MARIE ANGE CASALTA - THE LAST DINNER

  • l’année dernière
THE LAST DINNER - Le court métrage de Marie-Ange Casalta est projeté à l'occasion du Festival de Cannes.
Un film captivant qui explore le dilemme d'un individu confronté à une décision impossible...
Avec Roger Bart, Sabine Crossen, François-Xavier Demaison, et Paul Spera.
Transcript
00:00 Alors moi je suis Marie-Ange Casalta, je suis journaliste à l'origine, j'ai plus de 20 ans de journalisme derrière moi
00:08 et depuis quelques années je me suis lancée dans l'écriture et la réalisation, en passant d'abord par la production.
00:13 Je produis avec Romuald Boulanger, mon mari, on produit ensemble depuis des années.
00:17 On a récemment produit On the Line qui est le dernier film de Mel Gibson.
00:21 Et j'ai écrit et réalisé mon premier film qui est un court métrage qui s'appelle The Last Dinner
00:27 avec Roger Bart, un acteur américain qui a gagné un Tony Award,
00:31 ce que l'on connaît tous scintactuellement à Broadway dans Back to the Future, la comédie musicale.
00:36 François-Xavier Demaison dont c'est le premier rôle en anglais, qui nous a fait un bel honneur.
00:41 Paul Spera qui jouait dans Versailles, On the Line justement, Sabine Croson, enfin de super comédiens.
00:46 Et le film est projeté au Festival de Cannes, au Palais des Festivals la semaine prochaine.
00:51 C'est une bonne école, c'est surtout une grande aventure humaine
00:54 parce qu'un court métrage ce n'est pas voué à rapporter de l'argent.
00:58 Donc il faut réussir à convaincre une équipe à se lancer tous ensemble dans cette aventure humaine.
01:03 Et en général tout le monde se donne à 1000% parce qu'on n'a pas beaucoup de jours pour tourner.
01:07 Nous par exemple, The Last Dinner, le film dure 15 minutes, nous l'avons tourné en deux jours.
01:11 Ce sont des journées extrêmement intenses.
01:14 Souvent sur les courts métrages, les gens ne sont pas payés.
01:17 Nous on a déjà fait beaucoup de choses et tout, donc les gens ont été payés quand même heureusement.
01:22 Mais pas comme pour un long métrage bien sûr, c'est un sacrifice humain pour tout le monde.
01:26 C'est pour ça que c'est très émouvant de travailler sur un court métrage.
01:29 Et puis c'est une carte de visite pour nous tous.
01:31 Et moi ce qui me tenait vraiment à cœur, c'était de travailler avec une équipe française,
01:35 l'équipe qui a travaillé sur On the Line avec Mel Gibson.
01:37 Le film est en anglais, donc l'idée c'est de pouvoir faire rayonner le travail d'une équipe française à travers le monde.
01:43 Puisqu'on en voit le film dans tous les festivals dans le monde.
01:45 Je suis vraiment très fière au nom de toute l'équipe qu'il soit projeté ici au Festival de Cannes.
01:49 Ça me fait vraiment plaisir, je me dis qu'ils m'ont fait confiance.
01:52 Et puis ce sont eux, c'est cette équipe extraordinaire qui a amené le film jusqu'à Cannes
01:56 et qui l'amène en ce moment dans tous les festivals du monde.
01:58 Donc faire rayonner le travail d'une équipe française à travers le monde, ça me fait très plaisir.
02:04 C'est un grand honneur pour moi.
02:05 Je trouve ça hyper positif bien sûr.
02:07 A l'échelle d'un court métrage comme ça, moi j'ai voulu le tourner en anglais parce que ça me semblait plus simple.
02:12 Nous on n'est pas à Casa de Papel, pas encore.
02:15 Donc pour un court métrage comme ça, je me suis dit, en le tournant en langue anglaise,
02:19 en essayant d'y attacher des stars, une star française, j'aimais bien l'idée qu'il y ait une star française,
02:24 une star américaine.
02:26 Roger Barth, il vient du cinéma mais aussi du théâtre.
02:30 Il a gagné un Tony Award pour The Producers, actuellement il est dans la première comédie musicale au monde.
02:35 Donc des gens comme ça qui sont multi-talents, qui ont des profils internationaux.
02:38 François-Xavier, il a vécu aux Etats-Unis pendant 10 ans, donc il parle couramment anglais.
02:41 Je trouvais ça très sympa.
02:43 Et de pouvoir tourner en anglais, ça nous aide à faire connaître le film international, à gagner des prix.
02:50 Hier j'ai appris qu'on avait gagné Best Director au Festival des Films Indépendants de Rome.
02:56 Donc c'est vrai que la langue anglaise, ça aide à faire vivre le film.
02:59 Et je trouve que c'est une belle façon de faire connaître notre travail, le travail des équipes françaises à l'étranger.
03:04 Le film est déjà tourné, la pression c'était plus avant, pendant le tournage.
03:09 Tout le monde nous fait confiance, on est une quarantaine sur un court-métrage comme ça.
03:13 Tout le monde nous fait confiance, il faut être à la hauteur.
03:15 Je me dis, les gens font de grosses journées de travail, on travaillait 15 heures par jour, pour pas beaucoup de sous.
03:23 Donc il faut que ce soit bien.
03:25 Donc la pression était vraiment sur mes épaules, elle était vraiment à ce moment-là.
03:27 Et puis c'était mon premier film. J'ai réalisé des publicités avant, pendant de nombreuses années.
03:31 Mais premier film, je me suis dit il faut que je sois à la hauteur de cette équipe.
03:35 Et puis ils avaient tous fait déjà des grandes choses, ils sortaient du film avec Mel Gibson.
03:38 Là je trouve que c'est que du plaisir qu'il y a. On rencontre des gens du monde entier, formidables.
03:42 On peut enfin parler de son travail.
03:45 Non, je sens plus trop de pression maintenant, mais au contraire j'ai l'impression qu'on peut enfin en profiter.
03:49 Alors le pitch, ça se passe aux Etats-Unis.
03:52 Et ce sont des amis, deux couples, qui habitent Manhattan et qui décident de partir à la campagne pour le week-end.
03:59 Et ils sont dans une maison qui est complètement perdue, au milieu de nulle part, ils n'ont pas de réseau.
04:03 Ils sont contents de se retrouver, ils font une partie de Scrabble.
04:06 Et là ils ne sont pas du tout d'accord sur l'existence d'un mot.
04:09 Esopia. D'ailleurs, ça existe ou pas, Esopia ? Réfléchissez !
04:13 Et il y en a un qui est vraiment convaincu, il parie 500 dollars que ça n'existe pas ce mot.
04:18 Il y a toujours un comme ça, quand on joue à un jeu qui prend le truc hyper au sérieux.
04:22 Et il sort, je sais ce qu'il est, du réseau. Et là il apprend que c'est la fin du monde.
04:26 Dans 20 minutes ils vont mourir, puisqu'il y a une attaque nucléaire massive sur la côte Est des Etats-Unis.
04:30 Et au moment de retourner dans cette maison, il voit ses amis à travers la fenêtre et il se dit "Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je leur dis ?"
04:35 20 minutes. Je gâche ces 20 minutes ou est-ce que je leur laisse ? Mais il faut faire preuve d'un immense courage.
04:40 Finalement, ça pose une question humaine, sur la nature humaine.
04:44 Et il va décider de ne pas leur dire, pour qu'il profite de ces dernières 20 minutes.
04:48 Sauf que notre homme est humain avant tout, c'est un être humain comme nous tous de base, j'ai envie de dire.
04:54 Et en fait il va déclencher pire qu'une guerre nucléaire, parce qu'il va se sentir obligé de vider sa conscience.
05:00 Voilà, donc c'est tout ce qui se passe dans la tête de quelqu'un quand il sait qu'il va mourir.
05:03 Et qu'il a décidé de préserver les autres, mais finalement jusqu'où va-t-il pouvoir les préserver ?
05:07 A voir, dès que possible.
05:09 Ouais, merci.
05:11 [Musique]

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