• l’année dernière
Mohamed Haouas, pilier du XV de France de rugby, a été condamné à un an de prison ferme, sans maintien en détention, pour violences conjugales. Le joueur du MHR été jugé pour avoir frappé sa femme vendredi, après l’avoir vue fumer une cigarette devant son lieu de travail. 

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Transcription
00:00 Il faut que vous sachiez quand même que les tribunaux fonctionnent à plein régime sur ces questions de violences conjugales.
00:05 On a quand même maintenant doublé le nombre de condamnations en 3-4 ans.
00:11 On est vraiment à plus de 40 000 condamnations par an, c'est quand même beaucoup.
00:15 Mais que vaut la condamnation qui a été prononcée dans votre sexe ?
00:18 Ce qui nous gêne, c'est qu'on est en train de refaire un peu le procès. On n'y était pas.
00:22 C'est une question de société.
00:24 Je comprends bien, mais on n'a pas les éléments qu'avaient les juges.
00:28 Il faut bien considérer qu'une peine d'un an d'emprisonnement, c'est une vraie peine,
00:34 sauf qu'il n'est pas tout de suite en prison et c'est ça qui gêne.
00:38 Mais en même temps, un prévenu...
00:40 Si vous me permettez, ce qui gêne, c'est qu'il soit sous le même courant avec sa victime.
00:44 Oui, mais parce que s'il était en prison, il ne serait pas avec sa victime.
00:47 Et sans obligation de soin. La liste commence à être longue.
00:51 Peut-être, peut-être, le tribunal s'est dit, voilà un homme qui accepte d'être soigné,
00:56 ça peut vous paraître incroyable, mais il existe des personnes
01:00 qui prennent conscience de leur violence et qui, d'eux-mêmes,
01:04 acceptent d'aller voir un psychiatre, un psychologue, etc.
01:08 Il y a quand même à l'audience souvent des choses qui se passent
01:11 et on peut parfois donner peut-être une chance à cet homme,
01:15 comme à tous les prévenus de toute la France.
01:18 Mais je voudrais vraiment qu'on comprenne combien la justice maintenant,
01:22 la police, et la police est très consciente de ces affaires de violences conjugales,
01:26 ça pourrait être beaucoup mieux, on est d'accord.
01:29 Mais le problème, c'est qu'on a d'abord pour ces violences à peine 20% des victimes
01:34 qui portent plainte, qu'il y a un gros problème d'information,
01:37 il y a un énorme problème d'emprise, et puis il y a aussi un énorme problème
01:41 d'information en ce sens que souvent les victimes ne se rendent pas compte
01:45 de la gravité des faits. Très très souvent.
01:48 C'est ça aussi tout le travail à faire en prévention.

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