Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h45, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.
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00:00 ...
00:03 -Bonjour, Gérard. -Bonjour, William.
00:05 Rires
00:08 -Comment ça va ? -Bien.
00:09 Un peu touché par la mort de Tina Turner,
00:12 comme tout le monde, très, très souvent.
00:15 -Quel souvenir ! -Ce sourire qu'elle avait !
00:18 -Bon, alors, Gérard, je le rappelle,
00:20 pour ceux qui l'ignorent, ils sont très peu,
00:22 il est journaliste, un auteur,
00:24 et depuis quelques années, comédien,
00:27 il reviendra peut-être nous en parler un jour.
00:30 Pour l'instant, il nous parle de "24 heures du Mans",
00:33 "100 ans de légende". Pourquoi cette course ?
00:35 C'est une question qui m'a souvent taraudé.
00:38 Pourquoi cette course est-elle si légendaire ?
00:41 -Parce que c'est une course unique au monde.
00:43 Il y a trois grandes courses.
00:45 Il y a Indianapolis, aux Etats-Unis, Monaco et Le Mans.
00:49 Et Le Mans, par tout ce qui s'y passe,
00:51 fait qu'elle est dans la légende.
00:54 Il y a du spectacle sur la piste,
00:56 dans les stands,
00:57 il y a une fête foraine,
01:00 il y a du rock'n'roll le soir, il y a tout.
01:03 Et on a eu des épisodes.
01:05 Par exemple, un pilote, en 1950,
01:07 qui s'appelle Louis Rosier,
01:09 eh bien, il a couru, il a conduit,
01:12 il a piloté pendant pratiquement toute la course des 24 heures.
01:16 Il a donné à son fils deux tours,
01:18 et lui, il a repris la voiture.
01:20 -Ce qui est très rare. -Et il a gagné.
01:23 C'est unique au monde.
01:24 -C'est dans la légende. -Il se passe toujours quelque chose.
01:28 Au fond, c'est ça.
01:29 Qu'est-ce qu'on trouve dans ce beau livre ?
01:31 Ca pèse une tonne.
01:33 -Alors, William, c'est le livre officiel
01:36 de l'Automobile Club de l'Ouest.
01:39 Le livre officiel pour les 100 ans, donc.
01:42 Et il y a tout dedans.
01:43 On a tout mis. Il y a 450 photos,
01:46 il y a des chiffres,
01:47 il y a tous les pilotes qui ont participé.
01:50 Par exemple, il y a 65 femmes.
01:52 Alors, presque seulement,
01:54 par rapport à des centaines de mecs qui ont couru les 24 heures.
01:58 Il y a leurs portraits.
02:00 Il y a les portraits de tous les grands pilotes,
02:03 le circuit, les records...
02:05 -Vous racontez certains 24-Hours du Monde
02:08 qui ont été historiques.
02:10 Il s'est passé des choses d'encore plus terribles.
02:13 -En 1966, les deux Ford ont terminé à 20 mètres
02:16 au bout de 24 heures.
02:17 À 20 mètres l'une de l'autre.
02:19 C'est la deuxième qui a gagné
02:21 parce qu'elle était partie quatrième au départ
02:24 et qu'elle a parcouru un tout petit peu plus de terrain
02:27 que les autres.
02:28 C'est très étonnant.
02:30 Le grand patron de Ford avait dit
02:31 qu'il voulait que les deux voitures passent ensemble.
02:35 L'une a un peu décalé et l'autre a gagné.
02:37 -Cette course incroyable
02:39 faite chez les 100 ans,
02:40 comment tout ça a commencé ?
02:42 Qu'est-ce qui a eu cette idée de faire une course de 24 heures ?
02:46 -Il y a Durand, Farouh et Coquille.
02:48 Il y a à la fois le type qui était le patron
02:51 de l'Automobile Club de l'Ouest,
02:53 il y a un journaliste, très souvent,
02:55 pour le Tour de France, c'est un journaliste
02:58 qu'il a inventé pour Roland-Garros
03:00 ou la Coupe d'Europe de football.
03:02 Donc là, un type fou de voiture,
03:04 un journaliste et un sponsor,
03:06 qui fabriquait des roues à l'époque, Coquille.
03:09 Les trois ont dit
03:10 "On va arrêter maintenant les courses entre les villes
03:14 "parce que c'est trop dangereux."
03:16 La toute première, c'était Paris-Rouen.
03:19 Surtout, il y a eu un Paris-Madrid
03:21 où il y a eu des accidents terribles.
03:23 Un des frères Renault est mort.
03:25 Donc ils en disent "C'est trop dangereux,
03:27 "les grandes routes, c'est trop dangereux.
03:30 "On va créer un circuit."
03:32 Le circuit de la Sarthe, disponible.
03:34 Au départ, c'était quand même des routes départementales.
03:37 -C'était pas encore un circuit.
03:39 -1923, 33 voitures au départ,
03:43 un record, 30 voitures à l'arrivée.
03:46 Malgré la pluie.
03:47 Il a plu pendant toutes les premières 24 heures.
03:50 -C'est souvent le cas.
03:51 Ca tombe, parfois. -De temps en temps, oui.
03:54 -Rien à voir.
03:55 C'est bien, des journalistes qui ont tout inventé, Gérard.
03:59 -Très souvent.
04:00 -On a inventé la télé avec Gérard, moi et Michel Drucker.
04:04 On a inventé la télé.
04:05 -Salut, Michel.
04:06 -J'en parle tous les jours, je lui fais un petit bonjour.
04:10 -Il va mieux, il va beaucoup mieux.
04:12 Vous aussi. -Oui.
04:13 Rien à voir, maintenant,
04:15 c'est au moment, figurez-vous, qu'ont été inventées
04:18 les douches de champagne, quand les coureurs secouent la bouteille.
04:21 C'est eux qui ont inventé ça ?
04:23 -Parce que le champagne était chaud.
04:25 Un des sponsors a dit,
04:27 "On va offrir du champagne aux gagnants."
04:30 Sur la grande tribune, là.
04:32 Cette année-là, c'est-à-dire en 1967,
04:35 ils avaient oublié de le mettre au frigo,
04:37 donc le gars a pris la bouteille de champagne,
04:40 elle a explosé, ça a arrosé.
04:42 Il s'appelait Dan Guernay, qui a gagné.
04:44 Ils ont arrosé tout le monde,
04:46 et on s'est dit, "Pour le sponsor champagne,
04:48 "c'est très bon."
04:50 "Pour le sponsor champagne, on va recommencer."
04:52 Depuis, ils arrosent tout le monde, le public, les sponsors.
04:56 En fait, ce qui est extraordinaire avec Le Mans,
04:59 c'est que c'est un laboratoire.
05:01 Aujourd'hui, il y a une campagne contre la voiture,
05:05 contre l'automobile.
05:06 Je reste un passionné d'automobile, je suis pas le seul.
05:10 Les billets ont été vendus en deux mois, cette année,
05:13 pour le centenaire, mais ce qui est génial avec Le Mans,
05:16 c'est que c'est un laboratoire à ciel ouvert.
05:18 C'est-à-dire qu'on a inventé là-bas
05:21 les phares anti-brouillard,
05:22 les LED pour les voitures.
05:24 Au début, on éclaire à 50 m,
05:26 maintenant, on éclaire à 500 m.
05:28 Les LED qu'on a sur nos voitures et dans nos maisons
05:31 viennent du Mans.
05:32 Les freins à disque, les pneus à carcasse radiale,
05:35 les voitures hybrides, ça vient du Mans.
05:38 L'année prochaine, il y aura des voitures à hydrogène.
05:42 -Et l'année prochaine, il revient, avec un autre livre.
05:45 Avec un autre livre, forcément. -Sur le rugby.
05:48 -Tiens. -A la coupe du monde du rugby.
05:50 Enfin, j'espère qu'on va la gagner.
05:52 -Ca, c'est pas...
05:54 -On a jamais gagné les Anglais, les Sud-Afriques.
05:57 -Gérard a écrit ce bouquin avec quelques amis à lui,
06:00 et un certain Julien, qui n'est pas un ami,
06:02 c'est son fils.
06:03 -Avec Denis, avec Denis Bernard,
06:06 un grand spécialiste de bande dessinée
06:08 qui a écrit plusieurs bandes dessinées sur Le Mans.
06:11 -Basile Davoine, Julien. -Voilà.
06:13 -Bon, ben, à Borto. -On en vend
06:15 dans toutes les bonnes librairies. -Uniquement les bonnes.
06:18 Merci, Borto Ranis. -Merci.
06:21 -Vous avez une niceoise à côté. -Oui, une vraie.
06:24 -Vous pourrez parler à la récré. -Quel quartier ?
06:27 -Saint-Pancras, on en reparlera.
06:29 -J'en profite, William, pour dire chapeau Canal+,
06:32 pour le Mans, justement, pour la Formule 1,
06:34 qu'on va suivre ce week-end, parce qu'ils font un boulot
06:37 extra-important. -La chaîne officielle.
06:40 -La moto et la Formule 1. Chapeau.
06:42 -Il est content quand il est sur un plateau de télé.
06:45 -Il faut dire les compliments. On critique tellement.
06:48 Chapeau, ils font un boulot formidable.
06:51 -Tu es magnifique, mon petit Gérard.
06:53 [Rires]
06:54 [Musique]