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SportTranscription
00:00 - Mais cette tête alors, elle va tout droit.
00:02 Je la vois partir.
00:03 - Marseille, championne d'Europe,
00:05 c'est la première fois dans l'histoire du football français.
00:08 - Ils ont tenu et ça a été un cataclysme sur la Canadiens.
00:11 - Il y a 30 ans, l'OM remportait la Ligue des champions.
00:15 Soirée spéciale dans Europe 1 Sport.
00:17 - C'est vraiment fabuleux.
00:20 - Europe 1 Sport a jamais les premiers.
00:23 - C'est un match de la vie.
00:25 - C'est un match de la vie.
00:26 - C'est un match de la vie.
00:27 - C'est un match de la vie.
00:28 - A jamais les premiers.
00:30 - Jean-François Peres, Céline Giraud.
00:33 - Oh les frissons, l'émotion, le commentaire de Jeanne Saccomano
00:36 a jamais dans nos mémoires.
00:38 Alors vous êtes fan de foot, fan de sport, supporter de l'OM.
00:40 Vous êtes avec nous ce soir.
00:42 Restez là bien sûr, 26 mai 93.
00:44 Vous vous souvenez tous de cette date immuable, inoubliable, indélébile.
00:48 Jean-François Peres à Marseille avec d'autres invités.
00:50 Alors après Carlos Moser qui s'y flotte, la Marseillaise,
00:53 qu'allez-vous nous sortir ?
00:55 - Ah vous allez voir, il y aura plein de surprises jusqu'à 23h.
00:58 On est toujours avec Patrick Fonchello et Mario Albano.
01:01 Du coup on a pris un petit peu de retard, messieurs, ne m'en veuillez pas.
01:03 Mais Carlos Moser qui siffle la Marseillaise, ça n'a pas de prix.
01:06 Autre personnalité marseillaise évidemment éminente, c'est le maire actuel,
01:09 Benoît Payan, qui nous a accordé quelques minutes cet après-midi
01:12 malgré son agenda très chargé, grâce à Stéphane Burgate.
01:16 Benoît Payan est, contrairement à Jean-Claude Godin, son prédécesseur,
01:19 un vrai supporter, un vrai fan de foot, un vrai supporter de l'OM.
01:22 Et même s'il était adolescent à ce moment-là, à cette époque-là,
01:26 il a gardé des souvenirs très précis de cette finale et du parcours de l'OM.
01:30 Je vous propose tout de suite, avec Stéphane, de retrouver le maire de Marseille.
01:33 - Monsieur le maire, bonjour et merci de nous recevoir.
01:36 - Bonjour à vous.
01:37 - On va faire un flash-back à cette époque.
01:39 Il paraît que vous avez des souvenirs assez vifs.
01:41 Vous aviez une autre écharpe, celle-là, elle était bleue et blanche,
01:44 elle n'avait pas 36 modèles.
01:45 J'imagine que c'était celle avec Notre-Dame de la Garde
01:47 et celle qui grattait autour du cou.
01:49 - C'est celle qu'on avait, oui, c'était celle en polyamide.
01:51 Et on a tous eu la même.
01:52 Elle grattait, elle faisait des bouloches, elle n'était pas très belle,
01:54 mais on l'aimait tellement.
01:55 Bon, et certains l'ont encore.
01:56 Moi, je cherche la mienne, je ne la trouve pas.
01:58 Bon, je vais encore chercher jusqu'à demain, je vais essayer de la sortir.
02:01 Il faut que je demande à ma grand-mère.
02:02 - Mais par contre, les souvenirs, ça, vous les avez ?
02:04 - J'avais 15 ans, donc évidemment, j'ai des souvenirs qui sont encore très frais.
02:07 C'est quelque chose qui marque.
02:08 Pourquoi ? Parce qu'évidemment, avant cette soirée-là,
02:10 il y a eu des journées de folie.
02:12 Et plus on s'approchait de ce moment-là, plus on sentait le stress monter dans la ville.
02:16 Il suffisait de se promener, tout le monde avait l'écharpe.
02:19 Les conducteurs du bus, du métro, les gens, des personnes âgées, des hommes, des femmes.
02:24 C'était la folie, ici.
02:25 Il faut imaginer une ville qui est en bleu et blanc
02:28 et qui a son cœur qui bat au rythme de l'OM.
02:30 Et on attendait ça avec appréhension, beaucoup de stress.
02:33 On avait déjà raté la marche, on se souvient de Paris.
02:37 Et donc, à ce moment-là, pour nous, on joue notre vie.
02:39 - La tension monte toute la journée.
02:41 Le soir, vous êtes chez vous, vous vous souvenez ?
02:43 - Alors, moi, j'ai 15 ans, et donc, on était entre nous,
02:45 mais c'est chez mes grands-parents qu'on le fait.
02:47 D'abord, il faut imaginer, on entendait les voisins,
02:49 c'était dans la rue, c'était partout, en fait.
02:51 Tout le monde faisait la même chose.
02:53 Tout le monde regardait ce match.
02:55 Et donc, on a vécu, minute par minute, ce match.
02:58 Je ne pouvais pas rester en place.
03:00 Je n'arrivais pas à regarder le match.
03:02 Assis, j'étais debout, je tournais.
03:03 - Des moments insupportables jusqu'à la délivrance, presque.
03:05 - Jusqu'à la délivrance.
03:06 Enfin, moi, je me souviens, les mains moites, le cœur qui palpite.
03:10 C'est ça, hein.
03:11 Il faut imaginer qu'on est tous dans cet état.
03:13 C'était une ville qui battait à l'unisson.
03:15 Il y avait un seul cœur.
03:17 Et ça, c'est grandiose.
03:18 Il n'y a pas beaucoup de villes dans le monde qui vivent ça comme ça.
03:20 Ce n'est pas juste une ville qui supporte un club.
03:22 Il y a quelque chose d'intime, de puissant.
03:25 C'est un moment de folie collective, de bonheur pur, absolu.
03:28 Ils nous ont fait rêver.
03:30 Et ils vont nous laisser, me laisser, des souvenirs impérissables.
03:34 - Et aux Jeux de la France, même au-delà,
03:35 il se passe quelque chose dans cette ville.
03:37 Est-ce qu'il y a un avant et un après ?
03:39 Est-ce qu'il y a un héritage pour la ville de cette Coupe d'Europe ?
03:42 - D'abord, on est à jamais les premiers.
03:43 Et ça, qu'on le veuille ou pas, personne ne le prendra.
03:46 Ça, c'est un fait.
03:47 Et donc, ça nous a donné une fierté.
03:49 Vous savez, quand on a réalisé un exploit, on se dit qu'on peut le réaliser à nouveau.
03:52 Et c'est évidemment notre rêve.
03:53 Et c'est le but.
03:54 Pas pour la saison prochaine, pas pour demain.
03:56 Ça viendra.
03:57 Moi, je crois que rien n'est impossible.
03:59 Donc, ça nous a durablement marqués.
04:01 Et ça nous a donné une force incommensurable.
04:03 Ça donne à ce club quelque chose que personne ne peut nous enlever.
04:06 On est à jamais les premiers.
04:07 - Et donc, vous fêtez, vous avez travaillé avec les supporters.
04:10 - On a travaillé depuis des mois et des mois à une fête populaire, quelque chose de grand.
04:14 Il y aura des milliers de Marseillais.
04:15 Venez demain à partir de 18h devant l'hôtel de ville.
04:18 Il y aura une surprise.
04:19 Il va y avoir une très belle surprise.
04:21 - Du genre.
04:22 - C'est une surprise.
04:23 Et donc, il faut venir la voir.
04:24 Ça va être un grand moment.
04:26 Je ne sais pas ce que je peux dire ou pas.
04:27 J'ai peur de toujours en dire trop.
04:28 Mais non, c'est des surprises.
04:29 Mais enfin, vous allez voir.
04:31 Il y a plein de gens qui ont participé à tout ça.
04:33 Il faut venir.
04:34 - On sait qu'il y aura donc ce match qui va être diffusé sur Equipe Lyon.
04:37 - Oui, à la minute près.
04:38 On se met en condition.
04:40 C'est retour vers le futur.
04:41 - Le flash-back.
04:42 - Exactement.
04:43 On se met en condition de revivre le match.
04:44 Mais avant le match, il va y avoir de très belles surprises.
04:46 Il faut venir.
04:47 - Puis les supporters aussi, vous le savez, qui vont faire quelque chose d'assez fort au niveau…
04:51 - De merveilleux même.
04:52 - Oui, on veut laisser une image.
04:54 Il faut faire fort.
04:56 Tout le monde parle de Naples, de ce qui s'est passé assez récemment à Naples.
04:59 - Il y a quelque chose qui ressemble à Naples chez nous.
05:01 - Avec ce ciel de feu d'Arcif.
05:02 - C'était merveilleux.
05:03 C'était très Napolitain.
05:04 - C'est très Marseillais aussi.
05:05 Là, les images vont faire le tour du monde.
05:08 - On peut faire aussi bien.
05:09 - Mais nous, on va faire à la Marseillaise.
05:10 Ce n'est pas mieux, ce n'est pas moins bien.
05:11 C'est forcément autre chose.
05:12 Il n'y a pas d'Olympique de Marseille sans ses supporters.