« Nuit Blanche », un 3 juin de fêtes

  • l’année dernière
Ce nouvel épisode des « Incontournables » raconte l’histoire de ce rendez-vous ouvert à tous, au cœur de Paris, le temps d’une nuit sous les étoiles des arts. Samedi 3 juin, « Nuit Blanche » fera résonner d’un quartier à l’autre les musiques de mises en scène irrésistibles, aussi entrainantes que des farandoles dans lesquelles chacun s’amuse dans un bel esprit festif. Carine Rolland et Kitty Hartl sont les invités de cette websérie entre arts et émotions.
Transcript
00:00 [Musique]
00:18 Nuit Blanche existe depuis 2002 et au fil du temps il est devenu ce rendez-vous assez attendu,
00:27 c'est incontournable aussi de la vie culturelle parisienne et de la vie parisienne en somme.
00:33 J'ai envie de dire que chacun a ses moments intimes partagés avec Nuit Blanche,
00:39 chacun a ses souvenirs avec l'envie de cette émotion de la rencontre avec les œuvres artistiques.
00:47 Faire une recension complète n'est pas possible,
00:50 mais je me souviens quand même que Pierre Ardouvin avait fait venir une pluie violet dans la cour de l'hôtel d'Albray
00:59 et est revenu l'année dernière dans l'Académie du Climat, ça s'appelait Purple Rain, c'était assez magique.
01:04 Et puis un autre artiste qui s'appelle Stéphane Ricordel, lui a fait neiger sur la petite ceinture.
01:10 Le nuage se promenait au-dessus des anciennes voies ferrées,
01:15 l'artiste bondissait sur le nuage et alors la neige arrivait sur les participants de Nuit Blanche.
01:24 Des souvenirs comme ça on pourrait en égrener énormément.
01:28 Mohamed El Khatib a investi cet endroit, un endroit patrimonial magnifique,
01:32 pour proposer une déambulation cycliste artistique un soir de Nuit Blanche sous une pluie fine encore.
01:39 Souvent Nuit Blanche joue avec les éléments, on pourrait même se demander si nous ne les maîtrisons pas.
01:44 Nuit Blanche c'est une aventure chaque année renouvelée,
01:48 elle n'existerait pas sans celles et ceux qui la portent.
01:52 Je pense à l'équipe Nuit Blanche au sein de la ville, au sein de la Direction des Affaires Culturelles
01:57 qui est d'une fidélité et d'une longévité extraordinaire.
02:01 Je pense à son initiateur, ses initiateurs bien sûr, Bertrand Delanoë, Christophe Girard
02:07 et puis l'histoire a continué au fil du temps avec les directrices et les directeurs artistiques
02:14 qui parfois font plusieurs Nuit Blanche.
02:17 Kitty Hartel en est à sa deuxième édition et c'est extrêmement heureux
02:22 tant la précédente Nuit Blanche était déjà réjouissante et foisonnante
02:26 et tant nous attendons la suivante.
02:28 Et puis il y a Nidalgo qui, il y a maintenant deux ans,
02:34 décide de demander aux Parisiennes et aux Parisiens à quel moment Nuit Blanche doit avoir lieu.
02:40 Ça a donné lieu à une consultation citoyenne
02:43 et c'est ainsi que Nuit Blanche d'octobre se déplace en juin.
02:48 Et ça n'est pas rien, d'abord parce que c'est une décision des Parisiennes, des Parisiens et des grands Parisiens
02:53 et puis parce que ça change un peu tout.
02:55 De la lumière de l'automne, on va passer à celle quasiment des nuits les plus courtes de l'année.
03:04 L'ambiance va être forcément tout à fait revisitée.
03:07 Tous ceux qui participent à Nuit Blanche ne sont pas dans le même état d'esprit au début de l'été ou à l'orée de l'automne
03:13 et cette réinvention-là, on la doit à la maire de Paris.
03:17 Nuit Blanche, c'est le moment où la rencontre se fait avec l'œuvre.
03:21 Elle plaît ou elle déplait, elle suscite toujours quelque chose.
03:25 À chaque fois, c'est une redécouverte et une réinvention.
03:28 Cette année, pour Nuit Blanche, c'est vraiment la Seine qui est au cœur de la manifestation
03:37 et donc il y aura une dizaine de projets qui se situeront tout au long de la Seine
03:41 mais aussi sur les canons de l'Arsenal jusqu'à la Villette.
03:44 J'avais envie de créer un jungle imaginaire en fait
03:47 et j'ai envie d'un monde parallèle qui est constitué d'animaux, d'humains et de la nature transformée.
03:54 Il y aura plein de moments forts tout au long de la nuit.
03:57 Le combat de kach qui s'appelle le Lucha Libre, c'est en fait un ring de kach qui est installé sur la place du Châtelet.
04:03 Donc il y aura des kachas mexicains masqués qui viennent directement du Mexique et de Los Angeles
04:08 qui vont faire des combats spectaculaires, des vraies cascades sur le ring
04:12 et qui sont mélangés avec des performances purlesques et acrobatiques
04:15 et tout ça dans une ambiance très caliente avec la musique latino-mexicaine et cumbia.
04:22 Après il y a aussi un projet qui me tient au cœur, c'est autour de l'Opera.
04:27 C'est Opera River, c'est un projet qui m'a inspiré du film Fiscalado de Werner Herzog
04:32 et c'est en fait des chromophones qui sont embarqués sur des gondoles vénitiennes
04:38 et des bateaux chinois, qui diffusent 68 tours, des airs légendaires de l'opéra du début du XXe siècle,
04:47 comme Caruso en fait.
04:49 Et il y a des chanteurs d'opéra même derrière là, quand on voit sur la place Louis Aragon
04:53 avec des chanteurs lyriques de l'Opéra National de Paris et aussi du Conservatoire du XIe arrondissement.
04:58 Paris c'est quand même la ville verte aussi, et créer ces sentiers imaginaires,
05:02 la jungle imaginaire avec plein de couleurs vifs et tout qui sont constituées des créatures hybrides.
05:07 Donc on met en avant la végétation.
05:09 Il y a des œuvres, des installations monumentales qui transforment la perception de la ville.
05:15 Il y a par exemple Sunset in Paris, c'est une installation qui est photographiée le plus au monde.
05:19 En fait c'est un coucher de soleil, et comme on pourra voir derrière moi aussi sur l'île de Sainte-Louis,
05:24 sur la Seine, c'est une sculpture lumineuse flottante sur la Seine.
05:28 Il y a des performances, il y a une danseuse soufie interprétée par une femme qui est très rare
05:33 parce que c'est un mémoire réservé aux hommes.
05:35 Sur le parvis de l'hôtel de ville, j'avais envie de les impliquer des enfants aussi.
05:39 Le projet en soi s'appelle La Roomba, parce que c'est vraiment synonyme de la fête,
05:43 j'avais envie de créer une rencontre.
05:45 C'est vraiment un projet participatif qui s'appelle PlaySack,
05:48 c'est un projet de design de designer Fredoum Chapour.
05:51 C'est en fait des déguisements en forme d'animaux.
05:54 Donc il y a aussi un tigre comme on voit sur le visuel, il y a des pandas, des lapins,
05:58 faits de papier en carton que les enfants vont porter.
06:02 On va les distribuer sur le parvis de l'hôtel de ville et c'est adressé aux enfants entre 6 et 10 ans.
06:07 Pour cette nuit blanche, c'est l'occasion de partir en famille,
06:10 c'est vraiment très populaire et faire la fête un peu.
06:13 C'est aussi participatif, c'est vraiment rentrer dans cette jungle imaginaire
06:18 que j'ai envie de créer et s'amuser.
06:22 J'avais envie de les orienter aussi, se questionner,
06:25 mais c'est découvrir la ville, le cœur de Paris autour de la Seine autrement et s'amuser.
06:31 Tout simplement !
06:33 [Musique]
06:47 [SILENCE]

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