• l’année dernière
Un texte sur l’immigration, alliant une ligne dure sur l'immigration illégale et un volet de régularisation de certains travailleurs dans les secteurs économiques en forte tension, doit être présenté en juillet par le gouvernement. Eric Ciotti, président des Républicains, souhaite que la France puisse, en matière migratoire, “ reprendre le cours de [son] destin" et demande “action" et "rigueur juridique" en matière d'immigration.

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Transcription
00:00 C'est un sujet qui a toujours été très mal abordé.
00:03 On a honte de dire des choses, par exemple...
00:05 -Lesquelles ? -Par exemple,
00:07 quand on est en situation irrégulière
00:11 et qu'on commet un délit, on doit partir.
00:13 Vous allez en Algérie, en Tunisie,
00:15 qui suis d'origine algérienne, vous commettez un délit,
00:18 vous ne faites pas 24 heures.
00:19 Donc, à un moment donné, on a tout mélangé.
00:22 Tout mélangé, mis tout le monde...
00:24 -Pourquoi on le fait pas en France ? Quels sont les freins ?
00:26 -Les freins, c'est...
00:28 C'est très français, parce que, par exemple, en France...
00:30 C'est quoi, un français de souche ?
00:32 Danois de souche, je sais pas ce que c'est.
00:34 Je faisais référence aux Danois de souche.
00:37 On a une autre histoire à l'immigration.
00:39 On a été un pays qui a colonisé, on est un très vieux pays.
00:43 On est un très vieux pays.
00:44 Je pense qu'on ne peut pas aborder les choses
00:46 exactement non plus comme le Danemark.
00:48 Qu'il faille une loi immigration, c'est une évidence.
00:51 Tout le monde en veut une, personne ne veut la même,
00:53 mais en tout cas, les Français en veulent une.
00:54 -Vous ne dites pas "stop à l'immigration"
00:56 comme Eric Ciotti dit.
00:58 -Non, mais ça veut rien dire.
00:59 -On n'a pas dit "stop à l'immigration".
01:00 -C'est ce que dit l'éducateur.
01:01 -On dit "stop à l'immigration subie, non contrôlée, sous-qualifiée".
01:05 C'est pas la même chose.
01:06 -Non, mais... Je finis.
01:08 C'est qu'à un moment donné, la vision que les gens
01:11 et la perception qu'ont les gens maintenant de l'immigration,
01:14 c'est une image catastrophique.
01:16 Pourquoi ? Parce qu'à un moment donné,
01:17 on n'a pas eu le courage politique de dire
01:20 "Ceux qui ne pouvaient pas rester sur le territoire devaient partir,
01:22 et ceux qui s'intégraient normalement,
01:24 qui sont venus en France pour trouver un monde meilleur..."
01:26 -On en a besoin. -Mon père...
01:27 Mon père en 67.
01:28 Mon grand-père en 47.
01:30 Ma mère est nassin en Provence, y a pas de souci.
01:32 On est arrivés, et je suis française,
01:33 et je suis pas moins française que n'importe lequel d'entre nous.
01:36 -Si je comprends bien la philosophie,
01:37 il faut choisir.
01:39 Dans les métiers en tension, on en a besoin.
01:40 Donc là, il faut des immigrés.
01:42 -Et il y a des gens qui travaillent.
01:43 Il y a des gens qui travaillent et qui n'ont pas de papier.
01:45 Vous trouvez ça normal ?
01:46 -En général, c'est contradictoire.
01:48 -Eh oui ! Notre droit...
01:49 -Ils étaient clandestins à un moment donné.
01:50 -Notre droit est contradictoire.
01:52 Nos réflexions sont contradictoires.
01:54 Il faut oser se le dire.
01:56 Il faut oser se le dire autour de ce plateau.
01:57 Est-ce que c'est normal ?
01:59 Juste, je finis. Est-ce que c'est normal ?
02:00 Moi, je vois, je demande, je saisis mon préfet
02:03 une fois par semaine sur des régularisations,
02:06 pas naturalisations, mais des régularisations.
02:08 Mais de gens qui quoi ? Qui travaillent !
02:09 Qui travaillent, qui sont insérés,
02:11 qui rêvent d'un monde meilleur pour leurs enfants.

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