Roland-Garros 2023 - Geoffrey Blancaneaux : "Mon coach ? C'est mon frangin et on a une vraie complicité"

  • l’année dernière
Geoffrey Blancaneaux après son 1er tour des qualifications de Roland-Garros 2023 ! Geoffrey Blancaneaux pourra-t-il réitérer sa performance de l'année dernière ? En 2022, pour sa sixième participation aux qualifications de Roland-Garros, le Français avait pour la première fois réussi à s'en extirper en réalisant trois très beaux matchs avant de s'incliner d'entrée dans le tableau final contre Marton Fucsovics. Pour le moment, ça se passe bien dans cette édition 2023. En confiance après sa finale au Challenger de Tunis la semaine dernière, le 161e joueur mondial a continué sur sa lancée en dominant le Turc Cem Ilkel, 6-4, 7-5. Prochain obstacle : l'Italien Riccardo Bonadio.

Transcript
00:00 Effectivement, pour moi c'est vraiment ici un peu régulier de faire des victoires comme ça, un peu à l'arrache,
00:04 avec des émotions, avec un public qui crie, qui hurle et qui m'encourage.
00:07 C'est toujours incroyable de revenir ici chaque année, encore plus quand on voit autant de monde dans un premier tour de qualif.
00:12 C'est ton jardin un peu ici ?
00:14 Ouais, on peut dire que c'est mon jardin. J'ai beaucoup plus gagné qu'ici que perdu, donc c'est vrai que pour moi c'est super bien.
00:18 J'espère que ça continuera comme ça longtemps.
00:20 Et voilà, donc maintenant encore deux étapes pour se qualifier dans le grand tableau, comme l'année dernière.
00:25 Donc voilà, match par match on va prendre, on va s'y bien récupérer et se mettre dessus directement.
00:29 Il en est où aujourd'hui Geoffrey Blancano ?
00:31 Il en est où ? Il en est au classement un peu plus chuté par rapport à l'année dernière, mais avec des résultats un peu plus constants.
00:36 On a changé un peu la programmation, on est beaucoup plus dans les master meets, dans les gros tournois, on a essayé cette année.
00:40 C'est un peu plus dur, moins de victoires, mais on s'accroche toujours.
00:43 Une belle semaine la semaine dernière à Tunis, au Challenger, en fin de semaine on perdait en finale.
00:47 C'est que du bien, c'est que du bien, on y continue à y croire.
00:50 Un peu de changement dans mon staff, c'est mon frère Maximien qui m'entraîne.
00:53 C'est quelque chose d'assez nouveau et c'est super bien, c'est vraiment un projet familial, c'est ce qu'on voulait depuis le début.
00:58 On ne peut dire que du positif pour le reste qui arrive.
01:01 Justement tu fais une longue semaine la semaine dernière à Tunis, comment c'est difficile physiquement d'entraîner avec les qualités de Roland Garros les deux jours après ?
01:08 Effectivement c'est compliqué, en sachant que je n'aurais plus joué aussi lundi, c'était une chose qui était pas pris en compte.
01:12 Mais voilà, c'est vrai que je suis un peu diminué physiquement par la fatigue, par plein d'autres choses.
01:16 C'est jamais facile, mais ici à Roland on a toujours transcendé, en tout cas ma part, j'ai toujours transcendé, passé au-dessus de ces douleurs et de ces fatigues.
01:22 Ce qui fait des belles émotions comme aujourd'hui quand on vit sur le terrain.
01:25 C'est drôle d'histoire quand même d'être coaché par son frangin, qui est un beau tennisman.
01:31 Qui est un bon tennisman, qui est classé -15 maintenant, donc c'est un très très bon tennisman.
01:34 C'est toujours une chose qu'on a rêvé quand on était petit, parce que lui était plus destiné à être joueur de tennis et aussi à être coach.
01:40 Il adorait cette vocation-là.
01:41 Lui a fini ses études aux US, il a fini son parcours, et on s'est rappelé, on a mis les choses au clair.
01:47 Et puis voilà, c'est ce qui est arrivé aujourd'hui à Indian West, on a commencé ensemble.
01:50 Et ça se passe plutôt bien, on va dire qu'une deuxième finale de Challenger, c'est quelque chose qui n'arrivait pas à arriver depuis au moins un an et demi.
01:55 Donc on va dire qu'ils me poussent bien, qu'ils me font bien travailler.
01:57 Et maintenant il ne faudrait plus quoi continuer, et c'est à moi sur le terrain à faire le boulot.
02:00 C'est quoi qui commence à fonctionner ? Cette complicité entre frangins ?
02:05 Ouais, c'est complicité entre frangins, on se connaît par cœur, on ressent les mêmes émotions chacun, parce qu'on est liés.
02:10 Donc ça aide un peu sur les moments un peu difficiles, comme aujourd'hui il m'a beaucoup parlé, il m'a beaucoup aidé, il m'a beaucoup soutenu sur le match, quand c'était surtout dans les moments durs.
02:16 Donc c'est toujours agréable d'avoir cet appui "familial" en plus sur le terrain.
02:22 On va fêter les 40 ans de la lutte en Nouveau-Arts, c'est un personnage que vous avez côtoyé de près lorsque vous avez gagné les Juniors, c'est une longue histoire ?
02:30 Ouais c'est une longue histoire, c'est vrai qu'on s'est côtoyé assez court, mais pendant pas mal de temps en même temps, pendant le regard aux Juniors en 2016.
02:36 Et voilà, depuis on se donne un peu en contact de temps en temps.
02:38 Et voilà, j'espère qu'un français pourra gagner et remplacer 40 ans après, parce qu'on l'a quand même beaucoup attendu, il a quand même beaucoup célébré les 40 ans.
02:43 Mais non, on espère, c'est toujours agréable d'avoir Yannick Naud à côté de notre entourage et nous aider à pousser.
02:50 Vous pouvez l'appeler, il peut vous donner des conseils, à tout moment ?
02:54 Oui, effectivement, à tout moment, il peut me donner, j'ai son numéro personnel, j'ai la chance d'avoir ce contact-là.
02:58 Et si j'ai besoin, il m'a toujours dit la porte ouverte.
03:00 Et vous en êtes servi déjà ?
03:02 Pour l'instant non, pour l'instant non, je n'ai pas senti le besoin de le déranger pour ça.
03:07 Je pense que je suis encore assez bien entouré, mais quand on a un petit coup de plus, un moment pour gérer des grands événements, comme lui il a réussi à faire, un Coupe Davis ou un final des Grands Chelems, à ce moment-là, je l'appellerai avec grand plaisir.
03:17 Il représente quoi pour vous ?
03:19 Il représente beaucoup de choses, c'est quand même pour nous, le dernier français à avoir gagné un Grands Chelems, encore plus à Roland.
03:25 C'est quelque chose d'incroyable, tout ce qu'il a vécu, tout ce qu'il a transmis de génération en génération dans le tennis français.
03:31 Pour nous, c'est un exemple qu'on essaie de suivre.
03:33 Et voilà, c'est quelqu'un de très sympa et très ouvert d'esprit.

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