• l’année dernière
Le talonneur international parle de son club, du XV de France, mais aussi de ses racines gersoises et de sa vie rochelaise

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Sport
Transcription
00:00 Comment sont passées les festivités ? C'était plus dur ou moins dur que l'an dernier ?
00:03 C'était un peu plus dur, on va dire.
00:05 C'était un peu plus long.
00:06 On a pu profiter un jour de plus avec nos supporters, avec nos familles.
00:09 Entre nous aussi, c'était important de le fêter entre nous.
00:12 C'était le moment de relâcher un peu tous les efforts qu'on a fournis pendant le long
00:15 mois.
00:16 C'était vraiment quelque chose de sympathique qu'on a tous profité.
00:20 Après, maintenant, c'est un peu derrière.
00:22 On le laisse de côté au moins jusqu'à la fin de la saison.
00:25 L'avantage, c'était que vous étiez déjà en demi, donc il y avait un peu de répit.
00:28 Oui, forcément, mentalement, on était un peu plus relâchés que la saison dernière.
00:31 Mais après, on a quand même préparé ce match du Stade français avec rigueur, même
00:37 si ce n'est pas forcément l'effectif de la finale qui a joué.
00:40 Il y a beaucoup de jeunes joueurs qui ont joué, de joueurs qui partaient, qui n'ont
00:44 pas forcément beaucoup joué cette saison.
00:45 En tout cas, tout le groupe était à l'entraînement.
00:47 Tout le groupe a fait le maximum pour que l'équipe soit la meilleure possible.
00:50 Ça fait quoi d'être dans la peau d'un supporter comme ça ? Quand on se lève, on
00:53 crie, on encourage les jeunes, les minots sur le terrain ?
00:55 Ça m'est déjà arrivé par le passé.
00:57 Mais on essaie aussi de leur donner la force qu'ils nous donnent quand ils sont à notre
01:01 place.
01:02 On était là derrière eux pour pousser avec eux.
01:06 Il y a une petite balance à faire.
01:09 Le plus fêtard, c'est qui ? Le plus casanier, c'est qui dans l'équipe ?
01:11 Le plus fêtard, je ne vais pas me donner la palme d'or à moi.
01:17 Je vais dire Greg Aldryd.
01:18 Il était avec Quentin Lespio en grande forme.
01:21 Le plus casanier, on va dire Jules Phare.
01:23 Il est rentré chez lui ?
01:24 Il est rentré chez lui quelques journées.
01:28 C'est la bascule maintenant vers la demi.
01:31 Pour l'instant, pas d'adversaire.
01:33 Soit le Loup, soit l'UBB.
01:35 Quel regard vous avez sur ces deux équipes ?
01:36 Deux équipes qui nous ont battu à domicile.
01:40 Ça annonce la couleur.
01:43 On a quand même su aller gagner là-bas aussi durant la saison.
01:48 Peu importe l'affiche que ça sera, ça sera une affiche assez alléchante.
01:52 On va regarder ces matchs de barrage.
01:54 On va aller regarder.
01:57 On va voir ce qu'ils vont proposer, comment ils vont jouer.
02:00 On va aussi regarder les autres équipes que potentiellement on pourrait prendre sur un
02:04 tour d'après sans forcément être prétentieux.
02:06 On a l'ambition d'aller au bout cette saison.
02:11 On va d'abord préparer ce match, comme tu le dis, cette demi-finale contre Lyon, contre
02:16 Bordeaux.
02:17 Et puis après, on verra l'étape d'après.
02:19 Petit avantage aux Loups qui jouent à la maison, qui sont en pleine bourre ?
02:22 Oui, oui.
02:23 Après, j'ai toujours envie de dire que quand c'est les phases finales, les cartes sont
02:28 toujours rebattues.
02:29 Même si forcément le Loup, tu as la maison, donc il aura son public, il aura son stade,
02:32 il aura ses habitudes.
02:33 Ça reste un match de phase finale, que ce soit un barrage, une demi-finale.
02:37 Ces matchs, on les joue pour les gagner.
02:39 Peu importe où on joue.
02:41 Deux fois champion d'Europe.
02:43 Mais il y a le bouclier de Brenus.
02:45 Ça a quelle valeur, le bouclier de Brenus, pour un gamin gerçois qui a grandi au rugby
02:51 et qui voyait ce trophée comme le Graal ?
02:53 Je ne sais pas si ça a plus de valeur que la Coupe d'Europe.
02:57 Parce que quand j'étais petit, je regardais aussi la Coupe d'Europe.
02:59 À l'époque, elle était sur France 2.
03:01 Et quand je voyais ces matchs-là, ils étaient aussi pétillants que cette finale de top
03:06 14.
03:07 En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on est compétiteur.
03:10 On a su gagner cette Champions Cup, que ce soit cette année ou l'année dernière, pour
03:14 prendre le bouclier de Brenus.
03:15 On n'a jamais réussi à le faire.
03:17 On a échoué une fois en finale, une fois, deux fois en demi déjà.
03:21 Je pense qu'il y a beaucoup de joueurs qui ont envie de pouvoir se lever ce bout de bois.
03:28 On sent en tout cas que le groupe a cette envie collective.
03:33 Et on pense aussi que sportivement, on a les capacités de pouvoir le faire cette année.
03:36 Ça peut être une année extraordinaire pour vous et pour d'autres.
03:39 Le titre européen, il y a le bouclier qui est là.
03:42 Il y a la Coupe du Monde qui arrive aussi.
03:44 Vous allez guetter la date du 21 juin déjà pour le groupe des 42.
03:48 Déjà, collectivement, ça peut être quelque chose d'extraordinaire.
03:51 Le club, ça n'est jamais arrivé au club.
03:53 C'est arrivé dans très peu de clubs en France de pouvoir gagner ces deux compétitions
03:56 sur une seule et même saison.
03:57 Ça serait encore plus l'occasion de pouvoir marquer l'histoire du club et l'histoire
04:02 du rugby en général.
04:04 Après, forcément, sur un point de vue individuel, c'est aussi gratifiant.
04:09 Ça serait tout simplement énorme de pouvoir gagner ces deux compétitions.
04:14 Mais, bien sûr, il y aura la note dans cette liste pour la Coupe du Monde qu'on attend
04:17 tous avec impatience.
04:18 C'est quoi le degré d'attente de cette sélection et de cette Coupe du Monde ?
04:23 Ça vient de temps en temps, comme ça ?
04:24 Vous êtes très focus sur le championnat, j'imagine.
04:26 Mais il y a ça qui trotte ?
04:28 Bien sûr que c'est dans un coin de la tête.
04:30 Ça fait plusieurs mois qu'on l'a dans le coin de la tête.
04:33 Mais il faut savoir laisser de côté.
04:34 Forcément, si on bascule que sur ça, en tant que stade-athlète, déjà, on ne va pas
04:38 être performant.
04:39 On aura toujours cette sensation de ne pas s'investir à 100%.
04:43 Et c'est souvent à ce moment-là que les blessures surviennent.
04:45 Comme je dis, moi, personnellement, je l'ai dans un coin de la tête, forcément.
04:50 Mais je suis focalisé à 100% sur le top 14, sur cette fin de saison.
04:55 Et on a envie, comme je le disais, de bien finir.
04:58 On prend un peu de recul.
04:59 L'enfant de Gimont qui part ensuite à Hoche.
05:02 Deux fois champion d'Europe aujourd'hui.
05:04 On mesure le chemin parcouru.
05:06 C'est toujours compliqué de mesurer le chemin quand on y est en plein dedans.
05:10 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que quand on a fêté un peu ce titre, on a pu réaliser
05:15 aussi, de par les supporters, de par le nombre de merci qu'on a eus.
05:19 Même si nous aussi, on les remercie d'un côté.
05:21 Ce qu'on a pu réaliser à Dublin.
05:24 Après, sur un point de vue individuel, c'est sûr que quand j'étais petit, comme je disais,
05:28 je regardais cette compétition à la télé.
05:30 Je ne me suis jamais dit que j'allais forcément la jouer.
05:32 Et encore moins la remporter.
05:33 Et encore moins des années de suite.
05:35 Il y a beaucoup de chemins qui ont été parcourus.
05:40 Beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts.
05:41 Mais j'espère qu'il y en aura encore beaucoup qui va couler.
05:45 Comme toujours, il ne faut pas oublier d'où on vient.
05:47 Vous, vous ne les oubliez pas.
05:48 Premier club, premiers entraîneurs, premiers amis.
05:51 Dès que vous pouvez, vous y retournez ?
05:52 Oui, j'ai beaucoup d'amis encore là-bas.
05:55 Ils viennent souvent ici.
05:56 C'est une de mes valeurs, une de mes qualités.
06:00 Je suis assez reconnaissant sur ça.
06:02 Je sais d'où je viens.
06:03 Je sais grâce à qui je suis là aussi.
06:06 Même si ce n'est pas grâce à une personne.
06:08 Peut-être plus grâce à certains qu'à d'autres.
06:11 Mais en tout cas, je sais tous les gens que j'ai rencontrés.
06:12 Tous les gens qui m'ont amené quelque chose.
06:14 J'essaie de leur rendre.
06:15 Même si ce n'est pas rien.
06:16 Juste par le fait de leur amener un simple trophée.
06:20 Ou juste de dire un simple merci.
06:21 J'essaie de le faire et d'y prêter attention.
06:23 C'est quoi la vie de Pierre Bourgarit en dehors du rugby ?
06:25 Pas grand-chose.
06:28 Un peu de bricolage.
06:29 J'aime bien bricoler.
06:31 Sinon, après, pas grand-chose.
06:32 Je traîne.
06:33 Je traîne.
06:34 Les après-midi, je vagabonde à gauche, à droite avec les amis.
06:36 On va boire un petit train vert quand il fait soleil.
06:38 Comme ça, c'est agréable d'aller se poser.
06:39 D'aller boire un petit périllat en terrasse.
06:42 Non, non.
06:43 La vie d'un citoyen normal, j'ai envie de te dire.
06:46 Tu fais du bricolage quand même ?
06:47 Oui, j'aime bien me bricoler.
06:48 Je bricole souvent chez Jules Lebaille.
06:51 Il est beaucoup moins bricoleur.
06:53 D'ailleurs, il n'est pas équipé.
06:55 À chaque fois que je vais chez lui bricoler, il faut que je ramène tout mon garage.
06:57 Donc, ça, c'est un peu usant.
06:58 J'aime bien l'aider.
06:59 Dernière question piège.
07:00 Le Gers ou la Charente-Maritime ?
07:02 Non, non.
07:03 Sans hésiter.
07:04 Je veux dire, le Gers, j'ai toutes mes racines, toutes mes valeurs, toute ma famille, toutes
07:09 mes amis.
07:10 Après, je me suis beaucoup attaché à cette région.
07:13 Des fois, en discutant comme ça, c'est vrai qu'on se dit qu'est-ce qu'on va faire plus
07:17 tard.
07:18 Et c'est vrai que je ne me vois ni là-bas, ni ici plus tard.
07:21 Donc, on verra ce qu'après la vie professionnelle me fera faire comme choix.
07:25 En tout cas, j'ai quand même bien approprié cette région en moi.
07:30 Et je m'y plais beaucoup.
07:32 Merci Pierre.
07:33 Et on vous dit merde pour la fin de saison.

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