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Joseph Macé-Scaron sur Mohamed Haouas : «Présenter ça comme quelque chose qui relève de la jalousie, on en revient à l'ensauvagement et à la barbarie»

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Transcription
00:00 Le pire, c'est quand vous entendez l'avocat de M. Awas,
00:04 son moyen de défense,
00:07 la manière dont il présente la défense,
00:10 parce qu'on lui demande si M. Awas regrette quelque chose.
00:13 Et lui répond...
00:14 "Sa femme avait trouvé du travail en centre-ville."
00:17 Vous pensez en centre-ville, l'horreur absolue.
00:20 "Elle voyait des collègues."
00:22 Horreur absolue.
00:23 "Et puis, elle s'était mise à fumer."
00:26 Finalement, c'est de la jalousie.
00:29 Et je trouve que présenter un acte aussi grave,
00:32 alors qu'en permanence, tous les jours,
00:35 là encore, dernièrement,
00:36 il y a une femme morte sous les coups de couteau,
00:39 sa fille, un nourrisson,
00:41 sous les coups de couteau de son ex-conjoint,
00:43 présenter ça comme quelque chose
00:46 qui relève peu au prou de la jalousie,
00:48 est juste...
00:50 Oui, on revient à des cisisations,
00:52 en sauvagement, barbarie, de toute manière.
00:55 -Il y avait en parallèle également
00:57 ce chauffard qui a percuté un enfant de 8 ans
01:03 et dont le procès aura lieu le 15 juillet,
01:05 qui est aussi en liberté.
01:07 Je souligne simplement qu'il y a un discours
01:10 sur les roads de haut-urban.
01:11 Vous avez un chauffard qui percute un gosse de 8 ans.
01:14 Le gosse est dans un état compliqué et grave.
01:17 Et le type est en liberté.
01:19 En attendant son jugement.
01:22 -Je ne suis pas du tout d'accord sur ce que vous dites.
01:25 Car, hélas, les violences conjugales,
01:28 les violences familiales, ça date pas d'aujourd'hui.
01:31 Pendant des années, ça a été totalement étouffé.
01:34 Quand un mari tuait sa femme,
01:36 on disait que c'était un crime passionnel.
01:38 C'était ça, le...
01:40 Alors, ce qui a fait, bien évidemment...
01:43 -Je reconnais votre argumentation.
01:45 Généralement, c'était comme ça.
01:47 C'était la même chose avant.
01:48 Vous allez me dire qu'à l'étranger, c'est pareil.
01:51 Je connais bien cette argumentation.
01:53 -Non, mais s'il y a un domaine...
01:55 -Est-ce qu'on peut dire que depuis un certain nombre de temps,
01:59 le regard de nos contemporains
02:01 a évalué sur ce qui se passait ?
02:02 -Heureusement. Il est en train de changer.
02:05 Mais pendant des décennies, on n'en parlait pas.
02:08 ♪ ♪ ♪
02:10 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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