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La fête de la Marseillaise est de retour à Avignon

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00:00 7h47, la fête du journal La Marseillaise est donc de retour,
00:03 demain sur l'île de la Barthelas à Avignon après 6 ans d'absence.
00:07 Cette fête c'est aussi celle du Parti Communiste.
00:09 On l'évoque Julie ce matin avec le secrétaire départemental,
00:12 invité du 69 France Bleu Vaucluse.
00:14 Bonjour Julien Debenito.
00:15 Bonjour.
00:16 4 députés sur 5 dans le Vaucluse sont du Rassemblement National.
00:19 Il n'y a plus qu'une poignée d'élus communistes dans le département.
00:22 Vous fêtez quoi ce week-end ?
00:24 Nous fêtons déjà la Journée Nationale de la Résistance.
00:28 Ça fait 80 ans, en 1943, Jean Moulin réunissait aux 48 rues du four de la Terre
00:36 les principaux partis de la Nationale de la Résistance
00:39 et pendant les heures de la plus sombre que la France ait connue,
00:43 donc sous l'occupation nazie, se mettait en place un comité de liaison
00:47 de toute la résistance où faisaient partie les communistes
00:51 qui en plus de lutter vont projeter ce que sera la France de demain,
00:56 l'écriture d'un pacte social pour l'après-guerre.
01:00 Alors 80 ans plus tard, quel sens cette fête a-t-elle encore aujourd'hui ?
01:04 Écoutez, vous venez de le dire, on a 4 députés de l'extrême droite dans le Vaucluse.
01:10 C'est aussi une fête de la résistance.
01:12 D'ailleurs la date de la fête de la Marseillaise, le 27 mai,
01:15 n'est pas choisie totalement à hasard.
01:17 Plus que le journal même de la Marseillaise à 80 ans,
01:20 puisqu'il est né dans la résistance dans des caves à Aix-en-Provence,
01:23 c'est un journal comme ça, qui est aussi enfanté dans la résistance.
01:27 Mais encore une fois, je tenais à dire, ce qui se prépare dans cette résistance là,
01:32 c'est les jours heureux du lendemain, sur lesquels on va écrire un pacte social.
01:38 Et c'est ce pacte social aujourd'hui que le président Macron détricote petit à petit.
01:42 Tout l'édifice de protection sociale qui a été construit après-guerre,
01:46 aujourd'hui c'est l'objet politique du gouvernement Macron et Borne,
01:50 c'est de le détricoter au possible.
01:53 - Vous faites la référence certainement à la réforme des retraites,
01:56 au climat social autour de cette réforme.
01:58 Demain est organisé lors de cette fête de la Marseillaise,
02:01 un référendum citoyen sur la réforme des retraites.
02:05 Ça n'a pas vraiment de valeur légale, quel est le but finalement ?
02:08 - Non, là c'est une action symbolique pour montrer que,
02:11 très majoritairement, les gens ne veulent pas de cette réforme.
02:14 Et d'ailleurs, l'Assemblée nationale,
02:16 Borne n'a pas la majorité pour faire passer cette réforme.
02:19 C'est pour ça qu'ils craignent énormément la niche parlementaire
02:22 du groupe Lyo le 8 juin et la manifestation le 6 juin
02:26 appelée par les intersyndicales, parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas
02:29 la majorité ni législative ni populaire dans ce pays.
02:33 Nous comptons l'affirmer aussi samedi.
02:36 - Pourtant le gouvernement répète que la page est tournée,
02:39 que cette réforme s'appliquera au 1er septembre.
02:41 - Eh bien on verra ça le 8 juin, il faudra encore qu'ils trouvent
02:44 des moyens de ne pas passer au vote, parce qu'ils savent que
02:48 s'ils passent au vote, ils ont perdu.
02:50 Ça questionne quand même sur la manière dont ils envisagent
02:54 la démocratie dans ce pays.
02:56 - Julien De Beniteau, en tant que secrétaire départemental
02:59 du parti communiste, vous avez certainement suivi cette mobilisation
03:02 des salariés de la SONELOG au PONTÉ qui réclamait une prime.
03:05 Et au moins 9 d'entre eux aujourd'hui sont menacés
03:08 de licenciement pour faute lourde.
03:10 Ils s'exprimeront peut-être d'ailleurs demain lors de la fête de la Marseillaise.
03:13 Au-delà de leurs cas particuliers, qu'est-ce que ça veut dire,
03:15 selon vous, du climat social dans lequel on se trouve aujourd'hui ?
03:18 - Nous sommes dans une période de radicalisation.
03:20 Je trouve que la réaction des patrons de SONELOG est d'une violence inouïe.
03:25 D'une violence inouïe.
03:27 Et ils le font parce qu'ils savent qu'ils ont les coups des Franches.
03:30 - Quel message ça envoie sur ce climat social aujourd'hui ?
03:33 - Eh bien écoutez, personnellement on est un peu démuni
03:38 face à cette radicalisation.
03:41 Elle est aussi à l'extrême droite.
03:43 On a pu voir le 9 mai 500 nazis défiler dans Paris.
03:49 On a vu la maison d'une mère de Saint-Brévin qui a été brûlée.
03:53 On voit les patrons, que ce soit SONELOG mais aussi AVERBODE
03:57 se comporter de manière outrageante pour leurs salariés.
04:01 C'est quand même les salariés qui produisent la richesse
04:03 qui leur permettent de s'enrichir.
04:05 Donc à un moment, il faut aussi qu'on remette les choses à leur place.
04:10 Et du coup, tout ce qui est le mouvement social, les syndicats,
04:14 les partis politiques, ce que j'appelle en gros les corps intermédiaires,
04:17 on est face à une radicalisation de la société.
04:19 Et on se fait déborder, légitimement.
04:21 Puisque à quoi ça sert ?
04:23 C'est la question qu'on nous pose.
04:25 À quoi servons-nous ?
04:26 Eh bien j'espère que l'Assemblée nationale
04:29 pourra se prononcer sur la réforme des retraites.
04:32 Je pense que c'est l'unique porte des sorties aujourd'hui.
04:35 C'est d'écouter les syndicats et permettre à la démocratie de s'exprimer.
04:38 Ces messages-là, ils seront portés aussi demain par Fabien Roussel,
04:42 le secrétaire national du Parti communiste
04:44 qui sera donc présent à la fête de la Marseillaise à Avignon.
04:48 C'est quoi aujourd'hui les priorités de votre parti ?
04:52 C'est la consolidation de l'ANU, c'est la préparation des européennes.
04:55 C'est quoi vos perspectives ?
04:57 Alors les perspectives politiques, aujourd'hui,
04:59 c'est pleinement le soutien au mouvement social.
05:02 Et je pense que ça serait une erreur et une faute politique
05:04 d'aborder d'autres échéances maintenant.
05:07 Je le dis comme ça parce que les européennes,
05:11 il y aura peut-être des distinctions,
05:13 c'est pas le moment aujourd'hui d'en parler.
05:16 On en parlera une fois que le mouvement social se sera exprimé, aura gagné.
05:20 Je pense qu'après on pourra élaborer d'autres perspectives.
05:24 Chaque problème après l'un après l'autre.
05:26 Merci Julien De Benito. Je rappelle donc la fête de la Marseillaise.
05:29 Demain à partir de 10h30, c'est au Parc des Libertés à Avignon sur l'île de la Barthelas.
05:33 Interview à réécouter et à partager sur vos réseaux sociaux
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