Cannes : Natalie Portman et Charles Melton dans l’expérience voyeuriste de “May December”

  • l’année dernière
Passion transgressive dans le Sud des États-Unis et triangle voyeuriste entre Natalie Portman, Julianne Moore et Charles Melton devant la caméra de Todd Haynes (Carol). May December met en scène l’adaptation d’un véritable scandale, celui d’une professeure de collège qui couche avec l’un de ses élèves de 12 ans, tombe enceinte, va en prison, en ressort et l’épouse.

Todd Haynes transpose cette histoire qui avait défrayé la chronique américaine à la fin des années 1990 avec Elizabeth (Natalie Portman), comédienne connue, qui débarque dans l’État de Georgie, pour rencontrer Gracie (Julianne Moore) et se documenter en profondeur sur elle et son mari Joe, son cadet de 23 ans, en vue d’un film en préparation.

« Le spectateur est constamment en tension, réévalue sans cesse sa perception de la situation », explique Charles Melton, ancienne star de séries pour ado made in Netflix. Face à lui, Natalie Portman, qui vient, sans s’en rendre compte, interférer et manipuler le couple qu’elle a en face d’elle.
Transcript
00:00 C'est une expérience très voyeuriste.
00:05 Tu es juste assis sur le bord de ton siège.
00:08 Ils sont un très belové de cette communauté.
00:17 Je vois ça.
00:19 Alors,
00:22 qu'est-ce que tu aimes le plus à Gracie ?
00:29 Elle sait toujours ce qu'elle veut.
00:31 Elle n'est pas apologétique.
00:33 Joe est un homme de 36 ans qui a trois enfants.
00:39 Il a été dans une relation pendant plus de 20 ans.
00:43 Il prépare pour que ses enfants
00:46 graduent à l'école et soient confrontés à un étoileur vide.
00:52 L'arrivée d'Elizabeth, le personnage de Natalie,
00:55 est un catalyste de Joe pour lui de se poser des questions
01:00 qu'il n'a jamais eu le temps de se poser.
01:03 Elizabeth Barry est une actrice de télévision
01:09 qui a l'occasion de se prouver
01:12 d'être une actrice sérieuse
01:14 avec ce personnage de la vie réelle
01:18 que joue Julianne Moore.
01:20 Elle vient l'étudier
01:22 et n'est pas au courant de son propre manipulation
01:25 et de l'interférence dans la histoire qu'elle cherche.
01:29 J'ai ressenti une connexion inerte avec Joe
01:32 et ce sentiment de lonlinesse
01:34 et de calme réservé qu'il avait.
01:39 J'ai commencé par comprendre le type de homme qu'il était
01:44 et ce genre de père qu'il était.
01:46 C'est ce que j'ai vraiment focusé sur.
01:47 C'est des petits détails qui vous donnent des indications
01:50 de ce qui se passe et d'où ça va.
01:53 La musique est aussi très intense,
01:56 en contrastant avec ce que vous voyez,
02:00 car ce que vous voyez n'est pas nécessairement
02:02 trop dramatique.
02:05 Il y a cette tension où vous regardez
02:08 ce qui va se passer ensuite.
02:10 C'est une expérience très voyeuriste,
02:15 où vous vous asseyez sur le bord de votre siège
02:18 et l'audience me demande de me réévaluer,
02:25 de me demander comment je me sens
02:29 et de regarder les subtilités de ces scènes et le contraste.
02:34 Todd était le directeur de rêve parfait.
02:38 Il est tellement gentil et agréable
02:42 et vous rend confortable tout de suite.
02:45 Il sait exactement ce qu'il veut
02:46 et il ne s'arrête pas jusqu'à ce qu'il l'obtienne.
02:49 Mais il sait aussi quand il l'a.
02:51 Il ne vous le fera pas repartir
02:54 pour ça.
02:55 Il le fera si il ne l'a pas obtenu.
02:58 Mais si il l'obtient la première fois,
03:00 il s'arrête.
03:01 Ça vous rend vraiment confiant
03:04 car vous savez qu'il obtient le meilleur,
03:08 mais il reconnaît aussi quand vous l'avez.
03:11 Todd ne fait pas trop de takes.
03:14 Si on a filmé un jour,
03:17 c'était moi qui demandais plus de takes.
03:19 Mais il sait qu'on a tellement de confiance sur scène.
03:24 Je rêverais de travailler avec Todd en deux secondes.
03:27 Sous-titrage ST' 501
03:30 [Musique]

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