Loïc Duroselle, le président du stade Matmut Atlantique
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00:00 Ligue 1 ou Ligue 2, la saison prochaine pour les Girondins de Bordeaux sera fixée en tout cas dans la soirée au terme du dernier match de la saison au MathMut Atlantique
00:07 à 20h45 face à Rodez. Alors il faut gagner le plus largement possible et compter sur Infopa, Du Havre et Demes.
00:14 Et on en parle ce matin de la Nouvelle Éco avec notre invité Loïc Durosell, le président du MathMut Atlantique. Laetitia Eubline.
00:20 Bonjour Loïc Durosell.
00:21 Bonjour à toutes et à tous.
00:23 Alors est-ce que comme les supporters, les amoureux du foot vous croisez les doigts pour que les Girondins retrouvent la Ligue 1 ?
00:29 Mais oui, on y croit très fort. On a très envie qu'ils montent forcément. Ce club il est fait pour l'élite.
00:36 On va lui offrir un écran à la mesure de cette perspective et donc on sera tous derrière lui pour qu'ils montent.
00:43 Mais justement ça change quelque chose que les Girondins soient en Ligue 2 ou en Ligue 1 pour le stade ?
00:48 Ça change tout. Avoir un club dans l'élite c'est extrêmement important pour ce territoire, pour faire rêver les gens,
00:56 pour que ce stade continue de résonner encore plus. Alors même si sur le plan du fonctionnement courant du stade,
01:02 il n'y a pas une incidence directe, mais c'est vrai que c'est extrêmement important pour la dynamique du territoire,
01:07 pour la dynamique sportive de ce territoire. Et donc on sera encore une fois tous derrière eux ce soir.
01:13 Alors le stade a été créé pour l'Euro 2016. Il est ouvert depuis 2015 au foot, au rugby, au concert, mais il perd de l'argent.
01:21 Combien de pertes aujourd'hui ?
01:23 D'abord c'est un stade qui est une formidable réussite. C'est important de le dire parce qu'on a souvent un peu tendance à jouer contre son camp.
01:31 Et il faut se rappeler pourquoi ce stade a été fait. Il a été fait pour permettre au territoire d'accueillir des grands événements sportifs,
01:39 des grandes tournées de concerts qui ne passent plus maintenant dans les grandes villes si vous n'avez pas un équipement à sa mesure.
01:45 Et la question qu'il faut se poser c'est est-ce que ça marche ? Et depuis 2015 ça marche. Ça marche de plus en plus fort.
01:53 Il n'aura manqué absolument aucun grand événement sur ce territoire. Sans lui pas de Coupe du Monde de rugby, pas d'Euro 2016, pas de Jeux Olympiques,
02:01 pas de tournées de Muse, Ed Sheeran, Dépêche Mode, Milène Farmer, Indochine. Donc voilà, c'est un stade qui a atteint ses objectifs.
02:09 Et je crois qu'il faut d'abord en être fier et je crois que les Bordelais doivent d'abord en être fiers parce qu'au-delà du fait que c'est un très bel équipement, il marche.
02:17 Il marche mais il perd de l'argent.
02:18 Oui, ça continue de perdre encore un peu d'argent. On partage tous ce diagnostic de la nécessité d'avoir un petit rééquilibrage
02:28 qui va permettre de lui donner un avenir absolument assuré pour de longues années. Mais je pense que l'essentiel est quand même déjà atteint.
02:36 C'était un pari. Il y a beaucoup de stades qui ont été faits comme ça pour accueillir des grands événements et puis qui derrière restent lettres mortes,
02:43 qui deviennent ce qu'on appelle des "éléphants blancs". Là, c'est vraiment pas le cas. Donc il faut qu'on travaille tous ensemble pour lui assurer totalement un avenir.
02:51 Et on compte aussi sur les Girondins pour donner cette belle perspective sportive.
02:55 7h18 sur France Bleu Gironde, Loïc Durozel, le président du MatMut Atlantique est notre invité ce matin.
03:00 Alors on parle de 20 millions d'euros de pertes. Vous corrigez si je me trompe. Comment cette situation est possible ?
03:07 Alors c'est à peu près autour de ce chiffre-là. En effet, depuis l'ouverture en 2015, c'est lié à un modèle qui est assez déséquilibré au final.
03:18 Vous savez, on fait tous des prévisions au départ de l'exploitation d'un équipement comme ça. C'est pas évident. Et puis après, la réalité est parfois un peu différente.
03:27 On a notamment des normes d'exploitation qui sont fixées par la Ligue 1, par exemple, sur l'entretien de la pelouse, sur des performances comme ça techniques,
03:37 qui évoluent au fil du temps, qui sont pas forcément prévues au départ. Donc il faut s'adapter.
03:43 La première chose qu'on doit faire, c'est accueillir de plus en plus d'événements. Et encore une fois, c'est une réussite de ce point de vue-là.
03:49 2023 sera une année record. On est à 100 jours de la Coupe du Monde de rugby. On va accueillir pour la première fois 5 concerts.
03:57 Ça, c'est jamais vu au Mathmut Atlantique. Donc voilà, on y travaille. Le Mathmut Atlantique, c'est une dizaine de personnes.
04:04 Et cette dizaine de personnes permet d'accueillir de plus en plus d'événements. Ce qui n'empêche pas qu'avec la Métropole, on discute des conditions
04:11 dans lesquelles on doit pouvoir rééquilibrer légèrement cette exploitation.
04:15 Vous voudrez payer moins à la Métropole, c'est ça ?
04:17 En fait, on doit pouvoir couvrir les coûts d'exploitation, et notamment les coûts d'entretien de la pelouse dont j'en ai parlé, du stade.
04:26 Et donc il faut qu'on ait en face de ces coûts qui sont importants des recettes adaptées.
04:31 Il faut que nous, on continue d'avoir cette dynamique sur l'accueil d'événements. Et on compte bien ne pas s'arrêter là.
04:37 Vous avez vu qu'on a accueilli pour la première fois la Coupe d'Europe de rugby, le PCR, avec une ambiance de feu avec les Rochelets qui avaient rempli le stade il y a quelques jours.
04:46 On va continuer à faire ça. L'équipe de France de football sera de retour en 2024.
04:52 Le Top 14, les demi-finales seront de retour en 2025.
04:55 Donc on fait tout pour que cet équipement continue de vivre et d'offrir aux Bordelais des moments de joie, comme on va vivre ce soir, je l'espère.
05:03 On croise les doigts avec vous Loïc Durozel, vous êtes président du MatMut Atlantique. Merci d'avoir été dans nos studios ce matin.
05:09 Merci à vous.