homme, eh bien il était libre de se déplacer et
00:07:11 il s'est rendu hier à l'hôpital de Reims. Et pourquoi cette irresponsabilité pénale Noémie Schultz
00:07:16 s'il y avait à ce moment-là une incapacité, enfin il ne pouvait pas...
00:07:19 Alors ce sont des éléments sur lesquels le parquet de Reims n'a pas
00:07:24 communiqué, n'a pas donné plus de précision. On ne sait pas ni la nature de
00:07:27 ces violences aggravées, ni les raisons pour lesquelles il a été reconnu
00:07:30 irresponsable pénalement. Mais le fait est que le juge, sans doute sans la base
00:07:36 d'expertise psychiatrique qui avait été ordonné dans le cadre de l'enquête sur
00:07:41 ces violences aggravées, avait estimé, le juge a estimé que cet homme ne pouvait
00:07:45 pas être traduit devant la justice. Vous savez il y a une règle classique en droit
00:07:50 français, on ne juge pas les fous, on ne renvoie pas devant la justice une
00:07:53 personne dont on estime qu'elle n'avait pas la pleine possession de ses
00:07:57 capacités mentales au moment des faits. Ça veut dire que c'est le cas pour...
00:08:00 C'est un risque. Si il ne l'a pas été dans ce cas-là, jugé à ce moment-là, pourquoi le serait-il aujourd'hui ?
00:08:06 C'est un risque et c'est évidemment terrible à chaque fois dans ces affaires pour les
00:08:09 victimes et leurs familles qui à chaque fois espèrent le procès aux assises
00:08:16 devant une cour d'assises, surtout que là on est sur des faits qui relèvent bien
00:08:18 sûr des assises, assassinat, tentative d'assassinat. Si dans cette affaire-là,
00:08:22 alors ils ne vont pas partir du principe qu'il est
00:08:25 irresponsable pénalement, il va à nouveau y avoir une instruction, une enquête, des
00:08:28 expertises psychiatriques et le juge d'instruction décidera mais c'est une
00:08:33 possibilité que là encore son irresponsabilité pénale soit détectée.
00:08:38 Georges Fenech, comment réagir ? Alors il semble évidemment, on va rester très
00:08:42 peu de temps, que ce soit une sorte de folie meurtrière aveugle qui se soit ici
00:08:47 dessinée, que ce soit ce scénario. Comment réagissez-vous par rapport à un tel parcours ?
00:08:52 Moi j'aimerais Sonia, si vous l'avez cette information, Noemi, savoir quand a été
00:08:58 rendue la décision de non-lieu. En juin 2022, l'ordonnance de non-lieu pour
00:09:05 responsabilité pénale. En juin 2022, la chambre d'instruction ne s'est pas encore
00:09:09 réunie, c'est-à-dire pratiquement un an. Il se trouve, vous le savez que j'étais
00:09:16 rapporteur de cette loi sur les responsabilités pénales.
00:09:19 Nous avions prévu, c'est le système actuel, que lorsqu'un individu dangereux
00:09:24 qui commet des actes graves et qui fait l'objet d'un non-lieu psychiatrique,
00:09:30 il ne soit pas remis en liberté, il soit traduit devant la chambre d'instruction,
00:09:35 c'est ce que vous disiez tout à l'heure, où on examine sa culpabilité matérielle,
00:09:41 puisqu'intellectuellement il n'est pas responsable.
00:09:43 On dit c'est bien lui qui est l'auteur matériel de ce crime, ce qui déjà est un
00:09:48 très grand soulagement pour les familles de victimes, parce que quand on disait
00:09:52 non-lieu, ça veut dire qu'il n'y a pas eu lieu dans l'esprit des gens, voyez-vous.
00:09:55 Donc c'était à la suite de l'assassinat de deux infirmières à Pau en 2004,
00:10:02 qu'on avait fait cette réforme, parce que ça avait bouleversé tout le pays.
00:10:05 Une des infirmières avait été décapitée, enfin c'était l'horreur, par un individu
00:10:10 qui était effectivement atteint intellectuellement. Donc la chambre
00:10:14 d'instruction fait un mini procès, on peut dire, on entend les partis, on entend
00:10:19 les victimes, on entend les experts, si l'intéressé peut comparaître, on le fait
00:10:24 comparaître, mais à ce moment-là on prend une décision importante, qui est le
00:10:28 placement en hôpital psychiatrique de force. Si on avait, à partir du non-lieu,
00:10:34 saisi très rapidement, on va critiquer encore une forme de dysfonctionnement,
00:10:39 mais c'est une réalité, le manque de moyens, si on avait immédiatement
00:10:44 transmis à la chambre d'instruction, qui aurait dans la foulée fait cette audience
00:10:48 et placé cet individu manifestement dangereux dans un hôpital psychiatrique,
00:10:53 on l'aurait mis hors d'état de nuire.
00:10:55 Ce que certains vont vous dire, Georges Fenech, évidemment, mais c'est presque le même débat que les places de prison.
00:11:01 Y a-t-il suffisamment d'endroits de place dans les hôpitaux psychiatriques ?
00:11:06 La grande misère, la mauvaise prise en charge de la psychiatrie dans notre pays,
00:11:10 avant d'aborder le problème de la sécurité dans les hôpitaux,
00:11:13 c'est pas une excuse, attention, quand on dit cela, c'est un vrai problème pour ceux qui connaissent le sujet, Philippe Guibert aussi.
00:11:20 Bien sûr, il y a des tas d'affaires qu'on suit sur nos plateaux depuis des mois et des mois,
00:11:27 où on constate le même problème, qui est cette grande misère de la santé mentale.
00:11:31 À la fois la difficulté, comme le disait Georges, à mettre les personnes dans des hôpitaux psychiatriques,
00:11:38 à accompagner des gens, à les soigner, à les obliger à soigner.
00:11:42 Et donc on est face à une situation où, effectivement, les personnes qui souffrent de ces déficits psychologiques ou mentaux
00:11:52 ne sont pas pris en charge et on arrive à des drames.
00:11:56 C'est vraiment qu'un seul problème, ce qui est déjà majeur, de manque de place.
00:12:00 Il n'y a pas d'autre... Parfois, il y a un peu, non pas d'idéologie, mais c'est-à-dire une facilité de dire,
00:12:06 écoutez, est-ce que vraiment, véritablement, ce sont des profils dangereux ?
00:12:11 Est-ce que je ne comprends pas, Nomi ? Il a été considéré comme étant pénalement irresponsable,
00:12:16 et ça veut dire que quelques temps après, on peut finalement reconsidérer la chose et dire,
00:12:20 non, finalement, il est pénalement responsable désormais ?
00:12:22 Oui, c'est possible.
00:12:23 Donc, c'est-à-dire que son état psychiatrique se serait amélioré ?
00:12:26 La responsabilité pénale, c'est au moment des faits.
00:12:29 D'accord.
00:12:29 Après, on semble être sur le profil de quelqu'un qui a de lourds problèmes psychiques, psychiatriques,
00:12:36 qui en avait, effectivement, il y a un an, un an et demi, au moment où il a commis ces violences,
00:12:41 puisqu'il a été reconnu irresponsable pénalement,
00:12:42 et il est possible que ce soit, encore une fois, à cette conclusion qu'on arrive pour ces faits-là,
00:12:48 puisqu'encore une fois, il n'y a pas tellement de rationalité à chercher.
00:12:51 Il n'était pas convoqué dans ce service de médecine du travail.
00:12:54 Il ne connaissait pas les femmes à qui il s'en est pris.
00:12:57 Il a parlé...
00:12:57 Donc, il n'y a pas de motif personnel précis.
00:12:59 Il est en blouse blanche, donc, effectivement, il n'y a pas de motif, comme vous dites, personnel.
00:13:04 Écoutons les réactions, évidemment, de ce personnel médical,
00:13:07 en particulier des infirmiers et des infirmières,
00:13:09 particulièrement choquées et parfois même, évidemment, dans la sidération.
00:13:15 Je ne vais pas en parler parce que c'est un petit peu compliqué.
00:13:19 Et c'était vraiment choquant, en fait, de voir tous ces gens, les policiers, les troupes débarquer.
00:13:27 C'est compliqué.
00:13:28 Oui.
00:13:29 De retourner travailler, franchement.
00:13:31 Et l'hôpital, normalement, il y a quand même un certain respect du personnel.
00:13:34 Et ces derniers temps, on se rend compte quand même qu'il y a de plus en plus d'irrespect,
00:13:39 d'assiduilité, d'agression, aussi du bien personnel que le personnel administratif.
00:13:44 C'est gratuit.
00:13:45 Donc, il y a quand même une mentation de l'irrespect en général.
00:13:52 Ce n'est pas possible d'aller travailler...
00:13:55 Enfin, là, ce n'est pas normal.
00:13:58 Alors, il y a beaucoup de sujets.
00:13:59 Je vais vous laisser réagir, Jérôme Giménez, au profil de cet individu.
00:14:02 Et puis, on va parler quand même de la sécurité dans les hôpitaux.
00:14:04 J'entends dire depuis ce matin et depuis déjà quelques temps qu'on rentre dans un hôpital comme dans un moulin.
00:14:10 Ça nous est tous arrivé de rentrer dans un hôpital, de nous y perdre parfois,
00:14:13 d'avoir accès même à des services qui sont totalement non autorisés.
00:14:18 Et on se demande comment on peut arriver là, ouvrir la porte même, la chambre d'un patient,
00:14:23 avec les drames qu'il y a eu il y a plus que ça.
00:14:25 D'ailleurs, il y a quelques temps où une patiente a été violée.
00:14:28 L'hôpital n'est pas une forteresse loin de là aujourd'hui dans notre société.
00:14:34 Vous imaginez qu'il puisse être davantage sécurisé,
00:14:37 que ce soit un lieu qui soit quand même à l'abri, une sorte de sanctuaire dans notre société ?
00:14:41 Il faut qu'il y ait déjà la volonté, c'est certain, et les moyens.
00:14:43 C'est toujours la même question.
00:14:45 Ensuite, on va dire qu'il faut rappeler qu'un hôpital, c'est ouvert H24.
00:14:50 Qui est ouvert H24 ?
00:14:51 Vous savez, moi, je travaillais la nuit et j'intervenais régulièrement dans un hôpital sur le 20e, tenons.
00:14:56 Et pardonnez-moi l'expression, mais c'est la cour des miracles.
00:14:58 Et aujourd'hui, avec une société qui est de plus en plus violente,
00:15:00 c'est sûr que le personnel hospitalier est en première ligne.
00:15:04 Et il faut aussi peut-être rappeler que qui a interpellé l'auteur,
00:15:08 après les faits, en fuite, c'est quand même les agents de la sûreté de l'hôpital.
00:15:11 Donc oui, tout n'est peut-être pas parfait, mais en l'occurrence, dans ce cas précis,
00:15:15 l'interpellation de l'auteur présumé a été faite par les agents de la sûreté.
00:15:20 C'est un point assez essentiel.
00:15:22 Et donc, Sylvia, est-ce qu'on peut prendre le sujet en main ?
00:15:25 S'il y avait plus de moyens aussi de personnel, évidemment médical,
00:15:30 est-ce qu'on pourrait ne pas avoir ce genre de soucis ?
00:15:31 Vous dites non, ce n'est pas à eux de répondre.
00:15:34 Mais Sonia, on va avoir le même problème partout, dans toutes nos institutions,
00:15:37 vous le savez très bien, dans les écoles, dans les hôpitaux.
00:15:43 Alors dans ce cas-là, qu'est-ce que vous faites ? Vous mettez des portiques de sécurité ?
00:15:46 Eh bien oui, comme on le fait déjà dans certains hôpitaux.
00:15:48 C'est malheureux, mais on est à l'aéroport quand on va dans un hôpital maintenant.
00:15:51 Le parent pauvre de la médecine et la psychiatrie, on l'a tous dit.
00:15:55 La justice doit être plus rapide sur ces cas.
00:15:59 Pardonnez-moi, mais jusqu'à quand allons-nous présenter nos condoléances aux familles des victimes ?
00:16:03 Cette personne a été ciblée, ça aurait pu être n'importe qui d'autre.
00:16:08 Et évidemment, les gens, pour la plupart depuis la Covid, vont mal.
00:16:12 Alors je n'ai pas dit à la hauteur de cette personne qu'il y a des troubles psychiatriques avérés.
00:16:16 Mais cette personne, pour moi, devait être sous surveillance.
00:16:18 Elle ne devait pas ressortir, pouvoir aller et venir de la sorte et tuer une personne.
00:16:25 C'est quand même fou que lorsqu'on va dans un lieu comme un hôpital, on ne se sente pas en sécurité.
00:16:30 L'hôpital est devenu tellement ouvert à la société qu'il ressemble parfois à la société.
00:16:34 Je voudrais qu'on écoute, ça m'intéresse, les mots utilisés, je vais vous faire réagir, Philippe Guibert,
00:16:37 par le ministre de la Santé. Il est face à un drame.
00:16:40 Il y a une émotion quand même, une sidération.
00:16:43 Il parle d'un comité, un comité théodule, vous savez, un comité, une consultation, une réunion, etc.
00:16:49 Écoutons-le.
00:16:51 La sécurité des soignants est quelque chose qui nous interpelle tous, qui est absolument essentiel.
00:16:58 Je réunirai avant la fin de la semaine un comité avec toutes les parties prenantes et syndicales et professionnelles
00:17:05 pour agir le plus vite possible, pour voir ce que l'on peut faire pour garantir encore plus de sécurité pour les soignants,
00:17:10 sachant que, et c'est ce que nous échangeons, l'hôpital est un lieu, par définition, ouvert où l'on vient se faire soigner,
00:17:17 ce qui rend d'autant plus intolérable cette violence brutale dans un endroit qui est fait pour porter soin et pour porter secours.
00:17:27 L'idée n'est pas de critique, mais vous allez réunir un comité, pourquoi ?
00:17:32 On sait que dans les hôpitaux, c'est devenu une passoire, mais qu'attendez-vous pour réagir ?
00:17:37 Il n'y a pas mille solutions, c'est soit des portiques, soit des moyens supplémentaires.
00:17:42 Ça vous chaque ou pas ?
00:17:44 Le ministre de la communication.
00:17:46 Il donne l'impression qu'il va faire quelque chose.
00:17:49 Ah oui, même pas là ?
00:17:51 Le comité, c'est-à-dire on va remettre un frère, on va se réunir pour décider d'attendre.
00:17:54 Voilà, on va se réunir pour dire que c'est un problème, mais je ne crois pas que ce soit autre chose que de la communication.
00:18:02 Il est bien placé pour connaître le sujet puisque c'est un urgentiste, le ministre de métier.
00:18:07 Après, je trouve que c'est un sujet extrêmement délicat parce que pour avoir fréquenté à une époque les hôpitaux et notamment les urgences de façon rapprochée,
00:18:18 et forcément de façon douloureuse pour moi ou pour des proches, d'imaginer des contrôles de sécurité dans un hôpital,
00:18:24 je suis d'accord avec vous, les urgences, ça peut être la combinaison.
00:18:27 Quand vous avez un proche à vous qui est hospitalisé, vous préférez qu'il soit en sécurité plus que n'importe qui qui rentre dans sa chambre ?
00:18:32 Non, dans ce cas-là, vous concédez que vous savez...
00:18:34 J'ai bien sûr que je l'ai vécu et moi j'appréciais en tant que proche de pouvoir rentrer facilement dans l'hôpital sans avoir des procédures de sécurité...
00:18:42 Et quand vous n'avez rien à vous reprocher sur vous, vous rentrez, mais vous ne vous entraînez pas pour...
00:18:46 Le vôtre, exactement, Philippe. Moi, je suis désolée, j'ai un proche où j'irais à l'hôpital, je serais hospitalisé,
00:18:51 eh bien je m'en fiche qu'il y ait des portiques de sécurité ou des vigiles.
00:18:54 Moi non, mais...
00:18:55 Faites-vous ce qui s'y passe. Nous avons tous malheureusement des proches qui sont hospitalisés.
00:18:59 Et le temps que ce proche aille, par exemple, réaliser un scanner dans un étage en dessous, on vous demande et on demande à ce proche de ranger toutes ses affaires dans la chambre.
00:19:07 Est-ce que vous trouvez normal que ça se passe ainsi dans un hôpital en France ?
00:19:10 De ne pas laisser les affaires, de ne pas laisser même...
00:19:12 J'ai vécu personnellement exactement la scène que vous décrivez.
00:19:15 Eh bien, est-ce que...
00:19:16 Ça ne m'a absolument pas choqué. Voilà, c'est...
00:19:18 Non, mais...
00:19:19 On devrait se sentir à l'abri à l'hôpital.
00:19:21 Vous arrivez aux urgences, vous attendez...
00:19:23 Alors c'est normal, on rentre dans les hôpitaux, on rentre dans les tribunaux.
00:19:25 En fait, c'est ce qu'il y a de... Vous voyez, ça c'est la vision un peu consumériste des choses.
00:19:29 C'est-à-dire, on rentre, on se dit qu'on a le droit à une sorte de service, c'est ça, et on en veut pour son argent.
00:19:34 Et si on n'a pas, frustration, violence, agression, insulte. C'est ça la suite.
00:19:38 Oui, on parle de ce drame terrible, mais il faut quand même rappeler que ça n'est pas malheureusement un fait isolé.
00:19:45 Ça fait des années et des années et des années.
00:19:47 Il y a encore deux ans, il y a aussi un médecin psychiatrique qui est agressé par couteau avec un couteau à Toulouse.
00:19:54 Il a failli y passer aussi, il est grievamment blessé.
00:19:57 C'est régulièrement pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe dans ces hôpitaux ?
00:20:00 Vous voyez, l'hôpital, c'est devenu un lieu d'une insécurité totale.
00:20:04 Vous avez toutes sortes de gens qui veulent s'en prendre à l'hôpital.
00:20:08 À commencer par des toxicomanes qui vont essayer de cambrioler des produits à caractère stupéfiant.
00:20:14 Donc c'est un lieu d'une très très grande insécurité.
00:20:17 Il faut donc protéger ces lieux par toutes sortes de moyens, portiques, agents de sécurité privés, ça a été fait dans ce cas-là, effectivement.
00:20:25 Police municipale, police nationale.
00:20:28 Donc il faut vraiment...
00:20:30 Alors on a quand même, Sonia, on a quand même progressé.
00:20:33 On a créé notamment pour les plus dangereux, vous savez, des UMD, des unités pour malades difficiles.
00:20:39 Je crois qu'il y en a sept en France.
00:20:41 On a créé, je me souviens, sous Dominique Perben, des UHSA, c'est-à-dire des unités hospitalières spécialement aménagées.
00:20:48 Je pense que cet individu va être placé dans une de ces UHSA.
00:20:52 Je pense que maintenant, ça paraît être une élection.
00:20:55 C'est-à-dire sur des secteurs psychiatriques gardés par la pénitentiaire dans un hôpital.
00:20:57 Pourquoi tu ne l'as pas fallu ? C'est difficile de le dire avec Alou, c'est ce drame.
00:21:00 Avant.
00:21:01 C'est pas bien de le dire ainsi, je le sais.
00:21:03 Voilà, donc j'aurais préféré effectivement qu'il soit placé avant dans ce type d'établissement.
00:21:07 Les structures, elles existent, si vous voulez, elles sont en nombre largement insuffisant.
00:21:11 Il faut bien comprendre que l'hôpital aujourd'hui est devenu un lieu de grande insécurité.
00:21:15 Je ne l'ai pas vécu comme ça.
00:21:17 Non, mais vous ne l'avez pas vécu.
00:21:19 Mais là, nous parlons d'un drame où une personne en est morte et une autre est blessée, Philippe.
00:21:23 Donc, tant mieux.
00:21:24 Pourtant, heureusement, s'il faut parler des trains qui arrivent à l'heure, ce serait formidable.
00:21:28 Mais quand ça arrive dans un hôpital, dans un pays qui, il y a quelque temps encore,
00:21:32 s'enorgueille d'avoir le meilleur système médical presque d'Europe et du monde, c'est quand même un vrai sujet.
00:21:38 Mais dans un monde idéal, on ne devrait pas vivre ça.
00:21:40 On ne devrait pas avoir besoin de sécurité ni en allant dans un commissariat, ni dans une école.
00:21:45 Là, on n'est pas dans le zéro défaut.
00:21:47 Là, on est dans le portail vert à l'isle de Sars-Eiffel.
00:21:50 Comme vous le disiez tout à l'heure, il va falloir qu'on protège les hôpitaux, les écoles, toutes les institutions.
00:21:56 Et qu'on mate des policiers, nous vendre.
00:21:58 Vous avez des personnes en fragilité dans un hôpital ?
00:22:00 Vous avez des personnes qui, dans une chambre, ne pourront pas se défendre s'il y a une incursion ?
00:22:03 Pardonnez-moi, c'est très différent.
00:22:05 Vous laissez quoi ? Vous laissez quelqu'un ?
00:22:07 J'ai du mal à associer l'idée de la sécurité.
00:22:10 Nous n'avons pas vécu la même chose.
00:22:11 Je vais vous dire, dans les hôpitaux, il n'est pas question de laisser quelqu'un en fragilité
00:22:14 et pouvoir avoir accès comme ça dans une chambre.
00:22:17 Ça paraît pas le moindre des choses, mais j'entends ce que vous voulez dire.
00:22:21 Vous ne voulez pas transformer tous ces lieux en prison de haute sécurité ?
00:22:24 Non, parce que sinon, on ne vit que dans des forteresses.
00:22:28 Et je suis désolé, un hôpital, ça correspond.
00:22:30 Ça peut sauver des vies.
00:22:31 Écoutons la directrice.
00:22:32 Je vous redonne la parole, justement, du CHU de Reims.
00:22:35 Cet événement et cette agression suscitent une émotion énorme auprès de la communauté hospitalière,
00:22:43 de toute la communauté.
00:22:45 Quand on s'en prend à un des nôtres, c'est toute la communauté qui est agressée.
00:22:50 On voulait souligner le courage et le sang-froid de toutes les équipes
00:22:54 qui ont fait preuve, évidemment, d'une grande réactivité,
00:22:57 que ce soit l'équipe du SMUR qui est intervenue, l'équipe de sûreté,
00:23:02 et puis, bien sûr, les équipes du bloc opératoire, les équipes médicales.
00:23:07 Bien, Noémie Schultz, sur la requalification des faits, qu'en est-il ?
00:23:11 Oui, alors ça, c'est hier, quand le procureur de Reims a communiqué sur l'enquête qui avait été ouverte.
00:23:17 C'était une enquête ouverte pour tentative d'assassinat, puisque les deux victimes étaient encore en vie,
00:23:22 même si le pronostic vital de l'infirmière était déjà engagé.
00:23:24 On a appris ce matin le décès de cette femme de 37 ans,
00:23:27 et donc, dans la foulée, de manière tout à fait logique,
00:23:29 le procureur de Reims a annoncé que l'enquête était maintenant ouverte pour tentative d'assassinat et pour assassinat.
00:23:35 C'est automatique ?
00:23:36 Oui, c'est la procédure.
00:23:38 C'est parce qu'elle est morte, donc on n'est plus sur une tentative, on est sur un assassinat.
00:23:42 C'est important, le terme choisi par le procureur de la République, ça implique la préméditation,
00:23:47 c'est-à-dire que ça implique, sinon ça aurait été pour meurtre,
00:23:50 là ça implique le fait qu'il avait préparé son geste, notamment le fait de se rendre dans un hôpital armé d'un couteau.
00:23:57 Il faut qu'il y ait un acte préparatoire au fait de donner la mort,
00:24:01 et donc ça a été ouvert pour tentative d'assassinat.
00:24:04 Une autopsie, bien sûr, est programmée pour déterminer les causes précises de la mort de cette infirmière,
00:24:09 même si encore une fois il n'y a pas tellement de doute ni sur l'auteur, ni sur la façon dont elle a été tuée.
00:24:15 Et c'est à l'issue de cette enquête, qui va durer plusieurs mois,
00:24:18 il y aura donc des expertises, des auditions, les témoins,
00:24:22 et c'est à l'issue de cette enquête que la question de la responsabilité ou de l'irresponsabilité pénale se posera.
00:24:28 On va continuer à en parler, évidemment on rend tous, c'est un hommage à cette infirmière, on pense à sa famille,
00:24:34 nous n'oublions pas aussi cette secrétaire médicale qui est blessée,
00:24:39 et puis à tout ce corps médical très souvent, et dans la plupart des cas extrêmement dévoué,
00:24:44 avec, il est vrai, des moyens totalement insuffisants.
00:24:47 On va marquer une pause, on va revenir sur Roubaix, malheureusement l'actualité est dure en ces temps,
00:24:52 avec quand même la perte de ces trois policiers,
00:24:55 et puis là, le conducteur, alcoolisé, sous stupéfiants,
00:24:59 et le débat qui revient, homicide involontaire,
00:25:01 certaines familles ne supportent même pas qu'on puisse le dire,
00:25:04 et parlent d'homicide routier.
00:25:06 A tout de suite sur ce sujet et d'autres.
00:25:08 Merci d'être avec nous, Midi News, avec nos invités,
00:25:15 Caroline Pilastre, Philippe Guibert, Georges Fenech, Jérôme Jiménez, Naomi Schulz,
00:25:19 nous avons parlé évidemment de ce drame au CHU de Reims,
00:25:22 on y reviendra pour parler plus largement d'ailleurs de ce qui se passe autour du personnel médical des médecins,
00:25:27 avec une augmentation des agressions, des insultes et des violences,
00:25:31 mais tout d'abord les titres, c'est News Info, Audrey Bertheau.
00:25:34 35 000 agents seront mobilisés pour la cérémonie d'ouverture des JO de 2024,
00:25:42 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, n'a pas donné de chiffre précis
00:25:46 concernant le nombre de spectateurs, il évoque tout de même plusieurs centaines de milliers de personnes.
00:25:51 Cette cérémonie démarra à 20h24 le 26 juillet 2024,
00:25:55 et aura la particularité inédite de se dérouler en plein air, sur la Seine.
00:25:59 Fini les vols Paris-Nantes ou Paris-Bordeaux, à partir d'aujourd'hui,
00:26:02 si une liaison ferroviaire de moins de 2h30 existe, vous ne pourrez plus prendre l'avion.
00:26:06 Cette interdiction prévue par la loi climat avait été suspendue le temps d'une enquête
00:26:11 à la suite d'une plainte du secteur aérien.
00:26:14 Et puis le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est rendu sur le front dans l'Est de l'Ukraine,
00:26:20 le chef de l'État a visité des positions de première ligne,
00:26:23 où des combats sont en cours depuis des mois.
00:26:26 Sur ces images, on peut notamment voir le président en tenue militaire serré, la main au soldat.
00:26:31 Merci à vous Audrey. Dans l'actualité, le drame de Roubaix, la mort de ces trois policiers,
00:26:37 le conducteur roulé sous l'emprise de l'alcool et du cannabis,
00:26:40 il présentait jusqu'à 2 grammes pour son taux d'alcoolémie,
00:26:44 il avait des traces de cannabis dans son organisme.
00:26:47 On peut en revenir sur le profil, sur les conséquences, sur cette qualification d'homicide involontaire
00:26:55 qui irrisque bien plus que cela de nombreuses familles endeuillées.
00:26:58 Mais tout d'abord, les derniers éléments de l'enquête avec Corentin Brilhaud.
00:27:01 Les circonstances du drame se précisent à Roubaix.
00:27:07 Le conducteur de l'Alfa Romeo, lui-même décédé et qui a percuté un véhicule,
00:27:11 tuant trois fonctionnaires de police, était positif à l'alcool et à la drogue.
00:27:15 Il était également connu des services de police pour consommation d'alcool,
00:27:18 usage de stupéfiants et outrages.
00:27:20 Comme pour tout accident corporel de la circulation routière,
00:27:25 des prélèvements sanguins ont été effectués.
00:27:29 Les premiers résultats sont tombés.
00:27:32 Le conducteur de l'Alfa Romeo présente un taux d'alcool dans le sang de 2,08 grammes
00:27:40 et il est par ailleurs positif au cannabis.
00:27:44 Concernant le passager de 22 ans, son pronostic vital est toujours engagé.
00:27:48 Selon les premiers éléments de l'enquête, il a refusé de décliner son identité
00:27:53 et a insulté un pompier après l'accident.
00:27:55 Des pompiers qui ont d'ailleurs annoncé porter plainte.
00:27:58 Alors que l'enquête continue de progresser, ici à Roubaix l'émotion reste vive.
00:28:03 Gérald Darmanin a annoncé qu'un hommage serait rendu aux policiers d'ici la fin de la semaine.
00:28:09 Alors tout ce drame sera-t-il appréhendé comme un homicide involontaire ?
00:28:14 Toute la question est là.
00:28:15 On va écouter l'analyse de Pierre Chasserey spécialisé sur ces aspects routiers.
00:28:22 Puis on en parle juste après.
00:28:23 Quand on regarde le dernier bilan de l'accidentalité routière pour 2021,
00:28:28 les derniers chiffres consolidés, on s'aperçoit que l'alcool au volant a pesé
00:28:32 pour 5 366 accidents dans l'année.
00:28:36 Soit 652 décès et 7270 blessés.
00:28:41 59% des accidents impliquant l'alcool surviennent la nuit, les week-ends.
00:28:48 Et lorsque l'on regarde l'évolution de la courbe de l'accidentalité routière
00:28:52 liée à l'alcool au volant, on s'aperçoit que même si elle baisse,
00:28:56 il reste encore trop de victimes sur les routes
00:28:59 et notamment une légère augmentation par rapport à 2020.
00:29:03 Concernant l'usage des stupéfiants au volant, ce sont 2448 accidents par an,
00:29:10 430 situés pour 3374 blessés.
00:29:15 Un accident mortel sur trois impliquant les stupéfiants a lieu la nuit.
00:29:21 Du côté de l'évolution de la mortalité routière impliquant les stupéfiants au volant,
00:29:25 on s'aperçoit qu'elle est en baisse constante depuis 2010,
00:29:28 mais reste inquiétante en proportion.
00:29:31 Puisque dans un cas d'accident mortel sur cinq, les stupéfiants sont détectés.
00:29:35 Parmi les conducteurs positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels,
00:29:40 un sur deux présentaient aussi une alcoolémie supérieure à 0,5 g/L.
00:29:47 Rappelons enfin que le cocktail mortel "alcool stupéfiant" augmente de 29 fois
00:29:53 la probabilité d'avoir un accident mortel sur la route.
00:29:56 - On revient sur le profil de Noémie Schultz.
00:30:05 Le conducteur est décédé dans l'accident, pas le passager.
00:30:09 Cannabis, alcool, on va en voir les conséquences dans quelques instants.
00:30:14 Quels sont les derniers éléments sur ces profils ?
00:30:17 - De jeunes qui étaient connus des services de police et de justice,
00:30:21 notamment pour l'usage de stupéfiants, mais pas de délits routiers.
00:30:25 La difficulté dans cette affaire, c'est qu'il n'y aura pas de délits routiers.
00:30:31 La procédure va s'éteindre très vite.
00:30:34 Le conducteur, la personne au volant, est mort dans l'accident.
00:30:39 C'est lui qui aurait pu être renvoyé, jugé pour homicide involontaire.
00:30:44 Il est mort, extinction de l'action publique, il n'y aura pas de procès.
00:30:48 On comprend que ce sera extrêmement douloureux pour les familles de victimes.
00:30:53 Mais on ne juge que l'auteur des faits, et en l'occurrence, il est mort.
00:30:58 - Dans ce cas-là, ça s'arrête avec ce qui s'est passé.
00:31:02 Il n'y a pas d'autre possibilité que la justice soit rendue ?
00:31:05 - C'est lui qui était au volant.
00:31:07 - Extinction de l'action publique, comme vient de le dire Noemi.
00:31:10 Pour l'instant, l'enquête se poursuit.
00:31:12 Mais il y a un moment, il va falloir constater l'extinction de l'action publique.
00:31:16 Ce qui sera très douloureux pour les familles.
00:31:18 On aura un débat d'indemnisation de compagnie d'assurance,
00:31:23 une proseur civile sans doute, mais sur le plan pénal,
00:31:26 malheureusement, il n'y aura pas de procès.
00:31:28 - Même si le passager avait de l'alcool, avait pris aussi de la drogue,
00:31:37 ce n'est pas lui qui tenait le volant.
00:31:39 On ne peut pas lui imputer le fait d'avoir conduit en ayant bu et pris de la drogue.
00:31:43 - On peut le comprendre, mais en même temps, c'est terrible,
00:31:46 c'est un désastre pour les familles de ces trois policiers.
00:31:50 Jérôme Jiménez, hier à votre place, c'était Abdoulaye Kanté,
00:31:54 également policier, auteur du livre "Policier, enfant de la République",
00:31:57 qui est extrêmement... - Le chalut.
00:31:59 - Que vous saluez évidemment. - Moi aussi.
00:32:01 - On parlait véritablement de famille, le mot n'est pas galvaudé pour les policiers.
00:32:06 Tous les témoignages ont montré une émotion palpable, réelle,
00:32:09 une tristesse profonde.
00:32:11 Est-ce que parfois vous-même, une famille, vous vous interrogez,
00:32:14 vous vous dites "Voilà qu'au détour, est-ce que là,
00:32:16 véritablement, c'est un accident de la route ?"
00:32:18 On va parler quand même de l'emprise, de l'alcool et des stupéfiants.
00:32:21 Ça aurait pu arriver avec une autre voiture.
00:32:23 En l'occurrence, ce sont des policiers qui sont morts, a dit Gérald Darmanin,
00:32:27 dans l'exercice de leur mission.
00:32:30 J'imagine que cela vous affecte particulièrement.
00:32:33 - C'est terrible, c'est un drame terrible pour toute la police nationale.
00:32:36 Et par respect, moi j'ai appelé mes collègues de Roubaix.
00:32:39 C'est vrai qu'on m'a posé cette question hier.
00:32:41 Est-ce qu'il y avait de la colère ? Non.
00:32:43 Ce n'est pas le moment de la colère.
00:32:45 Même si les taux n'étaient pas encore communiqués,
00:32:47 que la conférence de presse de la procureure a eu lieu hier soir.
00:32:51 Avant d'être en colère, c'est vraiment le choc terrible pour toute la police nationale.
00:32:57 Ce qu'il faut comprendre, c'est que quand on a trois jeunes éléments
00:32:59 qui perdent la vie, qui ont été littéralement fauchés,
00:33:04 trois jeunes éléments dans un commissariat comme à Roubaix,
00:33:07 un commissariat comme à Roubaix, c'est une famille.
00:33:10 Une petite famille.
00:33:11 Donc il faut imaginer que le primo intervenant, Jérôme, qui est élu à Motto,
00:33:15 a fait les constatations de ce drame en direct.
00:33:19 Et après, les équipages intervenants du commissariat de Roubaix
00:33:23 ont bien évidemment préservé traces et indices
00:33:26 et ont été les premiers témoins de ce tragique accident.
00:33:30 Et quand vous connaissez les policiers, vous les croisez tous les jours dans les couloirs,
00:33:35 ça doit être horrible.
00:33:37 C'est pour ça aussi qu'une cellule psychologique a rapidement été mise en place
00:33:41 avec des sentinelles, j'ai deux mots là-dessus,
00:33:44 parce que c'est des policiers qui sont formés pour détecter
00:33:47 et lutter notamment contre les suicides dans la police nationale,
00:33:52 et détecter et orienter quand il y a des difficultés et de l'isolement social.
00:33:58 Tout ça, ça a quand même été plutôt mis en place
00:34:02 et on peut s'en féliciter, comme les déplacements,
00:34:04 parce que ça aussi, je tiens à le dire,
00:34:06 les policiers ont vraiment été émus,
00:34:09 des mots qui ont été trouvés par le directeur général de la police nationale,
00:34:12 M. Vaud, et son adjointe, et la visite de M. Darmanin.
00:34:15 Et à ce titre, je terminerai là-dessus,
00:34:17 jeudi, il y aura une cérémonie à 15h,
00:34:19 le lieu n'est pas encore déterminé pour rendre hommage à nos collègues,
00:34:22 et croyez-moi, quand on voit un drame de la sorte,
00:34:25 tous les policiers, et c'est bien pour ça qu'il y a une émotion forte dans les rangs de la police,
00:34:29 tout le monde sait que ça leur a pu arriver à n'importe quel policier de France,
00:34:33 puisqu'ils faisaient simplement leur travail avec une mission noble,
00:34:36 de conduire une victime à l'hôpital.
00:34:38 Avec le ministre de l'Intérieur qui a rappelé un contexte plus large, plus général,
00:34:43 hier, Gérald Darmanin à Roubaix a insisté,
00:34:45 Georges Fenech, sur des policiers qui sont,
00:34:48 et on en parle malheureusement régulièrement sur notre antenne,
00:34:52 qui sont menacés, qui sont ciblés,
00:34:54 là, je précise, il s'agit d'un accident de la route,
00:34:57 malgré tout, le ministre de l'Intérieur a dit,
00:34:59 voilà, il y a un contexte qui n'est plus acceptable,
00:35:02 et ensuite, dans le débat public et politique,
00:35:04 beaucoup ont pointé du doigt, y compris ce matin,
00:35:07 le porte-parole du gouvernement Olivier Véran,
00:35:09 un manque d'empathie du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon,
00:35:13 des propos aussi de la part d'élus de la France Insoumise contre les policiers.
00:35:19 Est-ce que tout cela participe et doit être rappelé à l'aune de ce drame,
00:35:24 ou est-ce que ça n'a pas lieu d'être dans ce débat ?
00:35:27 Je ne suis pas certain que le corps de la police nationale
00:35:31 attend de Jean-Luc Mélenchon de l'empathie.
00:35:33 Je crois que ce n'est pas leur problème.
00:35:35 Franchement, vous n'en êtes pas là.
00:35:37 Vous savez très bien ce qu'il faut en penser.
00:35:39 Ça a assez duré, ces histoires.
00:35:41 De mise en cause d'une police qui tue, d'une police raciste, ça suffit.
00:35:45 Je crois qu'il ne faut même plus en parler.
00:35:47 C'est tellement, tellement énorme et tellement insupportable,
00:35:50 la République a un haut responsable politique.
00:35:52 Vous voyez, j'en parle quand même,
00:35:54 quand on peut poser la question stigmatiste comme ça.
00:35:57 La police nationale qui donne un tribut énorme chaque année
00:36:01 à la lutte contre la délinquance,
00:36:03 sans parler des suicides, sans parler de toutes ces agressions,
00:36:07 de toutes ces morts, on se souvient, à Vignon,
00:36:10 et ceux qui sont morts pour lutter contre le terrorisme,
00:36:12 enfin, la liste serait longue.
00:36:14 Donc, il est évident qu'aujourd'hui, exercer ce métier,
00:36:19 c'est vraiment le faire par vocation.
00:36:22 Les salaires ne sont pas très élevés,
00:36:24 les astreintes quotidiennes, la voie publique,
00:36:28 enfin, tout ce que l'on connaît de ce métier,
00:36:31 qui amène aujourd'hui, je pense, les responsables politiques
00:36:35 à devoir réfléchir à deux fois avant de s'exprimer.
00:36:39 Vous y arrivez quand même, évidemment.
00:36:41 J'y arrive quand même, bien sûr, mais ce que je veux dire,
00:36:43 c'est que moi, ça m'insupporte.
00:36:44 Oui, mais devoir le rappeler, c'est ça ce qui est terrible dans votre pays.
00:36:46 Je connais bien la police judiciaire,
00:36:48 j'ai beaucoup travaillé avec la police et la gendarmerie.
00:36:50 Je sais, je sais quel est leur dévouement, les parts de risque,
00:36:55 les difficultés d'avoir une vie familiale à côté,
00:36:58 quand on a toutes ces astreintes.
00:37:00 Donc, je pense qu'il faut véritablement rendre hommage,
00:37:03 et cette journée d'hommage national, d'ailleurs,
00:37:05 qui sera rendue à ces trois malheureux fonctionnaires de police
00:37:09 fauchés en pleine jeunesse,
00:37:11 sera l'occasion, j'espère, d'un recueillement national,
00:37:15 qu'il n'y ait pas une seule fausse note.
00:37:17 Mais qu'on ait besoin de rappeler, franchement,
00:37:19 qu'il y a des gens qui sont là, dans notre pays,
00:37:21 que la police est républicaine.
00:37:23 Je veux dire, on en est là dans le débat.
00:37:26 Philippe, c'est normal de le rappeler à l'occasion de ces drames ?
00:37:30 Il ne s'agit pas seulement de rappeler notre solidarité,
00:37:32 et même plus vis-à-vis de la police qui nous protège,
00:37:34 seulement quand il y a des morts, quand même.
00:37:36 Oui, mais je suis désolé de faire le mauvais coucheur aujourd'hui.
00:37:40 Bah, tous les jours.
00:37:42 Je plaisante.
00:37:44 Mais en fait, vous avez dit tout à l'heure,
00:37:46 que tous les policiers ont songé qu'ils auraient pu être à la place de ces jeunes.
00:37:50 Mais en fait, tous les particuliers qui prennent une voiture,
00:37:53 sauf parce que l'enquête démontre qu'il y avait une volonté de la part de ce conducteur
00:37:57 d'aller percuter une voiture d'eux, policiers,
00:38:00 la réalité c'est que c'est un drame de l'insécurité routière
00:38:03 lié à l'alcool et aux stupéfiants.
00:38:05 Non, mais d'un autre côté, on peut rappeler le contexte plus général, quand même.
00:38:08 Les policiers n'étaient pas visés en tant que policiers.
00:38:11 Il y avait le gironfort.
00:38:12 C'était une tragédie, c'était une tragédie routière,
00:38:15 liée encore, je répète, à l'alcool et aux stupéfiants.
00:38:19 Sauf à démontrer que c'est un attentat suicide et que le type...
00:38:23 Mais c'est pas ça mon sujet, je n'ai pas dit ça.
00:38:25 Philippe Guella, pardonnez-moi.
00:38:26 C'est pour ça que j'ai un peu de mal à partir sur un débat sur la police,
00:38:29 sur un sujet où c'est un hasard tragique que ça soit des policiers.
00:38:34 Vous m'avez mal compris, mais je vais reformuler.
00:38:37 Le ministre de l'Intérieur a rappelé que les policiers sont souvent menacés,
00:38:41 insultés, agressés, attendez,
00:38:43 vilipendés par une partie de la classe politique qui, selon lui,
00:38:47 ne manifeste pas une empathie suffisante et un soutien
00:38:50 dans les moments les plus difficiles.
00:38:51 C'est simplement ça la question.
00:38:53 Je crois que vous l'avez remarqué par rapport à une partie de l'extrême gauche.
00:38:57 Répétez ce qu'a dit Georges, l'attitude de Mélenchon est lamentable, point barre.
00:39:00 C'est vrai, il n'est pas ciblé.
00:39:02 Visiblement, encore une fois, ces deux jeunes étaient à contresens.
00:39:08 Ils avaient pris une bretelle en sens inverse de la loi de circulation
00:39:12 et ils roulaient à 120 km/h ou un petit peu moins,
00:39:14 parce que le compteur est resté bloqué sur une route qui était limitée à 90 km/h.
00:39:17 Il se trouve que la voiture qu'ils ont percutée était la voiture des policiers.
00:39:21 Ce que vous voulez dire, c'est que ça aurait pu être la voiture de...
00:39:23 N'importe qui.
00:39:24 Les réactions suite à ce drame sont-elles à la hauteur de ce que subit la police depuis tant d'années ?
00:39:31 Mais comme l'a dit Georges, on n'attend plus rien de Jean-Luc Mélenchon.
00:39:33 Arrêtez de personnifier.
00:39:35 Après, ce n'est pas un sujet politique en réalité.
00:39:38 J'entends très bien ce que vous dites, et pourquoi pas.
00:39:40 Il y a quand même une petite nuance. Ce n'était pas un véhicule commun.
00:39:42 C'était un véhicule sériographique qui roulait avec le gyrophare allumé.
00:39:45 C'est quelqu'un d'irresponsable qui était sous emprise de drogue.
00:39:50 On n'est pas enquêteurs, chers amis.
00:39:52 Je préfère que ça aille jusqu'au bout et qu'après on décide de s'en mettre.
00:39:55 Je vous élargis le débat au contexte général.
00:39:57 Je ne sais pas si la voiture a été visée parce qu'il y avait un gyrophare.
00:40:01 On le saura peut-être un peu plus.
00:40:03 Avec les passagers.
00:40:05 Si ça avait été le cas, d'ailleurs j'en ai discuté avant de venir avec Georges Funec,
00:40:09 si ça avait été le cas, ça n'aurait pas été la même qualification pénale.
00:40:12 Ça aurait été une qualification pénale criminelle pour défait de violences volontaires
00:40:16 sur personnes dépositaires de l'autorité publique et a entraîné la mort sans intention de la donner.
00:40:20 Bien sûr, c'est un drame horrible.
00:40:22 Mais pour l'instant, c'est de l'ordre de l'accident.
00:40:25 C'est terrible ce que je dis, mais là-dessus je vous rejoins totalement, Philippe.
00:40:28 Le ministre de l'Intérieur est dans son rôle, évidemment.
00:40:31 Son but, c'est aussi de soutenir la police républicaine.
00:40:35 Là où il fait un lien politique qui est très intéressant,
00:40:38 c'est que peu de temps avant, M. Mélenchon était dans le Nord
00:40:42 pour soutenir les salariés du groupe Verbo-D, qui sont dans une grande difficulté,
00:40:47 et il a ciblé encore la police.
00:40:50 Il n'a pas eu un mot d'empathie.
00:40:52 Pour avoir suivi ce qu'il a dit, il a aussi dit qu'il était glacé par ce qui s'était passé.
00:40:56 Oui, très bien, mais il en a quand même remis une coupe sur la police.
00:41:00 Vous dites un accident, Caroline.
00:41:02 C'est un drame.
00:41:04 Moi je vais vous faire un autre scénario.
00:41:06 Vous ne pouvez pas le contredire tant que l'enquête n'aura pas démontré.
00:41:09 Voilà trois jeunes sous l'emprise de stupéfiants, de drogues,
00:41:13 qui prennent une bretelle à sens inverse, effectivement,
00:41:16 et qui aperçoivent ce véhicule de police avec gyrophares et tout,
00:41:19 et qui décident de le heurter.
00:41:21 Au risque de se tuer.
00:41:23 Et ça tourne mal.
00:41:24 Mais c'est pas possible.
00:41:25 On pourrait échapper à la police en disant "on va bousculer le véhicule et passer".
00:41:30 Je vous donne ce scénario.
00:41:32 C'est une hypothèse.
00:41:33 Moi je ne l'ai pas exclu depuis le début.
00:41:35 C'est l'enquête qui le démontrera.
00:41:37 Et peut-être qu'avec l'audition des passagers,
00:41:39 quand ils seront en état d'être auditionnés,
00:41:41 ça apportera de...
00:41:42 D'accord, mais c'est l'enquête.
00:41:44 On ne peut pas dire "c'est un accident, ça aurait pu être n'importe qui".
00:41:47 C'est possible.
00:41:48 En l'état actuel,
00:41:49 moi vous ne pouvez pas me dire avec certitude,
00:41:51 ils ne savaient pas que c'était un véhicule de police,
00:41:53 ils n'ont pas le gyrophare.
00:41:55 On ne peut pas le dire avec certitude,
00:41:57 mais on ne peut pas dire non plus.
00:41:58 Moi j'ai plutôt tendance à penser le contraire.
00:42:00 Je pense qu'ils ont voulu,
00:42:01 en étant sous l'emprise de stupéfiant alcool,
00:42:03 ils ont dû se dire "on va bousculer le véhicule comme ça arrive,
00:42:06 ça arrive quelquefois, on pourra passer".
00:42:08 Non mais attendez, on n'a pas la connexion.
00:42:10 Non mais Philippe,
00:42:11 il ne faut pas donner l'enquête.
00:42:12 On va faire l'enquête.
00:42:13 On peut mettre sur la table,
00:42:15 soit c'est l'accident routier totalement tragique,
00:42:18 mais j'allais dire non pas banal,
00:42:20 mais malheureusement terriblement,
00:42:23 de manière très ordinairement tragique si je puis dire,
00:42:26 mais aussi il y a une possibilité, un scénario,
00:42:28 que la voiture de police ait été identifiée par son géoforce,
00:42:31 ce qui n'est pas compliqué,
00:42:32 et visée aussi au dernier moment.
00:42:35 Et que ça tourne mal.
00:42:36 Il n'est pas retenu pour le moment en tout cas.
00:42:37 Il n'est pas retenu tout à fait.
00:42:38 Bien évidemment, il faut laisser faire les investigations,
00:42:41 et il faut imaginer qu'il va y avoir un témoin capital,
00:42:44 cette jeune femme.
00:42:45 Évidemment.
00:42:46 Elle, elle va pouvoir circonstancier
00:42:47 et caractériser peut-être aussi…
00:42:48 Donc la jeune femme, rappelons qui est elle,
00:42:50 Jérôme Gémenès,
00:42:51 c'est la jeune femme qui était dans la voiture de policier,
00:42:53 qui a suivi…
00:42:54 Quand elle a eu le temps de voir quelque chose,
00:42:56 elle était à l'arrière avec…
00:42:57 Elle restera un témoin clé pour l'enquête.
00:42:59 Tiens, témoin clé pour une enquête
00:43:01 qui se dirige vers un homicide involontaire.
00:43:04 Oui, et encore une fois, qui a été ouverte pour ça,
00:43:06 mais qui se dirige surtout vers une extinction de l'action publique.
00:43:09 Bien sûr, mais malgré tout, pour les familles,
00:43:11 et j'en viens à mon débat justement,
00:43:13 comment cela est perçu Noemi ?
00:43:15 Nous sommes avec le docteur Dan Velléa,
00:43:18 qui est psychiatre addictologue.
00:43:20 Bonjour à vous, et merci d'être avec nous docteur.
00:43:23 J'ai dit tout à l'heure,
00:43:25 en me basant sur le ressenti des familles endeuillées,
00:43:29 tout simplement,
00:43:30 que ce qualificatif d'homicide involontaire
00:43:33 était insupportable,
00:43:35 parce que beaucoup affirment,
00:43:36 à l'image de Yannick Halenau,
00:43:38 mais beaucoup d'autres, j'allais dire,
00:43:39 citoyens qui ne sont pas dans la lumière,
00:43:42 affirment qu'on ne peut pas accepter une telle qualification,
00:43:45 parce que quand on prend le volant,
00:43:46 en ayant bu,
00:43:47 en étant sous l'emprise de stupéfiants,
00:43:49 eh bien on sait qu'on est un danger,
00:43:51 et que la voiture devient une sorte d'arme par destination.
00:43:53 Qu'en pensez-vous ?
00:43:55 Écoutez, ce n'est pas la première fois, malheureusement,
00:43:57 que j'interviens sur ce type d'histoire,
00:43:59 et ça fait un peu un discours que l'on entend tout le temps,
00:44:03 le dourcissement de peine, la prévention,
00:44:05 la prise en charge, justement,
00:44:07 on a, avant le passage à l'acte de certains qui sont à risque
00:44:11 de produire ce type d'accident
00:44:13 sous l'influence des stupéfiants et d'alcool.
00:44:15 Là, évidemment, c'est quelque chose
00:44:18 où on peut se poser la question,
00:44:20 on va rajouter,
00:44:22 ou est-ce qu'on va mettre une clause un peu déxuse
00:44:24 parce que c'était un accident involontaire,
00:44:26 en sachant que finalement,
00:44:28 on est chacun responsable de ses consommations,
00:44:30 que ce soit du chocolat,
00:44:32 que ce soit de l'alcool ou de la cocaïne.
00:44:34 Donc là, on ne peut pas trouver comme circonstance atténuante,
00:44:37 compte tenu des conséquences horribles
00:44:41 avec des familles qui sont brisées,
00:44:43 avec des gens qui resteront peut-être
00:44:45 dans tous les autres accidents,
00:44:46 qui restent blessés à vie,
00:44:48 avec un stress post-traumatique,
00:44:49 avec des conséquences terribles.
00:44:51 Et évidemment, une pensée pour les familles
00:44:53 qui savent que leurs enfants,
00:44:55 leurs maris sont partis au travail,
00:44:57 parce que c'est une journée de travail banale,
00:44:59 et qui, dans la demi-heure,
00:45:01 apprennent quand même qu'ils sont décédés
00:45:03 suite à un accident de la route aussi violent,
00:45:05 impliquant quelqu'un qui était
00:45:07 dans une conduite criminelle.
00:45:09 – Restez avec nous, docteur,
00:45:11 encore beaucoup de questions à vous poser.
00:45:13 Simplement, Noémie Schultz,
00:45:15 est-ce qu'on peut rappeler la loi ?
00:45:17 Parce que malheureusement, peu importe l'horreur des faits,
00:45:20 l'infraction reste un délit et non pas un crime.
00:45:22 C'est-à-dire que quand vous n'avez pas effectué
00:45:24 de manœuvre délibérée, ce n'est pas un acte volontaire.
00:45:26 – Oui, aujourd'hui, le fait de causer la mort au volant
00:45:28 de sa voiture est un délit qualifié d'homicide involontaire,
00:45:32 car il n'y a pas l'intention, la volonté de tuer.
00:45:35 Ça horrifie les familles de victimes, et on le comprend.
00:45:38 C'est ce terme involontaire,
00:45:40 alors que la personne qui est à l'origine de l'accident,
00:45:42 éventuellement a pris de la drogue ou a pris de l'alcool.
00:45:44 La loi, en vigueur, elle prend en compte
00:45:46 ces comportements à risque,
00:45:48 ce sont des circonstances aggravantes.
00:45:50 Par exemple, la peine encourue pour un homicide involontaire,
00:45:52 c'est 5 ans de prison.
00:45:54 Si vous avez pris de la drogue, ça passe à 7 ans.
00:45:56 Si vous avez pris de la drogue et de l'alcool,
00:45:58 ça monte jusqu'à 10 ans de prison.
00:46:00 Si vous êtes aussi en excès de vitesse,
00:46:02 c'est aussi une circonstance aggravante.
00:46:04 Il y a quelques semaines, au moment de l'accident de Pierre Palman,
00:46:07 on a déjà beaucoup parlé de la création d'un délit routier.
00:46:10 Le ministre de l'Intérieur avait fait savoir
00:46:12 qu'il envisageait de créer ce délit routier,
00:46:15 mais en fait, ça aurait été un changement sémantique.
00:46:17 C'est de ne plus qualifier d'homicide involontaire,
00:46:19 mais de qualifier d'homicide routier.
00:46:22 Mais la peine encourue, à ce moment-là,
00:46:25 restait de 10 ans.
00:46:27 - Donc juridiquement, ça ne change pas.
00:46:29 - Parce qu'il n'y a pas l'intention de tuer.
00:46:31 Ce que voudrait Yannick Alénon, ce chef cuisinier
00:46:33 dont le fils a été tué l'année dernière,
00:46:35 c'est qu'on crée une nouvelle catégorie,
00:46:37 que ça devienne un crime,
00:46:39 qu'on puisse être jugé devant une cour d'assises
00:46:41 ou une cour criminelle,
00:46:43 et que la peine encourue puisse être supérieure à 10 ans.
00:46:45 - Il y a une autre difficulté quand même,
00:46:47 cet écueil qui est la question de l'intention.
00:46:49 Quand bien même vous prenez de la drogue,
00:46:51 vous prenez de l'alcool, et vous savez
00:46:53 que vous ne devriez pas conduire,
00:46:55 vous n'avez pas pour autant, forcément,
00:46:57 je comprends les gens qui disent "vous le savez,
00:46:59 vous conduisez dans cet état, vous savez que vous pouvez tuer",
00:47:01 ce n'est pas la même chose de savoir qu'on peut tuer
00:47:03 que de vouloir tuer, et c'est sans doute cet écueil-là
00:47:05 qui va être difficile à régler.
00:47:07 - Il faudrait qu'on écoute Yannick Alénon,
00:47:09 parce qu'il dit que quand vous êtes victime,
00:47:11 c'est insupportable d'entendre dire que votre enfant
00:47:13 est un homicide involontaire, écoutons-le.
00:47:15 - Donc l'homicide involontaire,
00:47:17 on a travaillé avec un professeur en droit,
00:47:19 Didier Cornu,
00:47:21 Didier, pardon,
00:47:23 ça me revient pas, mais...
00:47:25 - C'est plus clair.
00:47:27 - Et il n'y a pas de frein constitutionnel.
00:47:29 L'idée, ça serait de créer un...
00:47:31 - Un homicide routier.
00:47:33 - Un homicide routier,
00:47:35 qui permettrait au juge d'avoir plus d'outils
00:47:37 pour traiter ça,
00:47:39 parce qu'aujourd'hui, c'est directement classé
00:47:41 dans la case
00:47:43 de l'homicide involontaire.
00:47:45 - C'est-à-dire que dès lors qu'on a un comportement interdit,
00:47:47 on boit de l'alcool, on consomme de la drogue,
00:47:49 c'est plus l'homicide involontaire.
00:47:51 - Que je sache consommer de la drogue, c'est interdit en France.
00:47:53 - Conduire en méambu aussi ?
00:47:55 - Oui. C'est sur-interdit en France
00:47:57 de conduire sous des effets de stupéfiants.
00:47:59 Donc forcément,
00:48:01 vous avez rompu,
00:48:03 je dirais,
00:48:05 le droit français,
00:48:07 et vous avez pris le volant.
00:48:09 Au bout du truc,
00:48:11 l'intention...
00:48:13 Le drame, il est là, il est latent.
00:48:15 Donc l'homicide routier
00:48:17 est quelque chose, je pense, qui serait adapté
00:48:19 à ces situations-là.
00:48:21 Déjà, quand vous êtes
00:48:23 victime, et je pense qu'on ne met pas
00:48:25 assez l'accent sur les victimes en France,
00:48:27 quand vous êtes victime,
00:48:29 c'est insupportable
00:48:31 d'entendre dire que votre enfant est mort
00:48:33 de façon involontaire.
00:48:35 Je suis désolé, un gars qui vole une voiture,
00:48:37 qui roule à vive allure en plein Paris,
00:48:39 qui percute un gamin, qui est arrêté au feu rouge,
00:48:41 qui est en train de chanter parce qu'il rentre chez lui
00:48:43 du boulot, il est content.
00:48:45 Comment on peut supporter ça ?
00:48:47 Moi, je ne sais pas,
00:48:49 le jugement n'est pas arrivé, mais tous ceux
00:48:51 qui sont passés avant moi m'ont dit
00:48:53 "C'est quoi la valeur de notre enfant,
00:48:55 en fait, dans cette histoire ? Elle est où
00:48:57 la prise de conscience
00:48:59 de la victime ?
00:49:01 Traitez-nous de façon convenable,
00:49:03 s'il vous plaît." C'est tout ce qu'on demande.
00:49:05 - Docteur Velléa,
00:49:07 beaucoup de choses ont été dites par
00:49:09 Yannick Allénaud et il a
00:49:11 rappelé, il est interdit,
00:49:13 surinterdit, dit-il, de rouler
00:49:15 en ayant consommé des stupéfiants.
00:49:17 Il le rappelle parce qu'il faut
00:49:19 dire que quand on regarde
00:49:21 les campagnes de prévention
00:49:23 au routier, il y a beaucoup sur
00:49:25 l'alcool, très peu en réalité
00:49:27 sur les drogues. Pourquoi ?
00:49:29 - Le problème,
00:49:31 c'est que les préventions qu'on avait faites
00:49:33 à l'époque, à la présence, peut-être
00:49:35 seulement sur le versant répressif,
00:49:37 ça a pu donner des résultats.
00:49:39 Je pense qu'on manque beaucoup de spécialistes
00:49:41 qui soient à l'écoute et qui soient vraiment
00:49:43 dans des conduites de prévention par rapport
00:49:45 à des gens qui disent "J'ai un problème d'alcool,
00:49:47 je viens peut-être me poser la question,
00:49:49 je ne suis pas aussi un danger,
00:49:51 pas seulement pour ma santé physique et psychique,
00:49:53 mais aussi pour les autres dans mon entourage
00:49:55 en conduisant le véhicule
00:49:57 sous l'influence de l'alcool et puis aussi
00:49:59 quand ça se rajoute les stupéfiants."
00:50:01 On manque aussi d'une attitude
00:50:03 un peu coercitive,
00:50:05 peut-être à un moment donné, mais surtout éducationnelle
00:50:07 à la base, pour apprendre aux gens
00:50:09 quels sont les risques encourus et leur donner ce type
00:50:11 d'exemple. C'est quand même malheureux de se trouver
00:50:13 avec des peluches et avec des bougies à chaque
00:50:15 fois qu'il y a des victimes des accidents routiers
00:50:17 pour exprimer notre compassion et l'empathie
00:50:19 vis-à-vis des autres victimes et des familles.
00:50:21 Il faut peut-être agir d'une manière
00:50:23 beaucoup plus concrète avec des structures
00:50:25 de soins et avec des structures de police qui soient vraiment
00:50:27 capables d'agir
00:50:29 et surtout par rapport à la justice par la suite,
00:50:31 capables de mettre
00:50:33 toutes ces nuances sémantiques entre
00:50:35 involontaire, volontaire, circonstance aggravante
00:50:37 et tout le reste. Je pense que les gens
00:50:39 arrivent un peu à se perdre
00:50:41 et de la part des victimes, on vit tout le temps
00:50:43 avec un sentiment d'injustice derrière.
00:50:45 Comme vous dites et comme l'a dit
00:50:47 justement Yannick, elle est non replacée.
00:50:49 La victime au centre de tout ce système.
00:50:51 Merci docteur. Je vous remercie.
00:50:53 Je vous propose, pour avoir le temps, parce que vous voulez vous exprimer,
00:50:55 eh bien oui,
00:50:57 une courte pause et de vous donner tout le temps pour cela.
00:50:59 Comme ça nos téléspectateurs attendent
00:51:01 vos paroles avec impatience.
00:51:03 Et puis surtout c'est un sujet qui nous concerne tous
00:51:05 parce que en face évidemment
00:51:07 de ces conducteurs, il peut y avoir tout le monde,
00:51:09 n'importe qui, on est tous concernés.
00:51:11 C'est un sujet évidemment essentiel.
00:51:13 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:51:15 Restez avec nous, une courte pause et on se retrouve.
00:51:17 Merci d'être avec nous. Dans quelques instants
00:51:23 nous reviendrons sur le drame de Roubaix
00:51:25 avec différentes réactions
00:51:27 au débat que nous avons initié
00:51:29 sur l'homicide routier, l'homicide
00:51:31 involontaire. Nous passerons également
00:51:33 par Reims, il va y avoir une minute de silence
00:51:35 au CHU de Reims que nous allons
00:51:37 évidemment respecter. Et puis d'autres
00:51:39 sujets juste après le journal. Rebonjour
00:51:41 à vous, chère Audrey Berthoud. Rebonjour
00:51:43 Sonia. Et après l'annonce du décès
00:51:45 ce matin de l'infirmière au CHU
00:51:47 de Reims sur place. C'est le choc,
00:51:49 la stupeur. Une secrétaire
00:51:51 médicale a également été blessée.
00:51:53 Deux victimes ont été attaquées hier après-midi
00:51:55 pour appel au couteau. Les détails avec
00:51:57 Marine Sabourin sur place.
00:51:59 Le choc après l'annonce du décès
00:52:01 de Karen, 38 ans, infirmière qui travaillait
00:52:03 ici hier lorsqu'un individu âgé de
00:52:05 59 ans a pénétré dans l'établissement,
00:52:07 a traversé un couloir, a poignardé
00:52:09 une secrétaire médicale avant
00:52:11 de s'en prendre à Karen, infirmière
00:52:13 qui a reçu plusieurs coups de couteau.
00:52:15 Alors nous avons échangé avec du personnel soignant
00:52:17 qui préfère rester anonyme
00:52:19 et qui dénonce des conditions
00:52:21 de travail et qui parle d'une insécurité
00:52:23 grandissante dans leur établissement. Je vous propose
00:52:25 de les écouter. Je ne vais pas en parler
00:52:27 parce que c'est un petit peu
00:52:29 compliqué.
00:52:31 Et c'était vraiment choquant
00:52:33 de voir
00:52:35 tous ces gens, les policiers,
00:52:37 les troupes débarquer.
00:52:39 C'est compliqué. Oui.
00:52:41 De retourner travailler, franchement.
00:52:43 Et l'hôpital, normalement, il y a quand même un certain respect
00:52:45 du personnel et ces derniers temps, on se rend
00:52:47 compte quand même qu'il y a de plus en plus
00:52:49 d'irrespect, d'assiduité,
00:52:51 d'agression, aussi bien le personnel
00:52:53 que le personnel administratif.
00:52:55 C'est gratuit.
00:52:57 Il y a quand même une
00:52:59 augmentation de l'irrespect
00:53:01 en général.
00:53:03 C'est pas possible
00:53:05 d'aller travailler
00:53:07 à un hôpital. C'est pas normal.
00:53:09 Le parquet de Reims a ouvert une enquête
00:53:11 pour tentative d'assassinat. Une cellule
00:53:13 psychologique a été mise en place.
00:53:15 Et vous le disiez, Sonia, dans une demi-heure
00:53:17 à 13h30, une minute de silence sera
00:53:19 observée au CHU de Reims.
00:53:21 Et François Braun vient de demander que
00:53:23 demain midi, une minute de silence soit observée
00:53:25 dans tous les hôpitaux de France.
00:53:27 Les violences contre eux,
00:53:29 les médecins augmentent. Au moins 1244
00:53:31 médecins ont été victimes
00:53:33 de violences en 2022, selon
00:53:35 l'Observatoire de la Sécurité des Médecins.
00:53:37 Un chiffre en hausse de 23%
00:53:39 par rapport à 2021.
00:53:41 Et c'est les médecins généralistes qui ont été
00:53:43 les plus victimes de ces incidents, comme l'explique
00:53:45 ce médecin lors d'une conférence de presse
00:53:47 ce matin sur la sécurité des médecins.
00:53:49 Écoutez.
00:53:51 On voit bien que c'est principalement
00:53:53 des problèmes de
00:53:55 patients ou de familles de patients.
00:53:57 Et donc c'est des incivilités,
00:53:59 c'est des agressions verbales, c'est des menaces.
00:54:01 Ça peut être des coups,
00:54:03 ça peut être jusqu'à
00:54:05 un médecin qui a reçu
00:54:07 deux coups de fusil
00:54:09 je crois à gaz,
00:54:11 en tout cas dans la cuisse, qui a décidé
00:54:13 d'arrêter un arrêt de travail important.
00:54:15 La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
00:54:17 aura lieu le 26 juillet 2024.
00:54:19 35 000 agents seront
00:54:21 mobilisés pour la cérémonie des JO.
00:54:23 C'est le ministre de l'Intérieur
00:54:25 qui l'a annoncé ce matin. Je vous laisse écouter
00:54:27 Gérald Darmanin.
00:54:29 L'ensemble du linéaire concerné par la cérémonie
00:54:31 d'ouverture et des missions de sécurité,
00:54:33 j'ai décidé de la confier sous l'autorité unique
00:54:35 à M. le préfet de police Laurent Nunez
00:54:37 ici présent, que je remercie de son travail
00:54:39 quotidien avec ses équipes,
00:54:41 qui va disposer de l'ensemble des effectifs
00:54:43 et des moyens terrestres, aériens et nautiques
00:54:45 de la préfecture de police,
00:54:47 des forces de sécurité intérieure de la gendarmerie nationale
00:54:49 et de la police nationale que je mettrai
00:54:51 à sa disposition, ainsi que du renfort
00:54:53 du ministère des Armées, notamment pour ce qui
00:54:55 concerne la lutte anti-drone.
00:54:57 Ce sont près de 35 000
00:54:59 forces de sécurité intérieure qui seront là
00:55:01 ce jour-ci à Paris le 26 juillet
00:55:03 2024, ce qui n'a pas
00:55:05 de précédent dans l'histoire des
00:55:07 forces de l'ordre.
00:55:09 Le gouvernement hezbollah a organisé
00:55:11 d'importantes manoeuvres dans le sud du Liban
00:55:13 dévoilant des armes lourdes et simulant
00:55:15 des attaques contre le territoire israélien.
00:55:17 200 combattants du mouvement
00:55:19 libanais et pro-iranien ont participé
00:55:21 à ces manoeuvres, qui ont eu lieu
00:55:23 à seulement 20 km de la frontière
00:55:25 avec Israël.
00:55:27 Voilà pour l'essentiel. A 13h Sonia.
00:55:29 Merci à vous Audrey.
00:55:31 Je salue la venue de Michel Taub
00:55:33 qui nous a rejoint avec toute l'équipe de Midi News.
00:55:35 Merci Michel, avec Philippe Guibert,
00:55:37 Georges Fenech, Caroline Pilastre,
00:55:39 Jérôme Jimenez,
00:55:41 notre journaliste,
00:55:43 Noemi Chouste. On va encore rester sur ce sujet
00:55:45 majeur qui nous concerne
00:55:47 tous autour de l'homicide
00:55:49 involontaire, de l'homicide
00:55:51 routier, des conséquences aussi de ce qui
00:55:53 s'est passé dans l'accident du fils
00:55:55 de Yannick Allénaud et du drame
00:55:57 également de Roubaix. On écoutait
00:55:59 Georges Fenech se perdre, dire
00:56:01 "je ne peux pas entendre que mon fils est mort
00:56:03 de manière involontaire,
00:56:05 c'est insupportable".
00:56:07 On le comprend tous évidemment.
00:56:09 Avant la pause Sonia, Noemi
00:56:11 nous rappelait qu'en fait il s'agit d'un
00:56:13 homicide involontaire avec
00:56:15 la circonstance aggravante
00:56:17 de conduite en état
00:56:19 d'alcoolique ou sous l'emprise de produits stupéfiants.
00:56:21 Vous savez que les peines encourues effectivement
00:56:23 c'est 7 ans, voire 10 ans.
00:56:25 Je peux vous dire que je n'ai
00:56:27 jamais vu des peines aussi élevées
00:56:29 être prononcées par des tribunaux et Dieu sait
00:56:31 si j'en ai pris des réquisitions.
00:56:33 Déjà, appliquons avec la rigueur
00:56:35 ce que prévoit la loi. Mais j'entends
00:56:37 ce que dit Yannick Allénaud
00:56:39 et je comprends
00:56:41 la douleur d'un père d'abord et je comprends
00:56:43 l'interrogation qui est la sienne
00:56:45 sur le fait qu'on dise "c'est involontaire"
00:56:47 alors que tout montre qu'il y avait
00:56:49 un comportement qui était "criminel".
00:56:51 Vous savez que
00:56:53 dans notre droit il existe
00:56:55 un crime qui s'appelle
00:56:57 "coup mortel".
00:56:59 C'est-à-dire des coups volontaires,
00:57:01 par exemple, d'une bagarre,
00:57:03 et qui se terminent par la mort d'une personne.
00:57:05 C'est-à-dire, ce sont des coups volontaires
00:57:07 ayant entraîné la mort, sans intention
00:57:09 d'en donner, et
00:57:11 la peine devant la cour d'assises
00:57:13 c'est 15 ans. Pourquoi
00:57:15 on ne ferait pas sur le modèle,
00:57:17 puisque notre société le demande,
00:57:19 aujourd'hui on le sent bien, sur le modèle des coups mortels
00:57:21 une nouvelle qualification criminelle
00:57:23 de "conduite mortelle".
00:57:25 C'est-à-dire que
00:57:27 je n'ai pas voulu la mort
00:57:29 à celui d'Axelian, mais mon comportement,
00:57:31 c'est-à-dire le comportement
00:57:33 est déjà criminel,
00:57:35 puisque je conduis selon prise de produit
00:57:37 stupéfiant, sous l'alcool,
00:57:39 et donc je sais qu'en conduisant de cette façon-là,
00:57:41 je peux provoquer la mort.
00:57:43 Donc crime coup mortel,
00:57:45 je propose "conduite mortelle".
00:57:47 Et là, vous allez devant
00:57:49 une cour d'assises. Mais est-ce que notre société le veut ?
00:57:51 Est-ce que la société
00:57:53 est prête ?
00:57:55 - C'est pas eux qui décideront,
00:57:57 c'est eux qui décident.
00:57:59 - Si on crée un nouvel loi, oui.
00:58:01 - C'est le législateur, c'est pas les juges qui décident
00:58:03 de faire changer les lois.
00:58:05 - C'est le législateur qui entend ce que veut la société aujourd'hui.
00:58:07 - Très intéressant.
00:58:09 - Moi ce que je voulais dire, c'est que quelque part,
00:58:11 Georges Fenech, vous venez de donner un contenu
00:58:13 à l'homicide routier
00:58:15 que tente de définir Yannick Halenau.
00:58:17 Moi ce que je trouve intéressant dans la démarche
00:58:19 de Yannick Halenau, c'est que
00:58:21 c'est pas une justice des victimes
00:58:23 qu'il prône. Alors évidemment, lui, il est dans la position
00:58:25 de la victime et donc avec toute l'émotion
00:58:27 et la douleur qu'il a connue,
00:58:29 mais sa position, elle est simplement
00:58:31 d'effacer un terme qui est
00:58:33 très choquant. Parler d'homicide involontaire,
00:58:35 quand on a pris la responsabilité
00:58:37 de prendre un volant,
00:58:39 parce que fumer,
00:58:41 être sous l'emprise de l'alcool et de drogue,
00:58:43 en étant chez soi,
00:58:45 en étant dans un train, en étant dans un bus,
00:58:47 - Ça reste interdit quand même.
00:58:49 - Oui, mais ça n'a pas
00:58:51 les mêmes conséquences que de prendre un volant
00:58:53 et de mettre deux roues
00:58:55 ou quatre roues et de mettre en danger les autres.
00:58:57 Donc effectivement, je trouve que la très
00:58:59 subtile proposition de Georges Fenech
00:59:01 pourrait donner du contenu juridique
00:59:03 à cette idée d'homicide routier
00:59:05 parce que la dimension routière,
00:59:07 elle est quand même très importante
00:59:09 par les conséquences qu'elle a sur les victimes.
00:59:11 - Vous êtes magistrat.
00:59:13 J'entends par exemple le ministre de la Santé
00:59:15 c'est sur autre chose, sur le drame d'Oranje,
00:59:17 il faut consulter,
00:59:19 sur ce sujet-là, pourquoi par exemple
00:59:21 ne tient-on pas compte d'une telle proposition ?
00:59:23 Moi c'est la première fois que je l'entends et je n'ai pas
00:59:25 d'expertise en la matière.
00:59:27 - Mais je vous ai réservé la primeur.
00:59:29 - Je crois que tous nos invités sont d'accord.
00:59:31 Noémie connaît très bien. C'est du bon sens.
00:59:33 - Oui, je pense qu'il peut y avoir une réponse.
00:59:35 Mais franchement, moi je ne serai pas
00:59:37 en termes, je dirais,
00:59:39 juridique, judiciaire,
00:59:41 choqué
00:59:43 par une nouvelle incrimination de nature
00:59:45 criminelle, de conduite mortelle.
00:59:47 C'est-à-dire, j'ai
00:59:49 fait tout ce qu'il fallait
00:59:51 sans le vouloir au final, mais
00:59:53 mon comportement a abouti
00:59:55 à l'avance. Et là, on ne parlerait plus d'homicide
00:59:57 involontaire, on parlerait de conduite mortelle.
00:59:59 Mais encore une fois,
01:00:01 ça relève du législateur, ce n'est pas du juge.
01:00:03 Le juge n'a fait qu'appliquer
01:00:05 la loi et le législateur qui doit être
01:00:07 à l'écoute de la société doit prendre en compte
01:00:09 ce que dit Yannick Allénaud
01:00:11 et bien d'autres, l'affaire Palmad, etc.
01:00:13 Et aujourd'hui, notre société a évolué.
01:00:15 Donc il faut peut-être le prendre en compte.
01:00:17 - Philippe Guibert. - Et la proposition de
01:00:19 Georges Aurelmeri ne donne pas tort de la notion d'intention.
01:00:21 - C'est ça le plus important. - Oui, il faut qu'elle garde
01:00:23 un sens. Et ça permettra en même temps
01:00:25 de passer en cours d'assises et d'en faire un crime.
01:00:27 Ce qui peut répondre à...
01:00:29 Et c'est ce qui s'inscrit dans
01:00:31 une tendance de la société. Parce que je voudrais juste
01:00:33 rappeler qu'aujourd'hui, on a 3 500
01:00:35 environ morts par an
01:00:37 sur la route, dans des accidents
01:00:39 divers et variés, ce qui est encore beaucoup
01:00:41 trop. Je voudrais juste rappeler que des années
01:00:43 70 aux années 90,
01:00:45 avant que Jacques Chirac en fasse une
01:00:47 grande cause nationale, nous avions
01:00:49 10 000 à 8 000 morts
01:00:51 sur les routes, tous les ans.
01:00:53 10 000 morts sur les routes, tous les ans
01:00:55 jusque dans les années 90.
01:00:57 Et que les peines ont été, à l'initiative
01:00:59 de Jacques Chirac, ont été durcies.
01:01:01 Ça s'est accompagné d'un
01:01:03 changement de ton de la communication, notamment...
01:01:05 - Ah les peines durcies, encore un peu, c'est une
01:01:07 fabriquée, vous savez. - Oui, vous avez raison.
01:01:09 - Quand vous dites les peines durcies, on dirait les peines appliquées.
01:01:11 - Mais vous avez raison, mais elles ont quand même été durcies.
01:01:13 - Bien sûr.
01:01:15 - Et donc, ça pourrait être dans la
01:01:17 logique de durcir, effectivement, encore
01:01:19 un peu plus, sans mettre ce...
01:01:21 Parce que la notion d'intentionnalité...
01:01:23 - On entend tout le monde être mal à l'aise sur ça.
01:01:25 - Elle est fondamentale sur le code pénal.
01:01:27 - C'est effectivement une piste qui mérite réflexion
01:01:29 avec la différence, cette différence
01:01:31 que dans les coups mortels, il y a quand même le
01:01:33 fait de porter un coup,
01:01:35 de porter des coups, et donc d'avoir la volonté de frapper
01:01:37 la personne, pas forcément de la tuer, mais de la frapper.
01:01:39 Et sur la route,
01:01:41 on vous opposera à les défenseurs,
01:01:43 enfin, les avocats des personnes en volant,
01:01:45 vous expliqueront qu'il n'avait pas la volonté...
01:01:47 - Il y avait la volonté de conduire...
01:01:49 - Il y avait la prise, il y avait la mise en danger,
01:01:51 mais pas la volonté de...
01:01:53 - Il faut être responsable de ses actes.
01:01:55 - Merci, Georges Pénèque.
01:01:57 - Votre présence est importante.
01:01:59 - Je pense que ça mérite un débat.
01:02:01 - Bien. Alors autre...
01:02:03 - Pardonnez-moi, je... - Justement, je voudrais me rappeler, quand même,
01:02:05 bien sûr, ça mérite un débat, et c'est intéressant,
01:02:07 mais Georges, vous savez très bien que les cours d'assises sont débordés en France,
01:02:09 donc ça devrait faire...
01:02:11 - Pardonnez-moi. Vous avez raison, mais la variante d'avocat...
01:02:13 - Je vais vous dire, monsieur, à une époque,
01:02:15 les viols, on les correctionnalisait.
01:02:17 - Oui. - Oui.
01:02:19 - À une époque. Il a fallu les combattre, ils étaient à la limite, etc., etc.
01:02:21 - C'est toujours le cas.
01:02:23 - On doit reconnaître encore que le viol,
01:02:25 c'est pas un délit, c'est un crime.
01:02:27 La société a évolué.
01:02:29 Après, la question des moyens, elle est là.
01:02:31 Vous avez raison. - Et il y a la possibilité des cours criminels.
01:02:33 - Mais on a aujourd'hui des cours criminels
01:02:35 uniquement avec des magistrats professionnels.
01:02:37 - On va mettre les victimes et les remettre,
01:02:39 enfin les mettre, les remettre, peu importe, encore plus,
01:02:41 pour ne pas être caricaturale au centre de ce système.
01:02:43 Merci, Noémie Schultz.
01:02:45 On va accueillir dans quelques instants Eric Durit-Matin.
01:02:47 Alors, autre sujet.
01:02:49 4 degrés de plus. 4 degrés de...
01:02:51 Mais ça vaut... - C'est pas de l'alcool, là, de...
01:02:53 Non, chose de chaleur.
01:02:55 - 4 degrés Celsius de plus d'ici,
01:02:57 bon, la fin du siècle.
01:02:59 Bon, alors, on ne sera plus là, je suis désolée de vous le dire.
01:03:01 Est-ce un scénario possible ?
01:03:03 Il fait frémir, en tous les cas,
01:03:05 les citoyens, les Français
01:03:07 que nous avons interrogés.
01:03:09 Écoutez les réactions.
01:03:11 - Je dirais qu'il faut rien
01:03:13 pour changer, pour régler ce problème-là,
01:03:15 mais sinon, moi, personnellement,
01:03:17 pas plus que ça. Je ne suis pas touché directement
01:03:19 par le réchauffement climatique, comme un agriculteur.
01:03:21 - C'est inquiétant, après,
01:03:23 il leur va que l'Etat se mobilise plus.
01:03:25 - C'est ennuyeux pour nos enfants et petits-enfants.
01:03:27 Oui, oui, on y pense quand même.
01:03:29 - Je perds pour l'avenir.
01:03:31 Je ne suis pas angoissé au quotidien.
01:03:33 Je pense que si on est
01:03:35 tous mobilisés pour comprendre politiquement
01:03:37 ce qu'il faut essayer de faire,
01:03:39 la transformation du système énergétique qui est nécessaire,
01:03:41 c'est un des problèmes, parmi plein d'autres
01:03:43 que nous avons sur Terre, qu'on pourra régler.
01:03:45 - Et quand la planète est en danger,
01:03:47 que se passe-t-il ?
01:03:49 Un héros surgit !
01:03:51 Indiana Jones ! Alors, pour le climat, c'est quoi ?
01:03:53 - Vous parlez de Christophe Béchu ?
01:03:55 - Non, non, Harrison Ford.
01:03:57 - La bonne nouvelle, c'est...
01:03:59 - Attendez, vous me gâchez tout mon effet, mais c'est pas possible !
01:04:01 - Indiana Jones, c'est Hollywood !
01:04:03 Merci Harrison Ford !
01:04:05 Regardez, plutôt on va lire...
01:04:07 C'est très intéressant. Pourquoi ?
01:04:09 Parce que vos réactions m'intéressent beaucoup.
01:04:11 Je place quand même Harrison Ford
01:04:13 un petit peu au-dessus, pardonnez-moi...
01:04:15 - De qui ? - De personne !
01:04:17 Pas de vous, Georges. Je plaisante.
01:04:19 Mais je dis cela parce qu'après,
01:04:21 il y a un "mais" très rapidement.
01:04:23 Regardons ce qu'a dit Harrison Ford,
01:04:25 interrogé sur ce sujet.
01:04:27 Il s'inquiète et dit "si on ne bouge pas..."
01:04:29 - Si on ne se bouge pas.
01:04:31 - Voilà, si on ne se bouge pas maintenant,
01:04:33 on va perdre cette planète.
01:04:35 Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
01:04:37 Depuis qu'il a dit ça, évidemment,
01:04:39 on a tous été sur les réseaux sociaux,
01:04:41 on a regardé ce qui s'y passe,
01:04:43 et puis, qu'est-ce qu'on a remarqué ?
01:04:45 Regardez ce qui s'y dit, et ce qui est vrai en grande partie,
01:04:47 puisqu'on le sait. Voici les réactions.
01:04:49 On a appris que monsieur Harrison Ford
01:04:51 vole et survole la planète
01:04:53 très souvent en jet privé.
01:04:55 Regardez les réactions.
01:04:57 On va les retrouver sur les réseaux sociaux,
01:04:59 ce sera plus simple.
01:05:01 Ah oui, alors voilà, drone,
01:05:03 drame, pardonnez-moi, en deux actes,
01:05:05 à Cannes, on est tous pétris de contradictions,
01:05:07 mais peu d'entre nous vivons une dissonance
01:05:09 aussi énorme qu'à Harrison Ford,
01:05:11 qui a plusieurs avions,
01:05:13 qui adore voler, évidemment,
01:05:15 etc.
01:05:17 Facile de donner des leçons quand on a passé
01:05:19 sa vie à cramer
01:05:21 la planète avec son avion privé.
01:05:23 - Mais en 2099...
01:05:25 - En 2099,
01:05:27 il faudra qu'il descende de l'avion.
01:05:29 - Un peu avant, si possible.
01:05:31 - La bonne nouvelle, avec...
01:05:33 - Le Marion Cotillère américain.
01:05:35 - Plusieurs stars d'Hollywood
01:05:37 rêvent d'être immortels.
01:05:39 - Moi, chaque fois qu'on fait une leçon sur quelque chose,
01:05:41 c'est là que je me méfie de la personne qui me fait la leçon.
01:05:43 - On est tout à fait d'accord. La bonne nouvelle,
01:05:45 c'est qu'Elizabeth Borne reporte à 2100
01:05:47 les échantillons les plus graves,
01:05:49 parce que si on entend certains, la fin du monde,
01:05:51 c'est pour la fin du mois.
01:05:53 - Ça ne vous dérange pas que celui qui vient vous dire
01:05:55 que si vous ne bougez pas, votre...
01:05:57 - C'est une spécialité hollywoodienne.
01:05:59 - Je connais beaucoup d'écolos,
01:06:01 et je peux vous assurer que même s'ils défendent
01:06:03 cette cause de manière intensive,
01:06:05 si je puis dire,
01:06:07 c'est un peu tout et son contraire.
01:06:09 Quand vous leur demandez où ils partent en vacances,
01:06:11 là, il n'y a plus personne à morale.
01:06:13 Donc moi, je veux bien
01:06:15 qu'on donne des...
01:06:17 qu'on fasse des leçons de morale,
01:06:19 qu'on joue au moralisateur du matin au soir,
01:06:21 mais en application, ta théorie,
01:06:23 là, en train de faire un constat
01:06:25 que l'on fait tous sur le réchauffement climatique,
01:06:27 à moins d'être climato-sceptiques,
01:06:29 mais c'est plus la majorité d'entre nous.
01:06:31 Enfin, on voit ce qui se passe mondialement parlant.
01:06:33 Et il prend un jet privé.
01:06:35 Enfin, c'est ridicule, c'est complètement absurde.
01:06:37 - C'est-à-dire que le milieu du cinéma
01:06:39 a tendance, pour des questions d'image...
01:06:41 - Non, non, la politique est bien logique.
01:06:43 - Si je peux me permettre,
01:06:45 le milieu du cinéma a un mode de vie
01:06:47 qui a en particulier une contradiction avec ça.
01:06:49 Marion Cotillard s'était fait avoir
01:06:51 pour la même raison.
01:06:53 C'est-à-dire que vous donnez beaucoup de leçons de morale
01:06:55 et que vous faites exactement le contraire.
01:06:57 Parce que votre mode de fonctionnement professionnel
01:07:01 fait que vous êtes en contradiction
01:07:03 avec vos actes.
01:07:05 Donc, c'est un problème, parce que,
01:07:07 évidemment, il y a Jean...
01:07:09 - Moi, j'ai envie de lui dire,
01:07:11 c'est la fin du monde, mais, monsieur,
01:07:13 combien avez-vous d'avions, de jets,
01:07:15 d'hélicoptères ?
01:07:17 - Comment faites-vous, cher ami ?
01:07:19 - Jean Kovici, qui est un écologiste respecté,
01:07:21 qui est un scientifique,
01:07:23 dit qu'il ne faudrait pas plus
01:07:25 de cinq voyages en avion dans sa vie.
01:07:27 - Oui, mais combien en a-t-il fait ?
01:07:29 - 5, 6...
01:07:31 - Comme ça, l'idée est venue, pourquoi 4
01:07:33 quand on doit avoir sa famille...
01:07:35 - Parce qu'il y a un moment où, nous-mêmes...
01:07:37 - Quand on a des impératifs très graves...
01:07:39 - Il faut que tous, on adapte notre mode de vie.
01:07:41 - En plus, il n'invente rien,
01:07:43 parce que Harrison Ford, il fait du Jacques Chirac.
01:07:45 - Il y a un grand écart, quand même.
01:07:47 - Il employait les mêmes termes.
01:07:49 Il disait "la planète brûle", et on regarde de côté.
01:07:51 - Mais Jacques Chirac, il a dit...
01:07:53 - C'est autre chose que dire
01:07:55 qu'il faut se bouger quelque chose.
01:07:57 - Il a fait inscrire dans la Constitution
01:07:59 la charte de l'environnement,
01:08:01 qui n'a aucune portée pratique,
01:08:03 mais qui est venue renforcer l'édifice institutionnel.
01:08:05 Pour moi, la grande nouveauté,
01:08:07 c'est qu'il y a 7-8 ans,
01:08:09 les accords de Paris,
01:08:11 tout le monde était sur l'hypothèse +1,5 degré.
01:08:13 Maintenant, on se rend compte
01:08:15 qu'on est bien au-dessus.
01:08:17 Tout le monde dit +4, +6 degrés.
01:08:19 Et effectivement, il y a une accélération
01:08:21 du réchauffement climatique, c'est certain.
01:08:23 - Je ne pense pas qu'on nous débatte d'un fait.
01:08:25 Moi, ce qui m'intéresse, c'est une hypocrisie
01:08:27 enracinée, enquistée chez certains,
01:08:29 le milieu du cinéma,
01:08:31 les responsables politiques,
01:08:33 où plus on vous fait la leçon sur un sujet,
01:08:35 plus on découvre, quand même.
01:08:37 C'est presque consubstantiel.
01:08:39 C'est comme Jérôme Cahuzac qui vous dit
01:08:41 qu'il y a un changement fiscal.
01:08:43 - La réalité, c'est que le mode de vie
01:08:45 des personnes les plus aisées de la classe dirigeante
01:08:47 est aussi la plus consommatrice
01:08:49 et la plus émettrice de CO2.
01:08:51 C'est ça, la réalité.
01:08:53 C'est ça, la réalité.
01:08:55 Et donc, l'effort à fournir,
01:08:57 il est plus important chez les personnes
01:08:59 qui ont beaucoup d'argent que ceux
01:09:01 qui n'en ont pas beaucoup.
01:09:03 - On va faire une transition. Eric.
01:09:05 - Si vous commencez à regarder dans le détail
01:09:07 tout ce que l'on fait, nous, tous, au quotidien,
01:09:09 on voit que c'est encore une fois plus important
01:09:11 que de manger des légumes. C'est vrai.
01:09:13 Quand vous faites tourner votre ordinateur...
01:09:15 - C'est pas ce que vous avez dit quand on était autour
01:09:17 du barbecue la semaine dernière.
01:09:19 - Quand vous faites tourner...
01:09:21 - Quelle est bonne, cette bonne viande ?
01:09:23 - Non, mais si vous voulez, d'abord, c'est pas vrai.
01:09:25 - Il a eu peur.
01:09:27 - Mais ce que je voulais vous dire aussi,
01:09:29 sur les jets privés, j'ai posé la question
01:09:31 un jour à Dassault. J'aurais dit, tiens,
01:09:33 est-ce que c'est vrai que ça pollue énormément ?
01:09:35 Et ils m'ont répondu, étude à l'appui,
01:09:37 qu'il consomme le plus, c'est le streaming.
01:09:39 Quand vous écoutez de la musique, d'un ordinateur...
01:09:41 - Oui, ça les arrange dessus.
01:09:43 - Mais je veux dire, si vous entrez,
01:09:45 si vous commencez à mettre le nez dans tous les chiffres
01:09:47 de ce que je fais, de ce que je fais pas,
01:09:49 pourquoi ce matin j'ai pas pris mon vélo, etc.,
01:09:51 on s'en sort plus. Et puis là, on a une sorte
01:09:53 de pression sur l'environnement. Moi, je suis pour
01:09:55 la défense de l'environnement, mais les délais sont très courts.
01:09:57 Vous avez vu, bon, là, il parle de 2100.
01:09:59 Non, 2050, qui est bientôt 2050,
01:10:01 c'est la fin de la voiture à essence.
01:10:03 Vraiment, elle ne pourra plus être vendue.
01:10:05 - Qu'est-ce qu'on fait pour accélérer, justement,
01:10:07 comment dire, la lutte contre le réchauffement climatique
01:10:09 et financer la transition écologique ?
01:10:11 Alors là, l'idée, elle est ancienne, c'est une arlésienne.
01:10:13 Elle est de nouveau mise sur la table
01:10:15 par un économiste, ça se proche de la Macronie,
01:10:17 Jean Pisani-Ferry, qui affirme
01:10:19 qu'il faut faire contribuer les plus aisés
01:10:21 un impôt, tout simplement parce que d'abord,
01:10:23 ça peut financer la transition écologique
01:10:25 et puis socialement, c'est acceptable.
01:10:27 Un coup encore sur les riches, ça fait du bien
01:10:29 à tout le monde, il n'y a pas grand monde qui va se plaindre.
01:10:31 Mais alors, riches...
01:10:33 - À partir de combien ?
01:10:35 Au-delà de 4 000 euros ?
01:10:37 - Personne ne répond.
01:10:39 - Avec l'inflation, c'est peut-être un peu plus.
01:10:43 - Oui, enfin, en gros,
01:10:45 ce qu'ils proposent, c'est une sorte d'ISF vert
01:10:47 destiné à la...
01:10:49 Sonia,
01:10:51 c'est un débat.
01:10:53 - Encore de l'écologie punitive.
01:10:55 - Je ne souriais pas à ça.
01:10:57 - C'est de l'écologie punitive.
01:10:59 - Mais comme je le disais précédemment,
01:11:01 il faut bien comprendre que dans la consommation...
01:11:03 - Non, je ne veux pas comprendre.
01:11:05 - Oui, tu ne veux pas comprendre.
01:11:07 - Je ne suis pas réceptif à des messages
01:11:09 de type "Ah, mais la réalité...
01:11:11 - ...apocalyptique...
01:11:13 - ...c'est que ton mode de vie est le mien...
01:11:15 - ...d'Arison Ford qui nous dit la planète va disparaître."
01:11:17 Je ne laisse pas tomber, je dis que c'est
01:11:19 une tendance à caractère sectaire, l'apocalypse,
01:11:21 qu'on nous menace aujourd'hui, 2030, 2050...
01:11:23 - Il y a des discours apocalyptiques.
01:11:25 - Tu détournes le sujet.
01:11:27 - Tu détournes le sujet.
01:11:29 - C'est grotesque, c'est une connerie.
01:11:31 - Non, ce n'est pas grotesque.
01:11:33 - Vous vous habitez avec votre famille,
01:11:35 si c'est pratique pour vous.
01:11:37 Quand on voit des gens de sa famille,
01:11:39 comment on fait ? On leur dit non, c'est fini.
01:11:41 On coupe les liens. Rendez-vous compte.
01:11:43 - Il va bien falloir...
01:11:45 - Il y a des situations qui sont autres
01:11:47 que les vôtres.
01:11:49 - Il va bien falloir admettre que
01:11:51 dans notre mode de consommation,
01:11:53 depuis une trentaine d'années,
01:11:55 ce mode de consommation est problématique
01:11:57 et que si on doit faire tous des efforts,
01:11:59 les personnes les plus aisées
01:12:01 seront amenées à faire plus d'efforts.
01:12:03 - C'est de la démagogie.
01:12:05 - C'est pas de la démagogie.
01:12:07 - C'est pas de la démagogie, c'est la réalité.
01:12:09 - La moulage dans un océan de démagogie
01:12:11 est très réchauffée.
01:12:13 - Vous faites la brasse coulée.
01:12:15 - C'est pour une raison très simple.
01:12:17 D'abord, ça désigne des boucs émissaires
01:12:19 qui correspondent à cette idéologie
01:12:21 française facile.
01:12:23 - La faute aux riches.
01:12:25 - Ça ne servirait pas à grand chose.
01:12:27 Pour organiser cette gigantesque transition écologique
01:12:29 dont on aurait besoin,
01:12:31 ce n'est pas un impôt sur quelques milliers
01:12:33 ou dizaines de milliers de personnes
01:12:35 qu'on n'y arrive pas.
01:12:37 - Mais quel est l'origine ?
01:12:39 - Ce qu'explique Jean-Pyzanier-Fiery.
01:12:41 - Ça c'est un fait.
01:12:43 Que les gens les plus riches payent un peu plus,
01:12:45 ça ne me paraît pas.
01:12:47 - Mais c'est qui les riches ?
01:12:49 - Demandez-vous à la personne qui est riche.
01:12:51 - Ils payent déjà énormément.
01:12:53 - Vous assurez que je fais partie des classes moyennes ?
01:12:55 - Il n'y a que 10% des Français
01:12:57 qui payent 70% de l'impôt.
01:12:59 - On ne va pas demander aux classes moyennes
01:13:01 de payer une taxe ?
01:13:03 - C'est une lutte très importante.
01:13:05 On commence par faire payer les riches.
01:13:07 Demain, on va dire
01:13:09 que la classe la plus importante dans les pays
01:13:11 est quand même les classes moyennes.
01:13:13 C'est sur eux que doit peser.
01:13:15 - Ce n'est pas possible.
01:13:17 - Vous avez beaucoup son écolo-économe.
01:13:19 Quand on dit manger plus,
01:13:21 acheter moins de textiles,
01:13:23 c'est déjà le cas depuis la crise en Flappes ?
01:13:25 - La peine à sobriété.
01:13:27 - Il n'y a pas le choix.
01:13:29 - La taxe carbone avait provoqué
01:13:31 le mouvement des gilets jaunes.
01:13:33 C'est sûr qu'un impôt sur les riches
01:13:35 ne provoquera pas parmi les 10 riches.
01:13:37 D'abord, le terme est totalement détestable.
01:13:39 Encore une fois, c'est qui les riches ?
01:13:41 A partir de combien ?
01:13:43 - Il existe.
01:13:45 - Je vais les sauver, Fima.
01:13:47 - Pourquoi lesigmatiser ?
01:13:49 - Ce n'est pas une question d'excuser.
01:13:51 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:13:53 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:13:55 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:13:57 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:13:59 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:01 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:03 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:05 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:07 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:09 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:11 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:13 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:15 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:17 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:19 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:21 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:23 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:25 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:27 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:29 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:31 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:33 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:35 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:37 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:39 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:41 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:43 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:45 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:47 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:49 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:51 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:53 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:55 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:14:57 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:14:59 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:01 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:03 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:05 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:07 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:09 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:11 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:13 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:15 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:17 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:19 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:21 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:23 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:25 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:27 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:29 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:31 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:33 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:35 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:37 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:39 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:41 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:43 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:45 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:47 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:49 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:51 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:53 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:55 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:15:57 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:15:59 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:01 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:03 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:05 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:07 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:09 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:11 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:13 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:15 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:17 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:19 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:21 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:23 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:25 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:27 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:29 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:31 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:33 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:35 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:37 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:39 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:41 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:43 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:45 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:47 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:49 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:51 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:53 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:55 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:16:57 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:16:59 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:01 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:03 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:05 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:07 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:09 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:11 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:13 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:15 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:17 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:19 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:21 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:23 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:25 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:27 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:29 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:31 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:33 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:35 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:37 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:39 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:41 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:43 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:45 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:47 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:49 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:51 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:53 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:55 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:17:57 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:17:59 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:01 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:03 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:05 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:07 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:09 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:11 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:13 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:15 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:17 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:19 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:21 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:23 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:25 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:27 - Quand vous payez plus d'impôts,
01:18:29 vous n'êtes pas stigmatisé.
01:18:31 ...
01:18:41 ...
01:18:51 ...
01:19:17 -Merci à vous tous
01:19:19 de votre présence nombreuse
01:19:21 ici dans la cour d'honneur
01:19:23 du CHU
01:19:25 et dans tous les sites du CHU.
01:19:27 Si vous le souhaitez,
01:19:29 il y a un livre d'or
01:19:31 pour mettre un petit mot
01:19:33 qui sera remis
01:19:35 le moment venu à sa famille.
01:19:37 Merci à vous tous.
01:19:39 ...
01:19:59 - Évidemment, beaucoup d'émotions
01:20:01 au CHU de Reims.
01:20:03 Tout ce personnel
01:20:05 qui est devant l'Institut.
01:20:07 On voit évidemment
01:20:09 toutes ces blouses blanches.
01:20:11 On imagine ce qu'ils peuvent ressentir.
01:20:13 Pour la plupart,
01:20:15 ils connaissaient peut-être même personnellement,
01:20:17 intimement,
01:20:19 cette infirmière de 38 ans
01:20:21 violemment agressée au couteau hier
01:20:23 dans ce CHU et qui est décédée
01:20:25 des suites de ses blessures.
01:20:27 Évidemment, un drame terrible,
01:20:29 choquant pour tous ses collègues.
01:20:31 Et bien au-delà, c'est aussi
01:20:33 une communauté, quelque part,
01:20:35 une famille. Beaucoup de questions
01:20:37 vont se poser sur
01:20:39 des failles sécuritaires. Comment cet individu
01:20:41 a pu accéder aussi facilement, évidemment,
01:20:43 à cet établissement.
01:20:45 Les questions aussi de la prise en charge
01:20:47 de la psychiatrie dans notre pays.
01:20:49 Mais l'heure, vous le voyez,
01:20:51 est à l'émotion et puis une très grande solidarité.
01:20:53 On a entendu
01:20:55 cette prise de parole autour
01:20:57 de l'hommage. Cette infirmière,
01:20:59 évidemment, comme tous ces hommes
01:21:01 et ces femmes, ce sont des personnes qui ont
01:21:03 consacré leur vie dans la mission
01:21:05 d'aider l'autre, de soigner
01:21:07 l'autre. Vous voyez ici
01:21:09 ce qui a été dit sur ce livre d'or
01:21:11 avec très probablement toutes ces personnes
01:21:13 qui vont à présent
01:21:15 défiler, se succéder pour marquer
01:21:17 des mots très certainement
01:21:19 emprunts de beaucoup de tristesse,
01:21:21 de gravité. On les voit,
01:21:23 vous les voyez aussi avec
01:21:25 leur blouse, tout juste pour certains
01:21:27 et certaines, sorties des blocs
01:21:29 opératoires. C'est aussi une image
01:21:31 saisissante après tout ce que nous avons
01:21:33 vécu, toutes ces
01:21:35 crises du Covid, tout ce qui a été
01:21:37 dit sur notre système médical.
01:21:39 Encore une fois, ce sont des personnels
01:21:41 qui sont fortement
01:21:43 mis sous
01:21:45 rude épreuve.
01:21:47 Il y a eu la prise de parole du ministre
01:21:49 de la Santé ce matin, qui
01:21:51 affirmait qu'un comité, encore une fois,
01:21:53 sera réuni pour voir
01:21:55 ce qu'il en sera. Des fleurs
01:21:57 sont apportées. On pense
01:21:59 évidemment à la famille de cette
01:22:01 infirmière. On pense aussi
01:22:03 à cette autre femme, secrétaire
01:22:05 médicale, qui est blessée,
01:22:07 qui a également été agressée
01:22:09 hier. Ce sont deux victimes.
01:22:11 Malheureusement, l'infirmière
01:22:13 est décédée. La secrétaire médicale,
01:22:15 on imagine aussi le choc qui sera
01:22:17 le sien, au-delà des blessures physiques.
01:22:19 Et on voit
01:22:21 tout ce personnel
01:22:23 qui fait bloc, certainement beaucoup de questions,
01:22:25 qui doivent passer aussi
01:22:27 dans leur esprit. Comment cela peut-il
01:22:29 arriver ? Les hôpitaux,
01:22:31 est-ce que notre hôpital est à l'image
01:22:33 d'une société ? C'est la question
01:22:35 que l'on peut se poser, Georges Fenech,
01:22:37 d'une société où, finalement, il n'y a
01:22:39 plus de sanctuaire, l'école ne l'est
01:22:41 plus, le tribunal ne l'est plus,
01:22:43 l'hôpital
01:22:45 ne l'est plus. Il y a un mot qui revient
01:22:47 très souvent, parfois il fait polémique,
01:22:49 mais là, c'est une forme d'ensauvagement que
01:22:51 nous avons vécu, avec une telle
01:22:53 agression, une telle barbarie,
01:22:55 contre cette femme.
01:22:57 - Moi, j'ai deux questions sur
01:22:59 ce terrible drame. C'est que faisait
01:23:01 cet individu en liberté,
01:23:03 totale, alors que
01:23:05 un an auparavant, il a été déclaré
01:23:07 irresponsable pénalement avec
01:23:09 un non-lieu dans une précédente affaire ?
01:23:11 Comment se fait-il qu'il
01:23:13 était libre de ses mouvements ?
01:23:15 C'est ma première question, et je pense que
01:23:17 il faudra apporter des réponses.
01:23:19 Alors que même
01:23:21 que l'audience devant la chambre d'instruction devait
01:23:23 l'avoir lu au mois de juin, donc un an plus tard.
01:23:25 Et deuxième interrogation,
01:23:27 comment se fait-il effectivement
01:23:29 que ces hôpitaux psychiatriques, dont on sait
01:23:31 qu'ils sont aujourd'hui exposés
01:23:33 à de multiples risques,
01:23:35 on le sait très bien, comment peut-on
01:23:37 rentrer aussi facilement
01:23:39 dans un hôpital psychiatrique ?
01:23:41 Je crois qu'il faut qu'on ait des réponses à ces deux
01:23:43 questions qui relèvent d'une part du ministère
01:23:45 de la Justice et d'autre part du
01:23:47 ministère de la Santé. - Par rapport au premier point que
01:23:49 vous avez soulevé, est-ce que dans notre pays, de manière
01:23:51 générale, on a du mal à enfermer
01:23:53 les personnes qui ont
01:23:55 des troubles sévères, qui ont des troubles
01:23:57 réels ? Est-ce que l'enfermement de
01:23:59 ces personnes, et là ce serait un peu
01:24:01 de l'idéologie en tous les cas, une forme
01:24:03 d'engagement, eh bien on estime que leur place
01:24:05 n'est pas dans des centres fermés.
01:24:07 - Il y a eu un choix depuis de nombreuses
01:24:09 années d'éviter au maximum
01:24:11 les enfermements. Et c'est
01:24:13 vrai que, et notamment pour des
01:24:15 raisons économiques, parce que la psychiatrie
01:24:17 en France est en lambeaux, mais
01:24:19 incroyablement en lambeaux. Ça fait des
01:24:21 décennies que vous avez des appels
01:24:23 de psychiatres, hospitaliers
01:24:25 qui appellent au secours, qui disent "on nous réduit
01:24:27 nos lits, on nous réduit nos budgets, on nous réduit
01:24:29 nos moyens". Et malheureusement,
01:24:31 là à Reims, on en paye
01:24:33 les soignants de Reims,
01:24:35 ils payent le prix fort. Il y a
01:24:37 une émotion très forte, parce que là, je sais pas si vous avez remarqué,
01:24:39 mais la minute, elle dure pas une minute,
01:24:41 la part des soignants. Ça fait plusieurs minutes qu'ils sont
01:24:43 prostrés dans le silence.
01:24:45 Je pense que ce qui s'est passé là, c'est
01:24:47 extrêmement grave, parce que
01:24:49 ça montre bien, malheureusement, c'est le
01:24:51 reflet tragique d'un
01:24:53 système hospitalier français qui est à bout de souffle,
01:24:55 véritablement à bout de souffle, parce que
01:24:57 il y a évidemment le
01:24:59 crime commis par cette
01:25:01 personne, j'allais dire ce fou,
01:25:03 mais le terme n'est pas adéquat.
01:25:05 Mais après, il y a aussi
01:25:07 ces milliers de comportements,
01:25:09 d'incivilité, de manque de respect,
01:25:11 de personnes soignées
01:25:13 qui veulent tout de suite tout avoir,
01:25:15 et qui fait aussi que le
01:25:17 personnel soignant est complètement
01:25:19 sur les nerfs depuis des années.
01:25:21 - Ce personnel-là, mais pas seulement, en partant de ce qui
01:25:23 se passe au CHU de Reims, c'est l'argissons aussi
01:25:25 sur tout un personnel médical qui est en première
01:25:27 ligne, de plus en plus de violences, d'agressions,
01:25:29 d'insultes, et la plupart,
01:25:31 on dit plus de 23% en un
01:25:33 an, contre les médecins,
01:25:35 par exemple, et on parle
01:25:37 d'agressions, véritablement,
01:25:39 physiques ou verbales
01:25:41 qui concernent, par exemple, regardez,
01:25:43 tout d'abord les médecins généralistes,
01:25:45 autrement dit, le premier maillon
01:25:47 finalement de cette longue chaîne
01:25:49 médicale, les psychiatres également,
01:25:51 beaucoup aussi les gynécologues,
01:25:53 il y a une sorte d'intolérance à la
01:25:55 frustration qui se développe, on ne supporte
01:25:57 pas les contrariétés, on ne supporte pas
01:25:59 de ne pas avoir, pour certains, peut-être
01:26:01 tout simplement,
01:26:03 une ordonnance telle qu'on l'a souhaitée,
01:26:05 on ne supporte pas un diagnostic
01:26:07 tel qu'on ne le voulait pas, etc.
01:26:09 Comment vous réagissez à ça ?
01:26:11 C'est difficile, ensuite, de répondre à un tel défi.
01:26:13 Oui, parce que c'est lié à
01:26:15 l'individualisme
01:26:17 dans nos sociétés qui sont
01:26:19 absolument galopants,
01:26:21 c'est lié au fait que les gens,
01:26:23 maintenant, grâce à Internet, se pensent aussi médecin
01:26:25 que le médecin,
01:26:27 et qui fait que, les médecins vous le racontent,
01:26:29 les gens vont commencer par
01:26:31 regarder les nombreuses rubriques médicales
01:26:33 sur Internet, avant d'aller chez le médecin
01:26:35 et qu'ils pensent en savoir autant que lui,
01:26:37 et donc que l'autorité du médecin
01:26:39 qui était fondée sur sa compétence,
01:26:41 sa science, est remise en cause.
01:26:43 Et puis ce que vous disiez sur l'intolérance
01:26:45 à la frustration,
01:26:47 au fait d'avoir,
01:26:49 d'être confronté à une décision qui n'est pas
01:26:51 exactement celle qu'on
01:26:53 attendait, et le fait de
01:26:55 ne pas l'accepter, d'avoir un rapport de consommateur,
01:26:57 de facilité d'accès...
01:26:59 Qu'est-ce qu'on oppose à cela ? Parce qu'en réalité,
01:27:01 c'est le rapport à l'autre qui est interrogé dans nos sociétés,
01:27:03 c'est tout ce qui représente l'autorité
01:27:05 qui est menacée aujourd'hui.
01:27:07 - Vous avez des dialogues ? - Le médecin, l'instituteur,
01:27:09 le maire, etc. - Bien sûr.
01:27:11 Mais je suis navrée, moi je suis en désaccord avec vous,
01:27:13 Philippe, on peut remettre en question le diagnostic
01:27:15 d'un médecin, en allant voir un autre,
01:27:17 et ne pas être d'accord avec,
01:27:19 évidemment, sans
01:27:21 arriver à des extrêmes de la sorte.
01:27:23 On n'arrive plus
01:27:25 à dialoguer, mais ça dans toutes les strates
01:27:27 de la société. Alors là c'est terrible,
01:27:29 évidemment, c'est un drame, c'est un acte
01:27:31 criminel, ce qui est arrivé à cette
01:27:33 femme est un meurtre, mais sur la
01:27:35 question de l'incivilité. Le B.A.B.A.
01:27:37 c'est l'éducation et le savoir-vivre. Pardonnez-moi,
01:27:39 je peux être en désaccord avec vous, je ne vais pas
01:27:41 vous invectiver, je ne vais pas vous insulter,
01:27:43 je ne vais pas venir vous frapper, je vais dialoguer.
01:27:45 - Le problème c'est vraiment
01:27:47 quand on... comment dire ?
01:27:49 Tous ces services sont devenus comme des...
01:27:51 - Des punching-balls. - Non, non, mais vous avez raison,
01:27:53 c'est-à-dire, on paye, donc on doit
01:27:55 avoir exactement ce qu'on veut, et pas ce
01:27:57 qu'ils nous... c'est-à-dire l'hôpital, le tribut...
01:27:59 - Justement, on ne paye pas parce que c'est gratuit.
01:28:01 - Oui, on ne paye pas. - Et ce n'est pas mineur
01:28:03 comme argument. - On ne paye pas.
01:28:05 - On a développé une habitude que grosso modo, tout est
01:28:07 dû, et que quelque part, même
01:28:09 le prix des choses n'est plus du tout
01:28:11 dans l'esprit des consommateurs
01:28:13 de la médecine. Et ça, ça fait
01:28:15 aussi peut-être... ça provoque
01:28:17 aussi ce comportement inadmissible.
01:28:19 - Je disais tout à l'heure, Eric de Ritmettan,
01:28:21 qu'il y a quelques années, notre système
01:28:23 médical quand même faisait partie des premiers
01:28:25 au monde, qu'en Europe,
01:28:27 et aujourd'hui, force est de constater,
01:28:29 pas seulement évidemment avec ce... je ne parle pas à l'aune
01:28:31 de ce drame, qu'on recule, qu'on est déclassé
01:28:33 alors que ce système faisait notre fierté.
01:28:35 Est-ce que ce n'est pas aussi révélateur,
01:28:37 non pas de ses incivilités, mais voilà,
01:28:39 c'est-à-dire qu'on ne comprend pas aujourd'hui qu'en France
01:28:41 qu'on n'ait pas, parfois,
01:28:43 un niveau de soins et qu'on
01:28:45 ne répond pas aux attentes légitimes aussi.
01:28:47 - On l'a vu avec les urgences. Le problème
01:28:49 c'est qu'aujourd'hui, l'hôpital est sous une pression
01:28:51 qui dure depuis des années, et que
01:28:53 peut-être il y a trop de monde qui sollicite
01:28:55 le milieu hospitalier, que
01:28:57 les équipements n'ont pas suivi, que le
01:28:59 regroupement des hôpitaux, c'est-à-dire
01:29:01 en créant des grands CHU, des grands centres
01:29:03 de soins, ça ne suffit pas, il y a trop de monde
01:29:05 qui veut y aller, et là vous avez mille fois raison.
01:29:07 Le problème c'est que vous allez à l'hôpital, vous ne payez
01:29:09 plus. Alors bien sûr, on va vous dire, il y a les charges
01:29:11 sociales, vous payez à travers vos cotisations
01:29:13 sociales, mais le fait d'aller dans un
01:29:15 hôpital, et que beaucoup de personnes d'ailleurs
01:29:17 viennent de l'étranger aussi pour profiter de ce système,
01:29:19 à se faire soigner gratuitement, ça fait
01:29:21 trop de monde dans les hôpitaux, et de ne rien
01:29:23 payer. Vous arrivez, vous vous faites retirer
01:29:25 un grain de beauté, vous ressortez, ah ben non,
01:29:27 c'est gratuit, partez. On devrait créer
01:29:29 une sorte de charge minimum,
01:29:31 un droit d'entrée dans un hôpital, pour
01:29:33 d'ailleurs financer le développement des hôpitaux.
01:29:35 Ça me paraîtrait complètement logique. La gratuité
01:29:37 est très mauvaise, et c'est vrai qu'aujourd'hui
01:29:39 on généralise cette gratuité, on l'a vu
01:29:41 avec l'accès aux médias gratuits, on paye plus
01:29:43 les choses, et ça, ça crée vraiment un vrai problème,
01:29:45 parce que quand vous ne payez plus les choses, vous ne les
01:29:47 respectez plus. Alors il y a ce sujet,
01:29:49 il y a aussi l'hôpital qui est devenu un petit peu à l'image
01:29:51 d'une grande partie de la société,
01:29:53 avec énormément de violence, puis une forme
01:29:55 d'ensauvagement, il faut dire les mots, ce qui s'est
01:29:57 passé avec cet acte, Jérôme
01:29:59 Géminet. Je veux dire, il y a,
01:30:01 alors vous êtes jeune, il y a quelques années,
01:30:03 est-ce que c'était ainsi ? Qu'est-ce qui s'est passé
01:30:05 presque sociologiquement,
01:30:07 pour qu'on en soit là, aujourd'hui,
01:30:09 à rendre ainsi
01:30:11 hommage à une infirmière, à avoir
01:30:13 une secrétaire médicale qui est blessée,
01:30:15 vous avez tout un personnel qui est... On le voit bien,
01:30:17 vous l'avez très bien dit, Michel Taubes, c'est pas une minute
01:30:19 de silence, personne n'a réagi après,
01:30:21 c'est une sidération, un choc réel.
01:30:23 Non mais, on le dit
01:30:25 régulièrement, il n'y a aucun respect
01:30:27 de toutes les institutions
01:30:29 de la République, aujourd'hui, en France.
01:30:31 Je crois qu'il avait raison de préciser que
01:30:33 le médecin dans un... Moi, je viens d'une petite ville
01:30:35 de province, en Bourgogne,
01:30:37 et le médecin, c'était sa chant.
01:30:39 Je l'ai dit, aujourd'hui, il est violenté,
01:30:41 et bien souvent, la population
01:30:43 n'hésite pas à se faire médecin,
01:30:45 par le net, avant même d'avoir consulté.
01:30:47 Et c'est pour tout le monde pareil.
01:30:49 Les policiers, les professeurs,
01:30:51 et avec une société
01:30:53 qui est de plus en plus violente, avec une violence
01:30:55 qui a atteint son paroxysme, avec la circulation
01:30:57 des armes, avec la violence
01:30:59 qui est de plus en plus meurtrière,
01:31:01 c'est terrible. Donc, oui,
01:31:03 ça pose des questions et ça pose des limites.
01:31:05 Il y a eu un basculement du civisme,
01:31:07 du respect des institutions
01:31:09 aujourd'hui, en France.
01:31:11 Régine Delfour, qui est sur place,
01:31:13 notre journaliste
01:31:15 va nous raconter, déjà, elle est palpable,
01:31:17 évidemment, cette émotion.
01:31:19 D'ailleurs, bien au-delà, Régine,
01:31:21 de ce personnel médical,
01:31:23 on a employé différents mots, de choc,
01:31:25 de sidération, c'est ce que vous
01:31:27 constatez également ?
01:31:29 Oui, Sonia, c'est ce qu'on a aussi ressenti
01:31:33 avec Jean-Laurent Constantini,
01:31:35 quand nous étions dans cette cour d'honneur
01:31:37 du CHU de Reims,
01:31:39 où des centaines de
01:31:41 personnels soignants se sont donc rassemblés.
01:31:43 Ils sont arrivés dans le silence,
01:31:45 en apportant des fleurs,
01:31:47 les visages fermés,
01:31:49 certains pleuraient.
01:31:51 Il y avait évidemment cette sidération,
01:31:53 la directrice qui a pris cette parole,
01:31:55 mais vraiment une courte parole pour nous dire
01:31:57 que Karen avait été
01:31:59 toute sa vie au service des autres,
01:32:01 qu'elle était décédée à 37 ans,
01:32:03 extrêmement jeune.
01:32:05 Et on a senti ce personnel,
01:32:07 mais toute cette profession extrêmement
01:32:09 meurtrie, des sapeurs-pompiers de la Marne
01:32:11 sont aussi venus déposer des fleurs.
01:32:13 Il n'y avait pas que du personnel soignant,
01:32:15 il y avait aussi certaines personnes
01:32:17 qui avaient voulu venir ici
01:32:19 pour rendre hommage à Karen.
01:32:21 Merci beaucoup, Régine,
01:32:23 et merci à Jean-Laurent Constantini.
01:32:25 Tout à l'heure,
01:32:27 Georges Fenech, vous avez dit que
01:32:29 l'hôpital, de manière générale,
01:32:31 est devenu un lieu d'insécurité.
01:32:33 Mais je pose vraiment la question,
01:32:35 et sans vouloir être caricatural,
01:32:37 quels sont encore les lieux aujourd'hui qui sont sanctuarisés ?
01:32:39 Quels sont les lieux qui étaient autrefois
01:32:41 quand même respectés, avec la figure,
01:32:43 je disais, l'instituteur pour l'école,
01:32:45 le policier dans un commissariat
01:32:47 ou dans la vie de la cité,
01:32:49 le médecin à l'hôpital,
01:32:51 le magistrat au tribunal ?
01:32:53 Il faut voir aussi ce qui se passe
01:32:55 dans les tribunaux.
01:32:57 C'est un sujet dont on parle très peu.
01:32:59 Et dans les prisons, pour l'instant.
01:33:01 On parlait de la psychiatrie,
01:33:03 mais si vous voyez l'état de la psychiatrie dans les prisons,
01:33:05 c'est phénoménal.
01:33:07 Mais comment un pays comme le nôtre,
01:33:09 quand même avec des moyens,
01:33:11 peut se faire en pauvre ?
01:33:13 40% des détenus ont des troubles psychiatriques,
01:33:15 vous imaginez ?
01:33:17 Il manque, je crois, 800 postes de psychiatrie légale
01:33:19 dans les prisons,
01:33:21 donc on bourre de neuroleptiques,
01:33:23 et on ne traite pas.
01:33:25 Et donc vous avez des foyers d'explosion aussi de la délinquance,
01:33:27 partout, vous avez raison.
01:33:29 Vous me demandez de trouver un sanctuaire.
01:33:31 Je pensais peut-être le sport,
01:33:33 mais même le sport aujourd'hui...
01:33:35 Même pas les lieux de culte.
01:33:37 - Vous n'êtes pas d'accord, Philippe Guibert ?
01:33:39 - Non, je n'ai pas eu l'impression
01:33:41 de vivre dans un pays
01:33:43 d'insécurité permanente et au-delà du présent.
01:33:45 - Est-ce que c'est ce que nous avons dit ?
01:33:47 Moi je vous dis,
01:33:49 est-ce qu'il y a aujourd'hui un lieu où il ne s'est pas passé ?
01:33:51 Une terrible tragédie, un drame ?
01:33:53 - Oui, mais il n'y a pas un lieu,
01:33:55 mais tous les lieux que vous mentionnez
01:33:57 ne sont pas des lieux d'insécurité, je suis désolé.
01:33:59 Il y a une partie du pays
01:34:01 qui ne vit pas dans l'insécurité.
01:34:03 - Ah bon, laquelle ?
01:34:05 - C'est la région où se sont séduits les villes moyennes
01:34:07 gangrénées par la drogue.
01:34:09 Nous en parlons ici.
01:34:11 Mais dites-moi, où est cette région ?
01:34:13 - Je suis désolé,
01:34:15 je peux toujours parler de son cas personnel,
01:34:17 mais quand vous avez un enfant qui est jeune,
01:34:19 vous avez un sentiment d'insécurité
01:34:21 quasiment permanente pour son enfant.
01:34:23 Et c'est le cas, à mon avis,
01:34:25 d'une grande majorité des familles françaises.
01:34:27 Et ensuite,
01:34:29 pour qui a déjà été
01:34:31 dans les services d'urgence d'hôpitaux,
01:34:33 je suis désolé,
01:34:35 cette insécurité que vivent
01:34:37 au quotidien les soignants,
01:34:39 les patients les vivent aussi.
01:34:41 Parce qu'entrer dans les services d'urgence
01:34:43 aujourd'hui des hôpitaux,
01:34:45 c'est rentrer dans une zone
01:34:47 où effectivement il y a une insécurité.
01:34:49 - Je vous dis pas que ce qui se passe
01:34:51 dans tous les hôpitaux, je vous dis, Philippe Guibert,
01:34:53 que ça se passe une fois dans un hôpital
01:34:55 qui doit être un lieu, malgré tout,
01:34:57 où il y a beaucoup de souffrance déjà,
01:34:59 énormément de souffrance des patients
01:35:01 et de ce personnel médical, que ça se passe,
01:35:03 ça a une résonance terrible.
01:35:05 Donc ça se passe une fois en France,
01:35:07 ça vaut pour tous les hôpitaux.
01:35:09 C'est tout. C'est aussi simple que ça.
01:35:11 Et c'est pas possible.
01:35:13 Ça peut être un fait divers pour vous,
01:35:15 pour moi c'est un fait de société.
01:35:17 - Je pense que cette personne,
01:35:19 cet assassin,
01:35:21 cette personne qui a de lourds problèmes psychiatriques,
01:35:23 si elle n'avait pas pu rentrer dans un hôpital,
01:35:25 elle aurait fini par commettre
01:35:27 un assassinat dans la rue.
01:35:29 - C'est un mort, c'est ça.
01:35:31 - Là on est bien d'accord.
01:35:33 Là on retombe sur le problème
01:35:35 de la santé mentale et psychiatrique
01:35:37 qui est dramatique.
01:35:39 - Il y a un peu de la justice, pardonnez-moi.
01:35:41 - Et de la lenteur de la justice invraisemblable.
01:35:43 - Est-ce qu'on peut en parler ?
01:35:45 - Mais je ne dirais pas pour autant que les hôpitaux
01:35:47 sont des lieux d'insécurité.
01:35:49 J'y ai passé beaucoup de temps,
01:35:51 et je vous assure, je crois connaître un tout petit peu,
01:35:53 ce ne sont pas des lieux d'insécurité.
01:35:55 - On ne va pas faire des comparaisons d'expérience.
01:35:57 - Vous êtes une femme, et même quand vous prenez
01:35:59 les transports en commun, pardonnez-moi,
01:36:01 mais on vit avec cette boule au ventre,
01:36:03 et vous n'avez pas besoin d'habiter dans des quartiers sensibles pour ça.
01:36:05 Il y a un phénomène d'insécurité
01:36:07 qui est apparu de manière
01:36:09 encore plus grandissante qu'auparavant
01:36:11 avec la sortie de la Covid.
01:36:13 Je vous en parle en connaissance de cause.
01:36:15 - Vous pouvez aller voir les statistiques.
01:36:17 - Ecoutez-moi, ça fait 40 ans
01:36:19 qu'on entend, je vous assure,
01:36:21 les mêmes discours.
01:36:23 Et ceux qui les subissent, peu importe,
01:36:25 je m'en veux, lancez pas tous les...
01:36:27 - Ça fait 40 ans que je vis à Paris, je n'ai jamais été agressé.
01:36:29 - Vous avez de la chance.
01:36:31 - Je suis un homme, je suis tout à fait conscient de l'inégalité.
01:36:33 - Vous ne l'étiez pas parce que vous n'avez pas été agressé,
01:36:35 qu'il n'y a pas de violence dans la société ?
01:36:37 - Je sais bien, mais ne disons pas,
01:36:39 on ne peut pas dire
01:36:41 que nous vivons dans une sorte d'insécurité.
01:36:43 On n'est pas à Beaucoup, on n'est pas à Quille.
01:36:45 On a l'impression qu'il faut se barricader.
01:36:47 - La police vous dit que c'est presque...
01:36:49 - Vous disiez, un adolescent de 15 ans,
01:36:51 on est inquiet pour sa sécurité.
01:36:53 - Pourquoi cet aveuglement ?
01:36:55 - Ce n'est pas un aveuglement, Sonia.
01:36:57 C'est simplement que la société...
01:36:59 Je suis désolé, moi je ne vis pas comme ça.
01:37:01 Je ne considère pas qu'on est dans une insécurité
01:37:03 permanente, omniprésente.
01:37:05 J'ai des filles qui ont 20 ans
01:37:07 qui ne prennent pas le métro à près de 23h.
01:37:09 Donc je vous rejoins là-dessus.
01:37:11 Je ne dis pas qu'il n'y en a pas.
01:37:13 Je dis que c'est de donner cette impression
01:37:15 qu'on vit dans un pays à feu et à sang permanent
01:37:17 est inexact.
01:37:19 - Ce n'est pas ce qu'on dit.
01:37:21 - Non, c'est plus qu'un ressenti.
01:37:23 C'est le quotidien de beaucoup d'entre nous
01:37:25 lorsqu'on n'est pas déconnecté,
01:37:27 qu'on marche dans la rue, qu'on prend les transports
01:37:29 en commun, qu'on va dans des lieux publics.
01:37:31 Il y a en ce moment un sentiment
01:37:33 qui est assez anxiogène.
01:37:35 Vraiment, et je le dis doublement
01:37:37 et loin de moi l'idée de faire ma victime
01:37:39 parce que c'est tout sauf ma mentalité.
01:37:41 Quand on est une femme, on le subit,
01:37:43 on s'habille différemment, on rentre à d'autres heures,
01:37:45 on se fait véhiculer. Pardonnez-moi,
01:37:47 je n'ai pas changé mon mode de vie.
01:37:49 - On ne peut pas savoir s'il y a violence ou pas.
01:37:51 Là, regardez ces personnes qui sont là,
01:37:53 ils viennent de perdre leur collègue
01:37:55 qui a été tué.
01:37:57 On est là à se demander comment ça peut se passer
01:37:59 dans un hôpital,
01:38:01 avec un individu qui était déjà
01:38:03 connu pour des troubles
01:38:05 extrêmement forts.
01:38:07 - Dans cette tragédie...
01:38:09 - Peut-être Jérôme Giménez.
01:38:11 - Je vais juste avoir un mot.
01:38:13 Je pense qu'il faut se poser la question
01:38:15 de savoir s'il y a 20 ans, il y avait autant de violence
01:38:17 ou une évolution de la violence
01:38:19 sur des lieux qui aujourd'hui
01:38:21 ne sont plus sanctuarisés.
01:38:23 Est-ce qu'il y a 20 ans, on avait des jeunes qui s'entretuaient
01:38:25 pour des motifs futiles sur les réseaux sociaux ?
01:38:27 Non, ça n'existait pas.
01:38:29 Tout ça, c'est le nouveau paramètre.
01:38:31 Il faut avoir l'honnêteté de le dire.
01:38:33 Aujourd'hui, on peut perdre la vie.
01:38:35 Moi, je n'ai pas honte de le dire.
01:38:37 Je pense qu'aujourd'hui, on peut perdre la vie
01:38:39 au bout de la rue pour un motif futile.
01:38:41 - Vous vous rendez compte quand vous dites ça ?
01:38:43 - Je le dis parce que...
01:38:45 - Je suis d'accord que la société est plus violente.
01:38:47 - Mais la sollicité est quand même beaucoup plus violente.
01:38:49 - Quand vous dites qu'on peut mourir au bout de la rue,
01:38:51 vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
01:38:53 - Non, on ne peut pas dire ça.
01:38:55 - Il faut vraiment rester chez soi.
01:38:57 - Je ne dis pas ça, monsieur.
01:38:59 Je dis juste que c'est une hypothèse qui peut exister
01:39:01 et qui n'existait pas il y a 20 ans.
01:39:03 Pas à ce point-là.
01:39:05 Aujourd'hui, la société est de plus en plus violente.
01:39:07 On ne peut pas dire le contraire.
01:39:09 - On ne peut pas dire qu'on va mourir au bout de la rue.
01:39:11 - Je n'ai pas dit ça.
01:39:13 - Il y a un homme qui a pris une balle de Kalachnikov perdue à Marseille.
01:39:15 - Exactement.
01:39:17 - Dans un quartier...
01:39:19 - Il n'y a plus de quartiers où on peut se permuter à Marseille.
01:39:21 - Je suis désolé.
01:39:23 Il n'y a pas de fusillades.
01:39:25 Même à Marseille, vous ne vivez pas partout avec des fusillades.
01:39:27 - On s'essaye de protéger Jean-Luc Mélenchon.
01:39:29 - 21 morts depuis le début de l'année.
01:39:31 - Ce sont des classes populaires qui subissent la double peine.
01:39:33 C'est ça qui est terrible.
01:39:35 - Vous avez tout à fait raison.
01:39:37 - À cause d'un aveuglement d'une partie de la classe politique
01:39:39 pendant 20 ans, on n'a pas voulu comprendre
01:39:41 qu'il y avait des solutions au lieu de se battre sur un diagnostic.
01:39:43 - Je ne dis pas le contraire.
01:39:45 Je suis contre la logique de la peur permanente.
01:39:47 Et ça me choque.
01:39:49 - Vous avez raison.
01:39:51 - Je ne conteste pas qu'il y ait des problèmes.
01:39:53 J'ai du mal à entendre
01:39:55 qu'on vit dans la crainte
01:39:57 pour un adolescent
01:39:59 qu'on peut mourir au bout de la rue.
01:40:01 - C'est de dire que tout va bien.
01:40:03 - La présidentielle de 2002
01:40:05 se fait déjà sur l'insécurité.
01:40:07 - La petite Lola est morte en bas de chez elle.
01:40:09 - Tu as raison.
01:40:11 - Est-ce que j'ai le droit d'en parler ?
01:40:13 - Bien sûr.
01:40:15 - On dit instrumentalisation.
01:40:17 La petite Lola est morte en bas de chez elle.
01:40:19 Dans les conditions d'une sauvagerie inouïe.
01:40:21 C'est ça la société en sauvagerie.
01:40:23 - Est-ce que ça existait il y a 20 ans ?
01:40:25 - Non.
01:40:27 - C'est ça la vraie question.
01:40:29 - Il y avait du grand manditisme.
01:40:31 Mais pas cette banalisation
01:40:33 de la très grande criminalité
01:40:35 par des jeunes de 13, 14, 15, 16 ans.
01:40:37 - C'est ça qui est le phénomène.
01:40:39 - Je crois que c'est important.
01:40:41 On va tous être d'accord.
01:40:43 On va finir sur ces images.
01:40:45 C'est important.
01:40:47 En plus, ça touche.
01:40:49 Comme hier à Roubaix,
01:40:51 ce sont des policiers qui nous protègent.
01:40:53 Comme aujourd'hui à Reims,
01:40:55 ce sont des soignants qui nous soignent.
01:40:57 Il faut reconnaître que ce sont des corps
01:40:59 qui sont vraiment durement éprouvés.
01:41:01 À l'image, malgré tout, d'une société.
01:41:03 Vous avez raison d'être toujours nuancé.
01:41:05 Mais qui est quand même aujourd'hui
01:41:07 traversé par des violences
01:41:09 extrêmement importantes
01:41:11 et qui touchent souvent les mêmes personnes.
01:41:13 Double peine.
01:41:15 Je vous remercie pour ce débat.
01:41:17 Toujours vif, mais intéressant.
01:41:19 C'est un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:41:21 Restez avec nous.
01:41:23 On va se quitter sur ces images
01:41:25 et la suite de vos émissions sur CNews.
01:41:27 Je vous dis à demain.
01:41:29 Belle après-midi à vous.
01:41:31 ♪ ♪ ♪

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