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Retrouvez "La chronique de Tristan Lopin" dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-tristan-lopin

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Amusant
Transcription
00:00 Tristan Lopat ! Avez-vous compris pourquoi Marie-Julie Baume et Thierry Lopez étaient vos invités ?
00:06 Mais oui ! C'est quoi l'idée Marie-Julie et Thierry là ? Vous avez eu 4 Molières, spectacle privé, mise en scène de spectacle ou de théâtre privé, comédienne et comédienne dans un spectacle de théâtre privé. Vous êtes venus pourquoi ? Pour qu'on vous dise que le spectacle est bon, qu'il fait rire, qu'il fait chialer, que vous êtes tous les deux excellents dedans ?
00:22 Alors oui c'est vrai, voilà, c'est bon on peut passer à autre chose. C'est fou ce besoin qu'ont les comédiens de monter sur scène pour se sentir un peu existés. On dit que les humoristes ne vivent qu'à travers le regard des autres car ils n'existent vraiment que par le rire qu'ils procurent.
00:37 Mais vous Marie-Julie et Thierry, je suis désolé, mais je crois que vous êtes encore pire. Au début, on croit assister au prémice d'une histoire d'amour, on a envie de tomber amoureux, de croire que l'amour existe encore, de se donner encore une fois peut-être le droit à l'erreur, comme le disait la philosophe Amel Bent.
00:51 Vous vous draguez en boîte de nuit sur « Words don't come easy to me » de F.R. David dont les paroles donneront le ton de votre histoire. La première chanson sur laquelle on crée un souvenir avec quelqu'un, ça donne bien la tonalité de l'histoire en question. Avec Leïla par exemple, c'était « Viens boire un petit coup à la maison ».
01:05 Et le premier slow de ma vie à moi, c'était la BO de Titanic par Céline Dion. Un paquebot qui coule comme image de ma vie sentimentale. Franchement c'est dur mais je trouve ça relativement honnête.
01:15 Donc je disais au début vous êtes comme deux adolescents qui se cherchent, ça m'a rappelé ma première rencontre avec Daniel Morin. Et puis on voit le quotidien s'installer, la routine de la vie à deux, le moment où on commence à compter les jours qui séparent deux rapports sexuels.
01:29 Parce que franchement parfois, on a envie de faire l'amour mais rien que de faire l'effort d'aller vers l'autre, de créer un peu le désir, sans pour autant que ce soit oppressant la projection que l'on se fait de l'idée qu'il va falloir qu'on change de position pendant l'acte pour ne pas devenir le cliché du couple qui baisse en missionnaire.
01:44 Et puis juste le fait de devoir se déshabiller pour après se rabiller juste pour quelques minutes de rapport dont on sait exactement comment il va se passer, franchement la flemme.
01:53 Quand soudain, Marie-Julie, votre personnage demande au vôtre, Thierry, d'aller acheter du lait et d'éteindre. Et vous mettez trop de temps à revenir de cette petite course. Alors rien à voir avec le coup du paquet de clopes dont on ne revient jamais. Cette fois-ci, votre personnage Thierry revient mais changé.
02:06 Et c'est là que je suis emmerdé parce que j'ai pas envie de spoiler les auditeurs qui n'ont pas encore vu la pièce mais il se passe un truc, un truc un peu comme le coup de la porte dans Titanic quoi.
02:13 Un truc qui m'a fait me dire "non mais c'est pas possible, vous n'avez pas le droit de faire ça". La même sensation que lorsqu'on nous a annoncé la réforme des retraites, le césar du meilleur réalisateur Popolanski ou les 7 minutes de standing ovation pour Johnny Depp à Cannes, la même chose mais avec moins l'envie de gerber quoi.
02:27 Bref, vous m'avez retourné avec votre pièce, ça m'a donné envie de tomber amoureux. Et puis finalement non, parce que ça peut faire trop mal et puis en même temps ça rend tellement heureux et puis en même temps la vie c'est tellement une fille de chienne.
02:37 Bref, vous avez foutu le bordel dans ma vie mais encore plus qu'avant donc merci ou pas, en tout cas moi je vous oublierai pas, enfin bon j'espère du coup.
02:43 - Tristan, bravo !
02:45 - Oublie-moi ! On va pas oublier des dates. - Le 1er juin à Nantes, le 14 juin à Morges et le 17 à Montévrain.

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