Le talk-show le plus populaire de France est de retour sur C8 pour une nouvelle saison de divertissement et de surprises. Au programme : de la darka, des scoops, des infos médias, du show et bien sur la bande réunie autour de Cyril Hanouna.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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Du lundi au vendredi à 19h05
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00:00 De Vist Weekend, il y a un film dont on parle énormément, c'est "Anatomie d'une chute",
00:02 qui raconte l'histoire de Jean-Michel Maire,
00:07 qui a chuté dans des escaliers il y a deux ans,
00:09 mais qui s'en est bien remis, et qui est magnifique.
00:12 Bravo pour votre élégance, votre beauté, et vos capacités capillaires.
00:16 Si on en parle, bien sûr, pour la palme d'or que le film a reçu à Cannes,
00:22 c'est aussi pour le clash entre la réalisatrice et le gouvernement.
00:24 La ministre de la "cool tour".
00:26 - La "cool tour" !
00:30 - A voulu faire une mise au point hier dans l'émission "Quotidien".
00:32 Alors, après, vous allez voir, vous avez vu, la ministre de la Culture,
00:34 elle va chez "C'est à vous", elle va chez "Quotidien".
00:38 - "France 2", qu'à l'époque.
00:39 - "France 2", qu'à l'époque. On ne l'a pas vue ici.
00:41 - Non. - Après, on va nous dire qu'il y a une parité.
00:43 C'est bizarre, ça, non ? - Très bizarre.
00:45 - C'est bizarre qu'après, les décisions ne soient pas les mêmes pour tout le monde.
00:47 - Absolument. - Tu reviens à ça ?
00:49 - C'est très étrange de sa part.
00:50 - En fait, même qu'elle fasse genre, tu vois, comme ça, elle fait genre...
00:52 "Bon, je suis allée..." - Non, non.
00:54 Son opinion est faite et voilà, elle n'en dérange pas.
00:56 - Non, mais normalement, il y a une... - Mais bien sûr, elle ne respecte pas.
00:58 - Ah oui ? - C'est très bizarre.
00:59 - C'est bizarre. - C'est extrêmement...
01:00 Ouais, c'est très bizarre. - C'est bizarre.
01:01 - Pour une ministre, c'est bizarre. - C'est bizarre.
01:03 (Rires)
01:05 - C'est bizarre. - C'est bizarre.
01:06 - Très bizarre. - C'est comment ?
01:08 - Étrange et bizarre. (Rires)
01:10 - Vous trouvez que c'est comment, vous ? - Bizarre.
01:12 - Bizarre. - Bizarre.
01:12 - Très bizarre. - Jean-Marie, c'est comment ?
01:14 - Bégare. - Voilà.
01:15 (Rires)
01:17 (Applaudissements)
01:20 - Bizarre.
01:21 (Applaudissements)
01:24 - C'est bizarre, les mecs.
01:25 Et donc, elle a voulu faire une mise au point hier dans l'émission "Quotidien".
01:28 Elle a tenu à rappeler comment étaient financées les films,
01:30 notamment avec de l'argent public.
01:32 Mais je crois qu'elle en a oublié certains.
01:34 Et il y a le patron de Canal+, Maxime Saada,
01:37 qui a tenu à lui répondre et j'ai adoré son tweet.
01:41 Et ça m'a rappelé à la ministre de la Culture
01:43 que Canal+ finance beaucoup le cinéma français.
01:46 - Ah bah oui, merci. - Énormément.
01:47 - Je sais pas, je crois qu'elle a pas...
01:48 C'est bizarre, non ?
01:50 - Très bizarre. - Bizarre.
01:51 - Sans Canal+, il y a plein de films qui ne se font pas tous en même temps.
01:54 - Bien sûr, mais elle, je crois qu'elle ne veut pas les voir.
01:56 Regardez, on va voir. Regardez ce qu'elle a dit hier.
01:58 - Un peu l'argent des contribuables,
02:00 puisqu'il y a l'argent de l'audit du zette public,
02:04 qui est quand même assez majoritaire aussi
02:06 dans les financements publics qu'ont certains films.
02:09 - Toutes les aides qu'on a déployées pendant la crise,
02:11 qui ont permis, par exemple, de faire un fonds de soutien au tournage
02:15 pour reprendre pendant le Covid et pour faire remplacer les assurances
02:19 pour indemniser les tournages quand il y a un cas de Covid.
02:22 D'ailleurs, le film de Justine Trier a pu bénéficier de ce fonds
02:24 d'indemnisation des tournages quand il a été tourné.
02:27 Toutes ces aides qui sont venues pendant la crise
02:29 sont venues porter ce secteur, l'aider à tenir
02:32 et être résilients à la sortie de la crise.
02:35 Et donc, j'ai annoncé à Cannes un nouveau plan de soutien
02:38 de 350 millions d'euros pour aider les tournages,
02:41 doubler nos surfaces d'infrastructures de tournage en studio,
02:45 parce que de plus en plus de films se tournent en studio,
02:46 et doubler nos capacités de formation.
02:49 - Alors, le grand patron de Canal lui a tenu le répondre.
02:52 Je vais vous dire ce qu'il lui a répondu.
02:53 Elle est incroyable, franchement.
02:54 Elle fait comme si Canal+ n'existait pas.
02:56 - Elle est dingue, oui, oui.
02:57 Elle règle la carte unilatéralement.
02:58 Mais c'est fou de la part d'une ministre, toi.
03:00 - Elle ne se rend pas compte que si Canal+ n'existait pas,
03:01 je pense qu'elle...
03:02 - Le cinéma français non plus.
03:04 - Alors, Madame la Ministre, lorsque vous citez dans cette interview
03:06 le film de Jeanne-Henri, Jeanne Hérie d'ailleurs,
03:08 "Je verrai toujours vos visages, que nous aimons passionnément
03:11 et dont le grand succès nous réjouit",
03:13 c'est vous qui faites preuve de malhonnêteté intellectuelle.
03:15 Car ce film, comme le film de Justine Thrier,
03:17 comme la majeure partie des films français et européens sortis en salles,
03:19 a été essentiellement financé par Canal+ et Studio Canal.
03:22 Donc, vous oubliez systématiquement le rôle déterminant
03:25 lorsque vous évoquez notre modèle français de financement du cinéma.
03:28 Les plateformes qui monopolisent votre attention et vos discours
03:31 n'ont contribué en rien au financement de ce film.
03:33 Bravo à lui. Bravo.
03:35 Et pour cause, les plateformes que Canal+ intègre désormais
03:37 dans ses offres pour le plus grand plaisir de ses abonnés
03:39 consacrent la quasi-totalité de leurs 20% d'obligations
03:42 au financement de séries et non de films,
03:44 comme votre minostère leur en a donné la possibilité.
03:47 Et ils peuvent faire des choses que les autres ne peuvent pas faire.
03:50 Ils peuvent donc faire du financement pour des séries
03:53 et non pas que des films, alors que Canal ne peut pas.
03:56 Aucune n'a souhaité signer un accord avec les organisations du cinéma français,
04:00 à l'exception notable de Netflix.
04:02 Être honnête intellectuellement serait de souligner le rôle clé
04:04 des acteurs de l'audiovisuel français au premier rang desquels Canal+
04:08 qui finance davantage le cinéma français que tous les autres acteurs réunis.
04:12 C'est-à-dire que si vous réunissez tous les gens qui financent le cinéma français,
04:15 c'est plus petit que ce que finance Canal.
04:17 C'est bien de le signaler.
04:18 Qui sont les réels garants de l'exception culturelle française.
04:21 Franchement, bravo.
04:24 Bravo Maxime.
04:26 [Applaudissements]
04:34 C'est incroyable non ?
04:35 C'est incroyable en fait.
04:37 Oui c'est vrai que c'est très mal honnête intellectuellement.
04:39 Je ne comprends pas parce qu'en faisant ça, elle fait de l'idéologie,
04:41 elle fait de la politique en fait.
04:43 Et c'est juste ça.
04:44 Je trouve que ce n'est pas honnête intellectuellement.
04:45 Mais elle n'est pas la seule.
04:47 Il y a plein de réalisateurs qui ne le disent pas.
04:48 Il y a plein d'acteurs qui ne le disent pas.
04:50 Et je trouve qu'on ne peut pas d'un côté prendre l'argent
04:52 et de l'autre côté se boucher le nez.
04:53 Voilà.
04:54 Oui Gilles.
04:54 Mais vous savez quand Canal finançait le foot français.
04:57 À un moment le foot français, c'est dit, la Ligue 1 s'est dit
05:00 "Bah tiens on va essayer de faire sans Canal".
05:01 Avec le sou hollandais.
05:02 Voilà.
05:02 Depuis c'est une catastrophe.
05:04 Bien sûr.
05:04 Il ne faudrait pas que ça arrive, que la même chose arrive au cinéma.
05:07 Parce que si par l'amniste le cinéma commence à dire
05:10 "Bah oui finalement peut-être qu'on peut se passer Canal", ils verront que...
05:13 Elle veut venir ici, elle boycotte l'émission.
05:14 Est-ce qu'elle veut venir par exemple dans une émission du groupe Canal ?
05:17 Est-ce qu'elle irait par exemple chez, je ne sais pas, dans une autre émission ?
05:20 Chez Mouloud ?
05:20 Je ne sais pas, on n'a pas vu.
05:22 Donc en fait ça veut dire qu'elle boycotte finalement un diffuseur
05:25 qui donne beaucoup d'argent au cinéma français.
05:26 Oui c'est ça.
05:27 C'est bizarre non ?
05:29 C'est bizarre.
05:31 Oui, au-delà de ça son message il est mauvais.
05:33 Parce que moi hier je l'ai dit, c'était peut-être pas l'endroit
05:36 pour faire un discours sur les retraites.
05:38 Parce que vous avez parlé de courage.
05:39 Il n'y a rien de courageux d'être dans le festival de Cannes,
05:42 il n'y a rien de courageux.
05:43 Mais néanmoins je n'aime pas qu'elle dise en filigrane
05:46 "Vous voyez maintenant, vous allez obéir parce que vous avez pu faire
05:50 ce discours parce que nous on vous finance.
05:51 Donc taisez-vous."
05:52 Si elle a voulu parler en tant que citoyenne cette réalisatrice,
05:55 il faut la laisser parler en tant que citoyenne.
05:56 Si elle est gênée par cette réforme des retraites,
05:58 comme beaucoup de gens qui ne la voulaient pas,
06:00 il faut la laisser.
06:00 Et je trouve qu'en tant que ministre elle aurait dû dire
06:02 "Laissez les gens être en colère, ce n'est pas grave,
06:05 ils ont raison d'être en colère parce que la majorité des gens
06:07 ne voulaient pas de cette réforme.
06:08 Voilà, je lèche, je ne dis rien."
06:09 Plutôt que de dire "Attention, on vous paye avec le cinéma,
06:12 tenez-vous tranquille."
06:13 Il y a une sorte de "Tenez-vous tranquille" que je n'aime pas là-dedans.
06:15 - De menace.
06:16 - De menace un petit peu cachée que je n'aime pas du tout.
06:19 - C'est ça.
06:19 - Vous l'avez invité, mais clairement, nettement.
06:22 - Bien sûr, on les a appelés.
06:23 Non mais il y a une rigolade parce que...
06:25 - Et comment ça se passe dans ces cas-là ?
06:26 - J'avais son chef de cabinet et je lui ai dit "Bonjour".
06:28 Il ne savait pas que c'était moi.
06:28 Il a dit "Oui, bonjour, qui êtes-vous ?"
06:30 Je lui ai mis "C'est Cyril Aona", il n'a plus jamais répondu.
06:31 (Rires)
06:33 Ce mec n'a plus jamais répondu, c'est dingue.
06:35 - Non mais ce qui est bizarre, c'est qu'en fait...
06:36 - C'est bizarre.
06:37 - C'est assez bizarre.
06:38 Ce qui est étonnant, c'est qu'elle met complètement de côté effectivement
06:42 le financement de Canal+ qui Canal+ depuis le début,
06:44 ça fait des années en fait que Canal+ finance, Canal+...
06:47 - C'est le grand torchet du cinéma.
06:48 - Oui, c'est-à-dire que c'est le premier groupe qui finance le cinéma,
06:51 qui a commencé à diffuser des films, etc.
06:53 Bon, avec des abonnements payants certes au départ,
06:55 mais voilà, ils ont toujours été défenseurs
06:58 et ils ont toujours promu le cinéma français.
07:00 - Non mais sans Canal+, c'est pas du tout...
07:02 - Oui, mais alors quel est le problème de la mise de la culture
07:04 par rapport au groupe Canal+ ?
07:05 - C'est quoi en fait ?
07:05 - Je sais pas, elle est...
07:06 - C'est bizarre quand même.
07:08 Il y a un truc dessous.
07:09 - Non, parce que si c'est vous le problème et si c'était PMP
07:11 à ce moment-là qu'elle aille ailleurs,
07:12 donc c'est pas le problème.
07:13 - Non, parce que PMP invite énormément...
07:14 - Elle pourrait très bien aller chez les politiques.
07:17 - Oui, donc c'est politique.
07:17 - Donc finalement, elle prend en otage les téléspectateurs
07:20 pour des raisons politiques.
07:21 - Et les spectateurs.
07:21 - Donc voilà, les téléspectateurs.
07:23 - Elle pourrait très bien aller chez Labraud par exemple.
07:25 - Et les spectateurs, non mais non.
07:26 - Elle pourrait.
07:27 - Voilà, on n'est pas non plus...
07:28 - C'est ce que j'allais dire.
07:30 - C'est vrai, les gars.
07:31 - Elle aime bien.
07:32 - Elle aime bien, mais ça va.
07:33 - Oui, mais ce sera intéressant.
07:34 - Non mais oui, mais ça va, c'est pas d'Alida.
07:35 - Non, mais les téléspectateurs, c'est des électeurs.
07:38 Il faut parler à tout le monde.
07:40 Il n'y en a pas des moins de l'autre, des mieux.
07:41 - Elle n'a jamais été élue.
07:42 - On n'est pas en période électorale.
07:43 - Elle n'a jamais été élue.
07:44 - C'est une question de principe.
07:46 C'est pas ce qu'elle raconte avec moi qui me passionne terriblement.
07:49 C'est une question de principe, d'équité.
07:50 - Je ne comprends pas.
07:52 - Excuse-moi, t'es bourré.
07:53 - Non mais c'est une question de principe.
07:55 - Alors là, on a vraiment...
07:57 - C'est pas mal, mais...
07:59 - J'ai répété exactement ce que vous aviez dit 2 secondes plus tôt pour failloter.
08:03 Et vous avez rien compris.
08:05 Non, j'ai dit que c'était une question de principe.
08:07 (Rires)
08:09 (Applaudissements)
08:15 - Il y a jusqu'à mercredi pour se préparer.
08:17 - Que je parle ou que je ne parle pas, je suis payé pareil.
08:21 - Non.
08:23 - Je vais te faire un pro-rata.
08:25 - C'est une question d'équité.
08:27 - Vas-y, explique.
08:29 - Si personne n'écoute...
08:31 - Mais c'est sûr.
08:33 - On se braque sur une question d'équité parce qu'on aime la justice.
08:35 Mais c'est pas sur la teneur de ces discours qu'on est comme des fous.
08:37 Moi, à chaque fois que je l'ai écoutée, j'ai plutôt zappé qu'autre chose.
08:39 Je ne suis pas comme un fou quand je vois qu'elle est à l'antenne.
08:41 - On a compris.
08:43 - Merci.
08:45 - C'était super.
08:47 - Dis ce que je pense.
08:49 - Personne ne m'empêchera de dire ce que je pense.
08:51 Surtout pas ici.
08:53 (Applaudissements)
08:54 [Musique]