Invitée de l'Equipe du Soir, la ministre des Sports est revenue sur les insultes à caractère raciste proférées dimanche en direction de Vinicius Junior (Real Madrid).
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00:00 -Je me pose la même question. -Oui, d'accord.
00:02 -Il y a un protocole, FIFA,
00:06 en France, c'est pareil,
00:07 on a la capacité à arrêter les matchs,
00:11 à expliquer au public, aux supporters,
00:13 que si ça continue, on arrêtera définitivement le match
00:16 et on a la capacité de l'arrêter définitivement
00:19 si ça a continué. Il y a ces trois étapes.
00:22 Il faut les appliquer.
00:23 Il faut y aller.
00:24 Là-dessus, c'est juste pas possible.
00:27 La haine, la violence, les discriminations
00:29 sont là-dessus. C'est zéro tolérance.
00:32 -Béatrand ? -C'est pas possible.
00:34 -C'est une possibilité pour les arbitres ?
00:36 -C'est une possibilité pour les arbitres,
00:39 quand les faits sont graves, de le faire.
00:41 Quand les faits se produisent de manière établie
00:44 et sont graves, il faut qu'ils se saisissent
00:47 de cette faculté, que leur ouvrent les protocoles.
00:50 J'ajoute que là-dessus, c'est très intéressant,
00:52 ce qui se passe en Espagne.
00:54 On lise, d'ailleurs, dans vos colonnes,
00:57 dans les colonnes de l'équipe, ce matin,
00:59 une difficulté au niveau de la loi espagnole.
01:02 On n'a pas cette difficulté en droit français.
01:04 Le racisme, c'est un délit.
01:06 Un an de prison, 15 000 euros d'amende.
01:09 On a, sur les sujets connexes,
01:10 parce que pour moi, une discrimination
01:13 est une discrimination, donc sur l'aspect homophobe,
01:16 c'est pareil, même sévérité.
01:18 On a la loi du 2 mars, que j'évoquais tout à l'heure,
01:21 2022, qui interdit les bannières homophobes.
01:27 On a la nécessité, avec ce cadre-là,
01:31 maintenant, la capacité, avec la loi olympique,
01:35 qui vient encore une fois d'être validée
01:37 par le Conseil constitutionnel,
01:39 d'avoir des interdictions judiciaires
01:41 de stade automatique quand il y a une incitation à la haine,
01:45 à la violence, à la provocation, aux discriminations.
01:48 Donc on a un socle législatif qui fait que l'Etat, lui,
01:51 a fait sa part du travail.
01:52 Maintenant, les arbitres ont une responsabilité essentielle.
01:56 La régulation par les ligues, par les fédérations,
01:59 est là aussi absolument majeure à mener à bien.
02:03 Il faut que tous ces faits-là soient sanctionnés,
02:07 il faut qu'on ait des mesures fortes,
02:09 il faut que ce soit recensé et il faut que ce soit suivi.
02:12 Je suis sûre qu'il va se passer quelque chose en Espagne.
02:15 -Pourquoi ? -Parce que...
02:17 Sur les féminicides, l'Espagne est le pays, aujourd'hui,
02:21 qui est le plus efficace dans sa lutte contre le sujet.
02:24 Et vraiment, la société espagnole s'est émue
02:28 jusqu'aux larmes, jusqu'à la mobilisation dans les rues
02:31 de faits qui se sont produits de féminicides en Espagne.
02:34 -C'est une comparaison. -Cette mobilisation populaire...
02:37 Là, moi, je pense que les Espagnols réagiront
02:41 et je pense que c'est un épisode
02:43 sur lequel on va aider, là aussi, le foot à progresser.
02:47 Le foot va avancer avec des épisodes de ce type-là.
02:52 Il soutient Avinisius.