Michael Jones raconte l'histoire du tube "A nos actes manqués" (1991)

  • l’année dernière
Pour le format Face A de Purecharts, Michael Jones revient sur l'histoire du tube "A nos actes manqués", de Fredericks Goldman Jones sorti en 1991.

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00:00 les jeunes pensent que c'est une chanson de Matt Pokora. Et donc c'est qu'il a très très bien repris cette chanson.
00:04 Comment est venue l'idée ? Bah d'abord dans la tête de Jean-Jacques. Mais je me rappelle, on était en voiture ensemble et Jean-Jacques il me dit
00:18 "Mon prochain album je peux pas faire seul, les chansons sont faites pour être chantées en groupe donc il y a toi, il faudrait une fille".
00:25 Et je pense qu'il attendait que je lui suggère quelqu'un mais qu'il savait déjà. Je lui dis "Mais la troisième personne en là c'est Carole".
00:32 Parce qu'elle tournait déjà avec nous mais je pense qu'il savait déjà.
00:35 Jean-Jacques écrivait les chansons pour la plupart. Quand il y avait un texte en anglais, j'ai co-écrivé avec lui.
00:40 Après il n'y a pas eu de rôle à définir, c'est-à-dire qu'on avait tellement l'habitude de chanter ensemble,
00:46 qu'on pouvait chanter n'importe quelle chanson, chacun trouvait sa voix immédiatement et ça sonnait.
00:51 Jean-Jacques sur le premier album nous a fait répéter en studio en pensant que ça allait être difficile.
00:56 Et quand il a vu que ça marchait tout seul, sur le deuxième album on n'a pas répété du tout.
01:01 Carole intervenait vocalement beaucoup et moi évidemment il fallait que j'amène des choses à la guitare.
01:06 Mais il nous demandait quand même notre avis sur les chansons, comment on sentait le texte etc.
01:10 Et de temps en temps donner notre avis et des fois le texte changeait par rapport à ce qu'on lui a dit.
01:17 L'inspiration dans nos actes manqués, d'abord le texte est entièrement de Jean-Jacques.
01:22 C'était d'abord dans sa tête mais on en a fait tellement tous.
01:25 Ça vient des discussions qu'on a eues autour d'une table, quand on mangeait ensemble après les concerts, on parlait de tout ça.
01:32 Et je pense que Jean-Jacques avait toujours son petit carnet où il notait des brides de ce qu'on disait
01:38 et ça devenait des chansons et je crois qu'elle est née comme ça.
01:41 Je me rappelle pendant la création de cette chanson, il y avait des idées,
01:45 par exemple je pense que c'est Eric, l'idoit des voix africaines.
01:49 On rentrait d'une tournée en Afrique où on a tourné sur l'album "Entre gris clair et gris foncé".
01:55 On a été invité à plein de soirées où il y avait des artistes africains qui jouaient,
01:59 ou africaines parce que c'était surtout les filles qui chantaient.
02:01 On a été beaucoup inspiré par ça.
02:03 Mais je me souviens surtout, Jean-Jacques travaillait sur la chanson
02:06 et la chanson elle est vraiment devenue telle qu'on le connaît quand il a trouvé le riff de basse.
02:10 *chante*
02:15 Ça c'est Jean-Jacques pur riffeur, dès qu'il a trouvé ça, on avait la chanson.
02:20 On n'y pensait même pas que ça allait devenir un énorme succès, "À nos actes manqués".
02:25 Quand on a fait l'album, on a fait toutes les chansons avec la même envie, le même bonheur.
02:31 Donc après, il se trouve que "À nos actes manqués" était la première chanson sortie de l'album
02:37 mais ça aurait pu être n'importe quelle autre, on aurait été super content.
02:41 Donc oui, on était content, bien sûr.
02:43 Je pense qu'il y a des centaines de milliers de personnes qui auraient bien voulu être à ma place.
02:47 Jouer, chanter, passer du temps avec Jean-Jacques a toujours été un bonheur.
02:51 C'est-à-dire qu'on n'est pas que collaborateurs, on est des amis.
02:56 Depuis le premier coup de foudre à Taïfong, c'est toujours resté comme ça.
03:00 Il se trouve que la musique qu'il fait, c'est des bonnes chansons.
03:03 Pourquoi on n'a pas continué après les deux...
03:06 Il y a eu quatre albums en tout.
03:07 Il y a eu deux albums studio et deux albums live.
03:10 Parce que Jean-Jacques pensait sincèrement que c'était le moment pour Carole de voler de ses propres ailes.
03:15 Il savait que moi, le frère qu'on a choisi, on allait continuer ensemble.
03:20 Même si moi, en même temps, j'avais fait un album aussi.
03:22 Il m'a posé la question, il dit "Bon, si ton album marche bien, est-ce que tu vas continuer avec moi ?"
03:27 Je lui ai dit "Bien sûr".
03:28 Mais on savait que pour Carole, il fallait vraiment qu'elle commence à voler de ses propres ailes
03:32 et d'ailleurs, elle l'a fait.
03:33 Malheureusement, elle est décédée trop tôt.
03:36 Je pense que d'abord, le premier album, c'était parce que les chansons ont dicté le manœuvre
03:42 "Former un groupe, faire des chansons".
03:44 Et le deuxième album, déjà, pour Carole et moi, c'était une surprise.
03:47 On ne s'y attendait pas du tout.
03:48 Suite au succès du premier album et le fait qu'on se prenait tellement de plaisir à le faire ensemble,
03:53 il y a eu le deuxième album, donc l'album rouge.
03:55 Pour moi, c'était normal que Jean-Jacques repasse sa carrière solo et que Carole s'envole.
04:01 Alors Matt Pokora, je me rappelle, on tournait un clip ensemble.
04:06 Il est venu me voir dans la salle de maquillage.
04:08 Il m'a dit "Est-ce que tu as écouté la chanson ? Qu'est-ce que tu en penses ?"
04:11 Et donc, je lui ai répondu la même chose.
04:13 "Tu as pris la chanson et tu as fait le tien."
04:15 Là, d'ailleurs, aujourd'hui, tous les jeunes pensent que c'est une chanson de Matt Pokora.
04:19 Et donc, c'est qu'il a très très bien repris cette chanson.
04:21 Ce n'est pas gênant qu'on pense que c'est une chanson de lui.
04:24 C'est-à-dire qu'il a su interpréter la chanson d'une telle manière, il s'en est accaparé.
04:28 C'est comme la moitié des gens au monde qui pensent que "Little Help From My Friends" par Joe Cocker,
04:33 c'est une chanson de Joe Cocker.
04:34 Personne ne sait que c'est des Beatles.
04:36 Comment peut-on savoir qu'une chanson va avoir du succès ?
04:39 Si je savais, je serais milliardaire.
04:41 [Musique]

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