• il y a 2 ans
Après un début de saison en demi-teinte - 6 victoires, dont une seule en Europe - le Team TotalEnergies se dirige vers les prochaines épreuves avec de grandes ambitions. Avec le Tour de France (1 au 23 juillet) en point de mire, l'équipe vendéenne espère notamment briller sur le Critérium du Dauphiné (4 au 11 juin) et le Tour de Suisse (11 au 18 juin) qui arrivent à grand pas. Le manager général de cette formation, Jean-René Bernaudeau, est revenu au micro de Cyclism'Actu sur la première partie de saison de son écurie, les courses à venir, la condition de ses leaders...

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Transcription
00:00 Bienvenue au siège de la SA Vendée Cyclisme, l'équipe Total Energy et le Vendée U.
00:07 C'est là que ça se passe ? C'est là qu'on prépare la saison ?
00:12 C'est là que tout se fait. C'est pas que la saison, c'est le préparatif, des courses, des stages, tout ce qui se fait dans une petite entreprise de 60 personnes.
00:22 Il y a l'image intemporelle, c'est pieds en volant, on tombe à vos clercs.
00:26 Quand vous voyez cette image-là, vous vous dites quoi aujourd'hui ?
00:30 On a voulu la garder parce qu'elle représente ce qu'il y a de plus fort, c'est le travail d'un grand lieutenant avec un grand leader, puisque Thomas incarne beaucoup pour nous.
00:38 C'est là que tout se décide ? C'est là.
00:42 Voilà, c'est le stand.
00:45 Donc Corine, la responsable directrice des opérations, Benoît, directeur du sport. Voilà, c'est ici que tout se décide.
00:53 Bonjour Jean-René, j'aimerais avoir votre impression sur le début de saison de votre équipe.
01:02 On a crôlé une infirmerie assez pleine, puisqu'on a eu 8 pour 1 à Saint-Rémy au moment de l'arrêté.
01:10 On va pas dire qu'on a eu un accident, on a été assez handicapés.
01:17 On avait une très belle équipe pour les Flandriennes, mais on est passé un peu à travers.
01:23 Notre bilan après les classiques est en moyen, on a hâte d'attaquer une deuxième partie de la saison.
01:29 Au niveau comptable, vous avez quand même eu 6 victoires.
01:34 Le petit point négatif, c'est qu'il n'y en a qu'une seule en Europe, c'était sur Paris-Clamembert.
01:39 Au niveau comptable, vous êtes satisfait de ce début de saison ou pas totalement ?
01:44 On ne fait pas de bilan historiquement à mi-parcours.
01:48 Le Dauphiné, les Tours de Suisse, le Championnat de France, les Tours de France sont des épreuves majeures dans une saison.
01:55 Donc elles ne sont pas faites.
01:57 On ne fait pas de point de passage. L'an dernier, on a gagné à Paris-Nice et au Dauphiné.
02:02 On ne peut pas faire de comparatif, ce n'est pas comptable.
02:05 On avait espéré qu'Anthony Turgis fasse une belle période de classique.
02:10 On aurait pu gagner un événement. On a un peu de frustration.
02:16 On ne fait pas de comptabilité actuellement sur la saison.
02:20 On reste concentré. L'équipe arrive d'un bon stage de préparation.
02:24 Une équipe type Tours de France, on fera le point un peu plus tard.
02:28 On arrive sur la deuxième partie de l'année, une période importante en vue du Tour de France.
02:36 Ça commence au Dauphiné dès dimanche. Qu'attendez-vous de votre équipe sur ce Dauphiné ?
02:42 On va affiner un peu la sélection du Tour.
02:46 Aujourd'hui, il n'y a pas de certitude sur les huit coureurs.
02:49 On n'a que trois ou quatre dans les réunions de PS qui paraissent incontournables.
02:54 On va affiner un peu la sélection.
02:57 On pense à Alexi Bejarmoz qui a eu une longue période d'arrêt.
03:02 Si Alexi retrouve sa place, elle est toute acquise.
03:06 On attend de voir le Dauphiné, ce qu'il en ressort avec un gros stage de faits.
03:11 On attend aussi Pierre Latour après ses accidents. Il a eu huit fractures en trois ans.
03:16 Il reprend de la confiance dans les descentes. Dans ses tests, il est meilleur que l'an dernier.
03:20 Mais il n'y a que des tests.
03:22 La Franc-Congo le prenne des descentes, ce qui est assez paradoxal dans le sport.
03:28 C'est plutôt dans les côtes que les sélections se font.
03:32 Mais Pierre a ce souci de confiance. Au moment où ça allait mieux,
03:35 le Tour de Pays-Basque avait encore une fracture.
03:38 Le bouquet était à Besançon.
03:40 Puisqu'il est entouré de ses deux équipiers qui vont le protéger, les trois sont tombés.
03:44 C'est à l'image. Il faut que l'on retourne la confiance.
03:47 On a embauché Steph Kras pour le classement général.
03:50 Il arrive dans les épreuves qui lui conviennent.
03:54 Le Dauphiné est un vrai indicateur.
03:58 Avec des solides comme Bossenhagen et Burgodo, qui ont très envie d'inscrire des belles lignes à son palmarès.
04:06 On est très optimiste. L'équipe est solide.
04:09 Maintenant, il faut que les planètes s'alignent de temps en temps.
04:12 Vous m'avez parlé de Pierre Latour. Quel sera son objectif sur ce Dauphiné ?
04:18 Est-ce qu'il y aura un objectif plus d'étapes ou de classement général ?
04:21 On ne lui a pas fixé d'objectif.
04:24 On lui a dit qu'il était en reconstruction de confiance.
04:27 Il a passé un moment où il était vraiment catastrophé après son accident au Tour du Doubs.
04:33 Il a repris confiance en quelque sorte.
04:36 On lui a dit qu'une belle saison ne sera pas le classement général du Tour de France.
04:40 Même s'il a été meilleur jeune.
04:42 Mais de cibler une étape qui lui convient.
04:44 Et s'il gagne une étape du Tour de France, pour nous, ce serait une saison réussie.
04:47 Ce qui lui permettrait de se réinstaller durablement dans la confiance.
04:51 Rien n'est impossible avec Pierre. Il est talentueux.
04:54 Tout est un problème de reprise de confiance dans les moments un peu dangereux que le cyclisme traverse.
05:01 Parce que les chutes, c'est normal.
05:03 Sur le dossier Peter Sagan, où est-ce que vous en êtes avec lui ?
05:07 Quelles sont ses prochaines courses ?
05:09 Sûrement le Tour de Suisse avant le Tour de France, c'est ça ?
05:11 Oui. Il a fait un bon 4 jours de d'inquiète. Il a reçu un peu de confiance.
05:15 Il était plutôt ravi de découvrir des épreuves qu'il n'a jamais faites.
05:19 On discute un peu dès le lendemain des 4 jours de d'inquiète.
05:23 Il est reparti en Utah, parce qu'il a des obligations contractuelles aux Etats-Unis.
05:27 Là, il arrive dans quelques jours pour le Tour de Suisse.
05:31 Le Tour de Suisse en dernier, il a remporté une étape.
05:34 Je pense qu'il est concentré pour nous faire plaisir.
05:38 Et nous donner une belle satisfaction avec une grande victoire.
05:44 Sachant qu'il est bourré de talent et qu'il a envie de nous faire plaisir,
05:50 on ne désespère pas qu'il puisse lever les bras sur le Tour de France dans une étape de transition.
05:54 Oui. Un autre de vos leaders, Anthony Turgis, vous avez dit qu'il n'a pas forcément brillé sur ce début de saison.
06:01 Mais sur le 4 jours de Dunkerque, il n'a pas non plus fini la dernière étape.
06:06 Quel est son état actuellement ?
06:09 Anthony, il faut qu'il reprenne à gagner.
06:12 Ce n'est pas un gagneur, mais son statut et son talent, il faut qu'il ait une culture de la gagne.
06:21 On va essayer de cibler des choses qui peuvent l'emporter.
06:24 Anthony a eu tout ce qu'il y a de plus beau dans le vélo en place d'honneur.
06:27 Mais maintenant, ça ne suffit pas. Il faut qu'il puisse se mettre au fond, dans une belle.
06:31 Apprendre à gagner avec une équipe autour de lui, qui donnera confiance.
06:35 Quand on veut gagner, il faut une équipe.
06:37 Et quand on est un leader, on a souvent ce qu'on mérite.
06:40 Donc Anthony doit donner des objectifs à la direction sportive sur les courses qui lui conviennent.
06:46 Et je pense qu'en septembre, en octobre, il y a des épreuves majeures qui peuvent lui convenir parfaitement,
06:52 comme les Flandriennes.
06:54 Mais sur le Tour de France, il sera plus dans un rôle d'équipier ?
07:00 On n'a pas d'équipier. La sélection n'est pas faite.
07:04 Oui, c'est ça.
07:05 Donc on ne peut pas tripoler la sélection d'aujourd'hui.
07:07 Et quand est-ce qu'on aura cette sélection ?
07:11 Nous, on attend le Tour de Suisse, on attend le Finé, pour y voir plus clair.
07:15 Et je ne pense pas qu'on puisse la faire.
07:17 On la fera peut-être historiquement le lendemain du Championnat de France, parce qu'on ne sait jamais.
07:21 On a une équipe de baroudeurs.
07:23 Si on avait une belle révélation au Championnat de France,
07:25 on ne peut pas s'interdire de faire plaisir à une dernière place d'un postulant.
07:30 Je ne pense pas qu'on la sorte avant le lendemain du Championnat de France.
07:34 D'accord. Mais il y a quand même une présélection d'à peu près combien de coureurs ?
07:39 Je pense que les règlements nous obligent à faire une présélection.
07:42 Et ça, c'est Benoît Genozo qui va sortir ça dans quelques jours.
07:45 Ok, d'accord. Très bien.
07:47 Vous avez aussi évoqué, il y a les Championnats de France qui arrivent bientôt
07:52 et qui sont pour toutes les grosses équipes françaises un objectif.
07:57 Vous qui serez votre leader sur ces Championnats de France, quels sont vos objectifs ?
08:01 C'est gagner. Gagner en France avec qui ? N'importe quel.
08:06 Pierre, on va voir ce que voit Pierre puisqu'il a fait un beau stage dans les Pyrénées-Badal.
08:13 On va voir comment ça donne.
08:15 Les descentes ne sont pas très longues, il est très fort.
08:17 Mais il n'y aura pas de leader au départ.
08:19 On aura 3 ou 4 coureurs qui sont censés faire le final avec une équipe qui,
08:23 je pense à Ballantin-Ferrand, qui est toujours solide et qui a une bonne pointe de vitesse
08:27 quand il y a une grande fatigue.
08:29 On ne sait pas si il l'a fait dans des courses difficiles.
08:33 Mais en face de nous, on aura des grosses armées parce que le circuit casse.
08:36 Il y a un public exceptionnel, qui est un connaisseur.
08:40 Et puis le circuit est exceptionnellement dur.
08:42 On ne va pas sacrer un coureur.
08:45 Je ne pense pas qu'il y ait de grandes révélations sur ce circuit.
08:48 Ça va confirmer un Champion de France d'un coureur bien installé.
08:52 Dernière petite question.
08:55 Forcément, vous ne pouvez rien annoncer avant le 1er août.
08:58 Mais est-ce que, à l'intérieur de l'équipe, ça avance bien au niveau de tout ce qui est
09:03 la période de transfert pour l'année 2024 ?
09:08 On n'y est pas du tout.
09:10 On fait comme tout le monde.
09:11 Il y a un marché.
09:13 Mais bon, on ne va pas trop parler de recrutement, de renforcement.
09:18 On va parler d'objectifs.
09:21 Le 1er août me convient très bien.
09:24 On va rester concentrés sur ce qu'on a à faire.
09:26 On annoncera ce qu'on a à annoncer au moment où ça sera fait.
09:29 Aujourd'hui, ce n'est pas un sujet qu'on a à travers les médias.

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